« Paul Gauguin » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
+modèle lien |
|||
(337 versions intermédiaires par plus de 100 utilisateurs sont masquées) | |||
Ligne 1 :
{{Homon|Gauguin (homonymie)}}
{{redirect homophones|Gauguin|Gaugain}}
{{Infobox Artiste
| nom = Paul Gauguin
| autres noms =
| légende = ''Autoportrait'', 1893, [[
| nom de naissance = Eugène Henri Paul Gauguin
| date de naissance = {{date|7|juin|1848}}
| lieu de naissance = [[
| date de décès = {{date de décès|8|mai|1903|7|juin|1848|âge=oui}}
| lieu de décès = [[Atuona]], [[Hiva Oa]],<br />[[Îles Marquises]], [[France]]
| nationalité = [[France|Français]]
| autres activités =
| formation = [[Académie Calarossi]]<ref>[https://www.academiegrandechaumiere.com/celebrites academiegrandechaumiere.com].</ref>
| maîtres = [[Camille Pissarro]]
| élèves =
Ligne 18 ⟶ 19 :
| œuvres principales =
| image =
| activités = [[
| mécènes =
| influencé par =
Ligne 30 ⟶ 31 :
}}
'''Paul Gauguin''', né le {{date|7|juin|1848}} à [[Paris]] et mort
Chef de file de l'[[École de Pont-Aven]] et inspirateur des [[Nabi (peinture)|nabis]], il est considéré comme l'un des peintres == Biographie ==
=== Débuts ===
[[Fichier:Paul Gauguin 200.jpg|
[[Fichier:Plaque de la maison natale de Paul Gauguin.jpg|vignette|56, rue Notre-Dame de Lorette à Paris (maison natale).]]
Eugène Henri Paul Gauguin naît au 56, [[rue Notre-Dame-de-Lorette]] à Paris, en 1848. Son père, Clovis Louis Pierre Guillaume Gauguin (1814-1851), est un journaliste républicain au ''[[Le National (France)|National]]''<ref name="MyFather">{{en}} [https://books.google.it/books?id=jDs-0V_4MQYC&pg=PA3&dq=Eugene+Henri+Paul+Gauguin&hl=it&ei=xgz1S7CPHZWL_AbzzITiCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=8&ved=0CE8Q6AEwBw#v=onepage&q&f=false ''My Father, Paul Gauguin''] par Pola Gauguin, éd. Alfred A . Knopf, New York, 1937, {{p.|3-11}}.</ref>. Sa mère, Aline Chazal (1825-1867), est la fille de [[Flora Tristan]] et la petite fille de [[Thérèse Laisnay]] et Mariano de Tristán y Moscoso, un militaire membre d'une famille de propriétaires terriens nobles [[Espagne|espagnols]] du [[Pérou]]<ref name="MyFather" />.
[[Fichier:
Le peintre a d'ailleurs passé sa plus jeune enfance à [[Lima (Pérou)|Lima]], où son père, mort en 1851 durant le voyage depuis la France, au large de [[Punta Arenas]] et enterré à [[Puerto del Hambre]], venait fuir le régime politique de [[Napoléon III]], auteur d'un coup d'État qui conforta son pouvoir<ref name="MyFather"/>. De retour en France à l'âge de 7 ans, Paul fait ses études à [[Orléans]], d'abord dans un pensionnat de la ville puis, entre 1859 et 1862, au [[petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin]] dirigé à cette époque par {{Mgr}} [[Félix Dupanloup]]<ref name=":1">Catherine Thion, ''La Chapelle-Saint-Mesmin, des siècles d'histoire'', Maury imprimeur, édité par la Ville de La Chapelle-Saint-Mesmin, 2007 {{ISBN|9782952901703}}.</ref>.
Après son échec au concours d'entrée à l’[[École navale]] (préparé à Paris entre 1862 et 1864), il revient à [[Orléans]], et s'inscrit, durant l'année scolaire 1864-1865 au lycée impérial de la rue Jeanne-d'Arc, futur [[lycée Pothier]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Christian Jamet|titre=Gauguin à Orléans|lieu=Orléans|éditeur=La Simarre/Christian Pirot Éditions|année=2013|pages totales=99|isbn=978-2-36536-021-0}}.</ref>. Gauguin est ensuite embarqué sur le clipper ''Luzitano'' en qualité de novice/pilotin en {{date-|décembre 1865}}, inscrit au Havre sous le matricule 790-3157. Il apprend aussi à jouer de l'accordéon. Il obtient le grade de lieutenant et embarque, en 1866, sur le trois-mâts ''Chili'', dont il est le second lieutenant. Il effectue par la suite, en 1868, son service militaire dans la [[Marine nationale (France)|marine nationale]], embarqué sur la corvette ''Jérôme-Napoléon''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteurs=Claude et Jacqueline Briot avec la collaboration de François Renault|titre=Les Clippers français|éditeur=Le Chasse-Marée|année=2003|isbn=2-903708-46-0}}, {{p.|199}}.</ref>{{,}}<ref name="Taillemite">« Paul Gauguin », dans [[Étienne Taillemite]], ''Dictionnaire des marins français'', Tallandier, 2002, {{p.}}205-206.</ref>. Il participe à la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre de 1870]] et prend part à la capture de six navires allemands. Après son retour à Toulon, le {{date-|23 avril 1871}}, il quitte la marine<ref name="Taillemite" />.
Il devient [[agent de change]] à la [[Bourse de Paris|Bourse à Paris]] et connaît un certain succès dans les affaires. En 1873, il épouse une jeune [[Danemark|danoise]] luthérienne, Mette-Sophie Gad (1850-1920), à l'[[Église luthérienne de la Rédemption de Paris|église protestante de la Rédemption de Paris]], dans le [[9e arrondissement de Paris|{{9e}} arrondissement]]<ref>{{Lien web |titre=La Brodeuse (portrait de Mette) en 1880 |url=http://dx.doi.org/10.17658/issn.2058-5462/issue-14/kdootson/figure4 |consulté le=2022-06-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Albert Huber|titre=Un Gauguin protestant|périodique=Réforme|date=12/02/2009|lire en ligne=https://www.reforme.net/religion/protestantisme/2009/02/12/journal-02122009-3307-actualites-societe-gauguin-protestant/|consulté le=9/06/2023}}</ref>. Ils partagent alors une vie bourgeoise confortable et ont cinq enfants : {{Lien|langue=es|fr=Émile Gauguin|texte=Émile}} (1874-1955), Aline, Clovis, [[Jean-René Gauguin|Jean-René]] (1881-1961), qui deviendra sculpteur, et [[Pola Gauguin|Paul-Rollon (ou Pola)]] (1883-1961). Il s'installe avec sa famille en 1877, dans le {{XVe}} arrondissement de Paris, d'abord rue des Fourneaux (actuelle [[rue Falguière]]), puis [[rue Carcel]]<ref>[http://www.paris15histoire.com/Gauguin.html Paul Gauguin dans le {{XVe}} arrondissement]. Résumé d'un article de Jeanine Podloubny et Michel Périn in ''Bull. Soc. hist. & arch. du {{XVe}} arrondt de Paris, {{n°|4}}''.</ref>.
[[Fichier:Paul Gauguin, Interieur du peintre Paris, rue Carcel (1881) - 01.jpg|vignette|''Appartement de Gauguin, rue Carcel'', 1881.]]
Son tuteur, [[Gustave Arosa]], homme d'affaires et grand amateur d'art, introduit Gauguin auprès des [[Impressionnisme|impressionnistes]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Gauguin : la peinture par la couleur |url=https://www.connaissancedesarts.com/arts-expositions/gauguin-la-peinture-par-la-couleur-11140484/ |site=Connaissance des Arts |date=2020-06-05 |consulté le=2022-06-12}}</ref>. En 1874, il fait la connaissance du peintre [[Camille Pissarro]] et voit la première exposition du courant impressionniste. Comme son tuteur, il devient amateur d'art et s'essaye alors à la peinture. Il participe, de 1879 à 1886, aux cinq dernières expositions du groupe des impressionnistes.
=== Paul Gauguin et les impressionnistes ===
{{Section à sourcer|date=juillet 2021}}[[Fichier:Rue Jouvenet à Rouen.jpg|
En 1882, il abandonne son emploi de courtier en bourse (qui est dans une phase de mauvaise conjoncture, avec la faillite de l'[[Union générale]]) pour se consacrer à sa nouvelle passion, la [[peinture (art)|peinture]].
Cela ne suffit pas pour vivre et, en 1883, il part vivre avec sa femme et ses enfants dans la famille de celle-ci à [[Copenhague]]. Il abandonne la peinture pour devenir représentant en toile goudronnée ; mais il ne semble pas doué pour ce travail, ses affaires vont mal et sa belle-famille lui reproche son mode de vie bohème<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Bénédicte Bonnet |nom=Saint-Georges |titre=Un tableau de Gauguin acquis par le musée de Copenhague |url=https://www.latribunedelart.com/un-tableau-de-gauguin-acquis-par-le-musee-de-copenhague |site=La Tribune de l'Art |date=2022-06-12 |consulté le=2022-06-12}}</ref>. Il retourne donc à Paris pour peindre à plein temps, laissant femme et enfants au Danemark, n'ayant pas les moyens d'assurer leur subsistance ; {{refnec|il est déchiré par cette situation}}
De janvier à {{date-|novembre 1884}}, il s'établit à [[Rouen]], où vit également [[Camille Pissarro]] qui l'avait guidé dans son approche de l'[[impressionnisme]]. Pendant ces dix mois passés à Rouen, il réalise près de quarante tableaux, principalement des vues de la ville et de ses alentours<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Une ville pour l'impressionnisme : Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen |url=https://mbarouen.fr/fr/expositions/une-ville-pour-l-impressionnisme-monet-pissarro-et-gauguin-a-rouen |site=Musée des Beaux-Arts |date=2010-06-04 |consulté le=2022-06-12}}</ref>.
En 1885, il commence à travailler la [[céramique]] et s’associe avec [[Ernest Chaplet]] pour produire {{nobr|50 œuvres}} en céramique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les sculptures céramiques de Gauguin |url=https://www.grandpalais.fr/fr/article/les-sculptures-ceramiques-de-gauguin |site=www.grandpalais.fr |consulté le=2022-06-12}}</ref>. Cette même année, il fréquente le café-restaurant ''[[Au Tambourin]]'', tenu par [[Agostina Segatori]], une modèle italienne, au 62 [[boulevard de Clichy]]<ref>La Gazette de Montmartre, n°55, décembre 2015, p. 26.</ref>.
=== Symbolisme et voyage initiatique en Amérique ===
En 1886, sur les conseils de [[Félix Armand Marie Jobbé-Duval]]<ref>{{Article|auteur1=|titre=« Van Gogh et Gauguin réunis sur une photo »|périodique=L'Express|date=30 avril 2015|lire en ligne=|pages=}}.</ref>, Gauguin effectue un premier séjour à [[Pont-Aven]] en Bretagne, où il rencontre [[Émile Bernard (peintre)|Émile Bernard]], le tenant du [[cloisonnisme]]. De retour à Paris, il rencontre pour la première fois [[Vincent van Gogh]], en novembre de la même année.
En {{date-|avril 1887}}, il s'embarque avec le peintre [[Charles Laval]] pour le [[Panama]] où ils vont travailler au percement du [[Canal de Panama|canal]]. {{Référence nécessaire|Ils y rencontrent des conditions de vie particulièrement difficiles}} et décident de partir dès qu'ils auront réuni suffisamment d'argent pour la [[Martinique]], que Gauguin avait découverte lors d'une escale{{Référence souhaitée|date=20 juillet 2021}}.
Après un séjour à l'[[île de Taboga]], il rejoint la Martinique où il reste dans des conditions précaires, de juin à {{date-|octobre 1887}}, à l'Anse Turin au [[Le Carbet|Carbet]] à deux kilomètres de [[Saint-Pierre (Martinique)|Saint-Pierre]], où se trouve, toujours aujourd'hui, un Centre d’Interprétation<ref>{{lien web|langue=français|titre=Centre d'interprétation du patrimoine Paul Gauguin|url=http://www.paulgauguinmartinique.fr|date=}}.</ref> qui lui est consacré. Enthousiasmé par la lumière et les paysages, il peint dix-sept toiles lors de son séjour<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Daniel Wildenstein|titre=Gauguin, premier itinéraire d'un sauvage. Catalogue de l'oeuvre peint (1873-1888).|éditeur=Skira/Seuil|année=|isbn=978-88-8118-937-3|isbn2=88-8118-937-2}}.</ref>.
{{Référence nécessaire|« L’expérience que j’ai faite à la Martinique est décisive. Là seulement je me suis senti vraiment moi-même, et c’est dans ce que j’ai rapporté qu’il faut me chercher si on veut savoir qui je suis, plus encore que dans mes œuvres de Bretagne. » (Paul Gauguin à [[Charles Morice]], 1891)|date=20 juillet 2021}}
Malade de [[dysenterie]] et du [[paludisme]], et sans ressources pour vivre, Gauguin regagne la métropole en {{date-|novembre 1887}}. Laval prolonge son séjour jusqu'en 1888{{Référence souhaitée|date=20 juillet 2021}}.
=== Synthétisme à Pont-Aven ===
{{Section à sourcer|date=juillet 2021}}[[Fichier:La vision après le sermon (Paul Gauguin).jpg|vignette|''[[Vision après le sermon|La Vision après le sermon]]'' ou ''La Lutte de Jacob avec l'ange'' (1888), [[Galerie nationale d'Écosse]], [[Édimbourg]].]]
De retour en métropole, il vit à Paris puis il rejoint, début 1888, en [[Bretagne]], un groupe de peintres expérimentaux, plus jeunes car il a alors la quarantaine, connu comme l'[[école de Pont-Aven]]. Dans une lettre de 1888 écrite à [[Émile Schuffenecker]], Paul Gauguin lui exprime son credo qui sera l'âme des contestations artistiques à venir : {{citation bloc|Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature, l'art est une abstraction, tirez-la de la nature en rêvant devant, et pensez plus à la création qu'au résultat. C'est le seul moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer.}}
L'aubergiste bretonne Marie-Angélique Satre (1868-1932) alias « La Belle Angèle » fut immortalisée en 1889 par Paul Gauguin, dont l'œuvre ''[[La Belle Angèle]]'' (titre écrit en lettres majuscules sur la toile) est actuellement conservée au [[musée d’Orsay]].
Sous l'influence du peintre [[Émile Bernard (peintre)|Émile Bernard]], novateur et très croyant, son style évolue : il devient plus naturel et plus synthétique. Il cherche son inspiration dans l'art exotique, les vitraux médiévaux et les estampes japonaises, pour peindre des œuvres modernes qui soient spirituellement chargées de sens. Cette année-là, il peint ''[[Vision après le sermon|La Vision après le sermon]]'' aussi appelée ''La Lutte de Jacob avec l'ange'', {{Référence nécessaire|qui influencera [[Pablo Picasso]], [[Henri Matisse]] et [[Edvard Munch]].|date=20 juillet 2021}} Cette œuvre est pour Gauguin le moyen de représenter « une hallucination collective ». {{Interprétation personnelle|Par la simplicité, il unit le style et le thème de la prière, important pour les peintres depuis la Renaissance. Gauguin traite cependant le sujet d'une autre façon, en ne représentant pas les femmes dans des positions très significatives, car il n'y a qu'une femme que l'on voit en prière. Toute la partie supérieure droite est laissée pour la Lutte de Jacob avec l'ange, vision assez « superstitieuse » pour Gauguin, qui détermine l'attitude des femmes et la représentation de leur crédulité religieuse, significative des habitants de Pont-Aven, représentants d'un archaïsme provincial rustique. En s'y installant, il retourne à un certain primitivisme de l'art, à ses origines, y développant son questionnement sur le « sauvage » qu'il approfondira lors de ses voyages suivants.}}
Pour son tableau représentant un Christ jaune, il se serait inspiré de la sculpture de la chapelle de Tremalo, près de Pont-Aven. Son ami le peintre et avocat [[Ernest de Chamaillard]] l'assiste dans une affaire qui l'oppose à l'aubergiste [[Auberge de Marie Henry|Marie Henry]]{{Référence nécessaire|date=30 décembre 2019}}.
=== Épisode d'Arles ===
[[Fichier:Paul Gauguin - Vincent van Gogh painting sunflowers - Google Art Project.jpg|vignette|''[[Van Gogh peignant des tournesols]]'', 1888. [[Musée Van-Gogh]], [[Amsterdam]].]]
Gauguin rejoint [[Vincent van Gogh]] qui l'a invité à venir à [[Arles]], dans le sud de la France, en 1888, grâce au frère de celui-ci, [[Théodorus van Gogh (négociant en art)|Théodorus]]. Il découvre les estampes japonaises à travers [[Vincent van Gogh]], alors qu'ils passent ensemble deux mois (d'octobre à décembre) à peindre. Ils peignent alors la série sur les [[Alyscamps]], des portraits, des paysages et des natures mortes. Les deux confrères sont très sensibles et connaissent des moments de dépression {{incise|Gauguin, comme Van Gogh, tentera de se suicider|stop}}<ref>{{Lien web |auteur=Philippe Dagen |titre=Paul Gauguin veut mourir, prend de l’arsenic et peint une toile « terriblement fruste » |url=https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/08/07/peinture-d-ou-venons-nous-que-sommes-nous-ou-allons-nous-et-autres-questionnements-metaphysiques_5497422_4415198.html |site=[[Le Monde]] |date=7 août 2019 |consulté le=11 décembre 2022}}</ref>.
Rapprochés par un intérêt commun pour la couleur, les deux peintres entrent en conflit personnel et artistique, qui culmine quand Gauguin peint ''[[Van Gogh peignant des tournesols]]'', portrait dont Van Gogh dira : « C'est bien moi, mais devenu fou<ref>Véronique Prat, ''Le Figaro.fr''/''Culture''/''Arts expositions'', ''Van Gogh : du Japon dans le Midi'', publié le 28 septembre 2012 [http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2012/09/28/03015-20120928ARTFIG00647-van-gogh-du-japon-dans-le-midi.php].</ref>. » Leur cohabitation tourne mal et se termine sur le fameux épisode de l'oreille coupée de Van Gogh, le {{date-|23 décembre 1888}}<ref>''Paul Gauguin – Vincent van Gogh, Huis clos sous le soleil du Midi'', documentaire de Catherine Aventurier, diffusé sur France 5 le 21 février 2016.</ref>.
=== Vie en Polynésie ===
[[Fichier:Plaque Paul Gauguin, 35 rue Delambre, Paris 14.jpg|vignette|Plaque 35 [[rue Delambre]] ([[14e arrondissement de Paris|{{14e}} arrondissement de Paris]]) devant l'hôtel Delambre, où Paul Gauguin vit en 1891.]]
[[
Les caractéristiques essentielles de sa peinture (dont l'utilisation de grandes surfaces de couleurs vives) ne connaissent pas beaucoup de changements. Il soigne particulièrement l'expressivité des couleurs, la recherche de la perspective et l'utilisation de formes pleines et volumineuses. Influencé par l'environnement tropical et la culture polynésienne, son œuvre gagne en force, il réalise des sculptures sur bois et peint ses plus beaux tableaux, notamment son œuvre majeure, aujourd'hui au [[musée des
À Tahiti, il fait la connaissance de Teha'amana (appelée aussi Tehura), jeune fille native de [[Rarotonga]] dans les [[
<gallery widths="200" heights="180" caption="">
Fichier:Paul Gauguin 087.jpg|<center>''La Cueillette des fruits, ou Aux mangos'' (1887).</center>
Fichier:Borne Gauguin à l'ile Taboga.jpg|<center>Borne souvenir du passage de Paul Gauguin dans l'[[île de Taboga]] au [[Panama]].</center>
Fichier:Atuona - Maison du Jouir (1).JPG|<center>Reconstitution de la [[Maison du Jouir]] de Gauguin à [[Atuona]].</center>
</gallery>
Les œuvres de son premier séjour à Tahiti sont marquées par une sorte de figure « sauvage » qui est omniprésente dans ses toiles. De plus il ajoute des sculptures sur bois qui allient des formes exotiques aux figures. En arrivant à Papeete, il veut se faire ethnologue et essayer de comprendre les principes d'une civilisation qui a été encore préservée des habitudes occidentales. {{Référence nécessaire|Il parle d'une « corruption » occidentale qui serait une corruption non pas symbolique mais réelle pour la société.|date=20 juillet 2021}}
La plupart
[[Fichier:Tombe_Paul_Gauguin_Atuona.jpg|vignette|200px|Tombe de Paul Gauguin à [[Atuona]].]]
Gauguin se fait rapatrier en France, à Paris, en 1893, et n'est pas trop bien reçu. Il se met en ménage avec {{Lien|langue=ca|trad=Annah la javanesa|fr=Annah la Javanaise}}<ref>{{lien web |langue=en |titre=Concarneau-peintres.fr |url=http://www.concarneau-peintres.fr/gauguin.htm |site=concarneau-peintres.fr |consulté le=15-10-2023}}.</ref>, grâce à [[Ambroise Vollard]], à Paris, puis à [[Pont-Aven]]. Il a un tibia brisé lors d'une altercation à [[Concarneau]] le {{date|25|mai|1894}}, responsable de sa boiterie, de sa canne, de ses douleurs chroniques : il prend régulièrement du [[laudanum]] (ou chlorhydrate de morphine). Il repart seul le {{date|3|juillet|1895}} pour Tahiti. Il se met en ménage avec Pau'ura (quatorze ans), peint encore, s'alcoolise, s'aigrit principalement contre les protestants et les Chinois, écrit et caricature dans les petits journaux éphémères ''Le Sourire (journal sérieux)''<ref>{{lien web |titre=Paul GAUGUIN |url=http://www.beaussant-lefevre.com/html/fiche.jsp?id=6828553&np=&lng=en&npp=150&ordre=&aff=&r= |site=Beaussant Lefèvre |consulté le=26-06-2020}}.</ref> et ''Le Sourire (journal méchant)''<ref>{{lien web |titre=Le sourire : Journal méchant, Feb. 1900 |url=https://www.artic.edu/artworks/110829/le-sourire-journal-mechant-feb-1900 |site=The Art Institute of Chicago |consulté le=26-06-2020}}.</ref>. Il est embauché par le maire de Papeete, François Cardella, pour le mensuel ''Les Guêpes''<ref>{{Article |auteur1=Faivre, Jean-Paul |titre=Danielsson (B.) et O'Reilly (P.) : Gauguin, journaliste à Tahiti et ses articles des « Guêpes » |périodique=Outre-Mers. Revue d'histoire |éditeur=Persée - Portail des revues scientifiques en SHS |volume=57 |numéro=208 |date=1970 |pages=355–357 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/outre_0300-9513_1970_num_57_208_1517_t1_0355_0000_1 |consulté le=26-06-2020}}.</ref>, jusqu'au départ du gouverneur Gustave Gallet, combattu par le Parti Catholique.
Après quelques années de bonheur, des soucis administratifs, la mort de sa fille préférée, Aline, en 1897, et ses ennuis de santé le minent tant qu'il déprime et tente de se suicider. Il est contraint de vendre ses toiles pour acheter la morphine et l'arsenic qui calment ses plaies à la jambe<ref name="Malingue">{{Ouvrage|auteur1=Maurice Malingue|titre=La Vie prodigieuse de Gauguin|éditeur=Éditions Buchet/Chastel|année=1987|passage=242|isbn=}}.</ref>. Il contracte également une [[syphilis]] peu avant son départ<ref>Aguilar AS, ''Ultime et magistral exil'', Dossier de l'art, ''Paul Gauguin'', septembre 2017, p 46-55.</ref>. En 1898-1899, son marchand Ambroise Vollard, lui commissionne une suite de 14 gravures sur bois afin de l'éditer, mais ce dernier la refuse sous le prétexte qu'elles sont de mauvaise qualité<ref>''Lettres de Gauguin à Daniel de Monfreid'', Falaize, 1950, lettre LIX [décembre 1899], {{p.|151}}.</ref>.
Il décide alors de partir enfin pour [[Îles Marquises|les Marquises]], où il débarque le {{date-|16 septembre 1901}}, afin de retrouver l'inspiration. Arrivé à [[Atuona]] (sur l'île de [[Hiva Oa]]), il fait la connaissance de l'infirmier du dispensaire, l'Annamite déporté {{Lien|langue=vi|trad=Kỳ Đồng|fr=Ky Dong}}<ref>{{lien web |titre=Terre~Gaste |url=http://terregaste.fr/lenfant-merveilleux-esquisse-n-3/ |site=Terre~Gaste / Arnauld Le Brusq |date=01-09-2014 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Tombe de Ky Dong, le héros vietnamien - Papeete |url=https://www.tahitiheritage.pf/ky-dong-heros-vietnamien/ |site=Tahiti Heritage |date=08-06-2018 |consulté le=26-06-2020}}.</ref> (1875-1929), de l'Américain Ben Varney et du Breton Émile Frébault. L'évêque Martin, chef de la Mission catholique, finit par lui vendre un terrain marécageux. Il y fait construire une maison sur pilotis, qu'il baptise en guise de provocation [[Maison du Jouir]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Gilbert Guilleminault|titre=Les Maudits. De Cézanne à Utrillo|éditeur=[[Éditions Denoël|Denoël]]|année=1959|passage=110}}.</ref>. Il lui semble être au paradis. Il va vite déchanter en se rendant compte des abus de l'administration coloniale et en essayant de se battre pour les indigènes{{Référence souhaitée|date=20 juillet 2021}}. Il refuse notamment de payer ses impôts et incite les Marquisiens à en faire de même. Il essaie, sans succès, de posséder une plantation et de devenir juge de paix<ref name=":0">{{Article|langue=FR|auteur1=Violaine Morin|titre=« Gauguin”, un film qui gomme la réalité coloniale|périodique=Le Monde|date=25 septembre 2017|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/09/25/gauguin-un-film-qui-gomme-la-realite-coloniale_5191281_4832693.html|pages=|extrait=On ne peut pas faire un film aujourd’hui sur Gauguin sans le resituer dans le contexte colonial », fait d’emblée remarquer le géographe. Certes, le texte de sa plume Noa Noa raconte le dégoût de Gauguin pour l’administration coloniale et ses désillusions après son premier voyage à Tahiti, où il n’a pas trouvé le paradis primitif qu’il espérait. Et le film en rend plutôt bien compte, car on est loin du Tahiti solaire et préservé des cartes postales. « Mais il s’est lui-même comporté comme un colon, tranche M. Staszak. Au cours de son second séjour, il a tenu un journal, il était proche des partis locaux, il a cherché à posséder une plantation et à devenir juge de paix, même s’il n’y est pas parvenu. Il voulait devenir un notable, et en cela il ne remettait pas en cause l’administration coloniale.}}</ref>.
Dès son arrivée aux Marquises, il enlève à l'école catholique, avec l'accord du chef d'un petit village, Marie-Rose Vaeoho (1887-1914), âgée de 13 ans, 39 ans plus jeune que lui, qui devient sa [[vahiné]]<ref name=VMorin>{{Article|langue=FR|auteur1=Violaine Morin|titre=“Gauguin”, un film qui gomme la réalité coloniale|périodique=Le Monde|date=25 septembre 2017|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/09/25/gauguin-un-film-qui-gomme-la-realite-coloniale_5191281_4832693.html|pages=|extrait=Ce que le film ne mentionne pas, regrette Léo Pajon, c’est que cette “femme” (qui s’appelle en réalité Tehamana) avait 13 ans. L’actrice qui interprète Tehura, Tuheï Adams, est plus âgée. Paul Gauguin (1848-1903) a eu d’autres partenaires au cours de ses deux voyages en Polynésie et, même si l’on comprend que plusieurs histoires aient été résumées en une pour des raisons de longueur du scénario, elles étaient toutes plus ou moins du même âge.}}</ref>. Enceinte, elle est envoyée dans son village pour accoucher de leur fille Tikaomata ; le peintre, voulant se moquer de l'évêque, la remplace par Henriette, élève de l'école des Sœurs et épouse du [[Servant d'autel|servant de messe]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Maurice Malingue|titre={{opcit}}|éditeur=|année=|passage=276|isbn=}}.</ref>.
Il enchaîne procès sur procès et, le {{date-|31 mars 1903}}, il est condamné à cinq cents francs d'amende et trois mois de prison ferme pour diffamation envers un brigadier de gendarmerie<ref name="Malingue"/>. [[Ambroise Vollard]], avec lequel il est sous contrat, lui verse des mensualités de {{nobr|300 francs}}, et lui fournit gratuitement toile et couleurs, contre un minimum de vingt-cinq tableaux par an, essentiellement des natures mortes dont le marchand a fixé le prix unitaire à {{nobr|200 francs}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Alain Leduc|titre=Résolument moderne. Gauguin céramiste|éditeur=E. C. Éditions|année=2004|passage=107|isbn=}}.</ref>.
Affaibli, sa blessure à la jambe s'étant transformée en eczéma purulent très douloureux, fatigué de lutter et rongé par la [[syphilis]], il meurt le {{date-|8 mai 1903}} en artiste maudit dans une misérable case<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Pierre Leprohon]]|titre=Paul Gauguin|éditeur=Grund|année=1975|passage=312|isbn=}}.</ref>. Il est enterré dans le cimetière d'Atuona (où la tombe de [[Jacques Brel]] viendra côtoyer la sienne, 75 ans et demi plus tard). En 1929, la Société des études océaniennes pose une nouvelle stèle sur la sépulture et, lors de son séjour sur Hiva Oa en 1957 et 1958, le peintre [[Pierre Bompard]], constatant l'état de délabrement de la tombe, entreprend avec l'accord du gouverneur de la reconstruire en pierres volcaniques rouges et noires<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jacques Bayle-Ottenheim |titre=Hiva Oa (1901-1903) |sous-titre=Gauguin aux îles Marquises |lieu=Paris |éditeur=Société des Océanistes |collection=Petits dossiers de la SdO |numéro dans collection=3 |année=2016 |pages totales=36 |isbn=978-2-85430-129-8 |lire en ligne=https://books.openedition.org/sdo/1583 |consulté le=24 mai 2022 |titre chapitre=Il flotte au milieu de nous |passage=31-33 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Philippe Bonnichon |directeur1=oui |auteur2=Pierre Gény |directeur2=oui |auteur3=Jean Nemo |directeur3=oui |préface=[[Abdou Diouf]], [[Xavier Darcos]] |titre=Présences françaises outre-mer |sous-titre={{sp-|XVI|-|XXI|s}} |tome=I |titre volume=Histoire : périodes et continents |lieu=Paris |éditeur=[[Académie des sciences d'outre-mer]] |collection=Hommes et sociétés |année=2012 |pages totales=1192 |isbn=978-2-8111-0737-6 |lire en ligne={{Google Livres |id=caB7AAAAQBAJ |page=RA1-PA494 }} |accès url=limité |consulté le=24 mai 2022 |passage=494 }}.</ref>.
Gauguin laisse sur place une mauvaise réputation après sa mort, auprès des Polynésiens en général et des Marquisiens en particulier, qui ont l'impression d'avoir eu affaire à un homme qui s'est servi des Polynésiens, surtout des femmes, comme si cela lui était dû<ref name=":0"/>{{,}}<ref>[[Jean Lebrun]], « Les Marquises de Laure Dominique Agniel », émission ''[[La Marche de l'Histoire]]'' sur France Inter, 15 avril 2016, 14 min 20 s.</ref>, mais aussi auprès de certains colons (l'évêque, l'administration, les gendarmes avec qui il a eu des démêlés incessants).
Ses tableaux sur place sont vendus à un prix dérisoire, beaucoup de ses sculptures sont détruites{{Référence souhaitée|date=20 juillet 2021}}.
== Controverses ==
À partir de la fin des années 2010, la façon dont l'histoire de Gauguin est racontée a été remise en question à travers des expositions et des articles. En 2019-2020, la [[National Gallery]] de [[Londres]] et la National Gallery d'Ottawa organisent l'exposition « ''Gauguin Portraits'' »<ref>{{Lien web |titre=The Credit Suisse Exhibition: "''Gauguin Portraits''" |url=https://www.nationalgallery.org.uk/exhibitions/past/the-credit-suisse-exhibition-gauguin-portraits#content |site=nationalgallery.org.uk |consulté le=2023-05-21}}.</ref>. Les commissaires y préviennent les visiteurs en des termes euphémisants : {{citation bloc|Il a eu des relations sexuelles avec des jeunes filles, en a épousé deux, a eu des enfants avec elles. Gauguin a sans aucun doute usé de son statut d’Occidental privilégié pour profiter d’un maximum de liberté sexuelle<ref>{{Article|langue=française|auteur1=[[Philippe Lançon]]|titre=Gauguin, le prédateur sexuel|périodique=Charlie Hebdo|date=7 janvier 2020|url=https://charliehebdo.fr/2020/01/culture/gauguin-predateur-sexuel/}}</ref>.}}
Cela a été l'occasion de nombreux débats et notamment d'une remise en cause plus profonde d'un point de vue [[Études postcoloniales|postcolonial]] et post-[[Mouvement MeToo|Metoo]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Quand 2019 se penche sur le cas de Gauguin le "pédophile" |url=https://www.marianne.net/culture/quand-2019-se-penche-sur-le-cas-de-gauguin-le-pedophile |site=marianne.net |date=2019-11-20 |consulté le=2023-05-21}}.</ref>. La journaliste Farah Nayeri a particulièrement développé ces questions dans son article « ''Is It Time Gauguin Got Canceled?'' » du ''[[The New York Times|New York Times]]''<ref>{{Article|langue=anglais|auteur1=Farah Nayeri|titre=Is It Time Gauguin Got Canceled?|périodique=The New York Times|date=18 novembre 2019}}</ref>.
Deux ans après, l'exposition « ''Paul Gauguin – Why Are You Angry?'' » à la [[Alte Nationalgalerie]] de Berlin a insisté plus particulièrement sur le regard et les pratiques colonialistes de Gauguin, dans son mode de vie et dans ses œuvres<ref name=":1" />.
== Œuvre ==
[[Fichier:Gauguin autograph.png|vignette|redresse|Signature de Gauguin.]]
=== Peinture ===
De nombreuses toiles de Paul Gauguin sont peintes des deux côtés. Comme beaucoup de peintres du {{s-|XIX|e}} désargentés, Paul Gauguin retournait certaines toiles qu'il possédait de peintres de son époque pour y composer ses propres œuvres. C'est le cas, par exemple, du nu de la collection Slomovic comportant au verso la vue d'une chambre. Un autre cas est la nature morte ''Villa Julia'' de l'ancienne collection Lefort des Ylouses montrant un nu (inachevé et non identifié) de l'autre côté.
[[Georges Wildenstein]] a établi un catalogue raisonné et dénombré 638 peintures (numérotées W1 à W638), parmi lesquelles :
{{colonnes|taille=24|
* ''[[Le Lac dans la plaine]]'' (1873), Fitzwilliam Museum, [[Cambridge]]
* ''[[La Seine au pont d'Iéna]]'' (1875), [[musée d'Orsay]], [[Paris]]
Ligne 116 ⟶ 152 :
* ''[[Intérieur du peintre à Paris, rue Carcel]]'' (1881), Nasjonalgalleriet, [[Oslo]]
[[Fichier:Gauguin_Baignade.jpg|vignette|redresse|''[[La Baignade ou Deux baigneuses]]'' (1887), [[Buenos Aires]], [[Musée national des Beaux-Arts (Argentine)|musée national des Beaux-Arts]]. Tableau peint à Pont-Aven.]]
* ''[[Jardin à Vaugirard]]'' (1881), Ny Carlsberg Glyptotek, [[Copenhague]]
* ''[[Rouen, Les Toits bleus]]'' (1884), collection particulière, [[Winterthour]], [[Suisse]]
* ''[[Mette Gauguin en robe du soir]]'' (1884), Ny Carlsberg Glyptotek, [[Copenhague]]
* ''[[Mandoline et Pivoines de Chine]]'' (1885), musée d'Orsay, Paris
* ''[[La Baignade ou Deux baigneuses]]'' (1887), [[Musée national des Beaux-Arts (Argentine)|musée national des Beaux-Arts]], [[Buenos Aires]]
<!-- (ni sourcé, ni localisé) * ''[[Villa Julia. Pont-Aven]]'' (1887-1888) -->
Ligne 130 ⟶ 165 :
* ''Paysage de Bretagne'' (1888) , [[musée national de l'Art occidental]], [[Tokyo]]
* ''[[Nature morte à l'estampe japonaise]]'' (1889), [[musée d'art contemporain de Téhéran]]
* ''[[
* ''[[Vision après le sermon|Vision après le sermon — La lutte de Jacob avec l'ange]]'', (1889), [[Galerie nationale d'Écosse]], [[Édimbourg]]
* ''[[Le Christ vert|Le Calvaire breton]]'' (1889), [[musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]], [[Bruxelles]]
* ''[[Le Christ jaune]]'' (1889), [[Galerie d'art Albright-Knox]], [[Buffalo (New York)|Buffalo]]
* ''[[Portrait de Gauguin par lui-même]]'' (1889), [[Galerie nationale de Washington]]
* ''Bonjour Monsieur Gauguin'' (1889), [[Galerie nationale de Prague]]
* ''Nature morte à la statuette maorie'' (vers 1890), [[musée des beaux-arts de Reims|musée des beaux-arts]], [[Reims]]
[[Fichier:Paul Gauguin- Manao tupapau (The Spirit of the Dead Keep Watch).JPG|vignette|redresse|''[[Manao Tupapau]]'' (''L'Esprit des morts veille'', 1892), [[Buffalo (New York)|Buffalo]], [[Galerie d'art Albright-Knox]].]]
[[Fichier:Gauguin-Nave nave mahana-Lyon.jpg|vignette|redresse|''[[Nave Nave Mahana]]'' (''Jour délicieux'', 1896), [[musée des beaux-arts de Lyon]]. Premier tableau de Gauguin acheté par un musée français en 1913.]]
* ''[[Autoportrait au Christ jaune]]'' (1890 ou 1891), [[musée d'Orsay]], Paris
* ''La Mère de l'artiste'' (entre 1890 et 1893), [[Staatsgalerie (Stuttgart)|Alte Staatsgalerie]], [[Stuttgart]]
* ''[[Ia Orana Maria]]'' (1891),
* ''[[Tahitienne à la fleur]]'' (1891), [[Ny Carlsberg Glyptotek]], [[Copenhague]]
* ''[[Mata Mua]]'' ("Aux temps anciens") (1892), [[Musée Thyssen-Bornemisza]], [[Madrid]]
* ''[[Manao Tupapau]]'' (1892), [[Galerie d'art Albright-Knox]], [[Buffalo (New York)|Buffalo]]
* ''[[Femme à la mer]]'' (1892), [[Musée national des Beaux-Arts (Argentine)|musée national des Beaux-Arts]], [[Buenos Aires]]
* ''[[Fatata te Miti]]'' (1892), [[National Gallery of Art]], [[Washington (district de Columbia)|Washington]]
* ''[[Quand te maries-tu ?|Nafea faa ipoipo]]'' (1892), [[Fondation Beyeler]], [[Bâle]]
* ''[[:File:Gauguin Mahana maa I.jpg|Mahana maa I]]'' (1892), [[Cincinnati Art Museum]]
* ''[[Deux Sœurs (Piti Teina)]]'' (1892), [[musée de l'Ermitage]], [[Saint-Pétersbourg]]
* ''[[Arearea]]'' (« Joyeusetés ») (1892), [[musée d'Orsay]], [[Paris]]
* ''[[
* ''[[Autoportrait au chapeau]]'' (1893), [[musée d'Orsay]], Paris
* ''[[Le Violoncelliste]]'' (1894) [[musée d'Art de Baltimore]]
* ''[[Nave nave moe]]'' (1894), [[musée de l'Ermitage]], [[Saint-Petersbourg]]
* ''[[Eiaha Ohipa]]'' (1896), [[musée des beaux-arts Pouchkine]], [[Moscou]]
* ''[[Te tamari no atua]]'' (1896), [[Neue Pinakothek]], [[Munich]]
* ''[[Nave Nave Mahana]]'' (1896), [[Musée des beaux-arts de
* ''[[D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?]]'' (1897-1898), [[musée des beaux-arts de Boston]]
* ''[[Les Seins aux fleurs rouges]]'' (1899), au [[Metropolitan Museum of Art]], [[New York]]
* ''[[Le
* ''Le Sorcier d'Hiva Oa'' (ou ''Le Marquisien à la cape rouge'') (1902), [[musée des beaux-arts de Liège]]
}}
{{saut|20px}}
<gallery mode="packed" heights="150px" >
Paul Gauguin - Fatata te Miti (By the Sea) - Google Art Project.jpg|''[[Fatata te Miti]]'' (1892), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]].
The Birth - Te tamari no atua Paul Gauguin 1896.jpg|''[[Te tamari no atua]]'' (« La naissance ») (1896), [[Berlin]], [[Neue Pinakothek]].
Paul Gauguin - « Polynésiennes ».jpg|« Polynésiennes » (date inconnue).
</gallery>
{{saut|20px}}
[[Fichier:Paul Gauguin 142.jpg|vignette|centré|600px|''[[D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?]]'' (1897-1898).]]
=== Sculptures ===
{{...}}
* France
** Albi [[Musée Toulouse-Lautrec]]
*** Idole à la coquille, bronze;
*localisation inconnue
** ''Le Paradis perdu'', 1888, meuble bas en pin et chêne sculpté par Paul Gauguin et [[Émile Bernard (peintre)|Émile Bernard]], ouvrant à deux portes, signé en bas et au centre et daté, {{tunité|100|119|60|cm}}, localisation inconnue<ref>''La Gazette de Drouot'', 7 décembre 2001, n°44, p. 19 : vente du mercredi 19 décembre 2001, hôtel Georges V à Paris, étude Maître Trajan, expert {{M.}} Baille.</ref>.
** Bas-relief non daté pour décorer un meuble destiné à [[Ernest de Chamaillard]]. Gauguin de son côté en fera un également pour le même meuble<ref>Maurice Guérin, ''L'Œuvre gravé de Gauguin'', Paris, H. Floury, 1927. À propos de ce bas-relief : {{citation|Pour en garder le souvenir, ils prirent des empreintes de leurs reliefs avec du papier de soie ; cela donnait l'aspect d'une vieille xylographie du Moyen Âge}}, cité par Sylvain Alliod in « À la recherche du Paradis Perdu », ''Gazette de l'hôtel Drouot'', n°44, 7 décembre 2001, p. 19.</ref>.
** Le [[J. Paul Getty Museum]] de [[Los Angeles]] conserve une sculpture{{laquelle}} réalisée par Émile Bernard et Gauguin<ref name="Alliod">Sylvain Alliod, {{opcit}}</ref>.
** Une autre sculpture{{laquelle}} de Gauguin et de Bernard est répertoriée en 1989 dans la collection Samuel Josefowitz à [[Lausanne]]. Localisation actuelle inconnue<ref name="Alliod" />.
<gallery mode="packed" heights="180px">
(Albi) Idole à la coquille - Paul Gauguin - MTL.Inv207.jpg|Idole à la coquille, bronze, [[Musée Toulouse-Lautrec]], [[Albi]]
</gallery>
=== Gravures ===
[[Image:Gauguin Le Sourire K 65.jpg|vignette|redresse| Un bois exécuté pour ''Le Sourire''.]]
Le catalogue raisonné de son œuvre gravé a été établi par [[Marcel Guérin (critique d'art)|Marcel Guérin]] en 1927 chez [[Henri Floury]] et révèle moins d'une centaine de pièces, englobant toutes les techniques : [[gravure sur bois]] (une cinquantaine), [[zincographie]], [[lithographie]], une [[eau-forte]], etc., sans compter près de {{unité|140|[[Monotype (estampe)|monotypes]]}} aquarellés<ref>« Gauguin, Paul », dans [[janine Bailly-Herzberg]], ''Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950)'', Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, {{pages|131-133}}.</ref>.
* 12 gravures exécutées au crayon lithographique sur zinc, Café Volpini, exposition du Groupe impressionniste synthétiste, Paris, 1889 ; rééditée par Vollard en 1894 (''Suite Volpini'').
* ''Le Portrait de [[Stéphane Mallarmé|Mallarmé]]'', eau-forte, 1891.
* ''Noa Noa'', dix planches, bois gravé, Paris / Pont-Aven, 1893-1894.
* ''Manao Tupapau'', lithographie en noir, dans ''[[L'Estampe originale#L'Estampe originale (1893-1895)|L'Estampe originale]]'' (1893-1895).
* ''La femme aux figues'', 1894, eau-forte, 26,8 x 42 cm, [[musée des Beaux-Arts de Brest]]<ref>[http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%27Brest%27&NUMBER=33&GRP=0&REQ=%28%28%27Brest%27%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=5&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=200&DOM=All Notice de la base Joconde].</ref>.
* ''Le Calvaire Breton'', 1898 ou 1899, gravure sur bois en noir, 21/30, [[Musée national des Beaux-Arts du Québec|Musée national des beaux-arts du Québec]]<ref>{{Lien web|titre=Le Calvaire breton {{!}} Collection Musée national des beaux-arts du Québec|url=https://collections.mnbaq.org/fr/oeuvre/600003010|site=[[mnbaq.org]]|date=|consulté le=3 avril 2019}}.</ref>
* 14 bois gravés à Tahiti pour Ambroise Vollard, 1898-1899, dite ''Suite Vollard (Gauguin)'', non publiée.
* ''Le Sourire'', journal composé de trente-trois bois gravés, imprimé par Gauguin ({{date-|avril 1899}} - {{date-|avril 1901}}).
=== Céramique ===
[[
Il s'initie à la céramique avec [[Ernest Chaplet]] à partir de 1886, créant des poteries à décor anthropomorphe et zoomorphe dont il subsiste une soixantaine de pièces<ref>Pinchon P, ''« Avec un peu de boue et un peu de génie », Gauguin céramiste'', Dossier de l'art, septembre 2017, p 17.</ref>. La dernière, et l'une des plus remarquables, est ''[[Oviri]]'', une statuette en grès glaçuré, faite en 1894 (conservé au musée d'Orsay), que l'artiste souhaitait disposer sur sa tombe<ref>Pinchon P, ''Oviri'', Dossier de l'art, septembre 2017, p 44.</ref>.
=== Publications ===
Ligne 191 ⟶ 251 :
* ''Ancien culte maori'' (1892) ; éd. facsimilé par [[René Huyghe]] en 1951, repr. 2001 {{ISBN|2-7056-6437-8}}.
* ''Cahier pour Aline'' (1892) ; éd. facsimilé, 1989 {{ISBN|2-905810-32-7}} [http://www.inha.fr/spip.php?rubrique87 en ligne] ; éd. typographiée, Éditions du Sonneur, 2009 {{ISBN|978-2-916136-21-9}}.
* ''Noa Noa'' (1893-1894), première éd. 1901 par [[Charles Morice#Morice et Gauguin|Charles Morice]] [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1042892 1] [http://www.gutenberg.org/files/11646/11646-8.txt 2]; éd. définitive 1924 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5786022b] ; éd. de 1988 par [[Pierre Petit (professeur)|Pierre Petit]] {{ISBN|2-87697-030-9}} ; éd. de 1998 par [[Jérôme Vrain]] {{ISBN|2-84205-365-6}} ; éd. facsimilé [du ms. de 1893 et des ill. du ms. de 1895] de 2001 par [[Gilles Artur]], [[Jean-Pierre Fourcade]] et [[Jean-Pierre Zingg]] {{ISBN|2-907716-18-2}}.
* ''Racontars de rapin'' (1902) ; Facsimile Editions, 1994 {{ISBN|2-907716-09-3}} ; nouv. éd., 2003 {{ISBN|2-7152-2407-9}}; éditions Marguerite Waknine, 2013{{ISBN|978-2-916694-56-6}}.
* ''Avant et après'' (1903) ; éd. 2003 {{ISBN|2-907716-25-5}}.
Ligne 197 ⟶ 257 :
==== Correspondance ====
Près de deux cents lettres ont été retrouvées, certaines étant
* ''Lettres à sa femme et à ses amis'', éd. par [[Maurice Malingue]], Paris, 2003 (première éd. 1946) {{ISBN|2-2464-5783-1}}.
Ligne 208 ⟶ 268 :
=== Cote de ses œuvres ===
* ''[[Quand te maries-tu ?|Nafea faa ipoipo]]'', vendu {{
Bailey M, [https://www.nytimes.com/2015/02/06/arts/design/gauguin-painting-is-said-to-fetch-nearly-300-million.html?_r=1 ''Gauguin Painting Is Said to Fetch $300 Million''], ''New York Times'', 6 février 2015.</ref>.
* ''[[La Fin royale]]'' a été achetée par le [[Getty Museum]] de Los Angeles en {{date-|mars 2008}} pour un montant qui pourrait approcher les trente millions de dollars{{Référence souhaitée|date=20 juillet 2021}}.
* L'[[
Bailey M, [http://www.theartnewspaper.com/article.asp?id=7105 ''« Revealed: Art Institute of Chicago Gauguin sculpture is fake »''], ''Art Newspaper'', 12 décembre 2007.</ref>.
== Musées et conservation ==
À [[Clohars-Carnoët]], la ''[[Auberge de Marie Henry|Maison-Musée du Pouldu]]''<ref>{{lien web |titre=Maison-Musée du Pouldu |url=http://maisonmuseedupouldu.blogspot.fr/ |site=Maison-Musée du Pouldu |consulté le=26-06-2020}}.</ref>
=== Gauguin dans les musées ===
Ligne 222 ⟶ 282 :
**[[Musée des beaux-arts de Brest]]
**Paris, fondation Dina Vierny
**
**
**[[
**Musée des beaux-arts d'Orléans
**[[Centre d'Interprétation Paul Gauguin]], à proximité de l'Anse Turin et [[Habitation Anse Latouche|Anse Latouche]], au [[Le Carbet|Carbet]], en [[Martinique]]
*À l'étranger
**[[Alger]], [[Musée national des beaux-arts d'Alger]]
**[[Athènes]], [[Musée d'art contemporain Goulandrís (Athènes)|Musée d'art contemporain Goulandrís]]
**[[Bâle]], [[Kunstmuseum (Bâle)|Kunstmuseum]]
**Baltimore, Baltimore Museum of Art
Ligne 247 ⟶ 309 :
**New York, [[The Metropolitan Museum of Art]] ; The Museum of Modem Art
**Tokyo, The National Museum of Western Art
}}En 2003, le maire d'Atuona, Guy Rauzy lance la création d'un centre culturel Paul-Gauguin dans sa commune. Sur demande de Jean Saucourt, une équipe de fouille retrouve le puits dans lequel les restes invendus de la maison de Gauguin avaient été jetés. On y retrouve, dans une bouteille, quatre dents qui seront confiées à l'historienne Caroline Boyle-Turner. Cette dernière, passionnée par la vie du peintre, entreprend un test ADN et des analyses chimiques qui révèlent que les dents du peintre ne contenaient pas de trace de mercure utilisé pour soigner la [[syphilis]] qu'aurait contractée le peintre en 1895 selon plusieurs de ses biographes, et pas de trace d'arsenic qu'il aurait utilisé pour calmer les douleurs de ses plaies aux jambes<ref>{{Lien web|url=http://www.letelegramme.fr/finistere/pont-aven/gauguin-ses-dents-de-retour-a-hiva-oa-07-02-2014-10025383.php|titre=Gauguin. Ses dents de retour à Hiva Oa|date=7 février 2014|site=[[letelegramme.fr]]}}.</ref>.
Selon Paul-Robert Thomas, le musée Gauguin d'Atuona présente des toiles du copiste Alin Marthouret, ancien détenu et vrai faussaire « officiel »<ref>Paul-Robert Thomas, ''Jacques Brel : j'attends la nuit'', Le Grand Livre Du Mois, 2001, {{p.|116}}.</ref>.
== Influence de Gauguin ==
[[
Paul Gauguin rencontre pour la première fois [[
En marge des [[impressionnisme|Impressionnistes]], Gauguin est sans doute, avec [[Paul Cézanne]]
« Ne copiez pas trop d'après nature. L'art est une abstraction. »<br />Ou encore : <br />« Vous connaissez depuis longtemps ce que j'ai voulu établir : le droit de tout oser<ref>''Oviri, écrits d'un sauvage'', par Gauguin.</ref>.}}
Gauguin a animé les mouvements mystiques et [[Symbolisme (art)|symbolistes]] de [[Pont-Aven]], puis des [[Nabi (peinture)|nabis]] où ses théories sur le cloisonnisme et le [[synthétisme]] ont été initiées par [[Émile Bernard (peintre)|Émile Bernard]], [[Paul Sérusier]] et [[Maurice Denis]] et par le critique symboliste [[Gabriel-Albert Aurier]]. À la mort de Gauguin, à l'occasion d'expositions lui rendant hommage, ses idées se sont répandues, non sans extrapolation souvent, au [[Picasso]] de la période bleue et rose, puis aux groupes des [[fauvisme|fauves]] ([[Henri Matisse]], [[André Derain]], [[Raoul Dufy]]), des [[cubiste]]s ([[Roger de La Fresnaye]]), des [[expressionnisme
La première rétrospective a lieu
== Œuvres inspirées par Gauguin ==
[[
=== En littérature ===
* Paul Gauguin est le héros, avec [[Flora Tristan]], du roman ''[[
* [[Somerset Maugham]] s'est inspiré de la vie de Paul Gauguin pour son personnage Charles Strickland dans ''[[L’Envoûté]]'' (''The Moon and Sixpence'', 1919).
* La nouvelle ''Le Maître du [[Maison du Jouir|Jouir]]'' de [[Victor Segalen]] a pour protagoniste une version romancée de Gauguin. Victor Segalen est aussi l'auteur d'un article paru au [[Mercure de France]] en juin 1904 sous le titre ''Gauguin dans son dernier décor''. Il a écrit, en 1916, un ''Hommage à Gauguin'' pour servir de préface à l'édition des lettres de Gauguin à son ami [[George-Daniel de Monfreid|Georges-Daniel de Monfreid]]<ref>Victor Segalen, « Segalen et l'exotisme » in ''Essai sur l'exotisme'', préface de Gilles Manceron, Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais », {{p.|21}} (165 p.) {{ISBN|978-2253038610}}.</ref>.
=== Au cinéma ===
* ''[[Paul Gauguin (film, 1950)|Gauguin]]'', documentaire réalisé en 1950 par [[Alain Resnais]].
* ''[[La Vie passionnée de Vincent van Gogh (film)|La Vie passionnée de Vincent van Gogh]]'' (titre original : ''Lust for Life''), film américain de [[Vincente Minnelli]], sorti en 1956, avec [[Anthony Quinn]] dans le rôle de Gauguin.
* ''[[Paul Gauguin (mini-série)|Paul Gauguin]]'', mini-série télévisée de [[Roger Pigaut]] de 1975 avec [[Maurice Barrier]] dans le rôle de Gauguin.
* ''[[Gauguin, le loup dans le soleil]] (Oviri)'', film franco-danois d'[[Henning Carlsen]] de 1986 avec [[Donald Sutherland]] dans le rôle de Gauguin.
* ''[[Vincent et Théo]]'', film britannique de [[Robert Altman]] de 1990 avec [[Wladimir Yordanoff]] dans le rôle de Gauguin.
* ''[[Gauguin (film, 2003)|Gauguin]] (Paradise Found)'', film biographique australien de [[Mario Andreacchio]] sorti en 2003, avec [[Kiefer Sutherland]] dans le rôle de Gauguin.
* ''[[Gauguin : Voyage de Tahiti]]'', réalisé par [[Édouard Deluc]], sorti en [[2017 au cinéma|2017]]. Gauguin est incarné par [[Vincent Cassel]]<ref>{{Lien web|url= la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/tahiti/rencontre-avec-l-equipe-du-film-gauguin-396143.html|titre= Rencontre avec l'équipe du film ''Gauguin''|site=[[francetvinfo.fr]]|date= 10 septembre 2016}}.</ref>.
== Hommages ==
* La [[Paul Gauguin (rose)|rose Paul Gauguin]], une [[Rosier|rose]] [[hybride de thé]] de chez [[Georges Delbard|Delbard]], a été baptisée de son nom en 1992. Cette rose panachée fait partie de la série des {{citation|roses de peintres}}.
* En [[astronomie]], sont nommés en son honneur [[(10136) Gauguin]], un [[astéroïde]] de la [[Ceinture d'astéroïdes|ceinture principale]] d'astéroïdes<ref>{{Lien web |titre=IAU Minor Planet Center |url=http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=10136 |site=www.minorplanetcenter.net |consulté le=2020-06-26}}.</ref>, et [[Gauguin (cratère)|Gauguin]], un [[Cratère d'impact|cratère]] de la planète [[Mercure (planète)|Mercure]]<ref>{{Lien web |titre=Planetary Names: Crater, craters: Gauguin on Mercury |url=https://planetarynames.wr.usgs.gov/Feature/2117 |site=planetarynames.wr.usgs.gov |consulté le=2020-06-26}}.</ref>.
[[File:Arearea.jpg|thumb|Timbre émis par la République Française en 1968.]]
* [[La Poste (entreprise française)|La Poste française]] a utilisé 6 fois un tableau de Gauguin pour illustrer un timbre, en 1968, 1998, 2006, 2011, 2013 et 2015.
== Notes et références ==
Ligne 294 ⟶ 355 :
}}
=== Bibliographie ===
[[Fichier:Gauguin by Mucha.jpg|
[[Fichier:Atelier Gauguin et Modigliani, 8 rue de la Grande-Chaumière, Paris 6e 2.jpg|vignette|Plaque 8 [[rue de la Grande-Chaumière]] ([[6e arrondissement de Paris|{{6e}} arrondissement de Paris]]), mentionnant également [[Amedeo Modigliani]].]]
==== Catalogues raisonnés ====
* [[Marcel Guérin (critique d'art)|Marcel Guérin]], ''L’Œuvre gravé de Gauguin'', Paris, 1927 ; reprint, San Francisco, 1980.
*
* [[Georges Wildenstein]] avec [[Raymond Cogniat]], ''Gauguin. 1, Catalogue'', éditions Les Beaux-Arts, Éditions d'Études et de Documents, Paris, 1964.
*
* {{Lien|langue=it|fr=Gabriele Mandel}}, ''Tout l’œuvre peint de Gauguin'', Paris, 1987 (première éd. 1972) {{ISBN|2-08-011218-X}}.
* Richard S. Field, ''Paul Gauguin: Monotypes'', Philadelphie, 1973.
*
* Jean-Pierre Zingg avec Marie-José Pellé, ''Les Éventails de Paul Gauguin'', Papeete, Éd. Avant & Après, 1996 (repr. 2001), 102 p. {{ISBN| 9782907716222}}.
* [[Daniel Wildenstein]] avec Sylvie Crussard et Martine Heudron, ''Gauguin. Premier itinéraire d'un sauvage. Catalogue de l'œuvre peint, 1873-1888'', Milan, Paris, 2001 {{ISBN|88-8118-937-2}}.
==== Sur Gauguin ====
*{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Laure Dominique Agniel|titre=Gauguin aux Marquises|sous-titre=L'homme qui rêvait d'une île|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Tallandier]]|année=2016|pages totales=222|isbn=979-10-210-1818-1}}
* Emmanuelle Baum et Sarah Vincent, ''Gauguin en Polynésie'', Garches, [[À propos (éditeur)|éditions À Propos]], coll. « Dans l'univers de… », 2006, 64 p. {{ISBN|978-2915398007}}.
* Bayle-Ottenheim J. et Meyer N., ''La Critique hostile à Gauguin'', Paris, Editions Jannink, 2003, 48 p. {{ISBN|978-2-90246-289-6}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Françoise Cachin]]|titre=Gauguin|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|année=2003|pages totales=311|isbn=2-08-011295-3}}
* Isabelle Cahn, ''Gauguin et le mythe du bon sauvag''e, Paris, Flammarion, 1988
* Isabelle Cahn, ''ABCdaire Gauguin'', Paris, Flammarion, 2003
* André Cariou, ''Gauguin et l'école de Pont-Aven'', Paris, Hazan, coll. « Beaux Arts », 2015, 300 p. {{ISBN|9782754107679}}.
* Caroline Boyle-Turner , ''Paul Gauguin et les Marquises : Paradis trouvé ?'' préface de Maris Gauguin, éd. Vagamundo-Nizon, 2016, 250 p. {{isbn|979-10-92521-15-3}}.
* [[Jean-Luc Coatalem]], ''Je suis dans les mers du Sud. Sur les traces de Paul Gauguin'', Paris, Grasset, coll. « Littérature & Documents », 2001, 314 p. {{ISBN|2-246-58561-9}}.
* [[Raymond Cogniat]], ''Gauguin'', Paris, éd. Braun, Collection des maîtres, 1938.
*[[Jean-Marie Dallet (écrivain)|Jean-Marie Dallet]], ''Je, Gauguin'', éd Laffont, 1981, réédité par La Table Ronde, 2017.
* [[Bengt Danielsson|Bengt et Marie-Thérèse Danielsson]], ''Gauguin à Tahiti et aux îles Marquises'', Papeete, Éditions du Pacifique, 1975, 327 p. {{ISBN|978-2857000570}} ; trad. d'après ''Gauguins söderhavsar'', Stockholm, 1964) nouv. édition, Paris, 1989 {{ISBN|2-266-02727-1}}.
* {{Article|langue=fr|nom1=Delouche|prénom1=Denise|lien auteur1=Denise Delouche|titre=Gauguin|sous-titre=entre Japon et Bretagne|périodique=ArMen|lien périodique=ArMen|éditeur=éditions Fitamant|mois=novembre-décembre|année=2012|numéro=191|pages=48-53|ISSN=0297-8644}}
* {{Ouvrage|langue=
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=Jamet|lien auteur1=Christian Jamet|titre=Gauguin à Orléans|lieu=Joué-lès-Tours|éditeur=Éditions La Simarre|année=2013|pages totales=99
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=Jamet|lien auteur1=Christian Jamet|titre=Gauguin|sous-titre=Les chemins de la spiritualité|lieu=Paris|éditeur=Cohen & Cohen Éditeurs|année=2020|pages totales=324|passage=353|isbn=978-2-36749-065-6}}
* [[Alain Georges Leduc]], ''[[Résolument moderne, Gauguin céramiste]]'', 2003, E. C. Éditions, 135 p. {{ASIN|B006F205FM}}.
*
* [[Henri Perruchot]], ''[[Gauguin, sa vie ardente et misérable|Gauguin. Sa vie ardente et misérable]]'', Le Sillage, 1948, 332 p. {{ASIN|B0017V0Y4I}}.
* [[Henri Perruchot]], ''La Vie de Gauguin'', Le Livre de poche, 1963, 442 p. {{ASIN| B0014QOQ7M}}.
* [[Anne Pingeot]] et Marla Prather, ''Robert Mangold, Paul Gauguin'', Paris, Argol, 2006.
* Gilles Plazy, ''Paul Gauguin, l'insurgé solaire'', La Sirène étoilée, 2015 {{ISBN|979-10-94617-01-4}}.
* [[Jean-François Staszak]], ''Géographies de Gauguin'', Paris, Bréal, 2003 {{ISBN|2-7495-0124-5}}.
* [[Antoine Terrasse]], ''L'Aventure de Pont-Aven et Gauguin'', avec MaryAnne A. Stevens et André Cariou, édité par le musée des beaux-arts de Quimper, 2003.
=== Articles connexes ===
* [[Exposition de Gauguin au Salon des XX 1889]]
* [[Liste de peintres français]]
=== Liens externes ===
* {{Lien web|url=http://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/?&refine[Categories][]=Estampes&refine[Categories][]=Estampes$$$Fonds%20d%27estampes%20d%27artistes$$$Estampes%20et%20manuscrits%20de%20Paul%20Gauguin%20(1848-1903)|titre=Estampes et manuscrits de Paul Gauguin|site=[[INHA]]|consulté le=11 janvier 2018}}.
* {{fr}} [http://www.moreeuw.com/histoire-art/exposition-gauguin-londres-tate-modern.htm Exposition Gauguin Tate Modern, Londres - texte intégral]
==== Bases de données et dictionnaires ====
{{Liens}}
{{Palette|Postimpressionnisme|Paul Gauguin}}
{{Portail|peinture|France au XIXe siècle|Loiret|gravure|Finistère|Polynésie française|
{{
[[Catégorie:Paul Gauguin|
[[Catégorie:Peintre français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Peintre post-impressionniste français]]
Ligne 354 ⟶ 421 :
[[Catégorie:Créateur de monotype]]
[[Catégorie:Personnalité liée à la Polynésie française]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:Naissance en juin 1848]]
[[Catégorie:Naissance dans l'ancien 2e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès en mai 1903]]
[[Catégorie:Décès en Polynésie française]]
[[Catégorie:Décès à 54 ans]]
[[Catégorie:Personnalité liée aux îles Marquises]]
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
[[Catégorie:Saint du calendrier pataphysique]]
|