« Chanson de Roland » : différence entre les versions
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La '''''Chanson de Roland'''''<ref>Aussi connu sous les noms de ''Chanson de Rollant'', ''Chanson de Roncevaux'' ou ''Roman de Roncevaux''. Les éditions les plus récentes font souvent apparaître l’article sur les couvertures ''La Chanson de Roncevaux''.</ref> est un [[poème]] épique et une [[chanson de geste]] du {{s-|XI|e}} attribuée parfois, sans certitude, à [[Turold]] (la dernière ligne du manuscrit dit : ''Ci falt la geste que Turoldus declinet''). Neuf manuscrits nous sont parvenus, dont un (le [[Bibliothèque bodléienne|manuscrit d'Oxford]] du début du {{s-|XII|e}}<ref>[http://fr.wikisource.org/wiki/La_Chanson_de_Roland/Manuscrit_d%E2%80%99Oxford Manuscrit d’Oxford] sur Wikisource.</ref>, le plus ancien et le plus complet) est en [[Anglo-normand (langue)|anglo-normand]]. Ce dernier, redécouvert par l'[[Gervais de La Rue|abbé de La Rue]] en 1834, est considéré par les historiens comme étant l'original<ref name="Jean de Bonnot">''La Chanson de Roland'', Éditions ''Chez Jean de Bonnot'', 1975.</ref>. C'est donc lui que l'on désigne quand on parle sans autre précision de la ''Chanson de Roland''.
La ''Chanson de Roland'' comporte environ {{unité|4000|vers}} (dans sa version la plus ancienne ; elle en compte {{unité|9000}} dans un manuscrit de la fin du {{s-|XIII|e}}<ref>Michel Zink, ''Introduction à la littérature française du Moyen Âge'', éd. ''Le Livre de Poche'' 1993, {{p.|33}}.</ref>) en ancien français répartis en [[laisses]] assonancées, transmises et diffusées en chant<ref>Écouter document sonore de France Culture enregistré par [[Henri Van Lier]] intitulé De Roland à Iseult dans [http://www.anthropogenie.com/anthropogenie_locale/phylogenese/histoire_langagiere1.html ''Une histoire langagière de la littérature''].</ref> par les [[troubadour]]s et jongleurs. Elle relate, trois siècles après, le combat fatal du [[chevalerie|chevalier]] [[Roland]], [[marquis]] des [[marches de Bretagne]] et de ses fidèles ''[[preux]]'' contre une armée
== Fondement historique ==
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Selon les ''Annales carolingiennes'' (ou ''Vita Caroli'', « Vie de Charlemagne ») du chroniqueur [[Eginhard]], après une campagne en [[Espagne]] à l’appel de son allié, le gouverneur de Barcelone [[Sulayman ben Yaqzan ibn al-Arabi|Suleyman Ibn al-Arabi]], l’arrière-garde de Charlemagne — menée par le comte [[Roland]], gouverneur des Marches de Bretagne — doit faire face à une attaque surprise des [[Vascons]] dans un col des Pyrénées.
La plupart des [[historien]]s s'accordent à dire qu'à la [[Bataille de Roncevaux (778)|bataille de Roncevaux]], les chevaliers [[carolingien]]s ont, en fait, affronté la [[
En pleine époque de reconquête de l'[[Europe]] et de conquêtes en [[Moyen-Orient|Orient]], il est fort possible que le texte de la ''Chanson de Roland'' ait été écrit pour donner un fondement historique aux [[croisade]]s, et transformer une guerre territoriale en [[guerre sainte]]<ref>{{Lien web|langue=fr|format=|auteur1=|lien auteur1=|coauteurs=|url=books.google.fr/books?id=c9YqAQAAMAAJ|titre=Documents|sous-titre=revue des questions allemandes|série=62|jour=|mois=|année=2007|site=|éditeur=|isbn=|page=17|citation= objectif premier de donner un fondement historique aux croisades, en transformant une guerre territoriale en guerre sainte |consulté le=16 septembre 2015|id=|libellé=}}.</ref>.
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