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== Biographie ==
=== Premières années ===
Marie-Sophie Germain naît le {{date|1|avril|1776}} [[Rue Saint-Denis (Paris)|rue Saint-Denis à Paris]] au sein d'une famille bourgeoise <ref group="n">Qui a donné des orfèvres et un architecte. (Réf. Clara Grima, Alberto Márquez, Magali Mangin (Trad.) : Une pionnière de la théorie des nombres : Germain. p. 18).</ref>, aisée et cultivée, un milieu social qui jouera les premiers rôles à cette époque pré-révolutionnaire. Elle est la deuxième fille d'[[Ambroise-François Germain]] (1726–1821), commerçant en soie et tissus <ref group="n">Il aurait également exercé auparavant le métier d'orfèvre. (Réf. Clara Grima, Alberto Márquez, Magali Mangin (Trad.) : Une pionnière de la théorie des nombres : Germain. p. 17).</ref> et de son épouse Marie-Madeleine <ref group="n">Sa sœur aînée, prénommée Marie-Madeleine comme sa mère, est née le {{date-|20|mai|1770}} et sa sœur cadette Angélique-Ambroise naîtra trois ans plus tard. (Réf. Clara Grima, Alberto Márquez, Magali Mangin (Trad.) : Une pionnière de la théorie des nombres : Germain. p. 18).</ref>. La bibliothèque d'Ambroise-François Germain compte plusieurs écrits mathématiques, dont le ''Cours de mathématiques à l'usage des gardes du pavillon et de la marine'' (1766) d'[[Étienne Bézout]] et l'''Histoire des mathématiques'' (1758) de [[Jean-Étienne Montucla]].
Éditée entre 1751 et 1772, l'''Encyclopédie'' du mathématicien [[Jean Le Rond d'Alembert]] et du philosophe [[Denis Diderot]] stimule l'engagement politique d'Ambroise-François Germain et le conduit jusqu'aux bancs de [[Assemblée constituante de 1789]] où il siégera comme député du [[Tiers état]] jusqu'en {{date-||septembre|1791}}.
=== Étude des mathématiques ===
Son père tente tout d'abord de la dissuader de se tourner vers une profession « masculine » en confisquant les chandelles qu'elle utilise pour étudier la nuit {{Note|groupe=n|{{Citation|En cherchant à mettre un obstacle à son désir, on ne réussit qu'à l'accroître. Alors, pour la forcer à prendre le repos nécessaire, on retire de sa chambre le feu, les vêtements, la lumière. Elle feint de se résigner ; mais, quand la famille est endormie, elle se relève, s'enveloppe de couvertures et, par un froid tel que l'encre gèle en son écritoire, se livre à ses chères études. Plusieurs fois on la surprit ainsi le matin, transie de froid sans s'en être aperçue. Devant une volonté si extraordinaire pour son âge, on eut la sagesse de laisser la jeune Sophie disposer à son gré de son temps et de son génie, et l'on fit bien}}<ref>H. Stupuy, [[#Liste des publications|''Œuvres philosophiques de Sophie Germain'']], {{p.|7}}].</ref>.}}. Devant sa détermination, il accepte finalement de la soutenir moralement et financièrement. À partir de 1794, elle se procure les cours de l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]], réservée aux hommes, en empruntant l'identité d'un ancien élève, Antoine Auguste Le Blanc<ref name="Polytechnicienne">{{Article|auteur=Antigoni Alexandrou et [[Claudine Hermann]]|titre=Sophie Germain : une polytechnicienne avant l'heure|périodique=[[La Jaune et la Rouge]]|date=mai 2018|numéro=735|lire en ligne=https://www.lajauneetlarouge.com/article/sophie-germain-polytechnicienne-avant-heure-reconnaissance-contribution-femmes-aux-sciences}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.pbs.org/wgbh/nova/physics/sophie-germain.html|site=pbs.org|titre=Math's Hidden Woman|langue=anglais|auteur=[[Simon Singh]]|date=28 octobre 1997}}.</ref>. Elle envoie ses remarques à [[Joseph-Louis Lagrange]], qui finit par découvrir la supercherie en la convoquant du fait de ses brillantes réponses<ref name="Polytechnicienne"/>. Il devient l'ami et le mentor de la jeune fille<ref name="Polytechnicienne"/>.
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