« Louis Mandrin » : différence entre les versions

En [[1754]], il commande des centaines d'hommes, recrutés parfois en prison à condition qu'ils ne soient « ni voleurs, ni assassins », en les libérant devant des geôliers stupéfaits, et organise six campagnes de contrebande en investissant des villes par surprise : [[Autun]], [[Rodez]], [[Le Puy-en-Velay]], [[Beaune]], [[Autun]]… Il achète en Suisse et en Savoie des marchandises, principalement du tabac et des étoffes, qu'il vend dans les villes françaises sans qu'elles soient soumises aux taxes des fermiers généraux. La population est enchantée. Bien vite, une interdiction est faite d'acheter ces produits de contrebande. Mais à Rodez, Mandrin provoque les fermiers généraux en obligeant leurs employés, sous la menace des armes, à acheter ses marchandises<ref>[http://jeanmarc.cusinpanit.free.fr/6Campagnes.htm Ensemble des expéditions sur les domaines de la ferme de France]</ref>. Ne s'attaquant qu'aux fermiers généraux, impopulaires, il reçoit rapidement le soutien de la population et d'une partie de l'aristocratie locale, et gagne l'admiration d'un personnage tel que [[Voltaire]]<ref group=alpha>Voltaire écrira sur lui en 1755 : {{citation|On prétend à présent qu'ils n'ont plus besoin d'asile, et que Mandrin, leur chef, est dans le cœur du royaume, à la tête de six mille hommes déterminés ; que les soldats désertent les troupes pour se ranger sous ses drapeaux, et que s'il a encore quelques succès, il se verra bientôt à la tête d'une grande armée. Il y a trois mois, ce n'était qu'un voleur ; c'est à présent un conquérant.}} Et aussi : {{citation|Ce Mandrin a des ailes, il a la vitesse de la lumière. […] C'est un torrent, c'est une grêle qui ravage les moissons dorées de la ferme. Le peuple aime ce Mandrin à la fureur ; il s’intéresse pour celui qui mange les mangeurs de gens.}}</ref>.