« Régence d'Alger » : différence entre les versions

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| nom2 = ايالة الجزائر
| nom2 langue = {{ar}}
| nom3 = جزاير غرب <small>(''Eyalet-i Cezayir-i Garb'')</small> <ref>{{harvsp|Karpat|2003|p=17}}, {{harvsp|Türk ansiklopedisi|id=Türk ansiklopedisi|1969|p=152}}, {{harvsp|Hess|2010|p=253}}</ref>{{,}}{{note|texte Selon {{harvsp|Hess|texte=Andrew C. Hess|2010|p=253}}, ''Cezayir-i Garb'' : « Algérie du couchant » est utilisé le plus communément dans les documents ottomans, mais selon {{harvsp|Hess|texte=le même auteur|2010|p=65 et 253}} on retrouve aussi ''Cezayir-i Arab'' : l'« Algérie des Arabes » lors de l'investiture de [[Khayr ad-Din Barberousse]]|group=N|name=}}
| nom3 langue = {{ota}}
| superficie = <small>Territoire souverain ([[Makhzen (Algérie)|Makhzen]] et Rayat)</small> ~ {{unité|78250 km 2}} <br />
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| s2 = [[Image:Dz_flag-Abdelkader.png|20px]] [[État d'Abd el Kader]]
| s3 = [[Image:Drapeau_Ahmed_Bey_de_Constantine.svg|20px]] [[Beylik de l'Est|Beylik de Constantine]]
| gouvernement = [[Monarchie électiveBeylerbeylik]] (1517-1590), investie par lapuis [[Empire ottoman|Sublime PorteEyalet]]<br />État(1590-1830) autonome, intégré àde l'[[Empire ottoman (1521-1830)]]
| drapeau =- Flag_of_Ottoman_Algiers.svg
| année début = 1515
| année fin = 1830
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*saïme
*pataque chique</small>
| langues = [[Arabe]] <small>(gouvernements locaux, religieux, littérature et éducation)</small>,
| langues = [[Arabe]] <small>(administrations et gouvernements locaux, religieux, littérature et éducation)</small> [[Langues berbères]] <small>(véhiculaire)</small>, [[Turc ottoman]] <small>(élite, diplomatie)</small> [[espagnol]], [[judéo-arabe]], [[lingua franca]] <small>(issue de toutes les langues en présence)</small><ref>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Ambroise|nom1=Queffélec|prénom2=Yacine|nom2=Derradji|prénom3=Valéry|nom3=Debov|prénom4=Dalila |nom4=Smaali-Dekdouk|prénom5=Yasmina|nom5=Cherrad-Benchefra|titre=Le français en Algérie|sous-titre=lexique et dynamique des langues|collection=Champs Linguistiques|lien éditeur=Groupe De Boeck|éditeur=Duculot|lieu=Bruxelles|année=2002|pages totales=590|format=broché, {{unité|24 cm}}|isbn=2-8011-1294-1|isbn2=978-2-8011-1294-6|bnf=388586087|passage=16-18|présentation en ligne=http://www.librairiedialogues.fr/livre/645691-le-francais-en-algerie-lexique-et-dynamique-de--ambroise-queffelec-yacine-derradji-valery-deb--duculot|lire en ligne={{Google Livres|28CA67Tr4X0C}}|consulté le=}}</ref>
[[Turc ottoman]] <small>(élite, diplomatie)</small>
| capitale = [[Alger]]
| religion = [[islam]], <small>([[Malikisme|malékite]] (dominant), [[ibadisme]], [[soufisme]] et [[Hanafisme|hanafite]])</small> [[judaïsme]] et [[christianisme]] <small>(minorités)</small>
| Territoire = Nord de l'[[Algérie]]
}}
 
La '''régence d'Alger'''{{note|texte=Dans l’historiographie relative à la régence d’Alger, il est également possible de relever plusieurs dénominations connexes telles que {{citation|royaume d’Alger<ref group=H name="Tassy_et_al">{{harvsp|Tassy|1725|p=1, 3, 5, 7, 12, 15 et al|id=Tassy}}</ref>}}, {{citation|république d’Alger<ref group=H name="Tassy_p.300">{{harvsp|Tassy|1725|p=300 chap. XX|id=Tassy}}</ref>}}, {{citation|État d’Alger<ref group=H name="Ghalem_p.27">{{harvsp|Ghalem|Ramaoun|2000|p=27|id=Ghalem}}</ref>}}, {{citation|Etat d’El-Djazair<ref group=H name="Kaddache_p.3">{{harvsp|Kaddache|1998|p=3|id=Kaddache}}</ref>}}, {{citation|régence ottomane d’Alger<ref group=H name="Meynier_p.315"/>}}, {{citation|Algérie précoloniale<ref group=H name="Panzac_p.62">{{harvsp|Panzac|1995|p=62|id=Panzac}}</ref>}}, {{citation|Algérie ottomane<ref group=H name="Panzac_p.62" />}}... L’historien algérien [[Mahfoud Kaddache]] relève en outre que {{citation|l’Algérie a d’abord été une régence, un royaume-province de l’Empire ottoman, puis un État jouissant d’une large autonomie, souvent même indépendant, appelé tantôt royaume, tantôt république militaire, tantôt régence par les historiens, mais toujours reconnaissant l’autorité spirituelle du Calife d’Istanbul chef des croyants<ref group=H name="Kaddache_p.233">{{harvsp|Kaddache|1998|p=233|id=Kaddache}}</ref>.}}|group=N|name="historiographie"}} (en [[arabe]] : '''''Al Jazâ’ir'''''{{note|texte=Les historiens français Ahmed Koulakssis et [[Gilbert Meynier]] relèvent que {{citation|c’est le même terme, dans les actes internationaux, qui désigne la ville et le pays qu’elle commande : Al Jazâ’ir<ref group=H name="Koulakssis_p.17">{{harvsp|Koulakssis|Meynier|1987|p=17}}</ref>.}} Gilbert Meynier précise par ailleurs que {{citation|même si le chemin est parsemé d’embûches pour édifier un État sur les décombres des États zayanide et hafside, […] désormais, on parlera de ''dawla al-Jaza’ir''<ref group=H name="Meynier_p.315">{{harvsp|Meynier|2010|p=315|id=Meynier}}</ref> (le pouvoir-état d’Alger)...}}|group=N|name="Meynier"}}) est un ancien Étatétat d’[[Afrique du Nord]], intégréprovince àde l'[[Empire ottoman]] toutayant enjouit étantd'une large autonomie à partir du {{s-|XVII}} autonome{{sfn|Merouche|2007|p=139}}, dont l’existence, de 1515 à 1830, a précédé la [[conquête de l'Algérie par la France|colonisation de l'Algérie par la France]]. Située entre la [[régence de Tunis]], à partir de 1574, à l'Est et l'[[Empire chérifien]], à partir de 1553{{sfn|Julien|2001|p=571-623}}, à l'ouest (et les possessions espagnoles et portugaises d'Afrique du Nord), la Régence s'étendait à l'origine dans des limites allant de [[El Kala|La Calle]] à l'Est aux [[Trara]] à l'ouest et d'[[Alger]] à [[Biskra]]<ref name="Ramaoun">{{ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=Collectif coordonné par Hassan Ramaoun|lien auteur1=|titre=L'Algérie|sous-titre=histoire, société et culture |lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Casbah Editions|lien éditeur=|lieu=|année=2000|volume=|tome=|pages totales=351 |passage=27|isbn=9961-64-189-2|lire en ligne= |consulté le=}}</ref>, et s'est ensuite déployée jusqu'aux actuelles [[frontières de l'Algérie|frontières Est et ouest de l'Algérie]]<ref name="Blais">{{chapitre |langue= |auteur1=Hélène Blais |lien auteur1= |responsabilité1= |directeur1= |prénom2= |nom2= |lien auteur2= |responsabilité2= |directeur2= |et al.= |traducteur= |titre chapitre=La longue histoire de la délimitation des frontières de l'Algérie |sous-titre chapitre= |auteurs ouvrage=Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et [[Sylvie Thénault]]|titre ouvrage=Histoire de l'Algérie à la période coloniale |sous-titre ouvrage=1830-1962 |lien titre ouvrage= |titre original= |numéro d'édition= |collection= |série= |numéro dans collection= |lieu= |éditeur=Éditions La Découverte et Éditions Barzakh |lien éditeur= |jour= |mois= |année=2012 |année première édition= |réimpression= |tome= |volume= |titre volume= |page début chapitre=52 |passage=110-113 |pages totales=|format= |isbn=9782707173263 |isbn2= |isbn3= |issn= |issn2= |issn3= |présentation en ligne= |lire en ligne= |oclc= |bnf= |doi= |jstor= |consulté le= |id=Thénault-2012 |libellé= |référence= |référence simplifiée= |COinS = }}.</ref>.
Située entre la [[régence de Tunis]], à partir de 1574, à l'Est et l'[[Empire chérifien]], à partir de 1553{{sfn|Julien|2001|p=571-623}}, à l'ouest (et les possessions espagnoles et portugaises d'Afrique du Nord), la Régence s'étendait à l'origine dans des limites allant de [[El Kala|La Calle]] à l'Est aux [[Trara]] à l'ouest et d'[[Alger]] à [[Biskra]]<ref name="Ramaoun">{{ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=Collectif coordonné par Hassan Ramaoun|lien auteur1=|titre=L'Algérie|sous-titre=histoire, société et culture |lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Casbah Editions|lien éditeur=|lieu=|année=2000|volume=|tome=|pages totales=351 |passage=27|isbn=9961-64-189-2|lire en ligne= |consulté le=}}</ref>, et s'est ensuite déployée jusqu'aux actuelles [[frontières de l'Algérie|frontières Est et ouest de l'Algérie]]<ref name="Blais">{{chapitre |langue= |auteur1=Hélène Blais |lien auteur1= |responsabilité1= |directeur1= |prénom2= |nom2= |lien auteur2= |responsabilité2= |directeur2= |et al.= |traducteur= |titre chapitre=La longue histoire de la délimitation des frontières de l'Algérie |sous-titre chapitre= |auteurs ouvrage=Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et [[Sylvie Thénault]]|titre ouvrage=Histoire de l'Algérie à la période coloniale |sous-titre ouvrage=1830-1962 |lien titre ouvrage= |titre original= |numéro d'édition= |collection= |série= |numéro dans collection= |lieu= |éditeur=Éditions La Découverte et Éditions Barzakh |lien éditeur= |jour= |mois= |année=2012 |année première édition= |réimpression= |tome= |volume= |titre volume= |page début chapitre=52 |passage=110-113 |pages totales=|format= |isbn=9782707173263 |isbn2= |isbn3= |issn= |issn2= |issn3= |présentation en ligne= |lire en ligne= |oclc= |bnf= |doi= |jstor= |consulté le= |id=Thénault-2012 |libellé= |référence= |référence simplifiée= |COinS = }}.</ref>.
 
La Régence, gouvernée successivement par des « sultans d'Alger » puis des [[Beylerbey|beylerbeys]], des [[Pacha (titre)|pachas]], des [[agha]]s et des [[Dey d'Alger|deys]], était formée par plusieurs [[Beylik de la régence d'Alger|beyliks]] qui étaient sous l'autorité des [[Bey (titre)|beys]] : [[Constantine (Algérie)|Constantine]] à l'Est, [[Médéa]] dans le [[Titteri]] et [[Mazouna]], puis [[Mascara (Algérie)|Mascara]] et [[Oran]] à l'ouest. Chaque beylik était divisé en ''outan'' (cantons) avec à leur tête des [[caïd]]s relevant directement du bey. Pour administrer l’intérieur du pays, l'administration s’appuyait sur les [[tribu (ethnologie)|tribus]] dites [[Makhzen (Algérie)|« makhzen »]]. Ces tribus étaient chargées d’assurer l’ordre et de lever l’impôt sur les régions tributaires du pays<ref name="Européens, « indigènes » et juifs en Algérie (1830-1962)">Kamel Kateb et Benjamin Stora : ''Européens, « indigènes » et juifs en Algérie (1830-1962)'', Institut national d'études démographiques (France), {{p.|9}}</ref>. C’est par ce système que, durant trois siècles, l’État d’Alger a étendu son autorité sur le Nord de l’Algérie. Cependant, la société est encore divisée en tribus et dominée par des [[Marabout (islam)|confréries maraboutiques]] ou des ''[[djouad|djouads]]'' locaux ; plusieurs régions du pays ne reconnaissent ainsi que de manière lâche l'autorité d'Alger. Tout au long de son histoire, ils se constituent ou perdurent de nombreuses révoltes, confédérations, fiefs tribaux ou sultanats aux marges de la régence.
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