« Per Olov Enquist » : différence entre les versions

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{{Section à sourcer|date=avril 2020}}
Per Olov Enquist fait des études supérieures en histoire à l'[[université d'Uppsala]]<ref name="Le Monde"/>. Entre 1965 et 1976, il travaille ensuite comme [[éditorialiste]] dans le milieu de la presse et comme animateur à la télévision<ref name="Le Monde"/>. Au début des [[années 1970]], il vit un an à [[Berlin]] dans le cadre d'un échange universitaire de l'association de la [[Deutscher Akademischer Austauschdienst|DAAD]]. Il est également professeur invité de l'[[université de Californie à Los Angeles]] en 1973. À partir de 1977, il se consacre entièrement à l'écriture.
 
Son originalité est qu'il développe un style de roman à base documentaire, où la fiction part toujours d'une réalité avérée pour ensuite aboutir à des récits très structurés mêlant la biographie et le roman, les faits réels et la pure invention. C'est ce qu'il a fait, par exemple dans ''Le Médecin personnel du roi'' ([[prix du Meilleur Livre étranger]]), livre dans lequel il raconte le destin hors du commun de [[Johann Friedrich Struensee|Struensee]], qui fut au {{XVIIIe siècle}} le médecin et le conseiller de [[Christian VII de Danemark|Christian VII]], roi du Danemark, ou dans ''L'Extradition des Baltes'' ([[grand prix de littérature du Conseil nordique]] en [[1969 en littérature|1969]]) qui mélange l'interview et la fiction pour montrer les dessous de la neutralité suédoise. Cette part d'invention permet ainsi de mieux cerner une époque ou une société, d'en relier des phénomènes, de nous en offrir une vision critique.
 
On peut ainsi le rattacher au mouvement « documentariste » qui a ses racines dans les expériences sociales avancées de la Suède dans les [[années 1960]]. Il s'agit d'une littérature expérimentale qui combine les genres du reportage, du rapport ou de l'instruction juridique avec les formes traditionnelles du roman. Ce mouvement a, en son temps, alimenté la contestation des institutions suédoises.
 
Per Olov Enquist se distingue, par rapport à d'autres auteurs de ce mouvement, par sa capacité à conter une histoire malgré son refus des normes narratives classiques et par son attrait pour des personnages, réels ou inventés, hors normes, parfois monstrueux, mieux à même de nous restituer la réalité d'une époque.
 
Son dernier livre est ''Blanche et Marie'' (voir [[Blanche Wittman]], [[Marie Curie]] et [[Jane Avril]]). Ce roman oppose et réunit deux portraits de femmes : d'un côté Blanche Wittman, célèbre patiente de [[Jean-Martin Charcot|Charcot]] à [[Hôpital de la Salpêtrière|la Salpêtrière]], gigantesque asile et hôpital qui vit dans une sorte d’obscurantisme moyenâgeux, de l’autre Marie Curie qui participe de la création de la science et du monde moderne. Per Olov Enquist présente Blanche comme une femme qui, à la fin du {{s-|XIX|e}} a été la plus vue, touchée, expliquée, montrée, décortiquée mais qui n'a jamais rien dit ou dont on n'a rien recueilli. Il lui donne donc la parole dans cette fiction : il lui invente des carnets qu'elle aurait tenus, puis une rencontre avec Marie Curie dont elle serait devenue l'assistante. Ce roman est emblématique de la manière d'écrire de Per Olov Enquist qui mêle toujours fictions et faits réels sans qu'il soit toujours aisé, pour le lecteur, de démêler les uns des autres.
 
Il a également écrit plusieurs pièces de théâtre, dont une sur la femme de lettres [[Selma Lagerlöf]], des ouvrages de [[littérature d'enfance et de jeunesse]] et une biographie du dramaturge [[August Strindberg]]. Il a participé à l'écriture de quelques scénarios, dont ceux des films ''[[Pelle le Conquérant]]'' (1987) de [[Bille August]] et ''[[Hamsun]]'' (1996) de [[Jan Troell]].
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Per Olov Enquist meurt le 25 avril 2020 à l’âge de 85 ans<ref>{{Lien web|titre=L'écrivain Per Olov Enquist, figure marquante de la littérature scandinave, est mort à 85 ans|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/l-ecrivain-per-olov-enquist-figure-marquante-de-la-litterature-scandinave-est-mort-a-85-ans_3935559.html|site=francetvinfo.fr|éditeur=[[France Info]]|date=2020-04-26|consulté le=2020-04-27}}.</ref>.
 
== Analyse ==
{{TI|date=avril 2020}}
Son originalité est qu'il développe un style de roman à base documentaire, où la fiction part toujours d'une réalité avérée pour ensuite aboutir à des récits très structurés mêlant la biographie et le roman, les faits réels et la pure invention. C'est ce qu'il a fait, par exemple dans ''Le Médecin personnel du roi'' ([[prix du Meilleur Livre étranger]]), livre dans lequel il raconte le destin hors du commun de [[Johann Friedrich Struensee|Struensee]], qui fut au {{XVIIIe siècle}} le médecin et le conseiller de [[Christian VII de Danemark|Christian VII]], roi du Danemark, ou dans ''L'Extradition des Baltes'' ([[grand prix de littérature du Conseil nordique]] en [[1969 en littérature|1969]]) qui mélange l'interview et la fiction pour montrer les dessous de la neutralité suédoise. Cette part d'invention permet ainsi de mieux cerner une époque ou une société, d'en relier des phénomènes, de nous en offrir une vision critique.
 
On peut ainsi le rattacher au mouvement « documentariste » qui a ses racines dans les expériences sociales avancées de la Suède dans les [[années 1960]]. Il s'agit d'une littérature expérimentale qui combine les genres du reportage, du rapport ou de l'instruction juridique avec les formes traditionnelles du roman. Ce mouvement a, en son temps, alimenté la contestation des institutions suédoises.
 
Per Olov Enquist se distingue, par rapport à d'autres auteurs de ce mouvement, par sa capacité à conter une histoire malgré son refus des normes narratives classiques et par son attrait pour des personnages, réels ou inventés, hors normes, parfois monstrueux, mieux à même de nous restituer la réalité d'une époque.
 
== ''Blanche et Marie'' ==
{{Copyvio|date=avril 2020}}
Son dernier livre est ''Blanche et Marie'' (voir [[Blanche Wittman]], [[Marie Curie]] et [[Jane Avril]]). Ce roman oppose et réunit deux portraits de femmes : d'un côté Blanche Wittman, célèbre patiente de [[Jean-Martin Charcot|Charcot]] à [[Hôpital de la Salpêtrière|la Salpêtrière]], gigantesque asile et hôpital qui vit dans une sorte d’obscurantisme moyenâgeux, de l’autre Marie Curie qui participe de la création de la science et du monde moderne. Per Olov Enquist présente Blanche comme une femme qui, à la fin du {{s-|XIX|e}} a été la plus vue, touchée, expliquée, montrée, décortiquée mais qui n'a jamais rien dit ou dont on n'a rien recueilli. Il lui donne donc la parole dans cette fiction : il lui invente des carnets qu'elle aurait tenus, puis une rencontre avec Marie Curie dont elle serait devenue l'assistante. Ce roman est emblématique de la manière d'écrire de Per Olov Enquist qui mêle toujours fictions et faits réels sans qu'il soit toujours aisé, pour le lecteur, de démêler les uns des autres.
 
== Œuvre ==
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