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[[ImageFichier:Tozeur-palmeraie.jpg|thumbvignette|Palmier-dattier dans l'oasis de Tozeur]]

Le '''Jérid''' ou '''Djérid''' ({{lang|rtl|-ar|الجريد}}), littéralement « [[Feuille de palmier|palme]] de [[Palmier-dattierPhoenix dactylifera|dattier]] », est une région semi-désertique s'étendant au sud-ouest de la [[Tunisie]] et comprenant une partie en [[Algérie]] et en [[Libye]]. Administrativement, cette région naturelle est le cœur du [[gouvernorat de Tozeur]].

Sa population d'environ {{formatnum:100000}} habitants<ref>{{Lien web|langue=fr}}|titre=Présentation Surgénérale le: siteJérid, gouvernorat de Tozeur|url=http://vbat.org/spip.php?article475|site=vbat.org|consulté le=26 avril 2019}}</ref> se concentre principalement dans les villes de [[Tozeur]] et [[Nefta]]. Elle s'est historiquement métissée entre [[Arabes]], [[Berbères]] et [[Esclavage en Tunisie|esclaves]] venus d'[[Afrique subsaharienne]]. De nos jours, la population ne s'envisage qu'une identité arabe, la composante berbère ayant disparu et même été reniée car associée au « temps de l'ignorance » pré-islamique<ref>{{Article|langue=fr}} [http://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00350921 |auteur1=Vincent Battesti, « |titre=Tourisme d'oasis, Lesles mirages naturels et culturels d'une rencontre ? », ''Tourismes. La quête de soi par la pratique des autres'', coll. |périodique=[[Cahiers d'études africaines, éd. EHESS, Paris, vol. ]]|volume=XLIX (1-2) - |numéro=193-194, |date=2009, pp. |pages=551-582]|issn=1777-5353|lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00350921v2/document|consulté le=26 avril 2019|id=}}</ref>).

Le Jérid possède près de 1,6 million de palmiers-dattiers et constitue de ce fait une région de production dattière parmi les plus importantes de Tunisie : elle produit environ un quart de la production annuelle de dattes du pays ({{formatnum:45000225000}} tonnes pour la campagne 20102014-20112015<ref>{{Lien web|langue=fr}}|titre=Évolution [de la production et de l’exportation des dattes|url=http://www.gifruits.com/index.php?optionpage_id=com_content2311&viewlang=article&idfr|site=646:production-dattes-2010-2011&catidgifruits.com|consulté le=44:dattes&Itemid=11726 Productionavril de dattes 2010-2011 (Groupement interprofessionnel des fruits)]2019}}</ref>). Malgré les conditions climatiques extrêmes — les [[température]]s maximales avoisinent les 50°C et les [[précipitations]] annuelles sont très limitées, entre 80 et 120 millimètres —, les oasis du Jérid sont très productives en raison des ressources en eaux tirées de nos jours des [[Nappe d'eau souterraine|nappes d'eau souterraines]] très profondes au moyen de [[forage]]s modernes. Le système de distribution de l'eau d'[[irrigation]] au sein des palmeraies anciennes (remontant à l'Antiquité) a été, selon la mémoire locale, refondée et rationalisé au {{XIIIe siècle}} à Tozeur et partiellement à Nefta par [[Ibn Chabbat]]. Ces réseaux de petits [[Canal d'irrigation|canaux]] destinés à l'irrigation (pratique obligatoire pour qu'existe une agriculture en milieu désertique) ont été aménagés en nettoyant, curant et captant des milliers de filets d'eau résurgente et en les rassemblant en rivières artificielles (appelées localement ''[[oued]]''). Son eau est ensuite partagée en volume (à l'aide de barrages en forme de peigne) puis en temps de main d'eau entre les milliers de [[jardin]]s de la palmeraie. De nos jours, les sources ne coulent plus et ont été remplacées par des forages profonds ; le système de distribution est progressivement remplacé par un système plus moderne, destiné à limiter les pertes en infiltration et évaporation<ref>{{Chapitre|langue=en}} [http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00569337 |auteur1=Vincent Battesti, «|titre chapitre=The Power of a Disappearance: Water in the Jerid Region of Tunisia|titre », ''ouvrage=Water, Cultural Diversity, and Global Environmental Change: Emerging Trends, Sustainable Futures?'', éd. |lieu=Paris/Jakarta|éditeur=Unesco/Springer, Paris|année=2012|isbn=|doi=10.1007/Jakarta,978-94-007-1774-9_6|lire 2012,en ppligne=https://hal. archives-ouvertes.fr/hal-00569337v2/document|passage=77-96]}}</ref>.

* {{Article|langue=fr|auteur1=Vincent Battesti et |auteur2=Nicolas Puig, « |titre=Le sens des lieux. Espaces: espaces et pratiques dans les palmeraies du Jérid (Sud-ouest tunisien) », ''|périodique=JATBA. Revue d'ethnobiologie'', |volume=XLI|numéro=2|date=1999|pages=19-44|issn=0183-5173|lire ([en ligne=http://vbat.org/spip.php?article58|consulté lirele=26 enavril ligne])2019|id=}}

* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Vincent Battesti, |titre=[[Référence:Jardins au désert (Vincent Battesti)|''Jardins au désert, Évolution]]|sous-titre=évolution des pratiques et savoirs oasiens. Jérid tunisien'']],|éditeur=Institut coll.de Àrecherche traverspour champs,le éd.développement|collection=À IRD,travers champs|lieu=Paris, |année=2005|pages {{ISBNtotales=440|isbn=2-7099-1564-2|lire en ligne=}}

* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Abdellatif Mrabet, ''|titre=L'art de bâtir au Jérid : |sous-titre=étude d'une architecture vernaculaire du Sud Tunisien'', éd. tunisien|éditeur=Faculté des lettres et des sciences humaines, Tunis,de Sousse|lieu=Sousse|année=2004|pages totales=167|isbn=978-9-973-87804-5|lire en ligne=}}

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