« Sionisme » : différence entre les versions

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passer en pdd pr dire quoi ? ts les auteurs que je cite sont des universitaires. Vous, Manacore, qui n'êtes jamais intervenue sur les juifs orientaux, et qui sur les 500 dernières modifications, vous êtes contentée de 2 suppressions, vous savez ce qui en est du sionisme et des juifs orientaux, au nom de quoi vs effacez 8000 octets. C'est un peu gros.
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En [[1948]], Israël compte {{nombre|650000|Juifs}}. Dans les 3 années qui suivent, sa population double à la suite de l'accueil notamment de près de {{nombre|200000|personnes}} déplacées, réfugiés de la Seconde Guerre mondiale et de plusieurs centaines de milliers de Juifs du monde arabe. Fin des [[années 1990]], elle voit l'afflux de nombreux [[Russes]] qui forment aujourd'hui la [[communauté russe d'Israël|plus grande communauté du pays]]. En [[2006]], La population israélienne passe à environ {{nombre|7000000|personnes}} dont {{nombre|5500000|Juifs}} et {{nombre|1500000|Arabes}}. C'est le pays qui compte le plus de Juifs au monde.
 
== Le sionisme et les Juifs orientaux ou séfarades ==
« Herzl, le fondateur du mouvement sioniste, a envisagé le futur État juif comme une société européenne. Le mouvement sioniste a été principalement l'affaire de la communauté juive européenne <ref>"Benjamin Ze'ev Herzl the founder of the Zionist Mvement, envisaged the future Jewish State as a central European bourgeois society. The Zionist movement was in the main the affair of European Jewry", Uri Ram, "Hebrew Culture in Israel", dans ''Handbook of Israel: Major Debates'' publié par Eliezer Ben-Rafael,Julius H. Schoeps,Yitzhak Sternberg,Olaf Glöckner, p.64, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=YPtDDQAAQBAJ&pg=PA64&lpg=PA64&dq=Uri+Ram+Benjamin+Ze'ev+Herzl+the+founder&source=bl&ots=bOBo6FK81Z&sig=eVMCtAXByZO8-7o9S5A_vUkw-xc&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjivZmlhNvZAhUBKuwKHbXgB-UQ6AEIRjAJ#v=onepage&q=Uri%20Ram%20Benjamin%20Ze'ev%20Herzl%20the%20founder&f=false]</ref>». «  Idéologie nationaliste, le sionisme, a prétendu représenter tous les Juifs , mais il est extrêmement ambivalent à l'égard des Juifs non-européens »<ref>« An aggressive nationalist ideology – Zionism – that claimed to represent all Jews, and yet was too ambivalent toward its non-European Jewish subjects », Yossi Dahan and Gal Levy, « Multicultural Education in the Zionist State – The Mizrahi Challenge », ''Studies in Philosophy and Education'', 19:, 423–444, 2000 , Ilan Gur-Ze’ev (Ed.), Conflicting Philosophies of Education in Israel/Palestine, 2000, Kluwer Academic Publishers, lire en ligne : [https://www.openu.ac.il/personal_sites/gal-levy/download/DahanLevy.pdf][</ref>.
 
=== Le discours sioniste sur les juifs orientaux ===
{{Citation|Le sionisme européen se présente comme le "sauveur" des [[juifs orientaux]] opprimés dans leurs pays d'origine. Il les aurait affranchis de la misère dans laquelle ils vivaient, pour leur permettre d'accéder progressivement à une société occidentale moderne, caractérisée par la tolérance, la démocratie, les "valeurs humaines"<ref>[[Ella Shohat]], ''Le sionisme du point de vue de ses victimes juives: les juifs orientaux en Israel'' (première édition en 1988) La Fabrique éditions, Paris, 2006, p.42</ref>}}. Selon le discours sioniste, handicapés par leur esprit prémoderne, ces juifs n'ont pas réussi leur totale intégration en Israël, mais heureusement, le système éducatif, et les mariages mixtes avec les ashkénazes, auraient permis de réduire cette fracture. Ainsi le premier ministre [[Ben Gourion]] décrivait les [[Juifs Mizrahim|juifs misrahim]] (orientaux) comme "dénués de connaissances les plus élémentaires" et ne présentant pas "la moindre trace d'éducation juive humaine". [[Golda Meir]] se demandait : "Saurons-nous élever ces immigrés à un niveau de civilisation satisfaisant ?"<ref>[[Ella Shohat]], ''Le sionisme du point de vue de ses victimes juives: les juifs orientaux en Israel'' (première édition en 1988) La Fabrique éditions, Paris, 2006, p.42-45.</ref>.
 
{{Citation|Pour légitimer le processus colonial de dépossession, le sionisme a travaillé systématiquement à marginaliser la culture arabo-islamique, décrite comme arriérée, primitive, portant à la paresse, et aussi dangereuse et cruelle. Cette construction a piégé les [[juifs orientaux]] – façonnés par ces sociétés arabes et musulmanes – qui se sont trouvés dans une position de faiblesse vis-à-vis des prescriptions de la culture [[ashkénaze]]-sioniste dominante}}<ref>"To legitimize the colonial dispossessing process in the eyes of the settlers, Zionism has systematically worked to demote and marginalize Arab-Islamic culture, which was portrayed as backward, primitive, corrupt, lazy, and at the same time, dangerous and cruel. This construction ‘trapped’ the Mizrahim – themselves a product of Arab and Islamic societies – in a position of weakness and susceptibility to the overt dictates of dominant Ashkenazi-Zionist culture. ", Oren Yiftachel and Erez Tzfadia, "Between Periphery and ‘Third Space’:Identity of Mizrahim in Israel’s Development Towns", 2004, p.224, lire en ligne : [http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.609.889&rep=rep1&type=pdf]</ref>
 
{{Citation|L'historiographie sioniste sur les [[Juifs Mizrahim|juifs misrahim]] restitue de façon morbide et sélective une histoire "en pointillés" de pogroms en pogroms afin de renforcer l'image de siècles d'oppression et d'humiliation. En réalité, les misrahim vivaient dans l'ensemble très bien dans la société arabe et musulmane<ref>[[Ella Shohat]], ''Le sionisme du point de vue de ses victimes juives: les juifs orientaux en Israel'' (première édition en 1988) La Fabrique éditions, Paris, 2006, p.57.</ref>.}}. {{Citation|La plupart des historiens juifs du sionisme ne maîtrisent pas la langue arabe}}, écrit [[Reuven Snir]], qui ajoute ironiquement : {{Citation|Un savoir académique sur la culture arabe et musulmane a même vu le jour, produit par des auteurs qui connaissent à peine l'arabe}}<ref> [[Reuven Snir]], ''Who needs Arab-Jewish identity'' ?, Brill, 2015, p.224, lire en ligne, [https://books.google.fr/books?id=P1PoBgAAQBAJ&pg=PP9&lpg=PP9&dq=reuven+snir+zionism&source=bl&ots=1WlBHkM6kW&sig=8vbB4TIniJldFvbTqOo7NaD5Mj8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjX06fsu5bYAhWGuhQKHZaHADM4ChDoAQhUMAc#v=onepage&q=who%20study%20the%20history%20of%20Zionism%20do%20not%20know%20Arabic&f=false]</ref>
 
=== La marginalisation sociale et économique des juifs orientaux ===
En réalité, dès les premières années du XXe siècle, le sionisme a considéré les juifs orientaux comme {{Citation|une main d'œuvre bon marché qu'il fallait convaincre d'immigrer en Palestine<ref>[[Ella Shohat]], ''Le sionisme du point de vue de ses victimes juives: les juifs orientaux en Israel'' (première édition en 1988) La Fabrique éditions, Paris, 2006, p.67.</ref>}}.
Le cas des [[juifs yéménites]] "importés" par l'Organisation sioniste (selon le terme de [[Henry Laurens]]<ref>[[Henry Laurens]], ''La Question de Palestine - Tome 1 - L'invention de la Terre sainte (1799-1922), Fayard, 1999, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=fhbrDAAAQBAJ&pg=PT245&lpg=PT245&dq=la+question+de+palestine+juifs+y%C3%A9m%C3%A9nites+import%C3%A9s+henry+Laurens&source=bl&ots=9vPewki4GR&sig=OzS5c0Cx62_zHcHuaCT8ZLX362I&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwizm6SqiNvZAhWCDuwKHTawD-cQ6AEIRjAD#v=onepage&q=la%20question%20de%20palestine%20juifs%20y%C3%A9m%C3%A9nites%20import%C3%A9s%20henry%20Laurens&f=false]</ref>), vers 1910, et leur exploitation économique, préfigure selon certains historiens la relégation des juifs orientaux dans les couches inférieures de la société israélienne ; voir à ce sujet [[Juifs yéménites#Émigration en Palestine encouragée par le mouvement sioniste, 1910-1918|Émigration des Juifs yéménites en Palestine]]
 
Les normes et les valeurs à l'origine de la fondation d'Israël étaient à l'image d'une élite ashkénaze étroitement associée au sionisme socialiste. Ainsi {{Citation|la politique était inséparable de la question ethnique<ref>Clive Jones (Israel Institute), Emma Murphy (Durham University), ''Israel: Challenges to Identity, Democracy, and the State'', Routledge, 2004, "The Politics of ethnicity", p.36</ref>}}. C. Jones et E Murphy évoquent des mesures délibérées de discrimination de la part de certaines organisations comme l'[[Agence juive]], en ce qui concerne par exemple la politique du logement, bien plus favorable à l'égard des immigrants ashkénazes, et condamnant les juifs orientaux, pour des périodes plus longues, à la vie dure dans les [[ma'abarot]] (camps de transit)<ref>clive Jones (Israel Institute), Emma Murphy (Durham University), ''Israel: Challenges to Identity, Democracy, and the State'', Routledge, 2004, p.37, lire en ligne : [https://books.google.fr/books?id=A144y7qwRJMC&pg=PA93&lpg=PA93&dq=emma+murphy+clive+jones+tom+segev&source=bl&ots=iD2sFrOX0S&sig=mom5mLsinj4Vex1RVsBzxPKj7jY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiRk9rg-5TZAhVC_qQKHRgVAEAQ6AEIPDAH#v=snippet&q=transit%20camps&f=false]</ref>.
 
== Dans la politique en Israël ==
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