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== Histoire ==
La psychologie du travail est une discipline de la [[psychologie expérimentale]], elle-même étant une discipline de la psychologie « générale ». C'est une discipline récente, qui n'existe que depuis une vingtaine d'années sous cette dénomination. Mais les prémices de cette discipline sont à trouver dans la période de la fin du {{XIXe siècle}} et du début du {{XXe siècle}}, notamment avec [[Frederick Winslow Taylor|Taylor]], premier à se pencher sur l'étude du travail avec une vision scientifique.
 
=== Psychologie industrielle ===
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=== Relations humaines en management ===
 
Plus tard, dans les [[années 1930]], apparaît un nouveau courant, qui considère que le comportement de l'homme au travail dépend des dynamiques de groupe. Ce courant des relations humaines est représenté, entre autres, par [[Elton Mayo]] qui mène une expérience à l'[[usine Western Electric de Cicero]]. Mayo pense au départ que le rendement des ouvrières n'est pas suffisant parce que leurs conditions de travail ne sont pas adéquates. Il tente alors de modifier l'éclairage du lieu de travail, puis la température, et constate qu'à chaque changement, le rendement augmente. Après quelques recherches, il se rend compte que ces expériences avaient amené les ouvrières à se constituer en groupe social, notamment avec des normes de production dictant un rendement élevé. On s'intéressait alors aux relations entre les personnes sur leur lieu de travail pour augmenter leur rendement de travail, ainsi qu'à leurs besoins ([[Abraham Maslow]]) d'épanouissement, de sécurité, leurs besoins physiologiques.
 
=== Sciences du travail françaises ===
 
Parallèlement, en opposition au [[taylorisme]] venu d'[[Amérique du Nord|outre-Atlantique]], le gouvernement français créé une discipline scientifique, les sciences du travail françaises<ref>{{Article|auteur1=[[François Vatin]]|titre=Les « sciences du travail » : une tentative de résolution positiviste de la question sociale (1890-1914)|périodique=Bulletin de psychologie|numéro=496|date=2008/4|pages=331 à 340|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-bulletin-de-psychologie-2008-4-page-331.htm|consulté le=28 mars 2019}}.</ref>, dont l'objectif est l'optimisation de chaque force productive qui est unique en s'inspirant de la [[thermodynamique]], en tenant compte des lois de régénération et d'équilibre (âge, aptitudes{{etc.}}) et non le rendement maximum à court terme (maximisation) sous le seul angle de la force physique de l'ouvrier aux États-Unis. Il s'agit de faire reculer, grâce à la science, les différentes formes de pathologies sociales que produit déjà le libéralisme (accidents, maladies{{etc.}}) en éradiquant les causes. Si le taylorisme conduit inévitablement à la sélection des plus performants et à l'exclusion des moins aptes, dans une logique [[Darwinisme|darwiniste]] et [[eugénisme|eugéniste]], la physiologie du travail française revêt davantage le caractère d'un [[hygiénisme]], d'une {{citation|médecine sociale}}, soucieuse d'utiliser les aptitudes spécifiques de chacun : utilisation dispendieuse d'un réservoir de forces inépuisables d'un côté, conservation de l'énergie et optimisation des forces existantes de l'autre. Opposition expliquée également par le déclin démographique que connaît la France alors que les États-Unis ont un réservoir de main-d’œuvre inépuisable<ref>{{Article|auteur=Thomas Le Bianic|titre=Le Conservatoire des Arts et Métiers et la ''machine humaine''. Naissance et développement des sciences de l'homme au travail au CNAM (1910-1990)|périodique=Revue d'Histoire des Sciences Humaines|numéro=11|date=2004/2|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-histoire-des-sciences-humaines-2004-2-page-185.htm|consulté le=2016-10-10|pages=185–214}}</ref>. L'ergonomie de langue française porte aujourd'hui la marque la plus proche du projet politique initial des sciences du travail qui se veut non scientiste, c'est-à-dire qu'il fait de l'ouvrier le meilleur ingénieur de lui-même ; principe qui est le fondement même du ministère et du droit du travail français<ref>Thomas Le Bianic et François Vatin, [http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/LeBianicVatin.pdf « Armand Imbert (1850-1922), la science du travail et la paix sociale »], ''Travail et Emploi'', {{n°|111}}, juillet-septembre 2007.</ref>.
 
=== Théories de la contingence ===
 
Vient ensuite la période des théories de la contingence, pendant laquelle on cherche à adapter la personne à la machine et vice-versa. Cette nouvelle conception de l'être humain au travail est en partie une conséquence des mouvements contestataires de [[Mai 68]]. C'est l'époque des « cadres sup' », modèles de réussite, qui fera de l'ombre aux conditions de travail des ouvriers toujours difficiles.
 
=== Courant des ressources humaines ===
 
Enfin, la crise des [[années 1980]], caractérisée par la recherche de baisse des coûts de masse salariale par les entreprises, entraîne la peur du licenciement. Dès lors, la concurrence entre collègues se développe, tandis que la prospérité revient pour les entreprises, et surtout pour les [[Actionnaire|actionnaires]] qui imposent une grosse pression sur les entreprises. Les années 1980 voient se développer la gestion par le [[stress]] et les [[Juste-à-temps (gestion)|flux tendus]], c’est l’ère du [[Management#Management_versus_gestion|management participatif]], du management par projet, de la direction par objectif. Dans ce cadre, la psychologie du travail cherche à développer des solutions pour trouver des compromis entre ce que veulent les organisations d'une part, et le bien-être des travailleurs d'autre part.
 
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== Exercice professionnel et formations en France ==
 
Pour exercer avec le titre de psychologue en France, il faut être titulaire d'une licence de psychologie et d'un master de psychologie<ref>[http://www.psychologue-legislation.com/titre_de_psychologue.php#reglementation%20usage%20titre%20psychologue Réglementation de l'usage du titre de psychologue], ''psychologue-legislation.com''</ref>, car la profession est réglementée ; l'exercice professionnel exige l'inscription dans le fichier départemental [[Automatisation des listes|ADELI]] (Santé). La psychologie du travail est une discipline enseignée à l'[[université|université, au CNAM]] ou à l'[[École de psychologues praticiens]]. La spécialité de psychologie du travail est complétée par un stage obligatoire de cinq-cents heures en milieu professionnel et validé devant un jury universitaire.
 
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*{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Pascale |nom1=Molinier |titre=Les Enjeux psychiques du travail |sous-titre=Introduction à la psychodynamique du travail |lieu=Paris |éditeur=[[Payot & Rivages]] |collection=Petite Bibliothèque Payot |numéro dans collection=581 |année=2006 |pages totales=335 |isbn=978-2-228-90070-6 |isbn10=2-228-90070-2}}
*{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Pascale |nom1=Molinier |titre=Le Travail du care |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions La Dispute|La Dispute]] |collection=Genre du monde |année=2013 |pages totales=221 |isbn=978-2-84303-240-0 |isbn10=2-84303-240-7}}
*{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Philippe |nom1=Sarnin, ''|titre=Psychologie du travail et des organisations'', |lieu=Paris, |éditeur=De Boeck Supérieur, |année=2016, |pages totales=213 p. {{ISBN|isbn=978-2-8073-0003-3}}
*{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Sylvain |nom1=Selleger |titre=La Psychologie du travail au miroir du pouvoir |sous-titre=Analyse critique du leadership comme outil managérial |éditeur=[[VDM Publishing|Éditions Universitaires Européennes]] |lieu=Sarrebruck |année=2010 |mois=11 |jour=5 |pages totales=59 |isbn=978-613-1-54714-0 |isbn10=613-1-54714-9 |présentation en ligne=https://www.editions-ue.com/catalog/details/store/gb/book/978-613-1-54714-0/la-psychologie-du-travail-au-miroir-du-pouvoir}}
*{{Ouvrage|auteur1=Yves Clot et Dominique Lhuilier (dir.)|titre=Perspectives en cliniques du travail|éditeur=Éditions Érès|lieu=Toulouse|année=2015|pages totales=271|isbn=}} (<small>[https://journals.openedition.org/nrt/2493 compte-rendu], par Christophe Massot, dans ''La Nouvelle Revue du travail''</small>)