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Au [[Lycée Saint-Exupéry (Marseille)|lycée Saint-Exupéry]] où elle travaille, elle se lie à son élève Christian Rossi, jeune homme plus mûr que les autres et qu'elle retrouve dans les manifestations d'après-[[mai 68]]<ref>{{ouvrage|langue=fr|auteur2=Raymond Jean|titre=Lettres de prison|passage=28|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Seuil|année=1970|pages totales=144|isbn=|oclc=420297023|lire en ligne=|id=TYQNRT|auteur=Gabrielle Russier}}.</ref>. L'amour s'installe entre eux alors que Rossi est en fin de [[seconde (lycée)|seconde]]. Les parents de Christian, enseignants à l'université d'[[Aix-en-Provence]], qui ne s'opposent pas à leur fréquentation au début, finissent par en prendre ombrage. Pendant les grandes vacances, Rossi annonce à ses parents qu'il part en stop avec un copain de lycée en Italie et en Allemagne, mais Gabrielle Russier suit son jeune amant dans ces deux pays. À la rentrée des classes, les parents de Christian lui demandent de rompre mais ce dernier refuse et s'installe chez Gabrielle. Le 15 octobre 1968, les parents saisissent le juge pour enfants. Ce dernier trouve un compromis : envoyer le jeune homme au Lycée d'[[Argelès-Gazost|Argelès]], comme interne, à condition qu'elle puisse lui écrire et le voir à la Toussaint. Mais les lettres de Gabrielle sont interceptées si bien qu'il menace de se suicider. Alors qu'elle vient le chercher, les gendarmes arrêtent Gabrielle. Le 16 novembre, il fugue et est hébergé par un copain de lycée. Gabrielle le rejoint. Quinze jours plus tard, le père de Christian porte plainte pour détournement de mineur<ref>{{ouvrage|langue=fr|titre=La Répression dans l'enseignement|passage=64|lieu=|éditeur=François Maspero|collection=l'École émancipée|année=1972|pages totales=|isbn=|oclc=465831342|lire en ligne=|auteur=}}.</ref>.
 
Le juge d'instruction Bernard Palanque, {{Référence nécessaire|fils du [[Doyen (université)|doyen]] [[Jean-Rémy Palanque]]|date=19 février 2018}}, inculpe Gabrielle Russier pour détournement de mineur et ordonne son incarcération à la [[Centre pénitentiaire de Marseille|prison des Baumettes]], une première fois en décembre 1968. Christian intervient auprès du juge pour enfants si bien qu'elle est libérée cinq jours après. Christian est placé dans différents instituts, puis interné dans une clinique psychiatrique à la demande de ses parents où il subit une cure de sommeil avant de partir se reposer chez sa grand-mère. Les deux amants se revoient si bien que le 14 avril 1969, elle est à nouveau incarcérée, d'abord pendant quelques jours, puis pendant cinq semaines du 25 avril au 14 juin 1969 pour avoir refusé de révéler où se cache son amant<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Mai dix-neuf cent soixante-huit|sous-titre=anthologie crit. de documents polit. et littéraires|auteur1=Wolfgang Drost|lieu=Frankfurt am Main|éditeur=Lang|collection=Publications universitaires européennes.|numéro dans collection=Sér. 13 , 109|pages totales=238|isbn=978-3-820-49126-5|oclc=246629884|passage=64|date=1986}}.</ref>.
 
Le {{date|10|juillet|1969}}, Russier comparaît devant le tribunal correctionnel de Marseille siégeant à huis clos<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Marseillaises : vingt-six siècles d'histoire|auteur1=Renée Dray-Bensousan|directeur1=oui|auteur2=[[Hélène Échinard]]|auteur3=Régine Goutalier|et al.=oui|lieu=Aix-en-Provence|éditeur=Édisud|année=1999|pages totales=239|isbn=978-2-744-90079-2|oclc=409589742|passage=202}}.</ref>. Le procureur de la République requiert douze mois de prison ferme. Le même jour, elle est condamnée à douze mois de prison avec sursis, à {{unité|500|francs}} d'amende et un franc de [[dommages-intérêts]] pour les parents. En vertu du droit de grâce, le [[Président de la République française|Président de la République]] [[Georges Pompidou]], élu en {{date||juin|1969}}, prépare une amnistie mais, pour parer à cette faveur, le [[Ministère public (France)|parquet]] fait appel ''a minima'', sous la pression de l'Académie d'Aix, en la personne du recteur Paul Frank, qui rejette la candidature de Russier à un poste d'assistant de [[linguistique]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=La nouvelle figuration : une histoire, de 1953 à nos jours|auteur1=[[Jean-Luc Chalumeau]]|lieu=Paris|éditeur=Cercle d'art|année=2003|pages totales=222|oclc=841878142|passage=68}}.</ref>.
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