« Koceïla » : différence entre les versions

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{{ébauche|Histoire|Algérie|}}
{{Infobox Politicien
| charte = Monarque
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| légende =
| fonction1 = ChefRoi des [[Awraba]] et des [[Sanhadja]]d'Altava
| à partir du fonction1 = ?680
| jusqu'au fonction1 = [[690]]688
| prédécesseur 1 = [[IaudasSekerdid le Romain|Sekerdid]]
| successeur 1 = [[DihyaKahina]]
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| lieu de décès = ValléePlaine de Mamma, à [[Timgad]], dans les [[Aurès]].
| nature du décès = Mort au combat
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}}
 
'''Koceïla''' (probablementaussi du [[latin]]'''Kusayla''' :ou ''Caecilius'Kasîla'''), mortest enun [[690]],roi àdu [[Timgadroyaume d'Altava]], danset lesprobablement [[Aurès]], était unle chef de la tribu [[Berbères|berbère]]des [[Awraba|Aouraba]], deà la confédération des [[Sanhadja]], et roifin du [[royaume d'Altava]] au {{s|VII}}. Il est principalement connu pour avoir poursuivi une résistance militaire romano-berbère contre l'la [[Conquête musulmane du Maghreb|invasionconquête musulmane du Maghreb]] dans les années [[680]].
 
== Nom ==
Les auteurs arabes ont transcrit son nom de différentes manières, ce qui a conduit les historiens modernes aussi aux lectures les plus variées : Koceila, Kusayla, ou Kasila. Selon [[Charles-Emmanuel Dufourcq]], son nom était déformation du gentilice latin ''Caecilius'', très répandu en [[Afrique romaine]], et notamment à [[Site archéologique de Volubilis|Volubilis]]{{Sfn|Camps|5=1984|p=218}}. L’hypothèse a été souvent reprise, notamment par [[Gabriel Camps]], qui estimait que le nom Koceila n’était, dans tous les cas, pas berbère. Pourtant, on retrouve dans cet anthroponyme une structure consonantique KSL parfaitement admissible en [[libyque]] et en berbère{{Sfn|Camps|5=1984|p=218}}. Il existe une racine lexicale berbère KSL, « enlever, emporter, ramasser… »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Charles de Foucauld|titre=Dictionnaire touareg-français|tome=II|passage=919|lieu=|éditeur=|date=1952|pages totales=|isbn=|lire en ligne=|numéro chapitre=}}</ref>. Des formes proches existent dans l’onomastique berbère actuelle : ''Aksil, Aksel'', etc.
 
== Origines ==
Selon [[Ibn Khaldoun]], sa ville d'origine était [[Tlemcen]] (actuelle [[Algérie]]). Cependant, ce récit date du {{S-|xiv}}, quelque 700 ans après lales conquêteévénements. L'historien Noé Villaverde Vega, indique que Koceïla était probablement un roi du [[royaume d'Altava]]<ref name=":02">{{Ouvrage|langue=espagnol|auteur1=|prénom1=Noé Villaverde |nom1=Vega|titre=El Reino mauretoromano de Altava, siglo VI|titre volume=Tingitana en la antigüedad tardía, siglos III–VII: autoctonía y romanidad en el extremo occidente mediterráneo|passage=355|lieu=Madrid|éditeur=|année=2001|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. D'autres sources proches de son époque ({{S-|ix}}) l'associent uniquement à la région des [[Aurès]]. L'historien [[Gabriel Camps]] indique que Koceïla régnait sur des territoires immenses au point qu'il ne s'étonne guère de le voir, être capturé à Tlemcen, vaincre et tuer Oqba au sud de l'Aurès, puis régner à Kairouan<ref name{{Sfn|Camps|5=":1" />1984|p=218}}.
L’origine, l’identité et l’action de ce personnage majeur de l’histoire de la résistance berbère face à la [[Conquête musulmane du Maghreb|conquête musulmane]] dans les années 670-680 ont fait l’objet de multiples controverses. On a situé son territoire initial tantôt dans les [[Aurès]], tantôt en [[Maurétanie césarienne]], et même récemment au [[Maroc]] septentrional ou central. Certains ont vu en lui un notable romain ou [[Romano-africain|berbéro-romain]] dont l’histoire fut déformée par les [[Arabes]] ; d’autres l’ont reconnu, au contraire, comme le chef d’une résistance purement [[Berbères|berbère]], {{Citation|dans la lignée de celle de [[Massinissa]] et de [[Jugurtha]]}}. Tout ou presque prête à discussion dans sa carrière, avant tout en raison de difficiles problèmes heuristiques : il n’est explicitement évoqué que par les auteurs arabes, et dans des textes au minimum postérieurs de deux siècles aux événements, rédigés à une époque où les légendes déformaient déjà fortement tous les souvenirs de la marche de l’islam vers l’ouest<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Yves|nom1=Modéran|titre=Encyclopédie berbère|volume=28-29|titre volume=Koceila|passage=4255–4264|lieu=|éditeur=Éditions Peeters|date=2008-06-01|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://encyclopedieberbere.revues.org/101?lang=fr|consulté le=2017-11-13}}</ref>.
 
Selon [[Ibn Khaldoun]], sa ville d'origine était [[Tlemcen]] (actuelle [[Algérie]]). Cependant, ce récit date du {{S-|xiv}}, quelque 700 ans après la conquête. L'historien Noé Villaverde Vega, indique que Koceïla était probablement un roi du [[royaume d'Altava]]<ref>{{Ouvrage|langue=espagnol|auteur1=Noé Villaverde Vega|titre=El Reino mauretoromano de Altava, siglo VI|passage=355|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. D'autres sources proches de son époque ({{S-|ix}}) l'associent uniquement à la région des [[Aurès]]. L'historien [[Gabriel Camps]] indique que Koceïla régnait sur des territoires immenses au point qu'il ne s'étonne guère de le voir, être à Tlemcen, vaincre et tuer Oqba au sud de l'Aurès, puis régner à Kairouan<ref name=":1" />.
 
=== Religion ===
Selon les chroniques rapportées par Ibn Khaldoun au {{S-|xiv}}, Koceïla était d'abord [[chrétien]], puis se serait [[Conversion à l'islam|converti à l'islam]] au début de la [[Conquête musulmane du Maghreb|conquête musulmane]], puismais aurait définitivement renié sa foi suite au conflit avec le général omeyyade [[Oqba Ibn Nafi Al al-Fihri|Oqba Ibn Nafi]]<ref name=":0">{{ArticleOuvrage|langue=fr|auteur1=Yves Modéran|titreprénom1=« Koceila »Y.|périodiquenom1=Modéran|titre=Encyclopédie berbère, |volume=28-29|titre volume=Koceila|passage=|lieu=|éditeur=|date=200801 juin 2013|issnpages totales=|isbn=|lire en ligne=httpshttp://encyclopedieberberejournals.revuesopenedition.org/encyclopedieberbere/101|pagesconsulté le=4255-426414 janvier 2018}}</ref>.
 
==Étymologie ==
 
Tous les récits sur la vie de Koceïla nous viennent de chroniqueurs arabes. Ces derniers le nomment Kusayla, ou Kasîla. Ce nom est considéré par plusieurs auteurs comme une retranscription [[arabe]] d'un nom [[latin]]. Plusieurs étymologies sont proposées pour le nom de Koceïla.
 
Selon l'historien [[Charles-Emmanuel Dufourcq]], repris par [[Gabriel Camps]], son nom était une traduction possible, en [[Langues berbères|berbère]] du nom latin "''Caecilius''", indiquant qu'il était issu d'une noble famille [[Romano-africain|romano-berbère]]<ref name=":1">{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|prénom1=Gabriel|nom1=Camps|titre=Rex gentium Maurorum et Romanorum. Recherches sur les royaumes de Maurétanie des VIe et VIIe siècles|périodique=Antiquités africaines|volume=20|numéro=1|date=1984|issn=|doi=10.3406/antaf.1984.1105|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/antaf_0066-4871_1984_num_20_1_1105|consulté le=2017-08-20|pages=183-218|extrait=Ils régnaient sur des territoires immenses au point qu'on ne s'étonne guère de voir un chef marocain comme Koceïla, être capturé à Tlemcen, vaincre et tuer Oqba au sud de l'Aurès puis régner à Kairouan.}}</ref>. Ces auteurs l'ont rapproché du nom [[latin]] ''Caecilius'', [[cognomen]] très répandu en [[Afrique romaine|Afrique Romaine]], et à [[Site archéologique de Volubilis|Volubilis]], prononcé ''Kaïkilyus'' en [[latin classique]] et évolution du ci (ki) en ci (si) en [[latin tardif]], et dans les [[langues romanes]] (en [[français]] : Caecilia > Cécile), et entendu par les Arabes « Kacila ».
 
En [[Langues berbères|berbère]], la [[Racine trilittère|racine trilitère]] "KSL" du mot Koceïla peut être apparentée au mot ''Aksel'', qui signifie "''léopard''".
 
== Biographie ==
 
Selon cet l'historien [[Ibn Khaldoun]] du {{S-|xiv}}, à l'époque ou [[Abu al-Muhajir Dinar]] gouvernait la nouvelle province arabe d'[[Ifriqiya]], Koceïla dirigeait la tribu des [[Awraba]], elle-même alors à la tête de la très vaste confédération des Baranis, qui détenaient la suprématie sur les [[Berbères]]. D’abord [[chrétien]], Koceïla s’était [[Conversion à l'islam|converti à l'islam]] au début de la [[Conquête musulmane du Maghreb|conquête musulmane]].
=== Selon Ibn Khaldoun ===
Selon cet historien du {{S-|xiv}}, à l'époque ou [[Abu al-Muhajir Dinar]] gouvernait la nouvelle province arabe d'[[Ifriqiya]], Koceïla dirigeait la tribu des [[Awraba]], elle-même alors à la tête de la très vaste confédération des Baranis, qui détenaient la suprématie sur les [[Berbères]]. D’abord [[chrétien]], Koceïla s’était [[Conversion à l'islam|converti à l'islam]] au début de la [[Conquête musulmane du Maghreb|conquête musulmane]].
 
L'[[émir]] musulman Abu al-Muhajir Dinar, invita Koceïla en 678, afin de le rencontrer dans son camp. Abu al-Muhajir a convaincu Koceïla d'accepter l'islam et de rejoindre son armée avec une promesse d'égalité complète avec les [[Arabes]]. Abu al-Muhajir était un diplomate talentueux et a impressionné Koceïla, avec, non seulement sa piété, mais avec son sens élevé du respect. Koceïla a incorporé ses forces berbères Awraba et [[Sanhadja|Sanhajda]] dans les armées arabes et a participé à leurs campagnes, uniformément réussies sous Abu al-Muhajir. Pour des raisons obscures, cet émir a ensuite été remplacé par [[Oqba Ibn Nafi Al Fihri|Oqba ibn Nafi]], le fondateur de Kairouan<ref name="McKenna">{{ouvrage|titre=The History of Northern Africa|prénom=Amy|nom=McKenna|éditeur=Britannica Educational Publishing|année=2011|isbn=1615303189|url=https://books.google.com/books?id=xH1EVEEtXvUC|page=40}}</ref>, qui a traité Koceïla et ses hommes avec dureté.
 
Le compte ci-dessus est contesté par certains historiens, qui préfèrent les premières sources du {{S-|ix}}<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Modéran, Y|titre=Kusayla, l'Afrique et les Arabes|passage=|lieu=|éditeur=Université de Rouen|date=2005|pages totales=|isbn=2-87775-391-3|lire en ligne=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Benabbès, A|titre=Les premiers raids arabes en Numidie Byzantine: questions toponymiques|passage=|lieu=|éditeur=Université de Rouen|date=2005|pages totales=|isbn=2-87775-391-3|lire en ligne=}}</ref>. Selon ces derniers, Abu al-Muhajir n'avait aucun lien avec Koceïla, ni Oqba Ibn Nafi jusqu'à ce qu'ilque soitcelui [[Batailleci desoit Vescera|embusqué]] et abattu à [[Vescera]]. Ces sources antérieures décrivent aussi Koceïla comme un chrétien, et non un musulman converti. Ils conviennent toutefois qu'il a mené une armée combinée romano-berbère quand il a vaincu Oqba.
 
En 683, Oqba l’emmena avec lui dans une grande expédition vers l’ouest, ilet, d'après les récits plus tardifs du syrien [[Ibn al-Athîr|Ibn al-Athir]] ({{S-|xiii}}) et de l’égyptien [[Al-Nowaïri]] ({{S-|xiv}}), l'aurait fait couvrir de chaînes et l'aurait traîné comme un trophée vivant tout au long de sa chevauchée à travers le Maghreb. Finalement, le manque de respect d'Oqba enflamma Koceïla.
 
Au retour de cette expédition vers [[Kairouan]], Koceïla, qui s'est échappé du corps expéditionnaire, s'est joint aux forces byzantines et a organisé une embuscade. L'armée berbère chrétienne, et byzantine, d'environ {{formatnum:5000}} hommes a pris en [[Bataille de Vescera|embusquéembuscade]] et vaincumassacré Oqbale etcorps sesexpéditionnaire arabe de 3 000 hommes, et ont tué successivement son chef, Oqba ibn Nafi, et Abu al-Muhajir, à [[Vescera]], dans l'actuelle [[Sidi Okba]], en [[Algérie]]<ref name="Conant">{{OuvrageSfn|langue=enConant|auteur5=Jonathan Conant2012|titrep=Staying Roman|sous280-titre=conquest281}}. andLes identityArabes insont Africaexpulsés andde the MediterraneanKairouan, 439-700|passage=280–281|lieu=Cambridge|éditeur=Cambridgeet Universityse Press|année=2012|isbn=978-0-521-19697-0}}.</ref>.retirent Lesà Arabes[[Barqa sont(Libye)|Barqa]], expulsés jusqu'en [[Cyrénaïque]], et. Koceïla avait alors la maîtrise incontestée de l'Ifriqyia[[Ifriqiya]], puis il est allé à Kairouan, triomphant<ref>{{OuvrageSfn|langue=anglais|auteur1=Jonathan Conant|titre5=Staying Roman : conquest and identity in Africa and the Mediterranean2012|passagep=280-281|lieu=New York|éditeur=Cambridge University Press|date=2012|pages totales=439-700|isbn=0521196973|lire en ligne=}}</ref>.
 
Selon l'auteur Ibrahim ibn ar-Raqiq ({{S-|xi}}), et nombre d’auteurs plus tardifs, il semble avoir ménagé les Arabes restés à Kairouan et décidé de faire de cette ville sa capitale, ce qui laisserait deviner sala volonté de créer un État de type nouveau, ouvert aux relations avec l’Islam.<ref Sonname=":0" autorité aurait été reconnue selon l'avis même de certains auteurs musulmans, comme quelqu'un qui traitait avec justice ses sujets berbères et arabes/>. Il aurait laissé chacun pratiquer librement sa religion.
 
=== Chute ===
EnMais cela fut de courte durée, car en 688, des renforts arabes menés par Zuhairle bingénéral QaisZuhayr Alibn BalawiQays al-Balawī sont arrivés. Koceïla les rencontra en 690, à la [[bataille de Mamma]]. Surpassés en nombre, les Awrababerbères et les byzantins sont vaincus, et Koceïla est tué<ref>{{Ouvrage|prénom1=Idris|nom1=El Hareir|prénom2=Ravane|nom2=M'Baye|titre=The Spread of Islam Throughout the World, Series: Different aspects of Islamic culture, 3|lieu=Paris, France|éditeur=UNESCO Publishing|année=2011|pages totales=309|isbn=978-92-3-104153-2}}</ref>. LMais l'armée arabe victorieuse, ne laisse qu'une simple garnison à [[Kairouan]], celle ci, surprise par un corps byzantin débarqué à [[Barqa (Libye)|Barqa]], est massacrée sur le chemin du retour<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|titre=Terre d'affrontements: le sud-tunisien, la ligne Mareth et son étrange destin|passage=29|lieu=|éditeur=Nouvelles Editions Latines|date=1 janvier 1985|pages totales=247|isbn=9782723302746|lire en ligne=}}</ref>.
 
En 693, le calife [[Abd Al-Malik (calife omeyyade)|Abd al-Malik]] a envoyé une puissante armée de {{formatnum:40000}} hommes commandée par [[Hassan Ibn Numan|Hassan ibn Numan]] en [[Cyrénaïque|Cyrénaique]] et [[Tripolitaine]] afin d'éliminer la menace byzantine. Ils n'ont rencontré aucun groupe rival avant d'arriver à la Tunisie, où ils ont [[Bataille de Carthage (698)|capturé Carthage]] en 698, et ont défait les Byzantins et les Berbères autour de [[Bizerte]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ibn Taymiyyah, Maqdisi, Abdullah Azzam, Sayyid Qutb|titre=Islamic books|passage=|lieu=|éditeur=|date=2015|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Pendant un certain temps, la confusion a régné, mais les berbères Awraba ont reconnu la faiblesse de leur position et ont finalement capitulé face à l'armée arabe nouvellement réorganisée et renforcée.
 
Après avoir vaincu les Awraba à Sakuma en 700, le général aurait capturé des enfants de Koceïla, réfugiés chez eux. [[Ibn Idhari]] affirme que [[Moussa Ibn Noçaïr|Moussa Ibn Nocair]] fit campagne en Espagne avec les fils de Koceïla à ses côtés.
 
Quelques années plus tard, la région s'enflamme de nouveau, avec cette fois-ci, une femme à la tête de la résistance, la [[Kahena|Kahina]].
 
== Critique des sourcesRéférences ==
{{Références}}
La très grande majorité des autres sources arabes, souvent bien antérieures à [[Ibn Khaldoun]], donnent une tout autre image des débuts du chef berbère. N’évoquant pas les Baranis ni même les [[Awraba]], elles font apparaître Koceïla en [[Byzacène]] ou en [[Numidie (province romaine)|Numidie]], et situent à proximité du pays byzantin toute son action. Ainsi [[Ibn 'Abd al-Hakam|Ibn Abd al-Hakam]], mort en 871 : dans son récit principal, le gouvernement de Abu al-Muhajir semble clairement limité à la seule [[Ifriqiya|Ifriqyia]], et Koceïla, cité pour la première fois vers 683, à Tehuda, au sud de l’[[Aurès]], est donné comme le chef d’une armée de Byzantins et de Berbères, qui piégea dans ce secteur [[Oqba Ibn Nafi Al Fihri|Oqba ibn Nafi]], de retour d’un long raid vers le [[Maroc]], et lui infligea une déroute fatale<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Y.|nom1=Modéran|titre=Encyclopédie berbère|passage=4255–4264|éditeur=Éditions Peeters|date=2008-06-01|isbn=978-2-7449-0707-4|bnf=41150849c|lire en ligne=https://encyclopedieberbere.revues.org/101|consulté le=2017-08-20}}</ref>.
 
== Bibliographie ==
Koceïla prit ensuite [[Kairouan]], avant d’être vaincu plus tard dans la même région par un autre général arabe, Zuhair bin Qais.
* {{Article|langue=fr-FR|auteur1=|prénom1=Gabriel|nom1=Camps|titre=Rex gentium Maurorum et Romanorum. Recherches sur les royaumes de Maurétanie des VIe et VIIe siècles|périodique=Antiquités africaines|volume=20|numéro=1|date=1984|issn=|doi=10.3406/antaf.1984.1105|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/antaf_0066-4871_1984_num_20_1_1105|consulté le=2017-08-20|pages=183-218|extrait=}}
 
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Claude|nom1=Briand-Ponsart|prénom2=|nom2=|titre=Identités et culture dans l'Algérie antique [actes du colloque, Université de Rouen], 16 et 17 mai 2003|passage=|lieu=|éditeur=Publications des Universités de Rouen et du Havre|date=impr. 2005|pages totales=|isbn=2877753913|oclc=492886247|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/492886247}}
Au {{S-|xi}}, Al-Maliki, avance de quelques années l’émergence de Koceïla: dans le principal et le plus long de ses récits, il apparaît, au milieu ou à la fin des années 670, comme un des chefs berbères de l'Ifriqyia qui pactisèrent avec [[Abu al-Muhajir Dinar|Abu al-Muhajir]] installé dans la nouvelle Kairouan. Plus tard, celui-ci entreprit un raid vers l’ouest (le « Maghreb », ici bien distingué de l'Ifriqyia), auquel Koceïla ne fut pas mêlé ; en revanche, quelques années encore après, le même Koceïla réapparut dans la région de Tehuda, à la tête d’une coalition de Berbères et de Byzantins manifestement issue de l'Ifriqyia, qui défit le successeur d’Abu al-Muhajir, Oqba Ibn Nafi. Cette histoire fut plusieurs fois reprise ensuite, notamment par deux des historiens les plus prolixes de la conquête, le syrien [[Ibn al-Athîr|Ibn al-Athir]] au {{S-|xiii}} et l’égyptien [[Al-Nowaïri]] au début du {{S-|xiv}}, qui ajoutèrent alors de nouveaux détails : Koceïla aurait été, depuis Kairouan, contraint, tel un otage, à suivre dans ses pérégrinations Oqba, qui l’aurait constamment humilié avant de subir sa trahison et sa vengeance à Tehuda.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Jonathan|nom1=Conant|titre=Staying Roman : conquest and identity in Africa and the Mediterranean, 439-700|passage=|lieu=|éditeur=Cambridge University Press|date=2012|pages totales=|isbn=0521196973|oclc=758397417|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/758397417}}
 
==Références ==
{{Références}}
 
{{Portail|Algérie|Aurès|Berbères|VIe siècle|Maghreb|monarchie}}
 
{{DEFAULTSORT:Aksel}}
[[Catégorie:Personnalité de l'histoire algérienne]]
[[Catégorie:Roi berbère]]
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[[Catégorie:Awarba]]
[[Catégorie:Personnalité berbère]]
[[Catégorie:Décès en 690688]]
[[Catégorie:Monarque tué au combat|KoceilaKoceïla]]
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