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{{Infobox Conflit militaire
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| guerre = [[Rébellion touarègue|Rébellions touarègues]]
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La '''rébellion touarègue de 1962-1964''' oppose des [[Touaregs]] aux gouvernements du [[Mali]].
La '''rébellion touareg de 1962-1964''', parfois appelée '''première rébellion touareg''' ou '''Alfellaga''', est une insurrection des populations de ce qui est maintenant le nord du [[Mali]], commencée peu après l'indépendance de la nation vis à vis de la [[France]] en 1960<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Jean Sebastian|nom1=Lecocq|titre=Disputed desert : decolonisation, competing nationalisms and Tuareg rebellions in northern Mali|passage=181-226|lieu=|éditeur=Brill|date=2010|pages totales=|isbn=9789004190283|oclc=682614087|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/682614087}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Jean Sebastian|nom1=Lecocq|titre=That desert is our country: Tuareg rebellions and competing nationalisms in contemporary Mali (1946-1996)|passage=|lieu=|éditeur=Universiteit van Amsterdam|date=2002|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://pure.uva.nl/ws/files/3553390/21895_UBA002000855_10.pdf|consulté le=2018-02-07}}</ref>. Cette courte révolte n'a pu être réprimée qu'avec l'entrée dans le conflit du [[Maroc]] et de l'[[Algérie]] en 1963, qui ont remis les 35 chefs de la contre-rébellion, puis imposé une autorité militaire sur les régions touaregs<ref>{{Ouvrage|langue=arabe|auteur1=|titre=التينبكتي: الطوارق عائدون لنثور،|passage=46|lieu=|éditeur=منشورات منظمة تاماينوت|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
En 1962, deux ans après l’indépendance du Mali, une première [[rébellion touarègue]], limitée à la région de [[Kidal]], éclate pour refuser l'autorité du président [[Modibo Keïta]]. La révolte concerne principalement la tribu des [[Ifoghas]]<ref name="Lugan">[[Bernard Lugan]], ''Les Guerres d'Afrique des origines à nos jours'', Éditions du Rocher 2013, {{p.|210}}</ref>.
 
Les autorités maliennes répriment férocement et place la région du nord sous surveillance militaire<ref>[https://books.google.fr/books?id=H7bUD07hFFEC&pg=PA165 Capitaine Ibrahim Siratigui Diarra, «La "Flamme de la paix" du Mali 10 ans après: bilan de la réinsertion des anciens rebelles», de Yvan Conoir et de Gérard Verna, "DDR, désarmer, démobiliser et réintégrer : Défis humains - Enjeux globaux" ; Éditeur Presses Université Laval, 2006]</ref>. Les troupes maliennes, avec l'accord du président [[Ben Bella]], interviennent même à l'intérieur des frontières algériennes pour poursuivre les rebelles<ref name="Lugan"></ref>.
== Contexte ==
Beaucoup, dans le peu peuplé et ethniquement distinct nord du Mali, ainsi que dans le sud de l'[[Algérie]] et le nord du [[Niger]], s'attendaient à ce qu'une nation [[Touareg]], [[Berbères|Berbère]] et [[Arabes|Arabe]] indépendante soit formée dans les régions du [[Sahara]] à la fin du [[Afrique-Occidentale française|colonialisme français]]. Ceci combiné avec le mécontentement sur le nouveau gouvernement a conduit certains Touareg dans le nord du Mali à se rebeller en 1963.
 
== Déroulement ==
Les [[Touareg|Touaregs]] ont commencé à mener une [[guérilla]], avec leurs hommes hautement qualifiés et leur grande connaissance du terrain, qui leur ont permis de réaliser des raids éclairs contre les forces gouvernementales. Les attaques se sont accrues en taille et en destructivité jusqu'en 1963, entraînant des conditions très instables dans le nord peuplé de Touaregs. Cependant, les attaques touaregs ne reflétaient pas un leadership unifié, une stratégie bien coordonnée ou des preuves claires d'une vision stratégique cohérente. Les insurgés dépendaient généralement de leurs [[Camelus|chameaux]] pour le transport et étaient équipés principalement d'armes légères non sophistiquées et plutôt vieilles, tandis que l'armée malienne était équipée d'armes soviétiques. Les Touaregs ont également échoué à mobiliser la communauté touareg dans son ensemble. Alors que les estimations de leur nombre sont hautement spéculatives, il est peu probable que les combattants rebelles n'aient jamais compté plus d'environ 1 500 hommes<ref name=":0">{{Article|langue=en|auteur1=Lieutenant Colonel Kalifa Keita|titre=Conflict and conflict resolution in the Sahel : The Tuareg insurgency in Mali|périodique=United States Government Publishing Office|date=1 mai 1998|issn=|lire en ligne=https://permanent.access.gpo.gov/lps12312/carlisle-www.army.mil/usassi/ssipubs/pubs98/tuareg/tuareg.pdf|pages=}}</ref>. La situation a changé lorsque que le président Mali [[Modibo Keïta (1915-1977)|Modibo Keita]], en novembre 1963 - février 1964, a bénéficié du soutien de l'Algérie et du Maroc pour la création d'un Front anti-Tahrir commun.
 
Le gouvernement malien a réagi rapidement et durement. L'armée malienne, bien motivée et maintenant bien équipée avec de nouvelles armes soviétiques, a mené de vigoureuses opérations de contre-insurrection. À la fin de 1964, les méthodes d'armement du gouvernement avaient défait la rébellion. Ils ont ensuite placé les régions nordiques peuplées de Touaregs sous une administration militaire répressive. Beaucoup de Touaregs du Mali ont fui en tant que réfugiés dans les pays voisins. Les rebelles, en l'absence de ravitaillement, ont été contraints de signer un [[cessez-le-feu]] en 1964. Les Touaregs n'ont reçu aucune concession et ont été contraints de retourner sur leurs terres dévastées<ref name=":0" />.
 
== Conséquences ==
Alors que le gouvernement avait réussi à mettre fin à la rébellion, ses mesures coercitives ont aliéné de nombreux [[Touareg|Touaregs]] qui n'avaient pas soutenu les insurgés. Les atrocités et les violations des droits de l'homme des deux côtés ont contribué à créer un climat de peur et de méfiance dans le nord. Et alors que le gouvernement annonçait par la suite un certain nombre de programmes pour améliorer l'infrastructure locale et les opportunités économiques, il manquait de ressources pour la plupart d'entre eux.
 
== Notes et références ==
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[[Catégorie:Rébellion en Afrique]]
[[Catégorie:Histoire du Mali]]
[[Catégorie:Touareg]]
[[Catégorie:1962 au Mali]]