« Jules Barbey d'Aurevilly » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Bibo le magicien (discuter | contributions)
dans le § 2, suppression de "sous l'influence de Joseph de maistre", car celui-ci est mort en 1821 quand Barbey avait 13 ans... il n'a donc pas pu être "influencé", sinon par la lecture...
Ligne 38 :
}}
 
==== '''Jules Amédée Barbey d’Aurevilly''' {{MSAPI|ʒyl amede baʀbɛ dɔʀviji}}<ref>[[Prononciation du français|Prononciation]] en [[français de France]] [[Français standard|standardisé]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref> est un [[écrivain]] [[France|français]], né le {{date|2|novembre|1808}} à [[Saint-Sauveur-le-Vicomte]] (Manche), en [[Normandie]], mort le {{date|23|avril|1889}} à [[Paris]] des suites d'une hémorragie<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=|nom1=Barbey d'Aurevilly, J. (Jules), 1808-1889.|titre=Les diaboliques : nouvelles|passage=XIII|lieu=Québec|éditeur=Éditions Huit|date=2008|pages totales=334|isbn=9782921707213|isbn2=2921707217|oclc=181492730|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/181492730|consulté le=2019-09-14}}</ref>. Surnommé le « Connétable des lettres » par [[Léon Bloy]], il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du {{XIXe siècle}}. Il a été à la fois [[romancier]], [[nouvelle|nouvelliste]], [[Essai|essayiste]], [[poète]], [[critique littéraire]], [[journaliste]]<ref>{{Lien web|titre=Barbey d’Aurevilly journaliste {{!}} Le blog de Gallica|url=https://gallica.bnf.fr/blog/07102018/barbey-daurevilly-journaliste|site=gallica.bnf.fr|consulté le=2019-02-22}}</ref>, [[dandy]] (attitude de vie qu'il théorise d'ailleurs, avant [[Baudelaire]], à travers son essai ''[[Du dandysme et de George Brummell]]''), et [[polémiste]]. ====
Un temps [[République|républicain]] et [[Démocratie|démocrate]], Barbey finit, sous l’influence de [[Joseph de Maistre]], par adhérer à un [[monarchisme]] intransigeant, méprisant les évolutions et les valeurs d’un siècle bourgeois. Il revient au catholicisme vers [[1846]] et se fait le défenseur acharné de l’[[ultramontanisme]] et de l’[[absolutisme]]. Ses choix idéologiques nourriront une œuvre littéraire, d’une grande originalité, imprégnée de sa foi catholique et marquée par la question du mal et du péché.
 
Un temps [[République|républicain]] et [[Démocratie|démocrate]], Barbey finit, sous l’influence de [[Joseph de Maistre]], par adhérer à un [[monarchisme]] intransigeant, méprisant les évolutions et les valeurs d’un siècle bourgeois. Il revient au catholicisme vers [[1846]] et se fait le défenseur acharné de l’[[ultramontanisme]] et de l’[[absolutisme]]. Ses choix idéologiques nourriront une œuvre littéraire, d’une grande originalité, imprégnée de sa foi catholique et marquée par la question du mal et du péché.
 
À côté de ses textes de polémiste, qui se caractérisent par une critique de la modernité, du [[positivisme]] ou des hypocrisies du parti catholique, on retient surtout, même s'ils ont eu une diffusion relativement limitée (à l'exception notable de ''[[Une histoire sans nom]]'' en [[1882]] qui fut un véritable succès), ses [[roman (littérature)|romans]] et [[nouvelles]], mélangeant des éléments du [[romantisme]] tardif ([[frénétisme]]), du [[fantastique]] (ou du [[surnaturalisme]]), présentant un certain réalisme historique, annonçant le [[Symbolisme (art)|symbolisme]] et le [[décadentisme]]. Son œuvre dépeint les ravages de la passion charnelle (''[[Une vieille maîtresse]]'', [[1851]]), filiale (''[[Un prêtre marié]]'', [[1865]]), politique (''[[Le Chevalier des Touches]]'', [[1864]]) ou mystique (''[[L’Ensorcelée]]'', [[1855]]). En particulier son recueil de nouvelles ''[[Les Diaboliques (nouvelles)|Les Diaboliques]]'', paru tardivement en [[1874]], dans lequel l’insolite et la transgression plongent le lecteur dans un univers ambigu, a valu à son auteur d’être accusé d’immoralisme. Même si son œuvre a été saluée par [[Baudelaire]] et si plusieurs écrivains ont loué son talent extravagant, notamment à la fin de sa vie, [[Victor Hugo|Hugo]], [[Gustave Flaubert|Flaubert]] ou [[Émile Zola|Zola]], dont il a vivement critiqué les œuvres, ne l'appréciaient pas. Ses « héritiers » sont [[Léon Bloy]], [[Joris-Karl Huysmans]], [[Octave Mirbeau]] ou [[Paul Bourget]] et sa vision du catholicisme a exercé une profonde influence sur l’œuvre de [[Georges Bernanos|Bernanos]].