Les ''Pensées diverses'' se présentent comme un recueil de phrases et d’idées, dénué de véritable fil conducteur. Elles constituent, en grande partie, un bon complément aux ''Considérations'' et on peut penser que ces notes ont été consignées pendant la rédaction de cet ouvrage sur la créativité dans les arts et les sciences.
Bien que les travaux en physique de Sophie Germain n’aient jamais attiré l’attention {{incise|à l’exception notable de ses recherches sur l’élasticité}} ses ''Pensées'' révèlent qu’elle s’intéresse de près à la [[GravitationLoi universelle de la gravitation|gravité]], une question traitée par [[Pierre-Simon de Laplace#Mécanique céleste|Laplace]], qui fait débat au sein de la communauté des physiciens. Elle écrit :{{citation bloc|{{Quoi|met}}[Laplace d’autantse] plusdemande si l’attraction agit de la même manière sur les corps en repos et sur les corps en mouvement. En supposant un temps ànécessaire parvenirpour aula transmission de la gravité, on conçoit qu’un corps soumisen repos l’attend et ne peut échapper à son action, mais un corps en mouvement peut la fuir. Quelque petit que lessoit pointsle extrêmestemps de la transmission, la vitesse du corps peut être si grande qu’il puisse s’y soustraire du moins en partie. Il en résulte une modification dans le mouvement. Laplace a choisi la vitesse de la lumière pour terme de comparaison, et il a vu qu’il fallait supposer à la propagation de la gravité une vitesse huit millions de sontfois plus distantsgrande. MaisTelle rienserait donc la puissance des moyens de semblablela n’ayantnature lieupour transporter dans l’attractionses vastes domaines les effets des causes. Avec quelle variété et quelle étonnante différence, jeelle a donné aux différents êtres la croisfaculté de se mouvoir ! instantanée<ref>{{harvsp|GrimaGermain| Marquez|20181879|id=GrimaMárquez2018Philo1879|p=107-110/112-114/116/118}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Germain|1833|id=Germain1833}}{{refins233}}.</ref>}}.
