« Arthur Rimbaud » : différence entre les versions

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{{Bandeau homonymie|« Rimbaud » redirige ici. Pour les autres significations, voir {{page h'|Rimbaud (homonymie)}}. Pour les homophones, voir [[Raimbeau]], {{page h'|Raimbaud}} et {{page h'|Raimbaut}} |icône=redirection}}
 
{{Redirect|L'Homme aux semelles de vent|homonymie=Arthur Rimbaud, l'homme aux semelles de vent|L'Homme aux semelles devant}}
{{redirect|Rimbaud}}
{{Infobox Biographie2
{{redirect homophones|Rimbaud|Raimbeau|Raimbaud}}
| charte = poète
{{Infobox Écrivain
| nationalité = [[France|Français]]
| religion = -
| image = Rimbaud.PNG
| légende = Rimbaud en octobre 1871, à 17 ans<br />([[Arthur Rimbaud par Carjat|photographie : Étienne Carjat]]).
| nom de naissance = Jean- Nicolas- Arthur Rimbaud
| surnom pseudonyme = Jean Baudry<br />Alcide Bava
| activités = [[Poète]]<br />[[Exploration|Explorateur]]<br />[[Négociant]]<br />[[Marchand (commerce)|Marchand de café]]
| date de naissance = {{date de naissance|20|octobre|1854}}
| lieu de naissance = [[Charleville (Ardennes)|Charleville]] ([[Ardennes (département)|Ardennes]]), {{Second Empire}}[[France]]
| date de décès = {{date de décès|10|novembre|1891|20|octobre|1854}}
| lieu de décès = [[Marseille]] ([[Bouches-du-Rhône]]), {{République française}}[[France]]
| langue = [[Français]]
| mouvement = [[Symbolisme (art)|Symbolisme]]
| genre = [[Poésie|Poésie en vers]]<br />[[Poème en prose]]
| distinctions =
| adjectifs dérivés = [[wikt:rimbaldien|Rimbaldien]]
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| complément =
| signature = Arthur Rimbaud signature.svg
| tombe = -
}}
 
'''Arthur Rimbaud''' est un [[poète]] [[France|français]], né le {{date de naissance|20|octobre|1854}} à [[Charleville (Ardennes)|Charleville]] et mort le {{date de décès|10|novembre|1891}} à [[Marseille]]. Bien que brève, la densité de son œuvre poétique faitest d'Arthurcaractérisée par une prodigieuse densité thématique et [[stylistique]], faisant de Rimbaudlui une des figures premièresmajeures de la [[littérature française]].
 
Arthur Rimbaud écrit ses premiers [[Poème|poèmes]] à {{nobr|15 ans}}. SelonAprès luiune brève phase d'initiation, par assimilation du style des grands poètes contemporains ([[Charles Baudelaire]], [[Victor Hugo]], [[Théodore de Banville]]...), développant déjà une franche originalité dans l'approche de thèmes classiques (« [[Le Dormeur du val]] », « [[s:Vénus Anadyomène|Vénus Anadyomène]] »), il cherche à dépasser ces influences en développant ses propres conceptions théoriques, déclarant que le poète doit êtrese faire {{Citation|[[Lettres du voyant|voyant]]}}, c'est-à-dire chercher et décrire l'inconnu par delà les perceptions humaines usuelles, quitte à y sacrifier sa propre intégrité mentale ou physique. Dès lors, il se met à innover radicalement en matière d'audace formelle, jusqu'à aborder le genre du [[poème en prose]], alors à ses balbutiements (parsemant ses œuvres d'[[apophtegme]]s énigmatiques, comme {{Citation|changer la vie}}, {{Citation|posséder la vérité dans une âme et un corps}} ou {{Citation|il faut être absolument moderne}}<ref>Henri Meschonnic, « Il faut être absolument moderne, un slogan de moins pour la postérité » , ''Modernité modernité'', coll. Folio-Essais, Gallimard, 1994, {{p.|121-127}}.</ref>., Ilqui entretientseront unerepris aventurecomme amoureuse tumultueuse avec le poètedes [[Paul Verlaineslogan]].s Àpar l'âgeles depoètes vingtdu ans{{S-|XX}}, ilen renonceparticulier subitementle à[[Surréalisme|mouvement l’écriture,surréaliste]]). sansIl avoirentretient encoreparallèlement étéune véritablementaventure publié,amoureuse pourtumultueuse seavec consacrerle davantagepoète à[[Paul la lectureVerlaine]], ainsiqui qu'àinfluence laprofondément poursuite de sa pratique desson languesœuvre.
 
SesVers l'âge de {{nobr|20 ans}}, il renonce subitement à la [[Littérature française|littérature]], n'ayant alors publié qu'un seul ouvrage [[Édition à compte d'auteur|à compte d'auteur]] {{Incise|''[[Une saison en enfer]]''}} et quelques poèmes épars dans des revues confidentielles, ce qui contribue encore à son [[mythe]]. Il se consacre alors dans un premier temps à l'apprentissage de plusieurs langues, puis, mû par ses idées [[Exclusion sociale|marginales]], anti-[[Bourgeoisie|bourgeoises]] et [[libertaire]]s, le poussent à choisirchoisit une vie [[Aventurier|aventureuse]], dont les pérégrinations l’amènentl'amènent jusqu’enjusqu'en [[Empire d'Éthiopie|Abyssinie]], où il devient négociant (quincaillerie, bazar, vêtements, café{{, etc.}}), quand ce n'est paset explorateur. Sa tentative d'armer [[Menelik II|Ménélik]] avec l'aval du [[Consulat (diplomatie)|Consul]] de [[France]] s'avéraavère désastreuse pour lui. Son; son unique « trafic d'armes » n'euta véritablement qu'une incidence politique symbolique, mais contribuacontribue à sa [[légende]]. De cette seconde vie, exotique, les seuls écrits connus consistent en près de {{nobr|180 lettres}} ([[correspondance]] familiale et professionnelle) et quelques descriptions géographiques<ref>''Rimbaud, Œuvres complètes'', [[Bibliothèque de la Pléiade]], éd. établie par Antoine Adam, [[Gallimard]], 1972, décompte à partir de la lettre « Rimbaud aux siens » du 17 août 1880 postée à [[Aden]] ({{p.}}313).</ref>.
 
Des verspoèmes comme ceux du ''[[Le Bateau ivre|Bateau ivre]]'', du ''[[Le Dormeur du val|Dormeur du val]]'' ou de ''[[Voyelles (sonnet)|Voyelles]]'' comptent parmi les plus célèbres de la [[Histoire de la poésie française|poésie française]]. La précocité de son génie, etsa carrière littéraire fulgurante, sa vie brève et aventureuse contribuent à forger lasa légende duet faire de lui l'un des géants de la littérature poètemondiale.
 
== Biographie ==
=== Famille et enfance ===
[[Fichier:Acte de naissance d'Arthur Rimbaud AD08.jpg|gauche|vignette|redresse|[[Acte de naissance]] d'Arthur Rimbaud.]]
Arthur Rimbaud est né en 1854 à [[Charleville (Ardennes)|Charleville dans les Ardennes]]. Son père, [[Frédéric Rimbaud]], capitaine d'infanterie, est né à [[Dole (Jura)|Dole]], le {{date-|7|octobre|1814}}. Sa mère, [[Vitalie Rimbaud]], née Marie Catherine Vitalie Cuif à [[Chuffilly-Roche|Roche]] le {{date-|10|mars|1825}}, est une paysanne. Ils se sont mariés à [[Charleville-Mézières|Charleville]] le {{date-|8|février|1853}} et habitent un appartement au 12, rue Napoléon<ref>Aujourd’hui, rue Pierre-Bérégovoy.</ref> à Charleville. Le couple n’est réuni qu’au gré de rares permissions, le temps d’avoir cinq enfants cependant :
* Jean-Nicolas-''Frédéric'' (1853-1911) le {{date-|2|novembre|1853}} ;
* Jean-Nicolas-''Arthur'' le {{date-|20|octobre|1854}} ;
* Victorine-Pauline-Vitalie, le {{date-|4|juin|1857}} (elle mourut le mois suivant) ;
* [[Vitalie Rimbaud (1858-1875)|Jeanne-Rosalie-''Vitalie'' (1858-1875)]] le {{date-|15|juin|1858}} ;
* [[Isabelle Rimbaud|Frédérique-Marie-''Isabelle'' (1860-1917)]], le {{Date-|1|juin|1860}}.
Après la naissance de cette dernière, le couple vit séparé ; le capitaine Rimbaud ne reviendra plus à Charleville<ref>Il mourra à soixante-quatre ans, le {{date-|16|novembre|1878}}, à [[Dijon]].</ref>.
 
Arthur Rimbaud naît le {{date-|20|octobre|1854}} à [[Charleville (Ardennes)|Charleville]]<ref>{{Lien web |titre=Visionneuse - Archives départementales des Ardennes |url= https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MTMyODU7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_move=-371,-28&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=212 |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-23 |page=316}}</ref>. Son père, [[Frédéric Rimbaud]], est né le {{date-|7|octobre|1814}} à [[Dole (Jura)|Dole]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Série du greffe : naissances. (3E/3134) |url=http://archives39.fr/ark:/36595/a011423563636iSZ4uJ/906ed6a89a |site=Mnesys |consulté le=2020-07-24}}</ref>. Capitaine d'infanterie alors en garnison à [[Mézières (Ardennes)|Mézières]], il a participé à la [[Conquête de l'Algérie par la France|campagne d'Algérie]] où il a gagné la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] en [[1854]]. Il meurt à [[Dijon]] le {{date-|17|novembre|1878}}<ref>{{Lien web |titre= Base de données Léonore Archives nationales, Cote: LH//2332/37 |url=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/ |langue=fr |consulté le = 8 juillet 2022}}</ref>. Sa mère, [[Vitalie Rimbaud]], née Marie Catherine Vitalie Cuif le {{date-|10|mars|1825}} à [[Roche-et-Méry]]<ref>{{Lien web |titre=Roche-et-Méry 1821-1827, Naissances : acte du 11 mars 1825 |url=https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjQiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO3M6MToiNCI7czo0OiJyZWYyIjtzOjQ6IjkwOTIiO3M6MjI6ImZvcmNlX251bV9pbWFnZV9kZXBhcnQiO2k6MTU7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9 |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-24 |page=vue 16}}</ref>, est issue d'une famille de paysans, [[Propriété foncière|propriétaires fonciers]], relativement aisée. Ils se marient le {{date-|8|février|1853}} à Charleville<ref>{{Lien web |titre=1849-1853 - Mariages : acte {{n°|7}} du 8 février 1853 |url=https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO3M6MToiNCI7czo0OiJyZWYyIjtzOjM6IjYwOCI7czoyMjoiZm9yY2VfbnVtX2ltYWdlX2RlcGFydCI7aToyODU7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9 |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-23}}</ref> et habitent un appartement dans la même ville, au 12, rue Napoléon (actuelle rue Pierre-Bérégovoy).
[[Fichier:RimbaudCommunion1.jpg|thumb|Arthur Rimbaud, premier communiant, à 11 ans.]]
 
[[Fichier:Vitalie Rimbaud ca 1890.jpg|vignette|redresse|[[Vitalie Rimbaud]], la mère d'Arthur Rimbaud (vers 1890).]]
Se déclarant veuve, la mère déménage avec ses enfants, en 1861, pour habiter au 73, rue Bourbon, dans un quartier ouvrier de Charleville. En octobre, le jeune Arthur entame sa scolarité, il entre en neuvième à l'[[institution Rossat]] où il récolte les premiers prix.
Le couple n'est réuni qu'au gré de rares permissions du mari, mais cinq enfants naissent : Jean Nicolas ''Frédéric'' (1853-1911) le {{date-|2|novembre|1853}}<ref>{{Lien web |titre=Charleville - Naissances 1852-1854 : acte {{n°|159}} du 3 novembre 1853 |url=https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO3M6MToiNCI7czo0OiJyZWYyIjtzOjU6IjEzMjg1IjtzOjIyOiJmb3JjZV9udW1faW1hZ2VfZGVwYXJ0IjtpOjE5NjtzOjE2OiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sIjtiOjE7czoyMToidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbF9tb2RlIjtzOjQ6InByb2QiO30= |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-23}}</ref>, qui deviendra conducteur de voitures à [[Attigny (Ardennes)|Attigny]] ; Jean Nicolas ''Arthur'' le {{date-|20|octobre|1854}}, [[Baptême|baptisé]] un mois plus tard<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Cécile-A. |titre=Une trouvaille aux Archives ! |url=https://gamory.wordpress.com/2014/12/31/une-trouvaille-aux-archives/ |site=Gamory |date=2014-12-31 |consulté le=2020-07-23}}</ref> ; Victorine Pauline Vitalie le {{date-|4|juin|1857}}<ref>{{Lien web |titre=Charleville, Naissance 1855-1857 : acte {{n°|92}} du 6 juin 1857 |url=https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO3M6MToiNCI7czo0OiJyZWYyIjtzOjM6IjYwMCI7czoyMjoiZm9yY2VfbnVtX2ltYWdlX2RlcGFydCI7aToyNjk7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9 |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-23}}.</ref> (elle ne vivra que quatre mois) ; [[Vitalie Rimbaud (1858-1875)|Jeanne Rosalie ''Vitalie'']] le {{date-|15|juin|1858}}<ref>{{lien web|url=https://archives.cd08.fr/ark:/75583/s00532c319892c6f/532c3198a469a|titre=Charleville 1858-1860 : acte {{n°|122}} du {{date-|18 juin 1858}}|description=2E105 79|éditeur=[[Archives départementales des Ardennes]]|passage=vue 63}}.</ref>, qui décèdera le 18 décembre 1875 à l'âge de 17 ans ; [[Isabelle Rimbaud|Frédérique Marie ''Isabelle'']] (1860-1917), le {{Date-|1|juin|1860}}<ref>[https://archives.cd08.fr/ark:/75583/s00532c319892c6f/532c319929dc9 Archives des Ardennes en ligne, acte {{n°|112}} du 3/6/1860, vue 320]</ref>. Après la naissance de cette dernière, le couple vit séparé ; le capitaine Rimbaud ne reviendra plus à Charleville.
 
Se déclarant veuve, la mère déménage avec ses enfants, en 1861, pour habiter au 73, rue Bourbon, dans un quartier ouvrier de Charleville (qui sera le décor du poème « [[Les Poètes de sept ans]] »{{sfn|Lefrère|2020|p=30}}). En octobre, le jeune Arthur entame sa scolarité, il entre en neuvième (équivalent du [[Cours élémentaire 2e année|CE2]]) à l'[[institution Rossat]] (école délabrée mais prisée de l'élite de Charleville), où il se révèle rapidement un élève brillant, récoltant les premiers prix.
Figure rigide et soucieuse de respectabilité, vigilante sur l’éducation de ses enfants, Vitalie Rimbaud rend le climat familial étouffant.
 
Figure rigide et soucieuse de respectabilité, vigilante quant à l'éducation de ses enfants, Vitalie Rimbaud rend le climat familial étouffant.
Fin 1862, la famille déménage à nouveau pour un quartier bourgeois au 13, cours d’Orléans<ref>Aujourd’hui : cours Briand.</ref>.
 
Fin 1862, la famille déménage à nouveau pour un quartier bourgeois au 13, cours d'Orléans (actuel cours Briand).
=== Le poète ===
 
=== Carrière de poète ===
==== Premières compositions (1865 à 1869) ====
[[Fichier:Arthur Rimbaud 1866 fond C Gide.jpg|vignette|redresse|Arthur Rimbaud, premier communiant, à {{nobr|11 ans}}.|gauche]]
En 1865, à la rentrée de Pâques, Arthur Rimbaud quitte l'[[institution Rossat]] à Charleville où il a passé le début de sa sixième, et entre au collège municipal de Charleville, où il se montre excellent élève ; collectionnant les prix d'excellence en littérature, version et thème latins… Il rédige en [[latin]] avec aisance, des [[poésie|poèmes]], des [[élégie]]s, des [[dialogue (genre)|dialogues]]. Mais, comme cet extrait de son poème ''[[Les Poètes de sept ans]]''<ref>Le poème est daté du « 26 mai 1871 », mais il ne s'agirait que d'une date symbolique. Le poète qui n'aime pas « Dieu ; mais les hommes […] Noirs, en blouse » commémorerait la [[Semaine sanglante]]. Dans le même ordre d'idées, le poème ''Les Pauvres à l'Église'' est daté évasivement de 1871 dans une lettre du mois de juin. Certains poèmes peuvent parfois être plus anciens qu'on ne le croit de quelques mois.</ref> le laisse imaginer, il bout intérieurement :
En 1865, à la rentrée de [[Pâques]], Arthur Rimbaud quitte l'[[institution Rossat]] où il a passé le début de sa sixième, et entre au collège municipal de Charleville, où il confirme ses aptitudes exceptionnelles, collectionnant les prix d'excellence en littérature, version et thème latins. Il rédige en [[latin]] avec aisance, des [[poésie|poèmes]], des [[élégie]]s, des [[dialogue (genre)|dialogues]]. Mais il bout intérieurement, comme cela transparaît dans « [[Les Poètes de sept ans]] »<ref>Le poème est daté du « 26 mai 1871 », mais il ne s'agirait que d'une date symbolique. Le poète qui n'aime pas « Dieu ; mais les hommes […] Noirs, en blouse » commémorait vraisemblablement la [[Semaine sanglante]]. Dans le même ordre d'idées, le poème « Les Pauvres à l'Église » est daté évasivement de 1871 dans une lettre du mois de juin. Certains poèmes pourraient être plus anciens qu'on ne le croit de quelques mois.</ref> :
{{vers|texte=
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
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En passant il tirait la langue, les deux poings
À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.}}
Tous les jours avant la classe, Arthur et Frédéric montent dans une barque amarrée aux rives<ref>{{Ouvrage|auteur1=Henri Matarasso|titre=Album Rimbaud...|éditeur=Gallimard|date=1967|oclc=583914711}}.</ref>, chose que l'on peut voir dans un de ses dessins intitulé ''Navigation'', où l'un des personnages crie « au-secours »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les premiers dessins du poète Rimbaud à 10 ans |url=https://www.bfmtv.com/diaporama/les-premiers-dessins-connus-du-poete-rimbaud-a-10-ans-4562/navigation-6/ |site=bfmtv.com |consulté le=2020-07-24}}</ref>.
En juillet 1869, il participe aux épreuves du Concours académique<ref>C'est sous ce nom qu'existait alors en province le [[Concours général]]. ''Cf.'' Jean-Jacques Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Fayard, 2001, {{p.|24}}.</ref> où il remporte facilement le premier prix de vers latins sur le thème « [[Jugurtha]] ». Le principal du collège Jules Desdouets aurait dit de lui : {{citation|Rien d'ordinaire ne germe dans cette tête, ce sera le génie du Mal ou celui du Bien.}}<ref>Jean-Jacques Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', ''op. cit.'', {{p.|54}} et note.</ref> En obtenant tous les prix dès l’âge de quinze ans, il s'affranchit des humiliations de la petite enfance. Pendant ces années, il a comme ami [[Ernest Delahaye]], avec qui il échange de nombreuses lettres<ref>[http://www.mag4.net/Rimbaud/LettresDelahaye.html Lettres d'Arthur Rimbaud à Ernest Delahaye] sur mag4.net.</ref>.
 
En juillet 1869, il participe aux épreuves du [[Concours général|Concours académique]]<ref>C'est sous ce nom qu'existait alors en province le [[Concours général]]. ''Cf.'' {{harvsp|Lefrère|2001|p=24}}.</ref> où il remporte facilement le premier prix de vers latins sur le thème « [[Jugurtha]] ». Le principal du collège, Jules Desdouets, aurait dit de lui : {{citation|Rien d'ordinaire ne germe dans cette tête, ce sera le génie du Mal ou celui du Bien{{sfn|Lefrère|2001|p=54}}.}} En obtenant tous les prix dès l'âge de quinze ans, il s'affranchit des humiliations de la petite enfance{{Précision nécessaire}}. Pendant ces années, il a comme ami [[Ernest Delahaye]], avec qui il échange de nombreuses lettres<ref>[http://www.mag4.net/Rimbaud/LettresDelahaye.html Lettres d'Arthur Rimbaud à Ernest Delahaye] sur mag4.net.</ref>.
==== Rencontre avec Georges Izambard (janvier 1870) ====
[[Fichier:Arthur Rimbaud Les Assis.jpg|thumb|Manuscrit des ''Assis'' (1871).]]
 
==== Rencontre avec Georges Izambard (janvier 1870) ====
En janvier 1870, alors en [[Classes préparatoires littéraires#Historique|classe de rhétorique]], Arthur Rimbaud se lie d'amitié avec [[Georges Izambard]], son professeur de [[rhétorique]], qui débute sa carrière à 22 ans. Ce dernier lui prête des livres, tel ''[[Les Misérables]]'' de [[Victor Hugo]] qui font bondir sa mère {{incise|qu'il surnomme « la Mother »|stop}}, « La bouche d’ombre » ou encore, « La Daromphe ».
En {{date-|janvier 1870}}, alors en [[Classes préparatoires littéraires#Historique|classe de rhétorique]], Arthur Rimbaud se lie d'amitié avec [[Georges Izambard]], son professeur de [[rhétorique]], qui commence sa carrière à {{nobr|22 ans}}. Ce dernier lui prête de nombreux livres, notamment ''[[Les Misérables]]'' de [[Victor Hugo]], qui font bondir sa mère{{sfn|Lefrère|2020|p=94}} {{incise|qu'il surnomme « la Mother », « La bouche d'ombre<ref>Possible référence au poème de Victor Hugo « Ce que dit la bouche d'ombre » dans ''Les contemplations''.</ref> » ou encore, « La Daromphe »|stop}}.
 
De cette époque, subsistentdatent lesses premiers vers publiés : ''« [[s:Les Étrennes des orphelins|Les Étrennes des orphelins]]'' », parus dans la ''Revue pour tous'' en {{date-|janvier 1870}}. L’orientationL'orientation poétique est alors celle du [[Parnasse (poésie)|Parnasse]], avecsous l'influence de la revue collective, ''[[Le Parnasse contemporain]]''.
 
==== Lettre à Théodore de Banville (mai 1870) ====
Le {{date-|24 mai 1870}}, Arthur Rimbaud, alors âgé de quinze ans et demi, écrit au [[chef de file]] du [[Parnasse (poésie)|Parnasse]], [[Théodore de Banville]]. Dans cette [[s:Lettre de Rimbaud à Théodore de Banville - 24 mai 1870|lettre]], il transmet ses volontés de : {{Citation|devenir Parnassien ou rien}} et de se faire publier. Pour cela, il joint trois poèmes : ''« [[Ophélie'' (poème)|Ophélie]] », ''« [[Sensation'' (poème)|Sensation]] » et ''« Credo in unam'' ». Banville lui répond, mais les poèmes en question ne paraîtront pas dans la revue.
 
Son poème ''[[À la musique]]'' témoigne de son mal-être de vivre à Charleville. Rimbaud songe alors à se rendre dansà [[Paris|la capitale]] pour {{référence nécessaire|goûter à l'esprit révolutionnaire du peuple parisien}}.
 
==== Première fugue à Paris (août-septembre 1870) ====
Alors qu'il vient, à la fin de sa classe de [[rhétorique]], de rafler les prix les plus prestigieux, au cours des vacances scolaires d'été suivantes, le 29 août 1870, quelques jours avant la [[bataille de Sedan]], Rimbaud trompe la vigilance de sa mère (le poème « Mémoire » en décrit possiblement la scène{{sfn|Lefrère|2020|p=124}}) et se sauve avec la ferme intention de se rendre à [[Paris]].
[[Fichier:Vitalie Rimbaud ca 1890.jpg|thumb|left|[[Vitalie Rimbaud]], la mère de Arthur Rimbaud (vers 1890).]]
Le collégien vient de rafler les prix les plus prestigieux. Au cours des vacances scolaires de 1870, le 29 août, quelques jours avant la [[bataille de Sedan]], Arthur trompe la vigilance de sa mère (le poème ''Mémoire'' en décrit la scène) et se sauve avec la ferme intention de se rendre dans la capitale.
 
Contrôlé à son arrivée en [[Gare de Paris-Nord|gare du Nord]], il ne peut présenter qu’unqu'un billet de transport irrégulier. Les temps troublés n’invitentn'invitent pas à la clémence. Tandis que les [[Armée prussienne|armées prussiennes]] se préparent à faire le [[Siège de Paris (1870-1871)|siège de Paris]] et que la [[Troisième République (France)|Troisième République]] est sur le point d’êtred'être proclamée, le voilà détenu dans la [[prison Mazas]].{{ancre|Mazas}}
 
De sa cellule, il écrit à Georges Izambard, à [[Douai]]<ref>Lettre écrite le {{date-|5|septembre|19701870}}, au lendemain de la [[Proclamation de la République française du 4 septembre 1870|proclamation de la République]].</ref>, pour lui demander de payer sa dette. Le professeur exécute sa demande et lui paie également le voyage pour se rendre à [[Douai]], lui offrant l’hospitalitél'hospitalité avant de le laisser retourner dansà son foyer.
 
Rimbaud débarquearrive à Douai vers le 8 septembre. Redoutant le retour à Charleville, il y reste trois semaines<ref>Georges Izambard, ''Rimbaud tel que je l’ail'ai connu'', [[Mercure de France]], [[1963 en littérature|1963]], chapitre XIII, {{p.|111}}.</ref>. Pendant ce temps, l'armée prussienne [[Siège de Paris (1870-1871)|encercle la capitale]] à partir du 19 septembre. Jusqu’iciJusqu'ici [[Antimilitarisme|antimilitariste]] déclaré, Rimbaud est pris d'élans martiaux depuis la capitulation de [[Sedan]]., Sisi bien, qu’ilqu'il est décidé à suivre son professeur parti s’engagers'engager volontairement dans la [[Garde nationale (France)|Garde nationale]]. N’étantN'étant pas majeur, il en sera empêché malgré ses protestations.
 
Par ailleurs, Rimbaud fait la connaissance du poète [[Paul Demeny]], un vieil ami de son hôte. Celui-ci est codirecteur d’uned'une [[maison d’édition : 'd'édition]], La Librairie artistique'', où il a fait paraître un [[recueil de poésies]] (''Les Glaneuses''). Rimbaud saisit l’occasionl'occasion et, dans l’espoirl'espoir d’êtred'être édité, lui dépose une liasse de feuillets où il a recopié quinze de ses poèmes.
 
Izambard, qui a prévenu Vitalie Rimbaud de la présence de son fils à Douai, en reçoit la réponse : {{Citation|[…] chassez-le, qu’ilqu'il revienne vite<ref>Lettre datée du {{date-|24|septembre|1870}}.</ref> !}} Pour calmer les esprits, il décide de raccompagner son élève jusqu'à Charleville. À leur arrivée, l’accueill'accueil est rude : une volée de gifles pour le fils, une volée de reproches, en guise de remerciements, pour le professeur qui, ébahi, {{Citation|s’enfuits'enfuit sous l’aversel'averse<ref>Georges Izambard, ''Rimbaud tel que je l’ail'ai connu'', Mercure de France, 1963, chapitre IV, {{p.|33-34}}.</ref>}}.
 
==== Le « ''Recueil Demeny'' » (''ou « les Cahiers de Douai'' ») ====
[[Fichier:Rimbaud lettre à Izambard 1870.jpg|vignette|redresse|Lettre à Izambard le {{date-|2 novembre 1870}}.]]
Le 6 octobre, nouvelle fugue. Paris étant en état de siège, Arthur Rimbaud part à [[Charleroi]] — il relate cette arrivée dans le sonnet, ''[[s:Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir|Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir]]''. Rêvant d’être journaliste, il tente, sans succès, de se faire engager comme rédacteur dans le ''Journal de Charleroi''. Dans l’espoir de retrouver [[Georges Izambard]], il se rend à [[Bruxelles]] puis à Douai où son professeur arrive quelques jours après, aux ordres de Vitalie Rimbaud, pour le faire revenir escorté de gendarmes. Ce fut fait le {{Date-|1|novembre|1870}}.
Le 6 octobre 1870, nouvelle fugue. Paris étant en [[Siège de Paris (1870-1871)|état de siège]], Arthur Rimbaud part à [[Charleroi]] {{incise|il relate cette arrivée dans le sonnet « [[Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir]] »|fin}}<ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Arthur Rimbaud |titre=Au Cabaret Vert, cinq heures du soir |url=https://www.poetica.fr/poeme-136/arthur-rimbaud-au-cabaret-vert/ |accès url=libre |site=Poetica |date=1870 |consulté le=24 janvier 2022}}.</ref>. Rêvant d'être [[journaliste]], il tente, sans succès, de se faire engager comme rédacteur dans le ''[[Journal de Charleroi]]''. Dans l'espoir de retrouver [[Georges Izambard]], il se rend à [[Bruxelles]], puis à Douai où son professeur arrive quelques jours après, aux ordres de Vitalie Rimbaud, pour le faire revenir, escorté de gendarmes, le {{Date-|1|novembre|1870}}.
 
Entre-temps, il est passé chez [[Paul Demeny]] pour lui déposer les sept poèmes composés au cours de ce dernier périple (dont des versions antérieures furentont remisesété autransmises Parnassienà [[Théodore de Banville]] et à Georges Izambard). Le {{date-|10|juin|1871}}, Rimbaud écrira à Demeny : {{Citation|… brûlez tous les vers que je fus assez sot pour vous donner lors de mon séjour à Douai}}. Oubliés par Demeny, ces manuscrits seront retrouvés 17dix-sept ans plus tard<ref>Après avoir été en possession de divers collectionneurs, ils sont conservés au département des Manuscrits de la [[British Library]] de [[Londres]], depuis [[1985]].</ref>. Ceux-ci ont été répertoriés par les biographes sous l’appellationl'appellation de ''« [[Cahier de Douai|Cahiers de Douai]]'' » ou « ''Recueil Demeny'' ».
 
La réouverture du collège de Charleville fréquenté par Rimbaud l'année précédente est retardée d'octobre 1870 à avril 1871. Rimbaud collabore alors modestement sous le pseudonyme de Jean Baudry<ref>Pseudonyme emprunté à ''Jean Baudry'', comédie d'[[Auguste Vacquerie]], créécréée au [[Comédie-Française|Théâtre-Français]] en {{date-|octobre [[1863]]}}.</ref> avecau journal ''[[Le Progrès des Ardennes]]'', un journal fondé en novembre 1870 et paru jusqu'en avril 1871. Il parvient à y faire publier, dans l''Le Progrès des Ardennes''édition du {{date-|25|novembre|1870}}, un récit [[satirique]], ''« [[Le Rêve de Bismarck]]'' », découvert en 2008<ref>RécitTexte découvert en avril 2008 à Charleville-Mezières par Patrick Taliercio, cinéaste, lors du tournage d'un documentaire sur "La 2ème fugue de Rimbaud" et authentifié par Jean-Jacques Lefrère, spécialiste de Rimbaud et auteur de plusieurs ouvrages sur le poète, qui atteste son authenticité dans ''[[Le Figaro]]'' du {{date-|22|mai|2008}}. Ainsi, ''« Le Rêve de Bismarck'' » figure dans la troisième édition de la [[Bibliothèque de la Pléiade|Pléiade]] des ''Œuvres complètes de Rimbaud'', réalisée sous la direction d'[[André Guyaux]], parue en février [[2009]].</ref>. Rimbaud y développe, après [[Victor Hugo]], la [[symbolique]] d'une ville de Paris, lumière de la Révolution, qui sera autrement difficile à combattre pour les Prussiens. Rimbaud prédit que [[Otto von Bismarck|Bismarck]] s'y brûlera le nez.
 
==== Les lettres à Izambard et Demeny pendant la Commune (mai 1871) ====
[[Fichier:Arthur Rimbaud Les Assis.jpg|vignette|gauche|redresse|Manuscrit du poème « Les Assis » (1871).]]
{{Citation bloc|Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute.|(extrait de la lettre à [[Paul Demeny]] (dite [[s:Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 15 mai 1871|lettre du Voyant]]), {{date-|15|mai|1871}})}}
{{Citation bloc|Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute.|Extrait de la lettre à [[Paul Demeny]] (dite « [[s:Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 15 mai 1871|lettre du Voyant]] »), {{date-|15|mai|1871}}).}}
 
En {{date-|février 1871}}, à l'issue du [[Siège de Paris (1870-1871)|siège de Paris]], Rimbaud fait une nouvelle [[Fugue (fuite du domicile familial)|fugue]] vers la capitale du 25 février au 10 mars. La situation politique du pays est tendue et Rimbaud cherche à entrer en contact avec de futurs [[Communard|communards]] comme [[Jules Vallès]] et [[Eugène Vermersch]], mais aussi avec le milieu des poètes ; il rencontre aussi le caricaturiste [[André Gill]].
 
Rimbaud revient à Charleville le {{date-|18 mars 1871}}, avant le début de la [[Commune de Paris (1871)|Commune]] (le 18 mars 1871). Le collège de Charleville annonce sa réouverture pour le mois d'[[Avril 1871|avril]]. Bien que brillant élève, Arthur Rimbaud ne retourne pas au collège. Le 17 avril, il écrit à Paul Demeny qu'il dépouille la correspondance du ''Progrès des Ardennes''. Plusieurs témoignages prétendent qu'il serait retourné à Paris à ce moment-là<ref>C'est leNotamment cascelui d'[[Ernest Delahaye]] qui, dans ''Souvenirs familiers à propos de Rimbaud, Verlaine et Germain Nouveau'', éditions Albert Messein 1925, raconte une anecdote, tenue de Rimbaud et située à [[Villers-Cotterêts]] sur le trajet de son retour à pieds de Paris à Charleville après ce séjour durant la Commune.</ref>, bien que ceci reste impossible à démontrer dans l'état actuel des recherches. Quoi qu'il en soit, la Commune suscita l’enthousiasme du poète. Son ami [[Ernest Delahaye]] se rappelle le 20 mars 1871 où tous les deux ont lancé à la {{Citation|figure décomposée}} des boutiquiers de Charleville : {{Citation|L’ordre est vaincu !}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Full text of "Revue d'Ardenne et d'Argonne"|url=https://archive.org/stream/revuedardenneet03ardegoog/revuedardenneet03ardegoog_djvu.txt|site=archive.org|consulté le=2017-02-11}}.</ref> Le poème ''[[s:Chant de guerre parisien|Chant de guerre parisien]]'', que le poète a placé en tête de sa lettre à Paul Dumény du 15 mai 1871, célèbre « le printemps » qui a vu le peuple prendre le pouvoir ; quant aux ''Mains de Jeanne-Marie'', il les voit {{Citation|merveilleuses […] / Sur le bronze des mitrailleuses.}} Il ressentit ensuite très profondément la tragédie de la répression. Dans [[s:L’Orgie parisienne|''L’Orgie parisienne'' ou ''Paris se repeuple'']], envoyé à Verlaine dans une lettre de septembre 1871, il évoque Paris après la Commune dont {{Citation|les pieds ont dansé si fort dans les colères}}, Paris qui reçut {{Citation|tant de coups de couteau}}. Le poème dénonce la lâcheté des vainqueurs auxquels Rimbaud s'adresse ({{Citation|Ô lâches, la voilà [Paris] ! Dégorgez dans les gares !}})<ref>Selon [[Paul Verlaine]], Rimbaud aurait composé à la suite de la [[semaine sanglante]] (du 21 au 28 mai) un poème intitulé ''Les Veilleurs'', que Verlaine décrit dans ''[[s:Les Poètes maudits/Arthur Rimbaud|Les Poètes maudits]]'' comme {{Citation|ce que M. Arthur Rimbaud a écrit de plus beau, de beaucoup !}} Ce poème n'a pas été retrouvé ; il comptait 52 vers et était probablement en alexandrins.</ref>.
 
Quoi qu'il en soit, la [[Commune de Paris|Commune]] suscita l'enthousiasme du poète. Son ami [[Ernest Delahaye]] se rappelle le 20 mars 1871 où tous les deux ont lancé à la {{Citation|figure décomposée}} des boutiquiers de Charleville : {{Citation|L'ordre est vaincu<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Full text of "Revue d'Ardenne et d'Argonne"|url=https://archive.org/stream/revuedardenneet03ardegoog/revuedardenneet03ardegoog_djvu.txt|site=archive.org|consulté le=2017-02-11}}.</ref> !}} Le poème « [[s:Chant de guerre parisien|Chant de guerre parisien]] », que le poète a placé en tête de sa lettre à Paul Demeny du 15 mai 1871, célèbre « le printemps » qui a vu le peuple prendre le pouvoir ; quant aux « Mains de Jeanne-Marie », il les voit {{Citation|merveilleuses […] / Sur le bronze des mitrailleuses.}} Il ressentit ensuite très profondément la tragédie de la répression. Dans [[s:L’Orgie parisienne|« L'Orgie parisienne » ou « Paris se repeuple »]], envoyé à [[Verlaine]] dans une lettre de septembre 1871, il évoque Paris après la Commune dont {{Citation|les pieds ont dansé si fort dans les colères}}, Paris qui reçut {{Citation|tant de coups de couteau}}. Le poème dénonce la lâcheté des vainqueurs auxquels Rimbaud s'adresse ({{Citation|Ô lâches, la voilà [Paris] ! Dégorgez dans les gares !}})<ref>Selon [[Paul Verlaine]], Rimbaud aurait composé à la suite de la [[semaine sanglante]] (du 21 au 28 mai) un poème intitulé « Les Veilleurs », probablement en alexandrins et comptant 52 vers, que Verlaine décrit dans ''[[s:Les Poètes maudits/Arthur Rimbaud|Les Poètes maudits]]'' comme {{Citation|ce que M. Arthur Rimbaud a écrit de plus beau, de beaucoup !}} Ce poème n'a pas été retrouvé.</ref>.
Pendant la Commune la poésie de Rimbaud se radicalise encore, devient de plus en plus sarcastique : ''[[:s:Les Pauvres à l’église|Les Pauvres à l’Église]]'', par exemple. L'écriture se transforme progressivement. Rimbaud en vient à critiquer fortement la poésie des romantiques et des Parnassiens, et dans sa lettre à Georges Izambard du {{date-|13|mai|1871}} (première lettre dite « du Voyant »), il affirme son rejet de la « poésie subjective ». C'est également dans la deuxième [[s:Lettre du Voyant|lettre dite « du Voyant »]], adressée le 15 mai à [[Paul Demeny]], qu'il exprime sa différence en exposant sa propre quête de la poésie : il veut se faire « voyant », par un {{Citation|long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens}}.
 
Pendant la Commune, la poésie de Rimbaud se radicalise encore, devient de plus en plus [[sarcastique]] : « [[:s:Les Pauvres à l’église|Les Pauvres à l'église]] », par exemple. L'écriture se transforme progressivement. Rimbaud en vient à critiquer fortement la poésie des [[romantiques]] et des [[Parnassiens]], et, dans sa lettre à Georges Izambard du {{date-|13|mai|1871}} (première lettre dite « du Voyant »), il affirme son rejet de la « poésie subjective ». C'est également dans la deuxième [[s:Lettre du Voyant|lettre dite « du Voyant »]], adressée le 15 mai à [[Paul Demeny]], qu'il exprime sa différence en exposant sa propre quête de la poésie : il veut se faire « voyant », par un {{Citation|long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens}}, {{Citation|épuise[r] en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences}}, jusqu'à {{Citation|arrive[r] à l'inconnu}} — faisant ainsi écho au dernier vers du poème « Le Voyage » de [[Charles Baudelaire]] : « Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » ; Baudelaire qu'il cite d'ailleurs comme un des rares précurseurs sur cette voie exigeante : {{Citation|le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu}}, bien qu'il lui reproche une forme « mesquine », estimant que {{Citation|les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles}}.
 
==== Relations avec Verlaine (août 1871 à juillet 1873) ====
[[Fichier:Henri Fantin-Latour 005- By the Table - Google Art Project.jpg|thumb|right|[[Henri Fantin-Latour]], ''[[Un coin de table]]'', 1872, [[musée d'Orsay]]. Paul Verlaine et Arthur Rimbaud sont assis à gauche.]]
 
Le 15 août 1871, Rimbaud envoie à Théodore de Banville sonun poème parodique, ''« [[Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs]]'' », critiquant il exprime une critique ouverte deouvertement la poétique de Banville. Le 28 août, il écrit à Paul Demeny : il cherche un travail dans la capitale quiselon lui permettedépassée de continuer son activitéancien de poète. Un ami de Rimbaudmaître, Charlesqui Augustey Bretagneest (1837-1881),cité lui conseille d'écrire à [[Paul Verlaine]] qu'il avait connu auparavant dans le Pas-de-Calaisnommément.
 
Le 28 août, il écrit à Paul Demeny : il cherche un travail dans la capitale qui lui permette de continuer son activité de poète. Un ami de Rimbaud, Charles Auguste Bretagne (1837-1881), lui conseille d'écrire à [[Paul Verlaine]] qu'il avait connu auparavant dans le [[Pas-de-Calais]].
[[Fichier:Album Zutique page de titre fac-simile.jpg|thumb|Page de titre de l{{'}}''Album zutique''.]]
Il est difficile de situer le début de la relation épistolaire avec Paul Verlaine. Verlaine prétend avoir reçu très peu de courriers de Rimbaud et ne parle que de l'envoi de deux poèmes (''Les Premières communions'' et ''Les Effarés''). Finalement, rentré à Paris de son exil après la Commune, il appelle Rimbaud : {{Citation|Venez chère grande âme, on vous appelle, on vous attend !}} Rimbaud arrive dans la capitale fin septembre 1871. Il est présenté et très bien accueilli par ses pairs plus âgés, au dîner des « [[Vilains Bonshommes]] » le 30 septembre. Il y rencontre une part essentielle des grands poètes de son temps. Il est successivement logé par Verlaine, [[rue Nicolet]], non sans heurts avec la femme de ce dernier, puis chez [[Charles Cros]], [[André Gill]], [[Ernest Cabaner]] et même quelques jours chez [[Théodore de Banville]]<ref>Claude Jeancolas, ''Rimbaud'', Flammarion, 1999, {{p.|335}}.</ref>. Le 20 octobre 1871, Rimbaud a tout juste dix-sept ans. Il lit au dîner des Vilains Bonshommes ses chefs-d'œuvre ''Les Premières communions'' et ''[[Le Bateau ivre]]''. Début novembre, Rimbaud participe au [[Cercle des poètes zutiques]] qui vient d'ouvrir à l'hôtel des Étrangers. Il collabore seul, ou avec Verlaine, à l{{'}}''[[Album zutique]]''. En février ou en mars 1872, Rimbaud est peint par [[Henri Fantin-Latour ]] au côté de Verlaine dans le tableau ''[[Un coin de table]]''.
 
[[Fichier:Album Zutique page de titre fac-simile.jpg|vignette|gauche|Page de titre de l{{'}}''Album zutique''.]]
En mars 1872, les provocations de Rimbaud excèdent le milieu parisien depuis quelque temps. L'incident avec [[Étienne Carjat]] au dîner des Vilains Bonshommes du 2 mars 1872 est la goutte qui fait déborder le vase. Rimbaud, complètement saoul, y a blessé le célèbre photographe d'un coup de [[canne-épée]]. Pour sauver son couple et rassurer ses amis, Verlaine se condamne à éloigner Rimbaud de Paris. Rimbaud se fait oublier quelque temps en retournant à Charleville. Verlaine lui écrit en secret et Rimbaud revient dans la capitale en mai 1872, puis de nouveau quitte Paris le 7 juillet pour la Belgique, cette fois en compagnie de Verlaine, qui a délaissé sa femme et son enfant. La femme de Verlaine rompt alors avec lui et effectue une demande une séparation de corps et de biens. Commence pour Rimbaud et son aîné une liaison amoureuse et une vie agitée de juillet 1872 à juin 1873 : ils vivent à [[Londres]]. Rimbaud revient occasionnellement en France en décembre 1872 et en avril 1873.
Il est difficile de situer précisément le début de la relation épistolaire avec Paul Verlaine. Verlaine prétend avoir reçu très peu de courriers de Rimbaud et ne parle que de l'envoi de deux poèmes (« Les Premières Communions » et « Les Effarés »). Finalement, rentré à Paris de son exil après la Commune, il invite Rimbaud : {{Citation|Venez chère grande âme, on vous appelle, on vous attend !}} Rimbaud arrive dans la capitale fin septembre 1871. Il est présenté et très bien accueilli par ses pairs plus âgés, au dîner des « [[Vilains Bonshommes]] » le 30 septembre. Il y rencontre quelques-uns des grands poètes de son temps. Il est successivement logé par les beaux-parents de Verlaine, [[rue Nicolet]], non sans heurts avec sa femme [[Mathilde Mauté|Mathilde]], puis chez [[Charles Cros]], [[André Gill]], [[Ernest Cabaner]], et même quelques jours chez [[Théodore de Banville]]<ref>Claude Jeancolas, ''Rimbaud'', Flammarion, 1999, {{p.|335}}.</ref>. Le 20 octobre 1871, Rimbaud a tout juste {{nobr|17 ans}}. Au dîner des Vilains Bonshommes, il lit ses œuvres récentes : « Les Premières communions » et surtout « [[Le Bateau ivre]] », lequel déroute son auditoire par ses audaces formelles<ref>Théodore de Banville lui aurait demandé pourquoi il n'avait pas écrit « Je suis comme un bateau ivre... », à la suite de quoi il l'aurait traité de « vieux con ». Arthur Rimbaud – ''Œuvres'', Pocket Classiques, préface de Pascaline Mourier-Casile (1990), {{p.|16}}</ref>.
 
Début novembre, Rimbaud participe au [[Cercle des poètes zutiques]] qui vient d'ouvrir à l'hôtel des Étrangers. Il collabore, seul ou avec Verlaine, à l{{'}}''[[Album zutique]]'', produisant des pastiches d'auteurs en vogue, notamment des pièces au contenu scandaleux comme le « [[Sonnet du trou du cul]] ». En février ou en mars 1872, Rimbaud est peint par [[Henri Fantin-Latour]], aux côtés de Verlaine, dans le tableau ''[[Un coin de table]]''.
[[Fichier:Rosman Rimbaud 1873.jpg|thumb|right|Rimbaud alité après le « drame de Bruxelles », juillet 1873 (tableau peint par Jef Rosman, musée Arthur-Rimbaud).]]
Cette liaison tumultueuse se termine par ce que la chronique littéraire désigne sous le nom de « drame de Bruxelles » : en juin 1873, les deux amants sont à Londres et proposent des cours de français pour vivre. Verlaine quitte brusquement Rimbaud le 3 juillet, en affirmant vouloir rejoindre sa femme, décidé à se tirer une balle dans la tête si elle ne l'accepte pas. Il retourne alors à Bruxelles et réside dans un hôtel. Rimbaud le rejoint le 8 juillet. Persuadé que Verlaine n'aura pas le courage de mettre fin à ses jours, Rimbaud annonce qu'il repart seul pour Paris. Le 10 juillet 1873, Verlaine, ivre, tire sur Rimbaud à deux reprises avec un revolver, le blessant légèrement au poignet. Rimbaud se fait soigner et, craignant pour sa vie, demande la protection d'un agent de police de la ville. Verlaine est incarcéré à la prison de Bruxelles puis transféré à [[Mons]]. Même si Rimbaud a retiré sa plainte, Verlaine est condamné en août 1873 à deux ans de prison pour blessure avec arme à feu.
 
Au fil des mois, les provocations de Rimbaud excèdent le milieu parisien. L'incident avec [[Étienne Carjat]] au dîner des Vilains Bonshommes du 2 mars 1872 le fait définitivement tomber en disgrâce : Rimbaud, complètement saoul, a blessé le célèbre photographe d'un coup de [[canne-épée]]. Pour sauver son mariage et rassurer ses amis, Verlaine se résigne à éloigner Rimbaud de Paris. Rimbaud se fait oublier quelque temps en retournant à Charleville. Verlaine lui écrit en secret et Rimbaud revient dans la capitale en mai 1872 ; le 7 juillet tous deux quittent Paris pour la [[Belgique]], Verlaine ayant délaissé [[Mathilde Mauté|sa femme]] et [[Georges Verlaine|son enfant]]. Mathilde rompt alors avec lui et effectue une demande de [[séparation de corps]] [[Séparation de biens|et de biens]]. Commence pour Rimbaud et son aîné une liaison amoureuse agitée de juillet 1872 à juin 1873 ; ils vivent un temps à [[Londres]]. Rimbaud revient occasionnellement en France en décembre 1872 et en avril 1873.
==== ''Une Saison en enfer'' et ''Les Iluminations'' (1873-1874) ====
Fin juillet 1873, Rimbaud rejoint la ferme familiale de [[Chuffilly-Roche|Roche]] où il s’isole pour écrire ''[[Une saison en enfer]]''. Son parcours littéraire s'achève par l'irruption de {{Citation|la réalité rugueuse à étreindre}}. Les volumes d{{'}}''Une Saison en enfer'' sont imprimés à Bruxelles à compte d'auteur, en octobre 1873. Ils seront réédités, sans l'autorisation de leur auteur, en septembre 1880 dans ''La Vogue''.
 
[[Fichier:Rosman Rimbaud 1873.jpg|thumb|right|Rimbaud alité après le « drame de Bruxelles », juillet 1873 (tableau peint par Jef Rosman, [[Musée Rimbaud|musée Arthur Rimbaud]]).]]
Fin mars 1874, Rimbaud retourne un temps à [[Londres]] en compagnie du poète [[Germain Nouveau]], qui participe à la mise au net des manuscrits des ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]''. Venant d’avoir vingt ans en octobre 1874, il ne peut se rendre à temps devant le conseil de révision pour le tirage au sort. Le maire de Charleville s’en charge et n’a pas la main heureuse. De retour à Charleville le 29 décembre, Rimbaud fait valoir un article de la loi sur le recrutement du 27 juillet 1872, qui le fait bénéficier d’une dispense grâce à son frère Frédéric, déjà engagé pour cinq ans. Il est donc dispensé du service militaire, mais pas de la période d’instruction (à laquelle il se dérobera).
Cette liaison tumultueuse se termine par ce que la chronique littéraire désigne sous le nom de « drame de Bruxelles ». En juin 1873, les deux amants sont à Londres et proposent des cours de [[français]] pour vivre. Verlaine quitte brusquement Rimbaud le 3 juillet, affirmant vouloir rejoindre sa femme, décidé à se tirer une balle dans la tête si elle ne l'accepte pas. Il retourne alors à [[Bruxelles]] et réside dans un hôtel. Rimbaud le rejoint le 8 juillet. Persuadé que Verlaine n'aura pas le courage de mettre fin à ses jours, Rimbaud annonce qu'il repart seul pour Paris. Le 10 juillet 1873, Verlaine, ivre, tire sur Rimbaud à deux reprises avec un revolver, le blessant légèrement au poignet. Rimbaud se fait soigner et, craignant pour sa vie, demande la protection d'un agent de police de la ville. Verlaine est incarcéré à la prison de Bruxelles puis transféré à [[Mons]]. Même si Rimbaud a retiré sa [[plainte]], l'enquête révèle l'[[homosexualité]] {{Citation|active et passive}} de l'accusé, circonstance jugée aggravante, et Verlaine est condamné en août 1873 à deux ans de prison pour blessure avec arme à feu<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Charles de Saint Sauveur Le 4 août 2019 |nom=à 11h19 |titre=Le jour où Paul Verlaine a tout plaqué pour suivre Rimbaud |url=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/le-jour-ou-paul-verlaine-a-tout-plaque-pour-suivre-rimbaud-04-08-2019-8128548.php |site=leparisien.fr |date=2019-08-04 |consulté le=2021-01-15}}</ref>.
 
==== ''Une saison en enfer'' et ''Les Illuminations'' (1873-1874) ====
=== « L’Homme aux semelles de vent » ===
Fin juillet 1873, Rimbaud rejoint la ferme familiale de [[Chuffilly-Roche |Roche]] où il s'isole pour écrire ''[[Une saison en enfer]]'', relatant sous forme de [[prose]] poétique cette période chaotique et douloureuse. Déjà, l'ouvrage s'achève par un premier « Adieu », comportant des formules restées célèbres comme {{Citation|Il faut être absolument moderne}} ou {{Citation |posséder la vérité dans une âme et un corps}}. Les volumes d{{'}}''Une Saison en enfer'' sont imprimés [[Édition à compte d'auteur |à compte d'auteur]], à Bruxelles, en octobre 1873. Ils seront réédités, sans l'autorisation de leur auteur, en septembre 1880 dans la revue ''[[La Vogue]]''.
 
Fin {{date-|mars 1874}}, Rimbaud retourne un temps à [[Londres]] en compagnie du poète [[Germain Nouveau]], qui participe à la mise au net des manuscrits des ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'', recueil à la genèse confuse et à la forme radicalement novatrice.
 
Une lettre de Rimbaud à [[Jules Andrieu]] (ancien député de la Commune de Paris), exilé à Londres, datée du {{ date- |16 avril 1874}}, découverte<!-- seulement --> en 2018, prouve que Rimbaud était occupé par un projet littéraire-poétique, {{Citation |L'Histoire splendide}}, au cours de ces semaines, pour lesquelles il a demandé l'aide d'Andrieu. Les poèmes en prose déjà écrits étaient probablement destinés à faire partie de ce projet. Andrieu n'a apparemment pas répondu<ref> [https://sites.dartmouth.edu/paradesauvage/decouverte-dune-lettre-de-rimbaud-frederic-thomas/ « Découverte d’une lettre de Rimbaud »], Frédéric Thomas, sur ''[[Parade sauvage]]'', revue d'études rimbaldiennes, {{date-|27/09/2018}}</ref>{{,}}<ref>''Arthur Rimbaud: Briefe und Dokumente'' (Berlin, 2021, S. 214–226). [https://autonomie-und-chaos.de/images/pdf/auc-145-rimbaud-briefe-dokumente.pdf Documentation de la lettre à Jules Andrieu en allemand], ''Übersetzt und erläutert von Curd Ochwadt'' [Traduit et commenté par [[Curd Ochwadt]]]. Erweiterte Neuausgabe 2021 [Nouvelle édition augmentée 2021]. </ref>.
 
Venant d'avoir vingt ans en {{date-|octobre 1874}}, Rimbaud a atteint l'âge du [[Service militaire en France|service militaire]], mais il ne peut se rendre à temps devant le [[conseil de révision]] pour le [[tirage au sort]], alors en vigueur. Le maire de Charleville s'en charge et n'a pas la main heureuse. De retour à Charleville le 29 décembre, Rimbaud fait valoir un article de la loi sur le recrutement du {{date-|27 juillet 1872}}, qui lui fait bénéficier d'une dispense grâce à son frère Frédéric, déjà engagé pour cinq ans. Il est donc dispensé du service militaire, mais pas de la période d'instruction, à laquelle il se dérobera néanmoins.
 
=== « L'Homme aux semelles de vent » ===
==== Abandon de la poésie (1875) ====
Après avoir étudié l’allemandl'[[allemand]] depuis le début de l’annéel'année [[1875]], Rimbaud part pour l'[[Allemagne]] le {{date-|13 février}}<ref>Selon le journal tenu par sa sœur Vitalie.</ref>, pour se rendre à [[Stuttgart]], afin de parfaire son apprentissage de la langue. Verlaine, libéré depuis le {{date-|16 janvier}}, après dix-huit mois d’incarcérationd'incarcération, transformé par des accès [[Mystique|mystiques]], vient le voir {{Citation|un chapelet aux pinces… Trois heures après on avait renié son dieu et fait saigner les quatre-vingt-dix-huit plaies de N.S. [Verlaine] est resté deux jours et demi…demi […] [et]…s’en s'en est retourné à Paris…Paris<ref>Lettre adressée à [[Ernest Delahaye]], vraisemblablement datée du {{date-|5 février}} par erreur, car le cachet de la poste affiche la date du {{date-|6|mars|1875}}, citée parselon Pierre Petitfils, ''Rimbaud'', éd. [[Éditions Julliard|Julliard]], coll. « Les Vivants », 1982, {{p.|247}}).</ref>...}} Rimbaud remet à Verlaine les manuscrits des ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'', afin qu'il les remette à [[Germain Nouveau]], pour une éventuelle publication<ref>Lettre de Verlaine à Delahaye du {{date-|1 mai 1875}}.</ref>.
 
Fin {{date-|mars 1875}}, Rimbaud quitte Stuttgart avec, maintenant, l’enviele d’apprendredésir l’italiend'apprendre l'[[italien]]. Pour ce faire, il traverse la [[Suisse]] en train et, par manque d’argentd'argent, franchit le [[Col du Saint-Gothard|Saint-Gothard]] à pied. À [[Milan]], une veuve charitable lui offre opportunément l'hospitalité. Il y reste chez elle une trentaine de jours puis reprend la route. Victime d’uned'une [[Insolation (médecine)|insolation]] sur le chemin de [[Sienne]], il est soigné dans un hôpital de [[Livourne]], puis est rapatrié le {{date-|15 juin,}} à bord du vapeur ''Général Paoli''. Débarqué à [[Marseille]], il est à nouveau hospitalisé quelque temps. Après ces aventures « épastrouillantes », [''dixit'' [[Ernest Delahaye]]], il annonce à ce dernier son intention d’allerd'aller s’engagers'engager dans les rangs [[carlisme (Espagne)|carlistes]], histoire d’aller d'apprendre l’español l'[[Espagnol|español]] (''sic''])<ref>''Arthur Rimbaud : Œuvre-vie'', établie par [[Alain Borer]], éd. Arléa, 1991, {{p.|461}}.</ref>, mais ne la concrétisera pas. Redoutant les remontrances de la ''Mother'', il traîne des pieds en vivant d’expédientsd'expédients dans la [[cité phocéenne]].
 
[[Fichier:La tronche à machin par Ernest Delahaye.jpg|thumb|Rimbaud à la mi-décembre 1875, par [[Ernest Delahaye]].]]
Mi-août 1875, Rimbaud fait son retour mi-août 1875 à Charleville,, entre-temps, sa famille a changédéménagé de logement<ref>Auau 31, rue, Saint-Barthélemy,<ref>aujourd'hui aujourd’hui,: rue Baron-Quinart. Cf. Jean-JacquesVoir {{harvsp|Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Arthème Fayard, |2001, {{|p.|=410}}).</ref>. À l’instarl'instar de son ami Delahaye, Rimbaud envisage de passer son [[baccalauréat ès sciences]] avec l’objectifl'objectif de faire [[École polytechnique (France)|Polytechnique]], ce qu’ilqu'il ne peut réaliser, car, vingtâgé ansde est{{nobr|21 l’âge limite pour y accéder et,ans}} en cet automne 1875, il en a vingtdépassé etl'âge unlimite de {{nombre|20|ans}} pour y accéder. Nouvelle foucade : il suit des cours de [[solfège]] et de [[piano]], et obtient le consentement de lasa mère pour installer l’instrumentl'instrument au logis. À ce moment, Verlaine, qui reçoit des nouvelles de Rimbaud par l’échange d’uneune correspondance assidue avec Delahaye, est en demande d’anciensd'anciens vers d’Arthurd'Arthur. Delahaye lui répond : {{Citation|Des vers de lui ? Il y a beau temps que sa verve est à plat. Je crois même qu’ilqu'il ne se souvient plus du tout d’end'en avoir fait<ref>Lettre de Delahaye à Verlaine, conservée à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet. ''Cf.'' Frédéric Eigeldinger et André Gendre, ''Delahaye témoin de Rimbaud'', éd. La Baconnière, [[Neuchâtel]], 1974, {{p.|241}}.</ref>.}}
 
Le 18 décembre 1875, sa sœur Vitalie meurt à dix-sept{{nobr|17 ans}} et demi d’uned'une [[synovite]] [[Tuberculose|tuberculeuse]]<ref>[http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/rimbaud-en-tres-belle-jeune-fille Article] sur lunion.presse.fr.</ref>. Le jour des obsèques, les assistantsl'assistance regardentobserve avec étonnement le crâne rasé du fils cadet.
 
==== Vers les Indes néerlandaises (1876) ====
Après avoir mûri quelques solutionsprojets pour découvrir d’autresd'autres pays à moindres frais, Rimbaud reprend la route en mars 1876, pour se rendre en [[Autriche]]. Le périple envisagé tourne court : à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] en avril, il est dépouillé par un cocher puis, arrêté pour [[vagabondage]], est expulsé du pays et se voit contraint de regagner Charleville.
 
AuxVers environsle mois de mai, il repart, cette fois en direction de [[Bruxelles]]. S’est-Selon une hypothèse, il se serait fait racoler par les services d’uned'une armée étrangère.{{Référence ?nécessaire}} Toujours est-il qu’ilqu'il se présente au bureau de recrutement de l’l'[[KNIL|armée coloniale néerlandaise]], pour servir dans les [[Indes orientales néerlandaises]].
 
[[Fichier:COLLECTIE TROPENMUSEUM Kampement Salatiga TMnr 60005232.jpg|thumb|La caserne de [[Salatiga]], [[Java central]], en 1870.]]
Muni d’und'un billet de train, il aboutit le 18 mai 1876 {{incise|après un contrôle à la garnison de [[Rotterdam]]}} dans la [[Caserne (militaire)|caserne]] d’d'[[Harderwijk]], le 18 mai 1876, où il signe un engagement pour six ans. Rimbaud et les autres [[Mercenaire|mercenaires]], formés et équipés, formés sont chargés de réprimer une [[révolte]] dans l’îlel'île de [[Sumatra]]. Le 10 juin, riches de leur prime {{incise|300 florins au départ du bateau et 300 florins à l'arrivée à destination|stop}}<ref>[[Claude Jeancolas]], ''Les Voyages de Rimbaud'', éd. Balland, 1991, {{p.|152}}.</ref>, ils sont transportés àau [[DenLe Helder|Helder]], pour embarquer à bord du ''Prins van Oranje'', direction [[Java (île)|Java]] en [[Indonésie]]. Après une première escale à [[Southampton]] et le contournement de [[Gibraltar]], le voyage connaît quelques [[Désertion|désertions]] lors d’escalesd'escales ou de passages près des côtes : [[Naples]], [[Port-Saïd]], traversée du [[canal de Suez]], [[Suez (ville)|Suez]], [[Aden]] et [[Padang]]<ref>Les escales et étapes mentionnées sont une retranscription de la lettre du {{date-|28|janvier|1877}}, envoyée à Ernest Millot par Ernest Delahaye.</ref>. Le 23 juillet, le [[Bateau à vapeur|bateau vapeur]] accoste à [[Batavia (Indes néerlandaises)|Batavia]] (aujourd'hui [[Jakarta]]). Une semaine après, les engagés reprennent la mer jusqu’àjusqu'à [[Semarang]] dans le [[Java central|Centre de Java]] pour être acheminés en train à la [[gare de Tuntang]], et de là à pied jusqu’àjusqu'à la caserne de [[Salatiga]].
 
En possession de la seconde partie de sa prime, goûtant peu la [[discipline militaire]], Rimbaud déserte. Quelques semaines lui sont nécessaires pour se cacher et retourner à Semarang où il se fait enrôler sur le ''Wandering Chief'', un [[voilier]] écossais qui appareille le 30 août pour [[Cobh|Queenstown]], en [[Irlande (île)|Irlande]]. Au bout d’und'un mois de mer, le navire essuie une tempête en passant le [[cap de Bonne-Espérance]]. La [[Mât|mâture]] détériorée, il continue néanmoins sa route sur [[Sainte-Hélène (île)|Sainte-Hélène]], l’l'[[île de l'Ascension]], les [[Açores]]… Arrivé à Queenstown le 6 décembre, {{Citation|Rimbald le marin}} (comme le surnommera [[Germain Nouveau]] quand il le rencontrera plus tard à Paris), poursuit par les étapes suivantes : [[Cork]], [[Liverpool]], [[Le Havre]], Paris et {{Citation|Charlestown<ref>Retranscription de la lettre du {{date-|28|janvier|1877}}, envoyée par Ernest Delahaye à Ernest Millot, pour lui annoncer la « grande nouvelle » du retour de Rimbaud.</ref>}} (ainsi qu'il appelait Charleville).
 
==== 1877 : voyages en Europe ====
La belle saison revenue, Arthur Rimbaud quitte à nouveau Charleville en 1877. Son entourage et ses amis peinent à suivre son itinéraire durant cette année. Les seules sources de renseignements, souvent contradictoires, viennent de son ami [[Ernest Delahaye]] et de sa sœur [[Isabelle Rimbaud|Isabelle]].
 
Seule certitude : sa présence le 14 mai à [[Brême]] le 14 mai où il a rédigérédigea une lettre en anglais au [[Consulat (diplomatie)|consul]] des [[États-Unis]] d’Amériqued'Amérique, lettre signée « John Arthur Rimbaud », et dans laquelle il demande {{Citation|à quelles conditions il pourrait conclure un engagement immédiat dans la Marine américaine}}, en faisant valoir sa connaissance des langues anglaise, allemande, italienne et espagnole<ref>''Rimbaud - Œuvres complètes'', [[Bibliothèque de la Pléiade]], éd.édition établie par Antoine Adam, [[Gallimard]], [[1972]], version originale : {{p.|303}} - traduction française : {{p.|1096}}.</ref>. Il ne reçut apparemment pas de réponse favorable, car, selon Delahaye, il se serait rendu à [[Cologne]] puis à [[Hambourg]], pour divers projets inaboutis<ref>Ernest Delahaye, ''Rimbaud - l’Artiste et l’être moral'', éd. Messein, [[1923]].</ref>.
 
En juin, le nom de Rimbaud est cité sur le registre des étrangers à [[Stockholm]] en Suède. Le 16 juin, Delahaye écrit à Verlaine : {{Citation|Du voyageur toqué pas de nouvelles. Sans doute envolé bien loin, bien loin…}} Le 9 août, le même épistolier informe son ami Ernest Millot {{Citation|qu’ilqu'il a été signalé dernièrement à [[Stockholm]], puis à [[Copenhague]], et pas de nouvelles depuis}}. Dix-neuf ans plus tard, Delahaye rapportera dans une lettre à [[Paterne Berrichon]], du {{date-|21|août|1896}}, qu’àqu'à [[Hambourg]], Arthur s’engageas'engagea {{Citation|dans la troupe du cirque Loisset, comme interprète, il passa ainsi à Copenhague, puis à Stockholm d’oùd'où rapatrié par consul français<ref>Manuscrit conservé à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, feuillet 29 (Frédéric Eigeldinger et André Gendre, ''Delahaye témoin de Rimbaud'', la Baconnière, [[1974]], {{p.|257}}).</ref>}}. Pour sa part, Isabelle Rimbaud, réfutera l’épisodel'épisode du cirque, mais citeramentionnera un emploi dans une [[scierie]] en [[Suède]], dans une lettre du {{date-|30|décembre|1896}}<ref>''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1972, {{p.|773}}.</ref> à [[Paterne Berrichon]], (qu'elle épousera ensuitepar la suite). Isabelle révélera également que son frère {{Citation|visita les côtes du [[Danemark]], de la Suède et de la [[Norvège]], puis revint par mer jusqu’àjusqu'à [[Bordeaux]], sans passer le moins du monde par Hambourg<ref>Lettre écrite à [[Chuffilly-Roche|Roche]], le {{date-|15|décembre|1891}}, au rédacteur en chef du ''Petit Ardennais'' qui venait de consacrer un article sur leau poète le 15 décembre. ''Cf.''Voir ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1972, {{p.|716}}.</ref>}}.
 
Après un passage à Charleville, Rimbaud se rend en septembre à [[Marseille]] en septembre où il embarque pour [[Alexandrie]] en [[Égypte]]. Pris de douleurs gastriques, peu après le début de la traversée, il est débarqué à [[Civitavecchia]], en [[Italie]]. Il retourne à Marseille, puis en direction des [[Ardennes (département)|Ardennes]] pour y passer l’hiverl'hiver. VersÀ cette période, sa mère [[Vitalie Rimbaud]] habite à [[Saint-Laurent (Ardennes)|Saint-Laurent]], dans une propriété héritée de sa famille (les Cuif).
 
==== 1878-1879 : départ pour l'Égypte et Chypre ====
Si l’onl'on fait abstraction d’hypothétiquesd'hypothétiques témoignages : (voyage à [[Hambourg]] et périple en [[Suisse]] pourselon [[Paterne Berrichon|Berrichon]]<ref>Paterne Berrichon, ''La Vie de Jean-Arthur Rimbaud'', société du [[Mercure de France]], 1897.</ref>, etaurait été {{Citation|vu dans le [[Quartier latin (quartier parisien)|Quartier latin]], vers Pâques}} par un ami d’Ernestd'Ernest Delahaye<ref>Lettre d’Ernestd'Ernest Delahaye à Verlaine, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet.</ref>), les neuf premiers mois de l’annéel'année 1878 ne sont pas plus riches de renseignements fiables que ceux de l’annéel'année précédente. En avril, les fermiers de [[Chuffilly-Roche|Roche]] ne désirant pas renouveler leur bail, Vitalie Rimbaud s’installea définitivementdécidé dansde prendre en main elle-même la fermegestion pourde la dirigerferme{{sfn|Lefrère|2020|p=648}}. Fin juillet, Ernest Delahaye écrit : {{Citation|L'homme aux semelles de vent est décidément lavé. Rien de rien<ref>Manuscrit conservé à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Jean-Jacques {{harv|Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', éd. Fayard, |2001], {{|p.|=762}}.</ref>.}}{{Précision nécessaire}}. Pendant l'été 1878, Arthur revient à Roche et participe aux [[Moisson (agriculture)|moissons]] auprès de son frère Frédéric, de retour de ses cinq années d’arméed'armée.
 
Le 20 octobre 1878, jour de ses vingt-quatre ans, Rimbaud reprend la route ; il passe les [[Massif des Vosges|Vosges]], en particulier le [[col de Bussang]], traversé {{Citation|dans cinquante centimètres de neige en moyenne et par une tourmente signalée}}. Il franchit le [[Col du Saint-Gothard|Saint-Gothard]] dans {{Citation|l'embêtement blanc qu'on croit être le milieu du sentier<ref>[[Raymond Perrin]], ''Rimbaud, un pierrot dans l'embêtement blanc. Lecture de ''La Lettre de Gênes'' de 1978'', L'Harmattan, 2009, {{p.|8}}.</ref>}} et traverse l’Italiel'[[Italie]] jusqu’àjusqu'à [[Gênes]]. Le dimanche 17 novembre, il décrit les péripéties de son périple dans une longue lettre à sa famille. Le même jour, son père meurt à [[Dijon]].
 
Le 19 novembre, Rimbaud s'embarque de Gênes pour [[Alexandrie]]. Arrivé vers le 30 novembre, il se met à chercher du travail. Un ingénieur français lui propose de l'employer sur un chantier situé sur l’îlel'île anglaise de [[Chypre (île)|Chypre]]. Pour conclure l'affaire, il demande un indispensable certificat de travail à sa mère (lettre écrite d’Alexandried'Alexandrie, en décembre 1878).
 
Le 16 décembre, Rimbaud est [[chef de chantier]] à {{uniténobr|30| kilomètres}} à l’estl'est du port de [[Larnaca]] à Chypre, dans l'entreprise Ernest Jean & Thial fils. Chargé de diriger l’exploitationl'exploitation d’uned'une carrière de pierres, il tient les comptes et s’occupes'occupe de la paie des ouvriers<ref name="15 février 1879">Lettre à sa famille du {{date-|15|février|1879}}.</ref>.
 
En 1879, atteint de fièvres (peut-êtrepossiblement dues au [[paludisme]]), il quitte Chypre muni d’uned'une attestation de travail, datée du 28 mai<ref>''Œuvres complètes'' de la Pléiade, 1972, {{p.|310}}.</ref>. En convalescence à Roche, il se rétablit suffisamment pour apporter son aide aux moissons d’étéd'été.
 
Après une ultime visite de son ami Delahaye en septembre, Arthur n’attendn'attend pas la saison froide et part avec l’intentionl'intention de retourner à Alexandrie. Repris par un accès de fortes fièvres à Marseille, il se résout à passer l’hiverl'hiver danschez sa famille {{incise|hiver qui se révèle particulièrement rigoureux|stop}}.
 
=== Entre la Corne de l'Afrique et l'Arabie ===
{{Citation bloc|L'air marin brûlera mes poumons, les climats perdus me tanneront.|''[[s:Une saison en Enfer|Une saison en Enferenfer]]''.}}
 
==== Chypre et Aden (1880) ====
[[Fichier:Rimbaud Sheikh Othman.jpg|thumb|Rimbaud''Environs d'Aden. gauche)Avant le déjeuner à AdenScheik Othman'', vers 1880, [[Musée Rimbaud|musée Arthur Rimbaud]]. Arthur Rimbaud se tient debout, à gauche.]]
Sa santé recouvrée en mars 1880, voilàRimbaud rejoint de nouveau Rimbaud à Alexandrie. Ne trouvant pas d’emploid'emploi, il débarque à [[Chypre (île)|Chypre]]. Ses anciens employeurs ont fait faillite ; il réussit à décrocher un travail de surveillant danssur un chantier de construction. Il s'agit de la future résidence d'été du gouverneur anglais, que l'on bâtit au sommet des [[Massif du Troodos|monts Troodos]]<ref>Le [[mont Olympe (Chypre)|mont Olympe]] est le point culminant des monts Troodos.</ref>{{,}}<ref name="23 mai 1880">Lettre aux siens du {{date-|23|mai|1880}}.</ref>.
 
À la fin du mois de juin, Arthur Rimbaud quitte l’îlel'île {{Citation|après des disputes […] avec le payeur général et [son] ingénieur.}}<ref name="17 août 1880">Lettre aux siens du 17 août 1880.</ref>. Rendu dans le port d'Alexandrie, il n'envisage plus de retour en France.
 
Après avoir navigué le long du [[canal de Suez]] jusqu'en [[mer Rouge]], il cherche du travail dans différents ports : [[Djeddah]], [[Suakin|Souakim]], [[Massaoua]]h<ref name="17 août 1880"/>… À [[al-Hodeïda|Hodeidah]], au [[Yémen]], où il tombe à nouveau malade, il rencontre Trébuchet, un représentant d'une agence [[Marseille|marseillaise]] importatrice de café. Constatant qu'il connaît suffisamment la [[langue arabe]], ce dernier lui conseille de se rendre à [[Aden]] et le recommande à P. Dubar, un agent de la maison Mazeran, Viannay, Bardey et Cie. (L'exportation de [[café]] connaissait alors un commerce florissant, grâce à quoi le port de transit de [[Mocha (Yémen)|Moka]] avait connu son heure de gloire avant qu'il fût supplanté par Hodeidah.)
[[Fichier:Hôtel de l'Univers (Aden) guests (Nov. 1879).png|thumb|L’explorateur [[Édouard-Henri Lucereau|Lucereau]] (debout à gauche) et, sous toutes réserves, Rimbaud (deuxième en partant de la droite) sur le perron du Grand Hôtel de l’Univers à [[Aden]], vers 1880.]]
 
Après avoir débarqué à [[Steamer Point]], le [[port franc]] anglais d'Aden, Arthur Rimbaud entre en contact avec Dubar, adjoint d'[[Alfred Bardey]] (parti explorer le [[continent africain]] pour implanter une succursale). Après quelques jours d'essai, il est embauché le {{date-|15|août|1880}} comme surveillant du tri de café. {{Citation|Aden est un roc affreux, sans un seul brin d'herbe ni une goutte d'eau bonne : on boit de l'eau distillée. La chaleur y est excessive<ref name="25 août 1880">Lettre à sa famille du 25 août 1880.</ref>.}} Ayant le sentiment de se faire exploiter, Rimbaud compte partir à [[Zanzibar (archipel)|Zanzibar]] ou sur les côtes d'[[Empire d'Éthiopie|Abyssinie]] après avoir gagné suffisamment d'argent<ref name="22 septembre 1880">Lettre à sa famille du 22 septembre 1880.</ref>. Revenu en octobre, Alfred Bardey lui propose de seconder Pinchard, l'agent du comptoir qu'il vient d'établir au [[Région Harar|Harar]], une région d'[[Éthiopie]] colonisée par les Égyptiens. Un contrat de trois ans (1880-1883) est signé le {{date-|10 novembre}}. Accompagné du Grec Constantin Rhigas, un employé de Bardey, il effectue la traversée du [[golfe d'Aden]] les jours suivants.
Après avoir navigué le long du [[canal de Suez]] jusqu’en [[mer Rouge]], il cherche du travail dans différents ports : [[Djeddah]], [[Suakin|Souakim]], [[Massaoua]]h<ref name="17 août 1880"/>… À [[al-Hodeïda|Hodeidah]], au [[Yémen]], où il tombe à nouveau malade, il rencontre Trébuchet, un représentant d’une agence [[Marseille|marseillaise]] importatrice de café. Constatant qu’il connaît suffisamment la [[langue arabe]], ce dernier lui conseille de se rendre à [[Aden]] et le recommande à P. Dubar, un agent de la maison Mazeran, Viannay, Bardey et Cie. L’exportation de café connaissait un commerce florissant grâce à quoi le port de transit de [[Mocha (Yémen)|Moka]] avait connu son heure de gloire avant qu’il fût supplanté par Hodeidah.
 
Après avoir débarqué à [[Steamer Point]], le port franc anglais d’Aden, Arthur Rimbaud entre en contact avec Dubar, adjoint d’[[Alfred Bardey]] (parti explorer le [[continent africain]] pour implanter une succursale). Après quelques jours d’essai, il est embauché le {{date-|15|août|1880}} comme surveillant du tri de café. {{Citation|Aden est un roc affreux, sans un seul brin d’herbe ni une goutte d’eau bonne : on boit de l’eau distillée. La chaleur y est excessive.}}<ref name="25 août 1880">Lettre à sa famille du 25 août 1880.</ref> Ayant le sentiment de se faire exploiter, Rimbaud compte partir à [[Zanzibar (archipel)|Zanzibar]] ou sur les côtes d’[[Empire d’Éthiopie|Abyssinie]] après avoir gagné suffisamment d’argent<ref name="22 septembre 1880">Lettre à sa famille du 22 septembre 1880.</ref>. Revenu en octobre, Alfred Bardey lui propose de seconder Pinchard, l’agent du comptoir qu’il vient d’établir au [[Région Harar|Harar]], une région d’[[Éthiopie]] colonisée par les Égyptiens. Un contrat de trois ans (1880-1883) est signé le 10 novembre. Accompagné du Grec Constantin Rhigas, un employé de Bardey, il effectue la traversée du [[golfe d’Aden]] les jours suivants.
 
==== Premier séjour au Harar (1880-1881) ====
[[Fichier:Autoportrait de Rimbaud à Harar en 1883.jpg|alt=|vignette|redresse|Autoportrait photographique d'Arthur Rimbaud à [[Harar]], envoyé dans une lettre à sa mère, 1883, [[Musée Rimbaud|musée Arthur Rimbaud]]]]
 
En terres [[Afrique|africaines]], Rimbaud et son acolyte forment une [[Caravane (convoi)|caravane]] pour transporter des marchandises pour le [[Région Harar|Harar]]. Ils doivent parcourir trois cent cinquante kilomètres : traverser le territoire des [[Issas (peuple)|Issas]] {{incise|réputés belliqueux}} puis entrer dans celui des [[Oromos|Gallas]] où les attaques ne seront plus à craindre. Les portes de la cité fortifiée de [[Harar]] sont franchies en décembre {{Citation|après vingt jours de cheval à travers le désert somali}}<ref name="13 décembre 1880">Lettre à sa famille du 13 décembre 1880.</ref>, ; ils sont accueillis dans l’agencel'agence Bardey par l’agentl'agent Pinchard et un autre employé [[Grèce|grec]], Constantin Sotiro. La tenue des comptes et la paie des démarcheurs lui sont imparties. Le {{date-|15|février|1881}}, il relate aux siens en quoi consiste le commerce : {{Citation|[des] peaux […], du café, de l’ivoirel'ivoire, de l’orl'or, des parfums, encens, musc, etc.}}, ; leur fait part de ses déceptions : {{Citation|je n’ain'ai pas trouvé ce que je présumais […] Je compte trouver mieux un peu plus loin}}. Se; se plaint aussi d’uned'une maladie qu’ilqu'il aurait {{Citation|pincée}}.
 
En mars 1881, Pinchard, atteint de [[paludisme]], s’ens'en va. Rimbaud assure l’intériml'intérim du comptoir jusqu’àjusqu'à l’arrivéel'arrivée d’Alfredd'Alfred Bardey. Bardey arrive avec l’idéel'idée d’ouvrird'ouvrir un magasin de produits manufacturés. Ainsi, les [[Indigène|indigènes]] venant vendre leur récolte de café dépensent leur argent en achetant toutes sortes d’ustensilesd'ustensiles. Parmi la poignée d'occidentaux sur place, il eut son rôle à jouer dans l'utilisationadoption innovanteen Éthiopie d'uneun certainecertain type de vaisselle<ref>« Vassel-to-drink(des » :récipients d'importation deen verre[s]métal et deverre formes en métalcoloré, remplaçant l'ivoireles etrécipients la terre-cuitetraditionnels en forme[[ivoire]] deet cornes…[[terre cuite]])</ref>, en Éthiopieutilisée (pour boire l'[[hydromel]] local, ou l'[[eau-de-vie]] plus tardivement), d'abord parmi l'élite (à la table de [[MenelikMénélik II]], [[Joseph Vitalien]], etc.) ; des usages qui préfigurent l'ouverture des premiers débits de boisson (« ''[[Bistrot-brasserie|bistrots'']] ») plusdestinés à la démocratiquespopulation<ref>Ian Campbell, « The bïrïll man of Harer: The contribution of Arthur Rimbaud to the evolution of a uniquely Ethiopian drinking-vessel », ''Annales d’Éthiopie'', vol. XXVI, 2011, pp{{p. |179-205}} {{Lire en ligne|url=https://www.cairnpersee.infofr/revuedoc/ethio_0066-gradhiva-2014-2-page-242.htm2127_2011_num_26_1_1438}}.</ref>…
 
Arthur Rimbaud ayant toujours des velléités de fuite ([[Zanzibar (pays)|Zanzibar]], [[Panamá (ville)|Panama]]<ref>Lettre du 4 mai 1881.</ref>), son patron l’envoiel'envoie faire des expéditions commerciales à partir du mois de mai. Ces campagnes, danspour des régions jamais explorées par les [[EuropeTroc|Européenstrocs]], pour des trocs de cotonnades et bibelots contre [[Peau|peaux]] ou autres, s’avèrents'avèrent risquées et peu rentables. RevenuRevenant épuisé à chaque fois, Rimbaud est à nouveau frappé de fièvre tout l’étél'été.
 
Le {{date-|22 septembre 1881}}, déçu de n’avoirn'avoir pas été promu directeur de l’agencel'agence, il annonce à sa famille qu’ilqu'il a {{Citation|donné [sa] démission, il y a une vingtaine de jours}}. Cependant, sonil contratest s’achèveencore dansengagé pour deux ans…ans selon son contrat… À la suite des missives qu’ilqu'il reçoit de Roche, concernant sa période militaire qui n’estn'est pas réglée et, pour pallier d’éventuellesd'éventuelles difficultés qu’ilqu'il rencontrerait pour se rendre dans d’autresd'autres pays, il fait valoir sa situation auprès du [[consul de France]] à [[Aden]].
 
De son côté, [[Alfred Bardey]] part pour le siège lyonnais[[lyon]]nais de la société auxvers environs dule début octobre. Le frère de celui-ci devant venir le remplacer, Rimbaud gère à nouveau le comptoir en l’attendantl'attendant. Pierre Bardey arrivé, Rimbaud quitte le [[Harar]] en {{date-|décembre 1881}}.
 
==== Deuxième séjour à Aden (1882-1883) ====
Après le retour d'Arthur Rimbaud à la [[factorerie]] de café d'[[Aden]], c'est au tour d'Alfred Bardey de revenir en février 1882 à la suite du départ de P. Dubar pour la France ([[Lyon]]). Rimbaud en vient donc à seconder son patron durant toute l'année. En septembre, il commande tout le matériel nécessaire pour faire des [[Photographie|photographies]], car il compte partir pour le [[Shewa|Choa]], en [[Abyssinie]], afin de réaliser un ouvrage sur cette contrée inconnue, avec cartes, [[Gravure|gravures]] et photographies, et le soumettre à la [[Société de géographie de Paris]], dont Alfred Bardey est membre. Ce projet d'expédition photographique ne verra pas le jour, car, le 3 novembre 1882, il annonce à sa famille son retour à [[Région Harar|Harar]], prévu pour janvier 1883.
 
Le début de l'année 1883 est marqué par une rixe entre Rimbaud et un magasinier indigène qui lui manque de respect. Ce dernier porte alors plainte pour coups et blessures. Rimbaud évite la condamnation grâce à l'intervention du [[vice-consul]], auquel il écrit aussitôt (le 28 janvier 1883) pour résumer les faits et solliciter sa protection<ref name="28 janvier 1883">Lettre à Monsieur de Gaspary, vice-consul de France à Aden, du 28 janvier 1883.</ref>. De plus, son patron se porte garant de son comportement à venir. Son contrat {{incise|finissant en novembre 1883}} est renouvelé jusqu'à fin décembre 1885 et son prochain départ pour [[Zeilah]] en Somalie est fixé au 22 mars 1883<ref name="20 mars 1883">Lettre à sa famille du 20 mars 1883.</ref>.
Après le retour d’Arthur Rimbaud à la factorerie de café d’Aden, c’est au tour d’Alfred Bardey de revenir en février 1882 à la suite du départ de P. Dubar pour la France (Lyon). Rimbaud en vient donc à seconder son patron durant toute l'année. En septembre, il commande tout le matériel nécessaire pour faire des photographies, car il compte partir pour le [[Shewa|Choa]], en [[Abyssinie]] afin de réaliser un ouvrage sur cette contrée inconnue avec cartes, gravures et photographies et le soumettre à la Société de géographie de Paris dont Alfred Bardey est membre. Ce projet d'expédition photographique ne verra pas le jour, car, le 3 novembre 1882, il annonce à sa famille qu'il revient au [[Région Harar|Harar]], à défaut de Choa. Ce retour au Harar est prévu pour janvier 1883.
 
Le début de l’année 1883 est marqué par une rixe entre Rimbaud et un magasinier indigène qui lui manque de respect. Ce dernier porte alors plainte pour coups et blessures. Rimbaud évite la condamnation grâce à l’intervention du vice-consul, auquel il écrit aussitôt (le 28 janvier 1883) pour résumer les faits et solliciter sa protection<ref name="28 janvier 1883">Lettre à Monsieur de Gaspary, vice-consul de France à Aden, du 28 janvier 1883.</ref>. De plus, son patron se porte garant de son comportement à venir. Son contrat {{incise|finissant en novembre 1883}} est renouvelé jusqu’à fin décembre 1885 et son prochain départ pour [[Zeilah]] est fixé pour le 22 mars 1883<ref name="20 mars 1883">Lettre à sa famille du 20 mars 1883.</ref>.
 
==== Deuxième séjour au Harar (1883 à 1885) ====
[[Fichier:Rimbaud in Harar.jpg|thumbvignette|redresse|Arthur Rimbaud au [[Harar]], « dans un jardin de bananes », en 1883, [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque Nationale de France]].]]
Arrivé à Harar en {{date-|avril 1883}}, Rimbaud remplace Pierre Bardey, destiné à succéder à son frère à Aden.
 
Dans une lettre écrite le {{date-|6 mai 1883}} à sa famille, il formule quelques réflexions sur sa vie actuelle, son avenir. Il songe à se marier, à avoir un fils<ref>''Rimbaud, Œuvres complètes'', établies par [[Pierre Brunel]], La Pochothèque, 1999, {{p.|7}}.</ref>. Il joint aussi ses premiers travaux photographiques : trois portraits en pied de lui-même (respectivement, 1. aux bras croisés, 2. sur une terrasse et 3. devant des caféiers). Secondé par Constantin Sotiro (Sotiros Konstantinescu Chryseus, ''alias'' Adji-Abdallah), Rimbaud prend l’initiativel'initiative de l’envoyerl'envoyer explorer l’l'[[Ogaden|Ogadine]] dont il transcrira les notes; à son retour (en août) il transcrit ses notes pour en rédiger un texte descriptif que Bardey expédie à la Société de géographie de Paris. Intitulé ''Rapport sur l’Ogadinel'Ogadine, par M. Arthur Rimbaud, agent de MM. Mazeran, Viannay et Bardey, à Harar (Afrique orientale)'', ce mémoire, dans lequel les mérites de Sotiro sont quelque peu occultés, est publié par la Société de géographie en février 1884 et est apprécié par les [[Géographe|géographes]] français et étrangers<ref>J.-J. {{sfn|Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Fayard, |2001, {{|p.|=868-869}}.</ref>. Quant à Sotiro, Rimbaud exécute son portrait photographique, en tenue de chasseur parmi des [[Bananier|bananiers]]. En tout, on possède actuellement de cette période huit photographies authentiquement prises par Rimbaud : sept sont conservées à la bibliothèque de [[Charleville-Mézières]], une autre à la [[BnF]] (depuis 1969).
 
À Paris, pendant ce temps, Verlaine publie une étude accompagnée de poèmes sur le poète Rimbaud, dans la revue ''[[Lutèce (revue)|Lutèce]]'' du 5 octobre au 17 novembre 1883. Cette étude paraît l’annéel'année suivante dans l’ouvragel'ouvrage ''[[Les Poètes maudits]]''.
 
[[Fichier:Harar, casa di rimbaud, 04.jpg|vignette|gauche|''Maison Rimbaud'' à [[Harar]] en Éthiopie. En réalité, Rimbaud n'y a pas habité.]]
Au Harar, plusieurs caravanes de marchandises sont organisées jusqu’au moment où les répercussions de la [[guerre des mahdistes]], contre les occupants égyptiens et les Anglais obligent la société à abandonner le comptoir de Harar. L’évacuation de la cité est organisée par le gouverneur d’Aden, le major Frederick Mercer Hunter, arrivé en mars, à la tête d’une colonne d’une quinzaine de soldats. L’officier britannique, insatisfait de l’hébergement offert par le pacha d’Égypte, provoque un scandale en préférant loger dans la maison de Rimbaud<ref>Alban Caussé et Jacques Desse, « Rimbaud, Aden, 1880 », ''[[Revue des deux Mondes]]'', septembre 2010.</ref>. Le retour pour Aden se fait en compagnie de Djami Wadaï, son jeune domestique abyssin, et de Constantin Sotiro<ref>J.-J. Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', ''op. cit.'', {{p.|873}}.</ref>.
Au Harar, plusieurs [[Caravane (convoi)|caravanes]] de marchandises sont organisées jusqu'au moment où les répercussions de la [[guerre des mahdistes]] contre les occupants égyptiens et les Anglais obligent la société à abandonner le [[comptoir]] de Harar. L'évacuation de la cité est organisée par le gouverneur d'Aden, le major Frederick Mercer Hunter, arrivé en mars, à la tête d'une colonne d'une quinzaine de soldats. L'officier britannique, insatisfait de l'hébergement offert par le [[Pacha (titre)|pacha]] d'Égypte, provoque un scandale en préférant loger dans la maison de Rimbaud<ref>Alban Caussé et Jacques Desse, « Rimbaud, Aden, 1880 », ''[[Revue des deux Mondes]]'', septembre 2010.</ref>. Le retour pour Aden se fait en compagnie de Djami Wadaï, son jeune domestique [[Abyssinie|abyssin]], et de Constantin Sotiro{{sfn|Lefrère|2001|p=873}}.
 
LaÀ la suite de la faillite de la société Mazeran, Viannay, Bardey et Cie tombée en faillite, Rimbaud est licencié et se retrouve sans travail. Cependant, {{Citation|selon les termes de [son] contrat, [il a] reçu une indemnité de trois mois d’appointementsd'appointements, jusqu’àjusqu'à fin juillet.}} et espère la réussite de Bardey, parti en France {{Citation|pour rechercher de nouveaux fonds pour continuer les affaires}} nous apprend sa lettre aux siens du 5 mai 1884<ref name="5 mai 1884">Lettre aux siens du 5 mai 1884.</ref>. Pendant cette période de désœuvrement, il vit avec une Abyssine chrétienne, prénommée Mariam. C'est la seule liaison connue entre Rimbaud et une femme<ref>La photographie de cette jeune femme, seule liaison féminine reconnue de Rimbaud, est conservée au [[Musée Arthur Rimbaud|musée Arthur-Rimbaud]] de [[Charleville-Mézières]] ; elle est issue de l’albuml'album d’Alfredd'[[Alfred Bardey]].</ref>.
 
Le {{1er}} juillet 1884, il est engagé jusqu’aujusqu'au {{date-|31|décembre|1884}} dans la nouvelle société créée par les frères Bardey, {{Citation|aux mêmes conditions}}<ref>Lettre du 19 juin 1884.</ref>. Les mois passent et les affaires ne sont pas brillantes {{incise|ruinées par la politique menée par les Britanniques|stop}}. Arthur Rimbaud va avoir vingt-neuf ans et sent qu’ilqu'il se fait {{Citation|très vieux, très vite, dans ces métiers idiots}}<ref name="10 septembre 1884">Lettre aux siens du 10 septembre 1884.</ref>. Aussi cherche-t-il une occasion pour changer d’emploid'emploi.
 
Faute de mieux, le {{date-|10|janvier|1885}}, il se rengage pour un an avec la maison Bardey<ref>Contrat de Rimbaud avec la maison Bardey, d’Adend'Aden, dans ''Œuvres complètes'', établies par Antoine Adam, Bibliothèque de la Pléiade, [[1979]], {{p.|395}}.</ref>. Malgré la poursuite de l’l'[[Guerre des Mahdistes|offensive anglo-égyptienne]] au [[Soudan]], Rimbaud continue donc à s’occupers'occuper des achats et des expéditions du [[Moka (café)|moka]]. Sans aucun jour de congé, il supporteendure à nouveau la chaleur étouffante de l’endroitl'endroit et souffre de fièvre gastrique.
 
==== « Trafic » d’armesd'armes au Choa (1885 à 1887) ====
En septembre 1885, Arthur Rimbaud se voit proposer un marché par le Français Pierre Labatut, un trafiquant<ref>Trafic, :dans cecette terme qui aacception vieillivieillie, désignait alors un commerce de marchandises (n'ayant rien d'illicite ou de clandestin). On disait trafiquant d'armes, mais aussi trafiquant de perles, etc. Utilisé depuis le {{XVIe siècle}} le mot « trafiquant » n'avait pas encore un sens péjoratif (désignant un négoce illicite), ainsi qu'il l'obtintapparu au milieu du {{XIXe siècle}}. On parle aujourd'hui plus volontiers de « négociants », même si le commerce des armes a considérablement pris de l'importance…</ref> établi au [[Shewa|Choa]], royaume abyssin de [[MenelikMénélik II|MenelikMénélik]], [[négus]] du Shewa (Choa) jusqu'en 1889 et futur Roi des Rois (''[[Titres de noblesse éthiopiens#negusä nägäst|Negusä nägäst]]'' ou Negusse Negest) d'[[Éthiopie]]. Voyant là l’opportunitél'opportunité de faire une bonne affaire, et de changer le cours de sa vie tout en ayant un rôle [[géopolitique]] à jouer, Rimbaud n’hésiten'hésite pas à s’associers'associer avec Labatut pour acheter en Europe des armes (passablement obsolètes) et des munitions en Europe. Ainsi, ils comptent réaliser de substantiels bénéfices en satisfaisant une commande du négus du Shewa, qu'ils auront de cette façon contribué à établir comme unificateur de la région<ref name="roots">http://www.rootsandculture.net/arthur-rimbaud-en-ethiopie/ : {{citation|À cette époque, les trois constructeurs de l’Éthiopiel'Éthiopie, [[MenelikMénélik II]], [[Mekonnen_Welde_Mika%C3%A9l|Mekonnen Welde Mikaél|Mekonenn]] et [[Hailé Sélassié|Hailé Sélassié I]] sont réunis.}} Soit une trentaine d'années avant l'avènement officiel du fascisme italien.</ref>, et comme opposant aux [[Première guerre italo-éthiopienne|harcèlements de l'armée italienne]]. L'intégrité du pays sera établie lors de la décisive [[bataille d'Adoua]]<ref>{{lien web |titre=La Bataille d’Adwa (1896) |url=http://alfredlargange.blogspot.fr/2007/10/la-bataille-dadwa-1896.html |site=Blogspot.fr |consulté le=24-07-2020}}.</ref> deux décennies plus tard<ref>{{citation|Ménélik avait une armée de 100 000 hommes équipés de fusils modernes, sans compter ceux qui n’avaientn'avaient que des armes à feu anciennes ou des lances. La bataille d’Adouad'Adoua fut une éclatante victoire pour Ménélik et pour l’Ethiopiel'Éthiopie. Baratieri avait attaqué le {{1er}} mars 1896. Le 1er mars était un jour de fête pour l’églisel'église éthiopienne et le général italien Baratieri pensait que beaucoup de soldats seraient occupés par des rites religieux. Au lieu de cela, il tomba sur 100 000 {{nombre|100000|hommes}} armés et décidésprêts à en découdre. L’ÉthiopieL'Éthiopie resta ainsi cette seule terre africaine non colonisée.}} (Roots & Culture).</ref>. Après avoir conclu cet accord, qui sera payé ensuite par le père du futur [[Haïlé Sélassié]]<ref name="roots">< /ref>, Arthur rompt brutalement le contrat qui le lie avec la maison Bardey<ref>Engagement de Pierre Labatut, conclu le 5 octobre 1885 et certificat délivré par Alfred Bardet le 14 octobre, dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1979, {{p.|403}} & 404.</ref>. Quant à Mariam, elle est renvoyée dans son pays avec quelques [[thaler]]s en poche.
 
[[Fichier:UpperNubiaAndAbyssinia1891map.jpg|thumb|upright=1.4|[[Abyssinie]] : les itinéraires de [[Tadjourah (Djibouti)|Tadjourah]] à [[Ankober]] et d’[[d'Ankober]] à [[Harar]] sont visibles dans la partie inférieure droite (carte de 1882).]]
Fin novembre 1885, Rimbaud débarque dans le petit port de [[Tadjourah (Djibouti)|Tadjourah]], en terre [[Dépression de l'Afar|dankalie]], pour monter une caravane en attendant que les armes soient réceptionnées à [[Aden]] par Labatut. Lorsque ce dernier arrive fin janvier 1886 avec le chargement (deux mille quarante fusils et soixante mille cartouches), l’organisationl'organisation de la caravane rencontre des difficultés. D’abordD'abord entravés par les exigences financières du [[sultan]] qui tire profit de tous convois en partance, les voilà empêchés d’entamerd'entamer leur expédition à la mi-avril : l’interdictionl'interdiction d’importerd'importer des armes vient d’êtred'être signée entre Anglais et Français. Les deux associés écrivent alors au ministre des Affaires étrangères le 15 avril pour se sortir de cette impasse<ref>Labatut et Rimbaud au ministre des Affaires étrangères, dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1979, {{p.|415}}.</ref>. Ils obtiennent gain de cause, mais tout est remis en question quand Labatut, atteint d’und'un cancer, est obligé de rentrer en France (il mourra en octobre suivant)<ref>L’explorateur. L'explorateur {{lien|Ugo Ferrandi|lang=it}} rencontre Arthur Rimbaud à ce moment et le décrit ainsi : {{Citation|Grand, décharné, les cheveux grisonnants sur les tempes, vêtu à l’européennel'européenne […] avec des pantalons plutôt larges, un tricot, une veste ample couleur kaki, il ne portait sur la tête qu’unequ'une petite calotte également grise et bravait le soleil torride comme un indigène.}} <ref>Lettre à Ottone Schanzer, ''[[Les Nouvelles Littéraires]]'', {{date-|20|octobre|1923}}.</ref>.}}.
 
Avec l'aval officiel du [[Consul de France]], et muni d’uned'une procuration de Pierre Labatut, Rimbaud se tourne vers [[Paul Soleillet]], célèbre commerçant et explorateur, qui lui aussi attend une autorisation pour faire partir sa caravane. En associant leurs convois, ils s'assurent d'une meilleure sécurité pour la traversée du territoire des redoutables guerriers [[Afars|Danakilsdanakils]]. Hélas, ils ne partiront pas ensemble : frappé d’uned'une [[embolie]], Soleillet meurt le 9 septembre. Sur ces entrefaites, en France, ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'' et ''[[Une saison en enfer]]'' sont parus dans les numéros de mai à juin et de septembre 1886 de la revue symboliste ''La Vogue''.
 
En France, ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'' et ''[[Une saison en enfer]]'' sont parus dans les numéros de mai à juin et de septembre 1886 de la revue [[Symbolisme (art)|symboliste]] ''[[La Vogue]]'', sans que l'auteur en ait connaissance.
Se retrouvant seul, Rimbaud part en octobre 1886, à la tête de sa caravane composée d’une cinquantaine de chameaux et d’une trentaine d’hommes armés. La route pour le Choa est très longue : deux mois de marche jusqu'à [[Ankober]]<ref>Lettre du 22 octobre 1885.</ref>. Après avoir traversé les terres arides des tribus danakils sous une chaleur implacable, le convoi franchit la frontière du Choa sans avoir été attaqué par les pillards. Et c’est dans un environnement verdoyant que la caravane atteint Ankober le {{date-|6|février|1887}}. Rimbaud y trouve l’explorateur [[Jules Borelli]]. Ménélik est absent, étant parti combattre l’émir Abdullaï pour s’emparer d’Harar. Rimbaud aussitôt arrivé, les chameliers, un créancier de Labatut et la veuve abyssinienne de ce dernier viennent lui réclamer avec insistance ce qui leur est soi-disant dû. Agacé par leur rapacité, il refuse de céder à leurs demandes. Ils s’en plaignent auprès de l’intendant du roi qui abonde en leur sens et le condamne à verser les sommes demandées. Au lieu d’Ankober, Ménélik va revenir en vainqueur à [[Entoto]]. Rimbaud se rend là-bas avec Borelli. Sur place, en attendant l’arrivée du roi, Rimbaud entre en contact avec son conseiller, un ingénieur suisse nommé [[Alfred Ilg]] avec qui il entretient de bons rapports. Suivi de sa colonne armée, Ménélik arrive triomphalement le 5 mars 1887. Il n’a plus vraiment besoin d’armes ni de munitions, car il en ramène en grande quantité. Il accepte néanmoins de négocier le stock à un prix très inférieur à celui escompté. De surcroît, il ne se prive pas d’exploiter la disparition de Labatut à qui il avait passé commande, pour retrancher du prix la somme de quelques dettes supposées. Suivant cet exemple, {{Citation|toute une horde de créanciers}} (réels ou opportunistes) de Labatut, viennent le harceler pour être remboursés à leur tour<ref>Lettre au Vice-consul de France, Émile de Gaspary, du {{date-|9|novembre|1887}}, dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1979, {{p.|461}}.</ref>. Menelik n’ayant pas d’argent pour le payer, Rimbaud est contraint d’accepter un bon de paiement devant lui être réglé à Harar par le [[ras]] [[Mekonnen Welde Mikaél|Makonnen]], cousin du roi.
 
Se retrouvant seul, Rimbaud part en octobre 1886, à la tête de sa caravane composée d'une cinquantaine de chameaux et d'une trentaine d'hommes armés. La route pour le Choa est très longue : deux mois de marche jusqu'à [[Ankober]]<ref>Lettre du 22 octobre 1885.</ref>. Après avoir traversé les terres arides des tribus danakils sous une chaleur implacable, le convoi franchit la frontière du Choa sans avoir été attaqué par les pillards. Et c'est dans un environnement verdoyant que la caravane atteint Ankober le {{date-|6|février|1887}}. Rimbaud y trouve l'explorateur [[Jules Borelli]]<ref>Jules Borelli, ''Éthiopie méridionale'', 1890, {{p.|200}}</ref>.
[[Fichier:Carte Rimbaud-Ethiopie(1926).jpg|thumb|Carte schématique (au 1:9.300.000) des itinéraires de Rimbaud en Éthiopie de 1880 à 1891 (carte publiée en 1926)]]
Pour qu’il aille au plus court pour toucher son argent, Menelik lui donne l’autorisation de prendre la route qu’il a ouverte à travers le pays des Itous. Cette route étant inexplorée, Borelli demande au roi la permission de l’emprunter. Rimbaud quitte donc Entoto le {{date-|1| mai| 1887}}, en compagnie de Borelli. L’itinéraire traverse des régions inexplorées : ils furent ainsi les premiers hommes à explorer l'Ogaden dans l'Éthiopie<ref>https://www.britannica.com/biography/Arthur-Rimbaud.</ref>. Leurs observations et descriptions sont scrupuleusement relevées et consignées à chaque étape. Jules Borelli les retranscrit dans son journal de voyage<ref>''L’Éthiopie méridionale – Journal de mon voyage aux pays Amhara, Oromo et Sidama - septembre 1885 à novembre 1888'', Paris, Ancienne maison Quantin, librairies-imprimeries réunies, 1890.</ref>. Rimbaud, pour sa part, transmet ses notes à Alfred Bardey qui les communiquera à la Société de géographie<ref name="26 août 1887">Lettre à Bardey du 26 août 1887.</ref>. Au bout de trois semaines, la caravane arrive à Harar. Borelli retourne à Entoto quinze jours après. Rimbaud quant à lui, doit attendre pour se faire payer, mais le ras n’a pas d’argent et transforme son bon de paiement en deux traites payables à [[Massaoua]]. Après avoir repris la route en direction de [[Zeilah]], Rimbaud regagne Aden le 25 juillet 1887. Le 30 juillet, il fait un compte-rendu détaillé de la liquidation de sa caravane au vice-consul de France, Émile de Gaspary. Résultat de {{Citation|cette misérable affaire}} : une perte de 60 % sur son capital, {{Citation|sans compter vingt et un mois de fatigues atroces<ref>Lettre du 30 juillet 1887.</ref>}}.
 
Borelli le décrit ainsi :
Avec l’intention de prendre un peu de repos en Égypte, Rimbaud embarque avec son domestique au début du mois d’août 1887 pour encaisser ses traites à Massaouah. Arrêté à son arrivée le 5 août 1887 pour défaut de passeport, l’intervention de Gaspary est nécessaire pour lui permettre de poursuivre sa route. Il est alors nanti d’un passeport, de l’argent de ses traites et d’une recommandation du consul de France de Massaouah à l'attention d'un avocat du [[Le Caire|Caire]]<ref>« Lettre du consul de France à Massaouah au marquis de Grimaldi-Régusse, le 12 août 1887 », dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1979, {{p.|429}}.</ref>. Il débarque à [[Suez (ville)|Suez]] pour se rendre en train jusqu’à la capitale, où il arrive le 20 août 1887. Dans une lettre aux siens du 23 août, il se plaint de rhumatismes dans l’épaule droite, les reins, la cuisse et le genou gauche.
{{Citation bloc|{{M.|Rimbaud}}, négociant français, arrive de Toudjourrah, avec sa caravane. Les ennuis ne lui ont pas été épargnés en route. Toujours le même programme : mauvaise conduite, cupidité et trahison des hommes ; tracasseries et guet-apens des Adal ; privation d'eau ; exploitation par les chameliers...<br>
Notre compatriote a habité le Harar. Il sait l'arabe et parle l'amharigna et l'oromo. Il est infatigable. Son aptitude pour les langues, une grande force de volonté et une patience à toute épreuve, le classent parmi les voyageurs accomplis<ref>Jules Borelli, ''Éthiopie méridionale'', 1890, {{p.|200-201}}</ref>.}}
[[Fichier:Carte Rimbaud-Ethiopie(1926).jpg|vignette|redresse|left|Carte schématique (au 1:9.300.000) des itinéraires de Rimbaud en Éthiopie de 1880 à 1891 (carte publiée en 1926)]]
Ménélik est absent, étant parti combattre l'[[émir]] Abdullaï pour s'emparer d'Harar. Rimbaud aussitôt arrivé, les [[Chamelier|chameliers]], un créancier de Labatut et la veuve abyssinienne de ce dernier viennent lui réclamer avec insistance ce qui leur est soi-disant dû. Agacé par leur rapacité, il refuse de céder à leurs demandes. Ils s'en plaignent auprès de l'intendant du roi qui abonde en leur sens et le condamne à verser les sommes demandées. Au lieu d'Ankober, Ménélik va revenir en vainqueur à [[Entoto]]. Rimbaud se rend là-bas avec Borelli. Sur place, en attendant l'arrivée du roi, Rimbaud entre en contact avec son conseiller, un ingénieur suisse nommé [[Alfred Ilg]] avec qui il entretient de bons rapports. Suivi de sa colonne armée, Ménélik arrive triomphalement le 5 [[mars 1887]]. Il n'a plus vraiment besoin d'armes ni de munitions, car il en ramène en grande quantité. Il accepte néanmoins de négocier le stock à un prix très inférieur à celui escompté. De surcroît, il ne se prive pas d'exploiter la disparition de Labatut, à qui il avait passé commande, pour retrancher du prix la somme de quelques dettes supposées. Suivant cet exemple, {{Citation|toute une horde de créanciers}} (réels ou opportunistes) de Labatut viennent harceler Rimbaud pour être remboursés à leur tour<ref>Lettre au Vice-consul de France, Émile de Gaspary, du {{date-|9|novembre|1887}}, dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1979, {{p.|461}}.</ref>. Ménélik n'ayant pas d'argent pour le payer, Rimbaud est contraint d'accepter un bon de paiement devant lui être réglé à Harar par le [[Ras (titre)|ras]] [[Mekonnen Welde Mikaél|Makonnen]], cousin du roi.
 
[[Fichier:Lettre de Ménélik II à Rimbaud.jpg|vignette|redresse|Fac-similé de la lettre de Ménélik II écrite en juin 1887 à Arthur Rimbaud.]]
Rimbaud entre en relation avec Borelli [[Bey (titre)|Bey]] (Octave Borelli), frère aîné de [[Jules Borelli]] et directeur du journal, ''Le Bosphore égyptien''. Il lui adresse les notes de son expédition du Choa et elles sont publiées les 25 et 27 août 1887 dans ''Le Bosphore égyptien''<ref>J.-J. Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Fayard, 2001, {{p.|1009}}.</ref>{{,}}<ref>http://www.mag4.net/Rimbaud/lettre-bosphore-18870820.html.</ref>.
Pour qu'il aille au plus court pour toucher son argent, Ménélik lui donne l'autorisation de prendre la route qu'il a ouverte à travers le pays des [[Itous]]. Cette route étant inexplorée, Borelli demande au roi la permission de l'emprunter. Rimbaud quitte donc [[Entoto]] le {{date-|1| mai| 1887}}, en compagnie de Borelli. L'itinéraire traverse des régions inexplorées : ils furent ainsi les premiers européens à explorer l'[[Ogaden]] dans l'Éthiopie<ref>{{lien web |titre=Arthur Rimbaud | sous-titre=French poet |url=https://www.britannica.com/biography/Arthur-Rimbaud |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=24-07-2020}}.</ref>. Leurs observations et descriptions sont scrupuleusement relevées et consignées à chaque étape. Jules Borelli les retranscrit dans son [[journal de voyage]]<ref>''L’Éthiopie méridionale – Journal de mon voyage aux pays Amhara, Oromo et Sidama - septembre 1885 à novembre 1888'', Paris, Ancienne maison Quantin, librairies-imprimeries réunies, 1890.</ref>. Rimbaud, pour sa part, transmet ses notes à Alfred Bardey qui les communiquera à la [[Société de géographie]]<ref name="26 août 1887">Lettre à Bardey du 26 août 1887.</ref>. Au bout de trois semaines, la caravane arrive à Harar. Borelli retourne à Entoto quinze jours après. Rimbaud, quant à lui, doit attendre pour se faire payer, mais le ras Makonnen n'a pas d'argent et transforme son bon de paiement en deux traites payables à [[Massaoua]]. Après avoir repris la route en direction de [[Zeilah]], Rimbaud regagne Aden le 25 juillet 1887. Le 30 juillet, il fait un compte-rendu détaillé de la liquidation de sa caravane au vice-consul de France, Émile de Gaspary. Résultat de {{Citation|cette misérable affaire}} : une perte de 60 % sur son capital, {{Citation|sans compter vingt et un mois de fatigues atroces<ref>Lettre du 30 juillet 1887.</ref>}}.
 
Avec l'intention de prendre un peu de repos en Égypte, Rimbaud embarque avec son domestique au début du mois d'[[août 1887]] pour encaisser ses traites à [[Massaoua|Massaouah]]. Lorsqu'il est arrêté à son arrivée le 5 août 1887 pour défaut de passeport, l'intervention de Gaspary est nécessaire pour lui permettre de poursuivre sa route. Il est alors nanti d'un passeport, de l'argent de ses traites et d'une recommandation du consul de France de Massaouah à l'attention d'un avocat du [[Le Caire|Caire]]<ref>« Lettre du consul de France à Massaouah au marquis de Grimaldi-Régusse, le 12 août 1887 », dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1979, {{p.|429}}.</ref>. Il débarque à [[Suez (ville)|Suez]] pour se rendre en train jusqu'à la capitale, où il arrive le 20 août 1887. Dans une lettre aux siens du 23 août, il se plaint de [[rhumatisme]]s à l'épaule droite, au bas du dos, à la cuisse et au genou gauche.
Après avoir placé sa fortune dans une succursale du [[Crédit lyonnais]], Rimbaud ne sait où aller pour travailler à nouveau ; il pense à [[Zanzibar (pays)|Zanzibar]] et à [[Madagascar]]. Il sollicite finalement, sans succès, une mission en Afrique à la Société de géographie à Paris. Il retourne à Aden début d’octobre 1887. Dans cette ville, les déconvenues de sa livraison d’armes le poursuivent. Il doit encore justifier le paiement d’une dette de Pierre Labatut à un certain A. Deschamps (l’affaire sera soldée le {{date-|19|février|1891}}, après d’interminables échanges de courriers). Il souffre toujours de douleurs au genou gauche.
 
Rimbaud entre en relation avec Borelli [[Bey (titre)|Bey]] (Octave Borelli), frère aîné de [[Jules Borelli]] et directeur du journal ''Le Bosphore égyptien''. Il lui adresse les notes de son expédition du [[Choa]], publiées dans ce journal les 25 et 27 [[août 1887]]{{sfn|Lefrère|2001|p=1009}}{{,}}<ref>http://www.mag4.net/Rimbaud/lettre-bosphore-18870820.html.</ref>.
==== Dernier séjour au Harar (1888 à 1890) ====
En décembre 1887, malgré divers contacts entrepris, Rimbaud est toujours sans travail. Il revoit [[Alfred Ilg]], de passage à Aden avant de se rendre à [[Zurich]] (à la suite de quoi ils correspondront fréquemment). Par ailleurs, le stock d’armes de [[Paul Soleillet]], resté à [[Tadjourah (Djibouti)|Tadjourah]] après sa mort, a été racheté par Armand Savouré. Malgré l’[[embargo]] sur ce commerce, celui-ci compte les livrer au roi Menelik. Pour former sa caravane, il propose à Rimbaud de tenter de se procurer des chameaux auprès du ras de Harar. Pour cela, Arthur retourne sur les terres africaines mi février 1888, de la côte à Harar, mais, n’ayant pu convaincre Makonnen, il en revient bredouille un mois plus tard, le 14 mars 1888<ref>J.-J. Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Fayard, 2001, {{p.|1035}} à 1038.</ref>.
 
Après avoir placé sa fortune dans une succursale du [[Crédit lyonnais]], Rimbaud ne sait où aller pour travailler à nouveau ; il pense à [[Zanzibar (pays)|Zanzibar]] et à [[Madagascar]]. Il sollicite une mission en Afrique à la Société de géographie à Paris, sans succès. Il retourne à Aden début d'octobre 1887. Dans cette ville, les déconvenues de sa livraison d'armes le poursuivent. Il doit encore justifier le paiement d'une dette de Pierre Labatut à un certain A. Deschamps (l'affaire sera soldée le {{date-|19|février|1891}}, après d'interminables échanges de courriers). Il souffre toujours de douleurs au genou gauche.
[[Fichier:Rimbaud Voyelles caricature.jpg|thumb|{{n°|318}} de la série ''[[Les Hommes d’aujourd’hui]]'', publié en janvier [[1888]] (caricature de [[Manuel Luque|Luque]]), texte de Paul Verlaine.]]
Dans le milieu littéraire parisien, le silence et la disparition inexpliqués du poète Jean-Arthur Rimbaud entourent son nom de mystère et les interrogations qu'il suscite donnent libre cours à toutes sortes de fables {{incise|en 1887 on l'a dit mort|stop}}, ce qui inspira [[Paul Verlaine]] pour écrire ''[[s:Laeti et errabundi|Laeti et errabundi]]''<ref>Le poème sera publié dans la revue ''La Cravache parisienne'' du {{date-|29|septembre|1888}}.</ref>. En janvier 1888, le même publie à nouveau une étude biographique dans un numéro de la revue ''Les Hommes d’aujourd’hui'', consacré au poète disparu.
 
==== Dernier séjour au Harar (1888 à 1890) ====
La route d’[[Entoto]] à Harar étant maintenant ouverte, la cité harari devient une étape obligée pour commercer avec le royaume du [[Shewa|Choa]]. Rimbaud est déterminé à s’y installer pour se consacrer à un commerce plus orthodoxe (café, [[gomme arabique|gomme]], peaux de bêtes, [[musc]] (de [[Civette]]), cotonnade, ivoire, or, ustensiles manufacturés et fournisseur de chameaux pour caravanes). Il contacte César Tian, un important exportateur de café d’Aden, pour le représenter à Harar, offre sa collaboration à Alfred Bardey à Aden, à [[Alfred Ilg]] au Choa et à Constantin Sotiro, son ancien assistant, qui s’est établi à [[Zeilah]]. Ces accords conclus, il part édifier son comptoir : départ le 13 avril 1888 pour Zeliah, arrivée à Harar le {{date-|3|mai|1888}}, où il ouvre un commerce à son nom.
En décembre 1887, malgré divers contacts entrepris, Rimbaud est toujours sans travail. Il revoit [[Alfred Ilg]], de passage à Aden avant de se rendre à [[Zurich]] (à la suite de quoi ils correspondront fréquemment). Par ailleurs, le stock d'armes de [[Paul Soleillet]], resté à [[Tadjourah (Djibouti)|Tadjourah]] après sa mort, a été racheté par Armand Savouré. Malgré l'[[embargo]] sur ce commerce, celui-ci compte les livrer au roi Ménélik. Pour former sa caravane, il propose à Rimbaud de tenter de se procurer des chameaux auprès du [[Ras (titre)|ras]] de [[Harar]]. Pour cela, Arthur retourne sur les terres africaines mi-février 1888, de la côte à Harar ; mais, n'ayant pu convaincre le ras [[Ras Makonnen|Makonnen]], il en revient bredouille un mois plus tard, le 14 mars 1888{{sfn|Lefrère|2001|p=1035-1038}}.
 
[[Fichier:Rimbaud Voyelles caricature.jpg|vignette|redresse|{{n°|318}} de la série ''[[Les Hommes d'aujourd'hui]]'', publié en janvier [[1888]] (caricature de [[Manuel Luque|Luque]]), texte de Paul Verlaine.]]
Les années 1888, 1889 et 1890 sont consacrées à l'exploitation de sa factorerie à Harar (''cf.'' photo). Après la satisfaction des débuts, l’humeur devient maussade. Rimbaud s'ennuie. Il l’écrit à sa famille dans une lettre datée du 4 août 1888 : {{Citation|Je m'ennuie beaucoup, toujours ; […] n’est-ce pas misérable, cette existence sans famille, sans occupation intellectuelle […] ?}} Fin septembre 1888, il offre l’hospitalité à l’explorateur [[Jules Borelli]] qui, venant du Choa, fait une halte d’une semaine avant de regagner le port de Zeilah. Quelques semaines après, c’est au tour d’Armand Savouré qui a enfin réussi à livrer son stock d’armes au négus du Shewa, [[Menelik II|Menelik]]. Dans leurs témoignages, tous deux décriront Rimbaud comme un être intelligent, sarcastique, peu causant, ne livrant rien sur sa vie antérieure, vivant très simplement, s’occupant de ses affaires avec précision, honnêteté et fermeté<ref>Témoignages de Jules Borelli à la biographe anglaise Enid Starkie et à Paterne Berrichon et témoignage d’Armand Savouré à Georges Maurevert et à Isabelle Rimbaud (J.-J. Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Fayard, 2001, {{p.|1047-1048}} et 1074).</ref>. De retour de Zurich, Alfred Ilg est hébergé du 23 décembre 1888 au {{date-|5|février|1889}}, le temps d’attendre la fin des affrontements entre [[Issas (peuple)|Issas]] et [[Oromos|Gallas]] pour transporter en toute sécurité ses marchandises et celles de son hôte jusqu’à Entoto. Les affaires avec le conseiller du roi marcheront en bonne entente jusqu’au bout. Une autre visite est celle d'[[Édouard Joseph Bidault de Glatigné]] (1850-1925), photographe-reporter dans la région, qui séjourne fin 1888, début 1889 dans la maison de Rimbaud située juste à côté de la Factorerie : il écrit sur ce séjour à la [[Société de géographie de Paris]], y joignant un cliché<ref>[http://data.bnf.fr/15322613/edouard_joseph_bidault_de_glatigne/ Notice de Édouard Joseph Bidault de Glatigné], Catalogue général de la BnF.</ref>.
Dans le milieu littéraire parisien, le silence et la disparition inexpliqués du poète Jean-Arthur Rimbaud entourent son nom de mystère et les interrogations qu'il suscite donnent libre cours à toutes sortes de fables {{incise|en 1887 on l'a dit mort|stop}}, ce qui inspire [[Paul Verlaine]] pour écrire ''[[s:Laeti et errabundi|Laeti et errabundi]]''<ref>Le poème sera publié dans la revue ''La Cravache parisienne'' du {{date-|29|septembre|1888}}.</ref>. En janvier 1888, le même publie à nouveau une étude biographique dans un numéro de la revue ''[[Les Hommes d'aujourd'hui]]'' consacré au poète disparu.
 
La route d'[[Entoto]] à Harar étant maintenant ouverte, la cité harari devient une étape obligée pour commercer avec le royaume du [[Shewa|Choa]]. Rimbaud est déterminé à s'y installer pour se consacrer à un commerce plus orthodoxe (café, [[gomme arabique|gomme]], [[Peau de bête|peaux de bêtes]], [[musc]] (de [[civette]]), cotonnade, [[ivoire]], or, ustensiles manufacturés, et fournisseur de [[chameaux]] pour caravanes). Il contacte César Tian, un important exportateur de café d'Aden, pour le représenter à Harar ; offre sa collaboration à Alfred Bardey à Aden ; à [[Alfred Ilg]] au Choa ; et à Constantin Sotiro, son ancien assistant, qui s'est établi à [[Zeilah]] en Somalie. Ces accords conclus, il part édifier son comptoir : départ le 13 avril 1888 pour Zeliah, arrivée à Harar le {{date-|3|mai|1888}} ; il ouvre alors un commerce à son nom.
Le ras [[Mekonnen Welde Mikaél|Makonnen]] quitte la ville en novembre 1888 pour rejoindre son cousin le roi qui se prépare à entrer en guerre contre l’empereur [[Yohannes IV d'Éthiopie|Johannès IV]]. Cette guerre n’aura pas lieu, car au mois de mars 1889, l’empereur {{Citation|eut l’idée d’aller d’abord flanquer une raclée aux [[mahdiste]]s du côté de [[bataille de Metemma|Metemma]]. Il y est resté, que le Diable l’emporte<ref>Lettre à ses mère et sœur du 18 mai 1889.</ref> !}} L'empereur Jean (Johannès IV) est assassiné en mars 1889. Le 3 novembre 1889, Menelik devient ''[[Titres de noblesse éthiopiens#negusä nägäst|Negusä nägäst]]'' (Roi des Rois) d’Éthiopie sous le nom de Menelik II.
 
Les années [[1888]], [[1889]] et [[1890]] sont consacrées à l'exploitation de sa [[factorerie]] à Harar. Après la satisfaction des débuts, l'humeur devient maussade. Rimbaud s'ennuie, ainsi qu'il l'écrit à sa famille dans une lettre datée du 4 [[août 1888]] : {{Citation|Je m'ennuie beaucoup, toujours ; […] n'est-ce pas misérable, cette existence sans famille, sans occupation intellectuelle […] ?}} Le 25 septembre 1888, il offre l'hospitalité à l'explorateur [[Jules Borelli]] qui, venant du [[Choa]], fait une halte d'une semaine avant de regagner le port de [[Zeilah]]. Rimbaud lui obtient des chameaux<ref>Jules Borelli, ''Éthiopie méridionale'', 1890, {{p.|406-407}}</ref>. Quelques semaines après, c'est au tour d'Armand Savouré, qui a enfin réussi à livrer son stock d'armes au [[négus]] du [[Shewa]], [[Ménélik II|Ménélik]]. Dans leurs témoignages, tous deux décriront Rimbaud comme un être intelligent, peu causant, [[sarcastique]], ne livrant rien sur sa vie antérieure, vivant très simplement, s'occupant de ses affaires avec précision, honnêteté et fermeté{{Note|Témoignages de Jules Borelli à la biographe anglaise Enid Starkie et à Paterne Berrichon et témoignage d'Armand Savouré à Georges Maurevert et à Isabelle Rimbaud{{sfn|Lefrère|2001|p=1047-1048, 1074}}.}}.
Il faut souligner ici que le mythe faisant de Rimbaud un négrier est infondé : {{Citation|N’allez pas croire que je sois devenu marchand d’esclave}} avait-il déjà écrit à sa famille le 3 décembre 1885. Il est seulement vrai qu'il demande à Ilg, dans une lettre datée du 20 décembre 1889, {{Citation|deux garçons esclaves pour [son] service personnel}}. Si la [[Traite arabe|traite]] est interdite par Menelik, elle se fait clandestinement et beaucoup d’Européens possèdent des esclaves comme domestiques sans que cela soit blâmable. Le {{date-|23|août|1890}}, l’ingénieur lui répond : {{Citation|pardonnez-moi, je ne puis m’en occuper, je n’en ai jamais acheté et je ne veux pas commencer. Je reconnais absolument vos bon[ne]s intentions, mais même pour moi je ne le ferai jamais.}}
 
De retour de Zurich, Alfred Ilg est hébergé par Rimbaud du 23 décembre 1888 au {{date-|5|février|1889}}, le temps d'attendre la fin des affrontements entre [[Issas (peuple)|Issas]] et [[Oromos|Gallas]] pour transporter en toute sécurité ses marchandises et celles de son hôte jusqu'à [[Entoto]]. Les affaires avec le conseiller du roi marcheront en bonne entente jusqu'au bout. Une autre visite est celle d'[[Édouard Joseph Bidault de Glatigné]] (1850-1925), [[Reporter-photographe|photographe-reporter]] dans la région, qui séjourne fin 1888, début 1889 dans la maison de Rimbaud située juste à côté de la Factorerie ; il écrit sur ce séjour à la [[Société de géographie de Paris]], y joignant un cliché<ref>[http://data.bnf.fr/15322613/edouard_joseph_bidault_de_glatigne/ Notice de Édouard Joseph Bidault de Glatigné], Catalogue général de la BnF.</ref>.
À la veille de Noël 1889, une caravane est attaquée par une tribu sur la route de Zeilah à Harar. Deux missionnaires et une grande partie des chameliers sont assassinés. À la suite des représailles qui se soldent par des pertes importantes dans les rangs anglais, les routes commerciales sont coupées jusqu'à la mi-mars 1890. Le manque à gagner que cela occasionne est sujet de conflit avec César Tian.
 
[[Fichier:A View of Harar, Ethiopia (2144242835).jpg|thumb|Une vue de la ville de [[Harar]] en Éthiopie.]]
==== Rimbaud et l'islam ====
Le ras [[Mekonnen Welde Mikaél|Makonnen]] quitte la ville en novembre 1888 pour rejoindre son cousin le roi qui se prépare à entrer en guerre contre l'empereur [[Yohannes IV d'Éthiopie|Johannès IV]]. Cette guerre n'aura pas lieu, car au mois de [[mars 1889]], l'empereur {{Citation|eut l'idée d'aller d'abord flanquer une raclée aux [[mahdiste]]s du côté de [[bataille de Metemma|Metemma]]. Il y est resté, que le Diable l'emporte<ref>Lettre à ses mère et sœur du 18 mai 1889.</ref> !}} L'empereur Jean (Johannès IV) est assassiné en mars 1889. Le 3 novembre 1889, Ménélik devient ''[[Titres de noblesse éthiopiens#negusä nägäst|Negusä nägäst]]'' (Roi des Rois) d'Éthiopie sous le nom de [[Ménélik II]].
Selon l'explorateur Ugo Ferrandi qui le voyait régulièrement, ses propos ayant été repris par [[Alain Borer]] dans son ouvrage ''Rimbaud en Abyssinie''<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Borer|titre=Rimbaud en Abyssinie|éditeur=Seuil|date=2015-11-25|isbn=9782021065206|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=kk_-CgAAQBAJ&pg=PT82&lpg=PT82&dq=rimbaud+musulman&source=bl&ots=is5ApsZs5B&sig=aZoEBMHyXf-4jdbQZCngco2bYKI&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=rimbaud%2520musulman&f=false|consulté le=2016-06-28}}.</ref>, le poète possédait un [[Coran]] annoté par son père, et un second acheté chez Hachette en 1883. Afin de se fondre dans la population et être mieux perçu, il adoptait les us et coutumes du pays et n'hésitait pas à revêtir le costume d'un marchand [[arabe]]. Mais Borer nie que Rimbaud se soit jamais converti à l'[[islam]]. Le ''Dictionnaire Rimbaud'', de même, ajoute en se fondant sur les propos de Ferrandi que Rimbaud donnait des conférences sur le Coran, qu'il était un {{Citation|arabisant érudit}}, mais n'affirme pas que Rimbaud se serait converti à l'islam<ref>Andrea Schellino, « Ferrandi », dans Jean-Baptiste Baronian (dir.), ''Dictionnaire Rimbaud'', Paris, Robert Laffont, 2014.</ref>.
 
Il faut souligner ici que le [[mythe]] faisant de Rimbaud un [[Commerce d'esclaves|négrier]] est infondé : {{Citation|N'allez pas croire que je sois devenu marchand d'esclave}}, avait-il déjà écrit à sa famille le 3 décembre 1885. Il est seulement vrai qu'il demande à Ilg, dans une lettre datée du 20 décembre 1889, {{Citation|deux garçons esclaves pour [son] service personnel}}. Si la [[Traite arabe|traite]] est interdite par Ménélik, elle se fait clandestinement et beaucoup d'[[Européens]] possèdent des [[Esclavage|esclaves]] comme domestiques sans que cela soit considéré blâmable. Le {{date-|23|août|1890}}, l'ingénieur lui répond : {{Citation|pardonnez-moi, je ne puis m'en occuper, je n'en ai jamais acheté et je ne veux pas commencer. Je reconnais absolument vos bon[ne]s intentions, mais même pour moi je ne le ferai jamais.}}
Par ailleurs, selon Savouré, cité par Alain Borer dans sa biographie, Rimbaud {{Citation|est parti vers 1886-1887, prêchant le Coran comme moyen de pénétrer dans des régions alors inconnues de l'Afrique}}. Cela lui valut d'être battu, une fois, du fait de ses interprétations personnelles<ref name=":0" />.
 
À la veille de [[Noël]] 1889, une [[Caravane (convoi)|caravane]] est attaquée par une [[Tribu (ethnologie)|tribu]] sur la route somalienne de [[Zeilah]] à Harar. Deux [[Missionnaires d'Afrique|missionnaires]] et une grande partie des [[chamelier]]s sont assassinés. À la suite des représailles qui se soldent par des pertes importantes dans les rangs anglais, les [[Route commerciale|routes commerciales]] sont coupées jusqu'à la mi-mars 1890. Le manque à gagner que cela occasionne est sujet de conflit avec César Tian.
Sa sœur, [[Isabelle Rimbaud]], rapporte de son côté les délires [[mystique]]s d'Arthur sur son lit de mort, qui se serait écrié « Allah Kérim » (« Dieu est généreux ») à maintes reprises<ref>''Cf.'' Jérémy Collado, [http://www.slate.fr/story/97357/arthur-rimbaud-heritage-marseillais « Arthur Rimbaud, l'impossible héritage marseillais »], sur slate.fr, 31 janvier 2015, consulté le 28 juin 2016.</ref>. En se fondant sur ses dires, [[Malcolm de Chazal]] affirme, contrairement à Alain Borer, que {{Citation|Rimbaud au Harrar s'était converti à la foi musulmane et pratiquait}}<ref>[[Malcolm de Chazal]], « Rimbaud inconnu », chronique du 20 juillet 1968, in ''Comment devenir un génie'', Paris, Éditions Philippe Rey, 2006.</ref>. C'est aussi ce qu'affirme, peut-être exagérément, le Cheikh Si [[Hamza Boubakeur]] (orthographié à tort « Borbakeur » par Borer), dans la présentation de sa traduction du Coran<ref>[[Hamza Boubakeur]], ''[[Coran|Le Coran]]'', traduction et commentaire, Paris, Maisonneuve et Larose, 1972.</ref>.
 
==== Liquidation du comptoir et retour en France (fin 1890 - début 1891) ====
En 1890, Rimbaud songe à se rendre à Aden pour liquider ses affaires avec luiCésar Tian. Ensuite, il se rendrait en France dans l'espoir de se marier. À Paris, [[Anatole Baju]], rédacteur en chef de la revue ''[[Le Décadent]]'', divulgue des renseignements reçus sur Arthur Rimbaud : il est vivant et vit à Aden. Le {{date-|17|juillet|1890}}, Laurent de Gavoty, directeur de la revue littéraire marseillaise, ''La France moderne'', lui écrit par le biais du consul de France à Aden pour dire qu’ilqu'il a lu ses {{Citation|beaux vers}} et qu’ilqu'il serait {{Citation|heureux et fier de voir le chef de l’écolel'école décadente et symboliste}} collaborer pour sa publication<ref>{{Note|On ne sait si Rimbaud a répondu à cette lettre qui sera retrouvée dans ses affaires après sa mort (J.-J. {{sfn|Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Fayard, |2001, {{|p.|=1101}}).</ref>}}. [[Edmond de Goncourt]] note dans son journal, à la date du 8 février 1891 : {{citation|[[Rodolphe Darzens|Darzens]] nous apprend que Rimbaud est maintenant établi marchand à Aden et que dans les lettres qu’ilqu'il lui écrivait il parlait de son passé comme d’uned'une énorme fumisterie<ref>{{Ouvrage|langue=Françaisfr|auteur1=Edmond de Goncourt|titre=Journal III, 1887-1896|passageéditeur=p.Robert 537Laffont|lieu=Paris|éditeur=Robert Laffont|année=1989|pages totales=1466|passage=537|isbn=978-2-221-05945-X6|lire en ligneisbn10=2-221-05945-X}}.</ref>.}}
 
[[Fichier:Aden 1920.jpg|thumb|Vue d'Aden en 1920.]]
Dans une lettre écrite le 20 février 1891, Arthur Rimbaud demande à sa mère de lui faire parvenir un [[bas à varices]], car il en souffre à la jambe droite depuis plusieurs semaines. Il lui signale aussi une {{Citation|douleur rhumatismale}} au genou droit. Il en attribue les causes aux {{Citation|trop grands efforts à cheval, et aussi par des marches fatigantes}}. Un médecin, consulté un mois plus tard, lui conseille d’aller se faire soigner en Europe le plus rapidement possible. Bientôt, ne pouvant plus se déplacer, il dirige ses affaires en position allongée. Au vu de l’aggravation rapide du mal de son genou et de l’état de raideur de sa jambe, il liquide à la hâte toutes ses marchandises pour quitter le pays. Transporté par des porteurs sur une civière construite selon ses plans, la caravane prend le départ au matin du 7 avril 1891. Djami, son domestique, est du voyage. Malgré les souffrances, accentuées par l’inconfort, les intempéries et la longueur du déplacement, il note les faits marquants de chaque étape jusqu’à son arrivée au port de Zeïlah<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Thierry Dardart|titre=Dernière caravane pour Zeïlah|passage=|lieu=Pignicourt|éditeur=Thierry Dardart|date=avril 2018|pages totales=180|isbn=978-2956030904|lire en ligne=https://thierrydardart.files.wordpress.com/2018/08/dcpz-v-bat-corr-def-chap-1.pdf}}</ref>, le 18 avril. Débarqué à [[Steamer Point]] trois jours après, Rimbaud est hébergé chez César Tian le temps de régler leurs comptes. Hospitalisé aussitôt après, les médecins lui diagnostiquent une [[synovite]] rendue à un point si inquiétant qu’une amputation semble inévitable. Cependant, quelques jours de repos lui sont accordés pour en mesurer les éventuels bienfaits. Devant le peu d’amélioration, il lui est conseillé de rentrer en France. Le 9 mai, on l’embarque sur l’''Amazone'', un trois-mâts goélette à vapeur des [[Messageries maritimes]], à destination de Marseille<ref>J.-J. Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Fayard, 2001, {{p.|1129}}, note 37.</ref>.
Dans une lettre écrite le 20 [[février 1891]], Arthur Rimbaud demande à sa mère de lui faire parvenir un [[bas à varices]], car il en souffre à la jambe droite depuis plusieurs semaines. Il lui signale aussi une {{Citation|douleur rhumatismale}} au genou droit. Il pense que cette infirmité lui a été causée {{Citation|par de trop grands efforts à cheval, et aussi par des marches fatigantes}}. Un médecin, consulté un mois plus tard, lui conseille d'aller se faire soigner en Europe le plus rapidement possible. Bientôt, ne pouvant plus se déplacer, il dirige ses affaires en position allongée. Au vu de l'aggravation rapide de son mal de genou et de l'état de raideur de sa jambe, il liquide à la hâte toutes ses marchandises pour quitter le pays. Il est transporté par des porteurs sur une [[civière]] construite selon ses plans ; la caravane prend le départ au matin du 7 avril 1891. Djami, son domestique, est du voyage. Malgré les souffrances, accentuées par l'inconfort, les intempéries et la longueur du déplacement, il note les faits marquants de chaque étape jusqu'à son arrivée au port de [[Zeilah|Zeïlah]], le 18 avril<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Thierry Dardart|titre=Dernière caravane pour Zeïlah|éditeur=Thierry Dardart|lieu=Pignicourt|date=avril 2018|pages totales=180|isbn=978-2-9560309-0-4|bnf=454784261|lire en ligne=https://thierrydardart.files.wordpress.com/2018/08/dcpz-v-bat-corr-def-chap-1.pdf}}</ref>. Débarqué à [[Steamer Point]] trois jours après, Rimbaud est hébergé chez César Tian, le temps pour eux de régler leurs comptes. Il est hospitalisé aussitôt après ; les médecins lui diagnostiquent une [[synovite]] à un stade si avancé qu'une [[amputation]] semble inévitable. Cependant, on lui accorde quelques jours de repos pour en mesurer les éventuels bienfaits. Devant le peu d'amélioration, il lui est conseillé de rentrer en France. Le 9 mai, on l'embarque sur l{{'}}''Amazone'', un [[trois-mâts goélette]] à vapeur des [[Messageries maritimes]], à destination de [[Marseille]]{{sfn|Lefrère|2001|p=1129}}.
 
==== Rimbaud et l'islam ====
 
Selon l'explorateur Ugo Ferrandi qui le voyait régulièrement, ses propos ayant été repris par [[Alain Borer]] dans son ouvrage ''Rimbaud en Abyssinie''<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Alain Borer|titre=Rimbaud en Abyssinie|éditeur=Seuil|date=2015-11-25|pages totales=384|isbn=978-2-02-106520-6|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=kk_-CgAAQBAJ&pg=PT82&dq=rimbaud+musulman|consulté le=2016-06-28}}.</ref>, Arthur Rimbaud possédait un [[Coran]] annoté par son père, et un second acheté chez [[Hachette Livre|Hachette]] en 1883. Afin de se fondre dans la population et d'être mieux perçu, il adoptait les us et coutumes du pays où il séjournait et n'hésitait pas à revêtir le costume d'un marchand [[arabe]]. Mais Borer nie que Rimbaud se soit jamais [[Conversion à l'islam|converti à l'islam]]. Le ''Dictionnaire Rimbaud'', de même, ajoute en se fondant sur les propos de Ferrandi que Rimbaud donnait des conférences sur le Coran, qu'il était un {{Citation|arabisant érudit}}, mais n'affirme pas que Rimbaud se serait converti à l'[[islam]]<ref>Andrea Schellino, « Ferrandi », dans Jean-Baptiste Baronian (dir.), ''Dictionnaire Rimbaud'', Paris, Robert Laffont, 2014.</ref>.
 
Par ailleurs, selon Savouré, cité par [[Alain Borer]] dans sa biographie, Rimbaud {{Citation |est parti vers 1886-1887, prêchant le Coran comme moyen de pénétrer dans des régions alors inconnues de l'Afrique}}. Cela lui valut d'être battu, une fois, du fait de ses interprétations personnelles<ref name=":0" />. Selon [[Ines Orchani|Ines Horchani]], ce qui est remarquable dans le lien qu'entretient Rimbaud avec l'islam, c'est son intérêt constant pour le Coran dans ses deux vies {{incise |sa vie de poète et sa vie de négociant}} et dans ses deux œuvres {{incise |ses poésies de jeunesse et ses correspondances de voyage| stop }}. [[Inès Horchani|Ines Horchani]] montre que ce qui paraît avoir guidé les lectures que fait Rimbaud du Coran, à quinze ans comme à plus de trente ans, c’est sa quête de [[sagesse]]. Et étonnamment, ce qui le déçoit à quinze ans dans le texte sacré des [[musulman]]s semble l’aider à vivre les années sombres qui précèdent sa mort. À quinze ans, dans ''[[Une saison en enfer]]'', il parle de la {{Citation |sagesse bâtarde du Coran}}. Et plus tard dans sa vie, il écrit aux siens du [[Harar]] en 1883, « Comme les musulmans, je sais que ce qui arrive arrive, et c’est tout » ou encore depuis Aden en 1885 : {{Citation |Enfin, comme disent les musulmans : C’est écrit ! – C’est la vie.}}<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Ines Horchani |titre=Trois passants considérables devant la source coranique, Hugo, Rimbaud, Gide |périodique=Romanischestudien |date=2017 |lire en ligne = https://www.romanischestudien.de/index.php/rst/article/view/253/831 }}</ref>.
 
Sa sœur, [[Isabelle Rimbaud]], rapporte de son côté les [[délire]]s [[mystique]]s d'Arthur sur son lit de mort : il se serait écrié à maintes reprises « ''Allah Kérim'' » (« Dieu est généreux » ou « c'est la volonté de Dieu »)<ref>''Cf.'' Jérémy Collado, [http://www.slate.fr/story/97357/arthur-rimbaud-heritage-marseillais « Arthur Rimbaud, l'impossible héritage marseillais »], sur slate.fr, 31 janvier 2015, consulté le 28 juin 2016.</ref>. En se fondant sur ses dires, le poète [[Malcolm de Chazal]] affirme, contrairement à Alain Borer, que {{Citation|Rimbaud au Harrar s'était converti à la foi musulmane et pratiquait}}<ref>[[Malcolm de Chazal]], « Rimbaud inconnu », chronique du 20 juillet 1968, in ''Comment devenir un génie'', Paris, Éditions Philippe Rey, 2006.</ref>. C'est aussi ce qu'affirme, peut-être exagérément, le [[cheikh]] Si [[Hamza Boubakeur]] (orthographié à tort « Borbakeur » par Borer), dans la présentation de sa [[Traductions du Coran|traduction du Coran]]<ref>[[Hamza Boubakeur]], ''[[Coran|Le Coran]]'', traduction et commentaire, Paris, Maisonneuve et Larose, 1972.</ref>.
 
=== Mai à août 1891 : convalescence et opération ===
Arthur Rimbaud est débarqué à [[Marseille]] le {{date-|20|mai|1891}}. {{Citation|Me trouvant par trop faible à l'arrivée ici, et saisi par le froid, j'ai dû entrer ici à l'hôpital de la Conception […]. Je suis très mal, très mal, je suis réduit à l'état de squelette par cette maladie de ma jambe droite, qui est devenue à présent énorme<ref>Extraits de la lettre adressée à sa mère et à sa sœur. Dans sa détresse, Rimbaud fait des erreurs en datant sa lettre au vendredi 23 mai alors que le cachet de la poste marseillaise porte la date du jeudi 21 mai. ''Cf.'' ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, 1979, {{p.|665}} et note {{p.|1179}}.</ref>…}} Les médecins diagnostiquent un [[Néoplasie|néoplasme]] de la cuisse. Le 22, on lui annonce qu’ilqu'il va falloir l’amputerl'[[Amputation|amputer]]. Il envoie immédiatement un [[télégramme]] à sa famille pour que l’unel'une ou l’autrel'autre vienne à Marseille régler ses affaires. Sa mère lui répond aussitôt en lui annonçant son arrivée pour le lendemain, 23 mai au soir.
[[Fichier:Arthur Rimbaud mourant par Isabelle Rimbaud.jpg|thumbvignette|redresse |Arthur Rimbaud mourant, dessiné par sa sœur Isabelle.]]
Après l’opérationl'opération, le lundi {{date- |25 mai 1891}}, Rimbaud reçoit des lettres de sympathie de {{Qui |[[Constantin Sotiro]] et [[César Tian]]|date=29 février 2024}}<ref>''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, [[1979]], lettres datées du 29 mai, {{p.|666}} et du 11 juin, {{p.|669}}.</ref>. Le 8 juin, [[Vitalie Rimbaud|madame Rimbaud]] écrit à [[Isabelle Rimbaud|sa fille]] pour lui annoncer son nécessaire retour à la ferme de Roche malgré les supplications de son fils pour qu’ellequ'elle restâtreste auprès de lui. La [[cicatrisation]] faite, il ne subsiste qu’unequ'une douleur localisée. Le 24 juin, il s’exerces'exerce à se déplacer avec des béquilles. Le 2 juillet, il écrit qu’ilqu'il a commandé une [[jambe de bois]]. D’autreD'autre part, maintenant qu’ilqu'il se trouve en France, il s’inquiètes'inquiète inconsidérément, surmalgré son état, concernant sa [[Service militaire en France|période d’instructiond'instruction militaire]] à laquelle il a réussi à se soustraire jusqu’àjusqu'à présent. Craignant de se faire piéger en retournant auprès des siens, il les charge de faire le nécessaire pour éclaircir sa situation. Le 8 juillet, sa sœur l’informel'informe qu’ilqu'il peut obtenir son congé définitif comme [[Service militaire en France|réformé]] en se présentant devant les autorités militaires de Marseille ou de Mézières. En juillet, Rimbaud ne peut se servir de sa jambe artificielle, car elle enflamme le moignon. En attendant qu’ilqu'il se renforce, il continue à « béquiller », mais, à la longue, cela lui occasionne de fortes névralgies[[névralgie]]s dans le bras et l’épaulel'épaule droite ainsi que dans sa jambe valide.
 
Le 23 juillet, suivant le conseil de son médecin, il quitte l'hôpital. Arrivé le lendemain en gare de [[Voncq]], il se fait conduire à la ferme de Roche. Ni ses anciens amis ni son frère ne sont avertis de son retour. Au lieu de s'améliorer, son état empire. Les [[insomnie]]s et le [[manque d'appétit]] le reprennent. Les douleurs occasionnées par les béquilles, la jambe de bois ou les promenades en [[carriole]] le contraignent bientôt à l'inactivité. Le médecin constate une augmentation de volume du moignon et une rigidité du bras droit<ref>[[Isabelle Rimbaud]], ''Rimbaud mourant'', éd. Manucius, [[2009]], {{p.|82}}.</ref>. Mais, ne renonçant pas à retourner au Harar, il prend la résolution de retourner se faire soigner à Marseille, ainsi il serait {{Citation |à portée de se faire embarquer pour Aden, au premier mieux senti<ref>Isabelle Rimbaud, ''Rimbaud mourant'', {{p.|86}}.</ref>}}. Le 23 août, il reprend le train pour Marseille accompagné de sa sœur [[Isabelle Rimbaud|Isabelle]]. Après le calvaire subi tout au long du voyage, il est admis à l'[[Hôpital de la Conception|hospice de la Conception]] le lendemain soir.
 
=== Septembre à novembre 1891 : maladie et mort à Marseille ===
Le 23 juillet, suivant le conseil de son médecin, il quitte l’hôpital. Arrivé en gare de [[Voncq]] le lendemain, il se fait conduire à la ferme de Roche. Ni ses anciens amis ni son frère ne sont avertis de son retour. Au lieu de s’améliorer, son état empire. Les insomnies et le manque d’appétit le reprennent. Les douleurs occasionnées par les béquilles, la jambe de bois ou les promenades en carriole le contraignent bientôt à l’inactivité. Le médecin constate une augmentation de volume du moignon et une rigidité du bras droit<ref>Isabelle Rimbaud, ''Rimbaud mourant'', éd. Manucius, [[2009]], {{p.|82}}.</ref>. Mais, ne renonçant pas à retourner au Harar, il prend la résolution de retourner se faire soigner à Marseille, ainsi il serait {{Citation|à portée de se faire embarquer pour Aden, au premier mieux senti<ref>Isabelle Rimbaud, ''Rimbaud mourant'', {{p.|86}}.</ref>}}. Le 23 août, il reprend le train pour Marseille accompagné d’Isabelle. Après le calvaire subi tout au long du voyage, il est admis à l’hospice de la Conception le lendemain soir.
[[Fichier:Rimbaud - tombe à Charleville.jpg|vignette|Tombe d'Arthur Rimbaud à [[Charleville-Mézières]].]]
{{Citation bloc|Mais la noire alchimie et les saintes études<br>Répugnent au blessé, sombre savant d'orgueil ;<br>Il sent marcher sur lui d'atroces solitudes.<br>Alors, et toujours beau, sans dégoût du cercueil,<br>Qu'il croie aux vastes fins, Rêves ou Promenades<br>Immenses, à travers les nuits de Vérité<br>Et t'appelle en son âme et ses membres malades<br>Ô Mort mystérieuse, ô sœur de charité.|« [[s:Les Sœurs de Charité|Les Sœurs de Charité]] », 1871}}
 
Isabelle Rimbaud, qui loge en ville, se rend tous les jours à son chevet. Un mois plus tard, elle rapporte à sa mère les réponses faites à ses questions par les médecins : {{Citation|Sa vie est une question de jours, de quelques mois peut-être<ref>Lettre d'Isabelle à sa mère du 22 septembre 1891, citée dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, 1979, {{p.|698}}.</ref>}}. Le 20 octobre 1891, il a trente-sept ans. Selon la lettre exaltée qu'Isabelle écrit huit jours après à sa mère, son frère aurait manifesté une ferveur mystique exacerbée durant cette épreuve. Arthur Rimbaud va alors à une [[messe]] et se [[Confession|confesse]]. Isabelle Rimbaud décrit : {{Citation|Quand le prêtre est sorti, il m'a dit en me regardant d'un air troublé, un air étrange : « Votre frère a la foi, mon enfant. Que nous disiez-vous donc ? Il a la foi, et je n'ai même jamais vu de foi de cette qualité »}}<ref>[https://www.mag4.net/Rimbaud/Documents4.html Lettre d'Isabelle Rimbaud à sa mère], Marseille, 28 octobre 1891 </ref>{{,}}<ref>Cinq ans plus tard, dans une lettre à [[Paterne Berrichon]], datée du {{date-|2|août|1896}}, elle révélera {{Citation|une exclamation qui revenait sans cesse sur ses lèvres : ''Allah ! Allah Kerim !'' (« C'est la volonté de Dieu ! »)}}. Voir ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, 1979, {{p.|754}}.</ref>. Dans sa lettre, Isabelle décrit aussi la progression du [[cancer]] : son bras droit enflé, le gauche à moitié paralysé, son corps en proie à de vives douleurs, sa maigreur. Elle raconte ses délires, lors desquels il l'appelle parfois Djami<ref>Respectant les dernières volontés de son frère, Isabelle fit le nécessaire pour léguer sept cent cinquante [[thaler]]s à son domestique Djami Wadaï — comme il était mort depuis peu, ce furent sa veuve et son jeune enfant qui héritèrent de ce [[Legs en France|legs]].</ref>.
=== Septembre à novembre 1891 : mort à Marseille ===
Isabelle, qui loge en ville, se rend tous les jours à son chevet. Un mois plus tard, elle rapporte à sa mère les réponses faites à ses questions par les médecins : {{Citation|Sa vie est une question de jours, de quelques mois peut-être<ref>Lettre d’Isabelle à sa mère du 22 septembre 1891, citée dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, 1979, {{p.|698}}.</ref>}}. Le 20 octobre, il a trente-sept ans. Selon la lettre exaltée qu’Isabelle écrit huit jours après à sa mère, son frère aurait manifesté une ferveur mystique exacerbée durant cette épreuve<ref>Cinq ans plus tard, dans une lettre à [[Paterne Berrichon]], datée du {{date-|2|août|1896}}, elle révélera {{Citation|une exclamation qui revenait sans cesse sur ses lèvres : ''Allah ! Allah Kerim ! (C’est la volonté de Dieu !)''}}. ''Cf.'' ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, 1979, {{p.|754}}.</ref>. Elle lui décrit aussi la progression du cancer : son bras droit enflé, le gauche à moitié paralysé, son corps en proie à de vives douleurs, sa maigreur. Elle raconte ses délires, lors desquels il l’appelle parfois Djami<ref>Respectant les dernières volontés de son frère, Isabelle fit le nécessaire pour léguer sept cent cinquante [[thaler]]s, à son domestique Djami Wadaï — Mort depuis peu, ce furent sa veuve et son jeune enfant, qui héritèrent de ce [[Legs en France|legs]].</ref>.
 
Le 9 novembre, il lui dicte à sa sœur un message sibyllin, débutant par un inventaire obscur évoquant des « lots » de « dents » (dont on peut supposer qu'il s'agit en fait de [[Défense (dent)|défenses]] en [[ivoire]]) : {{Citation|M. le Directeur, […] envoyez-moi donc le prix des services d'Aphinar à Suez. Je suis complètement paralysé donc je désire me trouver de bonne heure à bord. ditesDites-moi à quelle heure, je dois être transporté à bord...}} Il meurt le lendemain, mardi 10 novembre {{incise|à dix heures du matin selon l'état civil|stop}}<ref>Voir l'acteActe de décès (Marseille. Décès de 1891. Novembre. Registre 8. Vue 18/45. Acte {{n°|776}}), sur le site des Archives départementales des Bouches-du-Rhône : ([http://doriswww.archives13.fr/dorisuecark:/jsp40700/systemvta8c103e964d7d9357/win_maindaogrp/0/layout:table/idsearch:RECH_23dbfc710223fa788c8c998dbe6e2146#id:1219624240?gallery=true&brightness=100.js00&contrast=100.00&center=1744.000,-1248.000&zoom=7&rotation=0.000. lire en ligne]).</ref>, à deux heures de l’aprèsl'après-midi selon sa sœur<ref>[[Paterne Berrichon]], ''La Vie de Jean-Arthur Rimbaud'', société du Mercure de France, 1898, {{p.|98}}.</ref>}}, d'une {{Citation|[[Carcinose péritonéale|carcinose généralisée]]<ref>Louis Forestier, « Dictionnaire Rimbaud », ''Arthur Rimbaud, Œuvres complètes et correspondance'', coll. Bouquins, Robert Laffont, p. CXVI.</ref>}}. Son corps est ramené à [[Charleville-Mézières|Charleville]], où les obsèques se déroulent le {{date-|14 novembre}} dans l'intimité la plus restreinte<ref>Frédéric Rimbaud n'ayant pas été prévenu du décès de son frère cadet, [[Vitalie Rimbaud]] et [[Isabelle Rimbaud|sa fille Isabelle]] sont les seules personnes qui assistent à l'enterrement. Voir {{harvsp|Lefrère|2001|p=166}}.</ref>{{,}}<ref>Deux ans après sa mort, en date du {{date-|12 décembre 1893}}, [[Germain Nouveau]] lui écrit une lettre dans laquelle il dit qu'il serait heureux d'avoir de ses nouvelles, signant « ton vieux copain d'antan bien cordial ». Cela montre le silence qui entoure sa mort ([http://bljd.sorbonne.fr/ark:/naan/a011499440946XV87Y5 Lire en ligne]).</ref>. Seul un article du journal ''[[L'Écho de Paris]]'' fera état de son décès, dans sa rubrique nécrologique du {{date-|6 décembre 1891}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=L'Écho de Paris |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k799446z |site=[[Gallica]] |date=1891-12-06 |consulté le=2020-07-23 |extrait=On annonce la mort d'Arthur Rimbaud. Il rentrait en France après une longue absence, pour se faire soigner d'une affection à la jambe contractée dans ses voyages. Il est mort en [[rade de Marseille]]. Son corps a été inhumé dans le cimetière de Charleville, le 23 novembre, au moment même où un incident rappelait de nouveau l'attention sur son nom et sur ses poésies, les ''Illuminations''. |page=4}}.</ref>.
 
Son corps est ramené à [[Charleville-Mézières|Charleville]]. Les obsèques se déroulent dans l’intimité la plus restreinte, le 14 novembre<ref>Frédéric Rimbaud n’ayant pas été prévenu du décès de son frère cadet, [[Vitalie Rimbaud]] et [[Vitalie Rimbaud (1858-1875)|sa fille]] furent les seules personnes qui assistèrent à l’enterrement. ''Cf.'' J.-J. Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', ''op. cit.'', {{p.|1166}}.</ref>. Arthur Rimbaud est inhumé dans le caveau familial auprès de son grand-père, Jean Nicolas Cuif, et de sa sœur [[Vitalie Rimbaud (1858-1875)|Vitalie]]<ref>[https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article2311 SaCimetières de France et d'ailleurs]</ref>. En 1907, sa mère, morte à Roche le {{Date-|1|août|1907}}, à l’âgel'âge de quatre-vingt-deux{{nobr|82 ans}}, les rejoindray rejoint. Son frère Frédéric mourrameurt à cinquante-huit{{nobr|58 ans}} (des suites d’uned'une fracture d’uned'une jambe), le {{date-|230|juilletjuin|1911}}, à [[Vouziers]]. ; saSa sœur [[Isabelle Rimbaud|Isabelle]] se marie en 1897 avec [[Paterne Berrichon]] {{incise|tous deux se voudront les gardiens de la mémoire du poète|stop}}. Elle; mourraelle meurt à cinquante-sept{{nobr|57 ans}} (d’und'un [[cancer)]], le {{date-|20|juin|1917}}, à [[Neuilly-sur-Seine]].
 
== Œuvres ==
* {{Autorité}}
=== Liste chronologique des poèmes en vers et en prose ===
{{boîte déroulante|titre=Chronologie des poèmes en vers et en prose|contenu=
<small>'''Conçue en référence à celle établie par [[Alain Borer]]''' '''''in''''', '''''Arthur Rimbaud - Œuvre-vie''''', '''Arléa/Le Seuil, [[1991 en littérature|1991]].'''</small>
{{colonnes|taille=30|1=
;1864 (?) :
* ''« [[s:Proses (Rimbaud)|Prologue]]'', » (extrait du cahier intitulé, ''Conspecto''<ref>Traduction du latin en français : conspecto = apercevoir.</ref>, pages 10 et 11, publié par Paterne Berrichon en 1897.)
;1869 :
* ''« Invocation à Vénus'' »
* ''« [[s:Les Étrennes des orphelins|Les Étrennes des orphelins]]'' » (fin 1869), ; publié le {{date-|2|janvier|1870}} dans ''La Revue pour tous''.)
;1870 :
* ''« [[s:Proses (Rimbaud)|Lettre de Charles d’Orléansd'Orléans à Louis XI]]'' » (printemps), 1870 ; publié pour la première fois en novembre 1891 dans la ''Revue de l'évolution sociale scientifique et littéraire'' .)
* Dans [[s:Lettre de Rimbaud à Théodore de Banville - 24 mai 1870|Dans la lettre]] adressée à [[Théodore de Banville]], le 24 mai 1870]] :
** ''« Par les beaux soirs d’été…d''.été… » (daté du 20 avril 1870 ; par la suite titré « Sensation »)
** ''« Ophélie'', » ({{1re|version}}., datée du 15 mai 1870)
** ''« Credo in unam…'', » ({{1re|version}}., datée du 29 avril 1870 ; par la suite retitré « Soleil et chair »)
* ''« [[s:Proses (Rimbaud)|Un cœur sous une soutane]]'', » (paru dans la revue ''Littérature'', préfaces de [[Louis Aragon]] et [[André Breton]], [[1924 (Chronologie de Dada et du surréalisme)|numéro de juin 1924]].)
* Poèmes confiés à Georges Izambard :
** ''« [[s:Vénus anadyomène/Édition Genonceaux 1891|Vénus Anadyomène]]'', » ({{1re|version}}, datée du (27 juillet 1870).
** ''« [[s:Comédie en trois baisers|Comédie en trois baisers]]'', » ({{1re|version}}, publiée sous le titre ''« Trois baisers'', » dans la revue ''La Charge'', le {{date-|13|août|1870}}<ref>Jean-Jacques {{sfn|Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Fayard, [[|2001]], |p. =166.</ref>.}})
** ''« [[s:Ce qui retient Nina|Ce qui retient Nina]]'', » ({{1re|version}}, (15 août 1870), dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Georges Izambard - 25 août 1870|lettre adressée à [[Georges Izambard]], le 25 août 1870.]] ; plus tard retitré « Les réparties de Nina »)
** ''« Ophélie'', ''Le Forgeron'', ''À la Musique''»
** « Le Forgeron »
* Le « ''Recueil Demeny'' » (« ''[[Cahier de Douai|Cahiers de Douai]]'' ») :
** « À la Musique »
**Premier cahier
* Le « Recueil Demeny » (ou les « [[Cahier de Douai|Cahiers de Douai]] ») :
**# ''[[s:Les Reparties de Nina|Les Réparties de Nina]]''
** Premier cahier
**# ''[[s:Vénus anadyomène|Vénus anadyomène]]''
**# ''« [[s:MortsLes Reparties de quatre-vingt-douzeNina|MortsLes Réparties de quatre-vingt-douzeNina]]'' »
**# ''« [[s:PremièreVénus soiréeanadyomène|PremièreVénus soiréeanadyomène]]'' »
**# « [[s:Morts de quatre-vingt-douze|Morts de quatre-vingt-douze et de quatre-vingt-treize…]] » (daté du 3 septembre 1870)
**# ''[[s:Sensation|Sensation]]''
**# ''« [[s:BalPremière des pendussoirée|BalPremière des pendussoirée]]'' »
**# ''« [[s:Les EffarésSensation|Les EffarésSensation]]'' »
**# ''« [[Romans:Bal (poème)des pendus|RomanBal des pendus]]'' »
**# « [[s:Les Effarés|Les Effarés]] » (daté du 20 septembre 1870)
**# ''[[s:Rages de Césars|Rages de Césars]]''
**# « [[Roman (poème)|Roman]] » (daté du 29 septembre 1870)
**# ''[[s:Le Mal|Le Mal]]''
**# ''« [[s:OphélieRages de Césars|OphélieRages de Césars]]'' »
**# ''« [[s:Le Châtiment de TartufeMal|Le Châtiment de TartufeMal]]'' »
**# ''« [[s:À la musiqueOphélie|À la musiqueOphélie]]'' »
**# ''« [[s:SoleilLe etChâtiment chairde Tartufe|SoleilLe etChâtiment chairde Tartufe]]'' »
**# ''« [[s:LeÀ Forgeronla musique|LeÀ Forgeronla musique]]'' »
**# « [[s:Soleil et chair|Soleil et chair]] »
**Deuxième cahier
**# ''« [[s:RêvéLe pour l'hiverForgeron|RêvéLe pour l'hiverForgeron]]'' »
** Deuxième cahier
**# ''[[s:Ma bohème|Ma Bohème]]''
**# « [[s:Rêvé pour l'hiver|Rêvé pour l'hiver]] » (date du 7 octobre 1870)
**# ''[[s:Le Buffet|Le Buffet]]''
**# « [[s:Ma bohème|Ma bohème]] »
**# ''[[s:L'Éclatante Victoire de Sarrebrück|L'Éclatante Victoire de Sarrebrück]]''
**# ''« [[s:LaLe MalineBuffet|LaLe MalineBuffet]] » (daté d''octobre 1870)
**# « [[s:L'Éclatante Victoire de Sarrebrück|L'Éclatante Victoire de Sarrebrück]] » (daté d'octobre 1870)
**# ''[[s:Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir|Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir]]''
**# ''« [[s:LeLa DormeurMaline|La duMaline]] val|Le» Dormeur(daté dud'octobre val]]''1870)
**# « [[s:Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir|Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir]] » (daté d'octobre 1870)
* ''[[s:Les Chercheuses de poux|Les Chercheuses de poux]]''
**# « ''[[s:Le RêveDormeur dedu Bismarckval|Le RêveDormeur dedu Bismarckval]]'' » (prose), publié dans ledaté d''Progrès des Ardennes'' du 25 novembreoctobre 1870.)
* « [[s:Les Chercheuses de poux|Les Chercheuses de poux]] »
;1871 :
* « [[s:Le Rêve de Bismarck|Le Rêve de Bismarck]] » (texte en prose publié dans ''Le Progrès des Ardennes'' du 25 novembre 1870)
* ''[[s:Qu’est-ce pour nous, mon cœur|Qu’est-ce pour nous, mon cœur]]…'' publié pour la première fois le {{date-|7|juin|1886}} dans la revue de Gustave Kahn, ''La Vogue''.
;1871
* ''[[s:Le Cœur supplicié|Le Cœur supplicié]]'', {{1re|version}}, dans la lettre adressée à [[Georges Izambard]], le 13 mai.
* « [[s:Qu’est-ce pour nous, mon cœur|Qu'est-ce pour nous, mon cœur…]] » (publié pour la première fois le {{date-|7|juin|1886}} dans la revue de Gustave Kahn, ''La Vogue'')
* Dans la lettre adressée à [[Paul Demeny]], le 15 mai 1871 :
* « [[s:Le Cœur supplicié|Le Cœur supplicié]] » ({{1re|version}}, dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Georges Izambard - 13 mai 1871|lettre adressée à Georges Izambard le 13 mai 1871]] ; sera retitré « Le Cœur du pitre » puis « Le Cœur volé »)
** ''[[s:Chant de guerre parisien|Chant de guerre parisien]]''<ref>Pamphlet contre les [[Versaillais]], au moment où le gouvernement Thiers s'apprête à écraser la Commune.</ref>.
* Dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 15 mai 1871|lettre adressée à Paul Demeny le 15 mai 1871]] :
** ''[[s:Mes petites amoureuses|Mes petites amoureuses]]''.
** « [[s:Chant de guerre parisien|Chant de guerre parisien]] »<ref>Pamphlet contre les [[Versaillais]], au moment où le gouvernement Thiers s'apprête à écraser la Commune.</ref>
** ''[[s: Accroupissements/Édition Genonceaux 1891|Accroupissements]]''.
** « [[s:Mes petites amoureuses|Mes petites amoureuses]] »
* ''Les Effarés'', {{2e|version}}, identique à celle transcrite dans la lettre adressée à [[Jean Aicard]], en juin.
** « [[s:Accroupissements/Édition Genonceaux 1891|Accroupissements]] »
* Dans la lettre adressée à [[Paul Demeny]], le 10 juin 1871
* « Les Effarés » ({{2e|version}}, identique à celle transcrite dans la lettre adressée en juin à [[Jean Aicard]])
** ''[[s:Les Poètes de sept ans|Les Poètes de sept ans]]'' (26 mai),.
* Dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 10 juin 1871|lettre adressée à Paul Demeny le 10 juin 1871]] :
** ''[[s:Les Pauvres à l’église|Les Pauvres à l’église]]''.
** ''« [[s:LeLes CœurPoètes dude pitresept ans|LeLes CœurPoètes dude pitresept ans]]'', {{2e|version}}» (daté du ''Cœur26 mai supplicié''.1871)
** « [[s:Les Pauvres à l’église|Les Pauvres à l'église]] »
* ''Le Clocher'' (mai ou juin)
** « [[s:Le Cœur du pitre|Le Cœur du pitre]] » ({{2e|version}} du « Cœur supplicié »)
* ''La Plainte du vieillard monarchiste, <small>à Henri Perrin, journaliste républicain</small>''.
* « Le Clocher » (mai ou juin)
* ''La Plainte des épiciers''
* « La Plainte du vieillard monarchiste » <small>à Henri Perrin, journaliste républicain</small>{{Précision nécessaire}}
* ''[[s:Ce qu’on dit au poète à propos de fleurs|Ce qu’on dit au poète à propos de fleurs]]'', signé du pseudonyme, Alcide Bava. A.R., dans la lettre adressée à [[Théodore de Banville]], le 15 août 1871.
* « La Plainte des épiciers »
* ''[[s:Les Douaniers|Les Douaniers]]''
* « [[s:Ce qu’on dit au poète à propos de fleurs|Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs]] » (daté du 14 juillet 1871, et signé du pseudonyme « Alcide Bava / A.R. », dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Théodore de Banville - 15 août 1871|lettre adressée à Théodore de Banville le 15 août 1871]])
* ''[[s:Le Cœur volé|Le Cœur volé]]'', {{3e|version}} du ''Cœur supplicié''.
* ''« [[s:Les AssisDouaniers|Les AssisDouaniers]]'' »
* « [[s:Le Cœur volé|Le Cœur volé]] » ({{3e|version}} du « Cœur supplicié »)
* ''[[s:Les Premières Communions/Édition Genonceaux 1891|Les Premières Communions]]''
* « [[s:Les Assis|Les Assis]] »
* ''[[s:L’Orgie parisienne/Édition Genonceaux 1891|L’Orgie parisienne]]'' ou ''Paris se repeuple''
* ''« [[s:LeLes BateauPremières ivreCommunions/Édition VanierGenonceaux 18951891|LeLes BateauPremières ivreCommunions]]'' »
* « [[s:L’Orgie parisienne/Édition Genonceaux 1891|L'Orgie parisienne]] » ou « Paris se repeuple » (daté de mai 1871)
* « [[s:Le Bateau ivre/Édition Vanier 1895|Le Bateau ivre]] »
* Cahier Verlaine :
# ''« [[s:L’Homme juste|L’HommeL'Homme juste]]'' » (juillet 1871)
# ''« [[s:Tête de faune/Édition Genonceaux 1891|Tête de faune]]'' »
# ''« [[s:Les Mains de Jeanne-Marie|Les Mains de Jeanne-Marie]]'', » (paru dans la revue surréaliste, ''Littérature'', [[1919 (Chronologie de Dada et du surréalisme)|numéro de juin 1919]].)
# ''« [[s:Voyelles/Édition Vanier 1895|Voyelles]]'', » (publié dans la revue ''Lutèce'', le {{date-|5|octobre|1883}}.)
# ''« [[s:L’Étoile a pleuré rose au cœurcreux de tes oreilles|L’étoileL'étoile a pleuré rose au cœur de tes oreillesrose…]]'' »
# ''« [[s:Oraison du soir|Oraison du soir]]'' »
# ''« [[s:Les Sœurs de Charité|Les Sœurs de Charité]]'' » (daté de juin 1871)
* Les Stupra, parus dans la revue ''Littérature'', numéro de mai 1922 :
** ''« [[s:Les anciens animaux saillissaient|Les Anciens animaux saillissaientsaillissaient…]] ''» ou ''« Ange ou pource…''. »
** ''« [[s:Nos fesses ne sont pas les leurs|Nos fesses ne sont pas les leursleurs…]]''. »
* ''« Vers pour les lieux'', » (écrit de la main par Verlaine en 1883){{Pas clair}}
* ''[[Cercle des poètes zutiques|Album zutique]]'', 12 poèmes + 9 autres poèmes<ref>Source : ''Arthur Rimbaud - Œuvre-vie'', édition établie par [[Alain Borer]], Arléa/Le Seuil, 1991, p. 264 à 282.</ref> :
** <small>'''''Nota bene''''' : Les initiales du ou des auteurs des pastiches sont apposées sous le nom du poète parodié.</small>
# ''« [[s:Sonnet du Trou du Cul|L'Idole, sonnet/ Sonnet du Trou du Cul]]'', » (signé « Alfred Mérat. / P.V.--A.R. », paru; dans la revue ''Littérature'', numéro de mai 1922 [les quatrains sont de Paul Verlaine et les tercets de d'Arthur Rimbaud]. ; paru dans la revue ''Littérature'', numéro de mai 1922)
# ''« Lys'', » (signé « Armand Sylvestre. / A. R. »)
# ''« Les Lèvres closes. / Vu à Rome'', » (signé « [[Léon Dierx]]. / A.R. ».)
# ''« Fête galante'', » (signé « Paul Verlaine. / A. R. »)
# « ''J’occupais un wagon de troisième''troisième… », (non signé.)
# « ''Je préfère sans doute''doute… », (signé « [[François Coppée]]. / A.R. ».)
# ''« Conneries'', » (signé « A. R. »)
# ''« Conneries, 2ième{{2e}} série'', » (signé « A. R. »)
# ''« Vieux de la vieille !'', » (non signé)
# ''« État de siège ?'', » (signé « François Coppée. / A. R. »)
# ''« Le Balai'', » (signé « F. C. », initiales de François Coppée)
# ''« Exil'', » (non signé)
# ''« L'Angelot maudit'', » (signé « Louis Ratisbonne, / A. Rimbaud »)
# ''« Les Soirs d’été'', » (signé « François Coppée. / A. Rimbaud »)
# ''« Bout-rimés'', » (signé « A.R. ».)
# ''« Aux livres de chevet, livres de l'art serein'',serein… » (signé « F. Coppée. / A.R. ».)
# ''« Hypotyposes saturniennes, ex Belmontet'', » (signé « [[Louis Belmontet|Belmontet]], archétype Parnassien ».)
# ''« Les Remembrances du vieillard idiot'', » (signé « F. Coppée. / A.R. ».)
# ''« Ressouvenir'', » (signé « François Coppée »)
* Album Regamey :
** ''« L’Enfant qui ramassa les balles'', » (signé « François Coppée ».)
;1871-1872 (? :)
* ''« [[s:Les Corbeaux (Rimbaud)|Les Corbeaux]]'' » (date de composition inconnue, 1871 ou 1872 ; publié dans ''La Renaissance littéraire et artistique'', 14 septembre 1872)
* ''« [[s:Proses (Rimbaud)|Les Déserts de l’amourl'amour]]'' » (printemps 1871 ? ou 1872 ?),; publié pour la première fois en septembre 1906 dans ''La Revue littéraire de Paris et Champagne''.)
;1872 :
* « [[s:Larme|Larme]] » (daté de mai 1872)
* ''[[s:Honte|Honte]]''
* « [[s:La Rivière de Cassis|La Rivière de Cassis]] » (daté de mai 1872)
* ''[[s:Larme|Larme]]'' (mai)
* ''« [[s:La RivièreComédie de Cassisla soif|La RivièreComédie de Cassisla soif]]'' » (daté de mai 1872)
* « [[s:Bonne pensée du matin|Bonne pensée du matin]] » (daté de mai 1872)
* ''[[s:Michel et Christine|Michel et Christine]]''
* ''« [[s:ComédieFêtes de la soifPatience|ComédieFêtes de la soifPatience]]'' » (daté de mai 1872)
* ''« [[s:BonneChanson penséede dula matinplus haute tour|BonneChanson penséede dula matinplus haute tour]]'' » (daté de mai 1872)
* « [[s:L’Éternité (Rimbaud)|L'Éternité]] » (daté de mai 1872)
* ''[[s:Fêtes de la Patience|Fêtes de la Patience]]'' (mai-juin)
* ''« [[s:Jeune ménage|Jeune ménage]]'' » (daté du 27 juin 1872)
* « [[s:Est-elle almée ?...|Est-elle almée ?…]] » (daté de juillet 1872)
* ''[[s:Ô saisons, ô chateaux|Ô saisons, ô chateaux]]''
* ''« [[s:Fêtes de la faim/Édition Vanier 1895|Fêtes de la faim]]'' »
* « [[s:Qu'est-ce pour nous, mon cœur|Qu'est-ce pour nous, mon cœur…]] »
* ''[[s:Entends comme brame|Entends comme brame]]''
* « [[s:Entends comme brame|Entends comme brame…]] »
* ''[[s:Mémoire/Édition Vanier 1895|Mémoire]]''
* « [[s:Michel et Christine|Michel et Christine]] »
* ''[[s:Bruxelles|Bruxelles]]'' (juillet)
* « [[s:Honte|Honte]] »
* ''[[s:Est-elle almée ?...|Est-elle almée ?…]]''
* « [[s:Mémoire/Édition Vanier 1895|Mémoire]] »
* « [[s:Ô saisons, ô chateaux|Ô saisons, ô chateaux…]] »
* « [[s:Derniers vers/Bruxelles|Bruxelles]] »<ref>« Bruxelles, boulevard du Régent » est une indication de lieu au début du poème plutôt qu'un véritable titre ; de même il est indiqué « juillet » mais au début du poème, il s'agit donc plus vraisemblablement de la date de la scène évoquée plutôt que de la date de composition – de même qu'après le titre du poème « Le Forgeron » il est indiqué Tuileries, 20 juin 1792 ».</ref>
;1872-1873 ?
* ''[[s:Proses (Rimbaud)|Proses évangéliques]]'', (trois textes (sans titre) publiés pour la première fois, pour l'un par Paterne Berrichon en septembre 1897 dans ''La Revue blanche'', et pour les deux autres par Henri Matarasso en janvier 1948 dans ''Le Mercure de France'' (; le titre « ''Proses évangéliques'' » n'est pas de Arthur Rimbaud).
;1873
* ''[[s:Une saison en enfer|Une saison en enfer]]'' (avrildaté à« avril-août), 1873 » ; recueil de poèmes en prose imprimés à compte d'auteur à Bruxelles en octobre 1873.)
;1872-1875
* ''[[s:Illuminations|Illuminations]]'', 57(42 poèmes en prose ou en vers libres, plus 6 fragments au statut incertain, parus en 1886. sans que l'auteur en ait connaissance)
;1875
* ''[[s:La Chambrée de nuit|La'' Chambrée(court detexte nuit]]'',inclus dansà la [[s:Trois Lettres inédites (Rimbaud) (NRF 12)|lettre adressée à [[Ernest Delahaye]], le 14 octobre. 1875]] ; dernier texte versifié connu d'Arthur Rimbaud, à ce titre certaines éditions l'incluent aux « Derniers vers » bien qu'il s'agisse d'une ritournelle désinvolte plutôt que d'un poème à proprement parler)
}}
 
Bien des textes de Rimbaud, attestés par lesLes témoignages d’Izambardd'Izambard, Delahaye et Verlaine n’ontattestent jamaisde étél'existence retrouvés<ref>Jean-Jacquesde nombreux Lefrèreautres poèmes, ''Arthurqui Rimbaudn'',ont Fayard,jamais [[été retrouvés{{sfn|Lefrère|2001]], |p. =475.</ref>}} ; tels,: le « ''Cahier Labarrière'' » (aurait contenu une soixantaine de poèmes perdus<ref>Source : ''Arthur Rimbaud - Œuvre-vie'', édition établie par [[Alain Borer]], Arléa/Le Seuil, [[1991]], p. 169.</ref>), ''« La Chasse spirituelle'' »
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=== Premières éditions des œuvres poétiques et de la correspondance ===
[[Fichier:Rimbaud, Poésies - 022.jpg|thumbvignette|redresse|Couverture de la {{1re|édition}} des « Poésies complètes » de Rimbaud.]]
* ''[[Une saison en enfer]]'', Alliance typographique (M.-J. Poot et {{Cie}}), [[Bruxelles]], [[1873 en littérature|1873]]<ref>[[Référence:Une saison en enfer (Rimbaud)|Voir détail des éditions]].</ref>.
* [[Paul Verlaine]], ''[[Les Poètes maudits]]'' : [[Tristan Corbière]], Arthur Rimbaud (''Voyelles, Oraison du soir, Les Assis, Les Effarés, Les Chercheuses de poux, Le Bateau ivre'') et [[Stéphane Mallarmé]], illustré de trois gravures de Thomas Blanchet, [[Léon Vanier]] libraire-éditeur, Paris, [[1884 en littérature|1884]], 56 p.<ref>Dans la {{2e|édition}} de 1888, seront ajoutés : [[Marceline Desbordes-Valmore]], [[Auguste de Villiers de l’IsleL'Isle-Adam|Villiers de l'Isle-Adam]] et Pauvre Lelian ([[anagramme]] de Paul Verlaine), illustré de six portraits dessinés par Luque.</ref>.
* ''« [[Le Dormeur du val]]'' », ''in'' ''Anthologie des poètes français'', tome IV, Lemerre, [[1888 en littérature|1888]].
* ''Reliquaire - Poésies'', préface de [[Rodolphe Darzens]], L. Genonceaux éd., Paris, [[1891 en littérature|1891]].
* ''Poésies complètes'', préface de [[Paul Verlaine]], Léon Vanier libraire-éd., Paris, [[1895 en littérature|1895]].
* ''Lettres de Jean-Arthur Rimbaud – Égypte, Arabie, Éthiopie'', avec une introduction et des notes par [[Paterne Berrichon]], Société du [[Mercure de France]], Paris, [[1899 en littérature|1899]].
* ''Œuvres, vers et proses'', Mercure de France, préface de [[Paul Claudel]], notes de [[Paterne Berrichon]], [[1912 en littérature|1912]].
* ''« Les Mains de Jeanne-Marie'' », dans la revue surréaliste, ''Littérature'', [[1919 (Chronologie de Dada et du surréalisme)|numéro de juin 1919]].
* ''Stupra'' : ''« Ange ou Pource », « Nos fesses ne sont pas les leurs », « [[Sonnet du trou du cul|L'Idole - [[Sonnet du Troutrou du Culcul]]'', dans la revue ''Littérature'', numéro de mai [[1922 en littérature|1922]].
* ''« Un cœur sous une soutane'' », préfaces de [[Louis Aragon]] et [[André Breton]], dans la revue ''Littérature'', [[1924 (Chronologie de Dada et du surréalisme)|numéro de juin 1924]].
 
=== Éditions récentes des poèmes et de la correspondance ===
{{légende plume}}
 
. ''Rimbaud-Oeuvres complètes, introduction de Tristan Tzara. Lausanne. H.Kayser. 1948. 2 tomes 370 et 363 p. 2000 ex.''
* ''Rimbaud - Œuvres complètes'', édition établie, présentée et annotée par Antoine Adam, [[La Nouvelle Revue française|NRF]]/[[Gallimard]], coll. [[Bibliothèque de la Pléiade]], Paris, [[1972 en littérature|1972]], {{formatnum:1250}} p. {{plume}}{{commentaire biblio|La première édition des ''Œuvres complètes'' dans la Pléiade, texte établi et annoté par André Rolland de René-ville et Jules Mouquet, date de [[1946 en littérature|1946]].}}
* ''Rimbaud - Œuvres complètes'', édition établie, présentée et annotée par André Guyaux avec la collaboration d'Aurélia Cervoni, NRF/Gallimard, coll. [[Bibliothèque de la Pléiade]], Paris, [[2009 en littérature|2009]], {{formatnum:1152}} p. {{ISBN|9782070116010}}. {{plume}}
* ''Rimbaud, œuvresŒuvres complètes'', édition établie par [[Pierre Brunel]], [[Le Livre de poche]], coll. « La Pochotèque », [[2004 en littérature|2004]] ({{1re}} éd. [[1960 en littérature|1960]], présenté par [[Paul Claudel]]), 1040 p. {{ISBN|978-2-253-13121-2}}. {{Plume}}
* ''Arthur Rimbaud - Œuvre-vie'', édition du centenaire établie par [[Alain Borer]], [[Arléa]]/[[Éditions du Seuil|Le Seuil]], Paris, [[1991 en littérature|1991]], {{formatnum:1338}} p. {{ISBN|978-2-86959-118-9}}.
* ''Arthur Rimbaud - Œuvres complètes - correspondance'', édition établie par Louis Forestier, [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]], coll. « Bouquins », Paris, [[2009 en littérature|2009]] ({{1re}} éd. [[1992 en littérature|1992]]), 608 p. {{ISBN|978-2-221-11517-6}}. {{Plume}}
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== Regards sur l'œuvre ==
=== ''« Le Bateau ivre'' » ===
{{Article détaillé|Le Bateau ivre{{!}}''« Le Bateau ivre'' »}}
[[Fichier:P1110482 Paris VI rue Ferou le bateau ivre rwk.JPG|thumb|''« Le Bateau ivre'' » [[rue Férou]] à Paris.]]
Le poème esta probablement été composé dans les [[Ardennes (département)|Ardennes]], avant dele sedépart rendrede Rimbaud surpour Paris en septembre 1871. Il est possiblevraisemblable qu'il ait voulu présenter aux poètes établis qu'il allait y rencontrer, une œuvre significativequi fût l'aboutissement de sonsa travailpériode d'initiation, à la manière des apprentis présentant leur [[chef-d'œuvre]]<ref name=Lefrere319>{{ouvrage sfn| langue=fr | auteur1=[[Jean-Jacques Lefrère]] | titre=Arthur Rimbaud | éditeur=Fayard | année=2001 | passagep=319-323}}.</ref>. UneIl copieaurait en a été faite par Verlaine durantlu ce séjour parisien<ref name=Pleiade1988p915>{{chapitre| titre ouvrage =Œuvres complètes | auteur=Arthur Rimbaud | titre chapitre=Notices, Notes et variantes | auteur1= [[Antoine Adam]] | collection=Bibliothèque de la Pléiade | éditeur=Gallimard | année=1988 | passage=915-910 }}.</ref>. Ces vers auraient également été lus par Rimbaud àpoème unau dîner des [[Vilains Bonshommes]] le 30 septembre 1871<ref>{{ouvrageOuvrage | langue=fr | auteur1=[[Bernard Teyssedre]] | titre=Arthur Rimbaud et le foutoir zutique | auteur1=[[Bernard Teyssedre]] | éditeur=Éditions Léo Scheer | année=2011 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.frcom/books?id=sD37CAAAQBAJ&pg=PT91&dq=Bateau+Ivre+Vilains+Bonshommes&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj18_2BtuzbAhVCwxQKHWjUAA8Q6AEIKDAA#v=onepage&q=Bateau%20Ivre%20Vilains%20Bonshommes&f=false }}</ref>. DeUne nombreusescopie œuvresen onta été citéesfaite commepar ayantVerlaine pu influencerdurant ce texteséjour mystérieux de Rimbaud, dont ''[[Les Aventures d'Arthur Gordon Pym]]'' d'[[Edgar Allan Poe]], ''Le Voyage'' de [[Charles Baudelaire]], ou encore ''[[Vingt Mille Lieues sous les mers]]'' de [[Jules Verne]]parisien<ref name=Lefrere319 /Pleiade1988p915>. Les mots {{Citationchapitre|Moi, l'autretitre hiver…}}ouvrage peuvent=Œuvres êtrecomplètes une| allusionauteur=Arthur àRimbaud son| propretitre parcourschapitre=Notices, et à cet hiver difficile entre 1870Notes et 1871,variantes durant| lequelauteur1= il[[Antoine aAdam]] rompu| lescollection=Bibliothèque amarresde avecla lesPléiade études| etéditeur=Gallimard la| vieannée=1988 [[Charleville (Ardennes)|carolopolitaine]]<ref namepassage=Pleiade1988p915915-910 }}.</ref>.
 
De nombreuses œuvres ont été citées comme ayant pu influencer ce texte mystérieux de Rimbaud, dont ''[[Les Aventures d'Arthur Gordon Pym]]'' d'[[Edgar Allan Poe]], « Le Voyage » de [[Charles Baudelaire]], ou encore ''[[Vingt mille lieues sous les mers]]'' de [[Jules Verne]]{{sfn|Lefrère|2001|p=319-323}}. Les mots {{Citation|Moi, l'autre hiver…}} peuvent être une allusion à son propre parcours, et à cet hiver difficile entre 1870 et 1871, durant lequel il a rompu les amarres avec les études et la vie [[Charleville (Ardennes)|carolopolitaine]]<ref name="Pleiade1988p915" />.
 
=== ''Une saison en enfer'' ===
{{Article détaillé|Une saison en enfer{{!}}''Une saison en enfer''}}
 
Ce recueil présente la particularité d'être le seul dont Rimbaud ait lui-même géré la publication, se mettant, pour cela, en relation avec un éditeur de Bruxelles en août ou septembre 1873, pour une [[édition à compte d'auteur]], grâce à une avance de fonds de sa [[Vitalie Rimbaud|mère]]<ref name=Pleiade1988p949>{{chapitre| titre ouvrage =Œuvres complètes | auteur=Arthur Rimbaud | titre chapitre=Notices, Notes et variantes | auteur1= [[Antoine Adam]] | collection=Bibliothèque de la Pléiade | éditeur=Gallimard | année=1988 | passage=949-972 }}0</ref>{{,}}<ref>[[Ernest Delahaye]] écrit le 21 août 1896 à [[Paterne Berrichon]] : {{Citation|Rimbaud a fait éditer la Saison à Bruxelles à ses frais - générosité momentanée de {{Mme}} R.}}</ref>. Verlaine y voit une {{Citation|prodigieuse autobiographie spirituelle}} de Rimbaud<ref>{{chapitre | langue=fr | titre ouvrage=Rimbaud dans le texte | auteur=Yves Reboul | éditeur=[[Presses universitaires du Mirail]] | titre chapitre=Remarques sur l'alchimie du verbe | auteur1=Olivier Bivort | année=2006 | passage=134 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=B1PtLX7yHxQC&pg=PA134&dq=saison+en+enfer+prodigieuse+autobiographie+spirituelle&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiM9L7jwezbAhVGlxQKHU0WAfQQ6AEINDAC#v=onepage&q=saison%20en%20enfer%20prodigieuse%20autobiographie%20spirituelle&f=false }}.</ref>. C'est une succession de [[Prose|proses]], en apparence différentes dans leurs thèmes et leurs intentions, où il retrace à sa manière cette période de septembre 1871 à juillet 1873, durant laquelle il a finalement frôlé finalement la mort et le crime, aveclors ledu « drame de Bruxelles » entre lui et Verlaine. Le texte a été daté par lui en fin de manuscrit : « avril-août, 1873. ».

Dans ''« [[Mauvais Sang (poème)|Mauvais Sang]]'' », il évoque l'être primitif qui l'habite, refusant les valeurs de la société. Il se dit marqué par son hérédité qui l'écarte de la voie menant au bonheur. Dans ''« Nuit de l'enfer'' », il décrit les [[Hallucination|hallucinations]] et la tentation du [[mysticisme]]. L'écriture chaotique est sans cesse traversée par une multiplicité de voix intérieures. ''« Délires'' » est un point culminant du recueil. Traversé; traversé par des cris de révolte contre la société du {{s-|XIX|e}} qui enferme l'individu, Rimbaud fait part au lecteur de ses échecs : échec amoureux, et l'on peut penser à sa relation avec Verlaine, mais aussi au fait que pour lui, {{Citation|l'amour est à réinventer}}. Échec; échec aussi de sa démarche de Voyant : c'est un être qui, seul, a voulu se damner pour retrouver le vrai sens de la poésie, l{{'}}''Alchimie du verbe''<ref name="Pleiade1988p949" />.
 
=== ''Les Illuminations'' ===
{{Article détaillé|Les Illuminations (Rimbaud){{!}}''Les Illuminations''}}
Il reste des zones d'ombre sur ce que Verlaine a appelé {{Citation|de superbes fragments}}<ref>{{Citation|Il courut tous les Continents, tous les Océans, pauvrement, fièrement (riche d'ailleurs, s'il l'eût voulu, de famille et de position, après avoir écrit, en prose encore, une série de superbes fragments, les Illuminations, à tout jamais perdus, nous le craignons bien.}} Verlaine, ''Les Poètes maudits'', Léon Vanier, 1884, {{p.|38}}.</ref>, édités sous le titre ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]''. Ces textes auraient été composés versentre 1872- et 1875, selon le récit de Verlaine, mais, il n'y a pas de manuscrit proprement dit, : uniquement des feuillets détachés, sans pagination, réunis à l'occasion de la publication dans un ordre non défini par l'auteur<ref name=Pleiade1988p972>{{chapitre| titre ouvrage =Œuvres complètes | auteur=Arthur Rimbaud | titre chapitre=Notices, Notes et variantes | auteur1= [[Antoine Adam]] | collection=Bibliothèque de la Pléiade | éditeur=Gallimard | année=1988 | passage=972-975 }}.</ref>.
 
=== Apport poétique ===
[[Fichier:ArthurRimbaudSensationLeidenWallPoem.jpg|thumb|''« Sensation'' » <br />(poème mural à [[Leyde]]).]]
Sur le plan de la forme, Arthur Rimbaud, d'abord imitateur doué, a pratiqué une [[Versification française|versification]] de plus en plus ambitieuse, avantévoluant detrès rapidement, jusqu'à « déglinguer » littéralement la mécanique ancienne du vers, autour de 1872, dans les trois quatrains de ''« Tête de faune'' » puis dans un ensemble de compositions souvent réunies sous le titre apocryphe de ''Derniers Versvers'', ou encore de ''Vers nouveaux et chansons'' (Selonselon son ami [[Ernest Delahaye]], il aurait rêvé d'un recueil intitulé ''Études néantes'')<ref name=Pleiade1988p924>{{chapitre| titre ouvrage =Œuvres complètes | auteur=Arthur Rimbaud | titre chapitre=Notices, Notes et variantes | auteur1= [[Antoine Adam]] | collection=Bibliothèque de la Pléiade | éditeur=Gallimard | année=1988 | passage=924-926 }}.</ref>.
 
Avec un penchant àpour l'[[hermétisme]] qu’ilqu'il partage avec d'autres poètes contemporains, ou quasi- contemporains, comme [[Gérard de Nerval]], [[Stéphane Mallarmé]], et quelquefois [[Paul Verlaine]], Rimbaud a le génie des images saisissantes, et des associations surprenantes<ref>{{ ouvrageOuvrage | langue=fr | auteur1=[[Robert Goffin]] | titre=Fil d'Ariane pour la poésie | auteur1=[[Robert Goffin]] | éditeur=A. G. Nizet | année=1964 | passage=255 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.frcom/books?id=FqZJAAAAMAAJ&q=rimbaud+h%C3%A9rm%C3%A9tisme+nerval+mallarm%C3%A9+verlaine&dq=rimbaud+h%C3%A9rm%C3%A9tisme+nerval+mallarm%C3%A9+verlaine&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwifxfq65uzbAhUBXhQKHSrtBFcQ6AEIKDAA }}.</ref>. Outre les propos des deux lettres dites « du voyant », les poèmes souvent cités à cet égard sont ''« [[Le Bateau ivre]]'' » et ''« [[Voyelles (sonnet)|Voyelles]]'' », ainsi que les proses des ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]''. Il y a une grande hétérogénéité de forme dans son oeuvreœuvre, et des ruptures. Influencé initialement par les [[parnassiens]], il n'hésite pas, par la suite, à casser une forme lyrique trop littéraire à ses yeux, à recourir à un langage technique ou populaire, voire grossier, à utiliseremployer la dérision<ref>{{ouvrageOuvrage | langue=fr | titre=Rimbaud créateur |auteur1=Jean-Pierre Giusto | annéetitre=1980Rimbaud créateur | éditeur=[[Publications de la Sorbonne]] (thèse de doctorat) - [[Presses universitaires de France]] | année=1980 | isbn= | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k48049039.texteImage }}.</ref>. Puis, il invente le vers libre en France avec deux poèmes des ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'' : ''« [[Marine (Rimbaud)|Marine]]'' » et ''« Mouvement''<ref name="dico">»{{ouvragesfn|langue=fr|auteur1=[[Jean-Baptiste Baronian]]|titre=Dictionnaire Rimbaud|passage=|lieu=|éditeur=Robert Laffont|année=2014|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=o1xvBAAAQBAJ&pg=PT1167&dq=rimbaud+vers+libres+kahn&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi-oMPa4-zbAhWD6RQKHWd4CN0Q6AEINDAC#v=onepage&q=rimbaud%20vers%20libres%20kahn&f=false}}.</ref>. Certains symbolistes, comme [[Gustave Kahn]], se sont attribué « l'invention » du [[vers libre]], mais ce dernier avait justement contribué en 1886 à la première publication des ''Illuminations'' en 1886 (avecdont desles textes qui sont antérieurs à cette publication d'au moins une dizaine d'années) et aucune versionproduction significative de poème en vers libre non rimbaldien n'a été attestée à une date antérieure<ref name=dico />{{sfn|Baronian|2014}}. Rimbaud a donné ses lettres de noblesse à un type de poème en prose distinct d'expériences plus prosaïques du type du ''[[Petits Poèmes en prose|Spleen de Paris]]'' de [[Charles Baudelaire|Baudelaire]]. Les ressources poétiques de la langue sont encore exploitées sous un jour différent dans le recueil en prose, pseudo-autobiographique, ''[[Une saison en enfer]]''.
 
CetteAinsi, poésieson de Rimbaudœuvre a ouvertconsidérablement la voie àinfluencé la poésie contemporaine du {{XXe siècle}}. De nombreux auteurs s'en sont réclamés, tels [[Alfred Jarry]], [[Antonin Artaud]], [[Roger Vitrac]], [[René Char]], et tous les [[Surréalisme|surréalistes]]<ref>{{ouvrageOuvrage | langue=fr | auteur1=Anne-Marie Fortier | titre=René Char et la métaphore Rimbaud :| sous-titre=la lecture à l'oeuvre | auteur1=Anne-Marie Fortierœuvre | éditeur=Presses de l'Université de Montréal | année=1999 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.frcom/books?id=ZX_Bm5iGsyQC&pg=PA51&dq=rimbaud+surr%C3%A9aliste&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiGmc6k_-zbAhVLQBQKHasnAEgQ6AEIOzAE#v=onepage&q=rimbaud%20surr%C3%A9aliste&f=false }}.</ref>, sans oublier les poètes de la revue ''[[Le Grand Jeu (revue)|Le Grand Jeu]]'' comme [[René Daumal]] et [[Roger Gilbert-Lecomte]]<ref>{{article | langue=fr | titre=Le Grand Jeu, une révolte vers l’absolu| périodique=PhiLitt | jour=22 | mois=novembre | année=2016 | auteur1=Youness Bousenna | url texte=https://philitt.fr/2016/11/22/le-grand-jeu-une-revolte-vers-labsolu/ }}.</ref>, ou encore [[Henri Michaux]]<ref>{{ouvrageOuvrage | langue=fr | auteur1=[[Robert Bréchon]] | titre=Henri Michaux :| sous-titre=La poésie comme destin | auteur1=[[Robert Bréchon]] | éditeur=Éditions Aden | année= 2005 | passage=253 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.frcom/books?id=cTVlAAAAMAAJ&q=rimbaud+henri+Michaux&dq=rimbaud+henri+Michaux&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiMs_O7he3bAhXHxRQKHYg4D9QQ6AEISDAF }}.</ref>. Dans la [[culture populaire]], descertains artistes-interprètes du [[rock,]] telsà lespartir auteursdu américainsmilieu des années 1960, notamment aux États-Unis [[JimBob MorrisonDylan]], [[BobJim DylanMorrison]], et [[Patti Smith]] (''cf.'' l'album ''[[Radio Ethiopia]]'' dédié à Rimbaud ou encore les paroles de la chanson « Land » sur l'album ''[[Horses (album)|Horses]]''), ainsi que des artistes d'autres domaines{{Précision nécessaire}}, se sont déclarés influencés, àaussi la fois,bien par sa poésie, etque par son parcours<ref>{{ouvrageOuvrage | auteur1=[[Claude Jeancolas]] | titre=Rimbaudmania :| sous-titre=l'éternité d'une icône | auteur1éditeur=[[ClaudeTextuel Jeancolas]]| année=mai 2010 [| éditeurisbn=Textuel978-2-84597-368-8 | annéepages totales=2010314 | collection=Littérature Beaux Livres}}.</ref>.
 
=== Néologismes ===
{{colonnes|taille=3020|1=
* ''« [[abracadabrantesque]] » (« Le Cœur volé'' :»)
* « pioupiesque » (« Le Cœur volé »)
** « [[abracadabrantesque]] » ;
** « pioupiesquebleuïtés » ;(« Le Bateau ivre »)
* ''« nacreux » (« Le Bateau ivre'' :»)
** « bleuïtésbombiner » ;(« Voyelles »)
* « robinsonner » (« [[Roman (poème)|Roman]] »)
** « nacreux » ;
* « percaliser » (« Les Assis »)
* « robinsonner » (''[[Roman (poème)|Roman]]'') ;
* ''« boulus » (« Les Assis'' :»)
** « percaliserhargnosités » ;(« Les Assis »)
* « s'illuner » (« Les Poètes de sept ans »)
** « boulus » ;
* « La Daromphe » (dans ses lettres, surnom donné à sa mère, forgé à partir de [[wikt:daronne|daronne]])
** « hargnosités » ;
* « s'illuner » (''Les Poètes de sept ans'') ;
* « La Daromphe » : dans ses lettres, surnom donné à sa mère, forgé à partir de [[wikt:daronne|daronne]].
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== Iconographie ==
=== Portraits de Rimbaud par ses contemporains ===
<small>'''Source :''' Jean-Jacques Lefrère, ''Face à Rimbaud'', éd. Phébus, [[2006]].</small>
{{message galerie}}<center><gallery>
Fichier:Frères Rimbaud communiants Vassogne.jpg| : Louis Eugène Vassogne : Frédéric et Arthur Rimbaud en 1866, [[1866Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Rimbaud vers 1871 retirage Carjat.jpg| Rimbaud en 1870 ou 1871, [[photo-carte de visite]]., [[Musée Rimbaud|musée Arthur Rimbaud]]
Fichier:Rimbaud Carjat.jpg|[[Étienne Carjat]] : Arthur Rimbaud en octobre 1871. Il existe plusieurs tirages de cette photographie, conservés à la [[1871Bibliothèque nationale de France]] et au musée Arthur Rimbaud.
Fichier:Arthur Rimbaud &by Paul Verlaine by Félix Régamey1872.jpg|[[FélixPaul RégameyVerlaine]] : Arthur Rimbaud etcroqué Verlainede à [[Londres]],mémoire en [[juin 1872]].
Fichier:PaulRimbaud & Verlaine -by LesFélix voyages forment la jeunesseRégamey.jpg|[[PaulFélix VerlaineRégamey]] : Rimbaud dessinéet enVerlaine [[1876]].à <small>Publié dans ''[[La Revue blancheLondres]]'' duen {{date-|15|avril|1897}}</small>1872.
Fichier:Paul Verlaine - Les voyages forment la jeunesse.jpg|Paul Verlaine : Rimbaud dessiné en 1876. <small>Publié dans ''[[La Revue blanche]]'' du {{date-|15|avril|1897}}</small>.
Fichier:Guest_of_the_hôtel_de_l'Univers_(Aden)_once_thought_to_be_Rimbaud._Nov._1879.jpg|Extrait d'une photographie présumée d'Arthur Rimbaud, révélée au public par Alban Caussé et Jacques Desse en 2008.
Fichier:Rimbaud.jpg|[[Manuel Luque|Luque]] : vignette publiée dans la {{3e|édition}} des ''Poètes maudits'' en [[1888]].
</gallery></center>
 
{{boîte déroulante|titre=Portraits de Rimbaud de son vivant|contenu=
* Anonyme : [[Photo de classe|photographie de classe]], institution Rossat de Charleville <small>(5,6 × {{unité|9|cm}})</small>, 1864<ref>Conservée au musée Arthur-Rimbaud, à [[Charleville-Mézières]].</ref> (?).
* Émile Jacoby<ref>{{Note|Philippe Émile Jacobs, dit Jacoby, photographe établi à Charleville, créa le quotidien ''Progrès des Ardennes'' (Jean-Jacques {{sfn|Lefrère, Arthur Rimbaud, [[Arthème Fayard]], [[|2001]], {{|p.|=209-210}}.</ref>}} ? Récemment, cette photo serait plus vraisemblablement attribuée à Louis Eugène Vassogne (1836-1881)<ref>[https://issuu.com/libraires-associes/docs/rimbaud-premier-portrait Étude sur cette photo par Aban Caussé et Jacques Desse] sur le site issuu.com (Les Libraires Associés). Des comparaisons permettent de relier la photo sans peu de doute au photographe Vassogne qui exerçait à Charleville.</ref>: photographie de Frédéric et Arthur Rimbaud en communiants <small>(21,5 × {{unité|14.5|cm}})</small>, 1866<ref>Conservée au musée Arthur-Rimbaud, à [[Charleville-Mézières]]. {{1re|publication}} : Marguerite-Yerta Méléra, Rimbaud, [[Firmin-Didot]] et Cie, 1930. Une photographie retouchée, centrée sur Arthur fut publiée huit ans plus tôt en frontispice du tome 1 d’d{{'}}''Arthur Rimbaud - Œuvres complètes'', éd. La Banderole, 1922.</ref>.
* [[Ernest Delahaye]] : caricatures et dessins, 1870-1880.
* Émile Jacoby ? ou Étienne Carjat ? : photographie sur verre, où Arthur paraît avoir 15 ou 16 ans, 1871<ref>Conservée au musée Arthur-Rimbaud, à [[Charleville-Mézières]]. {{1re|publication}} : Ernest Delahaye, ''La Revue littéraire de Paris et de Champagne'', mai-juin 1906. Des retirages au format carte de visite réalisées par Carjat existent.</ref> ?
* [[Étienne Carjat]] : [[Arthur Rimbaud par Carjat|photographie d’Arthurd'Arthur à 17 ans]], octobre [[1871]]<ref>Un tirage (8 × {{unité|4.2|cm}}, médaillon 5 × {{unité|4.1|cm}}), non exécuté par Carjat est conservé dans le fonds [[Paul Claudel|Claudel]] du Département des manuscrits de la [[Bibliothèque nationale de France]], « site Richelieu / Louvois », Paris. Première publication : en frontispice du tome 2 d’d{{'}}''Arthur Rimbaud - Œuvres complètes'', éd. La Banderole, 1922.</ref>.
* [[André Gill]] : « Arthur Rimbaud sur son bateau ivre », dessin pour l’Albuml'Album zutique <small>(25,3 × {{unité|34.5|cm}})</small>, 1871.
* [[Paul Verlaine]] : caricatures et dessins, 1872-1895.
* [[Henri Fantin-Latour]] : esquisse, croquis pour le tableau, ''Coin de table'' <small>({{unité|2.25|m}} × {{unité|1.56|m}})</small>, 1872, exposé au [[musée d'Orsay]] à [[Paris]].
* [[Jean-Louis Forain]] : dessin au lavis de brun <small>(11,4 × {{unité|14.8|cm}})</small>, non daté<ref>Première publication dans un supplément offert aux abonnés d’d{{'}}''Histoires littéraires'', {{n°|28}}, octobre-novembre-décembre 2006.</ref> et deux caricatures, 1872.
* [[Félix Régamey]] : dessins exécutés à [[Londres]], 1872-1873.
* Alfred Garnier : huile sur carton <small>(21 × {{unité|17|cm}})</small>, 1872<ref>Publié pour la première fois dans ''[[Le Figaro littéraire]]'' du {{date-|28|avril|1951}}.</ref>.
Ligne 507 ⟶ 543 :
* [[Germain Nouveau]] : faute de précision, il est présumé que Rimbaud soit représenté sur un ou deux dessins exécutés en 1876<ref>Conservés à la Bibliothèque littéraire [[Jacques Doucet (couturier)|Jacques-Doucet]], administrée par la [[Chancellerie des universités de Paris]].</ref>.
* Isabelle Rimbaud : croquis et dessins 1879-1891.
* Anonyme : photographie légendée {{Citation|Environs d’d'[[Aden]]. Avant le déjeuner à Scheick Otman [''sic'']<ref>La bonne orthographe est : ''Cheikh Othman''.</ref>.}}, où Rimbaud pose en compagnie de cinq hommes sur les marches de la maison d’Hassand'Hassan Ali, en 1880<ref>Arnaud Delas, spécialiste de clichés anciens, rendit publique sa découverte en 1998. Ce cliché est conservé au musée Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières. Première publication : Claude Jeancolas, ''L’Afrique de Rimbaud'', éd. [[Éditions Textuel]], 1999.</ref> ?
* Anonyme : photographie faite à Aden <small>(9,6 × {{unité|13.6|cm}})</small>, avec « Hôtel de l'Univers » inscrit au dos. Selon les premières investigations, rapportées par les découvreurs Alban Caussé et Jacques Desse (libraires de livres anciens), aidés en cela par Jean-Jacques Lefrère (biographe de Rimbaud), le jeune homme assis en compagnie de six autres personnes sur le perron de l’hôtell'hôtel, est bien Arthur Rimbaud, présent dans ce port, depuis la première quinzaine d’aoûtd'août 1880<ref>{{Note|En référence aux lettres à sa famille écrite à [[Aden]], les 17 et {{date-|28|août|1880}}. À la suite de l'identification de l'explorateur [[Édouard-Henri Lucereau]] sur la photo, puis de la lettre autographe de celui-ci, datée du {{date-|13|août|1880}}, provenant du Centre des archives diplomatiques de [[Nantes]] (<ref>''L'L’ExpressExpress'' du {{date-|10|septembre|2010}}).</ref>, Caussé, Desse et Lefrère pensent pouvoir dater le cliché au mois d’août ?d'{{date-|août 1880}}, sachant que Lucereau sera assassiné en {{date-|octobre 1880}}, au cours d’uned'une expédition (Jean-Jacques {{sfn|Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', [[Arthème Fayard|Fayard]], 2001, {{|p.|=999}}). À suivre…</ref>}}.
* Thomas Blanchet : [[eau-forte]] inspirée de la photographie prise par [[Étienne Carjat]], 1884<ref>Parue en avril, dans la {{1re}} éd. des ''Poètes maudits'', éd. Lutèce.</ref>.
* [[Manuel Luque|Luque]] : caricature<ref>En couverture du {{n°|318}} de janvier 1888 de la collection ''Les Hommes d’Aujourd’huid'Aujourd'hui'', consacré à Rimbaud. Publié par [[Paul Verlaine]], édité par la Librairie Vanier.</ref> et médaillon<ref>Paru en septembre dans la {{2e}} éd. des ''Poètes maudits''.</ref>, 1888.
* [[Frédéric-Auguste Cazals]] : « croquis d’aprèsd'après documents » du profil de Rimbaud avec l’ombrel'ombre portée de Verlaine <small>(10 × {{unité|12.5|cm}})</small>, 1889<ref>Conservé au musée Arthur-Rimbaud, à [[Charleville-Mézières]].</ref>.
}}
 
=== Arthur Rimbaud, photographe ===
Comptant partir pour le continent africain, Arthur Rimbaud écrit à sa famille le {{date-|28|septembre|1882}}, pour leur annoncer qu’ilqu'il a commandé au colonel P. Dubar<ref>L’agentL'agent de la factorerie Mazeran, Viannay et Bardey, qui l’avaitl'avait recruté après de son arrivée à [[Aden]], en {{date-|août [[1880]]}}.</ref>, à [[Lyon]], tout le matériel photographique nécessaire afin d’end'en tirer {{Citation|une petite fortune, en peu de temps}}., {{Citation|…les[…] les reproductions de ces contrées ignorées et des types singuliers qu’ellesqu'elles renferment devant se vendre en France<ref>Extrait de la lettre d’Adend'Aden, adressée à ses mère et sœur, le {{date-|6|janvier|1883}}.</ref>}}. Il reçoit enfin son appareil en mars 1883.<br />Installé dans la succursale de [[Harar]], en avril, Rimbaud fait parvenir trois photographies à sa famille : {{Citation|…de moi-même par moi-même. […] Ceci est seulement pour rappeler ma figure, et vous donner une idée des paysages d’icid'ici<ref name="ReferenceA">Extrait de la lettre datée du {{date-|6|mai|1883}}, adressée à sa famille.</ref>…}} Le 20 mai, il leur écrit : {{Citation|La photographie marche bien. C’estC'est une bonne idée que j’aij'ai eue. Je vous enverrai bientôt des choses réussies.}} Le 26 août 1883, Rimbaud écrit à Bardey qui est à Vichy : {{Citation|J’avaisJ'avais lâché ce travail [de photographe] à cause des pluies… Je vais le reprendre avec le beau temps et je pourrais vous envoyer des choses vraiment curieuses.}}
 
De retour à Aden, en janvier 1885 : {{Citation|Je ne vous envoie pas ma photographie ; j’évitej'évite avec soin tous les frais inutiles<ref>Extrait de la lettre écrite à Aden, le {{date-|15|janvier|1885}}.</ref>.}} etEt le {{date-|14|avril|1885}} : {{Citation|L’appareilL'appareil photographique, à mon grand regret, je l’ail'ai vendu, mais sans perte.}}
 
Nous ignorons le nombre de photographies faites par Rimbaud. Il s'agit d'épreuves d’époqued'époque au citrate réalisés par contact à partir de négatifs sur [[Plaque photographique|plaque de verre]] d'un format {{Dunité|13 × |18 |cm}} auavec émulsion de gélatine- et [[Bromurebromure d'argent|bromure d’argent]].
 
Voici les seules qui nous sont parvenues identifiées :
* Autoportrait, {{Citation|…debout sur une terrasse de la maison<ref name="ReferenceA"/> [Mazeran, Viannay et Bardey de Harar]…}} <small>(18 × {{unité|13|cm}})</small>, 1883<ref>Conservé au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières. Première publication : François Ruchon, ''Rimbaud - Documents iconographiques'', coll. « Visages d'hommes célèbres », éd. Pierre Caillet, Vésenaz-Genève, [[1946]].</ref>.
* Autoportrait, {{Citation|…debout dans un jardin de café<ref name="ReferenceA"/> [au [[Harar]]]…}} <small>(18 × {{unité|18 × 13|cm}})</small>, 1883<ref>Conservé au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières. Première publication, en frontispice du tome 3 d’d{{'}}''Arthur Rimbaud - Œuvres complètes'', éd. La Banderole, [[1922]].</ref>.
* Autoportrait, {{Citation|…les bras croisés dans un jardin de bananes<ref name="ReferenceA"/> [au Harar]}} <small>(18 × {{unité|18 × 13|cm}})</small>, 1883<ref>Conservé au Département des Estampes et de la Photographie de la [[Bibliothèque nationale de France]], [[Paris]]. Première publication : Lidia Herling Croce, ''Rimbaud à Chypre, à Aden et au Harar (Documents inédits)'', « Études rimbaldiennes » {{n°|3}}, éd. Les Amis de Rimbaud, [[1972]], {{p.|5}}.</ref>.
* Sotiro, l’adjointl'adjoint de Rimbaud<ref>{{Note|Le Grec, Sotiros Konstantinescu Chryseus, dit Sotiro, avait été recruté chez Mazeran, Viannay et Bardey lors de la création du comptoir de Harar, selon Jean-Jacques {{sfn|Lefrère, ''Arthur Rimbaud'', Arthème Fayard, |2001, {{|p.|=813}}).</ref>}}, en tenue de chasseur parmi des bananiers du « jardins de Raouf Pacha »<ref>Lettre de Bardey à Rimbaud du 24 juillet 1883, envoyée depuis Vichy.</ref>.
* Cour intérieure de la maison Bardey (sur la gauche, on aperçoit la rampe de l’escalierl'escalier qui mène à la terrasse où Rimbaud s’ests'est photographié). Au verso de cette photographie, est inscrit : {{Citation|Vue du magasin de manutention. Fabricant de ''daboulas'' (sac en cuir) à l’heurel'heure du ''Kât'' ([[Khat (botanique)|Khat]])}}<ref>Cliché conservé au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.</ref>, <small>({{unité|12, 2 × {{unité|16|cm}})</small>, 1883.
* La place du marché de Harar<ref name="ReferenceB">Photographie conservée au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.</ref>.
* La coupole du mausolée de Cheikh-Ubader, père protecteur de la ville de Harar ; lieu vénéré des Hararis <small>(12 × {{unité|12 × 17|cm}})</small><ref name="ReferenceB"/>.
 
Une huitième photographie serait, selon Serge Plantureux, mentionnée au catalogue de la bibliothèque de Charleville-Mézières : ''Portrait de Ahmed Ouady, militaire égyptien''<ref>[http://plantureux.fr/01-01-2016-arthur-rimbaud-photographe/ « Arthur Rimbaud et la Factorerie ou Le Premier Studio Photographique du Harar »], article du {{1er}}date-|1 janvier 2016}}, sur plantureux.fr.</ref>.
 
En 2019, Hugues Fontaine découvre dans les fonds du [[Weltmuseum Wien|Weltmuseum]] de Vienne (Autriche) trois photographies prises par Arthur Rimbaud en Afrique vers 1887<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Article de francetvinfo|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/ardennes/charleville-mezieres/decouvrez-deux-photos-inedites-prises-arthur-rimbaud-ethiopie-charleville-mezieres-1669049.html|date=}}</ref>. Celles-ci font partie des archives de l'explorateur autrichien Philipp Paulitschke, qui précise dans son registre que les clichés auraient été pris par Rimbaud. Ces trois photographies représentent un guerrier éthiopien se faisant laver les pieds par un enfant, la Katama (citadelle) de Ras Darghé, et enfin deux enfants autour d'une table<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Hugues Fontaine|titre=Arthur Rimbaud photographe|lieu=Paris|éditeur=éditions Textuel|date=2019|pages totales=224|isbn=978-2-84597-782-2|lire en ligne=}}</ref>. Le musée Arthur Rimbaud a dédié en 2019 une exposition à « Rimbaud photographe », qui dévoilait notamment ces trois photographies.
{{message galerie}}<center><gallery>
 
Image:Autoportrait de Rimbaud à Harar en 1883.jpg|« Sur la terrasse de la maison Bardey ».
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Image:Rimbaud dans un jardin de café.jpg|« Dans un jardin de café ».
ImageFichier:Autoportrait de Rimbaud inà Harar en 1883.jpg| « LesSur brasla croisésterrasse dansde unla jardinmaison de bananesBardey »., 1883, [[Musée Rimbaud|musée Arthur Rimbaud]]
Fichier:Rimbaud dans un jardin de café.jpg|« Dans un jardin de café », 1883, musée Arthur Rimbaud
Image:Man with a gun by Rimbaud.png| Sotiro, l’adjoint de Rimbaud, en tenue de chasseur parmi des bananiers.
Fichier:Rimbaud in Harar.jpg|« Les bras croisés dans un jardin de bananes », 1883, [[Bibliothèque nationale de France]]
Image:Artisan au Harar A. Rimbaud 1883.png| Cour intérieure de la maison Bardey : artisan.
Fichier:Man with a gun by Rimbaud.png|Sotiro, l'adjoint de Rimbaud, en tenue de chasseur parmi des bananiers, musée Arthur Rimbaud
Fichier:Artisan au Harar A. Rimbaud 1883.png|Cour intérieure de la maison Bardey : artisan, 1883, musée Arthur Rimbaud
Fichier:Markt in Harar Photo von Rimbaud.jpg|La place du marché de Harar.
ImageFichier:Harar House Mill by Rimbaud.png| La coupole du mausolée de Cheikh-Ubader., 1883, musée Arthur Rimbaud
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=== Portraits posthumes ===
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Image:Arthur Rimbaud à 12 ans par Paterne Berrichon.jpg|[[Paterne Berrichon]] : Arthur à {{nombre|12 |ans}}. Dessin paru dans ''[[La Revue blanche]]'' en 1897.
Image:Masque de Rimbaud par Paterne Berrichon.jpg|Paterne Berrichon : Rimbaud vers {{nombre|30 |ans}}. D'après un dessin d'Isabelle Rimbaud.
Fichier:Arthur Rimbaud by Vallotton.jpg|[[Félix Vallotton]] : gravure sur bois, parue dans ''Le Livre des masques'' de Remy de Gourmont, en 1896.
File:Rimbaud 2 by Reginald Gray.jpg|par [[Reginald Gray]].
Image: Portrait d'Arthur Rimbaud 1923 Armand Coussens.jpg|[[Armand Coussens]], eau-forte, 1923.
</gallery>
{{boîte déroulante/début|titre=Portraits posthumes}}
Ligne 554 ⟶ 593 :
* A. Bosshard : gravure sur bois, 1916.
* [[Jean Cocteau]] : ''Il a foudroyé la sottise, il a fui les ignobles'', dessin <small>(49 x {{unité|37.5|cm}})</small>, 1959.
* [[Armand Coussens]] : gravure<ref>En frontispice du livre de Marcel Coulon, ''Problème de Rimbaud, poète maudit'', Paris, 1923.</ref>.
* [[Lucien Coutaud]] : peinture.
* [[Sonia Delaunay]] : Pochoir coloré sur collage de la photographie prise par [[Étienne Carjat]].
Ligne 569 ⟶ 608 :
* [[Ernest Pignon-Ernest]] : dessins et lithographies, [[1986]].
* Peter Thomson : peinture<ref>Parue dans ''Le Regard bleu de Rimbaud'', Claude Jeancolas, éd. F.V.W., Paris, 2007.</ref>.
* [[Félix Vallotton]] : [[gravure sur bois|gravures sur bois]]<ref>L'une est parue pour un article de [[Stéphane Mallarmé]] dans la revue nord-américaine, ''The Chap Book'', du {{date-|15|mai|1896}} ; l’autrel'autre pour ''Le Livre des masques'', Remy de Gourmont, Paris, 1896.</ref>.
* [[Jacques Villon]] : pointe sèche <small>(25 × {{unité|18|cm}})</small>.
* [[David Wojnarowicz]] : ''Arthur Rimbaud in New York'', photographies, 1978-1979.
Ligne 577 ⟶ 616 :
{{boîte déroulante/début|titre=Illustrations de l'œuvre}}
* [[André Beaurepaire]] : 20 [[lithographie]]s en noir, ''Poèmes en prose'', Les Centraux Bibliophiles, [[Paris]], [[1964 en littérature|1964]].
* [[Yves Brayer]] : 25 lithographies en noir, ''« Le Bateau ivre'' », éd. Philippe Gonin, Paris, [[1939 en littérature|1939]].
* [[Serge Chamchinov]] : 7 bois gravés en couleurs pour ''« Le Bateau ivre'' », édition Atelier Avalon, 2006. Format du [[livre d'artiste]] 24x24cm{{Dunité|24|24|cm}}, série Livre - poème, conception poésie visuelle, 7 gouaches, poème d’Arthurd'Arthur Rimbaud, texte intégral imprimé, jeu typographique, Canson {{unité|210|g/m²}}, Népalais {{unité|45|g/m²}}, 4 variantes.
* [[Louis Favre (peintre)|Louis Favre]] : lithographies en couleurs <small>(33,9 × {{unité|25.9|cm}})</small>, ''Une saison en Enfer'', A. A. M. Stols, Paris, [[1949 en littérature|1949]].
* [[Johnny Friedlaender]] : 6 gravures à l’l'[[aquatinte]], ''Illuminations'', Les Bibliophiles de Provence, [[Toulon]], [[1979 en littérature|1979]].
* [[Valentine Hugo]] : 7 [[Pointe sèche|pointes sèches]] <small>(29 × {{unité|19.5|cm}})</small>, ''« Les Poètes de sept ans'' », éd. GLM, Paris, 1939.
* [[Pierre Joubert]] : illustration des ''Œuvres poétiques'', Fleurus, Paris, 1995 {{ISBN|2-215-05034-9|4=|7=}}.
* [[Fernand Léger]] : 15 lithographies dont 10 coloriées au pochoir <small>(34 × {{unité|25.9|cm}})</small>, ''Les Illuminations'', Grosclaude Éditions des Gaules, [[Lausanne]], 1949.
* [[Robert Mapplethorpe]] : 8 photographies ([[héliogravure]]s en noir et blanc), ''A Season in Hell'', Paul Schmidt (traducteur), éd. Bulfinch Press, [[New York]], [[États-Unis]] [[1997 en littérature|1997]].
* [[Raymond Moretti]] : 36 [[sérigraphie]]s, ''« Le Bateau ivre'' », éd. Joseph Pardo/Le Chant des sphères, [[Nice]], [[1966 en littérature|1966]].
* [[Germaine Richier]] : 24 [[Eau-forte|eaux-fortes]] en noir <small>(29 × {{unité|38|cm}})</small>, ''Une saison en Enfer'' avec extraits des ''Déserts de l'amour'' et des ''Illuminations'', éd. A. Gonin, Lausanne, [[1953 en littérature|1953]].
* [[Dominique Sosolic]] : 10 gravures en taille douce (sur cuivre), pour 3 ouvrages, ''Poésies'', ''Une saison en Enfer'' (précédé de ''Nouvelles Poésies''), ''Les Illuminations'' (suivi de ''Poésies diverses''), Club du livre, Paris, [[1984 en littérature|1984]], [[1986 en littérature|1986]] et [[1988 en littérature|1988]].
{{boîte déroulante/fin}}
 
== Adaptations musicales de l’œuvre ==
=== Opéras ===
* [[Lorenzo Ferrero]] : ''Rimbaud, ou Le Fils du soleil'', opéra en trois actes, 1978.
* [[Matthias Pintscher]] : ''L'Espace dernier'', « théâtre musical en quatre parties sur des textes et images autour de l'œuvre et de la vie d'Arthur Rimbaud », 2004 (créé à l'Opéra-Bastille).
 
=== Poèmes mis en musique contemporaine ===
{{boîte déroulante/début|titre=Poèmes mis en musique contemporaine}}
* [[Gilbert Amy]] : ''[[Une saison en enfer]]'', pour [[soprano]], [[piano]], [[instrument de percussion|percussion]] et bande magnétique ([[1980 en musique|1980]]) – CD, ''Une saison en enfer'', Fusako Kondo <small>(soprano)</small>, Carlos Roque Alsina <small>(piano)</small>, [[Jean-Pierre Drouet]] <small>(percussion)</small>, Gilbert Amy <small>(pupitre électroacoustique)</small>, [[Groupe de recherches musicales|INA GRM]]/MFA, [[2008 en musique|2008]].
* [[Benjamin Britten]] : ''[[Illuminations (Rimbaud)|Les Illuminations]]'', Opus 18, pour ténor (ou soprano) et [[orchestre à cordes]] ([[1939 en musique|1939]]) – CD, ''Britten, Les Illuminations'', [[Felicity Lott]] <small>(soprano)</small>, [[English Chamber Orchestra]], dirigé par Steuart Bedford, [[Naxos (label)|Naxos]], [[2004 en musique|2004]].
* [[François Cotinaud]] : 20 poèmes – coffret 2 CD + 1 DVD, ''Rimbaud et son double'', Musivi, [[2005 en musique|2005]].
* [[Wolfgang Rihm]] : ''Départ'' – CD, ''Wien Modern'', Wierner Philharmoniker, dirigé par [[Claudio Abbado]], [[Deutsche Grammophon]], [[1990 en musique|1990]].
* Bruno Richardot : ''L'Étoile'', chanson pour ensemble vocal (4 voix mixtes)<ref>{{lien web|url=http://www.tard-bourrichon.fr/musique%20Rimbaud.html|titre=Tard Bourrichon : musique : Rimbaud|date=|site=tard-bourrichon.fr|consulté le=4 mars 2016}}.</ref>
* [[John Zorn]] : ''[[Rimbaud (album)|Rimbaud]]'' – CD, [[Tzadik]], 2012.
{{boîte déroulante/fin}}<!-- fin boîte déroulante -->
 
=== Poèmes mis en chansons ===
{{boîte déroulante/début|titre=Poèmes mis en chansons<ref>{{Lien web|titre=Écouter Rimbaud sur la toile|url=http://abardel.free.fr/rimbaud_sur_la_toile/ecouter_rimbaud.htm|site=abardel.free.fr|consulté le=2016-12-06}}.</ref>}}
* [[Dick Annegarn]] : « L'Éternité », ''Vers nouveaux (Qu'est-ce pour nous mon cœur ?)'' – [[Disque compact|CD]], ''[[Frères ?]]'', [[Nocturne (label)|Nocturne]], [[1986 en musique|1986]].
* [[Jean-Louis Aubert]] : « Sensation » – CD, ''[[Idéal standard]]'', [[EMI Group|EMI]], [[2005 en musique|2005]].
* [[Joan Baez]] : « Enfance III » et « Le Mal », traduits en anglais, sur l'album ''[[Baptism: A Journey Through Our Time]]'', [[1968 en musique|1968]].
* [[Philippe Belin]] : 11 poèmes – CD, ''Rimbaud Blues'', Nocturne, 2005.
* [[Robert Charlebois]] :
** « Sensation » – [[33 tours]], ''[[Québec Love]]'', Gamma, [[1969 en musique|1969]].
** « [[Ma Bohème]] » – 33 tours, ''[[Je rêve à Rio]]'', [[Barclay Records|Barclay]], [[1974 en musique|1974]].
* [[Elijah's Mantle]] :
** {{en}} extraits de « Nuit de l'enfer » (''Une saison en enfer'') dans ''Litanies of Woes'' et « Les Mains de Jeanne-Marie » (''Jeanne-Marie's Hands'') dans ''Portals of Opium'', sur l'album ''Betrayals and Ecstasies'', De Nova Da Capo (DNDC 006 CD), [[1996 en musique|1996]].
** {{en}} « Ophelia » (« Ophélie »), et extraits d{{'}}''Une saison en enfer'' : ''Night in Hell'' (« Nuit de l'enfer » et « Adieu ») sur l'album ''Poets and Visionaries'', De Nova Da Capo (DNDC 009 CD), [[1996 en musique|1996]].
* [[Léo Ferré]] (voir [[Liste de poètes chantés par Léo Ferré#Arthur Rimbaud]])
** album ''[[Verlaine et Rimbaud]]'', Barclay, [[1964 en musique|1964]] : 10 poèmes, dont :
*** « Les Assis », « Ma Bohème », « Chanson de la plus haute tour », « [[Les Poètes de sept ans]] ».
** « [[Le Bateau ivre]] », sur le double album ''[[Ludwig - L'Imaginaire - Le Bateau ivre]]'', RCA, [[1982 en musique|1982]].
** « [[Roman (poème)|Roman]] », sur l'album ''[[On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans (album)|On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans]]'', EPM, [[1986 en musique|1986]].
** « La Maline », sur l'album ''[[Les Vieux Copains]]'', EPM, [[1990 en musique|1990]].
** ''[[Une saison en enfer (album)|Une saison en enfer]]'', EPM, [[1991 en musique|1991]].
** double-album ''[[Maudits soient-ils !]]'', La Mémoire et la Mer, [[2004 en musique|2004]] :
*** 21 poèmes, dont « Aube », « Les Mains de Jeanne-Marie », « [[Voyelles (sonnet)|Voyelles]] », « [[Sonnet du Trou du Cul|Le Sonnet du trou du cul]] ».
* [[Kirjuhel]] : « À la musique », « Chanson de la plus haute tour » et « L'Éternité » sur l'album ''12 poèmes en langue française'', Revoe, [[1986 en musique|1986]] (ffff [[Télérama]]).
* [[Valérie Lagrange]] : « Sensations », sur l'album ''[[Fleuve Congo (album)|Fleuve Congo]]'', [[Exxos]], [[2003 en musique|2003]].
* [[Catherine Le Forestier]] : 12 poèmes – CD, ''Catherine Le Forestier chante Rimbaud'', Flarenasch, [[1998 en musique|1998]].
* [[Colette Magny]] : « Chanson de la plus haute tour », sur l'album ''Melocoton'', [[CBS Disques]], [[1964 en musique|1964]].
* [[Pascal Mono]] : « Ma bohème », sur l'album ''Rouge Nuit'', [[2010 en musique|2010]].
* [[Georges Nawrocki]] : « Sensation », « Fêtes de la faim » – [[Répertoire SACEM et The LiederNet Archive]].
* [[Jean-Pierre Stora]] : « Bal des pendus », « Le bateau ivre », « Sensation », « Voyelles », « Roman », « Ma Bohème », « Bonne pensée du matin », « L'éternité », « Chanson de la plus haute tour », « Première soirée », « Au Cabaret Vert, cinq heures du soir », « Loin des oiseaux… », « Ô saisons, ô châteaux… », « À la musique », « Aube », « Marine », « Alchimie du verbe », « Faim / Le loup criait… »<ref>Poèmes en vers figurant dans la section « Alchimie du verbe » d{{'}}''Une Saison en Enfer''.</ref>, « L'étoile a pleuré rose », « Matin / Génie », « Les remembrances du vieillard idiot », « Le forgeron » – [[Répertoire SACEM]].
* [[Ghédalia Tazartès]] : « Credo in Unam » (« Soleil et chair »), « Sensation », « Le Dormeur du Val », « Le Cœur volé », « Ma bohème », « Oraison du soir » – mini-CD ''5 Rimbaud 1 Verlaine'', Jardin au Fou, 2006.
* [[Laura Veirs]] : « Sleeper In The Valley ([[Le Dormeur du val]]) » – CD, ''July Flame'', [[Universal Records]], [[2010 en musique|2010]].
* [[Bernard Verley]] : ''Rimbaud... c'est toi !'', deux albums sortis en 1972 sur label Pathé Marconi<ref>Production P.E.S (Productions et Éditions Sonores, Paris), distribuée par les Industries Musicales et Electriques Pathé Marconi sous références 2 C 06411 473 et 2 C 06411 474</ref> sur lesquels, outre [[Le Bateau ivre]] et [[Voyelles (sonnet)|Voyelles]], un ensemble d'extraits des [[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]] et d'[[Une saison en enfer]] est «dit, chanté et crié» par le comédien Bernard Verley, accompagné par le groupe pop psychédélique [[Catharsis (groupe français)|Catharsis]].
* [[Jean-Marc Versini]] : 17 poèmes – CD, ''Arthur Rimbaud chanté par Jean-Marc Versini'', Marmottes productions, [[2004 en musique|2004]].
* [[Weepers Circus]] : « Larme » – CD, ''La Monstrueuse Parade'', Artdisto/Universal Music, 2005.
* [[Hector Zazou]]
** Hector Zazou et autres : ''Work in Progress...'', enregistrement collectif CD 4 titres, « Faim » (''Une saison en enfer''), « À une raison » et « Royauté » (''Les Illuminations''), et « Lettre au directeur des Messageries maritimes », édition spéciale pour la « Parade sauvage pour Arthur Rimbaud » ([[Grande halle de la Villette]]), célébration du centenaire de la mort du poète, production artistique d'Hector Zazou, avec la contribution de [[Ryūichi Sakamoto]], [[John Cale]], [[David Sylvian]], [[Richard Bohringer]], [[Steve Shehan]], [[Daniel Yvinec]], Les [[Azmari]]s d'[[Éthiopie]], [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|Sacem]], [[1991 en musique|1991]].
** (avec Gérard Depardieu, David Sylvian, Khaled...) 10 poèmes – CD, ''Sahara Blue'', [[Crammed Discs]], [[1992 en musique|1992]].
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== Hommages ==
=== Musées ===
* 1994 : inauguration du [[musée Rimbaud]], quai Arthur-Rimbaud, à [[Charleville-Mézières]], dans l’ancienl'ancien moulin ducal de [[Charles Ier de Mantoue|Charles de Gonzague]].
* {{date-|4|février|2000}} : inauguration de la « maison Rimbaud », à [[Harar]]. Malgré le nom qui lui a été attribuée, cette vaste et luxueuse bâtisse en bois à étages d’inspirationd'inspiration indienne, ne fut pas habitée par Arthur Rimbaud, car construite après sa mort.
* {{date-|20|octobre|2004}} : jour anniversaire des {{nombre|150 |ans}} de sa naissance : inauguration de [[la Maison des Ailleurs]], 7 quai Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières. La famille Rimbaud l’habital'habita de 1869 à 1875.
 
{{message galerie}}<center><gallery>
<gallery>
Fichier:Charleville mezieres musée rimbaud 02.jpg|[[Musée Rimbaud]], quai Arthur-Rimbaud, [[Charleville-Mézières]].
Fichier:Rimbaud - appartement familial à Charleville.JPG|[[La Maison des Ailleurs]], 7, quai Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.
Harar, casa di rimbaud, 05.jpg|Maison et Musée Rimbaud à Harar
</gallery></center>
</gallery>
 
=== Monuments ===
{{message galerie}}<center><gallery>
Fichier:Buste Rimbaud, place de la gare Charleville-Mézières.JPG|Square de la gare, [[Charleville-Mézières]].
Fichier:Arthur Rimbaud.JPG|Place J. Félix, Charleville-Mézières.
</gallery>
 
|Gare de [[Voncq]].
</gallery></center>
{{boîte déroulante/début|titre=Monuments, bustes, stèles, sculptures, décorations murales}}
* {{date-|21|juillet|1901}}, inauguration d’uned'une stèle surmontée d'un buste d'Arthur Rimbaud, square de la gare, à [[Charleville-Mézières]] : buste sculpté par Pierre Dufour {{Incise|''alias'' [[Paterne Berrichon]], époux d’Isabelled'Isabelle Rimbaud}}, d’aprèsd'après les photos d’d'[[Étienne Carjat]]. Ce buste fut subtilisé par l’occupantl'occupant pendant la [[Première Guerre mondiale]].
** {{date-|23|octobre|1927}} : inauguration d’und'un {{2e|buste}}, copie sculptée d’aprèsd'après les photographies du précédent, par [[Alphonse Colle]]. Il sera volé à son tour sous l’occupationl'occupation, pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>Claude Carton (texte), Claude Van Luyn (photos), ''Rimbaud, retour sur images…'', Éditions Anciaux, 2004.</ref>.
** {{date-|17|octobre|1954}} pour le centenaire de sa naissance : inauguration d’und'un {{3e|buste}} sculpté d’aprèsd'après une maquette de Berrichon par Dumont.
* [[1984]] : « [[L'Homme aux semelles devant (Ipoustéguy)|L'Homme aux semelles devant]] » (clin d’œild'œil au surnom que lui avait donné Verlaine), sculpture en bronze de [[Jean-Robert Ipoustéguy]], une commande du président de la République [[François Mitterrand]]. Installée [[place du Père-Teilhard-de-Chardin, à [[Paris]] ([[4e arrondissement de Paris|4{{e4e|arrondissement}} de Paris]]). UneLa commandestatue duest présidentdéplacée en 2018 et se trouve dorénavant en bord de Seine, dans le [[musée de la République,Sculpture en plein air]] ([[François5e Mitterrandarrondissement de Paris|{{5e|arrondissement}} de Paris]]).
* {{date-|28|janvier|1989}} : « Monument à Rimbaud », sculpté par Jean Amado, [[Plages du Prado|parc balnéaire du Prado]], à [[Marseille]], {{8e|arrondissement}}. Commande publique de la ville de Marseille et du [[ministère de la Culture et de la Communication]]. Un extrait du poème, ''[[s:Le Bateau ivre/Édition Robert Laffon|Le Bateau ivre]]'' est gravé sur une dalle de granit rose, posée à proximité :
{{Citation bloc|''Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes,''
<br />''Et les ressacs et les courants, je sais le soir,''
<br />''L’aubeL'aube exaltée ainsi qu’unqu'un peuple de colombes,''
<br />''Et j’aij'ai vu quelquefois ce que l’hommel'homme a cru voir.''}}
* {{date-|10|novembre|1991}}, jour du centenaire de sa mort : sculpture en bronze de Michel Gillet, installée sur l'île du Vieux -Moulin puis dans le square de la gare, à Charleville-Mézières
* [[1997]] : « Il faut être absolument moderne », statue d’Hervéd'Hervé Tonglet, place Jacques-Félix, aux abords du collège Arthur Rimbaud, à Charleville-Mézières.
* 2004 : « L'homme aux semelles de vent », sculpture d’Éricd'Éric Sléziak, quai Rimbaud, à la gare de [[Voncq]]. Point de départ des fugues et voyages de Rimbaud pour fuir « Charlestown ».
* 2004 : « Je m’entêtem'entête affreusement à adorer la liberté libre », sculpture d’Éricd'Éric Sléziak, près du site où se trouvait la ferme familiale, à [[Chuffilly-Roche|Roche]].
* 2011 : "L'Alchimie des Ailleurs", chaises-poèmes sculptées par l'artiste québécois [[Michel Goulet (sculpteur)|Michel Goulet]], commandées par la ville de [[Charleville-Mézières]] et installées sur le Quai Rimbaud entre le [[musée Arthur Rimbaud|Musée Rimbaud]] et la [[maison des Ailleurs]]
* 14 juin 2012 : inauguration d'une décoration murale ([[Street art]]) [[rue Férou]], à Paris, reproduisant intégralement le poème ''[[Le Bateau ivre]]''<ref>[http://www.amb-pays-bas.fr/index.php?actualites-1&newsdetail=20120606-42_Inauguration-dun-poAme-mural-Le-Bateau-ivre-dArthur-Rimbaud Inauguration d'un poème mural ''{{nobr|Le Bateau ivre}}'' d'Arthur Rimbaud].</ref>. Cette œuvre, financée par l'Ambassade des Pays-Bas et réalisée par le [[calligraphe]] [[Jan Willem Bruins]] est située face à l'emplacement d'un restaurant aujourd'hui disparu où Rimbaud a récité ce texte le 30 septembre 1871.
* 14 juin 2012 : inauguration d'une décoration murale ([[Street art]]) [[rue Férou]], à Paris, reproduisant intégralement le poème « [[Le Bateau ivre]] »<ref>[http://www.amb-pays-bas.fr/index.php?actualites-1&newsdetail=20120606-42_Inauguration-dun-poAme-mural-Le-Bateau-ivre-dArthur-Rimbaud Inauguration d'un poème mural « {{nobr|Le Bateau ivre}} » d'Arthur Rimbaud].</ref>. Cette œuvre, financée par l'Ambassade des Pays-Bas et réalisée par le [[calligraphe]] [[Jan Willem Bruins]] est située face à l'emplacement d'un restaurant aujourd'hui disparu où Rimbaud a récité ce texte le 30 septembre 1871.
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=== Plaques commémoratives ===
{{message galerie}}<center><gallery>
Fichier:Graf Jean Nicolas Arthur Rimbaud.jpg|Tombe, 124, avenue Charles-Boutet, [[Charleville-Mézières]].
Fichier:Rimbaud - maison natale à Charleville.JPG|12, rue Pierre-Bérégovoy, Charleville-Mézières.
Fichier:Maison des Ailleurs.JPG|7, quai Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.
Ligne 632 ⟶ 726 :
Fichier:Bâtiment A hôpital de la Conception.JPG|147, boulevard Baille, [[Marseille]], {{5e}}.
Fichier:Hôtel de Cluny.JPG|8, [[rue Victor-Cousin]], [[Paris]], [[5e arrondissement de Paris|5{{e}}]].
Fichier:Place St-Sulpice.JPG|coinAngle des rues [[Rue du Vieux-Colombier|du Vieux-Colombier]] et [[Rue Bonaparte|Bonaparte]], Paris, [[6e arrondissement de Paris|6{{e}}]].
Fichier:Charleville - Mézières – La Boîte aux lettres d'Arthur Rimbaud.jpg|Boîte aux lettres d'Arthur Rimbaud, à l'entrée du cimetière, 124, avenue Boutet, Charleville-Mézières
</gallery></center>
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{{boîte déroulante/début|titre=Plaques commémoratives}}
* Novembre [[1891]] : plaque tombale, cimetière (sur la gauche de l’alléel'allée centrale), 124, avenue Charles-Boutet, à [[Charleville-Mézières]].
* {{date-|21|juillet|1901}} : au {{1er|étage}} de la maison natale du poète, 12, rue Pierre-Bérégovoy, à [[Charleville-Mézières]].
* {{date-|20|octobre|1946}}, jour anniversaire de sa naissance : cour intérieure de l’hôpitall'hôpital de la Conception à [[Marseille]], à l’initiativel'initiative d’uned'une association de poètes marseillais, « Les Amis d’Ariond'Arion ».
** 2000 : lors de la rénovation totale de l’établissementl'établissement, une plaque refaite à l’identiquel'identique a été apposée dans le hall d'accueil du bâtiment central, 147, boulevard Baille, {{5e|arrondissement}}. Elle est agrémentée d'unune des six poèmessections de ''« [[s:Phrases|Phrases]]'' », issu du recueil, '' [[Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'' :
{{Citation bloc|''J’aiJ'ai tendu des cordes de clocher à clocher.''
<br />''Des guirlandes de fenêtre à fenêtre.''
<br />''Des chaînes d’ord'or d’étoiled'étoile à étoile''
<br />''Et je danse.''}}
* {{date-|20|octobre|1954}}, jour du centenaire de sa naissance : 7, quai Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières. La famille Rimbaud l’habital'habita de [[1869]] à [[1875]] (devenu [[la Maison des Ailleurs]], en [[2004]] – voir Musées ci-dessus).
* {{date-|10|novembre|1991}}, jour du centenaire de sa mort : « Il faut être absolument moderne », plaque apposée par la communauté française de Belgique, au 1, [[Rue des Brasseurs (Bruxelles)|rue des Brasseurs]], à [[Bruxelles]], à l’endroitl'endroits’élevaits'élevait l’hôtell'hôtel « À la ville de Courtrai », où Verlaine blessa Rimbaud le {{date-|10|juillet|1873}}.
* 19?? : 8, ''Great College Street'', quartier de [[Camden Town|Camden]], à [[Londres]] : Rimbaud et Verlaine habitèrent cette maison lors de leur deuxième séjour londonien, de mai à juillet 1873.
* 19?? : sur les lieux qui inspirèrent le poète, à [[Chuffilly-Roche|Roche]].
* {{date-|2|juin|2004}} : 8, rue Victor-Cousin, [[Paris]] [[5e arrondissement de Paris|5{{e}}]], à l’initiativel'initiative de l'Association internationale des amis de Rimbaud. En juin 1872, Arthur Rimbaud occupa dans l’hôtell'hôtel Cluny, « une chambre jolie » qu’ilqu'il a quelque peu décrite dans une lettre adressée à son ami [[Ernest Delahaye]]<ref>[[s:Trois Lettres inédites (Rimbaud) (NRF 8)|Voir la fin de la dernière lettre]], datée : ''Parmerde, Juinphe 72''.</ref>.
* {{date-|16|juin|2010}} : au coin des rues [[rue du Vieux-Colombier|du Vieux-Colombier]] et [[rue Bonaparte|Bonaparte]] (coin Nord-Ouest de la [[place Saint-Sulpice]]), à Paris [[6e arrondissement de Paris|6{{e}}]], à l’initiativel'initiative de l'Association internationale des Amis de Rimbaud, à l'endroit où, le {{date-|30|septembre|1871}}, eut lieu, au restaurant du premier étage du marchand de vin Ferdinand Denogeant, le dîner mensuel des « Vilains-Bonshommes » où Arthur Rimbaud fut présenté par [[Paul Verlaine]] aux poètes parnassiens<ref>Même s'il est fort probable que Rimbaud auraity ait lu ''« [[Le Bateau ivre]]'' », il est à préciser qu’aucunqu'aucun témoin n’an'a rapporté les poèmes qui furent lus ce soir-là.</ref>.
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=== Parcours Rimbaud à Charleville-Mézières ===
Depuis 2015, la ville de Charleville-Mézières fait réaliser des fresques monumentales réinterprétant les poèmes d'Arthur Rimbaud par le [[Art urbain|street art]], afin de permettre aux promeneurs de lire sa poésie directement depuis l'espace public<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=site du musée Arthur Rimbaud|url=http://musee-arthurrimbaud.fr/parcours-fresque-et-historique/|date=}}</ref>.
 
{{boîte déroulante/début|titre=Fresques sur les poèmes d'Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières}}
* 2015, "Voyelles", mur de la médiathèque Voyelles, rue de l'Église.
* 2017, "Ophélie", rue Michelet, fresque réalisée par DIZAT du collectif Creative Color
* 2018, "Ma Bohème", au 11 rue de Gonzague, fresque réalisée par SMAK3 du collectif Creative Color
* 2018, "Le Dormeur du Val", au 120 avenue Charles Boutet, devant le cimetière où est enterré Rimbaud, fresque réalisée par Rodes
* 2018, "Le Bateau ivre", au 16 rue Ledru-Rollin, fresque réalisée par Polar
* 2018, "Les Ponts", au 52 rue du Theux, fresque réalisée par Sophie Canillac du collectif Muralistes.art
* 2019, "Enfance", au 28 cours Briand, fresque réalisée par Pierre Mathieu
* 2019, "Le Cœur supplicié", au 19 rue Louis Fraison, fresque réalisée par Ardif
* 2019, "Départ", au 17 rue Louis Fraison, fresque réalisée par 2SHY
* 2019, "L'Éternité", au 23 rue Louis Fraison, fresque réalisée pa Mural'Art
* 2019, "Sensation", au 21 rue Louis Fraison, fresque réalisée par Damien Auriault
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Ligne 655 ⟶ 767 :
{{boîte déroulante/début|titre=Romans}}
* [[Jean Teulé]], ''[[Rainbow pour Rimbaud]]'', Julliard, 1991.
* [[Philippe Besson]], ''[[Les Jours fragiles]]'', Paris, éd. Julliard, [[2004 en littérature|2004]] .
* [[Thierry Dardart]], ''[[Dernière caravane pour Zeïlah]]'', Pignicourt, éd. T. Dardart éd., [[2018]] {{ISBN|2-260-01641-3|4=|7=}}.
* [[Serge Filippini]], ''Rimbaldo'', Paris, [[Éditions de la Table ronde|éd. de la Table ronde]], [[2014 en littérature|2014]] {{ISBN|978-2-7103-7181-6|4=978-2956030904|7=}}.
* {{Ouvrage | auteur=[[Guillaume Meurice]] | titre=Cosme | lieu=Paris | éditeur=Arthaud | année=2018 | pages totales=304 | isbn=978-2-08-142562-0 }}.
* Heidi Brusselle, ''Les oiseaux libres finissent en cage ou s'envolent - histoire de Rimbaud'', Éditions Bookelis, 2020, 180p. (EAN 978B08FF16KXQ).
* {{Ouvrage | auteur=[[Thierry Beinstingel]] | titre=Vie prolongée d'Arthur Rimbaud | lieu=Paris | éditeur=Fayard | année=2016 | pages totales=416 | isbn=978-2213687490 }}
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=== Bandes dessinées ===
{{boîte déroulante/début|titre=Bandes dessinées autour de Rimbaud}}
* Chloé Poizat (images), ''Le Rimbaud'', 18 poèmes mis en images, [[Paris]], [[Éditions Mango|Mango Jeunesse]], « collection Album Dada », [[1998 en bande dessinée|1998]], {{nb p.|44}}, relié, 26 × {{unité|29.2|cm}} {{ISBN|2-7404-0762-9|4=|7=}}. ;
* [[Christophe Dabitch]] (scénario), [[Benjamin Flao]] (dessin), ''[[La Ligne de fuite (bande dessinée)|La Ligne de fuite]]'', Paris, [[Futuropolis (maison d'édition)|Futuropolis]], [[2007 en bande dessinée|2007]], 120 {{nb p.}}, relié, 24,5 × {{unité|30.6|cm}} {{ISBN|978-2-7548-0089-1|4=|7=}}. ;
* [[Christian Straboni]] (scénario, dialogues et dessin), [[Laurence Maurel]] (dialogues), ''Le Chapeau de Rimbaud'', [[Talence]], [[Akileos]], [[2010 en bande dessinée|2010]], 80 {{nb p.}}, relié, 23,3 × {{unité|31.6|cm}} {{ISBN|978-2-355-74061-9|4=|7=}}. ;
* [[Corcal]] (récit), Édith (dessin et couleur), ''La Chambre de Lautréamont'', Paris, [[Futuropolis (maison d'édition)|Futuropolis]], [[2012 en bande dessinée|2012]], 136 {{nb p.}}, relié, 20 × {{unité|27.2|cm}} {{ISBN|978-2-754-80352-6|4=|7=}}. ;
* [[Xavier Coste]], ''[[Rimbaud, l'indésirable]]'', [[Bruxelles]], [[Casterman]], [[2013 en bande dessinée|2013]], 120 {{nb p.}}, relié, 23,8 × {{unité|32|cm}} {{ISBN|978-2-203-06646-5|4=|7=}}. ;
* [[Philippe Thirault]] (scénario), [[Thomas Verguet]] (dessin), [[Christian Clot]] (dossier historique), ''Rimbaud, l'explorateur maudit'', Paris, [[Glénat]], coll. « Explora », mars [[2016 en bande dessinée|2016]], 56 {{nb p.}}, relié, 24 × {{unité|32|cm}} {{ISBN|978-2-344-00618-4|4=|7=}}. ;
* [[Damien Cuvillier]] (scénario, dessin et couleurs), ''Voleur de feu'', Paris, [[Futuropolis (maison d'édition)|Futuropolis]], {{Date-|septembre 2023}}, {{Nombre de pages|104}}, relié, 24,6 × {{unité|30.8|cm}} {{ISBN|9782754832502}} ;
{{boîte déroulante/fin}}
* [[Laurent-Frédéric Bollée]] (scénario), [[Jean Dytar]] (dessin et couleurs), ''Les Illuminés'', Paris, [[Delcourt (maison d'édition)|Delcourt]], Coll. « Mirages », {{Date-|octobre 2023}}, {{Nombre de pages|144}}, relié, 24,2 × {{unité|32|cm}} {{ISBN|9782413042556}}.
 
=== Poèmes mis en musique contemporaine ===
{{boîte déroulante/début|titre=Poèmes mis en musique contemporaine}}
* [[Gilbert Amy]] : ''[[Une saison en enfer]]'', pour [[soprano]], [[piano]], [[instrument de percussion|percussion]] et bande magnétique ([[1980 en musique|1980]]) – CD, ''Une saison en enfer'', Fusako Kondo <small>(soprano)</small>, Carlos Roque Alsina <small>(piano)</small>, [[Jean-Pierre Drouet]] <small>(percussion)</small>, Gilbert Amy <small>(pupitre électroacoustique)</small>, [[Groupe de recherches musicales|INA GRM]]/MFA, [[2008 en musique|2008]].
* [[Benjamin Britten]] : ''[[Illuminations (Rimbaud)|Les Illuminations]]'', Opus 18, pour ténor (ou soprano) et [[orchestre à cordes]] ([[1939 en musique|1939]]) – CD, ''Britten, Les Illuminations'', [[Felicity Lott]] <small>(soprano)</small>, [[English Chamber Orchestra]], dirigé par Steuart Bedford, [[Naxos (label)|Naxos]], [[2004 en musique|2004]].
* [[François Cotinaud]] : 20 poèmes – coffret 2 CD + 1 DVD, ''Rimbaud et son double'', Musivi, [[2005 en musique|2005]].
* [[Wolfgang Rihm]] : ''Départ'' – CD, ''Wien Modern'', Wierner Philharmoniker, dirigé par [[Claudio Abbado]], [[Deutsche Grammophon]], [[1990 en musique|1990]].
* Bruno Richardot : ''L'Étoile'', chanson pour ensemble vocal (4 voix mixtes)<ref>{{lien web|url=http://www.tard-bourrichon.fr/musique%20Rimbaud.html|titre=Tard Bourrichon : musique : Rimbaud|auteur=|date=|site=tard-bourrichon.fr|consulté le=4 mars 2016}}.</ref>
* [[John Zorn]] : ''[[Rimbaud (album)|Rimbaud]]'' – CD, [[Tzadik]], 2012.
{{boîte déroulante/fin}}<!-- fin boîte déroulante -->
 
=== Poèmes mis en chansons ===
{{boîte déroulante/début|titre=Poèmes mis en chansons<ref>{{Lien web|titre=Écouter Rimbaud sur la toile|url=http://abardel.free.fr/rimbaud_sur_la_toile/ecouter_rimbaud.htm|site=abardel.free.fr|consulté le=2016-12-06}}.</ref>}}
* [[Dick Annegarn]] : ''L'Éternité'', ''Vers nouveaux (Qu'est-ce pour nous mon cœur ?)'' – [[Disque compact|CD]], ''[[Frères ?]]'', [[Nocturne (label)|Nocturne]], [[1986 en musique|1986]].
* [[Jean-Louis Aubert]] : ''Sensation'' – CD, ''[[Idéal standard]]'', [[EMI Group|EMI]], [[2005 en musique|2005]].
* [[Joan Baez]] : ''Enfance III'' et ''le Mal'', traduits en anglais, sur l'album ''[[Baptism: A Journey Through Our Time]]'', [[1968 en musique|1968]].
* [[Philippe Belin]] : 11 poèmes – CD, ''Rimbaud Blues'', Nocturne, 2005.
* [[Robert Charlebois]] :
** ''Sensation'' – [[33 tours]], ''[[Québec Love]]'', Gamma, [[1969 en musique|1969]].
** ''[[Ma Bohème]]'' – 33 tours, ''[[Je rêve à Rio]]'', [[Barclay Records|Barclay]], [[1974 en musique|1974]].
* [[Elijah's Mantle]] :
** {{en}} extraits de ''Nuit de l'enfer'' (''Une saison en enfer'') dans ''Litanies of Woes'' et des ''Mains de Jeanne-Marie'' (''Jeanne-Marie's Hands'') dans ''Portals of Opium'', dans l'album ''Betrayals and Ecstasies'', De Nova Da Capo (DNDC 006 CD), [[1996 en musique|1996]].
** {{en}} ''Ophelia'' (''Ophélie''), et extraits d’''Une saison en enfer'' : ''Night in Hell'' (''Nuit de l'enfer'') et ''Adieu'' dans l'album ''Poets and Visionaries'', De Nova Da Capo (DNDC 009 CD), [[1996 en musique|1996]].
* [[Léo Ferré]] (voir [[Liste de poètes chantés par Léo Ferré#Arthur Rimbaud]])
** album ''[[Verlaine et Rimbaud]]'', Barclay, [[1964 en musique|1964]] : 10 poèmes, dont :
*** ''Les Assis'', ''Ma Bohème'', ''Chanson de la plus haute tour'', ''[[Les Poètes de sept ans]]''.
** ''[[Le Bateau ivre]]'', dans le double album ''[[Ludwig - L'Imaginaire - Le Bateau ivre]]'', RCA, [[1982 en musique|1982]].
** ''[[Roman (poème)|Roman]]'', dans l'album ''[[On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans (album)|On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans]]'', EPM, [[1986 en musique|1986]].
** ''La Maline'', dans l'album ''[[Les Vieux Copains]]'', EPM, [[1990 en musique|1990]].
** ''[[Une saison en enfer (album)|Une saison en enfer]]'', EPM, [[1991 en musique|1991]].
** double-album ''[[Maudits soient-ils !]]'', La Mémoire et la Mer, [[2004 en musique|2004]] :
*** 21 poèmes, dont ''Aube'', ''Les Mains de Jeanne-Marie'', ''[[Voyelles (sonnet)|Voyelles]]'', ''[[Sonnet du Trou du Cul|Le Sonnet du trou du cul]]''.
* [[Kirjuhel]] : ''À la musique'', ''Chanson de la plus haute tour'' et ''L'Éternité'' dans l'album ''12 poèmes en langue française'', Revoe, [[1986 en musique|1986]] (ffff [[Télérama]]).
* [[Valérie Lagrange]] : ''Sensations'', dans l'album ''[[Fleuve Congo (album)|Fleuve Congo]]'', [[Exxos]], [[2003 en musique|2003]].
* [[Catherine Le Forestier]] : 12 poèmes – CD, ''Catherine Le Forestier chante Rimbaud'', Flarenasch, [[1998 en musique|1998]].
* [[Colette Magny]] : ''Chanson de la plus haute tour'', dans l'album ''Melocoton'', [[CBS Disques]], [[1964 en musique|1964]].
* [[Ghédalia Tazartès]] : ''Credo in Unam'', ''Sensation'', ''Le Dormeur du Val'', ''Le Cœur volé'', ''Ma bohème'', ''Oraison du soir'' – mini-CD ''5 Rimbaud 1 Verlaine'', Jardin au Fou, 2006.
* [[Laura Veirs]] : ''Sleeper In The Valley ([[Le Dormeur du val]])'' – CD, ''July Flame'', [[Universal Records]], [[2010 en musique|2010]].
* [[Jean-Marc Versini]] : 17 poèmes – CD, ''Arthur Rimbaud chanté par Jean-Marc Versini'', Marmottes productions, [[2004 en musique|2004]].
* [[Weepers Circus]] : ''Larme'' – CD, ''[[La Monstrueuse Parade (album)|La Monstrueuse Parade]]'', Artdisto/Universal Music, 2005.
* [[Hector Zazou]]
** Hector Zazou et autres : ''Work in Progress...'', enregistrement collectif CD 4 titres, ''Faim'' (''Une saison en enfer''), ''À une raison'' et ''Royauté'' (''Les Illuminations''), et ''Lettre au directeur des Messageries maritimes'', édition spéciale pour la « Parade sauvage pour Arthur Rimbaud » ([[Grande halle de la Villette]]), célébration du centenaire de la mort du poète, production artistique d'Hector Zazou, avec la contribution de [[Ryūichi Sakamoto]], [[John Cale]], [[David Sylvian]], [[Richard Bohringer]], [[Steve Shehan]], [[Daniel Yvinec]], Les [[Azmari]]s d'[[Éthiopie]], [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|Sacem]], [[1991 en musique|1991]].
** (avec Gérard Depardieu, David Sylvian, Khaled...) 10 poèmes – CD, ''Sahara Blue'', [[Crammed Discs]], [[1992 en musique|1992]].
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=== Hommages en chansons ===
{{boîte déroulante/début|titre=Hommages en chansons}}
* [[Tucker Zimmerman]], ''« Les Visions de Rimbaud'' », sur l’albuml'album ''Ten songs''<!--Expanded de 215-->, 1969.
* [[Georges Chelon]] : ''« Rimbaud'' » – [[33 tours]], ''Rimbaud'', [[Barclay Records|Barclay]], 1982.
* [[Yves Simon (artiste)|Yves Simon]] : ''« L'Abyssinie'' », sur l'[[Album (musique)|album]] ''De l'autre côté du monde'', 1985<ref>http://www.yves-simon.com/disco/textes/t_abyssinie.htm.</ref>.
* [[Hubert-Félix Thiéfaine]] : ''« Affaire Rimbaud'' » – CD, ''[[Météo für nada]]'', MASQ, 1986.
* [[Mama Béa|Mama Béa Tékielski]] : ''« Arthur'' » – CD, ''No Woman’sWoman's Land'', coll. Mafalda, 1991.
* [[Patti Smith]] : ''« Dream of Rimbaud'' » – CD, ''Rockin’ Rimbaud / The Köln Reading'', P. Smith und S Press, 1991.
* [[Raphael (chanteur français)|Raphael]] : ''« Être Rimbaud'' » – CD, ''La Réalité'', [[Capitol Records|Capitol]]/[[EMI Group|EMI]], 1995.
* [[Les Garçons bouchers]] : ''« Arthur'' » – CD, ''Écoute, petit frère'', [[AZ (label)|AZ]], 1995.
* [[Bernard Lavilliers]] : ''« Pauvre Rimbaud'' » – CD, ''[[Premiers pas...]]'', M 10, 2001.
* [[Michel Delpech]] : ''« Rimbaud chanterait'' » – CD, ''Pour un flirt'', AZ, 2001.
* [[Barbara]] : « L''L’Absinthe''Absinthe » – [[Disque compact|CD]], ''La Fleur d’amourd'amour'', [[Mercury Records|Mercury]], 2002.
* [[Brigitte Fontaine]] : ''« Comme Rimbaud'' » – 33 tours, [[Brigitte Fontaine est… folle !]], [[Saravah]], 2002.
* [[Serge Rezvani]] : ''« Le vaisseau ivre'' », sur l'album ''Vivre étonné - Intégrale des chansons'', 2004.
* [[Indochine (groupe)|Indochine]] : ''« Go, Rimbaud Go ! »<ref>Référence à la chanson « Land » de Patti Smith sur l'album ''[[Horses (album)|Horses]]''.</ref> – CD, ''[[La République des Meteors]]'', Jive/[[Epic Records|Epic]]/[[Sony Music|Sony]], 2008.
* André Klenes – Quintet, ''« Ballade sur le Nom de Rimbaud ''», Sébastien Surel, violon – Chikako Hosoda, violon – Pierre Heneaux, violon – Sébastien Walnier, violoncelle – André Klenes, contrebasse – Sarah Klenes, voix ; 2009.
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Ligne 737 ⟶ 810 :
* [[1965 au cinéma|1965]] : Rimbaud est omniprésent dans ''[[Pierrot le fou]]'' de [[Jean-Luc Godard]].
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Une saison en enfer (film)|Une saison en enfer]] (Una stagione all'inferno)'', de [[Nelo Risi]], avec [[Terence Stamp]] et [[Jean-Claude Brialy]], 130 min.
* [[19821995 au cinéma|19821995]] : ''[[Rimbaud Verlaine]] (Total Eclipse)'', ld'éternité[[Agnieszka retrouvéeHolland]]'', avec [[courtLeonardo métrageDiCaprio]] et [[documentaireDavid Thewlis]], d'Olivier100 Esmeinmin <small>(DVD, récitantCTN/''Pioneer'', [[Claude Nougaro1999]]), 11DVD minDvdy/Opening (1997/2007)</small>.
* 1996 : [[1991Jean au cinéma|1991Teulé]] :, ''[[ArthurRainbow pour Rimbaud, une(film)|Rainbow biographiepour Rimbaud]]'', de(d'après ''[[RichardRainbow Dindopour Rimbaud]]'' de l'auteur), 140film minde fiction <small>(DVD,82 [[Arte]] Vidéomin, [[2005]]1996)</small>.
* [[1995 au cinéma|1995]] : ''[[Rimbaud Verlaine]] (Total Eclipse)'', d'[[Agnieszka Holland]], avec [[Leonardo DiCaprio]] et [[David Thewlis]], 100 min <small>(DVD, CTN/''Pioneer'', [[1999]])</small>.
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Quoi ? L'éternité]]'', documentaire d'[[Étienne Faure]], commenté par [[Jean-Claude Brialy]], [[Jocelyn Quivrin]], etc., 58 min <small>(DVD, Eivissa Productions, 2005)</small>.
* [[2006 au cinéma|2006]] : ''Arthur Rimbaud, habiter la terre en poète'', collection ''Présence de la Littérature''. Scérén-Cndp, 140 min. Quatre documentaires sur la vie de Rimbaud dont ''Quoi ? L'éternité'' (voir ci-dessus).
* [[2007 au cinéma|2007]] : ''Praline'', documentaire de [[Jean-Hugues Berrou]], 49 min <small>(DVD, Chalet pointu)</small><ref>Autour de la tombe d’Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières, défile une galerie de portraits : des admirateurs du poète, de toutes nationalités et de tous milieux, aux employés municipaux. Ce documentaire fut sélectionné pour le {{29e}} festival international de film documentaire, ''[[Cinéma du réel]]'', en mars [[2007]].</ref>.
* [[2007 au cinéma|2007]] : ''[[I'm Not There]]'', film de [[Todd Haynes]], 135 min, où l'une des personnalités de Bob Dylan, incarnée par [[Ben Whishaw]], est très fortement inspirée d'Arthur Rimbaud.
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=== Télévision ===
{{boîte déroulante/début|titre=Documentaires sur Arthur Rimbaud}}
* [[1995 à la télévision|1995]] : ''[[L'Homme aux semelles de vent]]'' de Marc Rivière, avec [[Laurent Malet]], 155 min, diffusé le [[27 novembre]] sur [[France 2]] <small>(DVD, LCJ Éditions, [[2008]])</small>.
* [[1998 à la télévision|1998]] : ''[[Athar|Athar, sur les traces de Rimbaud en Éthiopie-Djibouti-Yémen]]'', de [[Jean-Philippe Perrot]], 54 min <small>(DVD, Aptly, 2008)</small>.
* [[1999 à la télévision|1999]] : ''Arthur Rimbaud Liberté Libre, une biographie'', de [[Jean-Philippe Perrot]], 90 min <small>(DVD, Aptly, [[2008]])</small>.
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Ligne 764 ⟶ 826 :
* ''Une Saison en enfer'', mise en scène d'Ulysse Di Gregorio, avec Jean-Quentin Châtelain, théâtre du Lucernaire, 2017.
 
=== OpéraLogiciel informatique ===
En 1991, année de célébration de la disparition du poète, est lancé le logiciel ARThur, conçu sur [[Amiga]] par Claude Douay et Michel Fages (pour Rimage) dans le but de mieux percevoir la pertinence visionnaire du poème « [[Voyelles (sonnet)|Voyelles]] », utilisé tel un algorithme informatique : il suffisait d'y rentrer un texte en [[ASCII]] ou de saisir un mot au clavier pour obtenir rapidement une palette, incrémentée par la présence des voyelles itérées pour l'occasion, et mise en œuvre dans des infographies abstraites (sur le modèle fractal) avec une genèse aussitôt perceptible à l'écran. Ce fut le premier logiciel bureautico-graphique {{citation|certifié rigoureusement inutile}}<ref>''AmigaNews'' {{n°|32}}, 2 janvier 1991 [http://arthur.le.fulgur.chez-alice.fr/ARp15ARThur.htm le site].</ref>.
[[Lorenzo Ferrero]] : ''Rimbaud, ou Le Fils du soleil'', opéra en trois actes, 1978.
 
=== VidéographieHorticulture ===
* Un [[cultivar]] de [[rosier]] a été baptisé de son nom par [[Meilland]] en 2008, la rose '[[Arthur Rimbaud (rose)|Arthur Rimbaud]]' de couleur rose saumoné.
{{DVDBibliographie
[[Fichier:Rosa 'Arthur Rimbaud' 01.JPG|vignette|redresse|center|Rose '[[Arthur Rimbaud (rose)|Arthur Rimbaud]]'.]]
| langue = fr
 
| titre = Arthur Rimbaud
=== Festivals ===
| sous-titre = Habiter la terre en poète
Un Festival de cinéma indépendant porte son nom : [[Les Rimbaud du Cinéma]].
| distributeur = production et distribution [[Centre national de documentation pédagogique|CNDP Chasseneuil-du-Poitou]]–[[Services, culture, éditions, ressources pour l'Éducation nationale|SCEREN]]
 
| collection = Présence de la littérature
Le Festival de musique « Le cabaret vert » qui a lieu chaque année à Charleville-Mézières, a pris cette dénomination en référence à un poème d'Arthur Rimbaud.
| année = 2006
| mois = novembre
| jour = 1
| format = 1 DVD toutes zones, 140 minutes, livret de 76 pages inclus
| ean = 9782240025500
| présentation en ligne = http://www.sceren.com/cyber-librairie-cndp.aspx?l=arthur-rimbaud&prod=19894
| commentaire = <br />
* ''[[Quoi ? L'éternité]]'', réalisation d'[[Étienne Faure]] (58 min, Eivissa Production) ;
* ''Charlestown (Ardennes) : l'éternel retour'', réalisation de Micheline Paintault et scénario de Claudine Cerf (46 min) ;
* ''Prélude au grand départ'', réalisation de Micheline Paintault, conception d'Hélène Waysbord et coordination de Claudine Cerf (21 min) ;
* ''Rimbaud, l'aventure, la poésie'', réalisation de Micheline Paintault, conception d'Hélène Waysbord et coordination de Claudine Cerf (12 min) ;
* ''Postérité de Rimbaud à Charleville'', réalisation de Micheline Paintault et conception de Claudine Cerf (3 min).
}}
 
=== Application informatiqueTimbres ===
* En 1951, un timbre français, dessiné par [[Paul Lemagny]] et reprenant le portrait du ''[[Le coin de table|Coin de table]]'' est émis en France ({{unité|15|francs}})<ref>[https://www.wikitimbres.fr/timbres/2827/rimbaud-1854-1891 Notice] sur le site ''Wikitimbres.fr''.</ref>, un des 3 timbres de la série ''Poètes symbolistes'', avec [[Charles Baudelaire]] ({{unité|8|francs}}) et [[Paul Verlaine]] ({{unité|12|francs}}). C'est le seul timbre français consacré au poète.
En 1991, année de célébration de la disparition du poète, est lancé le logiciel ARThur, conçu sur [[Amiga]] par Claude Douay et Michel Fages (pour Rimage) dans le but de mieux percevoir la pertinence visionnaire du poème ''[[Voyelles (sonnet)|Voyelles]]'', utilisé tel un algorithme informatique : il suffisait d'y rentrer un texte en [[ASCII]] ou de saisir un mot au clavier pour obtenir rapidement une palette, incrémentée par la présence des voyelles itérées pour l'occasion, et mise en œuvre dans des infographies abstraites (sur le modèle fractal) avec une genèse aussitôt perceptible à l'écran. Ce fut le premier logiciel bureautico-graphique {{citation|certifié rigoureusement inutile}}<ref>''AmigaNews'' {{n°|32}}, 2 janvier 1991 [http://arthur.le.fulgur.chez-alice.fr/ARp15ARThur.htm le site].</ref>.
* La [[Djibouti|république de Djibouti]] a émis 3 timbres en hommage à Rimbaud, la [[Belgique]] et la [[Roumanie]] un timbre.
 
=== Débat pour une entrée au Panthéon ===
[[Fichier:Panthéon, Paris 25 March 2012.jpg|vignette|{{Centrer|Le [[Panthéon (Paris)|Panthéon]], à [[Paris]]}}]]
 
En {{Date-||septembre|2020}}, une centaine d'intellectuels et écrivains, soutenus par neuf anciens [[Liste des ministres français de la Culture et de la Communication|ministres de la Culture]] et par la ministre en titre, [[Roselyne Bachelot]], défendent l'entrée au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]] de Rimbaud « en même temps » que [[Paul Verlaine]]. Leur pétition, qui met en avant l'[[homosexualité]] des poètes (mais ne propose pas de les faire rentrer au Panthéon « en couple »), est signée par plus de {{Unité|5000|personnes}} et les {{Unité|2000|membres}} de la fondation Verlaine et Rimbaud<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Panthéon de Rimbaud et Verlaine |url=https://www.franceculture.fr/litterature/le-pantheon-de-rimbaud-et-verlaine |site=France Culture |date=2020-09-10 |consulté le=2020-09-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Rimbaud et Verlaine, « symboles de la diversité », bientôt au Panthéon ? |périodique=Le Monde.fr |date=2020-09-10 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/10/rimbaud-et-verlaine-symboles-de-la-diversite-bientot-au-pantheon_6051696_3246.html |consulté le=2020-09-21 }}</ref>. Elle suscite immédiatement un vif débat. L'arrière-arrière petite-nièce de Rimbaud s'oppose à cette « panthéonisation », mais sans en avoir le droit moral ni juridique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La famille de Rimbaud s'oppose à son entrée au Panthéon avec Verlaine |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2859683-20200911-famille-rimbaud-oppose-entree-pantheon-verlaine |site=www.20minutes.fr |consulté le=2020-09-15}}</ref>. D'autres écrivains et universitaires expriment également leur désapprobation à travers plusieurs appels et textes<ref>{{Article |langue=fr |titre=« La panthéonisation de Rimbaud et Verlaine relève d’une idéologie bien pensante et communautariste » |périodique=Le Monde.fr |date=2020-09-17 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/17/la-pantheonisation-de-rimbaud-et-verlaine-releve-d-une-ideologie-bien-pensante-et-communautariste_6052526_3232.html |consulté le=2020-09-21 }}</ref>. Dans le monde politique et en opposition très forte aux anciens ministres signataires, [[Dominique de Villepin]], auteur de plusieurs essais sur la poésie, signe lui aussi une tribune dans ''Le Monde'' pour s'insurger contre ce projet qui « serait trahir ces esprits rebelles » et « réduire leur œuvre respective à leur passion amoureuse »<ref>[[Dominique de Villepin]], « N'entre pas ici, Arthur Rimbaud », ''Le Monde'', 3 octobre 2020 [https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/03/dominique-de-villepin-n-entre-pas-ici-arthur-rimbaud_6054599_3232.html].</ref>.
 
On relève notamment que la majorité des critiques reconnus ayant écrit de multiples essais sur Rimbaud, ou dirigé les éditions de son œuvre, tels [[Pierre Brunel]], [[André Guyaux]], [[Jean-Luc Steinmetz]] ou [[Steve Murphy]], s'opposent tous à ce projet, qui leur semble une [[Récupération politique|récupération]] et dénaturation de la révolte « libre » du poète<ref>[[Jean-Luc Steinmetz]] : « L’art libéré de toute couronne mortuaire. Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, stupeur au Panthéon », ''[[L'Humanité]]'', 25 septembre 2020 [https://www.humanite.fr/lart-libere-de-toute-couronne-mortuaire-arthur-rimbaud-et-paul-verlaine-stupeur-au-pantheon-694053] ; entretien avec [[André Guyaux]] : « Rimbaud et Verlaine au Panthéon ? “Laissons les poètes libres !” », ''[[L'Obs]]'', 11 septembre 2020 [https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20200911.OBS33189/rimbaud-et-verlaine-au-pantheon-laissons-les-poetes-libres.html].</ref>. Et de même que les surréalistes s'élevèrent contre l'édification d'une statue de Rimbaud à [[Charleville (Ardennes)|Charleville]] en 1927<ref>''Permettez !'', tract du 23 octobre 1927, signé notamment par [[Louis Aragon]], [[André Breton]], [[Robert Desnos]], [[Paul Éluard]], [[Michel Leiris]], [[Benjamin Péret]], [[Raymond Queneau]], avec en exergue cette phrase d’[[Ernest Delahaye]], l’ami fidèle de Rimbaud : « J’aurais moins compris Rimbaud sans le surréalisme. »</ref>, la plupart des écrivains et poètes vivants ayant écrit sur Rimbaud, s'opposent à cette célébration, comme [[Gérard Macé]], [[Marcelin Pleynet]], [[Alain Borer]], [[Bernard Noël]], [[Christian Prigent]], [[Pierre Michon]]<ref> [[Alain Borer]] : « Panthéoniser Rimbaud et Verlaine serait un contresens », ''[[La Croix]]'', 15 septembre 2020 [https://www.la-croix.com/Culture/Pantheoniser-Rimbaud-Verlaine-serait-contresens-2020-09-15-1201114086] ; contre la panthéonisation de Rimbaud et Verlaine : « Les ennemis jurés d’Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine », texte signé par François Leperlier, et de nombreuses personnalités du monde poétique, comme [[Bernard Noël]], [[Christian Prigent]], Dominique Rabourdin, [[Georges Sebbag]], Anne-Marie Beeckman, dans [[Poezibao]], 9 novembre 2020 [https://poezibao.typepad.com/poezibao/2020/11/information-contre-la-panth%C3%A9onisation-de-rimbaud-et-verlaine.html]. Voir aussi le texte de [[Vincent Teixeira]], « La mascarade des embaumeurs. Rimbaud et les ''Panthéonades'' », paru sur le site des éditions Pierre Mainard [https://pierre-mainard-editions.com/la-mascarade-des-embaumeurs-par-vincent-teixeira/].</ref>. Outre la récupération et la dénaturation, beaucoup d'opposants dénoncent une procédure institutionnelle incohérente par rapport à la personnalité du poète ainsi que la superficialité d'une association à une homosexualité qui ne reste pas avérée<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Robin Richardot |titre=Rimbaud au Panthéon, les rimbaldiens se rebellent |périodique=[[Le Monde]] |date=2020-10-25 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/10/25/rimbaud-au-pantheon-les-rimbaldiens-se-rebellent_6057278_4500055.html |consulté le=2021-01-28 |pages= }}</ref>. Au-delà de la question du Panthéon, ce très vif débat confirme à la fois la place de « l'enjeu homosexuel » à travers cette commémoration et l'importance de Rimbaud dans l'[[Roman national|imaginaire français]].
Dans un courrier daté du {{Date-|13|01|2021}} adressé à l'avocat de la famille, le [[Président de la République française]] [[Emmanuel Macron]] rejette l'idée d'une entrée au Panthéon et adopte ainsi le souhait de la famille de conserver la sépulture du poète dans le caveau familial<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Arthur Rimbaud n’entrera pas au Panthéon, conformément au souhait de sa famille, a décidé Emmanuel Macron |périodique=[[Le Monde]] |date=2021-01-14 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/01/14/macron-rejette-l-idee-de-pantheoniser-rimbaud-respectant-le-souhait-de-la-famille-du-poete_6066280_3246.html |consulté le=2021-01-28 |pages= }}</ref>.
 
=== Écoles ===
 
* Lycée Arthur-Rimbaud à [[Istres]] dans les [[Bouches-du-Rhône]]<ref>[https://www.atrium-sud.fr/web/lgt-arthur-rimbaud-138081 LGT Arthur Rimbaud] sur atrium-sud.fr.</ref>.
* Lycée Arthur-Rimbaud à [[Sin-le-Noble|Sin-Le-Noble]] dans les [[Hauts-de-France]]<ref>[https://lgt-arthur-rimbaud-sin-le-noble.59.ac-lille.fr/ LGT Arthur Rimbaud] sur ac-lille.fr.</ref>.
 
=== Mémoire internationale ===
 
* Les artistes [[Jim Morrison]] et [[Patti Smith]] l'ont pris comme modèle<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Patti Smith publie une superbe édition enrichie d'"Une saison en enfer" d'Arthur Rimbaud |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/patti-smith-publie-une-superbe-edition-enrichie-d-une-saison-en-enfer-d-arthur-rimbaud_6113712.html |date=2023-10-11 |consulté le=2024-05-14}}</ref>;
* Le poète antifranquiste [[Félix Francisco Casanova]] (1956-1976), mort prématurément à l'âge de vingt ans, est surnommé ''Le Rimbaud espagnol''<ref>{{Lien web |titre=BookLibrary Manager {{!}} {{!}} Contribution à des actes {{!}} "Félix Francisco |url=https://hispanistes.fr/index.php/component/booklibrary/159/view_bl/9/contribution-a-des-actes/12507/f%C3%A9lix-francisco-casanova-1956-1976-,-le-rimbaud-lautr%C3%A9amont-espagnol-sexe,-mort-et-rock-n-roll-chez-le-po%C3%A8te-maudit-des-canaries |consulté le=2024-05-14}}</ref>.
 
== Notes et références ==
{{Références nombreuses|taille=35<!-- plus adapté aux écrans mobiles -->}}
 
== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Arthur Rimbaud | commons titre = Arthur Rimbaud
| commonswikiquote = Arthur Rimbaud | wikiquote titre = Arthur Rimbaud
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}}
 
=== Bibliographie ===
{{Intérêt d'un article bibliographique spécifique|date=mars 2023}}
{{légende plume}}
 
==== Témoignages ====
* Paul Verlaine, ''Arthur Rimbaud'', monographie publiée dans la revue ''[[Les Hommes d'aujourd'hui]]'', {{numéro|318}}, vers janvier 1888 ; <small>[[s:Arthur Rimbaud (Verlaine)|texte sur wikisource]]</small>.
* [[Henri Peyre]], ''Rimbaud vu par Verlaine'' (lettres échangées, articles, préfaces et poèmes de Verlaine relatifs à Rimbaud), Ėditions A.-G. Nizet, Paris, 1975, 221 p.
* [[Isabelle Rimbaud]], ''Reliques (Rimbaud mourant, Mon frère Arthur, Le Dernier voyage de Rimbaud, Rimbaud catholique)'', [[Mercure de France]], Paris, [[1921 en littérature|1921]], 215 p.
* [[Ernest Delahaye]], ''Rimbaud - l’Artiste et l’être moral'', éd. Cerf, coll. « Littérature », [[2007 en littérature|2007]] ({{1re}} éd. [[1923 en littérature|1923]]), 115 p. {{ISBN|978-2-204-08344-7}}.
* Isabelle Rimbaud, ''Rimbaud mourant'', éd. Manucius, coll. « Littéra », [[2009 en littérature|2009]], 130 p. {{ISBN|978-2-84578-104-7}}. {{Plume}}
* [[Georges Izambard]], ''Rimbaud tel que je l’ai connu'', éd. La Part Commune, [[2010 en littérature|2010]] ({{1re}} éd. [[19461947 en littérature|19461947]] Mercure de France), 230 p.
* Ernest Delahaye, ''Mon ami Rimbaud'', illustré par Jean-Michel Vecchiet, éd. Naïve, coll. « Livre d’heures », dirigée par Jean Rouaud, 2010, 48 p. {{ISBN|978-2-350-21215-9}}.
* Alfred Bardey, ''Barr-Adjam'' (préface de Claude Jeancolas), L’Archange Minotaure, 2010, 512 p. {{ISBN| 978-2-35463-052-2}}.
 
==== Correspondance ====
* ''Sur Arthur Rimbaud., ''Correspondance posthume1888-1891'', [[1891]]-[[1900]],échanges éditionentre établieRimbaud paret [[Jean-JacquesAlfred Lefrère]]Ilg, [[Arthèmejeune Fayard|Fayard]]ingénieur suisse établi en Abyssinie, 2010préface et notes de Jean Voellmy, 1200Nrf p.Gallimard, {{ISBN|978-2-213-63836-2}}1965.
* Rimbaud, ''Je ne suis pas venu ici pour être heureux, Correspondance'', ensemble de quelque deux cent lettres choisies, présentée et annotées par Jean-Luc Steinmetz, Flammarion, Paris, 2015 ; rééd. 2021 {{ISBN|978-2-0802-4428-4}}.
* ''Sur Arthur Rimbaud. Correspondance posthume'', [[1901]]-[[1911]], édition établie par [[Jean-Jacques Lefrère]], [[Arthème Fayard|Fayard]], 2011, 1260 p. {{ISBN|978-2-213-63826-3}}.
* ''Sur Arthur Rimbaud. Correspondance posthume'',
** [[1912]]1891-[[1920]]1900, édition établie par [[Jean-Jacques Lefrère]], [[Arthème Fayard|Fayard]], 20142010, 13281200 p. {{ISBN|978-2-213-6627463836-92}}.
** 1901-1911, édition établie par Jean-Jacques Lefrère, Fayard, 2011, 1260 p. {{ISBN|978-2-213-63826-3}}.
** 1912-1920, édition établie par Jean-Jacques Lefrère, Fayard, 2014, 1328 p. {{ISBN|978-2-213-66274-9}}.
 
==== Biographies ====
* {{ouvrageOuvrage|prénom1=Jean-Baptiste|nom1=Baronian|lien auteur1=[[Jean-Baptiste Baronian]]|titre=Rimbaud|éditeur=[[Gallimard|lien éditeur=Gallimard]]|collection=Folio Biographies|lieu=Paris|année=[[2009 en littérature|2009]]|lieu=|pages totales=285|isbn=978-2-07-035548-8|bnf=42086442}}.
* {{ouvrageOuvrage|prénom1=Jean-Marie|nom1=Carré|lien auteur1=[[Jean-Marie Carré]]|titre=La Vie aventureuse de Jean-Arthur Rimbaud|éditeur=Librairie [[Plon|lienLibrairie éditeur=Plon]]|collection=Le roman des grandes existences|année=[[1926 en littérature|1926]]|lieu=Paris|pages totalesannée=1926|isbn=}}.
* {{ouvrageOuvrage|prénom1auteur1=Marcel|nom1= Coulon|titre=La Vie de Rimbaud et de son œuvre. Avec de nombreux documents inédits ou ignorés|lieu=Paris|éditeur=[[Mercure de France]]|lien éditeurlieu=Mercure de FranceParis|année=1929|pages totales=|isbn=}}.
* {{ouvrageOuvrage|prénom1=Claude |nom1=Jeancolas|lien auteur1=[[Claude Jeancolas]]|titre=Rimbaud|éditeur=Flammarion|lien éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|collection=Grandes biographies|année=[[1999 en littérature|1999]]|lieu=|pages totales=749|isbn=978-2-08-067374-9}}.
* {{ouvrageOuvrage|prénom1auteur1=Claude |nom1=Jeancolas|titre=Rimbaud l'Africain|éditeursous-titre=Textuel1880-1891|lien éditeur=Textuel|année=[[2014 en littérature|2014Textuel]]|lieu=Paris|année=2014|pages totales=642|isbn=978-2-84597-492-0|bnf=44202062}}.
* {{ouvrageOuvrage|prénom1=Jean-Jacques|nom1=Lefrère|lien auteur1=[[Jean-Jacques Lefrère]]|titre=Arthur Rimbaud|éditeur=Fayard|lien éditeur=[[Arthème Fayard|collection=Fayard]]|année=[[2001|pages totales=1242|isbn=2-213-60691-9}}. Réédition en littératurecollection Bouquins : {{Ouvrage|2001auteur1=[[Jean-Jacques Lefrère]]|lieutitre=Arthur Rimbaud|éditeur=Robert Laffont|collection=Bouquins|année=2020|pages totales=1242|isbn=978-2-213221-6069124708-02}}. {{Plume}}
* {{ouvrageOuvrage|prénom1auteur1=Henri|nom1= Matarasso|prénom2auteur2=Pierre|nom2= Petitfils|titre=Vie d'Arthur Rimbaud|éditeur=[[Hachette Livre|lien éditeur=Hachette Livre]]|année=1962|pages totales=280|isbn=}} {{ASIN|B0014QQGHA}}.
*André Nolat, ''Trois poètes aux enfers'' (Baudelaire, Verlaine, Rimbaud), Vichy, Les Petits Livres Noirs, 2021, {{ISBN|979-10-343-8575-1}}
* [[Pierre Petitfils]], ''Rimbaud'', [[Éditions Julliard|Julliard]], coll. « Les Vivants », dirigée par Camille Bourniquel, [[1982 en littérature|1982]], 444 p. {{ISBN|978-2-260-00298-7}}.
* [[Enid Starkie]] (trad. [[Alain Borer]]), ''Arthur Rimbaud'', [[Groupe Flammarion|Flammarion]], coll. « Grandes biographies », [[1993 en littérature|1993]] ({{1re}} éd. Faber & Faber, [[Londres]], [[1961 en littérature|1961]]), 720 p. {{ISBN|978-2-082-11802-6}}.
* [[Jean-Luc Steinmetz]], ''Arthur Rimbaud - Une question de présence'', [[Tallandier]], coll. « Biographie », [[2009 en littérature|2009]] ({{1re}} éd. [[1991 en littérature|1991]]), 486 p. {{ISBN|978-2-84734-586-5}}.
* Martine Marques Copeland, ''Rodolphe Darzens, en quête de Rimbaud'', Paris, 2020, 251p {{p.}} {{ISBN|979-10-359-3857-4}}
 
==== DictionnaireDictionnaires ====
* {{Ouvrage|auteurauteur1=Jean-Baptiste Baronian|directeur1=oui|titre=Dictionnaire Rimbaud||lieu= Paris|éditeur= Robert Laffont |collection =Bouquins|lieu=Paris|année= 2014|pages=768|isbn= 978-2-221-12442-1|pages=7680}}.
* Adrien Cavallaro, Yann Frémy, Alain Vaillant (dir.), ''Dictionnaire Rimbaud'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Dictionnaires et synthèses », 2021, 888 p. {{ISBN|978-2-406-10952-5}}.
 
==== Essais et études ====
{{boîte déroulante/début|titre=Essais et études sur Rimbaud et son œuvre}}
* {{ouvrageOuvrage|langue=enfr|auteur1=Marjorie[[Stéphane Perloff|préface=Barsacq]]|titre=TheRimbaud. PoeticsCelui-là ofqui Indeterminacy:créera RimbaudDieu|éditeur=[[Le to CageSeuil]]|passagecollection=Points Sagesses|lieu=|éditeur=Northwestern University PressParis|année=19812014|pages totales=134|auteursisbn=Marjorie Perloff978-2-7578-2922-6|bnf=43760518}}.
* [[Jean-Pierre Bobillot]], ''Rimbaud : le meurtre d'Orphée : crise de Verbe et chimie des vers ou la Commune dans le poème'', Paris, Éditions Honoré Champion, 2004.
* {{ouvrage|langue=|auteur=[[Stéphane Barsacq]]|titre=Rimbaud. Celui-là qui créera Dieu|passage=|lieu=Paris|éditeur=Le Seuil|lien éditeur=Le Seuil|collection=Points Sagesses|année=[[2014 en littérature|2014]]|date=|pages totales=134|isbn=978-2-7578-2922-6|lire en ligne=}}.
* [[Yves Bonnefoy]], ''Rimbaud par lui-même'', Éd. du Seuil, coll. « Écrivains de toujours », Paris, [[1994 en littérature|1994]] ({{1re}} éd. [[1961 en littérature|1961]]), 189 p. {{ISBN|978-2-02-019830-1|4=|7=}}.
* Yves Bonnefoy, ''Notre besoin de Rimbaud'', [[Éditions du Seuil|Le Seuil]], coll. « La Librairie du {{s-|XXI|e}} », [[2009 en littérature|2009]], {{formatnum:1453}} p. {{ISBN|978-2-02-099216-9|4=|7=}}<ref group="B">Recueil réunissant la totalité des écrits d’Yvesd'Yves Bonnefoy sur Rimbaud, dont son étude sur Rimbaud éditée en 1961, un texte sur madame Rimbaud et un essai inédit.</ref>.
* {{ouvrage|langue=Ouvrage|auteur1=|prénom1=Alain|nom1=Borer|lien auteur1=[[Alain Borer]]|titre=Rimbaud en Abyssinie|passage=|lieu=Paris|éditeur=Seuil|lien éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|collection=Points|année=[[2004 en littérature|2004]]|date=|pages totales=410|isbn=978-2-02-063976-7|lire en ligne=}}.
* [[Alain Borer]] et [[Philippe Soupault]], [[Arthur Aeschbacher]], ''Un sieur Rimbaud se disant négociant'', Paris, Lachenal & Ritter, 1984, 455 p. {{ISBN|978-2-904-388-07-1|4=|7=}}.
* Alain Borer, ''Rimbaud, l'Heure de la fuite'', illustré par [[Hugo Pratt]], Paris, [[Gallimard]], coll. « [[Découvertes Gallimard]] / Littératures » ([[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » ({{1re}} partie)|{{n°|102}}]]), [[1998 en littérature|1998]] ({{1re}} éd. [[1991 en littérature|1991]]), 176 p. {{ISBN|978-2-07-053125-7|4=|7=}}.
* [[Gabriel Bounoure]], ''Le Silence de Rimbaud - petite contribution au mythe'', Lib.Le LDFCaire, LeLib. CaireLDF, 1955 ; rééd. Fata Morgana, 1991.
* [[Bernard Bousmanne]], ''« Reviens, reviens, cher ami » : Rimbaud–Verlaine - L'Affaire de Bruxelles'', [[Bibliothèque royale de Belgique]]/[[Calmann-Lévy]], [[2006 en littérature|2006]], 169 p. {{ISBN|978-2-7021-3721-5|4=|7=}}.
* Eddie Breuil, ''Du nouveau chez Rimbaud'', Paris, Honoré Champion, 2014.
* [[Pierre Brunel]], ''Rimbaud'', Paris, Hatier, 1972.
* Pierre Brunel, ''Arthur Rimbaud ou l'éclatant désastre'', Seyssel, Champ Vallon, 1983.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud - Projets et réalisations'', Paris, Honoré Champion, 1983.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud - ''Une saison en enfer'', édition critique et commentée'', Paris, José Corti, 1987.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud - Biographie, étude de l'œuvre'', Paris, Albin Michel, 1995.
* Pierre Brunel, ''« Ce sans-cœur de Rimbaud » - Essai de biographie intérieure'', Paris, éd. de l'Herne, 1999 ; rééd. Paris, Verdier, 2004.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud sans occultisme'', Schena-Didier érudition, 2000.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud'', Paris, Librairie Générale Française, 2002.
* Pierre Brunel, ''Va-et-vient - Hugo, Rimbaud, Claudel'', Paris, Kliencksieck, 2003.
* Pierre Brunel, ''Éclats de la violence - Pour une lecture comparatiste des "Illuminations" d'Arthur Rimbaud'', Paris, José Corti, 2004.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud.'' Le Bateau ivre'' d'Arthur Rimbaud. Un texte, une voix'', Lormont, Le Bord de l'Eau, collectioncoll. « Études de style », 2017.
* Adrien Cavallaro, ''Rimbaud et le rimbaldisme. {{sp-|XIX|-|XX|s}}'', Paris, Hermann, coll. « Savoir Lettres », 2019.
* {{ouvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Jacques|nom1=Chocheyras|lien auteur1=Jacques Chocheyras|titre=Approche de Rimbaud|passage=|lieu=publication de l'Université des langues et lettres de [[Grenoble]]|éditeur=Ellug|lien éditeur=|collection=|année=[[1984 en littérature|1984]]|date=|pages totales=134|isbn=978-2 902709 36 6|lire en ligne=}}.
* {{Article |langue=français |auteur1=[[Jean-Pierre Chambon (linguiste)|Jean-Pierre Chambon]] |titre=Régionalismes rimbaldiens ? |périodique=Parade sauvage |volume=5 |lieu=[[Paris]] |éditeur=[[Éditions Classiques Garnier]] |date=1988 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/44780055 |pages=20-27 }}.
* [[Ivar Ch'Vavar]], ''Passage de Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud'', Le Jardin ouvrier, [[Amiens]], [[1999 en littérature|1999]].
* {{Ouvrage|auteur1=[[Jacques Chocheyras]]|titre=Approche de Rimbaud|éditeur=Ellug|lieu=Publication de l'Université des langues et lettres de Grenoble|année=1984|pages totales=134|isbn=978-2-902709-36-6}}.
* [[Ivar Ch'Vavar]], ''Passage de Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud'', Amiens, Le Jardin ouvrier, [[1999 en littérature|1999]].
* [[Paul Claes]], ''La Clef des ''Illuminations, Amsterdam, Rodopi, 2008.
* Bruno Claisse, ''Rimbaud ou “le dégagement rêvé”'', « Bibliothèque sauvage », Charleville-Mézières, Musée-Bibliothèque Arthur Rimbaud, 1990.
* [[André Dhôtel]], ''Rimbaud et la révolte moderne'', Gallimard, 1952 ; rééd. La Table ronde, 2004.
* Jean-Michel Cornu de Lenclos, ''L'Abyssienne de Rimbaud'', postface d'Alain Tourneux, Caen, Éditions Lurlure, coll. « Sciences humaines », 2019.
* Giovanni Dotoli, '' Rimbaud ingénieur'', Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2005.
* [[André Dhôtel]], ''Rimbaud et la révolte moderne'', Paris, Gallimard, 1952 ; rééd. Paris, La Table ronde, 2004.
* Giovanni Dotoli, '' Rimbaud ingénieur'', Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2005.
* [[Alain Dumaine]], ''Rimbaud et les Formes monstrueuses de l'amour'', éd. Christian Moncel, [[1980 en littérature|1980]], 45 p. {{ISBN|978-2-901064-18-3|4=|7=}}.
* {{ouvrageOuvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Jean|nom1=Esponde|lien auteur1=[[Jean Esponde]]|titre=Mourir aux fleuves barbares|sous-titre=Arthur Rimbaud, une non-biographie|passage=|lieu=Bordeaux|éditeur=Confluences|lien éditeur=[[Éditions Confluences|collectionConfluences]]|lieu=Bordeaux|année=2004|date=|pages totales=222|isbn=978-2-914240-53-6|lire en ligne=}}.
* [[Jean Esponde]], ''Mourir aux fleuves barbares, Arthur Rimbaud, une non-biographie'', Bordeaux, Éditions Confluences, 2004.
* [[René Étiemble]], ''Le Mythe de Rimbaud : Structure du mythe'', Gallimard, 1952.
* RenéJean ÉtiembleEsponde, ''Le Mythe dedésert, Rimbaud'', :St-Quentin-de-Caplong, GenèseAtelier du mythede (1869-1949)l'', Gallimardagneau, 19542018.
* Solenn Dupas, Yann Frémy et Henri Scepi, ''Paul Verlaine-Arthur Rimbaud, un concert d'enfers. Vies et poésies'', Paris, Gallimard, coll. « [[Quarto (collection)|Quarto]] », 2017, 1856 pages + 135 documents.
* René Étiemble, ''Le Mythe de Rimbaud : L'année du centenaire'', Gallimard, 1961.
* [[René Étiemble]], ''Le SonnetMythe desde voyellesRimbaud : deStructure l'auditiondu colorée à la vision érotiquemythe'', Paris, Gallimard, 19681952.
* René Étiemble, ''Rimbaud,Le systèmeMythe solairede ouRimbaud trou: noirGenèse ?du mythe (1869-1949)'', PUFParis, Gallimard, 19841954.
* René Étiemble, ''Le Mythe de Rimbaud : L'année du centenaire'', Paris, Gallimard, 1961.
* [[Stanislas Fumet]], ''Rimbaud, mystique contrarié'', [[éditions Plon]], collection ''La Recherche de l'absolu'', 1966. Réédition 1979, édition du Félin {{ISBN|9782866455774|4=|7=}}.
* René Étiemble, ''Le Sonnet des voyelles : de l'audition colorée à la vision érotique'', Paris, Gallimard, 1968.
* [[Benjamin Fondane]], ''Rimbaud le voyou'', Éds Complexe, [[Bruxelles]], [[1990 en littérature|1990]] ({{1re}} éd. [[Éditions Denoël|Denoël]] et Steele, [[1933 en littérature|1933]]), 296 p. {{ISBN|978-2-87027-328-9|4=|7=}}.
* René Étiemble, ''Rimbaud, système solaire ou trou noir ?'', Paris, PUF, 1984.
* Jacques Gengoux, ''La Pensée poétique de Rimbaud : le système, ses sources'', Nizet, 1950.
* Yann Frémy, ''“Te voilà, c'est la force”. Essai sur “Une saison en enfer” de Rimbaud'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Études rimbaldiennes », 2009.
* Jean-Pierre Giusto, ''Rimbaud créateur'', PUF, 1985.
* Yann Frémy, ''Mémoires inquiètes. De Rimbaud à Ernaux'', Louvain-la-Neuve, Academia et Paris, L'Harmattan, coll. « Sefar », 2014.
* [[Stanislas Fumet]], ''Rimbaud, mystique contrarié'', Paris, [[éditions Plon]], coll. « La Recherche de l'absolu », 1966. Réédition 1979, édition du Félin {{ISBN|9782866455774|4=|7=}}.
* [[Benjamin Fondane]], ''Rimbaud le voyou'', Bruxelles, Éditions Complexe, [[1990 en littérature|1990]] ({{1re}} éd. Paris, [[Éditions Denoël|Denoël]] et Steele, [[1933 en littérature|1933]]), 296 p. {{ISBN|978-2-87027-328-9|4=|7=}}.
* Jacques Gengoux, ''La Pensée poétique de Rimbaud : le système, ses sources'', Paris, Nizet, 1950.
* [[Roger Gilbert-Lecomte]], ''Arthur Rimbaud'', précédé de « La Mort, le mot et le mort-mot » par [[Bernard Noël]], frontiscipe de [[Joseph Sima (peintre)|Joseph Sima]], Montpellier, Fata Morgana, coll. « Scholies », 1971 ; réédition Caen, Éditions Lurlure, coll. « Scicences humaines », 2021.
* Jean-Pierre Giusto, ''Rimbaud créateur'', Paris, PUF, 1985.
* [[André Guyaux]], ''Poétique du fragment - Essai sur les « Illuminations »'', La Baconnière, 1985.
* André Guyaux, ''Duplicités de Rimbaud'', Paris, Champion-Slatkine, 1991.
* André Guyaux, ''Rimbaud'' (collectif), Paris, Cahiers de l'Herne, 1993.
* [[Albert Henry]], ''Contributions à la lecture de Rimbaud'', Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1998.
* [[Yanny Hureaux]], ''Un Ardennais nommé Rimbaud'', préface d’Andréd'André Velter, photographies de Gérard Rondeau, Strasbourg, La Nuée Bleue/L’Ardennais, [[Strasbourg]]L'Ardennais, [[2003 en littérature|2003]], 224 p. {{ISBN|978-2-7165-0601-4|4=|7=}}.
* {{ouvrageOuvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Claude|nom1=Jeancolas|lien auteur1=[[Claude Jeancolas]]|titre=Les Voyages de Rimbaud|passage=|lieu=Paris|éditeur=Balland|lien éditeur=[[Éditions Balland|collection=Balland]]|année=1991|date=|pages totales=317|isbn=271580864X978-2-7158-0864-5|lire en ligneisbn10=271580864X}}. {{Plume}}
* [[Alain Jouffroy]], ''Arthur Rimbaud et la Liberté libre'', Paris, Le Rocher, 1991.
* [[Françoise Lalande]], ''Madame Rimbaud'', Paris, Presses de la Renaissance, 1987 ; rééd. Labor, 2000.
* Annick Louis, ''Homo Explorator. L’écriture non littéraire d’Arthur Rimbaud, Lucio V. Mansilla et Heinrich Schliemann'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Littérature, histoire, politique », 2022.
* [[Gérard Macé]], ''Ex libris : Nerval, Corbière, Rimbaud, Mallarmé, Segalen'', Gallimard, 1980.
* [[Gérard Macé]], ''Ex libris : Nerval, Corbière, Rimbaud, Mallarmé, Segalen'', Paris, Gallimard, 1980.
* {{ouvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Claude-Edmonde|nom1=Magny|lien auteur1=Claude-Edmonde Magny|titre=Arthur Rimbaud|sous-titre=une étude|passage=|lieu=|éditeur=Pierre Seghers|lien éditeur=Éditions Seghers|collection=[[Poètes d’aujourd’hui]]|année=[[1952 en littérature|1952]]|date=|pages totales=203|isbn=|lire en ligne=}}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Claude-Edmonde Magny]]|titre=Arthur Rimbaud|sous-titre=une étude|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Seghers|Pierre Seghers]]|collection=[[Poètes d'aujourd'hui]]|année=1952|pages totales=203|isbn=}}.
* [[Pierre Michon]], ''[[Rimbaud le fils]]'', [[La Nouvelle Revue française|NRF]]/[[Gallimard]], coll. « L’Un et l’autre », 1991, 121 p. {{ISBN|978-2-07-071740-8|4=|7=}}.
* [[Marguerite-Yerta Méléra]], ''Résonances autour de Rimbaud'', éd.du Myrte, Paris, 1946, 206 pages,
* {{ouvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Henry|nom1=Miller|lien auteur1=Henry Miller|traducteur=[[Frédéric Jacques Temple|Frédéric-Jacques Temple]]|titre=Le Temps des assassins - Essai sur Rimbaud|sous-titre=|passage=|lieu=|éditeur=Denoël|lien éditeur=éditions Denoël|collection=Denoël & d’Ailleurs|année=[[2000 en littérature|2000]]|date=|année première édition=[[1970 en littérature|1970]]|pages totales=160|isbn=978-2-207-25117-1|lire en ligne=}}.
* [[Pierre Michon]], ''[[Rimbaud le fils]]'', Paris, [[La Nouvelle Revue française|NRF]]/[[Gallimard]], coll. « L'Un et l'autre », 1991, 121 p. {{ISBN|978-2-07-071740-8|4=|7=}}.
* Jean-Claude Morisot, ''Claudel et Rimbaud - étude de transformations'', Minard, Lettres modernes, 1976.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Henry Miller]]|traducteur=[[Frédéric Jacques Temple|Frédéric-Jacques Temple]]|titre=Le Temps des assassins|sous-titre=Essai sur Rimbaud|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Denoël|Denoël]]|collection=Denoël & d'Ailleurs|année=2000|année première édition=[[1970 en littérature|1970]]|pages totales=160|isbn=978-2-207-25117-1}}.
* [[Roger Munier]], ''Aujourd'hui, Rimbaud : Enquête'', Lettres modernes, 1976.
* Jean-Claude Morisot, ''Claudel et Rimbaud - étude de transformations'', Paris, Minard, Lettres modernes, 1976.
* Roger Munier, ''« Génie » de Rimbaud'', Traversière, 1988.
* [[Roger Munier]], ''LAujourd'ardentehui, patienceRimbaud d'Arthur: RimbaudEnquête'', JoséParis, Lettres Cortimodernes, 19931976.
* [[MichelRoger Murat]]Munier, ''L'Art« Génie » de Rimbaud'', JoséParis, CortiTraversière, 20021988.
* Roger Munier, ''L'ardente patience d'Arthur Rimbaud'', Paris, José Corti, 1993.
* [[Steve Murphy]], ''Le Premier Rimbaud ou l'apprentissage de la subversion'', éd. du CNRS/PUL, 1990.
* Steve[[Michel MurphyMurat]], ''RimbaudL'Art etde la Ménagerie impérialeRimbaud'', éd.Paris, duJosé CNRS/PULCorti, 19912002.
* [[Steve Murphy]], ''Le Premier Rimbaud ou l'apprentissage de la subversion'', Paris, éd. du CNRS/PUL, 1990.
* Steve Murphy, ''Stratégies de Rimbaud'', éd. Honoré Champion, coll. « Champion Classiques », [[2009 en littérature|2009]] ({{1re}} éd. 2004), 640 p. {{ISBN| 978-2-7453-1966-1|4=|7=}}.
* Steve Murphy, ''Rimbaud et la Commune,Ménagerie 1871-1872. Microlectures et perspectivesimpériale'', Paris, éd. Classiquesdu GarnierCNRS/PUL, 20101991.
* Steve Murphy, ''Stratégies de Rimbaud'', Paris, éd. Honoré Champion, coll. « Champion Classiques », [[2009 en littérature|2009]] ({{1re}} éd. 2004), 640 p. {{ISBN| 978-2-7453-1966-1|4=|7=}}.
* Yoshikazu Nakaji, ''Combat spirituel ou immense dérision ? Essai d'analyse textuelle d{{'}}''Une saison en enfer, José Corti, 1989.
* Steve Murphy, ''Rimbaud et la Commune. Microlectures et perspectives'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Études rimbaldiennes », 2010.
* [[Laurent Nunez]], Les Écrivains contre l'écriture, éditions José Corti, 2006.
* Yoshikazu Nakaji, ''Combat spirituel ou immense dérision ? Essai d'analyse textuelle d{{'}}''Une saison en enfer, Paris, José Corti, 1989.
* [[Laurent Nunez]], ''Les Écrivains contre l'écriture'', Paris, éditions José Corti, 2006.
* [[Agnès Olive]], ''Rimbaud, heureux comme avec une femme'', LaBelleBleue, 2005.
* {{ouvrage|langue=Ouvrage|auteur1=|prénom1=Madeleine|nom1= Perrier|lien auteur1=|titre=Rimbaud|sous-titre=chemin de la création|passage=|lieu=Paris|éditeur=[[Gallimard|lien éditeur=Gallimard]]|collection=Les Essais|année=[[1973 en littérature|1973]]|date=|pages totales=165|isbn=|lire en ligne=}}.
* Jacques Perrin (dir.), ''Rimbaud au Japon'', Lille, Presses Universitaires de Lille, 1992.
* [[Raymond Perrin]], ''Rimbaud, un pierrot dans l'embêtement blanc. Lecture de ''La Lettre de Gênes'' de 1978'', Paris, L'Harmattan, coll. « Critiques littéraires, L'Harmattan», 2009. (édition revue en 2013).
* Raymond Perrin, ''Rimbaud et la rimbaldo-fiction : chance ou malchance pour la rimbaldie'', Paris, L'Harmattan, 2019. Nouvelle édition entièrement revue, 2020.
* [[Marcelin Pleynet]], ''Rimbaud en son temps'', Gallimard, 2005.
* [[Marcelin Pleynet]], ''Rimbaud en son temps'', Paris, Gallimard, 2005.
* [[Georges Poulet]], ''La poésie éclatée : Baudelaire / Rimbaud'', Presses universitaires de France, 1980.
* [[Georges Poulet]], ''La poésie éclatée : Baudelaire / Rimbaud'', Paris, Presses universitaires de France, 1980.
* [[André Rolland de Renéville]], ''Rimbaud le voyant'', éditions La Colombe, 1947.
* [[André Rolland de Renéville]], ''Rimbaud le voyant'', Paris, éditions La Colombe, 1947.
* [[Jean-Pierre Richard (écrivain, 1922)|Jean-Pierre Richard]], « Rimbaud ou la Poésie du devenir », ''Poésie et profondeur'', éd. du Seuil, 1955.
* [[Daniel-Rops]], ''Rimbaud, le drame spirituel'', Paris, Plon, 1936.
* [[VictorGeorges SegalenSebbag]], ''Le DoublePoint sublime : Breton, Rimbaud, Kaplan'', FataParis, Jean-Michel MorganaPlace, 19791997.
* [[SalahVictor StétiéSegalen]], ''Rimbaud,Le leDouble huitième dormantRimbaud'', Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 19931979.
* [[Jude Stéfan]], ''Rimbaud et Lautréamont'', préface de Tristan Hordé, Fourmagnac, L’Étoile des limites, 2023.
* Salah Stétié, ''Rimbaud d'Aden'', Fata Morgana, 2004.
* Salah[[Jean-Luc StétiéSteinmetz]], ''ArthurLes Femmes de Rimbaud'', FataParis, MorganaZulma, 20061999.
* Jean-Luc Steinmetz, ''Rimbaud de Clinchamps : trois saisons avec Arthur Rimbaud'', Fourmagnac, L'Étoile des Limites, 2021.
* [[Salah Stétié]], ''Rimbaud, le huitième dormant'', Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 1993.
* Salah Stétié, ''Rimbaud d'Aden'', Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 2004.
* Salah Stétié, ''Arthur Rimbaud'', Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 2006.
* [[Bernard Teyssèdre]], ''Arthur Rimbaud et le foutoir zutique'', Paris, [[Éditions Léo Scheer]], 2011, 784 pages {{ISBN|978-2-7561-0289-4|4=|7=}}.
* Frédéric Thomas, ''Rimbaud révolution'', Paris, Les éditions L'Échappée, 2019.
* {{Ouvrage|langue=en|auteurs=Marjorie Perloff|auteur1=Marjorie Perloff|titre=The Poetics of Indeterminacy|sous-titre=Rimbaud to Cage|éditeur=Northwestern University Press|année=1981|isbn=}}.
{{boîte déroulante/fin}}
 
==== Ouvrages iconographiques ====
* ''Rimbaud, documents iconographiques'', collection ''Visages d'hommes célèbres'' dirigée par François Ruchon et Pierre Cailler, imprimé en Suisse, 212 pages, 1946.
* ''Album Rimbaud'', iconographie réunie et commentée par [[Henri Matarasso]] et [[Pierre Petitfils]], [[La Nouvelle Revue française|NRF]]/[[Gallimard]], coll. « Bibliothèque de la Pléiade » {{n°|6}}, [[1967 en littérature|1967]], 438 illustrations, 320 p.
* [[Ernest Pignon-Ernest]], ''Arthur Rimbaud'', préface de [[Jack Lang]], Ministre de la Culture et de la Communication, L'Iconothèque, Ėditions J.C. Lattès, 1991, 126 p.
* {{ouvrage|prénom1=Claude|nom1=Jeancolas|lien auteur1=Claude Jeancolas|titre=Passion Rimbaud|sous-titre=l'Album d'une vie|éditeur=Textuel|lien éditeur=Éditions Textuel|collection=|année=[[1998 en littérature|1998]]|lieu=|pages totales=216|isbn=978-2-909317-66-3}}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Claude Jeancolas]]|titre=Passion Rimbaud|sous-titre=l'Album d'une vie|éditeur=[[Éditions Textuel|Textuel]]|année=1998|pages totales=216|isbn=978-2-909317-66-3}}.
* Claude Jeancolas, ''L’Afrique de Rimbaud, photographiée par ses amis'', Textuel, [[1999 en littérature|1999]], 128 p. {{ISBN|978-2-909317-85-4}}.
* [[Jean-Hugues Berrou]] (photographies), [[Jean-Jacques Lefrère]] (texte), [[Pierre Leroy]] (texte), :
** ''Rimbaud à Aden'', [[Fayard (maison d'édition)|Fayard]], [[2001 en littérature|2001]], 168 p. {{ISBN|978-2-213-60853-2}}.
* Jean-Hugues Berrou (photographies), Jean-Jacques Lefrère (texte), Pierre Leroy (texte),* ''Rimbaud au Harar'', Fayard, [[2002 en littérature|2002]], 320 p. {{ISBN|978-2-213-61181-5}}.
* Jean-Hugues Berrou (photographies), Jean-Jacques Lefrère (texte), Pierre Leroy (texte),* ''Rimbaud Ailleurs'', Fayard, [[2004 en littérature|2004]], 304 p. {{ISBN|978-2-213-61182-2}}.
* [[Jean-Jacques Lefrère]],
** ''Rimbaud le disparu'', [[Buchet-Chastel]], 2004, 193 p. {{ISBN|978-2-283-02052-4}}.
** {{Ouvrage|langue=fr|titre=Face à Rimbaud|éditeur=[[Groupe Libella|Phébus]]|lieu=Paris|année=2006|pages totales=184|isbn=978-2-7529-0217-7|bnf=40933894}}.
** {{Ouvrage|langue=fr|titre=Les Dessins d'Arthur Rimbaud|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|lieu=Paris|année=2009|pages totales=159|isbn=978-2-08-122463-6|bnf=42088696}}.
* [[Jacqueline Salmon]] (photographies), [[Jean-Christophe Bailly]] (texte), ''Rimbaud parti'', Marval, [[2006 en littérature|2006]], 128 p. {{ISBN|978-2-862-34396-9}}.
* {{ouvrageOuvrage|prénom1auteur1=Jean-Jacques|nom1=Lefrère|lienClaude auteur1=Jeancolas|titre=FaceLe àRegard bleu d'Arthur Rimbaud|éditeur=PhébusFVW|lien éditeur=Groupe Libella|collectionlieu=Paris|année=2006|lieu=2007|pages totales=184143|isbn=978-2-7529914304-021724-75|bnf=41156277}}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Claude Jeancolas]]|préface=[[Edgar Morin]]|titre=Rimbaudmania|sous-titre=Affections et Trahisons, 1891-2010|éditeur=[[Éditions Textuel|Les Éditions Textuel]]|lieu=Paris|année=2010|mois=avril|jour=21|pages totales=320|format livre={{nombre|18|cm}} × {{nombre|21|cm}}, couverture couleur/noir et blanc, relié|isbn=978-2-84597-368-8|bnf=42189970|présentation en ligne=http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020201&id=471&c=&count=0|consulté le={{Date-|1|janvier|2011}}}}{{commentaire biblio|Coédition avec Paris Bibliothèques — Catalogue de l'exposition ''Rimbaudmania : L'Éternité d'une icône'', la plus grande collection éphémère jamais réunie autour d'Arthur Rimbaud. Présentée à Paris à partir du {{Date-|7|mai|2010}}, prolongée jusqu'au {{Date-|28|août|2010}}, et à [[Charleville-Mézières]] du {{Date-|25|octobre|2010}} au {{Date-|30|janvier|2011}}}}
* {{ouvrage|prénom1=Claude|nom1=Jeancolas|lien auteur1=|titre=Le Regard bleu d'Arthur Rimbaud|éditeur=FVW|lien éditeur=|collection=|année=[[2007 en littérature|2007]]|lieu=|pages totales=143|isbn=978-2-914304-24-5}}.
* [[Hugues Fontaine]], ''Arthur Rimbaud photographe'', [[Éditions Textuel|Les Éditions Textuel]], 2019, {{ISBN|9782845977822}}.
* {{ouvrage|prénom1=Jean-Jacques|nom1=Lefrère|lien auteur1=|titre=Les Dessins d'Arthur Rimbaud|éditeur=Flammarion|lien éditeur=Flammarion|collection=|année=[[2009 en littérature|2009]]|lieu=|pages totales=|isbn=978-2-08-122463-6}}.
* {{ouvrage|prénom1 = Claude|nom1 = Jeancolas|lien auteur1 = Claude Jeancolas|préface = [[Edgar Morin]]|titre = Rimbaudmania|sous-titre = Affections et Trahisons, 1891-2010|éditeur = Les Éditions Textuel|lien éditeur = Éditions Textuel|lieu = Paris|jour = 21|mois = avril|année = 2010|pages totales = 320|format = {{nombre|18|cm}} × {{nombre|21|cm}}, couverture couleur/noir et blanc, relié|isbn = 9782845973688|consulté le = {{Date-|1|janvier|2011}}|présentation en ligne = http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020201&id=471&c=&count=0|commentaire = Coédition avec Paris Bibliothèques — Catalogue de l'exposition ''Rimbaudmania : L'Éternité d'une icône'', la plus grande collection éphémère jamais réunie autour d'Arthur Rimbaud. Présentée à Paris à partir du {{Date-|7|mai|2010}}, prolongée jusqu'au {{Date-|28|août|2010}}, et à [[Charleville-Mézières]] du {{Date-|25|octobre|2010}} au {{Date-|30|janvier|2011}}}}
 
==== Articles et revues ====
* ''Bulletin des Amis de Rimbaud'' (supplément à ''[[La Grive (revue)|La Grive]]'') {{n°|1 à 7}}, 1931-1937. {{Lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32490z/f1.item}}, sur le site ''Gallica.fr''.
* ''[[La Grive (revue)|La Grive]]'', revue trimestrielle, {{n°|83}} spécial ''Centenaire de Rimbaud'', octobre 1954. Jaquette ornée d'un portrait de Rimbaud par [[Valentine Hugo]]. Textes inédits de Georges Duhamel, André Maurois, Jean-Louis Barrault, René Char, Tristan Tzara etc..
* ''Parade sauvage'', revue d'études rimbaldiennes, publiée annuellement par le musée-bibliothèque Rimbaud de [[Charleville-Mézières]].
* « Passages de Rimbaud », ''[[Le Magazine littéraire|Magazine littéraire]]'' {{n°|289}} de juin 1991.
* « Rimbaud, trafiquant d’âmes », ''[[Télérama]]'' hors-série, novembre 2004, 100 p.
* « Dossier Arthur Rimbaud », ''[[Le Magazine littéraire]]'' {{n°|489}} de septembre 2009.
* Jean-Jacques Lefrère, Jacques Desse, « Un coin de table à Aden », ''Histoires littéraires'', revue trimestrielle consacrée à la littérature française des {{sps2-|XIX|e|et|XX|e}}s, vol. XI, {{n°|41}} de janvier-février-mars 2010<ref group="B">[http://www.histoires-litteraires.org/article%20site%20de%20HL.pdf Numéro consacré à la photo découverte en 2008] par les libraires parisiens, Alban Caussé et Jacques Desse.</ref>.
* Alban Caussé et Jacques Desse, « Rimbaud, Aden, 1880 – Enquête sur une photographie », ''[[Revue des deux Mondes]]'', septembre 2010, 240 p. {{ISBN|978-2-356-50029-8}}<ref group="B">[http://www.revuedesdeuxmondes.fr/prod/file/r2m/tmp/28526.pdf Histoire d'une photographie].</ref>.
* Jean-Michel Cornu de Lenclos, « L’Emplacement de la maison de Rimbaud localisé à Harar », ''Lekti Écriture'', 2011.
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==== L'œuvre latine ====
* M. Ascione, « Le Poète latin », ''Le Magazine littéraire'', {{n°|289}} (consacré à Arthur Rimbaud), 1991, {{p.|46-49}}.
* L. Forestier, « Rimbaud et le Latin », ''La Réception du latin du {{s-|XIX|e}} à nos jours'', ''Actes du colloque d’Angers des 23 et 24 septembre 1994'', éd. G. Cesbron, L. Richer, Angers, Presses de l’Université d’Angers, 1996, {{p.|27-33}}.
* Dirk Sacré, E. Van Peer, « Pour une édition critique des vers latins de Rimbaud », ''Humanistica Lovaniensia'', Leuven, {{n°|43}}, 1994, {{p.|426-433}}.
 
==== DocumentsDocumentaires audio-visuels ====
==== Films documentaires ====
* [[Jean-Philippe Perrot]], ''Rimbaud, Athar et Liberté libre'', documentaire, 2 × 90 min., 1998, DVD Aptly-Média (2008).
* Olivier Esmein, ''[[Rimbaud, l'éternité retrouvée]]'', [[court métrage]] [[documentaire]] d'Olivier Esmein, récitant [[Claude Nougaro]], 11 min, [[1982 au cinéma|1982]].
* [[Richard Dindo]], ''[[Arthur Rimbaud, une biographie]]'', biographie avec scènes reconstituées, 1991, DVD Arte-Vidéo (2005).
* [[MarcRichard RivièreDindo]], ''[[Arthur Rimbaud, l'homme auxune semelles de ventbiographie]]'', téléfilmbiographie deavec fictionscènes reconstituées, 115[[1991 min.,au 1995cinéma|1991]], 140 min <small>(DVD, LCJ[[Arte]] éditionsVidéo, [[2005]])</small>.
* ''[[Quoi ? L'Éternité]]'', documentaire d'[[Étienne Faure]], commenté par [[Jean-Claude Brialy]], [[Jocelyn Quivrin]]{{, etc.}}, 58 min, [[2004 au cinéma|2004]] <small>(DVD, Eivissa Productions, 2005)</small>.
* Alain Romanetti, ''Rimbaud, je est un autre'', documentaire, 52 min., 2004, DVD Atelier Dominik (2005).
* [[AgnieszkaAlain Holland]]Romanetti, ''[[Rimbaud, Verlaine]]je (Totaleest éclipse)un autre'', film de fictiondocumentaire, 10552 min., 19952004, DVD Dvdy/OpeningAtelier Dominik (1997/20072005).
* ''Praline'', documentaire de [[Jean-Hugues Berrou]], 49 min, [[2007 au cinéma|2007]] <small>(DVD, Chalet pointu)</small><ref group="B">Autour de la tombe d'Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières, défile une galerie de portraits : des admirateurs du poète, de toutes nationalités et de tous milieux, aux employés municipaux. Ce documentaire fut sélectionné pour le {{29e}} festival international de film documentaire, ''[[Cinéma du réel]]'', en mars [[2007]].</ref>.
* [[Jean Teulé]], ''[[Rainbow pour Rimbaud (film)|Rainbow pour Rimbaud]]'' (d'après ''[[Rainbow pour Rimbaud]]'' de l'auteur), film de fiction (82 min., 1996).
* Olivier[[Jean-Philippe EsmeinPerrot]], ''[[Rimbaud, l'éternitéAthar retrouvée]]et Liberté libre'', documentaire, 112 × 90 min., 19821998, DVD Aptly-Média (2008).
 
==== Télévision ====
* [[1995 à la télévision|1995]] : ''[[Arthur Rimbaud, l'homme aux semelles de vent]]'', téléfilm de fiction, de [[Marc Rivière]], avec [[Laurent Malet]], 155 min, diffusé le [[27 novembre]] sur [[France 2]] <small>(DVD, LCJ Éditions, [[2008]])</small>.
* [[1998 à la télévision|1998]] : ''[[Athar |Athar, sur les traces de Rimbaud en Éthiopie-Djibouti-Yémen]]'', de [[Jean-Philippe Perrot]], 54 min <small>(DVD, Aptly, 2008)</small>.
* [[1999 à la télévision|1999]] : ''Arthur Rimbaud – Liberté Libre, une biographie'', de [[Jean-Philippe Perrot]], 90 min <small>(DVD, Aptly, [[2008]])</small>.
* [[2021 à la télévision|2021]] : ''Rimbaud, jeune et maudit'', de Jérôme Bermyn et Raphaëlle Baillot, 90 min, diffusé le 3 février 2021 sur France 5.
 
==== Vidéographie ====
*{{DVDBibliographie
| langue = fr
| titre = Arthur Rimbaud
| sous-titre = Habiter la terre en poète
| distributeur = production et distribution [[Centre national de documentation pédagogique|CNDP Chasseneuil-du-Poitou]]–[[Services, culture, éditions, ressources pour l'Éducation nationale|SCEREN]], Scérén-Cndp
| collection = Présence de la littérature
| année = 2006
| mois = novembre
| jour = 1
| format = 1 DVD toutes zones, 140 minutes, livret de 76 pages inclus
| ean = 9782240025500
| présentation en ligne = http://www.sceren.com/cyber-librairie-cndp.aspx?l=arthur-rimbaud&prod=19894
| commentaire = <br>Quatre documentaires sur la vie de Rimbaud<ref group="B">''Habiter la terre en poète'' :
* ''[[Quoi ? L'Éternité]]'', film documentaire, réalisation d'[[Étienne Faure]] (58 min, Eivissa Production), voir section [[#Films documentaires]] ;
* ''Charlestown (Ardennes) : l'éternel retour'', réalisation de Micheline Paintault et scénario de Claudine Cerf (46 min) ;
* ''Prélude au grand départ'', réalisation de Micheline Paintault, conception d'[[Hélène Waysbord-Loing]] et coordination de Claudine Cerf (21 min) ;
* ''Rimbaud, l'aventure, la poésie'', réalisation de Micheline Paintault, conception d'Hélène Waysbord-Loing et coordination de Claudine Cerf (12 min) ;
* ''Postérité de Rimbaud à Charleville'', réalisation de Micheline Paintault et conception de Claudine Cerf (3 min).</ref>.
}}
 
=== Notes bibliographiques ===
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=== Liens externes ===
* {{BasesFind littératurea Grave}}
* [[ImageFichier:Speaker Icon.svg|20px]] [httphttps://www.litteratureaudio.com/livreslivre-audio-gratuitsgratuit-mp3/tagauteur/arthur-rimbaud/ L'œuvre de Rimbaud en version audio].
* [http://sites.dartmouth.edu/paradesauvage/ ''Parade sauvage''], revue d'études rimbaldiennes.
* [http://outware.net « Arthur-le-Fulgurant »], site relatif surtout à la seconde partie de sa vie, ([http://arthur.le.fulgur.chez-alice.fr/ARarticle.htm parallèles] avec la vie et la culture de Bob Marley). ([http://arthur.le.fulgur.chez-alice.fr/Arp07_Stuning_d.htm synthèse en anglais]).
* [[Jean-Michel Djian]], [http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-rimbaud-en-mille-morceaux ''Grande traversée : Rimbaud en mille morceaux''], [[France Culture]], 27-30 juillet 2015.
* [http://www.franceculture.fr/page-rimbaud-derriere-l-image-six-photos-du-poete-exile ''Rimbaud derrierederrière l'image (six photos du poète exilé)''], France Culture.
 
;Notices et ressources
{{Liens}}
 
{{Palette|Arthur Rimbaud}}
{{Portail|poésie|littérature française|Champagne|LGBT|Charleville-Mézières|France au XIXe siècle|Charleville-Mézières|exploration}}
 
{{DEFAULTSORT:Rimbaud, Arthur}}
[[Catégorie:Naissance à Charleville-Mézières]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1854]]
[[Catégorie:Arthur Rimbaud|*]]
[[Catégorie:ÉcrivainPersonnalité dontutilisant l'œuvreun est dans le domaine publicpseudonyme]]
[[Catégorie:Poète français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Poète symboliste]]
[[Catégorie:Écrivain voyageur français]]
[[Catégorie:Explorateur français]]
[[Catégorie:Explorateur de l'Afrique]]
[[Catégorie:Personnalité connue sous un pseudonyme]]
[[Catégorie:Lauréat du concours général]]
[[Catégorie:Auteur publié dans la Bibliothèque de la Pléiade]]
[[Catégorie:Écrivain dont l'œuvre est dans le domaine public]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1854]]
[[Catégorie:Naissance à Charleville-Mézières]]
[[Catégorie:Décès en novembre 1891]]
[[Catégorie:Décès à Marseille]]
[[Catégorie:Décès à 37 ans]]
[[Catégorie:Mort d'un cancer en France]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée dans les Ardennes]]
[[Catégorie:Amputé d'une jambe]]
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