« Néerlandais de Belgique » : différence entre les versions

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{{Infobox Langue
| nom = Néerlandais de Belgique
| nomnatif = Belgisch-Nederlands
| adjectif =
| pays = Belgique
| région =
| locuteurs = {{nombre|6160000}} (2012)<ref>{{ethnologue|nld}}</ref>
|locuteurs=6,4 millions
| nomlocuteurs = Néerlandophones de Belgique
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| couleurfamille = mediumseagreen
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| académie = [[Union de la langue néerlandaise|Nederlandse Taalunie]]
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En '''[[Belgique]]''', le '''[[néerlandais]]''' est une des trois langues officielles et la langue maternelle d'environ 60 % de la population (qui s'élève à plus de 11 millions d'habitants). Il s'agit de l'unique langue officielle de la [[Région flamande]] et la seconde langue officielle de la [[Région de Bruxelles-Capitale]] à côté du [[français]]. Les deux autres langues officielles de la Belgique sont le français et l'[[allemand]].
 
Le néerlandais de Belgique (en néerlandais: Belgisch-Nederlands) est la variante locale du néerlandais. Il ne faut pas le confondre avec le [[Flamand (dialecte)|flamand]], qui désigne quant à lui un groupe de [[Dialecte|dialectesdialecte]]s parlés sur le territoire de l'ancien [[comté de Flandre]]. La variante belge du néerlandais est malgré tout souvent appelée « flamand » par métonymie, tout comme c'est déjà le cas en néerlandais avec le terme « Vlaams ». Cette variante se distingue du [[néerlandais standard]] au niveau de l'accent et de ses constructions, mais possède également quelques particularités venant tout droit des dialectes régionaux ou d'emprunts fréquents au français ou au [[wallon]]. Aujourd'hui, cette variante se retrouve dans l'ensemble des provinces de Flandre: [[Province d'Anvers|Anvers]], [[Province du Brabant flamand|Brabant flamand]], [[Province de Flandre-Occidentale|Flandre-Occidentale]], [[Province de Flandre-Orientale|Flandre-Orientale]] et [[Province de Limbourg (Belgique)|Limbourg]]; mais aussi dans la région de [[Bruxelles]] et plus résiduellement en [[Wallonie]].
 
Le néerlandais standard a été introduit en tant que langue générale de communication, au détriment de l'utilisation quasi exclusive des dialectes régionaux. Jadis, le [[Anversois|dialecte anversois]] avait une certaine importance, y compris en dehors de la ville d'[[Anvers]], et a donc eu une certaine influence sur le néerlandais standard lorsqu'il fut adopté. Les néerlandophones de Belgique parlent donc généralement un néerlandais standard parsemé de termes dialectaux en fonction de leur région que l'on appelle "tussentaal" (littéralement : interlangue, mais ne correspond pas à la définition française de ce terme).
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== Différences par rapport au néerlandais standard ==
La variante belge du néerlandais montre des différences au niveau de l'accent, du vocabulaire et de la grammaire, sans toutefois être qualifiée de dialecte. Il est tout à fait possible de comparer cette situation à celle du [[Français québécois|français au Québec]], bien que la distance avec la variante considérée comme {{citation|standard}} soit moins importante. On y retrouve des mots devenus [[Archaïsme|archaïques]] en néerlandais des Pays-Bas, mais que l'on peut retrouver parfois en [[afrikaans]] ou en [[néerlandais du Suriname]], ainsi que des [[Néologisme|néologismesnéologisme]]s et des emprunts plus ou moins fréquents au français et au wallon. Lorsqu'un Néerlandais discute avec un néerlandophone de Belgique, il est tout à fait possible que certains mots lui soient étrangers et inversement. Néanmoins, la compréhension reste quasi parfaite.
 
Le néerlandais dira souvent du néerlandophone de Belgique qu'il parle de manière plus douce (voir prononciation) et plus polie (au vu des constructions devenues archaïques aux Pays-Bas) ou même plus comique. À l'inverse, les néerlandophones de Belgique pourraient penser que leur variante ou celle des Néerlandais est moins polie, car ils n'ont pas la même vision des termes qu'ils emploient. Un exemple serait l'utilisation de {{citation|u}}. Aux Pays-Bas, l'emploi de {{citation|u}} est réservé au {{citation|vous}} de politesse, tandis qu'il signifie souvent {{citation|tu}} pour les Néerlandophones belges qui utiliseront {{citation|je}} ou {{citation|jij}} à la place. Un néerlandophone de Belgique aura donc l'impression de parler tout à fait normalement, voire familièrement, alors que le Néerlandais pourrait être surpris par la tournure trop polie que cela implique.
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Il arrive parfois qu'un mot soit considéré commeun belgicisme, malgré son attestation dans les deux pays. Il s'agira alors d'une différence de sens. Par exemple, le terme {{citation|schoon}} signifie {{citation|propre}} en néerlandais standard, tandis qu'il peut également signifier {{citation|beau}} en néerlandais de Belgique. Un autre exemple serait le terme {{citation|bedpan}} qui signifie tout simplement {{citation|[[pot de chambre]]}} en Flandre (surtout dans les provinces de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale), alors que son utilisation dans se sens est considérée comme vieillotte aux Pays-Bas où il désigne plutôt un bassin hygiénique donné aux patients d'hôpitaux ne pouvant pas sortir du lit.
 
Aujourd'hui, les principales modifications du néerlandais standard sont des ajouts de mots d'origines [[Anglais|anglaisesanglais]]es au vocabulaire, comme dans le domaine informatique. Il y a cependant depuis longtemps une forte composante française dans le vocabulaire, particulièrement dans le néerlandais de Belgique. Cela amène de nombreux cas de synonymie, un mot d'origine française à côté d'un mot d'origine [[Langues germaniques|germanique]] : {{citation|creëren}} à côté de {{citation|scheppen}} (créer).
{| class="wikitable"
|+Exemples de différences
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|Koffer
|}
Note: Certains mots du tableau ci-dessus ont beau figurer dans la colonne "néerlandais des Pays-Bas", il est possible de les rencontrer en Belgique également.
 
Pour les termes ou expressions utilisés uniquement en Belgique, on parlera de [[Belgicisme|belgicismesbelgicisme]]s, tout comme pour les mots français qu'on ne retrouve qu'en Belgique également. Certains belgicismes sont d'ailleurs partagés avec le français de Belgique. C'est le cas du terme "kot" qui se réfère à un logement étudiant partout dans le pays. Pourtant, on remarque également que certains mots issus du français seront plutôt utilisés aux Pays-Bas qu'en Belgique. Cela peut conduire a des incohérences, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessus avec "orange" et "jus d'orange". Ceci est dû à un certain "purisme" des néerlandophones de Belgique qui ont eu recours à des néologismes pour éviter l'emploi de [[Gallicisme|gallicismesgallicisme]]s. On notera par exemple "bureel" au lieu de "bureau", "droogzwierder" au lieu de "centrifuge" ou "duimspijker" au lieu de "punaise".
 
Enfin, dans la langue parlée, les néerlandophones de Belgique font également la différence entre les [[Genre grammatical|genres grammaticaux]] masculin et féminin, notamment avec les [[Article (grammaire)|articles, ]] les [[Pronom possessif|pronoms possessifs]] et les [[Adjectif|adjectifsadjectif]]s, alors que cette distinction a complètement disparu en néerlandais standard. Cette distinction est parfois indiquée dans les livres de grammaire, y compris à destination des néerlandophone eux-mêmes, mais n'est pas réalisée aux Pays-Bas.
 
=== Prononciation ===
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!G /CH
|-
|[ʁ], [[Voyelle pré-ouverte centrale|[ɐ]]], [[Consonne roulée uvulaire voisée|[ʀ]]]
|[[Consonne roulée alvéolaire voisée|[r]]], [[Voyelle pré-ouverte centrale|[ɐ]]]
|[[Consonne fricative vélaire voisée|[ɣ]]], [[Consonne fricative vélaire sourde|[x]]], [[Consonne fricative uvulaire sourde|[χ]]]
|[[Consonne fricative palatale voisée|[ʝ]]], [[Consonne fricative palatale sourde|[ç]]]
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== Situation de la langue ==
On peut dire que la situation du néerlandais s'est nettement améliorée au cours des 50 dernières années, aux dépens du français qui dominait autrefois la vie politique, économique et culturelle. Les principales raisons à cela sont le renforcement de la position économique de la Flandre et la chute de l'[[industrie lourde]] en Wallonie depuis les [[années 1960]]. Les écoles néerlandophones de haute qualité expliquent également le succès croissant du réseau éducatif néerlandophone à Bruxelles.
 
En revanche, l'éducation francophone en a pris un sacré coup en raison de l'afflux massif d'enfants non francophones. En outre, la connaissance du français en tant que langue seconde chez les néerlandophones de Flandre diminue en faveur de celle de l'anglais. Dans l'enseignement en Flandre, le français n'est plus une langue obligatoire, comme c'était déjà le cas pour le néerlandais en Belgique francophone.
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Dans les années qui ont suivi la [[Seconde Guerre mondiale]], de nombreux agriculteurs flamands se sont également installés en Wallonie, souvent en raison de la taille des exploitations et du prix attrayant des terres agricoles.
 
De plus en plus de familles flamandes viennent aujourd'hui vivre de l'autre côté de la frontière linguistique parce que le prix des terrains et des habitations est moins cher. Un journal écrit en néerlandais est également publié en Wallonie: le ''Waals Weekblad''.
 
Il faut également noter que le néerlandais devient surtout de plus en plus important dans les [[Ardennes belges|Ardennes]], région plus éloignée de la frontière linguistique. En effet, les Flamands et les Néerlandais y sont de plus en plus souvent abordés dans leur propre langue. La cause de ce phénomène est le tourisme. Outre l'afflux important de touristes flamands et néerlandais, le nombre de propriétaires de campings, d'hôtels et d'attractions dont la langue principale est le néerlandais augmente et embauche du personnel néerlandophone. Un quart des campings des Ardennes et du reste de la Wallonie sont aujourd'hui tenus par des néerlandophones.
 
== Notes et références ==
{{Références}}
 
== Liens externes ==
* [http://glosbe.com/fr/nl Dictionnaire français-néerlandais]
* [http://www.freelang.com/dictionnaire/neerlandais.html Dictionnaire néerlandais téléchargeable] [[Freelang]] de Bertrand Cornu