« Jean Verdeil » : différence entre les versions
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Il fait ses débuts dans l'enseignement en 1953<ref name="Bio">http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=17062.</ref>.
À partir de 1967, il est professeur de lettres au [[lycée Alphonse-Daudet]]. Dès février 68, il persuade les deux responsables syndicaux du SNES et du SGEN de signer une pétition demandant le droit de grève pour les élèves de terminales. cette petition, publiée sur le Midi Libre, déclanche de très vives réactions dans l’établissement et la salle des profs.
Après une représentation de Xerxès, une pièce de théâtre d’André Benedetto, il fait la connaissance de Guy, un lycéen qui a été exclu du lycée et prépare seul le baccalauréat. Il invite Guy à venir travailler chez lui. En mai 68, le lycée est occupé par les élèves et un groupe d’enseignants. Progressivement Verdeil se retrouve en tête du mouvement. Puis le lycée est évacué, et les lieux de réunion se ferment. C’est seulement à partir de ce moment que l’appartement des Verdeil devient un lieu de réunion : les lycéens communistes se réunissent à la Maison du peuple, toutes les autres tendances chez Verdeil, une réunion générale de deux groupes se fait parfois chez Verdeil pour prendre des décisions.
Verdeil considère que l’on ne peut pas vouloir la révolution et se réfugier dans des paradis artificiels. Il est très net là-dessus : pas de drogues. En revanche, comme beaucoup de médecins de l’époque, il considère que le haschich est bien moins dangereux que l’alcool : on ne systématique, il accepte de fumer. boit pas chez lui. Pour montrer que son refus des drogues dures n’est pas un refus, ils acceptent, lui et son épouse de fumer un pétard.
L'affaire éclate en octobre 1969, alors qu'il est maître-assistant à l'[[université de Lyon]] ; il est alors inculpé avec sa femme pour « organisation de fumeries de stupéfiants »<sup>[[Jean Verdeil#cite note-Quélin-3|[1]]],[[Jean Verdeil#cite note-4|[2]]]</sup>. Il est mis en liberté provisoire deux semaines après<sup>[[Jean Verdeil#cite note-5|[3]]]</sup>. À [[Nîmes]], si certains son « attitude indigne », un comité « de soutien et de solidarité scolaire » se forme, composé d'une quarantaine de lycéens de Daudet<sup>[[Jean Verdeil#cite note-Quélin-3|[1]]]</sup>, qui doit faire face à des heurts avec des militants d'extrême droite<sup>[[Jean Verdeil#cite note-6|[4]]]</sup>. Le cas est comparé à celui de [[Gabrielle Russier]] <sup>[[Jean Verdeil#cite note-Quélin-3|[1]]],[[Jean Verdeil#cite note-7|[5]]],[[Jean Verdeil#cite note-8|[6]]],[[Jean Verdeil#cite note-9|[7]]],[[Jean Verdeil#cite note-10|[8]]]</sup>, qui avait défrayé la chronique peu auparavant. A sa sortie de prison des journalistes lui demandent, s’il a pensé à se suicider. Il répond qu’il n’a pas eu le temps d’avoir des pensées négétives. Sur la demande des « matons », il a joué un rôle de visteur de prison : discussion avec des jeunes déliquants, courrier pour un détenu espagnol, mais surtout il a appris à jouer à la coinche.
En février 1970, il est condamné à un an de prison avec sursis, mais est amnistié<sup>[[Jean Verdeil#cite note-11|[9]]]. </sup> Il a repris son enseignement dès décembre 1969, mais il a beaucoup changé. La découverte de la presse écrite pendant son emprisonnement est un choc. Se voir traité d’assassin d’enfants, de monstre, etc. l’amène à se poser une question : qui suis-je dons, puisque celui que je suis pour moi n’est pas du tout celui que je suis pour les autres. Il avait commencé un doctorat sur la littérature africaine d’expression française, il change son sujet qui devient « les notions de rôle, de personne et de personnage dans le théâtre contemporain occidental ». Il va consacrer toute sa vie à cette recherche
=== Carrière ===
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