« Prise de la Bastille » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Bastille|14 juillet (homonymie)}}
{{Infobox conflit militairen française|Révolutionnaires]]
|image= Prise de la Bastille.jpg
|légende=''La Prise de la Bastille'', par [[Jean-Pierre Houël]] (1789).
|date={{Date-|14|juillet|1789}}
|lieu= La [[Bastille]], [[Paris]]
|issue=Victoire des insurgés
|combattants1={{France monarchie}}
|combattants2=[[Fichier:Flag of France.svg|border|20px]] [[Révolution française|Révolutionnaires]]
|{{Forces en présence}}
|forces1=82 [[Hôtel des Invalides|Gardes des Invalides]]<br />32 [[Mercenaires suisses|soldats suisses]] du [[régiment de Salis-Samade]]<br />30 canons {{Pertes}}
|forces2=~ 688 à {{formatnum:1000}} habitants des faubourgs de Paris<br />61 [[Gardes-Françaises]]<br />5 canons
|{{Pertes}}
|pertes1=114 prisonniers<br />(dont 7 sont tués)
|pertes2=98 morts<br />73 blessés
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La '''prise de la Bastille''', survenue le mardi {{Date-|14|juillet|1789}} à [[Histoire de Paris|Paris]], est l'un des [[Évènement (histoire)|événements]] [[Préludes de la Révolution française|inauguraux]] et emblématiques de la [[Révolution française]]. Cette journée, durant laquelle la [[Bastille]] est prise d’assaut par des [[Émeute|émeutiers]], est, dans la tradition [[Historiographie de la Révolution française|historiographique]], considérée comme la première intervention d'ampleur du peuple [[Paris|parisien]] dans le cours de la Révolution et dans la vie politique française.
 
Le siège et la reddition de la forteresse royale s'inscrivent dans une période de vide gouvernemental, de crise économique et de tensions politiques à la faveur de la [[États généraux de 1789|réunion des états généraux]] et de leur proclamation par le [[Tiers état|tiers]] en [[Assemblée constituante de 1789|Assemblée constituante]]. L'agitation du peuple parisien est à son comble à la suite du renvoi de [[Jacques Necker|Necker]] (annoncé le 12 juillet par le journaliste [[Camille Desmoulins]]) et du fait de la présence de troupes mercenaires aux abords de la ville.
 
Si son importance est relative sur le plan militaire, l'événement est sans précédent par ses répercussions, par ses implications politiques et son retentissement symbolique. La reddition de la Bastille fit l’effet d’un séisme, en [[Royaume de France|France]] comme en [[Europe]], jusqu'en [[Russie impériale]]<ref>[[Louis-Philippe de Ségur|Louis Philippe, comte de Ségur]], se fait écho de l'{{citation|enthousiasme}} de la bourgeoisie de Saint-Pétersbourg à l'annonce de {{citation|la chute de cette prison d'État, et ce premier triomphe d'une liberté orageuse.}} ''Mémoires, souvenirs et anecdotes par M. le comte de Ségur'', Paris, 1859.</ref>. La forteresse était défendue par une centaine d’hommes (suisses et allemands) qui firent près de cent morts parmi les assiégeants. Il y en eut six parmi les assiégés, dont le [[Liste des gouverneurs de la Bastille|gouverneur]] [[Bernard-René Jordan de Launay|de Launay]].
 
D'emblée, l'événement est considéré comme un tournant radical dans le cours des événements par les Parisiens et le pouvoir royal<ref>Le {{citation|berceau de la liberté nationale et le tombeau de la plus infâme aristocratie}}. Honoré-Nicolas-Marie Duveyrier, ''Procès-verbal des Électeurs de Paris'' cité dans Jules Flammermont (éd.), {{opcit}}, {{p.|XII}}.</ref>. Il marque l'effondrement de l'administration royale et provoque une révolution municipale. La capitale puis le pays se mobilise derrière les constituants. De plus, il est immédiatement mis en scène et célébré par ses partisans. Il revêt par la suite une charge symbolique extrêmement forte dans la culture politique [[Troisième République (France)|républicaine]].
 
La [[Fête de la Fédération]] fut organisée à la même date l’année suivante, pour coïncider avec le premier anniversaire de l’évènement. La date du 14 juillet fut choisie en {{Date-|||1880|en France}} pour célébrer la [[fête nationale française]] en souvenir de cette double commémoration.
 
== Un faisceau de causes ==