« Arthur Rimbaud » : différence entre les versions
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{{Redirect|L'Homme aux semelles de vent|homonymie=Arthur Rimbaud, l'homme aux semelles de vent|L'Homme aux semelles devant}}
{{Infobox Biographie2
| charte = poète
| nationalité = [[France|Français]]
| religion = -
| image = Rimbaud.PNG
| légende = Rimbaud en octobre 1871, à 17 ans<br
| nom de naissance = Jean
|
| activités = [[Poète]]<br
| date de naissance = {{date de naissance|20|octobre|1854}}
| lieu de naissance = [[Charleville (Ardennes)|Charleville]] ([[Ardennes (département)|Ardennes]]),
| date de décès = {{date de décès|10|novembre|1891|20|octobre|1854}}
| lieu de décès = [[Marseille]] ([[Bouches-du-Rhône]]),
| langue = [[Français]]
| mouvement = [[Symbolisme (art)|Symbolisme]]
| genre = [[Poésie|Poésie en vers]]<br
| distinctions =
| adjectifs dérivés = [[wikt:rimbaldien|Rimbaldien]]
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| complément =
| signature = Arthur Rimbaud signature.svg
| tombe = -
}}
'''Arthur Rimbaud''' est un [[poète]] [[France|français]], né le {{date de naissance|20|octobre|1854}} à [[Charleville (Ardennes)|Charleville]] et mort le {{date de décès|10|novembre|1891}} à [[Marseille]]. Bien que brève,
Arthur Rimbaud écrit ses premiers [[Poème|poèmes]] à {{nobr|15 ans}}.
Des
== Biographie ==
=== Famille et enfance ===
[[Fichier:Acte de naissance d'Arthur Rimbaud AD08.jpg|gauche|vignette|redresse|[[Acte de naissance]] d'Arthur Rimbaud.]]
Arthur Rimbaud naît le {{date-|20|octobre|1854}} à [[Charleville (Ardennes)|Charleville]]<ref>{{Lien web |titre=Visionneuse - Archives départementales des Ardennes |url= https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MTMyODU7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_move=-371,-28&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=212 |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-23 |page=316}}</ref>. Son père, [[Frédéric Rimbaud]], est né le {{date-|7|octobre|1814}} à [[Dole (Jura)|Dole]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Série du greffe : naissances. (3E/3134) |url=http://archives39.fr/ark:/36595/a011423563636iSZ4uJ/906ed6a89a |site=Mnesys |consulté le=2020-07-24}}</ref>. Capitaine d'infanterie alors en garnison à [[Mézières (Ardennes)|Mézières]], il a participé à la [[Conquête de l'Algérie par la France|campagne d'Algérie]] où il a gagné la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] en [[1854]]. Il meurt à [[Dijon]] le {{date-|17|novembre|1878}}<ref>{{Lien web |titre= Base de données Léonore Archives nationales, Cote: LH//2332/37 |url=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/ |langue=fr |consulté le = 8 juillet 2022}}</ref>. Sa mère, [[Vitalie Rimbaud]], née Marie Catherine Vitalie Cuif le {{date-|10|mars|1825}} à [[Roche-et-Méry]]<ref>{{Lien web |titre=Roche-et-Méry 1821-1827, Naissances : acte du 11 mars 1825 |url=https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjQiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO3M6MToiNCI7czo0OiJyZWYyIjtzOjQ6IjkwOTIiO3M6MjI6ImZvcmNlX251bV9pbWFnZV9kZXBhcnQiO2k6MTU7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9 |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-24 |page=vue 16}}</ref>, est issue d'une famille de paysans, [[Propriété foncière|propriétaires fonciers]], relativement aisée. Ils se marient le {{date-|8|février|1853}} à Charleville<ref>{{Lien web |titre=1849-1853 - Mariages : acte {{n°|7}} du 8 février 1853 |url=https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO3M6MToiNCI7czo0OiJyZWYyIjtzOjM6IjYwOCI7czoyMjoiZm9yY2VfbnVtX2ltYWdlX2RlcGFydCI7aToyODU7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9 |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-23}}</ref> et habitent un appartement dans la même ville, au 12, rue Napoléon (actuelle rue Pierre-Bérégovoy).
[[Fichier:Vitalie Rimbaud ca 1890.jpg|vignette|redresse|[[Vitalie Rimbaud]], la mère d'Arthur Rimbaud (vers 1890).]]
Le couple n'est réuni qu'au gré de rares permissions du mari, mais cinq enfants naissent : Jean Nicolas ''Frédéric'' (1853-1911) le {{date-|2|novembre|1853}}<ref>{{Lien web |titre=Charleville - Naissances 1852-1854 : acte {{n°|159}} du 3 novembre 1853 |url=https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO3M6MToiNCI7czo0OiJyZWYyIjtzOjU6IjEzMjg1IjtzOjIyOiJmb3JjZV9udW1faW1hZ2VfZGVwYXJ0IjtpOjE5NjtzOjE2OiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sIjtiOjE7czoyMToidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbF9tb2RlIjtzOjQ6InByb2QiO30= |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-23}}</ref>, qui deviendra conducteur de voitures à [[Attigny (Ardennes)|Attigny]] ; Jean Nicolas ''Arthur'' le {{date-|20|octobre|1854}}, [[Baptême|baptisé]] un mois plus tard<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Cécile-A. |titre=Une trouvaille aux Archives ! |url=https://gamory.wordpress.com/2014/12/31/une-trouvaille-aux-archives/ |site=Gamory |date=2014-12-31 |consulté le=2020-07-23}}</ref> ; Victorine Pauline Vitalie le {{date-|4|juin|1857}}<ref>{{Lien web |titre=Charleville, Naissance 1855-1857 : acte {{n°|92}} du 6 juin 1857 |url=https://archives.cd08.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDctMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO3M6MToiNCI7czo0OiJyZWYyIjtzOjM6IjYwMCI7czoyMjoiZm9yY2VfbnVtX2ltYWdlX2RlcGFydCI7aToyNjk7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9 |site=archives.cd08.fr |date= |consulté le=2020-07-23}}.</ref> (elle ne vivra que quatre mois) ; [[Vitalie Rimbaud (1858-1875)|Jeanne Rosalie ''Vitalie'']] le {{date-|15|juin|1858}}<ref>{{lien web|url=https://archives.cd08.fr/ark:/75583/s00532c319892c6f/532c3198a469a|titre=Charleville 1858-1860 : acte {{n°|122}} du {{date-|18 juin 1858}}|description=2E105 79|éditeur=[[Archives départementales des Ardennes]]|passage=vue 63}}.</ref>, qui décèdera le 18 décembre 1875 à l'âge de 17 ans ; [[Isabelle Rimbaud|Frédérique Marie ''Isabelle'']] (1860-1917), le {{Date-|1|juin|1860}}<ref>[https://archives.cd08.fr/ark:/75583/s00532c319892c6f/532c319929dc9 Archives des Ardennes en ligne, acte {{n°|112}} du 3/6/1860, vue 320]</ref>. Après la naissance de cette dernière, le couple vit séparé ; le capitaine Rimbaud ne reviendra plus à Charleville.
Se déclarant veuve, la mère déménage avec ses enfants, en 1861, pour habiter au 73, rue Bourbon, dans un quartier ouvrier de Charleville (qui sera le décor du poème « [[Les Poètes de sept ans]] »{{sfn|Lefrère|2020|p=30}}). En octobre, le jeune Arthur entame sa scolarité, il entre en neuvième (équivalent du [[Cours élémentaire 2e année|CE2]]) à l'[[institution Rossat]] (école délabrée mais prisée de l'élite de Charleville), où il se révèle rapidement un élève brillant, récoltant les premiers prix.
Figure rigide et soucieuse de respectabilité, vigilante quant à l'éducation de ses enfants, Vitalie Rimbaud rend le climat familial étouffant.
Fin 1862, la famille déménage à nouveau pour un quartier bourgeois au 13, cours d'Orléans (actuel cours Briand).
=== Carrière de poète ===
==== Premières compositions (1865 à 1869) ====
[[Fichier:Arthur Rimbaud 1866 fond C Gide.jpg|vignette|redresse|Arthur Rimbaud, premier communiant, à {{nobr|11 ans}}.|gauche]]
En 1865, à la rentrée de [[Pâques]], Arthur Rimbaud quitte l'[[institution Rossat]] où il a passé le début de sa sixième, et entre au collège municipal de Charleville, où il confirme ses aptitudes exceptionnelles, collectionnant les prix d'excellence en littérature, version et thème latins. Il rédige en [[latin]] avec aisance, des [[poésie|poèmes]], des [[élégie]]s, des [[dialogue (genre)|dialogues]]. Mais il bout intérieurement, comme cela transparaît dans « [[Les Poètes de sept ans]] »<ref>Le poème est daté du « 26 mai 1871 », mais il ne s'agirait que d'une date symbolique. Le poète qui n'aime pas « Dieu ; mais les hommes […] Noirs, en blouse » commémorait vraisemblablement la [[Semaine sanglante]]. Dans le même ordre d'idées, le poème « Les Pauvres à l'Église » est daté évasivement de 1871 dans une lettre du mois de juin. Certains poèmes pourraient être plus anciens qu'on ne le croit de quelques mois.</ref> :
{{vers|texte=
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
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En passant il tirait la langue, les deux poings
À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.}}
Tous les jours avant la classe, Arthur et Frédéric montent dans une barque amarrée aux rives<ref>{{Ouvrage|auteur1=Henri Matarasso|titre=Album Rimbaud...|éditeur=Gallimard|date=1967|oclc=583914711}}.</ref>, chose que l'on peut voir dans un de ses dessins intitulé ''Navigation'', où l'un des personnages crie « au-secours »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les premiers dessins du poète Rimbaud à 10 ans |url=https://www.bfmtv.com/diaporama/les-premiers-dessins-connus-du-poete-rimbaud-a-10-ans-4562/navigation-6/ |site=bfmtv.com |consulté le=2020-07-24}}</ref>.
En juillet 1869, il participe aux épreuves du [[Concours général|Concours académique]]<ref>C'est sous ce nom qu'existait alors en province le [[Concours général]]. ''Cf.'' {{harvsp|Lefrère|2001|p=24}}.</ref> où il remporte facilement le premier prix de vers latins sur le thème « [[Jugurtha]] ». Le principal du collège, Jules Desdouets, aurait dit de lui : {{citation|Rien d'ordinaire ne germe dans cette tête, ce sera le génie du Mal ou celui du Bien{{sfn|Lefrère|2001|p=54}}.}} En obtenant tous les prix dès l'âge de quinze ans, il s'affranchit des humiliations de la petite enfance{{Précision nécessaire}}. Pendant ces années, il a comme ami [[Ernest Delahaye]], avec qui il échange de nombreuses lettres<ref>[http://www.mag4.net/Rimbaud/LettresDelahaye.html Lettres d'Arthur Rimbaud à Ernest Delahaye] sur mag4.net.</ref>.
==== Rencontre avec Georges Izambard (janvier 1870) ====
En {{date-|janvier 1870}}, alors en [[Classes préparatoires littéraires#Historique|classe de rhétorique]], Arthur Rimbaud se lie d'amitié avec [[Georges Izambard]], son professeur de [[rhétorique]], qui commence sa carrière à {{nobr|22 ans}}. Ce dernier lui prête de nombreux livres, notamment ''[[Les Misérables]]'' de [[Victor Hugo]], qui font bondir sa mère{{sfn|Lefrère|2020|p=94}} {{incise|qu'il surnomme « la Mother », « La bouche d'ombre<ref>Possible référence au poème de Victor Hugo « Ce que dit la bouche d'ombre » dans ''Les contemplations''.</ref> » ou encore, « La Daromphe »|stop}}.
De cette époque
==== Lettre à Théodore de Banville (mai 1870) ====
Le {{date-|24 mai 1870}}, Arthur Rimbaud, alors âgé de quinze ans et demi, écrit au [[chef de file]] du [[Parnasse (poésie)|Parnasse]], [[Théodore de Banville]]. Dans cette [[s:Lettre de Rimbaud à Théodore de Banville - 24 mai 1870|lettre]], il transmet ses volontés de
Son poème ''[[À la musique]]'' témoigne de son mal-être de vivre à Charleville. Rimbaud songe alors à se rendre
==== Première fugue à Paris (août-septembre 1870) ====
Alors qu'il vient, à la fin de sa classe de [[rhétorique]], de rafler les prix les plus prestigieux, au cours des vacances scolaires d'été suivantes, le 29 août 1870, quelques jours avant la [[bataille de Sedan]], Rimbaud trompe la vigilance de sa mère (le poème « Mémoire » en décrit possiblement la scène{{sfn|Lefrère|2020|p=124}}) et se sauve avec la ferme intention de se rendre à [[Paris]].
Contrôlé à son arrivée en [[Gare de Paris-Nord|gare du Nord]], il ne peut présenter
De sa cellule, il écrit à Georges Izambard, à [[Douai]]<ref>Lettre écrite le {{date-|5|septembre|
Rimbaud
Par ailleurs, Rimbaud fait la connaissance du poète [[Paul Demeny]], un vieil ami de son hôte. Celui-ci est codirecteur
Izambard, qui a prévenu Vitalie Rimbaud de la présence de son fils à Douai, en reçoit la réponse : {{Citation|
==== Le «
[[Fichier:Rimbaud lettre à Izambard 1870.jpg|vignette|redresse|Lettre à Izambard le {{date-|2 novembre 1870}}.]]
Le 6 octobre 1870, nouvelle fugue. Paris étant en [[Siège de Paris (1870-1871)|état de siège]], Arthur Rimbaud part à [[Charleroi]] {{incise|il relate cette arrivée dans le sonnet « [[Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir]] »|fin}}<ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Arthur Rimbaud |titre=Au Cabaret Vert, cinq heures du soir |url=https://www.poetica.fr/poeme-136/arthur-rimbaud-au-cabaret-vert/ |accès url=libre |site=Poetica |date=1870 |consulté le=24 janvier 2022}}.</ref>. Rêvant d'être [[journaliste]], il tente, sans succès, de se faire engager comme rédacteur dans le ''[[Journal de Charleroi]]''. Dans l'espoir de retrouver [[Georges Izambard]], il se rend à [[Bruxelles]], puis à Douai où son professeur arrive quelques jours après, aux ordres de Vitalie Rimbaud, pour le faire revenir, escorté de gendarmes, le {{Date-|1|novembre|1870}}.
Entre-temps, il est passé chez [[Paul Demeny]] pour lui déposer les sept poèmes composés au cours de ce dernier périple (dont des versions antérieures
La réouverture du collège de Charleville fréquenté par Rimbaud l'année précédente est retardée d'octobre 1870 à avril 1871. Rimbaud collabore alors modestement sous le pseudonyme de Jean Baudry<ref>Pseudonyme emprunté à ''Jean Baudry'', comédie d'[[Auguste Vacquerie]],
==== Les lettres à Izambard et Demeny pendant la Commune (mai 1871) ====
[[Fichier:Arthur Rimbaud Les Assis.jpg|vignette|gauche|redresse|Manuscrit du poème « Les Assis » (1871).]]
{{Citation bloc|Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute.|Extrait de la lettre à [[Paul Demeny]] (dite « [[s:Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 15 mai 1871|lettre du Voyant]] »), {{date-|15|mai|1871}}).}}
En {{date-|février 1871}}, à l'issue du [[Siège de Paris (1870-1871)|siège de Paris]], Rimbaud fait une nouvelle [[Fugue (fuite du domicile familial)|fugue]] vers la capitale du 25 février au 10 mars. La situation politique du pays est tendue et Rimbaud cherche à entrer en contact avec de futurs [[Communard|communards]] comme [[Jules Vallès]] et [[Eugène Vermersch]], mais aussi avec le milieu des poètes ; il rencontre aussi le caricaturiste [[André Gill]].
Rimbaud revient à Charleville le {{date-|18 mars 1871}}, avant le début de la [[Commune de Paris (1871)|Commune]]
Quoi qu'il en soit, la [[Commune de Paris|Commune]] suscita l'enthousiasme du poète. Son ami [[Ernest Delahaye]] se rappelle le 20 mars 1871 où tous les deux ont lancé à la {{Citation|figure décomposée}} des boutiquiers de Charleville : {{Citation|L'ordre est vaincu<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Full text of "Revue d'Ardenne et d'Argonne"|url=https://archive.org/stream/revuedardenneet03ardegoog/revuedardenneet03ardegoog_djvu.txt|site=archive.org|consulté le=2017-02-11}}.</ref> !}} Le poème « [[s:Chant de guerre parisien|Chant de guerre parisien]] », que le poète a placé en tête de sa lettre à Paul Demeny du 15 mai 1871, célèbre « le printemps » qui a vu le peuple prendre le pouvoir ; quant aux « Mains de Jeanne-Marie », il les voit {{Citation|merveilleuses […] / Sur le bronze des mitrailleuses.}} Il ressentit ensuite très profondément la tragédie de la répression. Dans [[s:L’Orgie parisienne|« L'Orgie parisienne » ou « Paris se repeuple »]], envoyé à [[Verlaine]] dans une lettre de septembre 1871, il évoque Paris après la Commune dont {{Citation|les pieds ont dansé si fort dans les colères}}, Paris qui reçut {{Citation|tant de coups de couteau}}. Le poème dénonce la lâcheté des vainqueurs auxquels Rimbaud s'adresse ({{Citation|Ô lâches, la voilà [Paris] ! Dégorgez dans les gares !}})<ref>Selon [[Paul Verlaine]], Rimbaud aurait composé à la suite de la [[semaine sanglante]] (du 21 au 28 mai) un poème intitulé « Les Veilleurs », probablement en alexandrins et comptant 52 vers, que Verlaine décrit dans ''[[s:Les Poètes maudits/Arthur Rimbaud|Les Poètes maudits]]'' comme {{Citation|ce que M. Arthur Rimbaud a écrit de plus beau, de beaucoup !}} Ce poème n'a pas été retrouvé.</ref>.
Pendant la Commune, la poésie de Rimbaud se radicalise encore, devient de plus en plus [[sarcastique]] : « [[:s:Les Pauvres à l’église|Les Pauvres à l'église]] », par exemple. L'écriture se transforme progressivement. Rimbaud en vient à critiquer fortement la poésie des [[romantiques]] et des [[Parnassiens]], et, dans sa lettre à Georges Izambard du {{date-|13|mai|1871}} (première lettre dite « du Voyant »), il affirme son rejet de la « poésie subjective ». C'est également dans la deuxième [[s:Lettre du Voyant|lettre dite « du Voyant »]], adressée le 15 mai à [[Paul Demeny]], qu'il exprime sa différence en exposant sa propre quête de la poésie : il veut se faire « voyant », par un {{Citation|long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens}}, {{Citation|épuise[r] en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences}}, jusqu'à {{Citation|arrive[r] à l'inconnu}} — faisant ainsi écho au dernier vers du poème « Le Voyage » de [[Charles Baudelaire]] : « Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » ; Baudelaire qu'il cite d'ailleurs comme un des rares précurseurs sur cette voie exigeante : {{Citation|le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu}}, bien qu'il lui reproche une forme « mesquine », estimant que {{Citation|les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles}}.
==== Relations avec Verlaine (août 1871 à juillet 1873) ====
[[Fichier:Henri Fantin-Latour
Le 15 août 1871, Rimbaud envoie à Théodore de Banville
Le 28 août, il écrit à Paul Demeny : il cherche un travail dans la capitale qui lui permette de continuer son activité de poète. Un ami de Rimbaud, Charles Auguste Bretagne (1837-1881), lui conseille d'écrire à [[Paul Verlaine]] qu'il avait connu auparavant dans le [[Pas-de-Calais]].
[[Fichier:Album Zutique page de titre fac-simile.jpg|vignette|gauche|Page de titre de l{{'}}''Album zutique''.]]
Il est difficile de situer précisément le début de la relation épistolaire avec Paul Verlaine. Verlaine prétend avoir reçu très peu de courriers de Rimbaud et ne parle que de l'envoi de deux poèmes (« Les Premières Communions » et « Les Effarés »). Finalement, rentré à Paris de son exil après la Commune, il invite Rimbaud : {{Citation|Venez chère grande âme, on vous appelle, on vous attend !}} Rimbaud arrive dans la capitale fin septembre 1871. Il est présenté et très bien accueilli par ses pairs plus âgés, au dîner des « [[Vilains Bonshommes]] » le 30 septembre. Il y rencontre quelques-uns des grands poètes de son temps. Il est successivement logé par les beaux-parents de Verlaine, [[rue Nicolet]], non sans heurts avec sa femme [[Mathilde Mauté|Mathilde]], puis chez [[Charles Cros]], [[André Gill]], [[Ernest Cabaner]], et même quelques jours chez [[Théodore de Banville]]<ref>Claude Jeancolas, ''Rimbaud'', Flammarion, 1999, {{p.|335}}.</ref>. Le 20 octobre 1871, Rimbaud a tout juste {{nobr|17 ans}}. Au dîner des Vilains Bonshommes, il lit ses œuvres récentes : « Les Premières communions » et surtout « [[Le Bateau ivre]] », lequel déroute son auditoire par ses audaces formelles<ref>Théodore de Banville lui aurait demandé pourquoi il n'avait pas écrit « Je suis comme un bateau ivre... », à la suite de quoi il l'aurait traité de « vieux con ». Arthur Rimbaud – ''Œuvres'', Pocket Classiques, préface de Pascaline Mourier-Casile (1990), {{p.|16}}</ref>.
Début novembre, Rimbaud participe au [[Cercle des poètes zutiques]] qui vient d'ouvrir à l'hôtel des Étrangers. Il collabore, seul ou avec Verlaine, à l{{'}}''[[Album zutique]]'', produisant des pastiches d'auteurs en vogue, notamment des pièces au contenu scandaleux comme le « [[Sonnet du trou du cul]] ». En février ou en mars 1872, Rimbaud est peint par [[Henri Fantin-Latour]], aux côtés de Verlaine, dans le tableau ''[[Un coin de table]]''.
Au fil des mois, les provocations de Rimbaud excèdent le milieu parisien. L'incident avec [[Étienne Carjat]] au dîner des Vilains Bonshommes du 2 mars 1872 le fait définitivement tomber en disgrâce : Rimbaud, complètement saoul, a blessé le célèbre photographe d'un coup de [[canne-épée]]. Pour sauver son mariage et rassurer ses amis, Verlaine se résigne à éloigner Rimbaud de Paris. Rimbaud se fait oublier quelque temps en retournant à Charleville. Verlaine lui écrit en secret et Rimbaud revient dans la capitale en mai 1872 ; le 7 juillet tous deux quittent Paris pour la [[Belgique]], Verlaine ayant délaissé [[Mathilde Mauté|sa femme]] et [[Georges Verlaine|son enfant]]. Mathilde rompt alors avec lui et effectue une demande de [[séparation de corps]] [[Séparation de biens|et de biens]]. Commence pour Rimbaud et son aîné une liaison amoureuse agitée de juillet 1872 à juin 1873 ; ils vivent un temps à [[Londres]]. Rimbaud revient occasionnellement en France en décembre 1872 et en avril 1873.
[[Fichier:Rosman Rimbaud 1873.jpg|thumb|right|Rimbaud alité après le « drame de Bruxelles », juillet 1873 (tableau peint par Jef Rosman, [[Musée Rimbaud|musée Arthur Rimbaud]]).]]
Cette liaison tumultueuse se termine par ce que la chronique littéraire désigne sous le nom de « drame de Bruxelles ». En juin 1873, les deux amants sont à Londres et proposent des cours de [[français]] pour vivre. Verlaine quitte brusquement Rimbaud le 3 juillet, affirmant vouloir rejoindre sa femme, décidé à se tirer une balle dans la tête si elle ne l'accepte pas. Il retourne alors à [[Bruxelles]] et réside dans un hôtel. Rimbaud le rejoint le 8 juillet. Persuadé que Verlaine n'aura pas le courage de mettre fin à ses jours, Rimbaud annonce qu'il repart seul pour Paris. Le 10 juillet 1873, Verlaine, ivre, tire sur Rimbaud à deux reprises avec un revolver, le blessant légèrement au poignet. Rimbaud se fait soigner et, craignant pour sa vie, demande la protection d'un agent de police de la ville. Verlaine est incarcéré à la prison de Bruxelles puis transféré à [[Mons]]. Même si Rimbaud a retiré sa [[plainte]], l'enquête révèle l'[[homosexualité]] {{Citation|active et passive}} de l'accusé, circonstance jugée aggravante, et Verlaine est condamné en août 1873 à deux ans de prison pour blessure avec arme à feu<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Charles de Saint Sauveur Le 4 août 2019 |nom=à 11h19 |titre=Le jour où Paul Verlaine a tout plaqué pour suivre Rimbaud |url=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/le-jour-ou-paul-verlaine-a-tout-plaque-pour-suivre-rimbaud-04-08-2019-8128548.php |site=leparisien.fr |date=2019-08-04 |consulté le=2021-01-15}}</ref>.
==== ''Une saison en enfer'' et ''Les Illuminations'' (1873-1874) ====
Fin juillet 1873, Rimbaud rejoint la ferme familiale de [[Chuffilly-Roche |Roche]] où il s'isole pour écrire ''[[Une saison en enfer]]'', relatant sous forme de [[prose]] poétique cette période chaotique et douloureuse. Déjà, l'ouvrage s'achève par un premier « Adieu », comportant des formules restées célèbres comme {{Citation|Il faut être absolument moderne}} ou {{Citation |posséder la vérité dans une âme et un corps}}. Les volumes d{{'}}''Une Saison en enfer'' sont imprimés [[Édition à compte d'auteur |à compte d'auteur]], à Bruxelles, en octobre 1873. Ils seront réédités, sans l'autorisation de leur auteur, en septembre 1880 dans la revue ''[[La Vogue]]''.
Fin {{date-|mars 1874}}, Rimbaud retourne un temps à [[Londres]] en compagnie du poète [[Germain Nouveau]], qui participe à la mise au net des manuscrits des ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'', recueil à la genèse confuse et à la forme radicalement novatrice.
Une lettre de Rimbaud à [[Jules Andrieu]] (ancien député de la Commune de Paris), exilé à Londres, datée du {{ date- |16 avril 1874}}, découverte<!-- seulement --> en 2018, prouve que Rimbaud était occupé par un projet littéraire-poétique, {{Citation |L'Histoire splendide}}, au cours de ces semaines, pour lesquelles il a demandé l'aide d'Andrieu. Les poèmes en prose déjà écrits étaient probablement destinés à faire partie de ce projet. Andrieu n'a apparemment pas répondu<ref> [https://sites.dartmouth.edu/paradesauvage/decouverte-dune-lettre-de-rimbaud-frederic-thomas/ « Découverte d’une lettre de Rimbaud »], Frédéric Thomas, sur ''[[Parade sauvage]]'', revue d'études rimbaldiennes, {{date-|27/09/2018}}</ref>{{,}}<ref>''Arthur Rimbaud: Briefe und Dokumente'' (Berlin, 2021, S. 214–226). [https://autonomie-und-chaos.de/images/pdf/auc-145-rimbaud-briefe-dokumente.pdf Documentation de la lettre à Jules Andrieu en allemand], ''Übersetzt und erläutert von Curd Ochwadt'' [Traduit et commenté par [[Curd Ochwadt]]]. Erweiterte Neuausgabe 2021 [Nouvelle édition augmentée 2021]. </ref>.
Venant d'avoir vingt ans en {{date-|octobre 1874}}, Rimbaud a atteint l'âge du [[Service militaire en France|service militaire]], mais il ne peut se rendre à temps devant le [[conseil de révision]] pour le [[tirage au sort]], alors en vigueur. Le maire de Charleville s'en charge et n'a pas la main heureuse. De retour à Charleville le 29 décembre, Rimbaud fait valoir un article de la loi sur le recrutement du {{date-|27 juillet 1872}}, qui lui fait bénéficier d'une dispense grâce à son frère Frédéric, déjà engagé pour cinq ans. Il est donc dispensé du service militaire, mais pas de la période d'instruction, à laquelle il se dérobera néanmoins.
=== « L'Homme aux semelles de vent » ===
==== Abandon de la poésie (1875) ====
Après avoir étudié
Fin {{date-|mars 1875}}, Rimbaud quitte Stuttgart avec, maintenant,
[[Fichier:La tronche à machin par Ernest Delahaye.jpg|thumb|Rimbaud à la mi-décembre 1875, par [[Ernest Delahaye]].]]
Mi-août 1875, Rimbaud fait son retour
Le 18 décembre 1875, sa sœur Vitalie meurt à
==== Vers les Indes néerlandaises (1876) ====
Après avoir mûri quelques
[[Fichier:COLLECTIE TROPENMUSEUM Kampement Salatiga TMnr 60005232.jpg|thumb|La caserne de [[Salatiga]], [[Java central]], en 1870.]]
Muni
En possession de la seconde partie de sa prime, goûtant peu la [[discipline militaire]], Rimbaud déserte. Quelques semaines lui sont nécessaires pour se cacher et retourner à Semarang où il se fait enrôler sur le ''Wandering Chief'', un [[voilier]] écossais qui appareille le 30 août pour [[Cobh|Queenstown]], en [[Irlande (île)|Irlande]]. Au bout
==== 1877 : voyages en Europe ====
La belle saison revenue, Arthur Rimbaud quitte à nouveau Charleville en 1877. Son entourage et ses amis peinent à suivre son itinéraire durant cette année. Les seules sources de renseignements, souvent contradictoires, viennent de son ami [[Ernest Delahaye]] et de sa sœur [[Isabelle Rimbaud|Isabelle]].
Seule certitude : sa présence le 14 mai à [[Brême]]
En juin, le nom de Rimbaud est cité sur le registre des étrangers à [[Stockholm]] en Suède. Le 16 juin, Delahaye écrit à Verlaine : {{Citation|Du voyageur toqué pas de nouvelles. Sans doute envolé bien loin, bien loin…}} Le 9 août, le même épistolier informe son ami Ernest Millot {{Citation|
Après un passage à Charleville, Rimbaud se rend en septembre à [[Marseille]]
==== 1878-1879 : départ pour l'Égypte et Chypre ====
Si
Le 20 octobre 1878, jour de ses vingt-quatre ans, Rimbaud reprend la route ; il passe les [[Massif des Vosges|Vosges]], en particulier le [[col de Bussang]], traversé {{Citation|dans cinquante centimètres de neige en moyenne et par une tourmente signalée}}. Il franchit le [[Col du Saint-Gothard|Saint-Gothard]] dans {{Citation|l'embêtement blanc qu'on croit être le milieu du sentier<ref>[[Raymond Perrin]], ''Rimbaud, un pierrot dans l'embêtement blanc. Lecture de ''La Lettre de Gênes'' de 1978'', L'Harmattan, 2009, {{p.|8}}.</ref>}} et traverse
Le 19 novembre, Rimbaud s'embarque de Gênes pour [[Alexandrie]]. Arrivé vers le 30 novembre, il se met à chercher du travail. Un ingénieur français lui propose de l'employer sur un chantier situé sur
Le 16 décembre, Rimbaud est [[chef de chantier]] à {{
En 1879, atteint de fièvres (
Après une ultime visite de son ami Delahaye en septembre, Arthur
=== Entre la Corne de l'Afrique et l'Arabie ===
{{Citation bloc|L'air marin brûlera mes poumons, les climats perdus me tanneront.|''[[s:Une saison en Enfer|Une saison en
==== Chypre et Aden (1880) ====
[[Fichier:Rimbaud Sheikh Othman.jpg|thumb|
Sa santé recouvrée en mars 1880,
À la fin du mois de juin, Arthur Rimbaud quitte
Après avoir navigué le long du [[canal de Suez]] jusqu'en [[mer Rouge]], il cherche du travail dans différents ports : [[Djeddah]], [[Suakin|Souakim]], [[Massaoua]]h<ref name="17 août 1880"/>… À [[al-Hodeïda|Hodeidah]], au [[Yémen]], où il tombe à nouveau malade, il rencontre Trébuchet, un représentant d'une agence [[Marseille|marseillaise]] importatrice de café. Constatant qu'il connaît suffisamment la [[langue arabe]], ce dernier lui conseille de se rendre à [[Aden]] et le recommande à P. Dubar, un agent de la maison Mazeran, Viannay, Bardey et Cie. (L'exportation de [[café]] connaissait alors un commerce florissant, grâce à quoi le port de transit de [[Mocha (Yémen)|Moka]] avait connu son heure de gloire avant qu'il fût supplanté par Hodeidah.)
Après avoir débarqué à [[Steamer Point]], le [[port franc]] anglais d'Aden, Arthur Rimbaud entre en contact avec Dubar, adjoint d'[[Alfred Bardey]] (parti explorer le [[continent africain]] pour implanter une succursale). Après quelques jours d'essai, il est embauché le {{date-|15|août|1880}} comme surveillant du tri de café. {{Citation|Aden est un roc affreux, sans un seul brin d'herbe ni une goutte d'eau bonne : on boit de l'eau distillée. La chaleur y est excessive<ref name="25 août 1880">Lettre à sa famille du 25 août 1880.</ref>.}} Ayant le sentiment de se faire exploiter, Rimbaud compte partir à [[Zanzibar (archipel)|Zanzibar]] ou sur les côtes d'[[Empire d'Éthiopie|Abyssinie]] après avoir gagné suffisamment d'argent<ref name="22 septembre 1880">Lettre à sa famille du 22 septembre 1880.</ref>. Revenu en octobre, Alfred Bardey lui propose de seconder Pinchard, l'agent du comptoir qu'il vient d'établir au [[Région Harar|Harar]], une région d'[[Éthiopie]] colonisée par les Égyptiens. Un contrat de trois ans (1880-1883) est signé le {{date-|10 novembre}}. Accompagné du Grec Constantin Rhigas, un employé de Bardey, il effectue la traversée du [[golfe d'Aden]] les jours suivants.
==== Premier séjour au Harar (1880-1881) ====
[[Fichier:Autoportrait de Rimbaud à Harar en 1883.jpg|alt=|vignette|redresse|Autoportrait photographique d'Arthur Rimbaud à [[Harar]], envoyé dans une lettre à sa mère, 1883, [[Musée Rimbaud|musée Arthur Rimbaud]]]]
En terres [[Afrique|africaines]], Rimbaud et son acolyte forment une [[Caravane (convoi)|caravane]] pour transporter des marchandises pour le [[Région Harar|Harar]]. Ils doivent parcourir trois cent cinquante kilomètres : traverser le territoire des [[Issas (peuple)|Issas]] {{incise|réputés belliqueux}} puis entrer dans celui des [[Oromos|Gallas]] où les attaques ne seront plus à craindre. Les portes de la cité fortifiée de
En mars 1881, Pinchard, atteint de [[paludisme]],
Arthur Rimbaud ayant toujours des velléités de fuite ([[Zanzibar (pays)|Zanzibar]], [[Panamá (ville)|Panama]]<ref>Lettre du 4 mai 1881.</ref>), son patron
Le {{date-|22 septembre 1881}}, déçu de
De son côté, [[Alfred Bardey]] part pour le siège
==== Deuxième séjour à Aden (1882-1883) ====
Après le retour d'Arthur Rimbaud à la [[factorerie]] de café d'[[Aden]], c'est au tour d'Alfred Bardey de revenir en février 1882 à la suite du départ de P. Dubar pour la France ([[Lyon]]). Rimbaud en vient donc à seconder son patron durant toute l'année. En septembre, il commande tout le matériel nécessaire pour faire des [[Photographie|photographies]], car il compte partir pour le [[Shewa|Choa]], en [[Abyssinie]], afin de réaliser un ouvrage sur cette contrée inconnue, avec cartes, [[Gravure|gravures]] et photographies, et le soumettre à la [[Société de géographie de Paris]], dont Alfred Bardey est membre. Ce projet d'expédition photographique ne verra pas le jour, car, le 3 novembre 1882, il annonce à sa famille son retour à [[Région Harar|Harar]], prévu pour janvier 1883.
Le début de l'année 1883 est marqué par une rixe entre Rimbaud et un magasinier indigène qui lui manque de respect. Ce dernier porte alors plainte pour coups et blessures. Rimbaud évite la condamnation grâce à l'intervention du [[vice-consul]], auquel il écrit aussitôt (le 28 janvier 1883) pour résumer les faits et solliciter sa protection<ref name="28 janvier 1883">Lettre à Monsieur de Gaspary, vice-consul de France à Aden, du 28 janvier 1883.</ref>. De plus, son patron se porte garant de son comportement à venir. Son contrat {{incise|finissant en novembre 1883}} est renouvelé jusqu'à fin décembre 1885 et son prochain départ pour [[Zeilah]] en Somalie est fixé au 22 mars 1883<ref name="20 mars 1883">Lettre à sa famille du 20 mars 1883.</ref>.
==== Deuxième séjour au Harar (1883 à 1885) ====
[[Fichier:Rimbaud in Harar.jpg|
Arrivé à Harar en {{date-|avril 1883}}, Rimbaud remplace Pierre Bardey, destiné à succéder à son frère à Aden.
Dans une lettre écrite le {{date-|6 mai 1883}} à sa famille, il formule quelques réflexions sur sa vie actuelle, son avenir. Il songe à se marier, à avoir un fils<ref>''Rimbaud, Œuvres complètes'', établies par [[Pierre Brunel]], La Pochothèque, 1999, {{p.|7}}.</ref>. Il joint aussi ses premiers travaux photographiques : trois portraits en pied de lui-même (respectivement, 1. aux bras croisés, 2. sur une terrasse et 3. devant des caféiers). Secondé par Constantin Sotiro (Sotiros Konstantinescu Chryseus, ''alias'' Adji-Abdallah), Rimbaud prend
À Paris, pendant ce temps, Verlaine publie une étude accompagnée de poèmes sur le poète Rimbaud, dans la revue ''[[Lutèce (revue)|Lutèce]]'' du 5 octobre au 17 novembre 1883. Cette étude paraît
[[Fichier:Harar, casa di rimbaud, 04.jpg|vignette|gauche|''Maison Rimbaud'' à [[Harar]] en Éthiopie. En réalité, Rimbaud n'y a pas habité.]]
Au Harar, plusieurs [[Caravane (convoi)|caravanes]] de marchandises sont organisées jusqu'au moment où les répercussions de la [[guerre des mahdistes]] contre les occupants égyptiens et les Anglais obligent la société à abandonner le [[comptoir]] de Harar. L'évacuation de la cité est organisée par le gouverneur d'Aden, le major Frederick Mercer Hunter, arrivé en mars, à la tête d'une colonne d'une quinzaine de soldats. L'officier britannique, insatisfait de l'hébergement offert par le [[Pacha (titre)|pacha]] d'Égypte, provoque un scandale en préférant loger dans la maison de Rimbaud<ref>Alban Caussé et Jacques Desse, « Rimbaud, Aden, 1880 », ''[[Revue des deux Mondes]]'', septembre 2010.</ref>. Le retour pour Aden se fait en compagnie de Djami Wadaï, son jeune domestique [[Abyssinie|abyssin]], et de Constantin Sotiro{{sfn|Lefrère|2001|p=873}}.
Le {{1er}} juillet 1884, il est engagé
Faute de mieux, le {{date-|10|janvier|1885}}, il se rengage pour un an avec la maison Bardey<ref>Contrat de Rimbaud avec la maison Bardey,
==== « Trafic »
En septembre 1885, Arthur Rimbaud se voit proposer un marché par le Français Pierre Labatut, un trafiquant<ref>Trafic,
[[Fichier:UpperNubiaAndAbyssinia1891map.jpg|thumb|upright=1.4|[[Abyssinie]] : les itinéraires de [[Tadjourah (Djibouti)|Tadjourah]] à [[Ankober]] et
Fin novembre 1885, Rimbaud débarque dans le petit port de [[Tadjourah (Djibouti)|Tadjourah]], en terre [[Dépression de l'Afar|dankalie]], pour monter une caravane en attendant que les armes soient réceptionnées à [[Aden]] par Labatut. Lorsque ce dernier arrive fin janvier 1886 avec le chargement (deux mille quarante fusils et soixante mille cartouches),
Avec l'aval officiel du [[Consul de France]], et muni
En France, ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'' et ''[[Une saison en enfer]]'' sont parus dans les numéros de mai à juin et de septembre 1886 de la revue [[Symbolisme (art)|symboliste]] ''[[La Vogue]]'', sans que l'auteur en ait connaissance.
Se retrouvant seul, Rimbaud part en octobre 1886, à la tête de sa caravane composée d'une cinquantaine de chameaux et d'une trentaine d'hommes armés. La route pour le Choa est très longue : deux mois de marche jusqu'à [[Ankober]]<ref>Lettre du 22 octobre 1885.</ref>. Après avoir traversé les terres arides des tribus danakils sous une chaleur implacable, le convoi franchit la frontière du Choa sans avoir été attaqué par les pillards. Et c'est dans un environnement verdoyant que la caravane atteint Ankober le {{date-|6|février|1887}}. Rimbaud y trouve l'explorateur [[Jules Borelli]]<ref>Jules Borelli, ''Éthiopie méridionale'', 1890, {{p.|200}}</ref>.
Borelli le décrit ainsi :
{{Citation bloc|{{M.|Rimbaud}}, négociant français, arrive de Toudjourrah, avec sa caravane. Les ennuis ne lui ont pas été épargnés en route. Toujours le même programme : mauvaise conduite, cupidité et trahison des hommes ; tracasseries et guet-apens des Adal ; privation d'eau ; exploitation par les chameliers...<br>
Notre compatriote a habité le Harar. Il sait l'arabe et parle l'amharigna et l'oromo. Il est infatigable. Son aptitude pour les langues, une grande force de volonté et une patience à toute épreuve, le classent parmi les voyageurs accomplis<ref>Jules Borelli, ''Éthiopie méridionale'', 1890, {{p.|200-201}}</ref>.}}
[[Fichier:Carte Rimbaud-Ethiopie(1926).jpg|vignette|redresse|left|Carte schématique (au 1:9.300.000) des itinéraires de Rimbaud en Éthiopie de 1880 à 1891 (carte publiée en 1926)]]
Ménélik est absent, étant parti combattre l'[[émir]] Abdullaï pour s'emparer d'Harar. Rimbaud aussitôt arrivé, les [[Chamelier|chameliers]], un créancier de Labatut et la veuve abyssinienne de ce dernier viennent lui réclamer avec insistance ce qui leur est soi-disant dû. Agacé par leur rapacité, il refuse de céder à leurs demandes. Ils s'en plaignent auprès de l'intendant du roi qui abonde en leur sens et le condamne à verser les sommes demandées. Au lieu d'Ankober, Ménélik va revenir en vainqueur à [[Entoto]]. Rimbaud se rend là-bas avec Borelli. Sur place, en attendant l'arrivée du roi, Rimbaud entre en contact avec son conseiller, un ingénieur suisse nommé [[Alfred Ilg]] avec qui il entretient de bons rapports. Suivi de sa colonne armée, Ménélik arrive triomphalement le 5 [[mars 1887]]. Il n'a plus vraiment besoin d'armes ni de munitions, car il en ramène en grande quantité. Il accepte néanmoins de négocier le stock à un prix très inférieur à celui escompté. De surcroît, il ne se prive pas d'exploiter la disparition de Labatut, à qui il avait passé commande, pour retrancher du prix la somme de quelques dettes supposées. Suivant cet exemple, {{Citation|toute une horde de créanciers}} (réels ou opportunistes) de Labatut viennent harceler Rimbaud pour être remboursés à leur tour<ref>Lettre au Vice-consul de France, Émile de Gaspary, du {{date-|9|novembre|1887}}, dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1979, {{p.|461}}.</ref>. Ménélik n'ayant pas d'argent pour le payer, Rimbaud est contraint d'accepter un bon de paiement devant lui être réglé à Harar par le [[Ras (titre)|ras]] [[Mekonnen Welde Mikaél|Makonnen]], cousin du roi.
[[Fichier:Lettre de Ménélik II à Rimbaud.jpg|vignette|redresse|Fac-similé de la lettre de Ménélik II écrite en juin 1887 à Arthur Rimbaud.]]
Pour qu'il aille au plus court pour toucher son argent, Ménélik lui donne l'autorisation de prendre la route qu'il a ouverte à travers le pays des [[Itous]]. Cette route étant inexplorée, Borelli demande au roi la permission de l'emprunter. Rimbaud quitte donc [[Entoto]] le {{date-|1| mai| 1887}}, en compagnie de Borelli. L'itinéraire traverse des régions inexplorées : ils furent ainsi les premiers européens à explorer l'[[Ogaden]] dans l'Éthiopie<ref>{{lien web |titre=Arthur Rimbaud | sous-titre=French poet |url=https://www.britannica.com/biography/Arthur-Rimbaud |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=24-07-2020}}.</ref>. Leurs observations et descriptions sont scrupuleusement relevées et consignées à chaque étape. Jules Borelli les retranscrit dans son [[journal de voyage]]<ref>''L’Éthiopie méridionale – Journal de mon voyage aux pays Amhara, Oromo et Sidama - septembre 1885 à novembre 1888'', Paris, Ancienne maison Quantin, librairies-imprimeries réunies, 1890.</ref>. Rimbaud, pour sa part, transmet ses notes à Alfred Bardey qui les communiquera à la [[Société de géographie]]<ref name="26 août 1887">Lettre à Bardey du 26 août 1887.</ref>. Au bout de trois semaines, la caravane arrive à Harar. Borelli retourne à Entoto quinze jours après. Rimbaud, quant à lui, doit attendre pour se faire payer, mais le ras Makonnen n'a pas d'argent et transforme son bon de paiement en deux traites payables à [[Massaoua]]. Après avoir repris la route en direction de [[Zeilah]], Rimbaud regagne Aden le 25 juillet 1887. Le 30 juillet, il fait un compte-rendu détaillé de la liquidation de sa caravane au vice-consul de France, Émile de Gaspary. Résultat de {{Citation|cette misérable affaire}} : une perte de 60 % sur son capital, {{Citation|sans compter vingt et un mois de fatigues atroces<ref>Lettre du 30 juillet 1887.</ref>}}.
Avec l'intention de prendre un peu de repos en Égypte, Rimbaud embarque avec son domestique au début du mois d'[[août 1887]] pour encaisser ses traites à [[Massaoua|Massaouah]]. Lorsqu'il est arrêté à son arrivée le 5 août 1887 pour défaut de passeport, l'intervention de Gaspary est nécessaire pour lui permettre de poursuivre sa route. Il est alors nanti d'un passeport, de l'argent de ses traites et d'une recommandation du consul de France de Massaouah à l'attention d'un avocat du [[Le Caire|Caire]]<ref>« Lettre du consul de France à Massaouah au marquis de Grimaldi-Régusse, le 12 août 1887 », dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de la Pléiade, 1979, {{p.|429}}.</ref>. Il débarque à [[Suez (ville)|Suez]] pour se rendre en train jusqu'à la capitale, où il arrive le 20 août 1887. Dans une lettre aux siens du 23 août, il se plaint de [[rhumatisme]]s à l'épaule droite, au bas du dos, à la cuisse et au genou gauche.
Rimbaud entre en relation avec Borelli [[Bey (titre)|Bey]] (Octave Borelli), frère aîné de [[Jules Borelli]] et directeur du journal ''Le Bosphore égyptien''. Il lui adresse les notes de son expédition du [[Choa]], publiées dans ce journal les 25 et 27 [[août 1887]]{{sfn|Lefrère|2001|p=1009}}{{,}}<ref>http://www.mag4.net/Rimbaud/lettre-bosphore-18870820.html.</ref>.
Après avoir placé sa fortune dans une succursale du [[Crédit lyonnais]], Rimbaud ne sait où aller pour travailler à nouveau ; il pense à [[Zanzibar (pays)|Zanzibar]] et à [[Madagascar]]. Il sollicite une mission en Afrique à la Société de géographie à Paris, sans succès. Il retourne à Aden début d'octobre 1887. Dans cette ville, les déconvenues de sa livraison d'armes le poursuivent. Il doit encore justifier le paiement d'une dette de Pierre Labatut à un certain A. Deschamps (l'affaire sera soldée le {{date-|19|février|1891}}, après d'interminables échanges de courriers). Il souffre toujours de douleurs au genou gauche.
==== Dernier séjour au Harar (1888 à 1890) ====
En décembre 1887, malgré divers contacts entrepris, Rimbaud est toujours sans travail. Il revoit [[Alfred Ilg]], de passage à Aden avant de se rendre à [[Zurich]] (à la suite de quoi ils correspondront fréquemment). Par ailleurs, le stock d'armes de [[Paul Soleillet]], resté à [[Tadjourah (Djibouti)|Tadjourah]] après sa mort, a été racheté par Armand Savouré. Malgré l'[[embargo]] sur ce commerce, celui-ci compte les livrer au roi Ménélik. Pour former sa caravane, il propose à Rimbaud de tenter de se procurer des chameaux auprès du [[Ras (titre)|ras]] de [[Harar]]. Pour cela, Arthur retourne sur les terres africaines mi-février 1888, de la côte à Harar ; mais, n'ayant pu convaincre le ras [[Ras Makonnen|Makonnen]], il en revient bredouille un mois plus tard, le 14 mars 1888{{sfn|Lefrère|2001|p=1035-1038}}.
[[Fichier:Rimbaud Voyelles caricature.jpg|vignette|redresse|{{n°|318}} de la série ''[[Les Hommes d'aujourd'hui]]'', publié en janvier [[1888]] (caricature de [[Manuel Luque|Luque]]), texte de Paul Verlaine.]]
Dans le milieu littéraire parisien, le silence et la disparition inexpliqués du poète Jean-Arthur Rimbaud entourent son nom de mystère et les interrogations qu'il suscite donnent libre cours à toutes sortes de fables {{incise|en 1887 on l'a dit mort|stop}}, ce qui inspire [[Paul Verlaine]] pour écrire ''[[s:Laeti et errabundi|Laeti et errabundi]]''<ref>Le poème sera publié dans la revue ''La Cravache parisienne'' du {{date-|29|septembre|1888}}.</ref>. En janvier 1888, le même publie à nouveau une étude biographique dans un numéro de la revue ''[[Les Hommes d'aujourd'hui]]'' consacré au poète disparu.
La route d'[[Entoto]] à Harar étant maintenant ouverte, la cité harari devient une étape obligée pour commercer avec le royaume du [[Shewa|Choa]]. Rimbaud est déterminé à s'y installer pour se consacrer à un commerce plus orthodoxe (café, [[gomme arabique|gomme]], [[Peau de bête|peaux de bêtes]], [[musc]] (de [[civette]]), cotonnade, [[ivoire]], or, ustensiles manufacturés, et fournisseur de [[chameaux]] pour caravanes). Il contacte César Tian, un important exportateur de café d'Aden, pour le représenter à Harar ; offre sa collaboration à Alfred Bardey à Aden ; à [[Alfred Ilg]] au Choa ; et à Constantin Sotiro, son ancien assistant, qui s'est établi à [[Zeilah]] en Somalie. Ces accords conclus, il part édifier son comptoir : départ le 13 avril 1888 pour Zeliah, arrivée à Harar le {{date-|3|mai|1888}} ; il ouvre alors un commerce à son nom.
Les années [[1888]], [[1889]] et [[1890]] sont consacrées à l'exploitation de sa [[factorerie]] à Harar. Après la satisfaction des débuts, l'humeur devient maussade. Rimbaud s'ennuie, ainsi qu'il l'écrit à sa famille dans une lettre datée du 4 [[août 1888]] : {{Citation|Je m'ennuie beaucoup, toujours ; […] n'est-ce pas misérable, cette existence sans famille, sans occupation intellectuelle […] ?}} Le 25 septembre 1888, il offre l'hospitalité à l'explorateur [[Jules Borelli]] qui, venant du [[Choa]], fait une halte d'une semaine avant de regagner le port de [[Zeilah]]. Rimbaud lui obtient des chameaux<ref>Jules Borelli, ''Éthiopie méridionale'', 1890, {{p.|406-407}}</ref>. Quelques semaines après, c'est au tour d'Armand Savouré, qui a enfin réussi à livrer son stock d'armes au [[négus]] du [[Shewa]], [[Ménélik II|Ménélik]]. Dans leurs témoignages, tous deux décriront Rimbaud comme un être intelligent, peu causant, [[sarcastique]], ne livrant rien sur sa vie antérieure, vivant très simplement, s'occupant de ses affaires avec précision, honnêteté et fermeté{{Note|Témoignages de Jules Borelli à la biographe anglaise Enid Starkie et à Paterne Berrichon et témoignage d'Armand Savouré à Georges Maurevert et à Isabelle Rimbaud{{sfn|Lefrère|2001|p=1047-1048, 1074}}.}}.
De retour de Zurich, Alfred Ilg est hébergé par Rimbaud du 23 décembre 1888 au {{date-|5|février|1889}}, le temps d'attendre la fin des affrontements entre [[Issas (peuple)|Issas]] et [[Oromos|Gallas]] pour transporter en toute sécurité ses marchandises et celles de son hôte jusqu'à [[Entoto]]. Les affaires avec le conseiller du roi marcheront en bonne entente jusqu'au bout. Une autre visite est celle d'[[Édouard Joseph Bidault de Glatigné]] (1850-1925), [[Reporter-photographe|photographe-reporter]] dans la région, qui séjourne fin 1888, début 1889 dans la maison de Rimbaud située juste à côté de la Factorerie ; il écrit sur ce séjour à la [[Société de géographie de Paris]], y joignant un cliché<ref>[http://data.bnf.fr/15322613/edouard_joseph_bidault_de_glatigne/ Notice de Édouard Joseph Bidault de Glatigné], Catalogue général de la BnF.</ref>.
[[Fichier:A View of Harar, Ethiopia (2144242835).jpg|thumb|Une vue de la ville de [[Harar]] en Éthiopie.]]
Le ras [[Mekonnen Welde Mikaél|Makonnen]] quitte la ville en novembre 1888 pour rejoindre son cousin le roi qui se prépare à entrer en guerre contre l'empereur [[Yohannes IV d'Éthiopie|Johannès IV]]. Cette guerre n'aura pas lieu, car au mois de [[mars 1889]], l'empereur {{Citation|eut l'idée d'aller d'abord flanquer une raclée aux [[mahdiste]]s du côté de [[bataille de Metemma|Metemma]]. Il y est resté, que le Diable l'emporte<ref>Lettre à ses mère et sœur du 18 mai 1889.</ref> !}} L'empereur Jean (Johannès IV) est assassiné en mars 1889. Le 3 novembre 1889, Ménélik devient ''[[Titres de noblesse éthiopiens#negusä nägäst|Negusä nägäst]]'' (Roi des Rois) d'Éthiopie sous le nom de [[Ménélik II]].
Il faut souligner ici que le [[mythe]] faisant de Rimbaud un [[Commerce d'esclaves|négrier]] est infondé : {{Citation|N'allez pas croire que je sois devenu marchand d'esclave}}, avait-il déjà écrit à sa famille le 3 décembre 1885. Il est seulement vrai qu'il demande à Ilg, dans une lettre datée du 20 décembre 1889, {{Citation|deux garçons esclaves pour [son] service personnel}}. Si la [[Traite arabe|traite]] est interdite par Ménélik, elle se fait clandestinement et beaucoup d'[[Européens]] possèdent des [[Esclavage|esclaves]] comme domestiques sans que cela soit considéré blâmable. Le {{date-|23|août|1890}}, l'ingénieur lui répond : {{Citation|pardonnez-moi, je ne puis m'en occuper, je n'en ai jamais acheté et je ne veux pas commencer. Je reconnais absolument vos bon[ne]s intentions, mais même pour moi je ne le ferai jamais.}}
À la veille de [[Noël]] 1889, une [[Caravane (convoi)|caravane]] est attaquée par une [[Tribu (ethnologie)|tribu]] sur la route somalienne de [[Zeilah]] à Harar. Deux [[Missionnaires d'Afrique|missionnaires]] et une grande partie des [[chamelier]]s sont assassinés. À la suite des représailles qui se soldent par des pertes importantes dans les rangs anglais, les [[Route commerciale|routes commerciales]] sont coupées jusqu'à la mi-mars 1890. Le manque à gagner que cela occasionne est sujet de conflit avec César Tian.
==== Liquidation du comptoir et retour en France (fin 1890 - début 1891) ====
En 1890, Rimbaud songe à se rendre à Aden pour liquider ses affaires avec
[[Fichier:Aden 1920.jpg|thumb|Vue d'Aden en 1920.]]
Dans une lettre écrite le 20 [[février 1891]], Arthur Rimbaud demande à sa mère de lui faire parvenir un [[bas à varices]], car il en souffre à la jambe droite depuis plusieurs semaines. Il lui signale aussi une {{Citation|douleur rhumatismale}} au genou droit. Il pense que cette infirmité lui a été causée {{Citation|par de trop grands efforts à cheval, et aussi par des marches fatigantes}}. Un médecin, consulté un mois plus tard, lui conseille d'aller se faire soigner en Europe le plus rapidement possible. Bientôt, ne pouvant plus se déplacer, il dirige ses affaires en position allongée. Au vu de l'aggravation rapide de son mal de genou et de l'état de raideur de sa jambe, il liquide à la hâte toutes ses marchandises pour quitter le pays. Il est transporté par des porteurs sur une [[civière]] construite selon ses plans ; la caravane prend le départ au matin du 7 avril 1891. Djami, son domestique, est du voyage. Malgré les souffrances, accentuées par l'inconfort, les intempéries et la longueur du déplacement, il note les faits marquants de chaque étape jusqu'à son arrivée au port de [[Zeilah|Zeïlah]], le 18 avril<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Thierry Dardart|titre=Dernière caravane pour Zeïlah|éditeur=Thierry Dardart|lieu=Pignicourt|date=avril 2018|pages totales=180|isbn=978-2-9560309-0-4|bnf=454784261|lire en ligne=https://thierrydardart.files.wordpress.com/2018/08/dcpz-v-bat-corr-def-chap-1.pdf}}</ref>. Débarqué à [[Steamer Point]] trois jours après, Rimbaud est hébergé chez César Tian, le temps pour eux de régler leurs comptes. Il est hospitalisé aussitôt après ; les médecins lui diagnostiquent une [[synovite]] à un stade si avancé qu'une [[amputation]] semble inévitable. Cependant, on lui accorde quelques jours de repos pour en mesurer les éventuels bienfaits. Devant le peu d'amélioration, il lui est conseillé de rentrer en France. Le 9 mai, on l'embarque sur l{{'}}''Amazone'', un [[trois-mâts goélette]] à vapeur des [[Messageries maritimes]], à destination de [[Marseille]]{{sfn|Lefrère|2001|p=1129}}.
==== Rimbaud et l'islam ====
Selon l'explorateur Ugo Ferrandi qui le voyait régulièrement, ses propos ayant été repris par [[Alain Borer]] dans son ouvrage ''Rimbaud en Abyssinie''<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Alain Borer|titre=Rimbaud en Abyssinie|éditeur=Seuil|date=2015-11-25|pages totales=384|isbn=978-2-02-106520-6|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=kk_-CgAAQBAJ&pg=PT82&dq=rimbaud+musulman|consulté le=2016-06-28}}.</ref>, Arthur Rimbaud possédait un [[Coran]] annoté par son père, et un second acheté chez [[Hachette Livre|Hachette]] en 1883. Afin de se fondre dans la population et d'être mieux perçu, il adoptait les us et coutumes du pays où il séjournait et n'hésitait pas à revêtir le costume d'un marchand [[arabe]]. Mais Borer nie que Rimbaud se soit jamais [[Conversion à l'islam|converti à l'islam]]. Le ''Dictionnaire Rimbaud'', de même, ajoute en se fondant sur les propos de Ferrandi que Rimbaud donnait des conférences sur le Coran, qu'il était un {{Citation|arabisant érudit}}, mais n'affirme pas que Rimbaud se serait converti à l'[[islam]]<ref>Andrea Schellino, « Ferrandi », dans Jean-Baptiste Baronian (dir.), ''Dictionnaire Rimbaud'', Paris, Robert Laffont, 2014.</ref>.
Par ailleurs, selon Savouré, cité par [[Alain Borer]] dans sa biographie, Rimbaud {{Citation |est parti vers 1886-1887, prêchant le Coran comme moyen de pénétrer dans des régions alors inconnues de l'Afrique}}. Cela lui valut d'être battu, une fois, du fait de ses interprétations personnelles<ref name=":0" />. Selon [[Ines Orchani|Ines Horchani]], ce qui est remarquable dans le lien qu'entretient Rimbaud avec l'islam, c'est son intérêt constant pour le Coran dans ses deux vies {{incise |sa vie de poète et sa vie de négociant}} et dans ses deux œuvres {{incise |ses poésies de jeunesse et ses correspondances de voyage| stop }}. [[Inès Horchani|Ines Horchani]] montre que ce qui paraît avoir guidé les lectures que fait Rimbaud du Coran, à quinze ans comme à plus de trente ans, c’est sa quête de [[sagesse]]. Et étonnamment, ce qui le déçoit à quinze ans dans le texte sacré des [[musulman]]s semble l’aider à vivre les années sombres qui précèdent sa mort. À quinze ans, dans ''[[Une saison en enfer]]'', il parle de la {{Citation |sagesse bâtarde du Coran}}. Et plus tard dans sa vie, il écrit aux siens du [[Harar]] en 1883, « Comme les musulmans, je sais que ce qui arrive arrive, et c’est tout » ou encore depuis Aden en 1885 : {{Citation |Enfin, comme disent les musulmans : C’est écrit ! – C’est la vie.}}<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Ines Horchani |titre=Trois passants considérables devant la source coranique, Hugo, Rimbaud, Gide |périodique=Romanischestudien |date=2017 |lire en ligne = https://www.romanischestudien.de/index.php/rst/article/view/253/831 }}</ref>.
Sa sœur, [[Isabelle Rimbaud]], rapporte de son côté les [[délire]]s [[mystique]]s d'Arthur sur son lit de mort : il se serait écrié à maintes reprises « ''Allah Kérim'' » (« Dieu est généreux » ou « c'est la volonté de Dieu »)<ref>''Cf.'' Jérémy Collado, [http://www.slate.fr/story/97357/arthur-rimbaud-heritage-marseillais « Arthur Rimbaud, l'impossible héritage marseillais »], sur slate.fr, 31 janvier 2015, consulté le 28 juin 2016.</ref>. En se fondant sur ses dires, le poète [[Malcolm de Chazal]] affirme, contrairement à Alain Borer, que {{Citation|Rimbaud au Harrar s'était converti à la foi musulmane et pratiquait}}<ref>[[Malcolm de Chazal]], « Rimbaud inconnu », chronique du 20 juillet 1968, in ''Comment devenir un génie'', Paris, Éditions Philippe Rey, 2006.</ref>. C'est aussi ce qu'affirme, peut-être exagérément, le [[cheikh]] Si [[Hamza Boubakeur]] (orthographié à tort « Borbakeur » par Borer), dans la présentation de sa [[Traductions du Coran|traduction du Coran]]<ref>[[Hamza Boubakeur]], ''[[Coran|Le Coran]]'', traduction et commentaire, Paris, Maisonneuve et Larose, 1972.</ref>.
=== Mai à août 1891 : convalescence et opération ===
Arthur Rimbaud est débarqué à [[Marseille]] le {{date-|20|mai|1891}}. {{Citation|Me trouvant par trop faible à l'arrivée ici, et saisi par le froid, j'ai dû entrer ici à l'hôpital de la Conception […]. Je suis très mal, très mal, je suis réduit à l'état de squelette par cette maladie de ma jambe droite, qui est devenue à présent énorme<ref>Extraits de la lettre adressée à sa mère et à sa sœur. Dans sa détresse, Rimbaud fait des erreurs en datant sa lettre au vendredi 23 mai alors que le cachet de la poste marseillaise porte la date du jeudi 21 mai. ''Cf.'' ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, 1979, {{p.|665}} et note {{p.|1179}}.</ref>…}} Les médecins diagnostiquent un [[Néoplasie|néoplasme]] de la cuisse. Le 22, on lui annonce
[[Fichier:Arthur Rimbaud mourant par Isabelle Rimbaud.jpg|
Après
Le 23 juillet, suivant le conseil de son médecin, il quitte l'hôpital. Arrivé le lendemain en gare de [[Voncq]], il se fait conduire à la ferme de Roche. Ni ses anciens amis ni son frère ne sont avertis de son retour. Au lieu de s'améliorer, son état empire. Les [[insomnie]]s et le [[manque d'appétit]] le reprennent. Les douleurs occasionnées par les béquilles, la jambe de bois ou les promenades en [[carriole]] le contraignent bientôt à l'inactivité. Le médecin constate une augmentation de volume du moignon et une rigidité du bras droit<ref>[[Isabelle Rimbaud]], ''Rimbaud mourant'', éd. Manucius, [[2009]], {{p.|82}}.</ref>. Mais, ne renonçant pas à retourner au Harar, il prend la résolution de retourner se faire soigner à Marseille, ainsi il serait {{Citation |à portée de se faire embarquer pour Aden, au premier mieux senti<ref>Isabelle Rimbaud, ''Rimbaud mourant'', {{p.|86}}.</ref>}}. Le 23 août, il reprend le train pour Marseille accompagné de sa sœur [[Isabelle Rimbaud|Isabelle]]. Après le calvaire subi tout au long du voyage, il est admis à l'[[Hôpital de la Conception|hospice de la Conception]] le lendemain soir.
=== Septembre à novembre 1891 : maladie et mort à Marseille ===
[[Fichier:Rimbaud - tombe à Charleville.jpg|vignette|Tombe d'Arthur Rimbaud à [[Charleville-Mézières]].]]
{{Citation bloc|Mais la noire alchimie et les saintes études<br>Répugnent au blessé, sombre savant d'orgueil ;<br>Il sent marcher sur lui d'atroces solitudes.<br>Alors, et toujours beau, sans dégoût du cercueil,<br>Qu'il croie aux vastes fins, Rêves ou Promenades<br>Immenses, à travers les nuits de Vérité<br>Et t'appelle en son âme et ses membres malades<br>Ô Mort mystérieuse, ô sœur de charité.|« [[s:Les Sœurs de Charité|Les Sœurs de Charité]] », 1871}}
Isabelle Rimbaud, qui loge en ville, se rend tous les jours à son chevet. Un mois plus tard, elle rapporte à sa mère les réponses faites à ses questions par les médecins : {{Citation|Sa vie est une question de jours, de quelques mois peut-être<ref>Lettre d'Isabelle à sa mère du 22 septembre 1891, citée dans ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, 1979, {{p.|698}}.</ref>}}. Le 20 octobre 1891, il a trente-sept ans. Selon la lettre exaltée qu'Isabelle écrit huit jours après à sa mère, son frère aurait manifesté une ferveur mystique exacerbée durant cette épreuve. Arthur Rimbaud va alors à une [[messe]] et se [[Confession|confesse]]. Isabelle Rimbaud décrit : {{Citation|Quand le prêtre est sorti, il m'a dit en me regardant d'un air troublé, un air étrange : « Votre frère a la foi, mon enfant. Que nous disiez-vous donc ? Il a la foi, et je n'ai même jamais vu de foi de cette qualité »}}<ref>[https://www.mag4.net/Rimbaud/Documents4.html Lettre d'Isabelle Rimbaud à sa mère], Marseille, 28 octobre 1891 </ref>{{,}}<ref>Cinq ans plus tard, dans une lettre à [[Paterne Berrichon]], datée du {{date-|2|août|1896}}, elle révélera {{Citation|une exclamation qui revenait sans cesse sur ses lèvres : ''Allah ! Allah Kerim !'' (« C'est la volonté de Dieu ! »)}}. Voir ''Œuvres complètes'', Bibliothèque de La Pléiade, 1979, {{p.|754}}.</ref>. Dans sa lettre, Isabelle décrit aussi la progression du [[cancer]] : son bras droit enflé, le gauche à moitié paralysé, son corps en proie à de vives douleurs, sa maigreur. Elle raconte ses délires, lors desquels il l'appelle parfois Djami<ref>Respectant les dernières volontés de son frère, Isabelle fit le nécessaire pour léguer sept cent cinquante [[thaler]]s à son domestique Djami Wadaï — comme il était mort depuis peu, ce furent sa veuve et son jeune enfant qui héritèrent de ce [[Legs en France|legs]].</ref>.
Le 9 novembre, il
== Œuvres ==
=== Liste chronologique des poèmes en vers et en prose ===
{{boîte déroulante|titre=Chronologie des poèmes en vers et en prose|contenu=
<small>'''Conçue en référence à celle établie par [[Alain Borer]]''' '''''in''''', '''''Arthur Rimbaud - Œuvre-vie''''', '''Arléa/Le Seuil, [[1991 en littérature|1991]].'''</small>
{{colonnes|taille=30|1=
;1864 (?)
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;1869
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*
;1870
*
* Dans [[s:Lettre de Rimbaud à Théodore de Banville - 24 mai 1870|
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* Poèmes confiés à Georges Izambard :
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** « Le Forgeron »
** « À la Musique »
* Le « Recueil Demeny » (ou les « [[Cahier de Douai|Cahiers de Douai]] ») :
** Premier cahier
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**# « [[s:Morts de quatre-vingt-douze|Morts de quatre-vingt-douze et de quatre-vingt-treize…]] » (daté du 3 septembre 1870)
**#
**#
**#
**# « [[s:Les Effarés|Les Effarés]] » (daté du 20 septembre 1870)
**# « [[Roman (poème)|Roman]] » (daté du 29 septembre 1870)
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**#
**#
**# « [[s:Soleil et chair|Soleil et chair]] »
**#
** Deuxième cahier
**# « [[s:Rêvé pour l'hiver|Rêvé pour l'hiver]] » (date du 7 octobre 1870)
**# « [[s:Ma bohème|Ma bohème]] »
**#
**# « [[s:L'Éclatante Victoire de Sarrebrück|L'Éclatante Victoire de Sarrebrück]] » (daté d'octobre 1870)
**#
**# « [[s:Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir|Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir]] » (daté d'octobre 1870)
**# «
* « [[s:Les Chercheuses de poux|Les Chercheuses de poux]] »
* « [[s:Le Rêve de Bismarck|Le Rêve de Bismarck]] » (texte en prose publié dans ''Le Progrès des Ardennes'' du 25 novembre 1870)
;1871
* « [[s:Qu’est-ce pour nous, mon cœur|Qu'est-ce pour nous, mon cœur…]] » (publié pour la première fois le {{date-|7|juin|1886}} dans la revue de Gustave Kahn, ''La Vogue'')
* « [[s:Le Cœur supplicié|Le Cœur supplicié]] » ({{1re|version}}, dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Georges Izambard - 13 mai 1871|lettre adressée à Georges Izambard le 13 mai 1871]] ; sera retitré « Le Cœur du pitre » puis « Le Cœur volé »)
* Dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 15 mai 1871|lettre adressée à Paul Demeny le 15 mai 1871]] :
** « [[s:Chant de guerre parisien|Chant de guerre parisien]] »<ref>Pamphlet contre les [[Versaillais]], au moment où le gouvernement Thiers s'apprête à écraser la Commune.</ref>
** « [[s:Mes petites amoureuses|Mes petites amoureuses]] »
** « [[s:Accroupissements/Édition Genonceaux 1891|Accroupissements]] »
* « Les Effarés » ({{2e|version}}, identique à celle transcrite dans la lettre adressée en juin à [[Jean Aicard]])
* Dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Paul Demeny - 10 juin 1871|lettre adressée à Paul Demeny le 10 juin 1871]] :
**
** « [[s:Les Pauvres à l’église|Les Pauvres à l'église]] »
** « [[s:Le Cœur du pitre|Le Cœur du pitre]] » ({{2e|version}} du « Cœur supplicié »)
* « Le Clocher » (mai ou juin)
* « La Plainte du vieillard monarchiste » <small>à Henri Perrin, journaliste républicain</small>{{Précision nécessaire}}
* « La Plainte des épiciers »
* « [[s:Ce qu’on dit au poète à propos de fleurs|Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs]] » (daté du 14 juillet 1871, et signé du pseudonyme « Alcide Bava / A.R. », dans la [[s:Lettre de Rimbaud à Théodore de Banville - 15 août 1871|lettre adressée à Théodore de Banville le 15 août 1871]])
*
* « [[s:Le Cœur volé|Le Cœur volé]] » ({{3e|version}} du « Cœur supplicié »)
* « [[s:Les Assis|Les Assis]] »
*
* « [[s:L’Orgie parisienne/Édition Genonceaux 1891|L'Orgie parisienne]] » ou « Paris se repeuple » (daté de mai 1871)
* « [[s:Le Bateau ivre/Édition Vanier 1895|Le Bateau ivre]] »
* Cahier Verlaine :
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* Les Stupra, parus dans la revue ''Littérature'', numéro de mai 1922 :
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* ''[[Cercle des poètes zutiques|Album zutique]]'', 12 poèmes + 9 autres poèmes<ref>Source : ''Arthur Rimbaud - Œuvre-vie'', édition établie par [[Alain Borer]], Arléa/Le Seuil, 1991, p. 264 à 282.</ref> :
** <small>'''''Nota bene''''' : Les initiales du ou des auteurs des pastiches sont apposées sous le nom du poète parodié.</small>
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* Album Regamey :
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;1871-1872 (?
*
*
;1872
* « [[s:Larme|Larme]] » (daté de mai 1872)
* « [[s:La Rivière de Cassis|La Rivière de Cassis]] » (daté de mai 1872)
*
* « [[s:Bonne pensée du matin|Bonne pensée du matin]] » (daté de mai 1872)
*
*
* « [[s:L’Éternité (Rimbaud)|L'Éternité]] » (daté de mai 1872)
*
* « [[s:Est-elle almée ?...|Est-elle almée ?…]] » (daté de juillet 1872)
*
* « [[s:Qu'est-ce pour nous, mon cœur|Qu'est-ce pour nous, mon cœur…]] »
* « [[s:Entends comme brame|Entends comme brame…]] »
* « [[s:Michel et Christine|Michel et Christine]] »
* « [[s:Honte|Honte]] »
* « [[s:Mémoire/Édition Vanier 1895|Mémoire]] »
* « [[s:Ô saisons, ô chateaux|Ô saisons, ô chateaux…]] »
* « [[s:Derniers vers/Bruxelles|Bruxelles]] »<ref>« Bruxelles, boulevard du Régent » est une indication de lieu au début du poème plutôt qu'un véritable titre ; de même il est indiqué « juillet » mais au début du poème, il s'agit donc plus vraisemblablement de la date de la scène évoquée plutôt que de la date de composition – de même qu'après le titre du poème « Le Forgeron » il est indiqué Tuileries, 20 juin 1792 ».</ref>
;1872-1873 ?
* ''[[s:Proses (Rimbaud)|Proses évangéliques]]''
;1873
* ''[[s:Une saison en enfer|Une saison en enfer]]'' (
;1872-1875
* ''[[s:Illuminations|Illuminations]]''
;1875
* ''
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=== Premières éditions des œuvres poétiques et de la correspondance ===
[[Fichier:Rimbaud, Poésies - 022.jpg|
* ''[[Une saison en enfer]]'', Alliance typographique (M.-J. Poot et {{Cie}}), [[Bruxelles]], [[1873 en littérature|1873]]<ref>[[Référence:Une saison en enfer (Rimbaud)|Voir détail des éditions]].</ref>.
* [[Paul Verlaine]], ''[[Les Poètes maudits]]'' : [[Tristan Corbière]], Arthur Rimbaud (''Voyelles, Oraison du soir, Les Assis, Les Effarés, Les Chercheuses de poux, Le Bateau ivre'') et [[Stéphane Mallarmé]], illustré de trois gravures de Thomas Blanchet, [[Léon Vanier]] libraire-éditeur, Paris, [[1884 en littérature|1884]], 56 p
*
* ''Reliquaire - Poésies'', préface de [[Rodolphe Darzens]], L. Genonceaux éd., Paris, [[1891 en littérature|1891]].
* ''Poésies complètes'', préface de [[Paul Verlaine]], Léon Vanier libraire-éd., Paris, [[1895 en littérature|1895]].
* ''Lettres de Jean-Arthur Rimbaud – Égypte, Arabie, Éthiopie'', avec une introduction et des notes par [[Paterne Berrichon]], Société du [[Mercure de France]], Paris, [[1899 en littérature|1899]].
* ''Œuvres, vers et proses'', Mercure de France, préface de [[Paul Claudel]], notes de [[Paterne Berrichon]], [[1912 en littérature|1912]].
*
* ''Stupra'' :
*
=== Éditions récentes des poèmes et de la correspondance ===
{{légende plume}}
. ''Rimbaud-Oeuvres complètes, introduction de Tristan Tzara. Lausanne. H.Kayser. 1948. 2 tomes 370 et 363 p. 2000 ex.''
* ''Rimbaud - Œuvres complètes'', édition établie, présentée et annotée par Antoine Adam, [[La Nouvelle Revue française|NRF]]/[[Gallimard]], coll. [[Bibliothèque de la Pléiade]], Paris, [[1972 en littérature|1972]], {{formatnum:1250}} p. {{plume}}{{commentaire biblio|La première édition des ''Œuvres complètes'' dans la Pléiade, texte établi et annoté par André Rolland de René-ville et Jules Mouquet, date de [[1946 en littérature|1946]].}}
* ''Rimbaud - Œuvres complètes'', édition établie, présentée et annotée par André Guyaux avec la collaboration d'Aurélia Cervoni, NRF/Gallimard, coll. [[Bibliothèque de la Pléiade]], Paris, [[2009 en littérature|2009]], {{formatnum:1152}} p. {{ISBN|9782070116010}}. {{plume}}
* ''Rimbaud,
* ''Arthur Rimbaud - Œuvre-vie'', édition du centenaire établie par [[Alain Borer]], [[Arléa]]/[[Éditions du Seuil|Le Seuil]], Paris, [[1991 en littérature|1991]], {{formatnum:1338}} p. {{ISBN|978-2-86959-118-9}}.
* ''Arthur Rimbaud - Œuvres complètes - correspondance'', édition établie par Louis Forestier, [[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]], coll. « Bouquins », Paris, [[2009 en littérature|2009]] ({{1re}} éd. [[1992 en littérature|1992]]), 608 p. {{ISBN|978-2-221-11517-6}}. {{Plume}}
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== Regards sur l'œuvre ==
===
{{Article détaillé|Le Bateau ivre{{!}}
[[Fichier:P1110482 Paris VI rue Ferou le bateau ivre rwk.JPG|thumb|
Le poème
De nombreuses œuvres ont été citées comme ayant pu influencer ce texte mystérieux de Rimbaud, dont ''[[Les Aventures d'Arthur Gordon Pym]]'' d'[[Edgar Allan Poe]], « Le Voyage » de [[Charles Baudelaire]], ou encore ''[[Vingt mille lieues sous les mers]]'' de [[Jules Verne]]{{sfn|Lefrère|2001|p=319-323}}. Les mots {{Citation|Moi, l'autre hiver…}} peuvent être une allusion à son propre parcours, et à cet hiver difficile entre 1870 et 1871, durant lequel il a rompu les amarres avec les études et la vie [[Charleville (Ardennes)|carolopolitaine]]<ref name="Pleiade1988p915" />.
=== ''Une saison en enfer'' ===
{{Article détaillé|Une saison en enfer{{!}}''Une saison en enfer''}}
Ce recueil présente la particularité d'être le seul dont Rimbaud ait lui-même géré la publication, se mettant, pour cela, en relation avec un éditeur de Bruxelles en août ou septembre 1873, pour une [[édition à compte d'auteur]], grâce à une avance de fonds de sa [[Vitalie Rimbaud|mère]]<ref name=Pleiade1988p949>{{chapitre| titre ouvrage =Œuvres complètes | auteur=Arthur Rimbaud | titre chapitre=Notices, Notes et variantes | auteur1= [[Antoine Adam]] | collection=Bibliothèque de la Pléiade | éditeur=Gallimard | année=1988 | passage=949-972 }}0</ref>{{,}}<ref>[[Ernest Delahaye]] écrit le 21 août 1896 à [[Paterne Berrichon]] : {{Citation|Rimbaud a fait éditer la Saison à Bruxelles à ses frais - générosité momentanée de {{Mme}} R.}}</ref>. Verlaine y voit une {{Citation|prodigieuse autobiographie spirituelle}} de Rimbaud<ref>{{chapitre | langue=fr | titre ouvrage=Rimbaud dans le texte | auteur=Yves Reboul | éditeur=[[Presses universitaires du Mirail]] | titre chapitre=Remarques sur l'alchimie du verbe | auteur1=Olivier Bivort | année=2006 | passage=134 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=B1PtLX7yHxQC&pg=PA134&dq=saison+en+enfer+prodigieuse+autobiographie+spirituelle&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiM9L7jwezbAhVGlxQKHU0WAfQQ6AEINDAC#v=onepage&q=saison%20en%20enfer%20prodigieuse%20autobiographie%20spirituelle&f=false }}.</ref>. C'est une succession de [[Prose|proses]], en apparence différentes dans leurs thèmes et leurs intentions, où il retrace à sa manière cette période de septembre 1871 à juillet 1873, durant laquelle il a finalement frôlé
Dans === ''Les Illuminations'' ===
{{Article détaillé|Les Illuminations (Rimbaud){{!}}''Les Illuminations''}}
Il reste des zones d'ombre sur ce que Verlaine a appelé {{Citation|de superbes fragments}}<ref>{{Citation|Il courut tous les Continents, tous les Océans, pauvrement, fièrement (riche d'ailleurs, s'il l'eût voulu, de famille et de position, après avoir écrit, en prose encore, une série de superbes fragments, les Illuminations, à tout jamais perdus, nous le craignons bien.}} Verlaine, ''Les Poètes maudits'', Léon Vanier, 1884, {{p.|38}}.</ref>, édités sous le titre ''[[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]''. Ces textes auraient été composés
=== Apport poétique ===
[[Fichier:ArthurRimbaudSensationLeidenWallPoem.jpg|thumb|
Sur le plan de la forme, Arthur Rimbaud, d'abord imitateur doué, a pratiqué une [[Versification française|versification]] de plus en plus ambitieuse,
Avec un penchant
=== Néologismes ===
{{colonnes|taille=
*
* « pioupiesque » (« Le Cœur volé »)
*
* « robinsonner » (« [[Roman (poème)|Roman]] »)
* « percaliser » (« Les Assis »)
*
* « s'illuner » (« Les Poètes de sept ans »)
* « La Daromphe » (dans ses lettres, surnom donné à sa mère, forgé à partir de [[wikt:daronne|daronne]])
}}
== Iconographie ==
=== Portraits de Rimbaud par ses contemporains ===
<small>'''Source :''' Jean-Jacques Lefrère, ''Face à Rimbaud'', éd. Phébus,
Fichier:Frères Rimbaud communiants Vassogne.jpg|
Fichier:Rimbaud vers 1871 retirage Carjat.jpg|
Fichier:Rimbaud Carjat.jpg|[[Étienne Carjat]] : Arthur Rimbaud en octobre 1871. Il existe plusieurs tirages de cette photographie, conservés à la [[
Fichier:Arthur Rimbaud
Fichier:
Fichier:Paul Verlaine - Les voyages forment la jeunesse.jpg|Paul Verlaine : Rimbaud dessiné en 1876. <small>Publié dans ''[[La Revue blanche]]'' du {{date-|15|avril|1897}}</small>.
Fichier:Rimbaud.jpg|[[Manuel Luque|Luque]] : vignette publiée dans la {{3e|édition}} des ''Poètes maudits'' en
</gallery
{{boîte déroulante|titre=Portraits de Rimbaud de son vivant|contenu=
* Anonyme : [[Photo de classe|photographie de classe]], institution Rossat de Charleville <small>(5,6 × {{unité|9|cm}})</small>, 1864<ref>Conservée au musée Arthur-Rimbaud, à [[Charleville-Mézières]].</ref> (?).
* Émile Jacoby
* [[Ernest Delahaye]] : caricatures et dessins, 1870-1880.
* Émile Jacoby ? ou Étienne Carjat ? : photographie sur verre, où Arthur paraît avoir 15 ou 16 ans, 1871<ref>Conservée au musée Arthur-Rimbaud, à [[Charleville-Mézières]]. {{1re|publication}} : Ernest Delahaye, ''La Revue littéraire de Paris et de Champagne'', mai-juin 1906. Des retirages au format carte de visite réalisées par Carjat existent.</ref> ?
* [[Étienne Carjat]] : [[Arthur Rimbaud par Carjat|photographie
* [[André Gill]] : « Arthur Rimbaud sur son bateau ivre », dessin pour
* [[Paul Verlaine]] : caricatures et dessins, 1872-1895.
* [[Henri Fantin-Latour]] : esquisse, croquis pour le tableau, ''Coin de table'' <small>({{unité|2.25|m}} × {{unité|1.56|m}})</small>, 1872, exposé au [[musée d'Orsay]] à [[Paris]].
* [[Jean-Louis Forain]] : dessin au lavis de brun <small>(11,4 × {{unité|14.8|cm}})</small>, non daté<ref>Première publication dans un supplément offert aux abonnés
* [[Félix Régamey]] : dessins exécutés à [[Londres]], 1872-1873.
* Alfred Garnier : huile sur carton <small>(21 × {{unité|17|cm}})</small>, 1872<ref>Publié pour la première fois dans ''[[Le Figaro littéraire]]'' du {{date-|28|avril|1951}}.</ref>.
Ligne 507 ⟶ 543 :
* [[Germain Nouveau]] : faute de précision, il est présumé que Rimbaud soit représenté sur un ou deux dessins exécutés en 1876<ref>Conservés à la Bibliothèque littéraire [[Jacques Doucet (couturier)|Jacques-Doucet]], administrée par la [[Chancellerie des universités de Paris]].</ref>.
* Isabelle Rimbaud : croquis et dessins 1879-1891.
* Anonyme : photographie légendée {{Citation|Environs
* Anonyme : photographie faite à Aden <small>(9,6 × {{unité|13.6|cm}})</small>, avec « Hôtel de l'Univers » inscrit au dos. Selon les premières investigations, rapportées par les découvreurs Alban Caussé et Jacques Desse (libraires de livres anciens), aidés en cela par Jean-Jacques Lefrère (biographe de Rimbaud), le jeune homme assis en compagnie de six autres personnes sur le perron de
* Thomas Blanchet : [[eau-forte]] inspirée de la photographie prise par [[Étienne Carjat]], 1884<ref>Parue en avril, dans la {{1re}} éd. des ''Poètes maudits'', éd. Lutèce.</ref>.
* [[Manuel Luque|Luque]] : caricature<ref>En couverture du {{n°|318}} de janvier 1888 de la collection ''Les Hommes
* [[Frédéric-Auguste Cazals]] : « croquis
}}
=== Arthur Rimbaud, photographe ===
Comptant partir pour le continent africain, Arthur Rimbaud écrit à sa famille le {{date-|28|septembre|1882}}
De retour à Aden, en janvier 1885 : {{Citation|Je ne vous envoie pas ma photographie ;
Nous ignorons le nombre de photographies faites par Rimbaud. Il s'agit d'épreuves
Voici les seules qui nous sont parvenues identifiées :
* Autoportrait, {{Citation|…debout sur une terrasse de la maison<ref name="ReferenceA"/> [Mazeran, Viannay et Bardey de Harar]…}} <small>(18 × {{unité|13|cm}})</small>, 1883<ref>Conservé au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières. Première publication : François Ruchon, ''Rimbaud - Documents iconographiques'', coll. « Visages d'hommes célèbres », éd. Pierre Caillet, Vésenaz-Genève, [[1946]].</ref>.
* Autoportrait, {{Citation|…debout dans un jardin de café<ref name="ReferenceA"/> [au [[Harar]]]…}} <small>(
* Autoportrait, {{Citation|…les bras croisés dans un jardin de bananes<ref name="ReferenceA"/> [au Harar]}} <small>(
* Sotiro,
* Cour intérieure de la maison Bardey (sur la gauche, on aperçoit la rampe de
* La place du marché de Harar<ref name="ReferenceB">Photographie conservée au musée Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.</ref>.
* La coupole du mausolée de Cheikh-Ubader, père protecteur de la ville de Harar ; lieu vénéré des Hararis <small>(
Une huitième photographie serait, selon Serge Plantureux, mentionnée au catalogue de la bibliothèque de Charleville-Mézières : ''Portrait de Ahmed Ouady, militaire égyptien''<ref>[http://plantureux.fr/01-01-2016-arthur-rimbaud-photographe/ « Arthur Rimbaud et la Factorerie ou Le Premier Studio Photographique du Harar »], article du {{
En 2019, Hugues Fontaine découvre dans les fonds du [[Weltmuseum Wien|Weltmuseum]] de Vienne (Autriche) trois photographies prises par Arthur Rimbaud en Afrique vers 1887<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Article de francetvinfo|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/ardennes/charleville-mezieres/decouvrez-deux-photos-inedites-prises-arthur-rimbaud-ethiopie-charleville-mezieres-1669049.html|date=}}</ref>. Celles-ci font partie des archives de l'explorateur autrichien Philipp Paulitschke, qui précise dans son registre que les clichés auraient été pris par Rimbaud. Ces trois photographies représentent un guerrier éthiopien se faisant laver les pieds par un enfant, la Katama (citadelle) de Ras Darghé, et enfin deux enfants autour d'une table<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Hugues Fontaine|titre=Arthur Rimbaud photographe|lieu=Paris|éditeur=éditions Textuel|date=2019|pages totales=224|isbn=978-2-84597-782-2|lire en ligne=}}</ref>. Le musée Arthur Rimbaud a dédié en 2019 une exposition à « Rimbaud photographe », qui dévoilait notamment ces trois photographies.
<gallery>
Fichier:Rimbaud dans un jardin de café.jpg|« Dans un jardin de café », 1883, musée Arthur Rimbaud
Fichier:Rimbaud in Harar.jpg|« Les bras croisés dans un jardin de bananes », 1883, [[Bibliothèque nationale de France]]
Fichier:Man with a gun by Rimbaud.png|Sotiro, l'adjoint de Rimbaud, en tenue de chasseur parmi des bananiers, musée Arthur Rimbaud
Fichier:Artisan au Harar A. Rimbaud 1883.png|Cour intérieure de la maison Bardey : artisan, 1883, musée Arthur Rimbaud
Fichier:Markt in Harar Photo von Rimbaud.jpg|La place du marché de Harar.
</gallery
=== Portraits posthumes ===
<gallery>
Image:Arthur Rimbaud à 12 ans par Paterne Berrichon.jpg|[[Paterne Berrichon]] : Arthur à {{nombre|12
Image:Masque de Rimbaud par Paterne Berrichon.jpg|Paterne Berrichon : Rimbaud vers {{nombre|30
Fichier:Arthur Rimbaud by Vallotton.jpg|[[Félix Vallotton]] : gravure sur bois, parue dans ''Le Livre des masques'' de Remy de Gourmont, en 1896.
File:Rimbaud 2 by Reginald Gray.jpg|par [[Reginald Gray]].
Image: Portrait d'Arthur Rimbaud 1923 Armand Coussens.jpg|[[Armand Coussens]], eau-forte, 1923.
</gallery>
{{boîte déroulante/début|titre=Portraits posthumes}}
Ligne 554 ⟶ 593 :
* A. Bosshard : gravure sur bois, 1916.
* [[Jean Cocteau]] : ''Il a foudroyé la sottise, il a fui les ignobles'', dessin <small>(49 x {{unité|37.5|cm}})</small>, 1959.
* [[Armand Coussens]] : gravure<ref>En frontispice du livre de Marcel Coulon, ''Problème de Rimbaud, poète maudit'', Paris, 1923.</ref>.
* [[Lucien Coutaud]] : peinture.
* [[Sonia Delaunay]] : Pochoir coloré sur collage de la photographie prise par [[Étienne Carjat]].
Ligne 569 ⟶ 608 :
* [[Ernest Pignon-Ernest]] : dessins et lithographies, [[1986]].
* Peter Thomson : peinture<ref>Parue dans ''Le Regard bleu de Rimbaud'', Claude Jeancolas, éd. F.V.W., Paris, 2007.</ref>.
* [[Félix Vallotton]] : [[gravure sur bois|gravures sur bois]]<ref>L'une est parue pour un article de [[Stéphane Mallarmé]] dans la revue nord-américaine
* [[Jacques Villon]] : pointe sèche <small>(25 × {{unité|18|cm}})</small>.
* [[David Wojnarowicz]] : ''Arthur Rimbaud in New York'', photographies, 1978-1979.
Ligne 577 ⟶ 616 :
{{boîte déroulante/début|titre=Illustrations de l'œuvre}}
* [[André Beaurepaire]] : 20 [[lithographie]]s en noir, ''Poèmes en prose'', Les Centraux Bibliophiles, [[Paris]], [[1964 en littérature|1964]].
* [[Yves Brayer]] : 25 lithographies en noir,
* [[Serge Chamchinov]] : 7 bois gravés en couleurs pour
* [[Louis Favre (peintre)|Louis Favre]] : lithographies en couleurs <small>(33,9 × {{unité|25.9|cm}})</small>, ''Une saison en Enfer'', A. A. M. Stols, Paris, [[1949 en littérature|1949]].
* [[Johnny Friedlaender]] : 6 gravures à
* [[Valentine Hugo]] : 7 [[Pointe sèche|pointes sèches]] <small>(29 × {{unité|19.5|cm}})</small>,
* [[Pierre Joubert]] : illustration des ''Œuvres poétiques'', Fleurus, Paris, 1995 {{ISBN|2-215-05034-9|4=|7=}}.
* [[Fernand Léger]] : 15 lithographies dont 10 coloriées au pochoir <small>(34 × {{unité|25.9|cm}})</small>, ''Les Illuminations'', Grosclaude Éditions des Gaules, [[Lausanne]], 1949.
* [[Robert Mapplethorpe]] : 8 photographies ([[héliogravure]]s en noir et blanc), ''A Season in Hell'', Paul Schmidt (traducteur), éd. Bulfinch Press, [[New York]], [[États-Unis]] [[1997 en littérature|1997]].
* [[Raymond Moretti]] : 36 [[sérigraphie]]s,
* [[Germaine Richier]] : 24 [[Eau-forte|eaux-fortes]] en noir <small>(29 × {{unité|38|cm}})</small>, ''Une saison en Enfer'' avec extraits des ''Déserts de l'amour'' et des ''Illuminations'', éd. A. Gonin, Lausanne, [[1953 en littérature|1953]].
* [[Dominique Sosolic]] : 10 gravures en taille douce (sur cuivre), pour 3 ouvrages, ''Poésies'', ''Une saison en Enfer'' (précédé de ''Nouvelles Poésies''), ''Les Illuminations'' (suivi de ''Poésies diverses''), Club du livre, Paris, [[1984 en littérature|1984]], [[1986 en littérature|1986]] et [[1988 en littérature|1988]].
{{boîte déroulante/fin}}
== Adaptations musicales de l’œuvre ==
=== Opéras ===
* [[Lorenzo Ferrero]] : ''Rimbaud, ou Le Fils du soleil'', opéra en trois actes, 1978.
* [[Matthias Pintscher]] : ''L'Espace dernier'', « théâtre musical en quatre parties sur des textes et images autour de l'œuvre et de la vie d'Arthur Rimbaud », 2004 (créé à l'Opéra-Bastille).
=== Poèmes mis en musique contemporaine ===
{{boîte déroulante/début|titre=Poèmes mis en musique contemporaine}}
* [[Gilbert Amy]] : ''[[Une saison en enfer]]'', pour [[soprano]], [[piano]], [[instrument de percussion|percussion]] et bande magnétique ([[1980 en musique|1980]]) – CD, ''Une saison en enfer'', Fusako Kondo <small>(soprano)</small>, Carlos Roque Alsina <small>(piano)</small>, [[Jean-Pierre Drouet]] <small>(percussion)</small>, Gilbert Amy <small>(pupitre électroacoustique)</small>, [[Groupe de recherches musicales|INA GRM]]/MFA, [[2008 en musique|2008]].
* [[Benjamin Britten]] : ''[[Illuminations (Rimbaud)|Les Illuminations]]'', Opus 18, pour ténor (ou soprano) et [[orchestre à cordes]] ([[1939 en musique|1939]]) – CD, ''Britten, Les Illuminations'', [[Felicity Lott]] <small>(soprano)</small>, [[English Chamber Orchestra]], dirigé par Steuart Bedford, [[Naxos (label)|Naxos]], [[2004 en musique|2004]].
* [[François Cotinaud]] : 20 poèmes – coffret 2 CD + 1 DVD, ''Rimbaud et son double'', Musivi, [[2005 en musique|2005]].
* [[Wolfgang Rihm]] : ''Départ'' – CD, ''Wien Modern'', Wierner Philharmoniker, dirigé par [[Claudio Abbado]], [[Deutsche Grammophon]], [[1990 en musique|1990]].
* Bruno Richardot : ''L'Étoile'', chanson pour ensemble vocal (4 voix mixtes)<ref>{{lien web|url=http://www.tard-bourrichon.fr/musique%20Rimbaud.html|titre=Tard Bourrichon : musique : Rimbaud|date=|site=tard-bourrichon.fr|consulté le=4 mars 2016}}.</ref>
* [[John Zorn]] : ''[[Rimbaud (album)|Rimbaud]]'' – CD, [[Tzadik]], 2012.
{{boîte déroulante/fin}}<!-- fin boîte déroulante -->
=== Poèmes mis en chansons ===
{{boîte déroulante/début|titre=Poèmes mis en chansons<ref>{{Lien web|titre=Écouter Rimbaud sur la toile|url=http://abardel.free.fr/rimbaud_sur_la_toile/ecouter_rimbaud.htm|site=abardel.free.fr|consulté le=2016-12-06}}.</ref>}}
* [[Dick Annegarn]] : « L'Éternité », ''Vers nouveaux (Qu'est-ce pour nous mon cœur ?)'' – [[Disque compact|CD]], ''[[Frères ?]]'', [[Nocturne (label)|Nocturne]], [[1986 en musique|1986]].
* [[Jean-Louis Aubert]] : « Sensation » – CD, ''[[Idéal standard]]'', [[EMI Group|EMI]], [[2005 en musique|2005]].
* [[Joan Baez]] : « Enfance III » et « Le Mal », traduits en anglais, sur l'album ''[[Baptism: A Journey Through Our Time]]'', [[1968 en musique|1968]].
* [[Philippe Belin]] : 11 poèmes – CD, ''Rimbaud Blues'', Nocturne, 2005.
* [[Robert Charlebois]] :
** « Sensation » – [[33 tours]], ''[[Québec Love]]'', Gamma, [[1969 en musique|1969]].
** « [[Ma Bohème]] » – 33 tours, ''[[Je rêve à Rio]]'', [[Barclay Records|Barclay]], [[1974 en musique|1974]].
* [[Elijah's Mantle]] :
** {{en}} extraits de « Nuit de l'enfer » (''Une saison en enfer'') dans ''Litanies of Woes'' et « Les Mains de Jeanne-Marie » (''Jeanne-Marie's Hands'') dans ''Portals of Opium'', sur l'album ''Betrayals and Ecstasies'', De Nova Da Capo (DNDC 006 CD), [[1996 en musique|1996]].
** {{en}} « Ophelia » (« Ophélie »), et extraits d{{'}}''Une saison en enfer'' : ''Night in Hell'' (« Nuit de l'enfer » et « Adieu ») sur l'album ''Poets and Visionaries'', De Nova Da Capo (DNDC 009 CD), [[1996 en musique|1996]].
* [[Léo Ferré]] (voir [[Liste de poètes chantés par Léo Ferré#Arthur Rimbaud]])
** album ''[[Verlaine et Rimbaud]]'', Barclay, [[1964 en musique|1964]] : 10 poèmes, dont :
*** « Les Assis », « Ma Bohème », « Chanson de la plus haute tour », « [[Les Poètes de sept ans]] ».
** « [[Le Bateau ivre]] », sur le double album ''[[Ludwig - L'Imaginaire - Le Bateau ivre]]'', RCA, [[1982 en musique|1982]].
** « [[Roman (poème)|Roman]] », sur l'album ''[[On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans (album)|On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans]]'', EPM, [[1986 en musique|1986]].
** « La Maline », sur l'album ''[[Les Vieux Copains]]'', EPM, [[1990 en musique|1990]].
** ''[[Une saison en enfer (album)|Une saison en enfer]]'', EPM, [[1991 en musique|1991]].
** double-album ''[[Maudits soient-ils !]]'', La Mémoire et la Mer, [[2004 en musique|2004]] :
*** 21 poèmes, dont « Aube », « Les Mains de Jeanne-Marie », « [[Voyelles (sonnet)|Voyelles]] », « [[Sonnet du Trou du Cul|Le Sonnet du trou du cul]] ».
* [[Kirjuhel]] : « À la musique », « Chanson de la plus haute tour » et « L'Éternité » sur l'album ''12 poèmes en langue française'', Revoe, [[1986 en musique|1986]] (ffff [[Télérama]]).
* [[Valérie Lagrange]] : « Sensations », sur l'album ''[[Fleuve Congo (album)|Fleuve Congo]]'', [[Exxos]], [[2003 en musique|2003]].
* [[Catherine Le Forestier]] : 12 poèmes – CD, ''Catherine Le Forestier chante Rimbaud'', Flarenasch, [[1998 en musique|1998]].
* [[Colette Magny]] : « Chanson de la plus haute tour », sur l'album ''Melocoton'', [[CBS Disques]], [[1964 en musique|1964]].
* [[Pascal Mono]] : « Ma bohème », sur l'album ''Rouge Nuit'', [[2010 en musique|2010]].
* [[Georges Nawrocki]] : « Sensation », « Fêtes de la faim » – [[Répertoire SACEM et The LiederNet Archive]].
* [[Jean-Pierre Stora]] : « Bal des pendus », « Le bateau ivre », « Sensation », « Voyelles », « Roman », « Ma Bohème », « Bonne pensée du matin », « L'éternité », « Chanson de la plus haute tour », « Première soirée », « Au Cabaret Vert, cinq heures du soir », « Loin des oiseaux… », « Ô saisons, ô châteaux… », « À la musique », « Aube », « Marine », « Alchimie du verbe », « Faim / Le loup criait… »<ref>Poèmes en vers figurant dans la section « Alchimie du verbe » d{{'}}''Une Saison en Enfer''.</ref>, « L'étoile a pleuré rose », « Matin / Génie », « Les remembrances du vieillard idiot », « Le forgeron » – [[Répertoire SACEM]].
* [[Ghédalia Tazartès]] : « Credo in Unam » (« Soleil et chair »), « Sensation », « Le Dormeur du Val », « Le Cœur volé », « Ma bohème », « Oraison du soir » – mini-CD ''5 Rimbaud 1 Verlaine'', Jardin au Fou, 2006.
* [[Laura Veirs]] : « Sleeper In The Valley ([[Le Dormeur du val]]) » – CD, ''July Flame'', [[Universal Records]], [[2010 en musique|2010]].
* [[Bernard Verley]] : ''Rimbaud... c'est toi !'', deux albums sortis en 1972 sur label Pathé Marconi<ref>Production P.E.S (Productions et Éditions Sonores, Paris), distribuée par les Industries Musicales et Electriques Pathé Marconi sous références 2 C 06411 473 et 2 C 06411 474</ref> sur lesquels, outre [[Le Bateau ivre]] et [[Voyelles (sonnet)|Voyelles]], un ensemble d'extraits des [[Les Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]] et d'[[Une saison en enfer]] est «dit, chanté et crié» par le comédien Bernard Verley, accompagné par le groupe pop psychédélique [[Catharsis (groupe français)|Catharsis]].
* [[Jean-Marc Versini]] : 17 poèmes – CD, ''Arthur Rimbaud chanté par Jean-Marc Versini'', Marmottes productions, [[2004 en musique|2004]].
* [[Weepers Circus]] : « Larme » – CD, ''La Monstrueuse Parade'', Artdisto/Universal Music, 2005.
* [[Hector Zazou]]
** Hector Zazou et autres : ''Work in Progress...'', enregistrement collectif CD 4 titres, « Faim » (''Une saison en enfer''), « À une raison » et « Royauté » (''Les Illuminations''), et « Lettre au directeur des Messageries maritimes », édition spéciale pour la « Parade sauvage pour Arthur Rimbaud » ([[Grande halle de la Villette]]), célébration du centenaire de la mort du poète, production artistique d'Hector Zazou, avec la contribution de [[Ryūichi Sakamoto]], [[John Cale]], [[David Sylvian]], [[Richard Bohringer]], [[Steve Shehan]], [[Daniel Yvinec]], Les [[Azmari]]s d'[[Éthiopie]], [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|Sacem]], [[1991 en musique|1991]].
** (avec Gérard Depardieu, David Sylvian, Khaled...) 10 poèmes – CD, ''Sahara Blue'', [[Crammed Discs]], [[1992 en musique|1992]].
{{boîte déroulante/fin}}
== Hommages ==
=== Musées ===
* 1994 : inauguration du [[musée Rimbaud]], quai Arthur-Rimbaud, à [[Charleville-Mézières]], dans
* {{date-|4|février|2000}} : inauguration de la « maison Rimbaud », à [[Harar]]. Malgré le nom qui lui a été attribuée, cette vaste et luxueuse bâtisse en bois à étages
* {{date-|20|octobre|2004}} : jour anniversaire des {{nombre|150
<gallery>
Fichier:Charleville mezieres musée rimbaud 02.jpg|[[Musée Rimbaud]], quai Arthur-Rimbaud, [[Charleville-Mézières]].
Fichier:Rimbaud - appartement familial à Charleville.JPG|[[La Maison des Ailleurs]], 7, quai Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.
Harar, casa di rimbaud, 05.jpg|Maison et Musée Rimbaud à Harar
</gallery>
=== Monuments ===
Fichier:Buste Rimbaud, place de la gare Charleville-Mézières.JPG|Square de la gare, [[Charleville-Mézières]].
Fichier:Arthur Rimbaud.JPG|Place J. Félix, Charleville-Mézières.
</gallery>
{{boîte déroulante/début|titre=Monuments, bustes, stèles, sculptures, décorations murales}}
* {{date-|21|juillet|1901}}, inauguration
** {{date-|23|octobre|1927}} : inauguration
** {{date-|17|octobre|1954}} pour le centenaire de sa naissance : inauguration
* [[1984]] : « [[L'Homme aux semelles devant (Ipoustéguy)|L'Homme aux semelles devant]] » (clin
* {{date-|28|janvier|1989}} : « Monument à Rimbaud », sculpté par Jean Amado, [[Plages du Prado|parc balnéaire du Prado]], à [[Marseille]], {{8e|arrondissement}}. Commande publique de la ville de Marseille et du [[ministère de la Culture et de la Communication]]. Un extrait du poème, ''[[s:Le Bateau ivre/Édition Robert Laffon|Le Bateau ivre]]'' est gravé sur une dalle de granit rose, posée à proximité :
{{Citation bloc|''Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes,''
<br
<br
<br
* {{date-|10|novembre|1991}}, jour du centenaire de sa mort : sculpture en bronze de Michel Gillet, installée sur l'île du Vieux
* [[1997]] : « Il faut être absolument moderne », statue
* 2004 : « L'homme aux semelles de vent », sculpture
* 2004 : « Je
* 2011 : "L'Alchimie des Ailleurs", chaises-poèmes sculptées par l'artiste québécois [[Michel Goulet (sculpteur)|Michel Goulet]], commandées par la ville de [[Charleville-Mézières]] et installées sur le Quai Rimbaud entre le [[musée Arthur Rimbaud|Musée Rimbaud]] et la [[maison des Ailleurs]]
* 14 juin 2012 : inauguration d'une décoration murale ([[Street art]]) [[rue Férou]], à Paris, reproduisant intégralement le poème « [[Le Bateau ivre]] »<ref>[http://www.amb-pays-bas.fr/index.php?actualites-1&newsdetail=20120606-42_Inauguration-dun-poAme-mural-Le-Bateau-ivre-dArthur-Rimbaud Inauguration d'un poème mural « {{nobr|Le Bateau ivre}} » d'Arthur Rimbaud].</ref>. Cette œuvre, financée par l'Ambassade des Pays-Bas et réalisée par le [[calligraphe]] [[Jan Willem Bruins]] est située face à l'emplacement d'un restaurant aujourd'hui disparu où Rimbaud a récité ce texte le 30 septembre 1871.
{{boîte déroulante/fin}}
=== Plaques commémoratives ===
Fichier:Graf Jean Nicolas Arthur Rimbaud.jpg|Tombe, 124, avenue Charles-Boutet, [[Charleville-Mézières]].
Fichier:Rimbaud - maison natale à Charleville.JPG|12, rue Pierre-Bérégovoy, Charleville-Mézières.
Fichier:Maison des Ailleurs.JPG|7, quai Arthur-Rimbaud, Charleville-Mézières.
Ligne 632 ⟶ 726 :
Fichier:Bâtiment A hôpital de la Conception.JPG|147, boulevard Baille, [[Marseille]], {{5e}}.
Fichier:Hôtel de Cluny.JPG|8, [[rue Victor-Cousin]], [[Paris]], [[5e arrondissement de Paris|5{{e}}]].
Fichier:Place St-Sulpice.JPG|
Fichier:Charleville - Mézières – La Boîte aux lettres d'Arthur Rimbaud.jpg|Boîte aux lettres d'Arthur Rimbaud, à l'entrée du cimetière, 124, avenue Boutet, Charleville-Mézières
</gallery>
{{boîte déroulante/début|titre=Plaques commémoratives}}
* Novembre [[1891]] : plaque tombale, cimetière (sur la gauche de
* {{date-|21|juillet|1901}} : au {{1er|étage}} de la maison natale du poète, 12, rue Pierre-Bérégovoy, à [[Charleville-Mézières]].
* {{date-|20|octobre|1946}}, jour anniversaire de sa naissance : cour intérieure de
** 2000 : lors de la rénovation totale de
{{Citation bloc|''
<br
<br
<br
* {{date-|20|octobre|1954}}, jour du centenaire de sa naissance : 7, quai Arthur-Rimbaud, à Charleville-Mézières. La famille Rimbaud
* {{date-|10|novembre|1991}}, jour du centenaire de sa mort : « Il faut être absolument moderne », plaque apposée par la communauté française de Belgique, au 1, [[Rue des Brasseurs (Bruxelles)|rue des Brasseurs]], à [[Bruxelles]], à
* 19?? : 8, ''Great College Street'', quartier de [[Camden Town|Camden]], à [[Londres]] : Rimbaud et Verlaine habitèrent cette maison lors de leur deuxième séjour londonien, de mai à juillet 1873.
* 19?? : sur les lieux qui inspirèrent le poète, à [[Chuffilly-Roche|Roche]].
* {{date-|2|juin|2004}} : 8, rue Victor-Cousin, [[Paris]] [[5e arrondissement de Paris|5{{e}}]], à
* {{date-|16|juin|2010}} : au coin des rues [[rue du Vieux-Colombier|du Vieux-Colombier]] et [[rue Bonaparte|Bonaparte]] (coin Nord-Ouest de la [[place Saint-Sulpice]]), à Paris [[6e arrondissement de Paris|6{{e}}]], à
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=== Parcours Rimbaud à Charleville-Mézières ===
Depuis 2015, la ville de Charleville-Mézières fait réaliser des fresques monumentales réinterprétant les poèmes d'Arthur Rimbaud par le [[Art urbain|street art]], afin de permettre aux promeneurs de lire sa poésie directement depuis l'espace public<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=site du musée Arthur Rimbaud|url=http://musee-arthurrimbaud.fr/parcours-fresque-et-historique/|date=}}</ref>.
{{boîte déroulante/début|titre=Fresques sur les poèmes d'Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières}}
* 2015, "Voyelles", mur de la médiathèque Voyelles, rue de l'Église.
* 2017, "Ophélie", rue Michelet, fresque réalisée par DIZAT du collectif Creative Color
* 2018, "Ma Bohème", au 11 rue de Gonzague, fresque réalisée par SMAK3 du collectif Creative Color
* 2018, "Le Dormeur du Val", au 120 avenue Charles Boutet, devant le cimetière où est enterré Rimbaud, fresque réalisée par Rodes
* 2018, "Le Bateau ivre", au 16 rue Ledru-Rollin, fresque réalisée par Polar
* 2018, "Les Ponts", au 52 rue du Theux, fresque réalisée par Sophie Canillac du collectif Muralistes.art
* 2019, "Enfance", au 28 cours Briand, fresque réalisée par Pierre Mathieu
* 2019, "Le Cœur supplicié", au 19 rue Louis Fraison, fresque réalisée par Ardif
* 2019, "Départ", au 17 rue Louis Fraison, fresque réalisée par 2SHY
* 2019, "L'Éternité", au 23 rue Louis Fraison, fresque réalisée pa Mural'Art
* 2019, "Sensation", au 21 rue Louis Fraison, fresque réalisée par Damien Auriault
{{boîte déroulante/fin}}
Ligne 655 ⟶ 767 :
{{boîte déroulante/début|titre=Romans}}
* [[Jean Teulé]], ''[[Rainbow pour Rimbaud]]'', Julliard, 1991.
* [[Philippe Besson]], ''[[Les Jours fragiles]]'', Paris, éd. Julliard, [[2004 en littérature|2004]]
* [[Thierry Dardart]], ''[[Dernière caravane pour Zeïlah]]'', Pignicourt, éd. T. Dardart éd., [[2018]] {{ISBN|2-260-01641-3|4=|7=}}.
* [[Serge Filippini]], ''Rimbaldo'', Paris, [[Éditions de la Table ronde|éd. de la Table ronde]], [[2014 en littérature|2014]] {{ISBN|978-2-7103-7181-6|4=978-2956030904|7=}}.
* {{Ouvrage | auteur=[[Guillaume Meurice]] | titre=Cosme | lieu=Paris | éditeur=Arthaud | année=2018 | pages totales=304 | isbn=978-2-08-142562-0 }}.
* Heidi Brusselle, ''Les oiseaux libres finissent en cage ou s'envolent - histoire de Rimbaud'', Éditions Bookelis, 2020, 180p. (EAN 978B08FF16KXQ).
* {{Ouvrage | auteur=[[Thierry Beinstingel]] | titre=Vie prolongée d'Arthur Rimbaud | lieu=Paris | éditeur=Fayard | année=2016 | pages totales=416 | isbn=978-2213687490 }}
{{boîte déroulante/fin}}
=== Bandes dessinées ===
{{boîte déroulante/début|titre=Bandes dessinées autour de Rimbaud}}
* Chloé Poizat (images), ''Le Rimbaud'', 18 poèmes mis en images, [[Paris]], [[Éditions Mango|Mango Jeunesse]], « collection Album Dada », [[1998 en bande dessinée|1998]], {{nb p.|44}}, relié, 26 × {{unité|29.2|cm}} {{ISBN|2-7404-0762-9|4=|7=}}
* [[Christophe Dabitch]] (scénario), [[Benjamin Flao]] (dessin), ''[[La Ligne de fuite (bande dessinée)|La Ligne de fuite]]'', Paris, [[Futuropolis (maison d'édition)|Futuropolis]], [[2007 en bande dessinée|2007]], 120 {{nb p.}}, relié, 24,5 × {{unité|30.6|cm}} {{ISBN|978-2-7548-0089-1|4=|7=}}
* [[Christian Straboni]] (scénario, dialogues et dessin), [[Laurence Maurel]] (dialogues), ''Le Chapeau de Rimbaud'', [[Talence]], [[Akileos]], [[2010 en bande dessinée|2010]], 80 {{nb p.}}, relié, 23,3 × {{unité|31.6|cm}} {{ISBN|978-2-355-74061-9|4=|7=}}
* [[Corcal]] (récit), Édith (dessin et couleur), ''La Chambre de Lautréamont'', Paris, [[Futuropolis (maison d'édition)|Futuropolis]], [[2012 en bande dessinée|2012]], 136 {{nb p.}}, relié, 20 × {{unité|27.2|cm}} {{ISBN|978-2-754-80352-6|4=|7=}}
* [[Xavier Coste]], ''[[Rimbaud, l'indésirable]]'', [[Bruxelles]], [[Casterman]], [[2013 en bande dessinée|2013]], 120 {{nb p.}}, relié, 23,8 × {{unité|32|cm}} {{ISBN|978-2-203-06646-5|4=|7=}}
* [[Philippe Thirault]] (scénario), [[Thomas Verguet]] (dessin), [[Christian Clot]] (dossier historique), ''Rimbaud, l'explorateur maudit'', Paris, [[Glénat]], coll. « Explora », mars [[2016 en bande dessinée|2016]], 56 {{nb p.}}, relié, 24 × {{unité|32|cm}} {{ISBN|978-2-344-00618-4|4=|7=}}
* [[Damien Cuvillier]] (scénario, dessin et couleurs), ''Voleur de feu'', Paris, [[Futuropolis (maison d'édition)|Futuropolis]], {{Date-|septembre 2023}}, {{Nombre de pages|104}}, relié, 24,6 × {{unité|30.8|cm}} {{ISBN|9782754832502}} ;
* [[Laurent-Frédéric Bollée]] (scénario), [[Jean Dytar]] (dessin et couleurs), ''Les Illuminés'', Paris, [[Delcourt (maison d'édition)|Delcourt]], Coll. « Mirages », {{Date-|octobre 2023}}, {{Nombre de pages|144}}, relié, 24,2 × {{unité|32|cm}} {{ISBN|9782413042556}}.
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=== Hommages en chansons ===
{{boîte déroulante/début|titre=Hommages en chansons}}
* [[Tucker Zimmerman]],
* [[Georges Chelon]] :
* [[Yves Simon (artiste)|Yves Simon]] :
* [[Hubert-Félix Thiéfaine]] :
* [[Mama Béa|Mama Béa Tékielski]] :
* [[Patti Smith]] :
* [[Raphael (chanteur français)|Raphael]] :
* [[Les Garçons bouchers]] :
* [[Bernard Lavilliers]] :
* [[Michel Delpech]] :
* [[Barbara]] : « L'
* [[Brigitte Fontaine]] :
* [[Serge Rezvani]] :
* [[Indochine (groupe)|Indochine]] :
* André Klenes – Quintet,
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Ligne 737 ⟶ 810 :
* [[1965 au cinéma|1965]] : Rimbaud est omniprésent dans ''[[Pierrot le fou]]'' de [[Jean-Luc Godard]].
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Une saison en enfer (film)|Une saison en enfer]] (Una stagione all'inferno)'', de [[Nelo Risi]], avec [[Terence Stamp]] et [[Jean-Claude Brialy]], 130 min.
* [[
* 1996 : [[
* [[2007 au cinéma|2007]] : ''[[I'm Not There]]'', film de [[Todd Haynes]], 135 min, où l'une des personnalités de Bob Dylan, incarnée par [[Ben Whishaw]], est très fortement inspirée d'Arthur Rimbaud.
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Ligne 764 ⟶ 826 :
* ''Une Saison en enfer'', mise en scène d'Ulysse Di Gregorio, avec Jean-Quentin Châtelain, théâtre du Lucernaire, 2017.
===
En 1991, année de célébration de la disparition du poète, est lancé le logiciel ARThur, conçu sur [[Amiga]] par Claude Douay et Michel Fages (pour Rimage) dans le but de mieux percevoir la pertinence visionnaire du poème « [[Voyelles (sonnet)|Voyelles]] », utilisé tel un algorithme informatique : il suffisait d'y rentrer un texte en [[ASCII]] ou de saisir un mot au clavier pour obtenir rapidement une palette, incrémentée par la présence des voyelles itérées pour l'occasion, et mise en œuvre dans des infographies abstraites (sur le modèle fractal) avec une genèse aussitôt perceptible à l'écran. Ce fut le premier logiciel bureautico-graphique {{citation|certifié rigoureusement inutile}}<ref>''AmigaNews'' {{n°|32}}, 2 janvier 1991 [http://arthur.le.fulgur.chez-alice.fr/ARp15ARThur.htm le site].</ref>.
===
* Un [[cultivar]] de [[rosier]] a été baptisé de son nom par [[Meilland]] en 2008, la rose '[[Arthur Rimbaud (rose)|Arthur Rimbaud]]' de couleur rose saumoné.
[[Fichier:Rosa 'Arthur Rimbaud' 01.JPG|vignette|redresse|center|Rose '[[Arthur Rimbaud (rose)|Arthur Rimbaud]]'.]]
=== Festivals ===
Un Festival de cinéma indépendant porte son nom : [[Les Rimbaud du Cinéma]].
Le Festival de musique « Le cabaret vert » qui a lieu chaque année à Charleville-Mézières, a pris cette dénomination en référence à un poème d'Arthur Rimbaud.
===
* En 1951, un timbre français, dessiné par [[Paul Lemagny]] et reprenant le portrait du ''[[Le coin de table|Coin de table]]'' est émis en France ({{unité|15|francs}})<ref>[https://www.wikitimbres.fr/timbres/2827/rimbaud-1854-1891 Notice] sur le site ''Wikitimbres.fr''.</ref>, un des 3 timbres de la série ''Poètes symbolistes'', avec [[Charles Baudelaire]] ({{unité|8|francs}}) et [[Paul Verlaine]] ({{unité|12|francs}}). C'est le seul timbre français consacré au poète.
* La [[Djibouti|république de Djibouti]] a émis 3 timbres en hommage à Rimbaud, la [[Belgique]] et la [[Roumanie]] un timbre.
=== Débat pour une entrée au Panthéon ===
[[Fichier:Panthéon, Paris 25 March 2012.jpg|vignette|{{Centrer|Le [[Panthéon (Paris)|Panthéon]], à [[Paris]]}}]]
En {{Date-||septembre|2020}}, une centaine d'intellectuels et écrivains, soutenus par neuf anciens [[Liste des ministres français de la Culture et de la Communication|ministres de la Culture]] et par la ministre en titre, [[Roselyne Bachelot]], défendent l'entrée au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]] de Rimbaud « en même temps » que [[Paul Verlaine]]. Leur pétition, qui met en avant l'[[homosexualité]] des poètes (mais ne propose pas de les faire rentrer au Panthéon « en couple »), est signée par plus de {{Unité|5000|personnes}} et les {{Unité|2000|membres}} de la fondation Verlaine et Rimbaud<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Panthéon de Rimbaud et Verlaine |url=https://www.franceculture.fr/litterature/le-pantheon-de-rimbaud-et-verlaine |site=France Culture |date=2020-09-10 |consulté le=2020-09-21}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Rimbaud et Verlaine, « symboles de la diversité », bientôt au Panthéon ? |périodique=Le Monde.fr |date=2020-09-10 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/10/rimbaud-et-verlaine-symboles-de-la-diversite-bientot-au-pantheon_6051696_3246.html |consulté le=2020-09-21 }}</ref>. Elle suscite immédiatement un vif débat. L'arrière-arrière petite-nièce de Rimbaud s'oppose à cette « panthéonisation », mais sans en avoir le droit moral ni juridique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La famille de Rimbaud s'oppose à son entrée au Panthéon avec Verlaine |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2859683-20200911-famille-rimbaud-oppose-entree-pantheon-verlaine |site=www.20minutes.fr |consulté le=2020-09-15}}</ref>. D'autres écrivains et universitaires expriment également leur désapprobation à travers plusieurs appels et textes<ref>{{Article |langue=fr |titre=« La panthéonisation de Rimbaud et Verlaine relève d’une idéologie bien pensante et communautariste » |périodique=Le Monde.fr |date=2020-09-17 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/09/17/la-pantheonisation-de-rimbaud-et-verlaine-releve-d-une-ideologie-bien-pensante-et-communautariste_6052526_3232.html |consulté le=2020-09-21 }}</ref>. Dans le monde politique et en opposition très forte aux anciens ministres signataires, [[Dominique de Villepin]], auteur de plusieurs essais sur la poésie, signe lui aussi une tribune dans ''Le Monde'' pour s'insurger contre ce projet qui « serait trahir ces esprits rebelles » et « réduire leur œuvre respective à leur passion amoureuse »<ref>[[Dominique de Villepin]], « N'entre pas ici, Arthur Rimbaud », ''Le Monde'', 3 octobre 2020 [https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/03/dominique-de-villepin-n-entre-pas-ici-arthur-rimbaud_6054599_3232.html].</ref>.
On relève notamment que la majorité des critiques reconnus ayant écrit de multiples essais sur Rimbaud, ou dirigé les éditions de son œuvre, tels [[Pierre Brunel]], [[André Guyaux]], [[Jean-Luc Steinmetz]] ou [[Steve Murphy]], s'opposent tous à ce projet, qui leur semble une [[Récupération politique|récupération]] et dénaturation de la révolte « libre » du poète<ref>[[Jean-Luc Steinmetz]] : « L’art libéré de toute couronne mortuaire. Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, stupeur au Panthéon », ''[[L'Humanité]]'', 25 septembre 2020 [https://www.humanite.fr/lart-libere-de-toute-couronne-mortuaire-arthur-rimbaud-et-paul-verlaine-stupeur-au-pantheon-694053] ; entretien avec [[André Guyaux]] : « Rimbaud et Verlaine au Panthéon ? “Laissons les poètes libres !” », ''[[L'Obs]]'', 11 septembre 2020 [https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20200911.OBS33189/rimbaud-et-verlaine-au-pantheon-laissons-les-poetes-libres.html].</ref>. Et de même que les surréalistes s'élevèrent contre l'édification d'une statue de Rimbaud à [[Charleville (Ardennes)|Charleville]] en 1927<ref>''Permettez !'', tract du 23 octobre 1927, signé notamment par [[Louis Aragon]], [[André Breton]], [[Robert Desnos]], [[Paul Éluard]], [[Michel Leiris]], [[Benjamin Péret]], [[Raymond Queneau]], avec en exergue cette phrase d’[[Ernest Delahaye]], l’ami fidèle de Rimbaud : « J’aurais moins compris Rimbaud sans le surréalisme. »</ref>, la plupart des écrivains et poètes vivants ayant écrit sur Rimbaud, s'opposent à cette célébration, comme [[Gérard Macé]], [[Marcelin Pleynet]], [[Alain Borer]], [[Bernard Noël]], [[Christian Prigent]], [[Pierre Michon]]<ref> [[Alain Borer]] : « Panthéoniser Rimbaud et Verlaine serait un contresens », ''[[La Croix]]'', 15 septembre 2020 [https://www.la-croix.com/Culture/Pantheoniser-Rimbaud-Verlaine-serait-contresens-2020-09-15-1201114086] ; contre la panthéonisation de Rimbaud et Verlaine : « Les ennemis jurés d’Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine », texte signé par François Leperlier, et de nombreuses personnalités du monde poétique, comme [[Bernard Noël]], [[Christian Prigent]], Dominique Rabourdin, [[Georges Sebbag]], Anne-Marie Beeckman, dans [[Poezibao]], 9 novembre 2020 [https://poezibao.typepad.com/poezibao/2020/11/information-contre-la-panth%C3%A9onisation-de-rimbaud-et-verlaine.html]. Voir aussi le texte de [[Vincent Teixeira]], « La mascarade des embaumeurs. Rimbaud et les ''Panthéonades'' », paru sur le site des éditions Pierre Mainard [https://pierre-mainard-editions.com/la-mascarade-des-embaumeurs-par-vincent-teixeira/].</ref>. Outre la récupération et la dénaturation, beaucoup d'opposants dénoncent une procédure institutionnelle incohérente par rapport à la personnalité du poète ainsi que la superficialité d'une association à une homosexualité qui ne reste pas avérée<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Robin Richardot |titre=Rimbaud au Panthéon, les rimbaldiens se rebellent |périodique=[[Le Monde]] |date=2020-10-25 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/10/25/rimbaud-au-pantheon-les-rimbaldiens-se-rebellent_6057278_4500055.html |consulté le=2021-01-28 |pages= }}</ref>. Au-delà de la question du Panthéon, ce très vif débat confirme à la fois la place de « l'enjeu homosexuel » à travers cette commémoration et l'importance de Rimbaud dans l'[[Roman national|imaginaire français]].
Dans un courrier daté du {{Date-|13|01|2021}} adressé à l'avocat de la famille, le [[Président de la République française]] [[Emmanuel Macron]] rejette l'idée d'une entrée au Panthéon et adopte ainsi le souhait de la famille de conserver la sépulture du poète dans le caveau familial<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Arthur Rimbaud n’entrera pas au Panthéon, conformément au souhait de sa famille, a décidé Emmanuel Macron |périodique=[[Le Monde]] |date=2021-01-14 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/01/14/macron-rejette-l-idee-de-pantheoniser-rimbaud-respectant-le-souhait-de-la-famille-du-poete_6066280_3246.html |consulté le=2021-01-28 |pages= }}</ref>.
=== Écoles ===
* Lycée Arthur-Rimbaud à [[Istres]] dans les [[Bouches-du-Rhône]]<ref>[https://www.atrium-sud.fr/web/lgt-arthur-rimbaud-138081 LGT Arthur Rimbaud] sur atrium-sud.fr.</ref>.
* Lycée Arthur-Rimbaud à [[Sin-le-Noble|Sin-Le-Noble]] dans les [[Hauts-de-France]]<ref>[https://lgt-arthur-rimbaud-sin-le-noble.59.ac-lille.fr/ LGT Arthur Rimbaud] sur ac-lille.fr.</ref>.
=== Mémoire internationale ===
* Les artistes [[Jim Morrison]] et [[Patti Smith]] l'ont pris comme modèle<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Patti Smith publie une superbe édition enrichie d'"Une saison en enfer" d'Arthur Rimbaud |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/patti-smith-publie-une-superbe-edition-enrichie-d-une-saison-en-enfer-d-arthur-rimbaud_6113712.html |date=2023-10-11 |consulté le=2024-05-14}}</ref>;
* Le poète antifranquiste [[Félix Francisco Casanova]] (1956-1976), mort prématurément à l'âge de vingt ans, est surnommé ''Le Rimbaud espagnol''<ref>{{Lien web |titre=BookLibrary Manager {{!}} {{!}} Contribution à des actes {{!}} "Félix Francisco |url=https://hispanistes.fr/index.php/component/booklibrary/159/view_bl/9/contribution-a-des-actes/12507/f%C3%A9lix-francisco-casanova-1956-1976-,-le-rimbaud-lautr%C3%A9amont-espagnol-sexe,-mort-et-rock-n-roll-chez-le-po%C3%A8te-maudit-des-canaries |consulté le=2024-05-14}}</ref>.
== Notes et références ==
{{Références
== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Arthur Rimbaud | commons titre = Arthur Rimbaud
|
|
}}
=== Bibliographie ===
{{Intérêt d'un article bibliographique spécifique|date=mars 2023}}
{{légende plume}}
==== Témoignages ====
* Paul Verlaine, ''Arthur Rimbaud'', monographie publiée dans la revue ''[[Les Hommes d'aujourd'hui]]'', {{numéro|318}}, vers janvier 1888 ; <small>[[s:Arthur Rimbaud (Verlaine)|texte sur wikisource]]</small>.
* [[Henri Peyre]], ''Rimbaud vu par Verlaine'' (lettres échangées, articles, préfaces et poèmes de Verlaine relatifs à Rimbaud), Ėditions A.-G. Nizet, Paris, 1975, 221 p.
* [[Isabelle Rimbaud]], ''Reliques (Rimbaud mourant, Mon frère Arthur, Le Dernier voyage de Rimbaud, Rimbaud catholique)'', [[Mercure de France]], Paris, [[1921 en littérature|1921]], 215 p.
* [[Ernest Delahaye]], ''Rimbaud - l’Artiste et l’être moral'', éd. Cerf, coll. « Littérature », [[2007 en littérature|2007]] ({{1re}} éd. [[1923 en littérature|1923]]), 115 p. {{ISBN|978-2-204-08344-7}}.
* Isabelle Rimbaud, ''Rimbaud mourant'', éd. Manucius, coll. « Littéra », [[2009 en littérature|2009]], 130 p. {{ISBN|978-2-84578-104-7}}. {{Plume}}
* [[Georges Izambard]], ''Rimbaud tel que je l’ai connu'', éd. La Part Commune, [[2010 en littérature|2010]] ({{1re}} éd. [[
* Ernest Delahaye, ''Mon ami Rimbaud'', illustré par Jean-Michel Vecchiet, éd. Naïve, coll. « Livre d’heures », dirigée par Jean Rouaud, 2010, 48 p. {{ISBN|978-2-350-21215-9}}.
* Alfred Bardey, ''Barr-Adjam'' (préface de Claude Jeancolas), L’Archange Minotaure, 2010, 512 p. {{ISBN| 978-2-35463-052-2}}.
==== Correspondance ====
*
* Rimbaud, ''Je ne suis pas venu ici pour être heureux, Correspondance'', ensemble de quelque deux cent lettres choisies, présentée et annotées par Jean-Luc Steinmetz, Flammarion, Paris, 2015 ; rééd. 2021 {{ISBN|978-2-0802-4428-4}}.
* ''Sur Arthur Rimbaud. Correspondance posthume'',
** ** 1901-1911, édition établie par Jean-Jacques Lefrère, Fayard, 2011, 1260 p. {{ISBN|978-2-213-63826-3}}.
** 1912-1920, édition établie par Jean-Jacques Lefrère, Fayard, 2014, 1328 p. {{ISBN|978-2-213-66274-9}}.
==== Biographies ====
* {{
* {{
* {{
* {{
* {{
* {{
* {{
*André Nolat, ''Trois poètes aux enfers'' (Baudelaire, Verlaine, Rimbaud), Vichy, Les Petits Livres Noirs, 2021, {{ISBN|979-10-343-8575-1}}
* [[Pierre Petitfils]], ''Rimbaud'', [[Éditions Julliard|Julliard]], coll. « Les Vivants », dirigée par Camille Bourniquel, [[1982 en littérature|1982]], 444 p. {{ISBN|978-2-260-00298-7}}.
* [[Enid Starkie]] (trad. [[Alain Borer]]), ''Arthur Rimbaud'', [[Groupe Flammarion|Flammarion]], coll. « Grandes biographies », [[1993 en littérature|1993]] ({{1re}} éd. Faber & Faber, [[Londres]], [[1961 en littérature|1961]]), 720 p. {{ISBN|978-2-082-11802-6}}.
* [[Jean-Luc Steinmetz]], ''Arthur Rimbaud - Une question de présence'', [[Tallandier]], coll. « Biographie », [[2009 en littérature|2009]] ({{1re}} éd. [[1991 en littérature|1991]]), 486 p. {{ISBN|978-2-84734-586-5}}.
* Martine Marques Copeland, ''Rodolphe Darzens, en quête de Rimbaud'', Paris, 2020, 251p {{p.}} {{ISBN|979-10-359-3857-4}}
====
* {{Ouvrage|
* Adrien Cavallaro, Yann Frémy, Alain Vaillant (dir.), ''Dictionnaire Rimbaud'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Dictionnaires et synthèses », 2021, 888 p. {{ISBN|978-2-406-10952-5}}.
==== Essais et études ====
{{boîte déroulante/début|titre=Essais et études sur Rimbaud et son œuvre}}
* {{
* [[Jean-Pierre Bobillot]], ''Rimbaud : le meurtre d'Orphée : crise de Verbe et chimie des vers ou la Commune dans le poème'', Paris, Éditions Honoré Champion, 2004.
* [[Yves Bonnefoy]], ''Rimbaud par lui-même'', Éd. du Seuil, coll. « Écrivains de toujours », Paris, [[1994 en littérature|1994]] ({{1re}} éd. [[1961 en littérature|1961]]), 189 p. {{ISBN|978-2-02-019830-1|4=|7=}}.
* Yves Bonnefoy, ''Notre besoin de Rimbaud'', [[Éditions du Seuil|Le Seuil]], coll. « La Librairie du {{s-|XXI
* {{
* [[Alain Borer]] et [[Philippe Soupault]], [[Arthur Aeschbacher]], ''Un sieur Rimbaud se disant négociant'', Paris, Lachenal & Ritter, 1984, 455 p. {{ISBN|978-2-904-388-07-1|4=|7=}}.
* Alain Borer, ''Rimbaud, l'Heure de la fuite'', illustré par [[Hugo Pratt]], Paris, [[Gallimard]], coll. « [[Découvertes Gallimard]] / Littératures » ([[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (
* [[Gabriel Bounoure]], ''Le Silence de Rimbaud - petite contribution au mythe'',
* [[Bernard Bousmanne]], ''« Reviens, reviens, cher ami » : Rimbaud–Verlaine - L'Affaire de Bruxelles'', [[Bibliothèque royale de Belgique]]/[[Calmann-Lévy]], [[2006 en littérature|2006]], 169 p. {{ISBN|978-2-7021-3721-5|4=|7=}}.
* Eddie Breuil, ''Du nouveau chez Rimbaud'', Paris, Honoré Champion, 2014.
* [[Pierre Brunel]], ''Rimbaud'', Paris, Hatier, 1972.
* Pierre Brunel, ''Arthur Rimbaud ou l'éclatant désastre'', Seyssel, Champ Vallon, 1983.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud - Projets et réalisations'', Paris, Honoré Champion, 1983.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud - ''Une saison en enfer'', édition critique et commentée'', Paris, José Corti, 1987.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud - Biographie, étude de l'œuvre'', Paris, Albin Michel, 1995.
* Pierre Brunel, ''« Ce sans-cœur de Rimbaud » - Essai de biographie intérieure'', Paris, éd. de l'Herne, 1999 ; rééd. Paris, Verdier, 2004.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud sans occultisme'', Schena-Didier érudition, 2000.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud'', Paris, Librairie Générale Française, 2002.
* Pierre Brunel, ''Va-et-vient - Hugo, Rimbaud, Claudel'', Paris, Kliencksieck, 2003.
* Pierre Brunel, ''Éclats de la violence - Pour une lecture comparatiste des "Illuminations" d'Arthur Rimbaud'', Paris, José Corti, 2004.
* Pierre Brunel, ''Rimbaud.'' Le Bateau ivre'' d'Arthur Rimbaud. Un texte, une voix'', Lormont, Le Bord de l'Eau,
* Adrien Cavallaro, ''Rimbaud et le rimbaldisme. {{sp-|XIX|-|XX|s}}'', Paris, Hermann, coll. « Savoir Lettres », 2019.
* {{Article |langue=français |auteur1=[[Jean-Pierre Chambon (linguiste)|Jean-Pierre Chambon]] |titre=Régionalismes rimbaldiens ? |périodique=Parade sauvage |volume=5 |lieu=[[Paris]] |éditeur=[[Éditions Classiques Garnier]] |date=1988 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/44780055 |pages=20-27 }}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Jacques Chocheyras]]|titre=Approche de Rimbaud|éditeur=Ellug|lieu=Publication de l'Université des langues et lettres de Grenoble|année=1984|pages totales=134|isbn=978-2-902709-36-6}}.
* [[Ivar Ch'Vavar]], ''Passage de Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud'', Amiens, Le Jardin ouvrier, [[1999 en littérature|1999]].
* [[Paul Claes]], ''La Clef des ''Illuminations, Amsterdam, Rodopi, 2008.
* Bruno Claisse, ''Rimbaud ou “le dégagement rêvé”'', « Bibliothèque sauvage », Charleville-Mézières, Musée-Bibliothèque Arthur Rimbaud, 1990.
* Jean-Michel Cornu de Lenclos, ''L'Abyssienne de Rimbaud'', postface d'Alain Tourneux, Caen, Éditions Lurlure, coll. « Sciences humaines », 2019.
* [[André Dhôtel]], ''Rimbaud et la révolte moderne'', Paris, Gallimard, 1952 ; rééd. Paris, La Table ronde, 2004.
* Giovanni Dotoli, '' Rimbaud ingénieur'', Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2005.
* [[Alain Dumaine]], ''Rimbaud et les Formes monstrueuses de l'amour'', éd. Christian Moncel, [[1980 en littérature|1980]], 45 p. {{ISBN|978-2-901064-18-3|4=|7=}}.
* {{
* [[Jean Esponde]], ''Mourir aux fleuves barbares, Arthur Rimbaud, une non-biographie'', Bordeaux, Éditions Confluences, 2004.
*
* Solenn Dupas, Yann Frémy et Henri Scepi, ''Paul Verlaine-Arthur Rimbaud, un concert d'enfers. Vies et poésies'', Paris, Gallimard, coll. « [[Quarto (collection)|Quarto]] », 2017, 1856 pages + 135 documents.
* [[René Étiemble]], ''Le
* René Étiemble, ''
* René Étiemble, ''Le Mythe de Rimbaud : L'année du centenaire'', Paris, Gallimard, 1961.
* René Étiemble, ''Le Sonnet des voyelles : de l'audition colorée à la vision érotique'', Paris, Gallimard, 1968.
* René Étiemble, ''Rimbaud, système solaire ou trou noir ?'', Paris, PUF, 1984.
* Yann Frémy, ''“Te voilà, c'est la force”. Essai sur “Une saison en enfer” de Rimbaud'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Études rimbaldiennes », 2009.
* Yann Frémy, ''Mémoires inquiètes. De Rimbaud à Ernaux'', Louvain-la-Neuve, Academia et Paris, L'Harmattan, coll. « Sefar », 2014.
* [[Stanislas Fumet]], ''Rimbaud, mystique contrarié'', Paris, [[éditions Plon]], coll. « La Recherche de l'absolu », 1966. Réédition 1979, édition du Félin {{ISBN|9782866455774|4=|7=}}.
* [[Benjamin Fondane]], ''Rimbaud le voyou'', Bruxelles, Éditions Complexe, [[1990 en littérature|1990]] ({{1re}} éd. Paris, [[Éditions Denoël|Denoël]] et Steele, [[1933 en littérature|1933]]), 296 p. {{ISBN|978-2-87027-328-9|4=|7=}}.
* Jacques Gengoux, ''La Pensée poétique de Rimbaud : le système, ses sources'', Paris, Nizet, 1950.
* [[Roger Gilbert-Lecomte]], ''Arthur Rimbaud'', précédé de « La Mort, le mot et le mort-mot » par [[Bernard Noël]], frontiscipe de [[Joseph Sima (peintre)|Joseph Sima]], Montpellier, Fata Morgana, coll. « Scholies », 1971 ; réédition Caen, Éditions Lurlure, coll. « Scicences humaines », 2021.
* Jean-Pierre Giusto, ''Rimbaud créateur'', Paris, PUF, 1985.
* [[André Guyaux]], ''Poétique du fragment - Essai sur les « Illuminations »'', La Baconnière, 1985.
* André Guyaux, ''Duplicités de Rimbaud'', Paris, Champion-Slatkine, 1991.
* André Guyaux, ''Rimbaud'' (collectif), Paris, Cahiers de l'Herne, 1993.
* [[Albert Henry]], ''Contributions à la lecture de Rimbaud'', Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1998.
* [[Yanny Hureaux]], ''Un Ardennais nommé Rimbaud'', préface
* {{
* [[Alain Jouffroy]], ''Arthur Rimbaud et la Liberté libre'', Paris, Le Rocher, 1991.
* [[Françoise Lalande]], ''Madame Rimbaud'', Paris, Presses de la Renaissance, 1987 ; rééd. Labor, 2000.
* Annick Louis, ''Homo Explorator. L’écriture non littéraire d’Arthur Rimbaud, Lucio V. Mansilla et Heinrich Schliemann'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Littérature, histoire, politique », 2022.
* [[Gérard Macé]], ''Ex libris : Nerval, Corbière, Rimbaud, Mallarmé, Segalen'', Paris, Gallimard, 1980.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Claude-Edmonde Magny]]|titre=Arthur Rimbaud|sous-titre=une étude|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Seghers|Pierre Seghers]]|collection=[[Poètes d'aujourd'hui]]|année=1952|pages totales=203|isbn=}}.
* [[Marguerite-Yerta Méléra]], ''Résonances autour de Rimbaud'', éd.du Myrte, Paris, 1946, 206 pages,
* [[Pierre Michon]], ''[[Rimbaud le fils]]'', Paris, [[La Nouvelle Revue française|NRF]]/[[Gallimard]], coll. « L'Un et l'autre », 1991, 121 p. {{ISBN|978-2-07-071740-8|4=|7=}}.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Henry Miller]]|traducteur=[[Frédéric Jacques Temple|Frédéric-Jacques Temple]]|titre=Le Temps des assassins|sous-titre=Essai sur Rimbaud|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Denoël|Denoël]]|collection=Denoël & d'Ailleurs|année=2000|année première édition=[[1970 en littérature|1970]]|pages totales=160|isbn=978-2-207-25117-1}}.
* Jean-Claude Morisot, ''Claudel et Rimbaud - étude de transformations'', Paris, Minard, Lettres modernes, 1976.
* [[Roger Munier]], ''
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* Roger Munier, ''L'ardente patience d'Arthur Rimbaud'', Paris, José Corti, 1993.
*
* [[Steve Murphy]], ''Le Premier Rimbaud ou l'apprentissage de la subversion'', Paris, éd. du CNRS/PUL, 1990.
* Steve Murphy, ''Rimbaud et la
* Steve Murphy, ''Stratégies de Rimbaud'', Paris, éd. Honoré Champion, coll. « Champion Classiques », [[2009 en littérature|2009]] ({{1re}} éd. 2004), 640 p. {{ISBN| 978-2-7453-1966-1|4=|7=}}.
* Steve Murphy, ''Rimbaud et la Commune. Microlectures et perspectives'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Études rimbaldiennes », 2010.
* Yoshikazu Nakaji, ''Combat spirituel ou immense dérision ? Essai d'analyse textuelle d{{'}}''Une saison en enfer, Paris, José Corti, 1989.
* [[Laurent Nunez]], ''Les Écrivains contre l'écriture'', Paris, éditions José Corti, 2006.
* [[Agnès Olive]], ''Rimbaud, heureux comme avec une femme'', LaBelleBleue, 2005.
* {{
* Jacques Perrin (dir.), ''Rimbaud au Japon'', Lille, Presses Universitaires de Lille, 1992.
* [[Raymond Perrin]], ''Rimbaud, un pierrot dans l'embêtement blanc. Lecture de ''La Lettre de Gênes'' de 1978'', Paris, L'Harmattan, coll. « Critiques littéraires
* Raymond Perrin, ''Rimbaud et la rimbaldo-fiction : chance ou malchance pour la rimbaldie'', Paris, L'Harmattan, 2019. Nouvelle édition entièrement revue, 2020.
* [[Marcelin Pleynet]], ''Rimbaud en son temps'', Paris, Gallimard, 2005.
* [[Georges Poulet]], ''La poésie éclatée : Baudelaire / Rimbaud'', Paris, Presses universitaires de France, 1980.
* [[André Rolland de Renéville]], ''Rimbaud le voyant'', Paris, éditions La Colombe, 1947.
* [[Jean-Pierre Richard (écrivain, 1922)|Jean-Pierre Richard]], « Rimbaud ou la Poésie du devenir », ''Poésie et profondeur'', éd. du Seuil, 1955.
* [[Daniel-Rops]], ''Rimbaud, le drame spirituel'', Paris, Plon, 1936.
* [[
* [[
* [[Jude Stéfan]], ''Rimbaud et Lautréamont'', préface de Tristan Hordé, Fourmagnac, L’Étoile des limites, 2023.
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* Jean-Luc Steinmetz, ''Rimbaud de Clinchamps : trois saisons avec Arthur Rimbaud'', Fourmagnac, L'Étoile des Limites, 2021.
* [[Salah Stétié]], ''Rimbaud, le huitième dormant'', Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 1993.
* Salah Stétié, ''Rimbaud d'Aden'', Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 2004.
* Salah Stétié, ''Arthur Rimbaud'', Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 2006.
* [[Bernard Teyssèdre]], ''Arthur Rimbaud et le foutoir zutique'', Paris, [[Éditions Léo Scheer]], 2011, 784 pages {{ISBN|978-2-7561-0289-4|4=|7=}}.
* Frédéric Thomas, ''Rimbaud révolution'', Paris, Les éditions L'Échappée, 2019.
* {{Ouvrage|langue=en|auteurs=Marjorie Perloff|auteur1=Marjorie Perloff|titre=The Poetics of Indeterminacy|sous-titre=Rimbaud to Cage|éditeur=Northwestern University Press|année=1981|isbn=}}.
{{boîte déroulante/fin}}
==== Ouvrages iconographiques ====
* ''Rimbaud, documents iconographiques'', collection ''Visages d'hommes célèbres'' dirigée par François Ruchon et Pierre Cailler, imprimé en Suisse, 212 pages, 1946.
* ''Album Rimbaud'', iconographie réunie et commentée par [[Henri Matarasso]] et [[Pierre Petitfils]], [[La Nouvelle Revue française|NRF]]/[[Gallimard]], coll. « Bibliothèque de la Pléiade » {{n°|6}}, [[1967 en littérature|1967]], 438 illustrations, 320 p.
* [[Ernest Pignon-Ernest]], ''Arthur Rimbaud'', préface de [[Jack Lang]], Ministre de la Culture et de la Communication, L'Iconothèque, Ėditions J.C. Lattès, 1991, 126 p.
* {{Ouvrage|auteur1=[[Claude Jeancolas]]|titre=Passion Rimbaud|sous-titre=l'Album d'une vie|éditeur=[[Éditions Textuel|Textuel]]|année=1998|pages totales=216|isbn=978-2-909317-66-3}}.
* Claude Jeancolas, ''L’Afrique de Rimbaud, photographiée par ses amis'', Textuel, [[1999 en littérature|1999]], 128 p. {{ISBN|978-2-909317-85-4}}.
* [[Jean-Hugues Berrou]] (photographies), [[Jean-Jacques Lefrère]] (texte), [[Pierre Leroy]] (texte)
** ''Rimbaud à Aden'', [[Fayard (maison d'édition)|Fayard]], [[2001 en littérature|2001]], 168 p. {{ISBN|978-2-213-60853-2}}. *
*
* [[Jean-Jacques Lefrère]],
** ''Rimbaud le disparu'', [[Buchet-Chastel]], 2004, 193 p. {{ISBN|978-2-283-02052-4}}. ** {{Ouvrage|langue=fr|titre=Face à Rimbaud|éditeur=[[Groupe Libella|Phébus]]|lieu=Paris|année=2006|pages totales=184|isbn=978-2-7529-0217-7|bnf=40933894}}.
** {{Ouvrage|langue=fr|titre=Les Dessins d'Arthur Rimbaud|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|lieu=Paris|année=2009|pages totales=159|isbn=978-2-08-122463-6|bnf=42088696}}.
* [[Jacqueline Salmon]] (photographies), [[Jean-Christophe Bailly]] (texte), ''Rimbaud parti'', Marval, [[2006 en littérature|2006]], 128 p. {{ISBN|978-2-862-34396-9}}.
* {{
* {{Ouvrage|auteur1=[[Claude Jeancolas]]|préface=[[Edgar Morin]]|titre=Rimbaudmania|sous-titre=Affections et Trahisons, 1891-2010|éditeur=[[Éditions Textuel|Les Éditions Textuel]]|lieu=Paris|année=2010|mois=avril|jour=21|pages totales=320|format livre={{nombre|18|cm}} × {{nombre|21|cm}}, couverture couleur/noir et blanc, relié|isbn=978-2-84597-368-8|bnf=42189970|présentation en ligne=http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020201&id=471&c=&count=0|consulté le={{Date-|1|janvier|2011}}}}{{commentaire biblio|Coédition avec Paris Bibliothèques — Catalogue de l'exposition ''Rimbaudmania : L'Éternité d'une icône'', la plus grande collection éphémère jamais réunie autour d'Arthur Rimbaud. Présentée à Paris à partir du {{Date-|7|mai|2010}}, prolongée jusqu'au {{Date-|28|août|2010}}, et à [[Charleville-Mézières]] du {{Date-|25|octobre|2010}} au {{Date-|30|janvier|2011}}}}
* [[Hugues Fontaine]], ''Arthur Rimbaud photographe'', [[Éditions Textuel|Les Éditions Textuel]], 2019, {{ISBN|9782845977822}}.
==== Articles et revues ====
* ''Bulletin des Amis de Rimbaud'' (supplément à ''[[La Grive (revue)|La Grive]]'') {{n°|1 à 7}}, 1931-1937. {{Lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32490z/f1.item}}, sur le site ''Gallica.fr''.
* ''[[La Grive (revue)|La Grive]]'', revue trimestrielle, {{n°|83}} spécial ''Centenaire de Rimbaud'', octobre 1954. Jaquette ornée d'un portrait de Rimbaud par [[Valentine Hugo]]. Textes inédits de Georges Duhamel, André Maurois, Jean-Louis Barrault, René Char, Tristan Tzara etc..
* ''Parade sauvage'', revue d'études rimbaldiennes, publiée annuellement par le musée-bibliothèque Rimbaud de [[Charleville-Mézières]].
* « Passages de Rimbaud », ''[[Le Magazine littéraire|Magazine littéraire]]'' {{n°|289}} de juin 1991.
* « Rimbaud, trafiquant d’âmes », ''[[Télérama]]'' hors-série, novembre 2004, 100 p.
* « Dossier Arthur Rimbaud », ''[[Le Magazine littéraire]]'' {{n°|489}} de septembre 2009.
* Jean-Jacques Lefrère, Jacques Desse, « Un coin de table à Aden », ''Histoires littéraires'', revue trimestrielle consacrée à la littérature française des {{
* Alban Caussé et Jacques Desse, « Rimbaud, Aden, 1880 – Enquête sur une photographie », ''[[Revue des deux Mondes]]'', septembre 2010, 240 p. {{ISBN|978-2-356-50029-8}}<ref group="B">[http://www.revuedesdeuxmondes.fr/prod/file/r2m/tmp/28526.pdf Histoire d'une photographie].</ref>.
* Jean-Michel Cornu de Lenclos, « L’Emplacement de la maison de Rimbaud localisé à Harar », ''Lekti Écriture'', 2011.
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==== L'œuvre latine ====
* M. Ascione, « Le Poète latin », ''Le Magazine littéraire'', {{n°|289}} (consacré à Arthur Rimbaud), 1991, {{p.|46-49}}.
* L. Forestier, « Rimbaud et le Latin », ''La Réception du latin du {{s-|XIX
* Dirk Sacré, E. Van Peer, « Pour une édition critique des vers latins de Rimbaud », ''Humanistica Lovaniensia'', Leuven, {{n°|43}}, 1994, {{p.|426-433}}.
==== Films documentaires ====
* Olivier Esmein, ''[[Rimbaud, l'éternité retrouvée]]'', [[court métrage]] [[documentaire]] d'Olivier Esmein, récitant [[Claude Nougaro]], 11 min, [[1982 au cinéma|1982]].
* [[
* ''[[Quoi ? L'Éternité]]'', documentaire d'[[Étienne Faure]], commenté par [[Jean-Claude Brialy]], [[Jocelyn Quivrin]]{{, etc.}}, 58 min, [[2004 au cinéma|2004]] <small>(DVD, Eivissa Productions, 2005)</small>.
*
* ''Praline'', documentaire de [[Jean-Hugues Berrou]], 49 min, [[2007 au cinéma|2007]] <small>(DVD, Chalet pointu)</small><ref group="B">Autour de la tombe d'Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières, défile une galerie de portraits : des admirateurs du poète, de toutes nationalités et de tous milieux, aux employés municipaux. Ce documentaire fut sélectionné pour le {{29e}} festival international de film documentaire, ''[[Cinéma du réel]]'', en mars [[2007]].</ref>.
*
==== Télévision ====
* [[1995 à la télévision|1995]] : ''[[Arthur Rimbaud, l'homme aux semelles de vent]]'', téléfilm de fiction, de [[Marc Rivière]], avec [[Laurent Malet]], 155 min, diffusé le [[27 novembre]] sur [[France 2]] <small>(DVD, LCJ Éditions, [[2008]])</small>.
* [[1998 à la télévision|1998]] : ''[[Athar |Athar, sur les traces de Rimbaud en Éthiopie-Djibouti-Yémen]]'', de [[Jean-Philippe Perrot]], 54 min <small>(DVD, Aptly, 2008)</small>.
* [[1999 à la télévision|1999]] : ''Arthur Rimbaud – Liberté Libre, une biographie'', de [[Jean-Philippe Perrot]], 90 min <small>(DVD, Aptly, [[2008]])</small>.
* [[2021 à la télévision|2021]] : ''Rimbaud, jeune et maudit'', de Jérôme Bermyn et Raphaëlle Baillot, 90 min, diffusé le 3 février 2021 sur France 5.
==== Vidéographie ====
*{{DVDBibliographie
| langue = fr
| titre = Arthur Rimbaud
| sous-titre = Habiter la terre en poète
| distributeur = production et distribution [[Centre national de documentation pédagogique|CNDP Chasseneuil-du-Poitou]]–[[Services, culture, éditions, ressources pour l'Éducation nationale|SCEREN]], Scérén-Cndp
| collection = Présence de la littérature
| année = 2006
| mois = novembre
| jour = 1
| format = 1 DVD toutes zones, 140 minutes, livret de 76 pages inclus
| ean = 9782240025500
| présentation en ligne = http://www.sceren.com/cyber-librairie-cndp.aspx?l=arthur-rimbaud&prod=19894
| commentaire = <br>Quatre documentaires sur la vie de Rimbaud<ref group="B">''Habiter la terre en poète'' :
* ''[[Quoi ? L'Éternité]]'', film documentaire, réalisation d'[[Étienne Faure]] (58 min, Eivissa Production), voir section [[#Films documentaires]] ;
* ''Charlestown (Ardennes) : l'éternel retour'', réalisation de Micheline Paintault et scénario de Claudine Cerf (46 min) ;
* ''Prélude au grand départ'', réalisation de Micheline Paintault, conception d'[[Hélène Waysbord-Loing]] et coordination de Claudine Cerf (21 min) ;
* ''Rimbaud, l'aventure, la poésie'', réalisation de Micheline Paintault, conception d'Hélène Waysbord-Loing et coordination de Claudine Cerf (12 min) ;
* ''Postérité de Rimbaud à Charleville'', réalisation de Micheline Paintault et conception de Claudine Cerf (3 min).</ref>.
}}
=== Notes bibliographiques ===
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=== Liens externes ===
* {{
* [[
* [http://sites.dartmouth.edu/paradesauvage/ ''Parade sauvage''], revue d'études rimbaldiennes.
* [http://outware.net « Arthur-le-Fulgurant »], site relatif surtout à la seconde partie de sa vie, ([http://arthur.le.fulgur.chez-alice.fr/ARarticle.htm parallèles] avec la vie et la culture de Bob Marley). ([http://arthur.le.fulgur.chez-alice.fr/Arp07_Stuning_d.htm synthèse en anglais]).
* [[Jean-Michel Djian]], [http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-rimbaud-en-mille-morceaux ''Grande traversée : Rimbaud en mille morceaux''], [[France Culture]], 27-30 juillet 2015.
* [http://www.franceculture.fr/page-rimbaud-derriere-l-image-six-photos-du-poete-exile ''Rimbaud
;Notices et ressources
{{Liens}}
{{Palette|Arthur Rimbaud}}
{{Portail|poésie|littérature française|Champagne|LGBT|Charleville-Mézières|France au XIXe siècle
{{DEFAULTSORT:Rimbaud, Arthur}}
[[Catégorie:Arthur Rimbaud|*]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:Poète français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Poète symboliste]]
[[Catégorie:Écrivain voyageur français]]
[[Catégorie:Explorateur français]]
[[Catégorie:Explorateur de l'Afrique]]
[[Catégorie:Lauréat du concours général]]
[[Catégorie:Auteur publié dans la Bibliothèque de la Pléiade]]
[[Catégorie:Écrivain dont l'œuvre est dans le domaine public]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1854]]
[[Catégorie:Naissance à Charleville-Mézières]]
[[Catégorie:Décès en novembre 1891]]
[[Catégorie:Décès à Marseille]]
[[Catégorie:Décès à 37 ans]]
[[Catégorie:Mort d'un cancer en France]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée dans les Ardennes]]
[[Catégorie:Amputé d'une jambe]]
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