« Frontière » : différence entre les versions
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[[Fichier:Border stone.JPG|thumb|upright=1.2|[[Borne frontière]] à Passo San Giacomo entre Val Formazza en [[Italie]] et Val Bedretto en [[Suisse]].]]
[[Fichier:Finnish border sign Kilpisjarvi.JPG|thumb|upright=1.2|right|[[Signalisation bilingue|Panneau trilingue]] ([[finnois]], [[suédois]] et [[Langues sames|same]]) marquant une [[Convention de Schengen|frontière Schengen intérieure]] près de [[Kilpisjärvi]] ([[Finlande]]).]]
[[Fichier:Frontière entre la RFA et la RDA en 1982.jpg|thumb|upright=1.2|Frontière entre la RFA et la RDA en 1982.]]
Une '''frontière''' est un espace d'épaisseur variable, de la ligne imaginaire à un espace particulier, séparant ou joignant deux [[territoire]]s, en particulier deux [[État]]s souverains. Les fonctions d'une frontière peuvent fortement varier suivant les régions et les périodes. Entre les pays de l'[[Convention de Schengen|Espace Schengen]], elle n'est qu'une [[intégrité territoriale|limite politique]] et juridique ne faisant pas obstacle à la circulation des personnes et des biens<ref>Sauf aux frontières suisses : la convention de Schengen ne porte que sur la circulation des personnes, mais les autres pays ont signé par ailleurs des accords d'union douanière permettant la libre circulation des marchandises.</ref>. [[Frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud|Entre les deux Corées]], elle est matérialisée par une large bande surveillée militairement et son franchissement est très restreint, tandis qu'entre le [[Maroc]] et l'[[Algérie]], elle est ouverte (non officiellement) d'un côté mais fermée à la circulation de l'autre, ce qui veut dire qu'on peut aller en Algérie, mais qu'on ne peut pas revenir au Maroc.{{Référence nécessaire|date=6 mars 2019}} ▼
[[File:Border fence Namibia Botswana (2018).jpg|thumb|upright=1.2|Double clôture frontalière entre la [[Namibie]] et le [[Botswana]] (2018) ; le phénomène d'[[engrillagement]] contribue à l'augmentation de la [[fragmentation écopaysagère]]]]
▲Une '''frontière''' est un [[Espace (notion)|espace]] d'épaisseur variable, de la [[ligne]] imaginaire à un espace particulier, séparant ou joignant deux [[territoire]]s, en particulier deux [[État
Le sens attribué au mot « frontière » a évolué tout au long de l'histoire de l'humanité, et il n'a pas été le même d'une époque à l'autre. Différentes notions rentrent dans son champ qui concernent un spectre aussi large que l'histoire, la sociologie, anthropologie, le droit international ou la science politique par exemple. Le terme de frontière est marqué par un symbolisme fort, basé sur des connotations telles que barrière ou jonction. Dans le système international actuel, qui se caractérise par la coexistence d'environ 200 États, le nombre de frontières actuelles doit être également multiplié par centaines. D'un autre côté, la notion d'un monde « sans frontières » fait son apparition<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Introduction|url=http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000562-les-frontieres-dans-le-monde/introduction|site=[[La Documentation française]]|consulté le=2017-04-04}}</ref>.▼
▲Le sens attribué au mot «
Selon [[Lucien Febvre]] le mot « frontière » apparaît en français au {{s-|XIII|e}}<ref>Febvre (Lucien), « Frontière : le mot et la notion », ''Revue de Synthèse historique'', Paris, XLV, juin 1928, {{p.|31-44}}.</ref>. C'est alors un {{citation|adjectif dérivé de ''front''}}, pour la « zone-frontière » on utilisait le mot « fins », la ligne était la « borne » ou la « limitacion ». Au {{s-|XVI|e}}, le mot « frontière » prend son sens actuel.▼
▲Selon [[Lucien Febvre]], le mot « frontière » apparaît en français au {{s-|XIII|e}}<ref>Febvre (Lucien), « Frontière : le mot et la notion », ''Revue de Synthèse historique'', Paris, XLV, juin 1928, {{p.|31-44}}.</ref>. C'est alors un {{citation|adjectif dérivé de ''front''}}, pour la « zone-frontière » on utilisait le mot « fins », la ligne était la « borne » ou la «
D'un point de vue [[Macroéconomie|macroéconomique]], la suppression des frontières dans le monde permettrait de doubler le [[PIB mondial]]<ref>{{Article|titre=A world of free movement would be $78 trillion richer|périodique=The Economist|date=2017-07-13|issn=0013-0613|lire en ligne=https://www.economist.com/the-world-if/2017/07/13/a-world-of-free-movement-would-be-78-trillion-richer|consulté le=2019-04-16}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Michael A.|nom1=Clemens|titre=Economics and Emigration: Trillion-Dollar Bills on the Sidewalk?|périodique=Journal of Economic Perspectives|volume=25|numéro=3|date=2011/09|issn=0895-3309|doi=10.1257/jep.25.3.83|lire en ligne=https://www.aeaweb.org/articles?id=10.1257/jep.25.3.83|consulté le=2019-04-16|pages=83–106}}</ref>.▼
== Étymologie ==
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== Frontière nationale moderne ==
[[Fichier:Greatwall large.jpg|thumb|upright=1.2|left|La [[Grande Muraille|Grande Muraille de Chine]].]]
La [[Frontières de la France|frontière territoriale]] est aujourd'hui considérée comme une ligne définie, marquant la séparation entre deux territoires relevant de juridictions différentes. La frontière est un objet juridique. ''[[In abstracto]]'', elle est la configuration institutionnalisée de la partie
[[Fichier:Blackpool Border Crossing.JPG|thumb|upright=1.2|Poste frontière à [[Saint-Bernard-de-Lacolle]] ([[Québec]]), l'un des plus fréquentés entre les [[États-Unis]] et le [[Canada]].]]
La notion de frontière au sens actuel, qui succède à celle de [[confins]], est associée au développement de l'État moderne, tel qu'il s'est développé en Europe à partir des {{s2-|XIII|e|XIV|e}}. À cette époque, des pouvoirs étatiques centraux se réaffirment. Le Prince impose des lois et des impôts sur un territoire bien délimité. La notion prend tout son sens avec l'apparition du [[modèle westphalien]], issu des [[traités de Westphalie]] (1648). Progressivement, les progrès de la cartographie permettent aux dirigeants de mieux prendre conscience de leur territoire et de mieux le contrôler<ref>Jean-Pierre Renard (dir.), ''Le Géographe et les frontières'', {{p.|27-34}}</ref>. Avec la Révolution française l'idée prend une intensité nouvelle : les révolutionnaires veulent donner à la France un territoire unifié et précisément délimité, et supprimer toutes les [[enclave et exclave|enclaves]]
L'idée de créer des limites précises, permettant de clarifier les situations juridiques s'impose progressivement dans les régions sous contrôle européen. Toutefois, dans les faits, la définition exacte de toutes les frontières nationales ne se fait que sur le long terme : de nombreux États n'avaient toujours pas déterminé avec précision les limites de leurs territoires à la fin du {{s-|XX|e}}.
== Facteurs ayant déterminé le tracé actuel des frontières ==
=== Rapports de force ===
Les frontières internationales sont un concept du droit international qui défend leur intangibilité ; elles ne peuvent être modifiées que par un accord entre les États ou une décision de la justice internationale<ref>En particulier les cours internationales de justice et d'arbitrage de La Haye, [http://www.icj-cij.org/ site de la cour internationale de justice] et [http://www.pca-cpa.org Site de cour d'arbitrage].</ref>. Elles n'en sont pas moins, dans leur genèse et à titres divers, le produit de rapports de force. Elles sont en grande partie le produit de l'avancée des armées et des calculs stratégiques de la part des puissances politiques.
Au {{s-|XIX|e}}, pour [[Friedrich Ratzel]], considéré comme le précurseur de la géopolitique, les États les plus dynamiques s'étendent aux dépens des plus faibles. Des lois naturelles analogues à celle de la biologie décident du développement des États :
En 1938, le géographe français [[Jacques Ancel]], spécialiste des [[Balkans]], s'oppose à ces théories de la {{citation|frontière juste et naturelle}}<ref>Ancel (Jacques) [1938], ''Géographie des frontières'', Paris, Gallimard, {{p.|1}}.</ref>, qui fixent des frontières de civilisations. Il définit les frontières comme une production humaine, reflets des groupements étatiques. Pour les étudier, il s'intéresse donc à ce qu'elles enserrent. Après avoir défini des typologies de frontières et nié au passage la capacité des « sociétés primitives » à en produire<ref>Ancel (Jacques) [1938], {{citation|
Le rôle des rapports de force est crucial dans la formation des frontières, mais il peut se manifester de diverses manières. Il peut s'agir directement de la confrontation de deux puissances voisines, par exemple lorsque Napoléon annexe l'Italie du Nord. Il peut s'agir aussi du produit de calculs stratégiques plus complexes. Cela est particulièrement vrai dans les régions dominées par des puissances distantes. L'Afrique fut ainsi pour l'essentiel « partagée » entre États européens à la fin du {{s-|XIX|e}} en fonction des rapports de force qui existaient en Europe. La situation est un peu différente dans les cas où deux États faisaient partie d'un même ensemble colonial, comme l'Empire colonial espagnol où les frontières ont été révisées après les indépendances<ref>Michel Foucher, ''ibid.'', {{p.|118-119}} et 134-162</ref>.
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[[Fichier:Frontière Menton.jpg|thumb|upright=1.2|Poste frontière franco-italien à [[Menton (Alpes-Maritimes)|Menton]].]]
La majorité des frontières mondiales
La dissolution de l'Empire austro-hongrois destinée à remplacer un empire multinational par des États-nations a donné naissance à des États multinationaux plus petits :
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* la [[Tchécoslovaquie]] (dont le nom lui-même indique la multinationalité) était peuplée de Tchèques, de Slovaques, de Ruthènes, de Hongrois, d'Allemands et de Polonais.
En effet, le principe de l'État-nation s'est parfois révélé difficile à mettre en œuvre sur le plan pratique. Dans certaines régions, il n'a pas été possible de créer des États-nations homogènes. Les signataires des traités de l'après-[[Première Guerre mondiale]] se sont trouvés confrontés aux raisons pour lesquelles ces populations n'avaient justement pas d'État-nation : les populations y étaient très diverses et imbriquées sur des territoires non viables économiquement par eux-mêmes.
Une autre stratégie a été adoptée pour atténuer les dissensions au sujet des frontières : non plus faire correspondre les frontières aux nationalités mais à la géographie et à la complémentarité économique, avec l'espoir de créer un sentiment national dans des entités étatiques aux contours ''a priori'' arbitraires. C'est un peu la stratégie adoptée par l'[[Organisation de l'unité africaine]] en déclarant intangibles les frontières héritées de la période coloniale (résolution de l'OUA adoptée en 1964 au Caire). Si un sentiment national semble s'être progressivement créé dans des pays africains{{référence nécessaire}}, des tensions indépendantistes subsistent de par le monde chez des populations qui ne se reconnaissent pas dans l'État auquel elles sont rattachées.
=== Géographie physique ===
{{article détaillé|Liste de cours d'eau frontaliers}}
Les géographes ont aujourd'hui abandonné l'idée, très forte en France au {{s-|XIX|e}} selon laquelle, les États avaient vocation à être délimités par des données physiques. À grande échelle cependant<ref>
Les montagnes ou les fleuves offrent des possibilités défensives importantes et ont souvent été utilisés pour construire des fortifications.
Plus radicalement, des accidents géographiques particulièrement visibles permettent de légitimer l'existence de frontières, voire d'être lus comme des signes permettant de délimiter l'extension d'un État. C'est la “doctrine” des « [[frontière naturelle|frontières naturelles]] » exprimées le {{Date|13|janvier|1793}} par [[Georges Jacques Danton|Danton]] à la tribune de la [[Convention nationale]]. « Les limites de la France sont marquées par la nature, nous les atteindrons des quatre coins de
Les données physiques ont en outre l'avantage d'être déterminées à l'avance, et donc de faciliter le travail de délimitation. On remarque en ce sens que les frontières d'Amérique du Sud, situées généralement dans des régions très peu peuplées, ont souvent un support hydrographique<ref>Michel Foucher, ''ibid'', {{p.|126-130}}.</ref>. Dans le même esprit, des lignes géométriques, souvent des méridiens ou des parallèles, ont été utilisées pour tracer des frontières. C'est le cas dans le [[Sahara]] ou dans le nord-ouest des États-Unis.
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== Frontières de l'espace aérien ==
L'espace aérien est la projection verticale des frontières nationales d'un État.
Le droit de l'espace extra-atmosphérique est géré par le [[
== Frontières maritimes ==
{{article détaillé|Frontière maritime}}
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=== Eaux territoriales ===
On reconnaît aux États un droit de pleine souveraineté sur les [[Mer territoriale|eaux territoriales]] qui s'étendent sur douze [[mille marin|milles marins]] à partir de la [[laisse de basse mer]]. Cette zone est considérée comme partie intégrante du territoire national. Les navires étrangers y ont cependant un droit de passage innocent et de poser des câbles sous-marins. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, cette limite était fixée à trois milles des côtes (limite de la portée des canons au {{s-|XVIII|e}}<ref>Yves Lacoste, « Typologie géopolitique », ''in'' Catherine Coquery-Vidrovitch, éd. [1982].</ref>).
Lorsque deux États sont séparés par un détroit inférieur à vingt-quatre milles, la frontière est la ligne équidistante de côtes.
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== Contrôle de la frontière ==
[[Fichier:Berlin-wall.jpg|thumb|upright=1.2|Le [[mur de Berlin]], 1989.]]
Les États mettent en œuvre différentes mesures de surveillance de la frontière et de restriction des mouvements frontaliers. Ils peuvent le faire de manière intense, on parle alors de frontières fermées, ou non, dans ce cas on parle de [[frontière ouverte|frontières ouvertes]]. Cependant, avec des changements technologiques tels que le transport aérien, la ligne frontière proprement dite n'est plus nécessairement le principal lieu où s'exercent les contrôles.
Depuis la fin de la [[Deuxième Guerre mondiale]], les restrictions aux mouvements de marchandises ont eu tendance à diminuer. Les restrictions aux mouvements de populations restent en revanche importantes, ce qui a pu conduire dans certaines régions du monde à l'instauration de barrières, au sens matériel du mot.
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=== Contrôle militaire ===
[[Fichier:Gaza Strip Barrier near the Karni Crossing.jpg|thumb|upright=1.2|La barrière de [[Gaza]].]]
Le mot frontière a une origine militaire, il est étymologiquement lié au mot front et désigne au départ un type particulier de limite : la limite fortifiée, protégée.
[[Fichier:Chypre-LigneVerte1.JPG|thumb|upright=1.2|left|La [[ligne Attila]] sur l'[[île de Chypre]], ici [[rue Ledra]] à [[Nicosie]].
Les États ont souvent placé d'importantes forces militaires sur les frontières. Un mur peut être créé pour surveiller le passage ou protéger d'éventuelles attaques ; c'était la raison d'être de la [[Grande Muraille]] de Chine, et plus récemment en France de la [[ligne Maginot]]. Lorsqu'ils ne construisent pas de muraille sur toute la longueur de la frontière, certains États peuvent placer des garnisons importantes le long de la frontière. Au {{s-|XVII|e}}, de nombreux forts sont ainsi construits sous l'impulsion de [[Vauban]] pour protéger les territoires du roi de France. La présence militaire joue alors parfois un rôle structurant dans ces régions.
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{{...}}
* '''Frontière douanière''' : c'est la ligne qui délimite le [[territoire]] douanier.
Le but du contrôle douanier est de garantir un recensement et une taxation les plus complets possibles. Il ne porte que sur les marchandises. Le territoire douanier
* '''Taxes/Droits [[Douane|
▲* '''Taxes/Droits [[Douane|Douanier]]''' : taxes prélevées à l'importation des marchandises afin de protéger l'agriculture, l'industrie et le commerce indigène.
=== Surveillance des migrations ===
Le contrôle des migrations a pris ces dernières décennies un rôle considérable. Ce sont parfois les sorties qui sont surveillées. Ce fut le cas en Allemagne de l'Est où le [[
▲Le contrôle des migrations a pris ces dernières décennies un rôle considérable. Ce sont parfois les sorties qui sont surveillées. Ce fut le cas en Allemagne de l'Est où le [[Mur de Berlin]] fut construit pour empêcher l'émigration massive vers l'Ouest.
Le plus souvent toutefois, c'est l'immigration qui est surveillée. Cela peut se faire par des contrôles d'identité à l'intérieur même du territoire national, mais la surveillance de la frontière garde souvent un rôle primordial. D'assez [[barrières sur les frontières|nombreux murs]] ont été construits ces dernières années, le plus célèbre étant sans doute celui qui sépare le Mexique et les États-Unis<ref>Voir le texte de la [http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query/D?c109:1:./temp/~c109UqeWTO:: loi de 2006 H. R. 6061], qui augmente considérablement la longueur sécurisée</ref>.
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Les frontières sont également un lieu privilégié pour le [[trafic]] et la [[contrebande]], certains lieux servant de plaque tournante aux commerces illicites les plus divers.
▲D'un point de vue [[Macroéconomie|macroéconomique]], la suppression des frontières dans le monde permettrait de doubler le [[PIB mondial]]<ref>{{Article|langue=en|titre=A world of free movement would be $78 trillion richer|périodique=The Economist|date=2017-07-13|issn=0013-0613|lire en ligne=https://www.economist.com/the-world-if/2017/07/13/a-world-of-free-movement-would-be-78-trillion-richer|consulté le=2019-04-16}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Michael A.|nom1=Clemens|titre=Economics and Emigration: Trillion-Dollar Bills on the Sidewalk?|périodique=Journal of Economic Perspectives|volume=25|numéro=3|date=2011/09|issn=0895-3309|doi=10.1257/jep.25.3.83|lire en ligne=https://www.aeaweb.org/articles?id=10.1257/jep.25.3.83|consulté le=2019-04-16|pages=83–106}}</ref>.
== Conflits et coopérations ==
=== Contentieux territoriaux ===
{{...}}
{{voir aussi|Liste de territoires contestés}}
Ligne 135 ⟶ 131 :
== Situations particulières ==
Dans certains cas, une frontière peut couper des maisons, des parcelles, des places. C'est le cas au niveau de la frontière États-Unis-Canada<ref>{{Lien web|langue=
== Notes et références ==
{{Références}}
==
{{Autres projets▼
|wiktionary=frontière|wiktionary titre=frontière▼
|commons=Category:Borders|commons titre=Les frontières▼
}}▼
=== Bibliographie ===
{{trop d'ouvrages|date=juillet 2015}}
==== Approches généralistes et épistémologiques ====
* Matthieu Grandpierron, Christophe Réveillard, ''La Frontière. Espace et limites'', Paris, SPM, 2023 (coll. "Géopolitique du XXIe siècle"), 454 p. EAN13 : 9782385411275 (Idéal pour questions HGGSP ; Capes-agrégation Histoire-géographie) ; ''(cartes, tableaux)''
* [[Étienne Balibar]], « Qu'est-ce qu'une frontière ? », ''in'' E. Balibar (dir.), ''La crainte des masses. Politique et philosophie avant et après Marx'', Paris, Galilée, 1996, {{p.|371-380}}.
* {{en}} J. Anderson, L. O'Dowd, ''Borders, Border Regions and Territoriality : Contradictory Meanings, Changing Significance'', ''Regional Studies'', 1999, vol. 33, {{numéro|7}}, {{p.|597-604}}.
Ligne 149 ⟶ 152 :
* {{en}} Simon Dalby, « Globalization or Global Apartheid?: Boundaries and Knowledge in Postmodern Times », ''Geopolitics'', 1998, vol. 3, no 1, {{p.|132-150}}.
* Christian Descamps, éd., ''Frontières et limites. Géopolitique, littérature, philosophie'', Paris, Centre Pompidou, 1991, coll. «Espace international Philosophie»
* Lucien Febvre, « Frontière : le mot et la notion », ''Revue de Synthèse historique'', Paris, XLV, {{date-|juin 1928}}, {{p.|31-44}}.
* Lucien Febvre, « Comment se fait et se défait une frontière », ''in'' id., ''Le Rhin. Histoire, mythe et réalités'' (1935), nouv. éd. par Peter Schöttler, Paris, Perrin, 1997, {{p.|213-235}}.
==== Approches historiques ====
*
* {{en}}[[Malcolm Anderson]], ''Frontiers. Territory and State Formation in the Modern World'', Cambridge, Polity Press, 1996, 255 p.
* [[Christiane Arabaret-Schulz]], « Histoires de frontières et de villes frontières », ''Revue Mosella'', t. 24, n°1/2, 1999, actes du colloque international L'Europe rhénane et l'Europe centrale-dynamique et mutations, Hommage au Professeur [[François Reitel]], Université de Metz, 11-{{date-|13 mars 1998}}, p. 125-132.
* M. Blancpain, ''La frontière du Nord – de la mer du Nord à la Meuse, 843-1945'', Paris, Perrin, 1990, 356 p.
* Colette Dubois, [[Marc Michel (historien)|Marc Michel]], Pierre Soumille, ed., ''Frontières plurielles, frontières conflictuelles en Afrique subsaharienne'', Paris, L’Harmattan, IHCC, 2000, Actes du colloque « États et frontières en Afrique subsaharienne », Aix-en-Provence, 1999
* Stella Ghervas, [[François Rosset]] (dir.), ''Lieux d'Europe. Mythes et limites'', Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2008. {{ISBN|978-2-7351-1182-4}}
* Simon Imbert-Vier, ''Tracer des frontières à Djibouti. Des territoires et des hommes aux {{s2-|XIX|e|XX|e}}'', Paris, Karthala, 2011, 479 p.
* {{en}} Owen Lattimore, ''Studies in frontier history : collected papers, 1928-1958'', La Haye, Mouton et Co, Paris, 1962, 367 p.
* [[Denis Menjot]], ''Les Villes-frontières. Moyen Âge-Époque moderne'', Paris, L’Harmattan, 1996.
* [[Daniel Nordman]], ''Frontières de France. De l'espace au territoire {{s mini-|XVI|e}}-{{s-|XIX|e}}'', Paris, Gallimard, Bibliothèque des histoires, 1998, 651 p.
* J. Nouzille, « Évolution du concept de frontière », in ''Histoire de frontières : l’Autriche et l’Empire Ottoman.'' Paris, [[Berg international]], 1991, {{p.|15-56}}.
* {{en}} Peter Sahlins, ''Boundaries - The making of France and Spain in the Pyrenees'', Berkeley, University of California Press, 1989, XXI-351 p.
Ligne 169 ⟶ 172 :
* [[Jacques Ancel]], ''Géographie des frontières'', Paris, Gallimard, 1938, XI-210 p.
* [[Roger Dion]], ''Les frontières de la France'', 1947, réed. Brionne, Éditeur G. Montfort, 1979, 112p.
* Frederik Jackson Turner, « The Significance of the Frontier in American History », ''The Annual Report of the American Historical Association'', 1893, {{p.|199-207}}, dont une version plus élaborée est reprise dans ''La frontière dans l’histoire des États-Unis'', Paris, PUF, 1963, [http://xroads.virginia.edu/~HYPER/TURNER/ version anglaise de 1920 en ligne].
==== Approches géographiques, ouvrages généraux récents ====
Ligne 188 ⟶ 191 :
* [[Christian Bromberger]], [[Alain Morel]] (dir.), ''Limites floues, frontières vives : des variations culturelles en France et en Europe'', Paris, éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2000, 386p.
* [[Roger Brunet]], [[Jean-Christophe François]], [[Claude Grasland]], « La discontinuité en géographie : origines et problèmes de recherche », ''L’Espace Géographique'', 1997, {{n°|4}}.
* [[Laurent Carroué]], [[Paul Claval]], [[Guy Di Méo]], A. Miossec, Jean-Pierre Renard, [[Laurent Simon]], [[Yvette Veyret]], J.-P. Vigneau, 2002, ''Limites et discontinuités en géographie''. Paris, Sedes,
* [[Jean-Christophe Gay]], ''Les Discontinuités spatiales'', Paris, Economica « Géo poche », 1995.
Ligne 204 ⟶ 207 :
* [[Henri Dorion]], ''La frontière Québec - Terre-Neuve. Contribution à l'étude systématique des frontières'', Québec, Presses de l'Université Laval, Travaux et documents du centre d'Études nordiques, 1963, 316 p.
* H. Dörrenbacher, Peter, Wolfgang Brücher, « Espace transfrontalier et culture mixte : l'exemple sarro-lorrain », ''Géographie et cultures'', 2000, {{numéro|36}}, {{p.|57-70}}
* N. Girard d’Albissin, ''Genèse de la frontière franco-belge, variation des limites septentrionales de la France de 1659 à 1789'', Paris, Picard, 1970, 434 p.
* H. Goetschy et A.-L. Sanguin, ''Langues régionales et relations transfrontalières en Europe'', Paris, L’Harmattan, 1995, 318p.
* [[Claude Grasland]], « L’Analyse des discontinuités territoriales : l’exemple de la structure par âge des régions européennes vers 1980 », in ''L’Espace géographique'', {{n°|4}}, 1997, {{p.|309-326}}.
Ligne 214 ⟶ 217 :
==== Frontières et géographie sociale ====
*
* [[Brigitte Moulin]] (dir.), ''La Ville et ses frontières. De la ségrégation sociale à l'ethnicisation des rapports sociaux'', Parois, Karthala, 2001.
* [[Christopher Pollmann]], 1999, « La Frontière : horizon indépassable de l’humanité ou pouvoir objectivé ? », ''Revue de droit public'', 2, 1999, {{p.|481-499}}.
Ligne 222 ⟶ 225 :
* Michel Bassand, Jean-Philippe Leresche et Guy Saez, ''Gouvernance métropolitaine et transfrontalière. Actions publiques territoriales'', Paris, L'Harmattan, « Logiques politiques », 1997.
* Thibaut Delort Laval, « Frontières d'État, rêve des nations », ''Défense nationale'', 1991, {{51e|année}}, {{numéro|9}}, {{p.|117-124}}.
* [[Michel Foucher]] ''Fronts et frontières. Un tour du monde géopolitique'', Paris, Fayard, 1989, 1991, 690 p.
* [[Michel Foucher]], ''La République européenne'', Paris, Belin, 2000.
* [[Jean Gottmann]], ''La Politique des États et leur géographie'', Paris, A. Colin, 1952.
* Matthieu Grandpierron, Christophe Réveillard, ''La Frontière. Espace et limites'', Paris, SPM, 2023 (coll. "Géopolitique du XXIe siècle"), 454 p. EAN13 : 9782385411275 (Idéal pour questions HGGSP ; Capes-agrégation Histoire-géographie).
* Olivier Zajec (collab. Jean-Philippe Antoni), ''Frontières : des confins d'autrefois aux murs d'aujourd'hui'', Paris, Chronique, 2017, 184 p.
* Mathieu Grandpierron (dir.) et Christophe Réveillard (dir.), ''La frontière : espace et limite'', Paris, SPM, 2023, 454 p. {{isbn|978-2-38541-127-5}}.
==== Approche juridiques, questions générales ====
Ligne 239 ⟶ 244 :
==== Approches littéraires ====
* [[Régis Debray]], ''Éloge des frontières'', Gallimard, [[2010]]
* [[Olivier Weber]], ''Frontières'', Paulsen, [[2016]]
==== Frontières en anthropologie ====
* {{en}} Fredrik Barth, dir., ''Ethnic Groups and Boundaries : the social organization of culture difference'', Oslo, 1969, 153 p. Introduction traduite dans {{
* {{en}} Igor Kopytoff (dir.), ''The African Frontier : the Reproduction of Traditional African Society'', Bloomington, Indiana University Press, 1987, 288 p.
Ligne 262 ⟶ 267 :
* [[Barrière de séparation]]
* [[Limologie]]
* [[Engrillagement]]
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
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▲{{Autres projets
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▲|wiktionary titre=frontière
▲|commons titre=Les frontières
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