« Acidification des océans » : différence entre les versions

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=== Perturbation de l'écologie phytoplanctonique ===
{{Copyvio|date=avril 2018}}
L’acidification des océans entraîne un changement dans la composition des communautés phytoplanctoniques. L'absorption du dioxyde de carbone atmosphérique par l’océan forme un composé acide, l’acide carbonique (H2C03) par la réaction entre l’eau et le dioxyde de carbone: CO2 + H2O = H2CO3 (<ref>Individual and interactive effects of ocean acidification, global warming, and UV radiation on phytoplankton, Kunshan Gao, Yong Zhang, Donat-P Hader</ref>). Sous cette forme, le carbonate ne peut pas se lier au calcium empêchant donc la formation de coquille chez les espèces de phytoplancton calcifiantes (<ref>Beaufort, L., et al. “Sensitivity of Coccolithophores to Carbonate Chemistry and Ocean Acidification.” Nature News, Nature Publishing Group, 3 Aug. 2011, www.nature.com/articles/nature10295.</ref>). La présence accrue d’ions H+ dans l’eau océanique acidifiée peut également causer la dissolution des coquilles déjà formées. Le carbonate est arraché du calcium puis se lie à un ion H+ laissant donc la coquille structurellement affaiblie. L’acidification des océans entraîne une diminution du diamètre des cellules et l’augmentation du taux de croissance chez le coccolithophore E. huxleyi (<ref>Long-term dynamics of adaptive evolution in a globally important phytoplankton species to ocean acidification Lothar Schlüter,1 Kai T. Lohbeck,1† Joachim P. Gröger,2 Ulf Riebesell,3 Thorsten B. H., aquatic ecology</ref>). Chez d’autres espèces de coccolithophore et autres phytoplanctons à coquilles, ils est possible d’observer une diminution de la calcification ainsi que la dissolution des coquilles. Une autre étude a aussi démontré qu’il existe une possible diminution de la biomasse et de la productivité des phytoplanctons aux basses et aux moyennes latitude dû à une augmentation de la concentration du dioxyde de carbone à la surface des des océans. Ceci peut être expliqué par une hausse de la température à la surface de l’océan ce qui cause une augmentation de la stratification thermique des couches supérieures de l’océan, et provoque une réduction dans le mélange vertical des nutriments aux eaux de surface, ce qui freine le taux de photosynthèse (<ref>(Behrenfeld et al., 2006) Behrenfeld, M. J., O’Malley, R. T., Siegel, D. A., McClain, C. R., Sarmiento, J. L., Feldman, G. C., … Boss, E. S. (2006). Climate-driven trends in contemporary ocean productivity. Nature, 444(7120), 752–755. https://doi.org/10.1038/nature05317</ref>). Les espèces de phytoplanctons non-calcifiantes tel que les cyanobactéries et les algues vertes sont affectés différemment par l’acidification. Certaines espèces semblent bénéficier du bouleversement pour différentes raisons. Entre autre, un milieu plus acide aurait pour effet d’augmenter la disponibilité de certains nutriments ainsi que de réduire la compétition interspécifique en réduisant le nombre d’espèces dans un écosystème donné (perte des espèces calcifiantes). Cela cause la croissance exponentielle de certaines espèces de microalgues et conséquemment l’eutrophisation des plans d’eau affectés (<ref>Nature News, CO2 Science, “Ocean Acidification Database,” 2015. http://www.co2science.org/data/acidification/results.php. See also http://www.co2science.org/ subject/o/subject_o.php.</ref>). Les conséquences liés à la perte de diversité et de biomasse des population de phytoplancton sont encore peu connu. Toutefois, il est connu que le phytoplancton est à la base du réseau trophique océanique et que ces organismes sont responsables de presque 50% de la productivité primaire globale (<ref>Living in a high CO world: impacts of global climate change on marine phytoplankton 2, John Beardalla*, Slobodanka Stojkovica,b and Stuart Larsena</ref>). Il serait donc bénéfique de faire plus de recherches dans le domaine afin de mieux comprendre les mécanismes écologiques qui définissent les communautés phytoplanctoniques océaniques.