« Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku » : différence entre les versions

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| longitude = 142.369
| régions = [[Tōhoku]], {{Japon}}
| victimes = Bilan de {{formatnum:nb|15897}} morts<ref name="bilan"/>, {{formatnum:nb|2534}} disparus<ref name="bilan"/>, {{formatnum:nb|6152}} blessés, et {{formatnum:nb|139000}} réfugiés<ref name="bilan">[http://www.npa.go.jp/archive/keibi/biki/higaijokyo_e.pdf Bilan d'après la police japonaise].</ref>
| géolocalisation = Japon2
}}
 
Le '''séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku''', auou [[Japon]]simplement appelé '''séisme de Tōhoku''', est un [[séisme|tremblement de terre]] d'unede [[Magnitude d'un séisme|magnitude]] 9,1, survenu au large des côtes nord-est de l'île de [[Honshū]], au [[Japon]], le {{date|11 mars 2011}} à {{heure|05|46|24|fuseau=([[Temps universel coordonné|UTC]])}}<ref name="usgs"/>. Son [[épicentre]] se situe dans l'[[océan Pacifique]] à {{unité|130|km}} à l'est de [[Sendai]], chef-lieu de la [[préfecture de Miyagi]], dans la [[région du [[Tōhoku]], ville situéelocalisée à environ {{unité|300|km}} au nord-est de [[Tokyo]]. L'intensité sismique maximale est enregistrée à [[Kurihara]] et s'élève à 7<ref>[http://www.data.jma.go.jp/svd/eqev/data/2011_03_11_tohoku/0311_shindo.pdf {{lang|ja|「平成 23 年(2011 年)東北地方太平洋沖地震」による 各地の震度}}], liste des localités par intensité sismique, [[Agence météorologique du Japon]] (JMA).</ref> sur l'[[échelle de Shindo]] (son grade le plus élevé). Il a engendré un [[tsunami]] dont les vagues ont atteint une hauteur estimée à plus de {{unité|30|m}} par endroits<ref>{{ja}} [http://outreach.eri.u-tokyo.ac.jp/eqvolc/201103_tohoku/tsunami/ {{lang|ja|東大地震研 津波調査結果}}], Outreach and Public Relations Office.</ref>. CellesCe [[raz-cide-marée]] onta parcouru jusqu'à {{nobr|10 km}} à l'intérieur des terres<ref name="lemonde290311">[[Philippe Pons]], « Le nouveau visage d'Honshu, entre un nord dévasté et un sud épargné », ''Le Monde'', 29 mars 2011, {{p.}}6.</ref>, ravageant près de {{unité|600|km}} de côtes<ref name="lemonde290311" /> et détruisant partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires.
 
CeLa séisme[[catastrophe]] a engendréfait {{unité|18079|morts et disparus}}<ref>[http://www.liberation.fr/planete/2012/06/07/le-japon-revise-le-bilan-du-tsunami_824260 Le Japon révise le bilan du tsunami.].</ref>, des blessés et des destructions considérables. Ce bilan a plusieurs causes :
 
* le [[séisme]] de magnitude 9,1 n'a occasionné que peu de victimes et de dégâts grâce à la qualité des [[construction parasismique|constructions parasismiques]] japonaises.
* le [[tsunami]], conséquence du séisme, est à l'origine de plus de 90 % des morts et disparus, ainsi que de l'essentiel des dégâts matériels.
* l'[[accident nucléaire de Fukushima]], conséquence du Tsunamitsunami provoqué par le séisme. Bien qu'il soit placé au niveau 7, le plus élevé sur l'[[échelle internationale des événements nucléaires]] (INES) des [[Liste d'accidents nucléaires|accidents nucléaires]] et radiologiques, ses conséquences sanitaires anticipées des doses d'irradiations reçues par la population générale au Japon et en dehors [[Accident nucléaire de Fukushima#Effets sur les populations des faibles niveaux d'irradiation|sont minimes selon l'OMS]].
 
La reconstruction nécessiteranécessite plusieurs années et son coût estimé en fait déjà le séisme le plus onéreux de l'[[Histoire]] devant [[Séisme de 1995 à Kobe|celui de Kobe]] en 1995. Les pertes économiques estimées sont de l'ordre de {{unité|210|milliards de dollars}}.
 
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{{Article détaillé|Géographie du Japon#Tectonique}}
[[Fichier:Tectonic map of Japan-fr.png|vignette|Les plaques tectoniques et l'archipel du Japon.]]
L'[[archipel du Japon]] se trouve dans une zone sismique et volcanique très active. Il est en effet situé sur la [[ceinture de feu du Pacifique]], à la jonction de trois [[plaque tectonique|plaques tectoniques]] (les [[Plaque pacifique|plaques pacifique]], [[Plaque eurasienne|eurasienne]] et des [[Plaque philippine|Philippines]])<ref group=n>La [[plaque d'Okhotsk]], associée à la [[plaque eurasienne]], est parfois considérée comme indépendante ; elle était auparavant assimilée à la [[plaque nord-américaine]].</ref>. Placé également au-dessus de zones de [[subduction]], l'archipel japonais subit ainsi de nombreux séismes associés quelquefois à des tsunamis. {{citation|90 % de l'énergie sismique libérée à la surface de la Terre ce dernier siècle se concentre dans les zones de subduction, à l'interface des plaques en convergence}} explique ainsi [[Serge Lallemand]], chercheur au laboratoire Géosciences de [[Montpellier]]<ref name="insu.cnrs.fr/a3697"/>.
 
L'[[archipel du Japonjaponais]] se trouve dans une zone sismique et volcanique très active. Il est en effet situé sur la [[ceinture de feu du Pacifique]], à la jonction de trois [[plaque tectonique|plaques tectoniques]] (les [[Plaque pacifique|plaques pacifique]], [[Plaque eurasienneeurasiatique|eurasienneeurasiatique]] et des [[Plaque philippine|Philippines]])<ref group=n>La [[plaque d'Okhotsk]], associée à la [[plaque eurasienneeurasiatique]], est parfois considérée comme indépendante ; elle était auparavant assimilée à la [[plaque nord-américaine]].</ref>. Placé également au-dessus de zones de [[subduction]], l'archipel japonais subit ainsi de nombreux séismes[[séisme]]s associés quelquefois à des tsunamis[[tsunami]]s. {{citation|90Quatre-vingt-dix pour %cent de l'énergie sismique libérée à la surface de la Terre ce dernier siècle se concentre dans les zones de subduction, à l'interface des plaques en convergence}} explique ainsi [[Serge Lallemand]], chercheur au laboratoire Géosciences de [[Montpellier]]<ref name="insu.cnrs.fr/a3697"/>.
Les archives historiques mentionnent seize séismes-tsunamis depuis [[1611]] situés au nord de l'île principale<ref name="Sismicité historique CNRS"/>. Un de ces séismes parmi les plus meurtriers ayant affecté cette région a eu lieu le {{date|15|juin|1896}} au {{Lien|langue=en|trad=1896 Sanriku earthquake|fr=Séisme de 1896 de la côte Pacifique du Sanriku|texte=large des côtes}} du {{Lien|langue=en|fr=Sanriku}}. Sa magnitude a été estimée à 8,5. Il déclencha un tsunami avec un déferlement d'une hauteur maximale de {{unité|38|mètres}}, et tua {{formatnum:22066}} personnes<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-04-12|url=http://shippai.jst.go.jp/en/Detail?fn=2&id=CA1000616|titre=Site du Japan Science and Technology Agency}}.</ref>. Un autre eut lieu le {{date|2|mars|1933}}, légèrement plus au nord, faisant environ {{formatnum:3000}} victimes causées par le tsunami à la suite du séisme avec un déferlement estimé à {{unité|28.5|m}} à [[Ōfunato|Ofunato]]<ref name="Sismicité historique CNRS"/>.
 
Les archives historiques mentionnent seize séismes-tsunamis depuis [[1611]] situés au nord de l'île principale<ref name="Sismicité historique CNRS"/>. Un de ces séismes parmi les plus meurtriers ayant affecté cette région a eu lieu le {{date|15|juin|1896}} au {{Lien|langue=en|trad=1896 Sanriku earthquake|fr=[[Séisme de 1896 de la côte Pacifique duà Sanriku|texte=large des côtes}}]] dude {{Lien|langue=en|fr=Sanriku}}la Préfecture d'Iwate. Sa magnitude a été estimée à 8,5. Il déclencha un tsunami avec un déferlement d'une hauteur maximale de {{unité|38|mètres}}, et tua {{formatnum:nombre|22066|personnes}} personnes<ref>{{lien brisé|consulté le=2013-04-12|url=http://shippai.jst.go.jp/en/Detail?fn=2&id=CA1000616|titre=Site du Japan Science and Technology Agency}}.</ref>. Un autre eut lieu le {{date|2|mars|1933}}, légèrement plus au nord, faisant environ {{formatnum:nombre|3000|victimes}} victimes causées par le tsunami à la suite du séisme avec un déferlement estimé à {{unité|28.5|m}} à [[Ōfunato|Ofunato]]<ref name="Sismicité historique CNRS"/>.
 
Ce séisme est né le long de la [[Fosse du Japon|fosse océanique du Japon]] à la limite de deux plaques [[Lithosphère#Cinétiques internes de la lithosphère|lithosphériques convergentes]] :
* la plaque pacifique (plaque lithosphérique océanique), qui se déplace vers le nord-ouest d'environ {{unité|9|centimètrescm/an}} par an et qui est en subduction sous la seconde plaque<ref name=VDW_EOSTstrasbg11/> ;
* la plaque eurasienne (plaque lithosphérique continentale), qui se déplace vers le sud-est à une vitesse de {{unité|0.95|centimètrecm/an}} par an.
 
La [[subduction]] du [[mont Daiichi-Kashima]] sous la [[plaque d'Okhotsk]] dans la [[fosse du Japon]] au large de la [[plaine du Kantō]] pourrait être à l'origine de la puissance inhabituelle de ce séisme<ref name="geo 02/01/24">{{Article |titre=Les monts sous-marins sont-ils responsables de violents séismes au Japon ? |périodique=Geo |lien périodique=Geo (magazine) |jour=2 |mois=janvier |année=2024 |lire en ligne=https://www.geo.fr/environnement/les-monts-sous-marins-sont-ils-responsables-de-violents-seismes-au-japon-218189 |consulté le=3 janvier 2024}}</ref>{{,}}<ref name="science-et-vie 01/01/24">{{Article |titre=Un volcan sous-marin serait à l’origine des puissants séismes survenus au Japon ces dernières décennies |périodique=Science et Vie |lien périodique=Science et Vie |jour=1 |mois=janvier |année=2024 |lire en ligne=https://www.science-et-vie.com/nature-et-environnement/un-volcan-sous-marin-serait-a-lorigine-des-puissants-seismes-survenus-au-japon-ces-dernieres-decennies-120340.html |consulté le=3 janvier 2024}}</ref>.
 
=== Séisme principal ===
==== Explications ====
Si la secousse principale a eu lieu le {{date-|11 mars}}, c'est dès le {{date-|9 mars}} que la terre a tremblé dans la région avec une première secousse de magnitude 7,2 à environ {{unité|40|km}} de distance de la secousse principale, suivie le même jour par trois secousses de magnitude supérieure à 6,0<ref>{{article|langue=en|url=http://news.nationalgeographic.com/news/2011/03/110315-japan-earthquake-tsunami-big-one-science/|titre=« Japan Earthquake Not the “Big One”? »|nom=Lovett|prénom=Richard A.|date=14 mars 2011|périodique=[[National Geographic News]]|consulté le=15 mars 2011|archiveurl=https://www.webcitation.org/5xDGM2J50|archivedate=15 March 2011}}.</ref>. Les chercheurs du [[CNRS]]-[[INSU]] qualifient le séisme de magnitude 7,2 comme un séisme « {{citation|''a posteriori'' précurseur »}} de celui du {{date-|11 mars}}.
 
Ce séisme est dû au glissement brutal {{Incise|estimé à {{unité|10|m}} de hauteur}} d'une très grande [[faille inverse]] de 400 à {{unité/2|400|à=500|km}} de long et {{unité|30|km}} d’épaisseur située à quelque {{unité|120|km}} des côtes japonaises<ref name="20min"/>{{,}}<ref name="scienceetavenir11/03"/>. La très forte [[Magnitude d'un séisme|magnitude]] de ce séisme s'expliquerait par le jeu des pressions et tensions qui se sont accumulées pendant environ un siècle depuis le dernier séisme dans cette région<ref name="20min"/>.
 
Tant{{Pas clair|Ni le regard humain queni les instruments n'ayant d'accès direct aux [[coucheCouche géologique|couches géologiques]] (ou strates), les explications sismiques ne peuvent être qu'interprétatives.|Il manque un groupe verbal à la première proposition.|date=mars 2024}} Le choc principal selon l'[[United States Geological Survey|USGS]] (W-phase, USGS) viendrait d'un séisme né sur un plan à faible [[pendage]] (14°W) orienté N13°E, subparallèle à la direction moyenne N16 de la [[fosse du Japon]], à une profondeur de {{unité|24|km}}. La magnitude déterminée est de M<sub>w</sub> 9,0, rectifiée à 9,1 en 2016 (Mo =3,9×10 {{expnb|22}}3,9 e22 N. m}})<ref name="usgs"/>{{,}}<ref name=VDW_EOSTstrasbg11/>. Harvard Seismology conclut à des caractéristiques mécaniques semblables avec un pendage de 9°, une direction N21°E à une profondeur de {{unité|20|km}}<ref name=VDW_EOSTstrasbg11/>. Le Deutsche GeoForschungsZentrum (GFZ) émet une hypothèse différente {{Incise|jugée problématique par certains<ref name=VDW_EOSTstrasbg11>J. van der Woerd, [[14 mars]] 2011 {{lien brisé|consulté le=2013-04-12|url=http://eost.u-strasbg.fr/Documents/seismeMw8.9-11mars2011-JV_b.pdf|titre=Séisme du Japon (Honshu) du 11 mars 2011}}.</ref>}} avec un pendage de 9° vers l’est (plan N17°E) (Mw 8,9 ; Mo = {{nb|2,4x10e224 e22 N. m}}).
 
==== Caractéristiques ====
[[Fichier:Map of Sendai Earthquake 2011.jpg|vignette|gauche|Carte de localisation des épicentres du séisme principal et des répliques.]]
La [[Séisme#Séismes tectoniques|secousse principale]] d’une [[Magnitude d'un séisme|magnitude]] de 9,1 s’est produite à {{Heure|14|46|23}} locales ({{heure|05|46|23}} [[Temps universel coordonné|UTC]]) au large des côtes nord-est du [[Japon]] à {{unité|32|kilomètres}} de profondeur, faisantet a fait violemment tanguer les immeubles de [[Tokyo]]<ref name="usgs"/>{{,}}<ref name="lesoir 11/03/2011"/>. Le séisme a été ressenti jusqu'à Pékin<ref name="lemonde 11/03/2011"/>. Il a duré environ deux à trois minutes avec une propagation unilatérale estimée à {{unité|2.7|km/s}}. Ce séisme est considéré comme « dévastateur » et ilsa en[[période survientde unretour]] tousest lesestimée 20à vingt ans. D'après l'[[échelle de magnitude du moment]], il fait partie des cinq séismes meurtriers les plus puissants depuis 1900 avec celui du [[Kamtchatka]] (magnitude de 9,0) en 1952, celui du [[Séisme de 1960 de Valdivia|Valdivia]] (de magnitude 9,5) en 1960, celui de l'[[Séisme de 1964 en Alaska|Alaska]] (de magnitude 9,2) en 1964 et celui de [[Séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien|Sumatra]] (de magnitude 9,1) en 2004<ref>Bénédicte Lutaud, [http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/11/01003-20110311ARTFIG00522-les-seismes-les-plus-puissants-depuis-un-siecle.php « Les séismes les plus puissants depuis un siècle »], ''Le Figaro'', 11 mars 2011.</ref>{{,}}<ref>[https://www.usgs.gov/programs/earthquake-hazards/science/20-largest-earthquakes-world 20 Largest Earthquakes in the World], USGS.gov, 26 juin 2019</ref>.
 
==== Fortes répliques tardives ====
Le séisme principal a été suivi le même jour de nombreuses [[Réplique (sismologie)|répliques]] dont 56 de magnitude supérieure à 6 en date du {{date-|13 avril 2011}}<ref>http://www.japanquakemap.com/ - carte interactive réalisée par Paul Nicholls.</ref> ; l’une d’elles de magnitude 6,4, s’est produite à {{Heure|15|06}} locales ({{heure|06|06|}} [[Temps universel coordonné|UTC]])<ref name="lemonde 11/03/2011"/> et une de magnitude 7,1 environ quarante minutes plus tard<ref>L’AgenceL’[[Agence météorologique du Japon|Agence japonaise de météorologie]] recense plus de 500 répliques dont plus d’une trentaine dépasse une magnitude de 6 de la JMA.</ref>. Les autorités japonaises craignaient dans les répliques à venir la haute probabilité dequ'au voirmoins l’une d’ellesdes répliques attendues atteindren'atteigne une magnitude supérieure à 7<ref>[http://www.eurasiareview.com/world-news/asia/japan-expects-more-magnitude-7-aftershocks-13032011/ « Japan Expects More Magnitude 7 Aftershocks »] sur Eurasia Review.</ref>, ce qui s'est effectivement produit le {{date-|7 avril}}.
Sans compter une multitude de séismes de magnitude inférieure à 6,0 survenus les jours suivants, un séisme fort de magnitude 6,1 a été ressenti le {{date-|15 mars 2011}} vers {{heure|14|30}} (heure française), au sud-ouest de la capitale nippone. Selon l'Agence de météorologie japonaise, l'épicentre était situé à [[Shizuoka]], à {{unité|120|km}} environ au sud-ouest de la capitale et à proximité du [[mont Fuji]], zone où les secousses ont été les plus fortement ressenties. Plus tôt dans la journée, une des nombreuses secousses avait atteint également la magnitude de 6. Le mercredi {{date-|16 mars}}, une nouvelle réplique de magnitude de 6,0 a été enregistrée à {{heure|03|52|fuseau=GMT}} (GMT), à une centaine de kilomètres de Tokyo, puis le {{date-|17 mars}} à {{heure|04|13|fuseau=GMT}} (GMT), le {{date-|19 mars}} à {{heure|09|56|fuseau=GMT}} (GMT), toutes deux de magnitude 6,1, de nouveau le {{date-|22 mars}} la région subit dans la même journée deux séismes de magnitude 6,6, un de 6,4 et deux de 6,1 faisantqui font deux blessés dans la centrale de Fukushima. Les répliques se poursuivent le 24 (6,1), le 25 (6,4) et le {{date-|27 mars}} (6,1). Cependant, aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée pour ces répliques<ref>{{en}} [https://earthquake.usgs.gov/earthquakes/recenteqsww/Quakes/quakes_big.php Liste des séismes de magnitude > à 5,0] sur le site de l'USGS.</ref>. Le {{date-|7 avril}}, une réplique plus importante de 7,1 déclenche une brève alerte au tsunami qui est levée deux heures plus tard<ref>{{fr}} [[Philippe Pons]], [https://www.lemonde.fr/japon/article/2011/04/08/un-nouveau-seisme-ravive-le-cauchemar-du-11-mars-au-japon_1504829_1492975.html « Un nouveau séisme ravive le cauchemar du 11 mars au Japon »], ''Le Monde'', 8 avril 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 8 avril 2011.</ref>.
Le {{date-|11 avril}}, une réplique de magnitude 6,6 (initialement évaluée à 7,1) est suivie d'une augmentation du niveau d'alerte autour de Fukushima<ref>{{fr}} [http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/japon-nouveau-seisme-un-mort-des-degats-limites-11-04-2011-1264282.php « Japon. Nouveau séisme : un mort, des dégâts limités »], ''Le Télégramme'', consulté le 11 avril 2011.</ref>.
 
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[[Fichier:Flooding from Tsunami near Sendai, Japan2.jpg|vignette|Une grande partie des dégâts matériels est due au tsunami. Vue du Japon, par le satellite MODIS, le {{date-|26 février}} (en bas) et le {{date-|13 mars}} (en haut) après le passage du tsunami (image en fausse-couleur où l'eau apparaît en noir et la ville de [[Sendai]] apparaît en brun. Des incendies sont encore visibles près de Sendai).]]
 
À la suite du séisme, l'île principale du Japon {{Incise|Honshū}} s'est déplacée de quelque {{unité|2.4|mètres}} vers l'est, au lieu des {{unité|83|millimètres}} en moyenne annuels<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://au.news.yahoo.com/thewest/a/-/breaking/9002233/quake-moves-japan-2-4m/|titre=Yahoo News Australie |site=[[Yahoo]] |consulté le=14 mars 2011}}.</ref>. Ce mouvement entraînant un changement dans la répartition des masses de la Terre autour de son [[Matrice d'inertie|axe d'inertie principal]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/11/97001-20110311FILWWW00703-japonseisme-l-axe-de-la-terre-deplace.php|titre=L'axe de la terre se déplace|consulté le=14 mars 2011}}.</ref>, la vitesse de rotation de la [[Terre]] autour de son axe en est légèrement accélérée<ref group="n">Cet axe lui-même subit un léger déplacement progressif, appelé [[oscillation de Chandler]].</ref> : les jours sont plus courts de {{unité|1.8|µs}}<ref>{{en}} [http://www.livescience.com/13207-japan-earthquake-shortened-earth-days.html Une explication] plus complète sur LiveScience ; voir aussi [[oscillation de Chandler]].</ref>. De gigantesques tourbillons se sont formés au large des côtes<ref>[http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-1365414/Japan-earthquake-tsunami-disrupts-currents-Huge-whirlpools-form-coast.html?ito=feeds-newsxml « Huge whirlpools form off the coast of Japan as devastating tsunami disrupts currents »] sur le DailyMail Online.</ref> et plusieurs volcans se sont manifestés par des explosions comme le [[mont Shinmoe]]<ref>{{en}} {{Lien web |url=http://www.digitaljournal.com/article/304596 |titre=Volcano in Southern Japan erupts, adds to country's woes |site=DigitalJournal |consulté le=12 mars 2011}}.</ref> ou le [[Sakurajima]]<ref>{{en}} {{Lien web |url=httphttps://af.reuters.com/article/worldNews/idAFTRE72C36320110313 |titre=Japanese inspired and angered in aftermath of earthquake |site=dépêche [[Reuters]] Africa |consulté le=11 mars 2011}}.</ref>. Les zones côtières se sont assez fortement enfoncées, leur altitude diminuant de 20 à {{unité/2|20|à=84|cm}}<ref>{{en}} [http://www.breitbart.com/article.php?id=D9MJFA001 « Geographic survey points to drop of 20-84 cm in 3 tsunami-hit prefectures »], AP sur Breitbart, le 14 avril 2011.</ref>.
 
Quelques jours après, des [[géophysicien]]s de l'[[université de Californie à Santa Cruz]] (États-Unis), constatent, grâce aux relevés de données [[Global Positioning System|GPS]], que les [[ondes sismiques]] ont accéléré le mouvement du [[courant glaciaire]] Whillans Ice Stream situé en [[Antarctique]]. Ce phénomène n'est pas unique puisqu'il avait été observé lors du [[Séisme de 2010 au Chili|tremblement de terre du Chili en 2010]] et permet entre autres d'expliquer l'avancée des [[glacier]]s<ref>{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-04-12|url=https://www.newscientist.com/article/dn20245-japan-quake-shifts-antarctic-glacier.html|titre=« Japan quake shifts Antarctic glacier »}}, ''Newscientist'', 15 mars 2011.</ref>.
Bien qu'à chaque séisme, les vibrations du sol créent des [[infrason]]s qui vont interagir avec notre l'[[ionosphère]] composée d'ions et d'électrons, les mesures relevées montrent que cette fois-ci, ce séisme associé à son tsunami {{Incise|qui crée également des infrasons}}, a fortement ébranlé cette partie de notre l'[[atmosphère terrestre|atmosphère]]<ref>[http://www.insu.cnrs.fr/co/terre-solide/catastrophes-et-risques/seismes/sendai/les-observations-des-laboratoires-francais « Observations des laboratoires français »] publié par le CNRS-INSU.</ref>.
 
De tels séismes déclenchent presque à chaque fois un [[tsunami]] d'importance. Celui-ci a déferlé sur les côtes pacifiques du Japon et d'au moins une vingtaine de pays, incluantdont l'intégralité de la côte du Pacifique de l'[[Amérique]], soit de l'[[Alaska]] au [[Chili]] provoquant l'alerte au tsunami et lesdes [[évacuation d'urgence|évacuations d'urgence]] des populations habitant sur lesont zonesété côtièresnécessaires.
 
== Tsunami ==
Le séisme principal a engendré un [[tsunami]] avec des vagues jusqu'à {{unité|15|mètres}} de hauteur selon les observations par {{Lien|langue=en|trad=List of Independent Administrative Institutions (Japan)|fr=Liste des Autorités Administratives Indépendantes du Japon|texte=Port and Airport Research Institute}}<ref group="n">Les observations ont été réalisées au port Onagawa où les enquêteurs ont découvert une épave d'un navire perchée sur un bâtiment de trois étages.</ref>, et avec des pics jusqu'à {{unité|39|mètres}} enregistrés à [[Miyako (Iwate)|Miyako]]<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110404a6.html « Iwate saw wave test 39 meters »], ''The Japan Times'', 4 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 3 avril 2011.</ref>. Au cours des heures qui suivent le séisme, une alerte tsunami de niveau maximal<ref name="lesoir 11/03/2011"/> est donnée par l’[[Agence météorologique du Japon|Agence météorologique japonaise]] à la [[Russie]] (les [[îles Kouriles]] mais pas l’[[île de Sakhaline]]), aux [[Philippines]] et aux [[îles Mariannes]]<ref name="lemonde 11/03/2011"/>. Le [[Centre d'alerte des tsunamis dans le Pacifique]] a également placé en alerte tsunami l’[[île de Guam]], [[Hawaï]], les [[Philippines]], l’Est de l’[[Indonésie]], les [[îles Marshall]], la [[Polynésie Françaisefrançaise]], la [[Papouasie-Nouvelle-Guinée]], [[Nauru]], lales [[MicronésieÉtats fédérés de (pays)|Micronésie]] et [[Taïwan]]<ref name="lesoir 11/03/2011"/>.
 
Le {{date|5|décembre|2011}}, la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]] annonce que le tsunami était en fait composé de plusieurs vagues {{Incise|au moins deux}} ayant fusionné en haute mer, ce qui a multiplié sa force<ref>{{en}} Alan Buis, Steve Cole, « [http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2011-374 NASA Finds Japan Tsunami Waves Merged, Doubling Power] », NASA, le 5 décembre 2011.</ref>.
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[[Fichier:US Navy 110315-N-2653B-107 An upended house is among debris in Ofunato, Japan, following a 9.0 magnitude earthquake and subsequent tsunami.jpg|vignette|Dégâts occasionnés par le tsunami à [[Ōfunato]] (Japon).]]
 
Le tsunami a atteint la côte pacifique du Japon au bout de {{heure||10 minutes}} (temps calculé pour la partie nord-est la plus proche). La télévision de [[Kyodo]] a rapporté qu'un tsunami avec une vague de {{unité|4|mètres}} de haut avait frappé la [[préfecture d'Iwate]] au Japon. Une autre de {{unité|10|mètresm}} de haut a été observée<ref name="lemonde 11/03/2011"/> à [[Sendai]] dans la [[préfecture de Miyagi]]. Une vague d'une hauteur de {{unité|4.2|mètresm}} a déferlé sur le port de [[Kamaishi]], dans la préfecture d’Iwate. Un rempart de protection de {{unité|11|m}} de hauteur avait été érigé sur le littoral de la ville de {{Lien|langue=en|trad=Tarō, Iwate|fr=Taro (Iwate)|texte=Taro}} (préfecture d'Iwate), cité en exemple et notamment visité par des représentants des autorités indonésiennes après le [[Séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien|séisme de Sumatra en {{date-|décembre 2004}}]]. Ce mur a été submergé par une vague qui lui était d'une hauteurle supérieuredépassait d'au moins {{unité|5|m}}<ref>{{fr}} Jérôme Fenoglio, Hisashi Murayama, [https://www.lemonde.fr/japon/infographe/2011/03/23/a-otsuchi-et-taro-villages-martyrs-au-nord-de-sendai_1497223_1492975.html « A Otsuchi et Taro, villages martyrs au nord de Sendai »], ''Le Monde'', 23 mars 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 24 mars 2011.</ref>. Au total, 54 des 174 villes côtières et collectivités locales de la côte est ont été touchées par le tsunami<ref>{{en}} Rajib Shaw Kyodo, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/eo20110330a3.html « How the world can assist Japan »]', ''The Japan Times'', 30 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 29 mars 2011.</ref>, et 101 lieux désignés comme zones de refuges ont été détruits<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110414a4.html « Tsunami hit more than 100 designated evacuation sites »], ''The Japan Times'', 14 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 14 mars 2011.</ref>.<br />
 
Le séisme a débuté à {{unité|30|km}} sous le plancher océanique, au large du Japon, puis s'est propagé via une faille séparant les plaques jusqu'à la fosse du Japon, au fond de la mer, {{quoi|libérant une énergie équivalente à {{formatnum:nb|8000}} bombes d'[[Hiroshima]]}}.
 
Le système d'alerte japonais repose sur des {{Lien|langue=en|trad=Deep-ocean Assessment and Reporting of Tsunamis|fr=Évaluation en haute mer et signalement des tsunamis|texte=tsunamètres}}, mais aussi sur des [[sismomètre]]s. Combinés à un système informatique, ceux-ci prévoient l'ampleur d'un tsunami à partir de la magnitude et de l'emplacement du séisme. En {{date-|mars 2011}}, ce système n'a pas fonctionné à la perfection. Publiées alors que le sol tremblait encore, les premières estimations indiquaient un séisme de magnitude 7,9. Or les analyses ultérieures ont révélé une magnitude 9,1, soit douzeune foislibération plusd'énergie forteenviron 60 fois supérieure. LeLa tsunamiprévision prévudu premier bulletin d'alerte, annoncé 3 min après le début du séisme, était de {{unité|36|m}} oupour unla peupréfecture de plusMiyagi, alors que les vagues ont atteint {{unité|15.5|m}} à [[Minamisanriku]], et sans doute plus encore ailleurs<ref>''[[National Geographic]] France'' de février 2012, p. 59.</ref>.
 
{|class="wikitable sortable" style="font-size:90%;"
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|+ Hauteur du Tsunami relevé à la suite du séisme de Tohoku en 2011<ref>[http://www.jma.go.jp/en/tsunami/observation_04_20110313180559.html Tsunami Information NUMBER 64 (Tsunami Observation)], Japan Meteorological Agency, issued 18:05 JST 13 March 2011, Retrieved 14 March 2011. The Iwate Kamaishi-oki reading was obtained by GPS wave meter.{{lien brisé|url=https://www.webcitation.org/5y2aL5KwV?url=http://www.jma.go.jp/en/tsunami/observation_04_20110313180559.html |date=18 avril 2011 }}</ref>{{,}}<ref>[http://www.jma.go.jp/en/tsunami/observation_04_20110313180559.html "Tsunami Information NUMBER 64(Tsunami Observations)"] {{lien brisé|url=https://web.archive.org/web/20110324003200/http://www.jma.go.jp/en/tsunami/observation_04_20110313180559.html |date=24 mars 2011 }} ''Japan Meteorological Agency''. Retrieved 12 March 2012.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.pari.go.jp/en/files/items/3496/File/20110325.pdf |titre=Executive Summary of Urgent Field Survey of Earthquake and Tsunami Disasters by the 2011 off the Pacific coast of Tōhoku Earthquake |date=25 mars 2011 |éditeur=Port and Airport Research Institute (PARI) |lieu=Yokosuka, Japan |consulté le=12 mars 2012 |auteur=行政情報システム室 |archiveurl=https://www.webcitation.org/6HtqnJI5j?url=http://www.pari.go.jp/en/files/items/3496/File/20110325.pdf |archivedate=6 July 2013 |deadurl=yes |df=dmy }}</ref>.
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! Ville !! Hauteur (m) !! Remarque
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Les côtes de nombreux autres pays sont ainsi touchées quelques heures plus tard : la [[Nouvelle-Zélande]], l'[[Australie]], la [[Russie]], [[Guam]], les [[Philippines]], l'[[Indonésie]], la [[Papouasie-Nouvelle-Guinée]], [[Nauru]], [[Hawaï]], les [[îles Mariannes du Nord]] et [[Taïwan]] entre autres<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.weather.gov/ptwc/text.php?id=pacific.2011.03.11.073000|titre=TSUNAMI BULLETIN NUMBER 003|site=Pacific Tsunami Warning Center/NOAA/NWS|date=11 mars 2011|consulté le=11 mars 2011}}.</ref>.
Peu après le séisme, le [[PacificCentre Tsunamid'alerte Warningdes Centertsunamis dans le Pacifique]] (PTWC) rapporte des alertes aux tsunamis au large du Pacifique, incluant un tsunami sur [[Hawaï]] à {{heure|19|56}} ({{heure|5:|56 |fuseau=GMT}}). LesDans les pays audu sud du Pacifique, incluant les îles [[Tonga]], les [[Samoa américaines]] et la [[Nouvelle-Zélande]], des vagues ont été perçues plus hautes que la normale, mais n'entraînent aucun dégât majeur<ref>{{en}} {{Article |lire en ligne=http://www.staradvertiser.com/news/breaking/117828543.html |titre=South Pacific islands hit by tsunami swells |périodique=Honolulu Star-Advertiser |lien périodique=Honolulu Star-Advertiser |jour=11 |mois=mars |année=2011 |consulté le=13 mars 2011}}.</ref>. Parmi ces pays, les côtes Pacifique du [[Mexique]] et de l'Amérique du Sud, des vagues ont également été perçues et entraînent quelques dégâts<ref name="channelnewsasia1">{{en}} {{Lien web|url=http://www.channelnewsasia.com/stories/afp_asiapacific/view/1116127/1/.html|titre=Dégâts mineurs en Amérique du Sud|site=channelnewsasia.com|consulté le=13 mars 2011}}.</ref>. Le Pérou rapporte une vague de {{unité|1.50|m}} et plus de 300 maisons détruites dans les villes de Pueblo Nuevo de Colan et de [[Pisco (ville)|Pisco]]<ref name="channelnewsasia1" />. La [[Russie]] évacue {{formatnum:nb|11000}} résidents des zones côtières des [[Îles Kouriles]] peu après le séisme<ref>{{en}} {{Lien web|auteur=Google CP|titre=Tsunami from Japanese quake prompts evacuation of 11 000 residents on Russia's Pacific islands|url=http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5jMyXHn6-Zf70Nko_mlrnCh8hmaNA|consulté le=13 mars 2011|date=11 mars 2011}}.</ref>.
 
Au large des territoires [[France|français]] d'outre-mer, la [[Nouvelle-Calédonie]], la [[Polynésie française]] et [[Wallis-et-Futuna]] évacuent leurs résidents près des littoraux<ref name="develop">{{lien brisé|url=http://www.developpementdurablelejournal.com/spip.php?article7610|titre=Comme un nuage : Pas l’ombre d’un doute sur la France ?|site=Développement durable|consulté le=14 mars 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/infos/actualites/evacuation-du-littoral-en-nouvellecaledonie_47660.html|titre=Évacuation du littoral en Nouvelle-Calédonie|site=Nouvelle Calédonie|consulté le=14 mars 2011}}.</ref> et signalent des vagues de {{unité|50|cm}} à {{unité|1|mètrem}} de hauteur<ref name="develop"/>. Le tsunami a ensuite frappé plus fortement les îles Marquises, situées à {{formatnum:unité|1500|km}} km au nord-est de [[Papeete]]. Trois vagues de deux mètres ont déferlé sur l'île de [[Nuku Hiva]]<ref name="develop"/>. La ministre de l'Écologie, [[Nathalie Kosciusko-Morizet]], déclare {{citation|Il n'y a pas d'inquiétude à ce stade pour les populations des territoires d'outre-mer français après l'accident nucléaire provoqué par le séisme et le tsunami au Japon}}. En Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, l'alerte au tsunami est levée quelques heures après avoir été déclenchée<ref>{{Lien web|url=http://www.france-info.com/monde-asie-2011-03-11-alerte-au-tsunami-levee-en-nouvelle-caledonie-et-en-polynesie-521168-14-17.html|titre=Alerte au tsunami levée en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie|site=France-Info|date=11 mars 2011|consulté le=14 mars 2011}}.</ref>.
 
[[Fichier:2011Sendai-NOAA-Energylhvpd9-05.jpg|vignette|Carte prédictive de la hauteur de la vague dans l'océan Pacifique, du {{date-|11 mars 2011}}. [[National Oceanic and Atmospheric Administration|NOAA]].]]
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[[Fichier:Aerial view of Japanese Ground Self-Defense Force personnel and disaster relief crews searching Otsuchi, Japan.jpg|vignette|Vue aérienne de véhicules des secouristes de la Japanese Ground Self-Defense Force intervenant à [[Ōtsuchi]] le 18 mars 2011.]]
 
Les chiffres qui suivent ne sont en réalité pas à comparer avec un autre séisme tel que le [[séisme de 1995 de Kōbe]] qui avait fait {{formatnum:nombre|6434|morts}} morts car, aussi spectaculaire et important qu'était ce séisme du {{date-|11 mars}} de magnitude 9, en réalité il ne fit que très peu de morts et dégâts grâce à la qualité des constructions japonaises construites suivant les règles du [[génie parasismique]] ; c'est bien le tsunami qui s'ensuivit qui est à l'origine àde plus de 90 % des pertes humaines.
 
Au soir du samedi {{date-|12 mars}}, le nombre de morts et de personnes portées disparues était évalué à plus de {{formatnum:nb|1800}} selon un bilan officiel, mais le gouvernement nippon annonçait cependant être sans nouvelles de plus de {{formatnum:nombre|10000|habitants}} habitants<ref>{{vid}} [http://www.tsr.ch/info/monde/3013235-japon-le-bilan-du-seisme-reste-tres-incertain.html « Japon : le bilan du séisme reste très incertain »], tsrinfo.ch, 13.03.2011, à 10:32 – mise à jour : 13.03.2011, à 21:58 – page consultée le 14.03.2011, à 09:57.</ref> sur les {{formatnum:nb|17000}} que compte la ville portuaire de [[Minamisanriku]]<ref>[https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/03/12/japon-plus-de-1-800-morts-et-un-accident-nucleaire-majeur_1492447_3216.html « Japon : plus de {{formatnum:nombre|1800}} |morts et disparus}}, un accident nucléaire majeur »], sur le site lemonde.fr, mis à jour le 12/03/2011 à 19h10, consulté le 12/03/2010.</ref>. Le {{date-|21 mars}}, le nombre de victimes dénombrées s'élève alors à {{formatnum:nombre|8649|morts}} morts, {{formatnum:nombre|12877|disparus}} disparus et {{formatnum:nombre|2603|blessés}} blessés<ref name="npa">{{en}} {{Lien web | url = http://www.npa.go.jp/archive/keibi/biki/higaijokyo_e.pdf | titre = Damage Situation and Police Countermeasures associated with 2011 Tohoku district - off the Pacific Ocean Earthquake - March 20, 2011 at 9:00pm | site = www.npa.go.jp (National Police Agency of Japan) | consulté le = 20 mars 2011}}.</ref>.
 
Les victimes se concentrent dans les trois préfectures de [[préfecture de Miyagi|Miyagi]], d'[[préfecture d'Iwate|Iwate]], et de [[préfecture de Fukushima|Fukushima]]. Au {{date-|2 avril}}, la préfecture de Miyagi dénombre ainsi {{formatnum:nombre|7192|morts}} morts et {{formatnum:nombre|6333|disparus}} disparus, celle d'Iwate {{formatnum:nombre|3484|morts}} morts et {{formatnum:nombre|4546|disparus}} disparus, et celle de Fukushima {{formatnum:nombre|1092|morts}} morts et {{formatnum:nombre|4657|disparus}} disparus<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110403a6.html « Joint search turns up 20 bodies »], ''The Japan Times'', 3 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 3 avril 2011.</ref>. La mortalité est due pour 92,5 % à des noyades consécutives au passage du tsunami, le taux allant de 95,7 % pour la préfecture de Miyagi à 87,3 % pour celle d'Iwate à 87 % pour celle de Fukushima, et 65 % des victimes étaient âgées de 60 ans ou plus alors que les moins de 30 ans ne comptent que pour 12 % du total des victimes<ref>{{en}} [http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110420p2g00m0dm006000c.html « Over 90% of March 11 quake victims died from drowning »], ''Mainichi Shimbun'', 20 avril 2011, consulté sur mainichi.jp le 20 avril 2011.</ref>.
 
[[Fichier:Temporary cemetery in Ishinomaki.JPEG|vignette|gauche|Cimetière temporaire à Ishinomaki.]]
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Des décès sont aussi relevés dans les zones touchées après les évènements en raison des stress psychologiques et physiques de la vie quotidienne durant cette période (décès de personnes de l'entourage ou de la famille, destructions des habitations…), des fatigues occasionnées, du dysfonctionnement des structures de santé (hôpitaux…), et l'apparition de maladies comme des [[grippe]]s ou des [[gastro-entérite]]s dans les camps d'accueil de réfugiés posent des problèmes sanitaires<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110317005057.htm « Victims' health growing concern »], ''The Yomiuri Shimbun'', 18 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 20 mars 2011.</ref>{{,}}<ref name=WNN120828>[http://www.world-nuclear-news.org/RS_The_health_effects_of_Fukushima_2808121.html « The health effects of Fukushima »], World Nuclear News, 28 August 2012.</ref>, ainsi que les températures négatives qui touchent la région à partir du {{date-|22 mars}}<ref name="Identified tsunami dead buried"/>. 282 décès sont ainsi constatés lors du mois suivant le séisme, dont 214 dans la seule [[préfecture de Miyagi]]<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110411005656.htm « 282 deaths linked to aftermath / Unsanitary conditions, cold temperatures blamed for postdisaster toll »], ''The Yomiuri Shimbun'', 12 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 12 avril 2011.</ref>, y compris 123 décès dans la seule ville d'[[Ishinomaki]]<ref name="Tsunami-ravaged Ishinomaki slowly sets off on long road to recovery">{{en}} Alex Martin, Mizuho Aoki, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110401f1.html « Tsunami-ravaged Ishinomaki slowly sets off on long road to recovery »], ''The Japan Times'', {{1er}} avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le {{1er}} avril 2011.</ref>.
 
Le ministère des Affaires étrangères japonais a comptabilisé parmi les victimes, {{unité|19|étrangers}} décédés (Chinois, Canadiens, Nord-Coréens, Philippins, Taïwanais et Américains), et plusieurs douzaines disparus (principalement des Chinois et des Sud-Coréens)<ref>{{fr}} Lily Eclimont, [http://japon.aujourdhuilemonde.com/19-etrangers-sont-morts-lors-du-tsunami « 19 étrangers sont morts lors du tsunami »], ''Aujourd'hui le Japon'', 5 avril 2011, consulté sur japon.aujourdhuilemonde.com le 12 avril 2011.</ref>.
 
Au {{date-|11 mai 2011}}, le bilan du séisme et du tsunami est de {{formatnum:nombre|14981|morts}} morts et environ {{formatnum:nombre|9850|disparus}} disparus selon la police japonaise<ref>[http://fr.rian.ru/world/20110425/189267568.html « Japon : 14 300 morts (nouveau bilan) », RIA Novosti, Moscou, 25 avril 2011].</ref>{{,}}<ref>[http://info.france2.fr/monde/le-bilan-s-aggrave-10000-disparus-67763335.html « Dernier bilan de {{unité|10804|morts}} et {{unité|16244}} disparus », France 2, publié le 29/03/2011].</ref>. Au {{date-|11 juin 2011}}, trois mois après la catastrophe, on dénombre {{unité|23500}} morts et disparus, sans plus d'espoir de retrouver des disparus survivants<ref name="ao-146486">[http://actu.orange.fr/une/le-japon-marque-les-trois-mois-depuis-la-catastrophe-dans-le-nord-est_146486.html « Le Japon marque les trois mois depuis la catastrophe dans le nord-est » (Orange/AFP - 11/06/2011 à 13:28)].</ref>. Plus de {{unité|90000}} personnes sont toujours sans domicile, réfugiées dans des centres d'accueil<ref name="ao-146486" />. Le {{date-|11 août}}, 5 mois après la catastrophe, le bilan était de {{formatnum:nombre|15689|morts}} morts et {{formatnum:nombre|4744|disparus}} disparus, d'après l{{'}}''Asahi Shimbun''<ref>[https://www.courrierinternational.com/breve/2011/08/11/toujours-portes-disparus « 4 744 personnes toujours portées disparues »], ''Courrier international'', le 11 août 2011, consulté le 11 août 2011.</ref>.
 
Sur la préfecture de Fukushima, le bilan officiel et provisoire de la gestion post-accidentelle de cette catastrophe, tenu par l'[[Agence àpour la reconstruction japonaiseReconstruction]], s'élève à {{unité|1656|morts}} en {{date-|février 2014}} ({{unité|1415|morts}} en {{date-|juin 2013}}, {{unité|1263|morts}} en {{date-|août 2012}}), surtout liées aux évacuations et à la relative fragilité des évacués, soit plus que les {{unité|1607|morts}} dus au séisme et au tsunami, et plus de {{unité|150000|déplacés}}, indifféremment pour le séisme, le tsunami ou pour l'accident nucléaire<ref name="UPI082012">{{Lien web | langue=en | auteur = United Press International | titre = Most Fukushima quake deaths were elderly | jour = 22 | mois = août | année = 2012 | url = http://www.upi.com/Top_News/World-News/2012/08/22/Most-Fukushima-quake-deaths-were-elderly/UPI-44801345658506/ | site = upi.com | consulté le = 26 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | auteur = ''Le Point'', magazine | titre = Fukushima : une élue pro-nucléaire réécrit l'histoire | jour = 19 | mois = juin | année = 2013 | url = http://www.lepoint.fr/monde/fukushima-une-elue-pro-nucleaire-reecrit-l-histoire-19-06-2013-1682559_24.php | site = lepoint.fr | consulté le = 24 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | auteur = Le Figaro.fr avec AFP | titre = Fukushima : une élue déclenche la colère | url = http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/06/19/97002-20130619FILWWW00266-fukushima-une-elue-declenche-la-colere.php | site = Le Figaro | en ligne le = 19 juin 2013 | consulté le = 24 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | auteur = | titre = Une député japonaise déclenche la colère à propos de Fukushima | jour = | mois = | année = | url = http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1654580/2013/06/19/Une-depute-japonaise-declenche-la-colere-a-propos-de-Fukushima.dhtml | site = 7s7 | en ligne le = | consulté le = 24 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Beverly Parungao, « [http://www.thejakartaglobe.com/international/post-tsunami-deaths-outnumber-disaster-toll-in-one-japan-area/ Post-Tsunami Deaths Outnumber Disaster Toll in One Japan Area] », AFP sur ''The Jakarta Globe'', le 20 février 2014.</ref>.
 
Jusqu'à {{date-|août 2012}}, 90 % des victimes étaient âgées de plus de 70 ans, la principale cause de décès étaitétant l'épuisement moral et physique des personnes fragiles face à la vie en centre et au camp d'évacuation, ; ensuite viennent l'évacuation d'hôpitaux et de foyers de personnes âgées. En tout, 638 morts, dont 433 dans la seule préfecture de Fukushima, ont été déplorés pendant le premier mois du fait de la triple catastrophe (séisme, tsunami, nucléaire) de {{date-|mars 2011}}, jusqu'à un millier de personnes sousdans les trois premiers mois. Entre autres, l'aggravation des maladies et le dysfonctionnement hospitalier seraient responsables de 283 victimes. D'autres causes sont énoncées comme l'échec de premiers secours duesdus au trafic ou à la destruction d'hôpitaux, les suicides, à cause de lapersonnes perteayant de tous leurs biens et/ou de leurtout activitéperdu, toujours selon les chiffres de l'[[Agence àpour la reconstruction japonaiseReconstruction]]<ref name="UPI082012"/>{{,}}<ref>{{PDF}}{{Lien web | langue=en | auteur = Genn Saji, Effect of Low Level Radiation Study Group ML | titre = Implication of the LNT Hypothesis for Evacuees from the Fukushima NPP Disaster | jour = 30 | mois = août | année = 2012 | url = http://www.groenerekenkamer.nl/grkfiles/LNT_Saji2012%2008%2030_rev-1%20ppt.pdf | site = www.groenerekenkamer.nl | consulté le = 27 juin 2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | langue=ja | auteur = Reconstruction Agency of Japan | titre = 東日本大震災における震災関連死に関する報告 | jour = 22 | mois = août | année = 2012 | url = http://www.reconstruction.go.jp/topics/240821_higashinihondaishinsainiokerushinsaikanrenshinikansuruhoukoku.pdf | site = reconstruction.go.jp | consulté le = 26 juin 2013}}.</ref>.
 
==== Populations déplacées ====
La destruction d'habitations oblige les populations à chercher refuge dans des centres mis à leur disposition, et quelque {{formatnum:nombre|550000|personnes}} personnes sont ainsi évacuées<ref name="Comment l'armée japonaise fait face au séisme">{{fr}} Édouard Pflimlin, [https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/03/23/comment-l-armee-japonaise-fait-face-au-seisme_1497204_3216.html « Comment l'armée japonaise fait face au séisme »], ''Le Monde'', 23 mars 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 27 mars 2011.</ref>. Une semaine après le séisme, {{formatnum:nombre|387000|personnes}} personnes étaient accueillies dans quelque {{formatnum:nombre|2200}} |structures d'accueil}}<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110319x2.html « Construction of prefab housing gets under way »], ''The Japan Times'', 19 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 20 mars 2011.</ref>.
 
[[Fichier:US Navy 110327-N-MU720-046 Children laugh as they wait in line for a home cooked meal at the Biko-en Children's Care House.jpg|vignette|Enfants dans un camp de refugerefugiés dans la [[préfecture d'Aomori]].]]
 
Les dégâts du séisme et du tsunami ont créé un premier mouvement de départ en dehors des zones touchées. Les préfectures de la région du [[Kantō]] ouvrent à partir de la journée du {{date-|17 mars}} plusieurs abris à destination des populations du [[Tōhoku]]<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110319a3.html « Prefectures open shelters for tsunami survivors »], ''The Japan Times'', 19 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 19 mars 2011.</ref>, suivies le lendemain par un groupe de sept préfectures de la région du [[Kansai]]<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110321003117.htm « Doors thrown open to displaced thousands »], ''The Yomiuri Shimbun'', 22 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 21 mars 2011.</ref>. Le même jour, le gouverneur de la [[préfecture de Miyagi]] appelle les habitants de sa préfecture à rejoindre d'autres régions en raison des problèmes d'hébergement<ref name="Gradual restoration of infrastructure continues at disaster areas"/>.
 
Les conséquences potentielles de l'[[accident nucléaire de Fukushima]] créent elles aussi des déplacements de population. Dans un périmètre de {{unité|20|kilomètres}} autour de la [[Centrale nucléaire de Fukushima Daiichi|centrale de Fukushima Daiichi]], {{formatnum:nombre|110000|habitants}} habitants sont évacués par les autorités, ainsi que {{formatnum:nb|30000}} autres personnes situés à {{unité|10|kilomètreskm}} autour de la [[centrale nucléaire de Fukushima Daini]]<ref>{{fr}} Catherine Chatignoux, [https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/0201234279491.htm « Sept jours après, un bilan humain et économique déjà très lourd »], ''Les Échos'', 18 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 19 mars 2011.</ref>. La zone d'évacuation autour de la [[centrale nucléaire de Fukushima Daiichi]] devient une zone interdite à la population au {{date-|22 avril}} en raison des [[contamination radioactive|contaminations radioactives]]<ref>{{fr}} ''[https://www.lemonde.fr/japon/article/2011/04/21/le-japon-cree-une-zone-interdite-autour-de-la-centrale-de-fukushima_1510640_1492975.html « Le Japon crée une zone interdite autour de la centrale de Fukushima »]'', Le Monde, 21 avril 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 21 avril 2011.</ref>. Le gouvernement conseille par ailleurs aux habitants résidant dans une zone compris entre 20 et {{unité|30|km}} autour de la [[Centrale nucléaire de Fukushima Daiichi|centrale de Fukushima Daiichi]] de l'évacuer, et lève ce conseil le [[{{date|30 septembre]]}}<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20111001a2.html « Evacuation advisory for Fukushima 20-30 km zone lifted »], ''The Japan Times'', {{1er}} octobre, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 2 octobre 2011.</ref>.
 
Des déplacements sont aussi notés des zones exposées du [[Tōhoku]] et du [[Kantō]] vers la région du [[Kansai]], alors que le gouvernement étudie sans la rendre officielle à l'époque la possibilité d'évacuer jusqu'à 30 millions de personnes résidant dans ces zones en cas d'aggravation de la situation<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110919a1.html « Tokyo faced evacuation scenario: Kan »], ''The Japan Times'', 19 septembre 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 2 octobre 2011.</ref>. Plusieurs sociétés redéploient leurs effectifs vers cette région<ref>{{en}} Eric Johnston, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110319a3.html « Tokyo firms eye moving to Osaka »], ''The Japan Times'', 19 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 19 mars 2011.</ref> ainsi que des ambassades<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110319n1.html « Osaka hotel occupancy rate surges as people flood in from Tokyo »], ''The Japan Times'', 19 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 19 mars 2011.</ref>. Les premiers mouvements de retour d'entreprises vers le [[Kantō]] sont relevés à partir du {{date-|21 mars}}<ref>{{en}} Eric Johnston, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110323f1.html « Jittery Tokyo residents trickle back, Many leaving safety of Kansai with trepidation »], ''The Japan Times'', 23 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 22 mars 2011.</ref>, et au {{date-|20 avril}} la plupart des ambassades ont rouverte à [[Tokyo]]<ref>[http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110421b1.html « Foreign missions returning »], ''The Japan Times'', 21 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 21 avril 2011.</ref>.
 
En 2016, il reste encore {{unité|178000|personnes}} réfugiées déplacées. À partir de {{date-|mars 2017}}, la préfecture de Fukushima cesse la mise à disposition gratuite de logements temporaires envers les personnes qui ont quitté volontairement leur domicile situé en dehors des zones d'évacuation. Par conséquent, la plupart d'entre elles ne sont plus comptabilisées comme des « réfugiés », faisant baisser le nombre de réfugiés à {{formatnum:nb|75000}} en 2018<ref name=JapanData>{{Lien web |url=https://www.nippon.com/fr/features/h00169/ |titre=Sept ans après la catastrophe : un panorama chiffré de la reconstruction |série=Japan Data |site=Nippon.com |en ligne le=11 mars 2018 |consulté le=10 avril 2018 }}.</ref>.
 
[[Fichier:US Navy 110321-N-AE328-011 More than 120 family members who arrived at Seattle Tacoma International Airport (SEATAC) from Japan as part of Operatio.jpg|vignette|Évacuation de ressortissants américains après le séisme.]]
Le rapatriement de ressortissants étrangers est aussi organisé par des pays étrangers en raison des risques nucléaires<ref>{{fr}} [http://www.latribune.fr/page.php?Id=608830 « Les étrangers fuient Tokyo »], ''La Tribune'', 17 mars 2011, consulté sur www.latribune.fr le 19 mars 2011.</ref>. La [[Chine]] est le premier pays à offrir des moyens pour quitter le pays à ses ressortissants en fournissant des transports pour quelque {{formatnum:nombre|3000|Chinois}} Chinois, suivi par l'[[Allemagne]], le [[Royaume-Uni]] et la [[France]]<ref>{{en}} John M. Glionna, Don Lee, [http://www.latimes.com/news/nationworld/world/la-fg-japan-quake-foreign-exodus-20110320,0,3477960.story?page=1 « Tokyo sees steady exodus amid nuclear crisis »], ''Los Angeles Times'', 19 mars 2011, consulté sur www.latimes.com le 21 mars 2011.</ref>. Entre le 11 et le {{date-|22 mars}}, quelque {{formatnum:nombre|190000|étrangers}} étrangers quittent le pays en passant par l'[[aéroport de Narita]], contre {{formatnum:nb|20000}} en temps normal<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110325a7.html « Foreign arrivals plunge at Narita »], ''The Japan Times'', 25 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 25 mars 2011.</ref>. Au niveau national, quelque {{formatnum:nombre|531000|étrangers}} étrangers quittent le pays entre le {{date-|12 mars}} et le {{date-|8 avril}}, dont {{formatnum:nb|244000}} la première semaine{{#tag:ref|Le chiffre inclut les migrations touristiques ; la semaine précédant le séisme, le nombre des étrangers quittant le pays était de {{formatnum:nb|140000}}<ref name="244,000 foreigners leave Japan in week after quake">{{en}} [http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110416p2g00m0dm017000c.html « 244,000 foreigners leave Japan in week after quake »], ''Mainichi Shimbun'', 16 avril 2011, consulté sur mainichi.jp le 16 avril 2011.</ref>|group="n"}}. Parmi eux, 57 % soit {{formatnum:nb|302000}} disposaient de permis de ré-entrée sur le territoire, dont quelque {{formatnum:nombre|185000|Chinois}} Chinois, {{formatnum:nombre|107000}} |Sud-Coréens}}, et {{formatnum:nombre|39000|Américains}} Américains<ref name="244,000 foreigners leave Japan in week after quake"/>. Des sociétés américaines et européennes organisent le transfert de leurs activités vers [[Osaka]] et d'autres villes du sud du pays<ref>{{fr}} Yann Rousseau, [https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201237407068-dans-la-crise-les-entreprises-occidentales-se-reorganisent.htm « Dans la crise, les entreprises occidentales se réorganisent »], ''Les Échos'', 21 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 21 mars 2011.</ref>, ainsi que vers d'autres métropoles de [[Asie de l'Est|la région]] comme [[Hong Kong]], et la question de leurs déplacements permanents se pose<ref>{{en}}{{vid}}Cathy Yang, [https://www.reuters.com/news/video/story?videoId=201160172&videoChannel=-10464 « Japan's reluctant exiles »], Reuters, 8 avril 2011, consulté sur www.reuters.com le 8 avril 2011.</ref>. D'après une étude du gouvernement métropolitain, 25 % des étrangers habitant [[Tokyo]] ont temporairement quitté le pays après le séisme<ref>{{en}} [http://mainichi.jp/english/english/newsselect/news/20120501p2a00m0na016000c.html « 25 percent of foreigners living in Tokyo left Japan temporarily after March 11 quake »], ''Mainichi Shinbun'', le {{1er}} mai 2012.</ref>.
 
=== Sociales ===
==== Enseignement ====
Dans l'enseignement primaire et secondaire, le séisme oblige les établissements des préfectures touchées à annuler dans un premier temps les cérémonies de remise des diplômes qui se tiennent à la même époque de l'année, mais ceux-ci sont réorganisés peu à peu dans les semaines suivantes, y compris dans des centres d'évacuations<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110322004996.htm « Graduations held at evacuation centers »], ''The Yomiuri Shimbun'', 23 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 22 mars 2011.</ref>. La rentrée des classes qui se déroule en avril est aussi perturbée dans les quatre préfectures les plus touchées, et 155 établissements ne peuvent assurer de cours dans leurs locaux, ceux-ci étant détruits ou servant de refuges, touchant ainsi {{formatnum:nombre|27600|élèves}} élèves. Près de {{formatnum:nombre|670000}} |manuels scolaires}} sont aussi détruits, et le ministère de l'Éducation japonais procède à des distributions de nouveaux exemplaires pour les remplacer<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110407006075.htm « Quake-hit schools can't resume class »], ''The Yomiuri Shimbun'', 8 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 8 avril 2011.</ref>.
 
[[Fichier:Fundraiser for victims of the Tohoku Earthquake 1.JPG|vignette|Étudiants de l'[[université du Tōhoku]] lors d'une collecte de fonds à [[Tokyo]].]]
 
L'enseignement supérieur est touché à plusieurs niveaux. La période des examens d'entrée à l'université est perturbée par la catastrophe. Plusieurs établissements ont initialement programmé ces épreuves pour les 12 et {{date-|13 mars}}, et doivent les repousser de quelques heures pour permettre aux étudiants d'accéder aux salles d'examens, ou organisent des épreuves plus tard pour les étudiants venant des zones les plus fortement touchées<ref>{{ja}} [http://mainichi.jp/life/edu/exam/news/20110312ddf041040016000c.html « 東北沖大地震:国公立大2次後期、追試など対応 »], ''Mainichi Shimbun'', édition du soir, 12 mars 2011, consulté sur mainichi.jp le 12 mars 2011.</ref>{{,}}<ref>{{ja}} [http://sankei.jp.msn.com/affairs/news/110312/dst11031212220196-n1.htm « 東大が13日の2次試験開始を2時間繰り下げ »], MSN産経ニュース., 12 mars 2011, consulté sur msn.jp.com le 12 mars 2011.</ref>. Le recrutement des nouveaux diplômés qui a lieu à la même période est lui aussi perturbé, à un moment où le nombre d'étudiants trouvant un emploi au terme de leurs études est historiquement au plus bas, et plusieurs grandes compagnies repoussent leur procédure de recrutement jusqu'à avril, ou juillet dans les zones les plus touchées<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110319a4.html « Firms postpone grad recruitment activities »], ''The Japan Times'', 19 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 18 mars 2011.</ref>. L'accueil des étudiants étrangers est aussi perturbé{{#tag:ref|Le pays accueille annuellement {{formatnum:nombre|140000}} |étudiants étrangers}}<ref name="Crisis keeps foreign students away from classes"/> et a mis en place les années précédentes des politiques pour porter ce chiffre à {{formatnum:nb|300000}} en [[2020]]<ref>{{en}} [http://www.mext.go.jp/english/news/1283454.htm Launching the Project for Establishing Core Universities for Internationalization (Global 30)], MEXT, consulté sur www.mext.go.jp le 13 avril 2011.</ref>.|group="n"}}, l'[[université du Tōhoku]] à [[Sendai]] voit ainsi 90 % de ses {{formatnum:nombre|1500}} |étudiants étrangers}} quitter la région, et à [[Tokyo]], l'[[université Waseda]] doit repousser d'un mois leurs rentrées<ref name="Crisis keeps foreign students away from classes">{{en}} ''[http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110413f1.html « Crisis keeps foreign students away from classes »]'', The Japan Times, 13 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 13 mars 2011.</ref>. Les dégâts causés par le séisme s'élèvent par ailleurs à environ 90 milliards de yens, dont 35,2 milliards pour la seule [[université du tōhoku]] à [[Sendai]]<ref>{{en}} ''[http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110508a7.html « Universities suffered ¥90 billion in damage »]'', The Japan Times, 8 mai 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 8 mai 2011.</ref>.
 
==== Industrie du spectacle ====
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Quatre centrales nucléaires abritant quatorze réacteurs, les plus proches de l'épicentre, ont été particulièrement exposées à l'onde du tremblement de terre et à la violence du tsunami. Il s'agit des centrales de [[centrale nucléaire de Fukushima Daiichi|Fukushima Daiichi]], de [[centrale nucléaire de Fukushima Daini|Fukushima Daini]], d'[[centrale nucléaire d'Onagawa|Onagawa]] et de [[centrale nucléaire de Tokai|Tokai]].
 
La perte des systèmes de refroidissement des réacteurs {{n°}}1 et 2 des six réacteurs à eau bouillante de la [[centrale nucléaire de Fukushima Daiichi]], les plus anciens, situés dans la ''centrale numéro un'' de Fukushima a été constatée. Ces réacteurs ont été mis en état d'alerte nucléaire<ref>{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-04-12|url=http://www.nisa.meti.go.jp/english/files/en20110312-3.pdf|titre=Rapport de l'autorité de sûreté nucléaire japonaise (NISA) 12-03-2011 : 9 h 30}}.</ref>. Un taux de radioactivité {{formatnum:1000}} fois supérieur à la normale a été détecté dans la salle de contrôle de la centrale {{n°}}1 de Fukushima<ref>{{fr}} [https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/03/11/un-puissant-seisme-frappe-le-japon-et-fait-des-centaines-de-morts_1492019_3216.html « Séisme au Japon : inquiétude autour des centrales nucléaires »], ''Le Monde'', 11 mars 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 11 mars 2011.</ref>. Le gouverneur de la préfecture de Fukushima a décidé l'évacuation de six mille personnes, d'abord dans un rayon de {{unité|3|km}} autour de la centrale, puis étendu à {{unité|20|km}} en raison d'undu possible lâcher de vapeur radioactive pour diminuer la pression dans l'enceinte de la centrale. Une explosion s'est ensuite produite, entraînant l'effondrement du bâtiment entourant le réacteur numéro 1. Un incendie s'est également déclaré dans la [[centrale nucléaire d'Onagawa]], et a été maîtrisé sans qu'aucune fuite radioactive ne soit détectée dans l'immédiat<ref name=AIEA1>[http://www.iaea.org/newscenter/news/2011/tsunamiupdate.html Earthquake and Tsunami Update], AIEA.</ref>.
 
Onze réacteurs situés en zone touchée se sont automatiquement arrêtés, selon le ministère de l'Industrie<ref name=AIEA1/>, dans quatre centrales (cinq selon le Premier ministre [[Naoto Kan]] qui a pris la direction d'une cellule de crise) où ils se sont « arrêtés en toute sécurité », et automatiquement selon l'AIEA qui est en contact avec l'agence[[Agence japonaisede Nuclearsûreté andnucléaire Industrialet Safety Agencyindustrielle]] (NISA)<ref name=AIEA1/>.
 
Le {{date-|13 mars}}, uneà explosionla ducentrale bâtimentFukushima externeI, duune réacteur 1explosion a lieu àdans lale centralebâtiment Fukushimaexterne Idu réacteur 1, suivie d'une autre (voire double) le {{date-|14 mars}} au matin, au niveau du toit du réacteur 3, puis d'une autre le {{date-|15 mars}} cette fois-ci sur la structure externe du réacteur 2. Le but est de faire diminuer la pression, mais l'inconvénient de ces déflagrations provoquées est le rejet d'éléments radioactifs dans l'atmosphère et unle risque de fragilisation des enceintes. L'[[Agence de sûreté nucléaire et industrielle|Agence de sûreté nucléaire japonaise]] tente de rassurer, soucieuse d'éviter unela panique. Le {{date-|15 mars}}, [[The Tokyo Electric Power Company|TEPCO]] décide d'évacuer tous ses employés, ne laissant que quelques pompiers sur place pour tenter de refroidir quatre réacteurs gravement endommagés.
 
Des opérations de refroidissement des réacteurs viaà l'aide de canons à eau, couplées au rétablissement de l'électricité se mettent alors en place. Le {{date-|28 mars}}, TEPCO fait appel aux groupes industriels publics français spécialisés dans le nucléaire [[Areva]] et [[Électricité de France|EDF]], ainsi qu'aux experts du [[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]], afin qu'ils apportent leur aide àpour tenter de circonscrire la catastrophe en cours sur 4quatre des 6six réacteurs du complexe<ref>{{fr}} [https://www.lemonde.fr/japon/article/2011/03/28/situation-toujours-precaire-pour-les-reacteurs-de-fukushima_1499542_1492975.html « Situation toujours précaire pour les réacteurs de Fukushima »], ''Le Monde'', 28 mars 2011, lemonde.fr, consulté sur www.lemonde.fr le 28 mars 2011.</ref>. L'arrêt à froid est officiellement atteint le {{date-|16 décembre}}<ref>{{fr}} [https://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-La-centrale-de-Fukushima-enfin-stabilisee_39382-2022929_actu.Htm « La centrale de Fukushima enfin stabilisée »], ''Ouest-France'', 16 décembre 2011, consulté sur www.ouest-france.fr le 21 décembre 2011.</ref>.
 
Le démantèlement de la centrale est étudié avec la remise le {{date-|21 octobre}} d'un rapport prévoyant des opérations s'étalant sur 40 ans<ref>{{fr}} [https://www.lemonde.fr/international/article/2011/12/21/demanteler-la-centrale-de-fukushima-doit-prendre-40-ans_1620970_3210.html « Démanteler la centrale de Fukushima doit prendre 40 ans »], ''Le Monde'', 21 décembre 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 21 décembre 2011.</ref>.
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D'autres sources d'énergie du Japon ont été touchées, et le {{date-|13 mars}}, environ 2,6 millions de foyers sont sans électricité<ref>{{en}} Gordon Rayner, [https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/japan/8379663/Japan-earthquake-race-to-prevent-a-humanitarian-disaster.html « Japan earthquake: race to prevent a humanitarian disaster »], ''The Telegraph'', 13 mars 2011, consulté sur www.telegraph.co.uk le 28 mars 2011.</ref>. Ce chiffre est ramené à {{formatnum:168586}} au {{date-|2 avril}}<ref>{{en}} [https://www.reuters.com/article/2011/04/03/us-japan-quake-factbox-idUSTRE7300HH20110403 « Factbox: Japan's disaster in figures »], Reuters, 3 avril 2011, consulté sur www.reuters.com le 3 avril 2011.</ref>.
 
Des incendies dans des raffineries se déclarent après le séisme, comme celle de Cosmo Oil à Ichihara<ref>{{fr}} {{Lien web|url=http://www.capacadie.com/monde/2011/3/11/un-seisme-de-89-au-japon|titre=Un séisme de 8,9 au Japon|site=CAP Acadie|date=11 mars 2011|consulté le=14 mars 2011}}.</ref>, ou dans une autre raffinerie à [[Chiba]]<ref>{{fr}} {{Lien web|url=http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/emportes-comme-des-bouchons-de-liege-12-03-2011-1232609.php|titre=Emportés comme des bouchons de liège|site=Le Télégramme|consulté le=14 mars 2011}}.</ref> qui produit quelque {{formatnum:220000}} barils par jour<ref name="Japan's shipping, energy sectors begin march back from quake">{{en}} Clarence Fernandez, [https://www.webcitation.org/5xAvhzbD4 « Japan's shipping, energy sectors begin march back from quake »], Reuters, 14 mars 2011, consulté sur www.webcitation.org le 21 mars 2011.</ref>, toutes deux dans la région de [[Tokyo]]. Une explosion dans la raffinerie de Shiogama dans la région de [[Sendai]] est aussi signalée<ref>{{fr}} {{Lien web|url=http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5joMls3a4eeI_LJBgZX4v2hlnP7sw?docId=CNG.775ed1ab807a437265aea1dddea59ad8.701|titre=EN DIRECT : le Japon frappé par un violent séisme et un tsunami|site=AFP|consulté le=14 mars 2011}}.</ref>, laquelle produit quelque {{formatnum:145000}} barils par jour<ref name="Japan's shipping, energy sectors begin march back from quake"/>. D'autres raffineries sont plus légèrement endommagées et doivent suspendre leurs activités. La réouverture de celle de la [[Nippon Oil|JX Nippon Oil & Energy Corp de]] [[Yokohama]], l'une des plus grandes du pays, intervient le {{date-|21 mars}}<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110322a6.html « JX oil refinery in Yokohama resumes output »], '' The Japan Times'', 22 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 21 mars 2011.</ref>. La production journalière de pétrole revient à 3,4 millions de barils fin mars, ce qui reste inférieur à la demande intérieure<ref>{{en}} [https://www.reuters.com/article/2011/04/01/us-japan-quake-factbox-idUSTRE7300HH20110401?pageNumber=2 « Factbox: Japan quake impact on energy, commodities and ports »], Reuters, {{1er}} avril 2011, consulté sur www.reuters.com le 3 avril 2011.</ref>. La production nationale d'[[éthylène]] nationale connaît une baisse de 25 %<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110319a7.html « 25% of national ethylene production disrupted by earthquake »], ''The Japan Times'', 19 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 18 mars 2011.</ref>.
 
Les [[énergie hydroélectrique|énergiessites hydroélectriques]] sont aussi touchéestouchés. le {{date-|11 mars}}, leLe [[Barragebarrage Fujinuma]], dans la [[préfecture de Fukushima]] se, rompt lors du séisme et des maisons sont emportées<ref>{{fr}} {{Lien web|url=https://www.challenges.fr/actualites/asie/20110312.CHA4025/seisme_au_japon__menace_daccident_nucleaire.html|titre=Séisme au Japon menace d'accident nucléaire|consulté le=14 mars 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=International Water Power |url=http://www.waterpowermagazine.com/story.asp?sc=2059132 |site=waterpowermagazine.com |consulté le=29-09-2021}}.</ref>. Le lendemain, 252 barrages sont inspectés, et des craqueluresfissures peu profondes sont découvertes sur six d'entre eux, sans que ni leurs capacités de production ni leur sécurité ne soient affectées<ref>{{en}} [http://www.chincold.org.cn/dams/NewsEvents/webinfo/2011/03/1299639147955756.htm « A quick report on Japanese Dams after the Earthquake »], Chinese National Committee on Large Dams, 12 mars 2011, consulté sur www.chincold.org.cn le 15 mars 2011.</ref>.
 
La mise hors service des centrales nucléaires fait peser sur le réseau électrique japonais un risque de [[wikt:blackout|blackout]], la demande étant de 41 millions de kW là où l'exploitant, [[The Tokyo Electric Power Company]], ne peut plus en fournir que 32 millions de kW. Des coupures de courant affectant tour à tour neuf préfectures<ref group="n">Tokyo, Gunma, Tochigi, Ibaraki, Saitama, Chiba, Kanagawa, Yamanashi et la partie est de Shizuoka.</ref> sont approuvées par le Premier ministre [[Naoto Kan]] le {{date-|13 mars}}<ref>{{en}} Masami Ito, Kazuaki Nagata, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110314a2.html « Rolling blackouts set for nine prefectures »], ''The Japan Times'', 14 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 14 mars 2011.</ref>, et touchent 47 millions de personnes, soit 37 % de la population japonaise<ref name="Planned outages bring rail chaos">{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/20110314dy04.htm « Planned outages bring rail chaos »], ''The Yomiuri Shimbun'', 14 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 14 mars 2011.</ref>. L'acheminement d'électricité depuis l'ouest du pays est par ailleurs limité, cette zone étant gérée par la [[Kansai Electric Power Company]] qui produit de l'énergie à {{unité|50|hertz}}, contre {{unité|60|hertz}} pour celle produite par [[The Tokyo Electric Power Company]], et les deux transformateurs situés dans les préfectures de [[préfecture de Shizuoka|Shizuoka]] et de [[préfecture de Nagano|Nagano]] ne peuvent traiter que {{unité|1000|mégawatts}} par jour<ref>{{Lien web |langue=en}} |auteur=Jun Hongo, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110316a6.html « |titre=One certainty in the crisis: Power will be at a premium »], ''The Japan Times'', |url=https://www.japantimes.co.jp/news/2011/03/16/national/one-certainty-in-the-crisis-power-will-be-at-a-premium/ mars |date={{date-|16|3|2011, consulté sur}} |site=[[japantimes.co.jp]] |consulté le=17 25avril mars 20112021}}.</ref>.
Des restrictions sont aussi mises en place du {{date|1|juillet|2011}} au {{date|9|septembre|2011}} de manière à économiser environ 15 % d'électricité<ref>[http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110910a6.html « Summer electricity restrictions lifted »], ''The Japan Times'', 10 septembre 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 10 septembre 2011.</ref>. Dans le même temps, les centrales nucléaires de l'archipel sont mises à l'arrêt progressivement, et début {{date-|décembre 2011}}, 85 % du parc nucléaire est à l'arrêt ; ce type d'énergie qui représente avant le séisme 30 % de la production d'électricité ne représente alors plus que quelques pour-centspourcents<ref>Vincent Touraine, [https://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Presque-plus-d-electricite-nucleaire-au-Japon-_3637-2020040_actu.Htm « Presque plus d'électricité nucléaire au Japon »], ''Ouest-France'', 9 décembre 2011, consulté sur www.ouest-france.fr le 21 décembre 2011.</ref>.
 
=== Ports ===
Aucun port industriel majeur du pays n'est touché gravement par les conséquences du séisme, contrairement auâ ce qui s'était passé lors du [[séisme de 1995 de Kōbe]] dont l'épicentre avaitétait touchévoisin ledu premier port du pays, et ni les capacités d'importations ni celles d'exportations ne sont significativement impactées<ref>{{fr}} Massimo Prandi, [https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/0201230471024.htm « Klaus Baader, codirecteur de la recherche économique de la Société Générale : « Un impact sur le Japon plus fort que le séisme de Kobe » »], ''Les Échos'', 17 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 17 mars 2011.</ref>. Par ailleurs le [[Japon]] dispose de protections contre les tsunamis ou les typhons sur près de 40 % de ses {{unité|35405|km}} de côtes sous forme de [[brise-lames]], d'[[Épi (maritime)|épis]] ou de [[digue]]s<ref>{{en}} [[Norimitsu Onishi]], [https://www.nytimes.com/2011/03/14/world/asia/14seawalls.html « Seawalls Offered Little Protection Against Tsunami’s Crushing Waves »], ''The Japan Times'', 13 mars 2011, consulté sur www.nytimes.com le 25 mars 2011.</ref>.
 
Dans la région autour de l'épicentre, 10dix minutes après la première secousse, le port de [[Sendai]] est touché par des vagues de {{unité|10|dix mètres}}<ref>{{fr}} [http://wwwo.lemonde.fr/planete/portfolio/2011/03/11/le-port-de-sendai-frappe-par-une-vague-de-10-metres_1491475_3244.html « Le port de Sendai frappé par une vague de 10 mètres »], ''Le Monde'', 11 mars 2011, consulté sur wwwo.lemonde.fr le 12 mars 2011.</ref>, et ceux de [[Rikuzentakata]] et de [[Minamisanriku]] sont complètement submergés<ref>{{fr}} [http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/planete/20110312.OBS9522/seisme-au-japon-10-000-personnes-disparues-a-minamisanriku.html « Séisme au Japon : {{unité|10000|personnes}} disparues à Minamisanriku »], ''Le Nouvel Observateur'', 12 mars 2011, consulté sur nouvelobs.com le 12 mars 2011.</ref>. Dans la baie de [[Kamaishi]], le [[brise-lame]]lames inauguré en [[2009]] et alors le plus important au monde est détruit. La digue de [[Miyako (Iwate)|Miyako]] longue de {{unité|2.5|km}} est quant à elle détruite surà plusieurs pointsendroits<ref>{{en}} Yasushi Kaneko, [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110321004432.htm « Tsunami tore through defenses / World's deepest breakwater couldn't withstand momentum of 250 jumbo jets »], ''The Yomiuri Shimbun'', 22 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 21 mars 2011.</ref>. La remise en service des 15quinze ports nationaux situés dans la zone touchée s'étale jusqu'au {{date-|23 mars}}, date à laquelle le [[Ministère japonais du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme|ministère chargé des transports]] annonce la réouverture partielle du port d'[[Ishinomaki]]<ref name="Quake-hit expressways reopen">[http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110324004640.htm « Quake-hit expressways reopen »], ''The Yomiuri Shimbun'', 25 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 25 mars 2011.</ref>.
 
Plus loin, le port de [[Hakodate]] dans l'île de [[Hokkaidō]] est submergé par des vagues de {{unité|2|deux mètres}}<ref>[http://sitemap.dna.fr/articles/201103/12/hakodate-port-fantome,monde,000006943.php « Hakodate, port fantôme »], ''Dernières Nouvelles d'Alsace'', 12 mars 2011, consulté sur dna.fr le 12 mars 2011.</ref>. Les effets du séisme incluentse traduisent par quelques fumées visibles d'un bâtiment au [[Tokyo#Port de la ville|port de Tokyo]] avecdont certaines parties du portsont inondées.
 
Les ports situés au sud de la capitale sont tous remis en fonctionservice le lundi {{date-|14 mars}}, date à laquelle les ports situés au nord continuent à être inspectés. Les dégâts dans les ports de [[Hachinohe]], de [[Sendai]], d'[[Ishinomaki]] et d'{{Lien|langue=en|trad=Iwaki, Fukushima#Onahama|fr=Onahama}}, spécialisés dans le transport de conteneurs, imposent des durées de reconstruction de plusieurs mois, alors que ceux des ports de [[Kashima]], neuvième port pour conteneurs du Japon, et de [[Hitachinaka]] se comptent en semaines<ref name="Séisme au Japon : les transports fonctionnent au ralenti">[https://www.lemonde.fr/planete/article/2011/03/14/seisme-au-japon-les-transports-fonctionnent-au-ralenti_1492691_3244.html « Séisme au Japon : les transports fonctionnent au ralenti »], ''Le Monde'', 14 mars 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 14 mars 2011.</ref>. Le port de [[Sendai]] rouvre partiellement le {{date-|16 avril}}<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110417a5.html « Sendai port reopens for business : Boatload of Toyotas bound for Nagoya signals major Tohoku harbor shrugging off disaster »], ''The Japan Times'', 16 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 17 avril 2011.</ref>. Concernant les ports de pêche, 319 sont touchés par les effets du séismes et du tsunami. Un an plus tard, au {{date|18|avril|2012}}, 311 ont repris leurs activités<ref>{{en}} [http://www.japantimes.co.jp/text/nn20120526a7.html « Most disaster-hit fish ports back up »], ''The Japan Times'', 26 mai 2012, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le {{1er}} juin 2012.</ref>.
 
=== Transports ===
Ligne 343 ⟶ 348 :
Les axes routiers sont touchés, et {{formatnum:1232}} lieux où les dégâts sont importants sont relevés<ref name="Gradual restoration of infrastructure continues at disaster areas"/>. Plusieurs sections de l'[[autoroute du Tōhoku]] qui dessert le Nord du [[Japon]] sont endommagées<ref>{{en}} [http://www.dailymail.co.uk/news/article-1365229/Japan-earthquake-tsunami-Fears-massive-death-toll.html « Fears of massive death toll as ten-metre tall tsunami races across Pacific after sixth largest earthquake in history hits Japan »], ''Daily Mail'', 11 mars 2011, consulté sur www.dailymail.co.uk le 12 mars 2011.</ref>, mais elle est ouverte dès la semaine suivante pour les véhicules de secours<ref name="Gradual restoration of infrastructure continues at disaster areas">{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110318x2.html « Gradual restoration of infrastructure continues at disaster areas »], ''The Japan Times'', 18 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 18 mars 2011.</ref>, et dès le {{date-|24 mars}} pour le service régulier<ref name="Quake-hit expressways reopen"/>.
 
Les [[Shinkansen]] au départ et à l'arrivée de [[Tokyo]] sont suspendus le jour même, mais aucun déraillement n'est signalé. La [[ligne Shinkansen Tōkaidō]] reprend son service plus tard dans la journée du 11, et retrouve un niveau de trafic normal le jour suivant, alors que les lignes du [[Ligne Shinkansen Jōetsu|Jōetsu]] et de [[Ligne Shinkansen Nagano|Nagano]] ne sont remises en fonctionservice que le 12 ; dans la région du Tōhoku la [[ligne Shinkansen Tōhoku]] qui relie la capitale à [[Sendai]] et [[Morioka]] reste fermée en raison des dégâts<ref>{{ja}} {{lien brisé|consulté le=2013-04-12|url=http://www.asahi.com/national/update/0312/TKY201103120550.html«|titre=東北新幹線、早期復旧は困難 栃木以北の状況把握難航 »}}, ''Asahi Shimbun'', 13 mars 2011, consulté sur www.asahi.com le 14 mars 2011.</ref> ; le tronçon reliant [[Tokyo]] à [[Sendai]] est rouvert après des travaux le {{date-|25 avril}}, et le {{date-|29 avril}} celui reliant [[Sendai]] à [[Ichinoseki]] est le dernier tronçon de cette ligne à être rouvert<ref>{{en}} [http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110425p2a00m0na021000c.html « Bullet train services between Tokyo and Sendai resumed, but power outages cause halts »], ''The Mainichi Shimbun'', 25 avril 2011, consulté sur mdn.mainichi.jp le 25 avril 2011.</ref>. La [[Ligne Shinkansen Akita|ligne Akita]] qui relie [[Akita]] à [[Morioka]] est rouverte le {{date-|18 mars}}<ref name="Gradual restoration of infrastructure continues at disaster areas"/>. Les travaux de remise en état se poursuivent jusqu'au retour complet à unau service normal le {{date|23|septembre|2011}}<ref>{{en}} ''[http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110924a8.html « Tohoku Shinkansen Line back to normal »]'', The Japan Times, 24 septembre 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 24 septembre 2011.</ref>.
 
Plusieurs autres lignes, dont la totalité de celles de la [[East Japan Railway Company]], sont aussi suspenduesmises hors service<ref>{{ja}} [http://traininfo.jreast.co.jp/train_info/service.aspx JR東日本:列車運行情報], East Japan Railway Company, 11 mars 2011, consulté sur Traininfo.jreast.co.jp le 12 mars 2011.</ref>. 23Vingt-trois gares sont détruites par le tsunami dans la [[région de Tōhoku]], et sept lignes sont touchées enà 680 points,endroits qui totalisanttotalisent quelque {{unité|22|kilomètres}} de lignesvoies endommagées<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110401004996.htm « Tsunami washed away 23 JR stations »], ''The Yomiuri Shimbun'', 2 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 2 avril 2011.</ref>. Dans la région de [[Tokyo]], la suspension des transports ferroviaires bloque quelque {{formatnum:100000}} personnes dans la capitale le jour du séisme et des hébergements sont mis en place par la municipalité<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110312004356.htm « Commuters take shelter in Tokyo »], ''The Yomiuri Shimbun'', 13 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 14 mars 2011.</ref>, avant que la plupart des trains ne soient partiellement remis en fonction le {{date-|12 mars}}<ref>{{en}} « When Tokyo's clockwork trains stopped ticking », ''The Japan Times'', 13 mars 2011, {{p.|3}}.</ref>, maisbien touchésqu'affectés par les limitations de courant mises en place à partir du {{date-|14 mars}}<ref name="Planned outages bring rail chaos"/>.
 
[[Fichier:SendaiAirportRoad2011.JPG|vignette|Aéroport de [[Sendai]] après le passage du tsunami.]]
 
Les services des aéroports de [[Narita]] et de [[Aéroport international de Tokyo-Haneda|Haneda]] dans la région de [[Tokyo]] sont suspendus après le séisme, les vols étant déroutés vers des aéroports du Sud du pays, et dix avions sont déroutés vers la base militaire proche de [[Yokota Air Base]]<ref>« USS Reagan on way », ''The Japan Times'', 13 mars 2011, {{p.|2}}.</ref>. Plusieurs compagnies étrangères reportent ou annulent leurs vols vers la capitale le jour du séisme<ref>{{fr}} [http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/tourisme-loisirs/20110311trib000607417/quelles-sont-les-consequences-du-tsunami-japonais-pour-les-voyageurs-.html « Quelles sont les conséquences du tsunami japonais pour les voyageurs ? »], ''La Tribune'', 11 mars 2010, consulté sur www.latribune.fr le 12 mars 2011.</ref>. Le lundi 14, la totalité des aéroports avait rouvert, à l'exception de celui de [[Sendai]] pour lequeldont le bureau de l'aviation civile japonaise prévoyait unela réouverture pour le 15 ou le {{date-|16 mars}}<ref name="Séisme au Japon : les transports fonctionnent au ralenti"/> pour les vols humanitaires<ref name="Gradual restoration of infrastructure continues at disaster areas"/>, et qui ne rouvre qu'à partir du {{date-|13 avril}} pour les vols commerciaux<ref>{{en}} Yoree Koh, [http://blogs.wsj.com/japanrealtime/2011/04/08/sendai-airport-back-in-business-april-13/ « Sendai Airport Back in Business April 13 »], ''The Wall Street Journal'', 8 avril 2011, consulté sur blogs.wsj.com le 8 avril 2011.</ref> avant de retrouver unson serviceactivité completnormale aule {{date-|25 septembre}}<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110926a5.html « Sendai Airport back in business »], ''The Japan Times'', 26 septembre 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 26 septembre 2011.</ref>. En raison des problèmes nucléaires, plusieurs compagnies aériennes suspendent leur desserte de la capitale à partir du {{date-|15 mars}}<ref>{{fr}} [http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20110315trib000608291/air-france-renforce-sa-desserte-de-tokyo-lufthansa-l-interrompt.html « Air France renforce sa desserte de Tokyo, Lufthansa l'interrompt »], ''La Tribune'', 15 mars 2011, consulté sur www.latribune.fr le 15 mars 2011.</ref>.
 
=== Télécommunications ===
Le réseau Internet japonais connaît une chute de 27 % du nombre de requêtes au moment du séisme, mais le taux revient à la normale au bout d'une heure. De la vingtaine de câbles sous-marins qui relient le Japon au reste du monde, seul un petit nombre est rompu ou endommagé<ref name="Les infrastructures télécoms et Internet tiennent le choc">Solveig Godeluck, [https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/0201223377407.htm « Les infrastructures télécoms et Internet tiennent le choc »], ''Les Échos'', 15 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 15 mars 2011.</ref>. Plusieurs entreprises se tournent vers le [[télétravail]] pour éviter à leurs employés de se déplacer, et une entreprise comme [[NTT DoCoMo]] enregistre à [[Tokyo]] un gain de 150 entreprises se tournant vers ce type de service dans le mois suivant le séisme<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/business/T110404002634.htm « Telecommuting attracts interest amid blackouts »], ''The Yomiuri Shimbun'', 5 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 8 avril 2011.</ref>.
 
Le réseau mobile est le plus touché, et {{formatnum:13000}} émetteurs des trois principaux opérateurs, [[NTT DoCoMo]], [[Softbank]] et [[KDDI]] sont hors service au soir du {{date-|12 mars}}, soit en raison soit des dommages causés par le séisme ou le tsunami, soit par ledu manque d'électricité<ref name="Telecoms networks back / 90% of cell phone base stations, land lines restored in disaster-hit areas">{{en}} Takashi Shimomiya, Shoichi Shirahaze, [http://www.yomiuri.co.jp/dy/business/T110404003785.htm « Telecoms networks back / 90% of cell phone base stations, land lines restored in disaster-hit areas »], ''Yomiuri Shimbun'', 5 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 8 avril 2011.</ref>. On estime alors à quelque {{formatnum:6000}} le nombre de stations de base mises hors service dans le Nord du pays. Les opérateurs mettent en service des téléphones satellitaires pour couvrir les zones les plus touchées, et ouvrent gratuitement leurs points d'accès [[Wi-Fi]]. UneIls restriction des communications estmettent par ailleurs mise en place parune ceux-cirestriction des communications<ref name="Les infrastructures télécoms et Internet tiennent le choc"/>. LaLe remiseretour enà servicela normale se fait progressivement, mais au {{date-|2 avril}}, 1 100 émetteurs ne sont pastoujours remis enhors service<ref name="Telecoms networks back / 90% of cell phone base stations, land lines restored in disaster-hit areas"/>.
 
Les lignes téléphoniques sont aussi touchées, et environ {{formatnum:1.88}} million d'entre elles sont au sol au {{date-|13 mars}}. Ce chiffre est ramené à {{formatnum:95000}} au {{date-|2 avril}}. Les effets conjugués du séisme et du tsunami ont détruit {{formatnum:65000}} poteaux téléphoniques et {{unité|6300|km}} de lignes sont cependant détruits par les effets conjugués du séisme et de tsunami<ref name="Telecoms networks back / 90% of cell phone base stations, land lines restored in disaster-hit areas"/>.
 
== Conséquences économiques ==
Selon une estimation de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], le séisme a causé en [[2011]] des pertes économiques de l'ordre de {{unité|210|milliards de dollars}}, soit près de 57,4 % des pertes enregistrées cette année-là à la suite d'un désastre<ref>{{en}} [http://www.japantimes.co.jp/text/nb20120120a3.html « Tohoku turned 2011 into record year for losses »], ''The Japan Times'', 20 janvier 2012, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 21 janvier 2012.</ref>.
=== Effets sur la finance ===
Plusieurs conséquences sont visibles après le séisme. Le [[Nikkei 225]] de la [[bourse de Tokyo]] accélère sa chute de la journée, alors qu'il ne reste qu'un quart d'heure de cotation avant la clôture lorsque le phénomène est ressenti, et clôtureclôt la journée du vendredi {{date-|11 mars}} en baisse de 1,7 %, à {{unité|10254.43}} points<ref name="La Bourse de Tokyo fléchit après le tremblement de terre"/>. La journée duLe lundi 14 voit, la [[bourse de Tokyo]] clôturerclôt en baisse de 6,18 %<ref name="La Banque du Japon prend des mesures exceptionnelles">Claude Fouquet, [https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201219628507-la-banque-du-japon-prend-des-mesures-exceptionnelles.htm « La Banque du Japon prend des mesures exceptionnelles »], ''Les Échos'', 14 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 14 mars 2011.</ref>, celle dule 15 en baisse de presque 10 %, avant de clôturerclore en hausse de 5,68 % le {{date-|16 mars}}<ref>{{fr}} [https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/reuters_00329716.htm « La Bourse de Tokyo gagne 5,68 % »], ''Les Échos'', 16 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 16 mars 2011.</ref>. Par ailleurs, la valeur du [[yen]] sur les marchés recule dans un premier temps, passant d'un dollar pour 82,75 yens en fin de matinée, à un dollar pour 83,30 yens dans les minutes qui suivent le séisme<ref name="La Bourse de Tokyo fléchit après le tremblement de terre">Olivia Derreumaux [http://www.lefigaro.fr/marches/2011/03/11/04003-20110311ARTFIG00330-la-bourse-de-tokyo-flechit-apres-le-tremblement-de-terre.php « La Bourse de Tokyo fléchit après le tremblement de terre »], ''Le Figaro'', 11 mars 2010, consulté sur www.lefigaro.fr le 11 mars 2010.</ref>, avant de reprendre de la valeur face à l'euro et au dollar américain à la suite de rapatriements de fonds<ref>[http://www.lepoint.fr/bourse/l-euro-et-le-yen-en-hausse-apres-le-seisme-au-japon-11-03-2011-1305442_81.php « L'euro et le yen en hausse après le séisme au Japon »], ''Le Point'', 11 mars 2011, consulté sur www.lepoint.fr le 13 mars 2011.</ref>. Les jours suivants voient une hausse de, la valeur du yen progresse face au dollar, soutenue par des spéculations sur des rapatriements de fonds au Japon, et qui amènent celui-ciconduisent à la valeur de 76,25 yens pour {{unité|1|dollar}},. unCe taux jamais atteint depuis la fin de l'[[Occupation du Japon|occupation]]<ref name="Le yen reste proche de niveaux inédits depuis 1945"/>, et qui entraîne le {{date-|18 mars}} une l'intervention concertée [[Groupe des sept (économie)|des pays du G7]] pour le faire baisser celui-ci<ref name="La Banque du Japon a déjà injecté 333 milliards d'euros">{{fr}} Mathilde Golla, [http://www.lefigaro.fr/tauxetdevises/2011/03/17/04004-20110317ARTFIG00390-la-banque-du-japon-a-deja-injecte-309-milliards-d-euros.php « La Banque du Japon a déjà injecté 333 milliards d'euros »], ''Le Figaro'', 18 mars 2011, consulté sur www.lefigaro.fr le 18 mars 2011.</ref>.
 
Le jour même, la [[banque du Japon]] affirme qu'elle agiraitagira dans les semaines suivantes de manière à assurer un fonctionnement satisfaisant du marché<ref>{{en}} Megumi Fujikawa, Takashi Nakamichi, [http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703597804576194342652533736.html « Japan Looks at How to Fund Reconstruction »], '' The Wall Street Journal'', 11 mars 2011, consulté sur online.wsj.com le 12 mars 2011.</ref> et injecte dès le {{date|13|mars|2011}} 55 milliards de yens àdans 13treize établissements financiers du Nord-Est pour faire face aux demandes de retrait d'argent liquide<ref>{{fr}} [https://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Seisme-et-tsunami-la-Banque-du-Japon-debloque-des-fonds-pour-le-Nord-Est-du-pays_6346-1725048-fils-tous_filDMA.Htm « Séisme et tsunami : la Banque du Japon débloque des fonds pour le Nord-Est du pays »], ''Ouest-France'', 13 mars 2011, consulté sur www.ouest-france.fr le 13 mars 2011.</ref>, puis {{formatnum:15000}} milliards de yens<ref group="n">{{formatnum:15000}} milliards de yens équivalentéquivalant à 131 milliards d'euros au jour de l'opération.</ref> sur les marchés dans la journée du lundi {{date-|14 mars}}<ref name="La Banque du Japon prend des mesures exceptionnelles"/>, puis {{formatnum:5000}} milliards de yens dans la journée du {{date-|15 mars}}<ref name="Le yen s'envole face au dollar">{{fr}} [http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110316trib000608606/le-yen-s-envole-face-au-dollar.html « Le yen s'envole face au dollar »], ''La Tribune'', 16 mars 2011, consulté sur www.latribune.fr le 16 mars 2011.</ref>. Ces interventions continuent pour atteindre un total de {{formatnum:28000}} milliards de yens le {{date-|17 mars}}<ref name="Le yen reste proche de niveaux inédits depuis 1945">{{fr}} Muryel Jacque, [https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201230728128-le-yen-reste-proche-de-niveaux-inedits-depuis-1945.htm « Le yen reste proche de niveaux inédits depuis 1945 »], ''Les Échos'', 17 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 18 mars 2011.</ref> et de {{formatnum:37000}} milliards de yens le {{date-|18 mars}}, soit l'équivalent à cette date de 8,55 % du PIB du Japon en 2010<ref name="La Banque du Japon a déjà injecté 333 milliards d'euros"/>. Elle consent par ailleurs le {{date-|7 avril}} des prêts d'un an jusqu'à hauteur de {{formatnum:1000}} milliards de yens aux entreprises les plus touchées<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110408n1.html « BOJ to loan ¥1 trillion to hard-hit firms »], ''The Japan Times'', 8 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 8 avril 2011.</ref>.
 
Dans les jours suivant la catastrophe, les premières estimations chiffrent les dégâts en dizaines de milliards d'euros<ref>Guillaume Guichard, [http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/03/11/04016-20110311ARTFIG00459-seisme-le-cout-se-chiffrera-en-dizaines-de-milliards.php « Séisme : le coût se chiffrera en dizaines de milliards »], ''Le Figaro'', 11 mars 2011, consulté sur www.lefigaro.fr le 12 mars 2010.</ref>, mais les entreprises du secteurs ne disposent pas de modèles précis pour chiffrer les conséquences économiques de ce type d'événement<ref>{{en}} Ben Berkowitz, Myles Neligan, [https://www.reuters.com/article/2011/04/05/us-insurance-earthquakes-idUSTRE7344GF20110405?pageNumber=1 « Special Report: Japan quake reveals cracks in insurance system »], Reuters, 5 avril 2011, consulté sur www.reuters.com le 8 avril 2011.</ref>. Les [[Réassurance|réassureurs]] sont touchés par les conséquences économiques du séisme<ref>[http://www.latribune.fr/bourse/20110311trib000607402/les-reassureurs-vacillent-en-bourse.html « Les réassureurs vacillent en Bourse »], ''La Tribune'', 11 mars 2011, consulté sur www.latribune.fr le 12 mars 2011.</ref>, et les entreprises européennes du secteur estiment leurs pertes potentielles deà un à deux milliards d'euros<ref>Caroline Lechantre, [https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201215837457-le-seisme-couterait-de-1-a-2-milliards-de-dollars-aux-reassureurs-europeens.htm « Le séisme coûterait de 1 à 2 milliards de dollars aux réassureurs européens »], ''Les Échos'', 11 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 12 mars 2011.</ref>. Le {{date-|21 mars}}, la [[Banque sur l'économieasiatique de l'Asie de l'Est et du Pacifiquedéveloppement]] estime que la catastrophe devrait coûter entre 122 et {{unité|235|milliards}} de dollars (86 à {{unité|165|milliards}} d'euros), soit entre 2,5 et 4 % du PIB du Japon<ref>Martin Abbugao, « [http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gRwaItfY_e_477F27c4M73bNsU6w Coût élevé du séisme et du tsunami au Japon, mais la croissance devrait rebondir] », AFP sur Google News, le 21 mars 2011.</ref>.
 
D'après l'[[OCDE]] au {{date-|5 avril}}, {{citation|la perte en termes de capital physique s’établirait entre 3,3 et 5,2 % du PIB, et la croissance au Japon devrait perdre de 0,2 à 0,6 points de pourcentage (il ne s’agit pas de taux annuels) au cours du premier semestre et entre 0,5 et 1,4 points au deuxième}}<ref>[http://www.oecd.org/document/12/0,3746,fr_21571361_44315115_47497740_1_1_1_1,00.html « Les perspectives de croissance économique se renforcent alors que la reprise devient autonome »], OCDE, le 5 avril 2011.</ref>. Le journal [[Nihon Keizai Shinbun|''Nikkei'']] évoque le même jour un PIB contracté de 0,6 % en rythme annualisé au premier trimestre 2011 par rapport au précédent, puis de 2,6 % au deuxième<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gDlnrMIEBdrI4LocAE3eK5vIoz-A « Le Japon menacé de récession après le séisme, selon des économistes »], AFP, le 5 avril 2011.</ref>.
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[[Fichier:Paper mill after Tsunami.JPG|vignette|Usine de papier à Ishinomaki après le passage du tsunami.]]
Les régions touchées, le [[Tōhoku]] et le [[Kantō]], comptent pour respectivement 8 et 40 % du [[produit intérieur brut]] du [[Japon]], alors troisième économie mondiale<ref>{{fr}} [http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/03/13/97002-20110313FILWWW00042-seisme-impact-economique-considerable.php « Séisme : impact économique « considérable » »], ''Le Figaro'', 13 mars 2011, consulté sur www.lefigaro.fr le 13 mars 2011.</ref>, et les trois préfectures les plus touchées, [[préfecture d'Iwate|Iwate]], [[préfecture de Miyagi|Miyagi]] et [[préfecture de Fukushima|Fukushima]], représentent elles 4 % du [[Produit intérieur brut|PIB]], soit l'équivalent de la [[préfecture de Hyogo]] où a eu lieu le séisme de [[1995]]<ref>{{en}} Shinya Ajima, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110318a2.html « Blackouts ravaging faltering economy »], ''The Japan Times'', 18 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 18 mars 2011.</ref>. Selon {{japonais|Tōkyō Shōkō Research|東京商工リサーチ}}, parmi les sociétés cotées en [[Bourse de Tokyo|bourse]], au {{date-|16 mars}} 71 % d'entre elles ont été touchées par le séisme : 29,5 % ont dû à un moment cesser toute activité, et 30,1 % ont subi des dommages partiels<ref>{{fr}} {{lien brisé|consulté le=2013-04-12|url=http://www.lalettremensuelle.fr/spip.php?breve1025|titre=« 71 % des entreprises japonaises cotées en bourse déclarent subir des dommages à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars »}}, La Lettre Mensuelle, Chambre de commerce et de l'industrie française au Japon, consulté sur www.lalettremensuelle.fr le 25 mars 2011.</ref> ; au niveau des [[petites et moyennes entreprises]], des enquêtes de chambres du commerce régionales effectuées pendant la deuxième moitié du mois de mars font ressortir que 78,7 % d'entre elles ont été impactéetouchées directement ou indirectement dans la [[Préfecture d'Aichi|Nagoya]], 75,6 % dans la [[préfecture d'Osaka]], 75 % dans [[Préfecture de Hyōgo|celle de Hyōgo]], 72 % dans [[Préfecture de Kyoto|celle de Kyoto]], 61,1 % dans [[Préfecture de Kagawa|celle de Takamatsu]], et 61,1 % d'entre elles dans la [[Préfecture de Hokkaidō|préfecture de Sapporo]]<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110412a4.html « Small firms outside crises zone hurt »], ''The Japan Times'', 12 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 12 avril 2011.</ref>. Finalement, la production industrielle en {{date-|mars 2011}} a baissé de 15,3 % par rapport à celle de février, un record<ref name="production">Patrice Novotny, « [http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jtAKHOjzNfmcGjm4fKG6hNdrbQuw Japon : le séisme ébranle production industrielle et consommation] », AFP sur Google News, le 28 avril 2011.</ref>. Dans le détail, elle a baissé de près d'un tiers dans les zones touchées, et néanmoins de 13,5 % dans les autres, les Japonais ayant dans le même temps réduit leurs dépenses<ref name="production"/>.
 
Plusieurs entreprises ayant des usines dans la région du [[Tōhoku]] doivent y suspendre leurs productions, notamment des constructeurs automobiles comme [[Toyota (entreprise)|Toyota]], [[Nissan]] ou [[Honda]]<ref>{{fr}} {{Lien web|url=http://www.latribune.fr/depeches/reuters/activite-suspendue-dans-des-usines-toyota-nissan-et-honda.html|titre=« Activité suspendue dans des usines Toyota, Nissan et Honda »|site=La Tribune|date=12 mars 2011|consulté le=12 mars 2011}}.</ref>. Le secteur qui représente 13 % de la production mondiale dont la moitié est destinée aux exportations, et qui fonctionne sur le modèle du [[toyotisme]], est exposé aux ruptures de stock induites par le séisme. Les pertes journalières pour ces constructeurs dues à ces ruptures de production sont estimées à 2 milliards de yens pour [[Nissan]] et [[Honda]], et à 6 milliards de yens pour [[Toyota (entreprise)|Toyota]]<ref>{{fr}} Ingrid Francois, [https://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/0201230471212.htm « La production automobile japonaise à l'arrêt »], ''Les Échos'', 16 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 18 mars 2011.</ref>. Au {{date-|31 mars}}, la production de près de {{formatnum:600000}} véhicules dans le monde a été perdue par les conséquences du séisme<ref>{{fr}} Alain-Gabriel Verdevoye, [http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110401trib000612447/600.000-voitures-perdues-dans-le-monde-a-cause-de-fukushima.html « {{unité|600000|voitures}} perdues dans le monde à cause de Fukushima »], ''La Tribune'', {{1er}} avril 2011, consulté sur www.latribune.fr le 2 avril 2011.</ref>. Ces problèmes d'approvisionnements se transmettent à des constructeurs concurrents situés dans d'autres continents, et des firmes comme [[PSA Peugeot Citroën]] ou [[General Motors]] annoncent à partir du {{date-|21 mars}} des baisses dans leurs productions<ref>{{fr}} Denis Fainsilber, [https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0201243726050-fukushima-effets-en-chaine-chez-les-constructeurs.htm « Fukushima : effets en chaîne chez les constructeurs »], ''Les Échos'', 22 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 22 mars 2011.</ref>, ou comme [[Ford]] qui ferme une usine en Belgique pour 5 jours à partir du {{date-|4 avril}}<ref>{{en}} [http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/business/news/20110327p2g00m0bu033000c.html « Ford to idle Belgian plant for 5 days »], ''The Mainichi Shimbun'', 27 mars 2011, consulté sur mainichi.jp le 27 mars 2011.</ref>. La relance de chaînes de productions au Japon commence à partir du {{date-|28 mars}} avec l'annonce de Toyota de reprise de production de trois modèles de véhicules<ref>{{fr}} [https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00331471-la-bourse-de-tokyo-ouvre-en-nette-hausse-de-1-38-.htm « La Bourse de Tokyo ouvre en nette hausse de 1,38 % »], ''Les Échos'', 25 mars 2011, consulté sur www.lesechos.fr le 25 mars 2011.</ref>. Fin mars, les trois constructeurs annoncent la relance de la totalité de leurs usines pour des dates allant du 11 au {{date-|18 avril}}, et à 50 % de leurs capacités<ref>{{en}} Masatsugu Horie, [https://www.bloomberg.com/news/2011-04-08/toyota-to-resume-output-at-all-japan-plants-production-in-may-undecided.html « Toyota to Resume Output at All Japan Plants After Disruptions From Quake »], Bloomberg, 8 avril 2011, consulté sur www.bloomberg.com le 10 avril 2011.</ref>, et les projections tablent sur une relance des chaînes de production à 60 % entre juillet et septembre, et à 100 % entre octobre et décembre<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20110416a1.html « October to see full car output »], ''The Japan Times'', 16 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 17 avril 2011.</ref>. La reprise est cependant perturbée par les [[Inondations de 2011 en Thaïlande|inondations qui touchent la Thaïlande lors de l'été 2011]] qui touchent des fournisseurs, et un niveau de production égale à celui observé avant le séisme n'est observé que fin-[[2011]]<ref>{{en}} [http://www.japantimes.co.jp/text/nb20120529a3.html « Automakers saw April output soar in year following March 11 calamity »], ''The Japan Times'', 29 mai 2012, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le {{1er}} juin 2012.</ref>.
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[[Fichier:USGS-Poster-Tohoku-Earthquake-20110311.pdf|vignette|Document en format .PDF de données de l'USGS enregistrées à la suite du séisme.]]
 
Des chercheurs se sont mobilisés dans le monde entier pour évaluer le risque de répliques graves ou de nouveau tsunami associé, ainsi que pour répondre aux questions des médias, ou d'agences techniques concernées, d'autant qu'un tremblement de terre de cette intensité était attendu dans cette région avant 2040, mais plus au sud (ou avec une moindre intensité). Ils cherchent donc aussi, en dépit de la situation tragique des zones sinistrées et malgré la [[situation de crise]], à collecter des données d'intérêt scientifique sur le séisme. Au Japon, mais aussi dans le monde entier. Ainsi, le Directeur scientifique du projet américain Risques multiples (Multi-Hazards project, [[USGS]]), ou Andreas Reitbroc (professeur de sismologie à l'[[Université de Liverpool]], estiment que ce tremblement de terre ayant eu lieu dans le pays disposant des {{Citation|meilleures informations sismiques au monde}}, devrait permettre {{Incise|pour la première fois}} un recueil de données permettant une modélisation plus fine du risque sismique, et peut-être dans les moindres détails. « [Le séisme au Japon] nous donne, pour la première fois, la possibilité de modéliser dans le détail ce qui s'est passé lors de la rupture d'un tremblement de terre<ref name="Deutsche Welle">{{en}} [http://www.dw-world.de/dw/article/0,,14909967,00.html « Quake shifted Japan by over two meters »], ''[[Deutsche Welle]]'', 14 mars 2011.</ref>. » Dans le domaine des normes et constructions antisismiques, Tom Heaton, ingénieur sismologue, estime aussi que {{Citation|la tragédie pourra fournir des informations sans précédent sur la façon dont les bâtiments ont résisté à de longues séries de secousses sismiques — et donc sur la façon de mieux construire.}} James Cave (professeur agrégé de sciences terrestres et planétaires à l'[[université Harvard]]) confirme que les données issues de ce tremblement de terre devraient fournir de nouveaux détails pour le ''quake-proofing'' (résistance aux séismes) des grandes zones urbaines à l'avenir<ref>Eryn Brown, [http://www.latimes.com/news/nationworld/world/la-sci-japan-quake-science-20110313,0,5782113.story « Japan earthquake shifted Earth on its axis »], ''[[Los Angeles Times]]'', 12 mars 2011.</ref>.
 
Les sismologues attendent toujours un grand tremblement de terre encore plus important, dit « ''The Big One'' » (nom donné à un séisme comparable attendu sur la côte ouest des États-Unis). Certains l'attendaient sur le littoral oriental, mais plus au sud, comme près de l'épicentre du [[tremblement de terre de Kanto de 1923]] dans la {{Lien|langue=en|trad=Sagami Trough|fr=Fosse de Sagami}}, au sud-ouest de Tokyo<ref>Richard Lovett, [http://news.nationalgeographic.com/news/2011/03/110315-japan-earthquake-tsunami-big-one-science/ « Japan Earthquake Not the “Big One”? »], [[National Geographic News]], 14 mars 2011.</ref>{{,}}<ref name="Achenbach">Jopel Achenbach, [https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2011/03/11/AR2011031102415_pf.html « Japan: The 'Big One' hit, but not where they thought it would »], ''[[The Washington Post]]'', 11 mars 2011.</ref>.
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Concernant l'opposition, [[Sadakazu Tanigaki]], dirigeant du principal parti d'opposition [[Parti libéral-démocrate (Japon)|PLD]], annonce le {{date-|13 mars}} que son parti et celui au pouvoir étaient en discussion pour mettre en place des taxes suffisantes pour assurer ce financement<ref name="Contingency funds to help cover quake, tsunami relief measures"/>. Cependant, il rejette le {{date-|19 mars}} les demandes du Premier ministre de rentrer au gouvernement, tout comme le font le même jour d'autres partis d'opposition<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110320003127.htm « LDP resists 'grand coalition' / Party willing to help with disaster efforts--but not within Cabinet »], ''The Yomiuri Shimbun'', 21 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 21 mars 2011.</ref>. L'idée de coalition réunissant partis d'opposition et de majorité est rediscutée au début du mois d'avril<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110402a3.html « Grand coalition plan divides DPJ »], ''The Japan Times'', 2 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 2 avril 2011.</ref>, mais le chef de l'opposition [[Sadakazu Tanigaki]] demande comme prérequis la démission du Premier ministre<ref>{{en}} Linda Sieg, Mayumi Negishi, [https://www.reuters.com/article/2011/04/14/us-japan-idUSTRE72A0SS20110414 « Calls grow for Japan PM to quit in wake of quake »], Reuters, 14 mars 2011, consulté sur www.reuters.com le 14 mars 2011.</ref>.
 
Au niveau local, les élections qui devaient se tenir au mois d'avril sont repoussées de deux à six mois dans les régions les plus durement touchéetouchées<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110317b2.html « Rice stockpile stands ready: Kano »], ''The Japan Times'', 17 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 17 mars 2011.</ref>{{,}}<ref name="Gradual restoration of infrastructure continues at disaster areas"/>{{,}}{{#tag:ref|les élections ont lieu en septembre pour la [[préfecture d'Iwate]], le 13 nombre pour la [[préfecture de Miyagi]], et le 20 novembre pour la [[préfecture de Fukushima]]<ref>{{en}} [http://www.japantimes.co.jp/text/ed20111117a2.html? « Elections in disaster-hit areas »], ''The Japan Times'', 17 novembre 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 21 décembre 2011.</ref>.|group="n"}}. Dans la [[préfecture de Tokyo]], le gouverneur [[Shintarō Ishihara]], met en place le {{date-|16 mars}} une équipe spéciale pour suivre et gérer les conséquences locales des [[accidents nucléaires de Fukushima]]<ref name="Ishihara ups ante in quake response">{{en}} Takahiro Fukuda, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110315a5.html « Ishihara ups ante in quake response »], ''The Japan Times'', 16 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 16 mars 2011.</ref> alors que la municipalité ne dispose pas de plan préétablispréétabli pour faire face aux conséquences de possibles retombées radioactives<ref>{{en}} Takahiro Fukuda, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110317a6.html « Capital has no iodine prep plans »], ''The Japan Times'', 17 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 17 mars 2011.</ref>. Il doit par ailleurs s'excuser publiquement pour avoir déclaré que le tsunami était une {{Citation|punition divine contre les Japonais qui s'étaient rendus coupables d'égoïsme}}<ref name="Ishihara sorry for quake gaffe"/>, et débloque une aide de 10 milliards de yens en faveur de la région du [[Tōhoku]]<ref name="Ishihara ups ante in quake response"/>. Dans la [[préfecture de Miyagi]], le gouverneur [[Yoshihiro Murai]] appelappelle le {{date-|18 mars}} les habitants de la préfecture à rejoindre d'autres régionrégions en raison des problèmes d'hébergement<ref name="Gradual restoration of infrastructure continues at disaster areas"/>.
 
L'empereur [[Akihito]] intervient tout d'abord sous la forme d'un communiqué de presse le {{date-|12 mars}}<ref>{{ja}} [http://www.kunaicho.go.jp/okotoba/01/okotoba/saigai-01.html « 平成23年東北地方太平洋沖地震による災害についてのお見舞い »], Imperial Household Agency, 12 mars 2011, consulté sur www.kunaicho.go.jp le 16 mars 2011.</ref>, puis à la télévision japonaise le {{date-|16 mars}}, chose qui n'était pas arrivée lors du [[séisme de 1995 de Kōbe]], pour un {{Citation|message aux sinistrés}}<ref>{{fr}} Émilie Cailleau, [https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/03/16/l-intervention-de-l-empereur-souligne-la-gravite-des-evenements_1493735_3216.html « L'intervention de l'empereur souligne la gravité des événements »], ''Le Monde'', 16 mars 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 16 mars 2011.</ref>. Les propriétés que la maison impériale possède dans la région touchée sont par ailleurs ouvertes aux réfugiés, et les aliments qui y sont produits distribués<ref>{{en}} Yoree Koh, [http://blogs.wsj.com/japanrealtime/2011/03/28/japan-imperial-household-offers-crisis-help/ « Japan Imperial Household Offers Crisis Help »], ''The Wall Street Journal'', 28 mars 2011, consulté sur blogs.wsj.com le 28 mars 2011.</ref>. Le couple impérial visite par ailleurs plusieurs lieux touchés par le désastre dans les semaines qui suivent<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110408b2.html « Imperial Couple to visit evacuees »], ''The Japan Times'', 8 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 8 avril 2011.</ref>.
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Les journaux japonais du lendemain du séisme appellent les politiques du pays à coordonner leurs efforts pour faire face aux conséquences du séisme<ref>Philippe Mesmer, [http://www.lexpress.fr/actualite/monde/la-presse-japonaise-appelle-a-l-unite-nationale-apres-le-seisme_971513.html « La presse japonaise appelle à l'unité nationale après le séisme »], ''L'Express'', 12 mars 2011, consulté sur www.lexpress.fr le 13 mars 2011.</ref>, avant de critiquer dès le {{date-|13 mars}} le gouvernement de [[Naoto Kan]] pour sa vitesse de réaction et sur sa communication autour des [[accidents nucléaires de Fukushima]]<ref>[https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/03/13/nucleaire-le-gouvernement-japonais-critique-pour-la-lenteur-de-sa-reaction_1492491_3216.html « Nucléaire : le gouvernement japonais critiqué pour la lenteur de sa réaction »], ''Le Monde'', 13 mars 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 13 mars 2011.</ref>, les premières critiques venant des journaux conservateurs hostiles au gouvernement<ref name="Le Premier ministre joue sa survie dans l'organisation des secours"/>.
 
Les médias étrangers relaient dans un premier temps les images fournis par les médias locaux. Une photo de {{Lien|langue=ja|trad=大久保正|fr=Tadashi Okubo}}, journaliste du ''[[Yomiuri Shimbun]]'', prise dans la ville d'[[Ishinomaki]] après le passage du tsunami, est ainsi largement reprise par la presse étrangère<ref>{{fr}} Laurent Abadjian, [http://www.telerama.fr/monde/la-japonaise-qui-a-fait-le-tour-du-monde,66881.php « La Japonaise qui a fait le tour du monde »], ''Télérama'', 21 mars 2011, consulté sur www.telerama.fr le 22 mars 2011.</ref>. Ils notent aussi l'absence de cadavres parmi les images diffusées par les Japonais<ref>{{fr}} Charlotte Pudlowski, [https://www.20minutes.fr/article/687714/media-japon-pourquoi-est-ce-images-cadavres-aussi-rares « Japon : pourquoi est-ce que les images de cadavres sont aussi rares ? »], ''20 minutes'', 15 mars 2011, consulté sur www.20minutes.fr le 16 mars 2011.</ref>{{,}}<ref>{{fr}} Frédérique Roussel, [http://www.liberation.fr/monde/01012325631-sur-les-photos-une-absence-de-cadavres « Sur les photos, « une absence de cadavres » »], ''Libération'', 15 mars 2011, consulté sur www.liberation.fr le 16 mars 2011.</ref>. Ils sont par ailleurs critiqués au [[Japon]]<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110408a8.html « Be objective, not sensationalist, foreign media told »], ''The Japan Times'', 8 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 8 avril 2011.</ref> et dans plusieurs pays pour leurs traitements jugés biaisés en faveur de la capitale et au détriment de la région du [[Tōhoku]]<ref>{{fr}} Philippe Pelletier, [http://www.cyberpresse.ca/opinions/201103/13/01-4378857-japon-le-regard-tordu-des-occidentaux.php « Japon : le regard tordu des Occidentaux »], Cyberpresse, 13 mars 2011, consulté sur www.cyberpresse.ca le 16 mars 2011.</ref> ou des autres régions non touchées du [[Japon]]<ref>{{fr}} Il Kurii, [httphttps://www.rue89nouvelobs.com/2011rue89/03rue89-monde/1820110318.RUE1368/fukushima-arretez-le-cinoche-armageddon-fermez-la-195803.html « Fukushima : arrêtez le cinoche « Armageddon », fermez-la ! »], Rue89, 18 mars 2011, consulté sur www.rue89nouvelobs.com le 20 mars 2011.</ref>, ou aux tonalités sensationnalistes<ref>{{en}} Eric Johnston, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110321f1.html « Foreign media take flak for fanning fears: Sensationalist reports spark debate on timid domestic press »], ''The Japan Times'', 21 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 20 mars 2011.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Tim Goodman, [http://www.hollywoodreporter.com/news/analysis-tv-cable-coverage-japan-167793 « Analysis: TV Cable Coverage of Japan Crisis Is Lacking »], The Hollywood Reporter, 15 mars 2011, consulté sur www.hollywoodreporter.com le 20 mars 2011.</ref>. Des problèmes de traduction touchent aussi la collecte et la diffusion d'information à l'étranger<ref>{{en}} Keith Bradsher, William J. Broad, Mark McDonald, [https://www.nytimes.com/2011/03/17/world/asia/17tokyo.html?pagewanted=2 « Dearth of Candor From Japan’s Leadership »], ''The New York Times'', 16 mars 2011, consulté sur www.nytimes.com le 18 mars 2011.</ref>{{,}}<ref group="n">Une déclaration de [[Yukio Edano]] précisant que du personnel travaillant dans la centrale nucléaire de Fukushima allait être placé en « lieu sûr » est ainsi reprise par des médias ([[Cable News Network|CNN]], [[The Associated Press]] ou [[Al Jazeera]]) comme l'abandon de la centrale.</ref>, et contrairement au séisme de Kōbe, le [[Ministère japonais des Affaires étrangères|ministère des Affaires étrangères japonais]] n'est intégré à la cellule de crise mise en place par le gouvernement et aucun porte-parole de [[langue maternelle]] [[anglais]]e n'est intégré au dispositif<ref>{{en}} Kumi Sato, Michael J. Alfant, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/eo20110409a1.html « With the world looking in, Japan needs to speak out »], ''The Japan Times'', 9 avril 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 9 avril 2011.</ref>. Le Premier ministre signe par ailleurs le {{date-|16 avril}} un article en anglais dans l{{'}}''[[International Herald Tribune]]'', ''[[The Washington Post]]'' et ''[[The New York Times]]'' pour exprimer son « regret » quant aux [[accidents nucléaires de Fukushima]]<ref>{{en}} [http://www.japantoday.com/category/politics/view/kan-expresses-deep-regret-over-nuclear-crisis-in-article-run-by-english-newspapers « Kan expresses deep 'regret' over nuclear crisis in article run by English newspapers »], ''Japan Today'', 17 avril 2011, consulté sur www.japantoday.com le 19 avril 2011.</ref>, et deux Japonais liés aux évènements, [[Katsunobu Sakurai]] et [[Takeshi Sanno]], sont retenus par le [[Time (magazine)|''Time'']] dans [[Time 100|sa liste des 100 personnalités les plus influentes du monde]] cette année-là<ref>{{ja}}''[http://jp.reuters.com/article/topNews/idJPJAPAN-20767220110422 « 南三陸町の医師と南相馬市長、タイム誌「世界の100人」に »]'', Reuters, 22 avril 2011, consulté sur jp.reuters.com le 22 avril 2011.</ref>. L'accès à Internet est par ailleurs filtré par certains pays, la [[Chine]] empêchant les recherches relatives aux « fuites nucléaires » d'être affichées, et les [[États-Unis]] empêchant à ses soldats présents sur place l'accès à des sites comme [[YouTube]] ou [[Google Video]]<ref>{{fr}} Olivier Robillar, [http://www.clubic.com/connexion-internet/actualite-404862-japon-etats-unis-bloquent-chine-censure.html « Japon : les États-Unis bloquent, la Chine censure »], Clubic, 16 mars 2011, consulté sur www.clubic.com le 16 mars 2011.</ref>.
 
=== Personnalités et intellectuels ===
Plusieurs auteurs japonais s'expriment sur les évènements dans les jours suivant le séisme. Le [[prix Nobel de littérature]] [[Kenzaburō Ōe]] déclare ainsi que {{citation|l'histoire du Japon est entrée dans une nouvelle phase, et une fois de plus nous sommes sous le regard des victimes du nucléaire}}<ref>{{en}} Kenneth Maxwell, [http://blogs.wsj.com/japanrealtime/2011/03/18/kenzaburo-oe-japan-burned-by-the-nuclear-fire/ « Kenzaburo Oe: Japan ‘Burned by the Nuclear Fire’ »], ''The Wall Street Journal'', 18 mars 2011, consulté sur blogs.wsj.com le 28 mars 2011.</ref>, et enjoint au gouvernement d'abandonner définitivement l'énergie nucléaire<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110908a5.html « Nobel laureate Oe urges nation to end reliance on nuclear power »], ''The Japan Times'', 8 septembre 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 7 septembre 2011.</ref>. [[Ryū Murakami]] quant à lui, voit dans la réaction des Japonais un message d'espoir<ref>{{en}} Ryu Murakami, [https://www.nytimes.com/2011/03/17/opinion/17Murakami.html?_r=4&src=twrhp « Amid Shortages, a Surplus of Hope »], ''The New York Times'', 17 mars 2011, consulté sur www.nytimes.com le 28 mars 2011.</ref>, et le [[mangaka]] [[Motarō Mase]] y voit une source d'inspiration pour les artistes japonais et étrangers<ref>{{fr}} ''[http://www.lepoint.fr/culture/pour-le-mangaka-motoro-mase-le-drame-japonais-va-influencer-tous-les-artistes-18-03-2011-1308456_3.php « Pour le mangaka Motorô Mase, le drame japonais va influencer tous les artistes »]'', ''Le Point'', 18 mars 2011, consulté sur www.lepoint.fr le 28 mars 2011.</ref>. À ces voix s'ajoute celle d'[[Haruki Murakami]] en juin, qui y voit la seconde frappe nucléaire infligée au Japon après celle d'Hiroshima<ref>{{en}} Kenneth Maxwell, [http://blogs.wsj.com/japanrealtime/2011/06/10/murakami-slams-japan%E2%80%99s-nuclear-choice/ « Murakami Slams Japan’s Nuclear Choice »], ''The Wall Street Journal'', 10 juin 2011, consulté sur blogs.wsj.com le 21 juin 2011.</ref>. Le poème ''[[Ame ni mo Makezu]]'' de [[Kenji Miyazawa]], natif de la région touchée, connaît par ailleurs un regain de popularité à la faveur d'une lecture donnée par l'acteur [[Ken Watanabe]]<ref>{{en}}Roger Pulver, [https://www.japantimes.co.jp/culture/2018/03/10/books/seeking-solace-tohokus-poets-old/ «  Seeking solace in Tohoku’s poets of old  »], dans ''The Japan Times'', le 10 mars 2018, consulté sur www.japantimes.co.jp le 11 mars 2018.</ref>.
 
Des cinéastes prennent aussi position. Le réalisateur [[Yōji Yamada]] annonce en avril repousser le tournage de sa réadaptation de ''[[Voyage à Tokyo]]'' afin d'y inclure les conséquences sociales des évènements<ref>{{en}} Andrew Joyce, [http://blogs.wsj.com/japanrealtime/2011/04/15/tokyo-story-remake-paused-will-reflect-march-11-impact/ « ‘Tokyo Story’ Remake Paused, Will Reflect March 11 Impact »], ''The Wall Street Journal'', 15 avril 2011, consulté sur blogs.wsj.com le 15 mars 2011.</ref>. Les [[Studio Ghibli]] annoncent fin juin vouloir produire leurs films sans avoir recours à de l'énergie nucléaire<ref>{{en}} Juro Osawa, [http://blogs.wsj.com/japanrealtime/2011/06/20/after-murakami-ghibli-rejects-nuclear-sort-of/ « After Murakami, Miyazaki’s Ghibli Rejects Nuclear…Sort Of »], ''The Wall Street Journal'', 20 juin 2011, consulté sur blogs.wsj.com le 21 juin 2011.</ref>.
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Le gouvernement organise aussitôt des opérations de secours dans la région. Les forces de police et la [[garde côtière du Japon]] opèrent immédiatement en vue de secourir les rescapés. Le Premier ministre [[Naoto Kan]] mobilise dès le {{date-|11 mars}} une partie des navires des [[Forces japonaises d'autodéfense]]<ref name="Le Japon dépêche ses forces d'autodéfense vers la zone du séisme">{{fr}} [http://www.romandie.com/infos/news2/110311100321.606h1zda.asp « Le Japon dépêche ses forces d'autodéfense vers la zone du séisme »], Romandie news, 11 mars 2011, consulté sur www.romandie.com le 13 mars 2011.</ref>, et le {{date-|13 mars}}, il porte la mobilisation à 40 % des troupes des Forces japonaises d'autodéfense<ref name="Le Japon déploie ses soldats, le monde envoie des secours">{{fr}} [http://www.liberation.fr/monde/01012325275-le-japon-deploie-ses-soldats-le-monde-envoie-des-secours « Le Japon déploie ses soldats, le monde envoie des secours »], ''Libération'', 13 mars 2011, consulté sur www.liberation.fr le 13 mars 2011.</ref>, et le {{date-|15 mars}}, le gouvernement décide de confier la gestion de la collecte et de distribution des biens d'urgence aux [[Forces japonaises d'autodéfense]]<ref>{{en}} [http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110317p2a00m0na013000c.html « Gov't pours effort into delivering supplies to quake-ravaged areas »], ''The Mainichi Shinbum'', 17 mars 2011, consulté sur mainichi.jp le 17 mars 2011.</ref>. {{formatnum:10000}} réservistes sont appelés en renfort le {{date-|17 mars}}<ref name="Comment l'armée japonaise fait face au séisme"/>. Le [[secrétaire général du Cabinet]], [[Yukio Edano]], annonce le {{date-|13 mars}} que le gouvernement allait dégager 200 milliards de yens de fonds de secours du budget fiscal de [[2010]]<ref name="Contingency funds to help cover quake, tsunami relief measures">{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110314b1.html « Contingency funds to help cover quake, tsunami relief measures »], ''The Japan Times'', 14 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 14 mars 2011.</ref>.
 
Un réseau d'aides mutuelles regroupant {{formatnum:1571}} collectivités locales, soit 90 % des métropoles, arrondissement, villes, et villages du pays, et basé sur un réseau liant les préfectures entre elles depuis [[1996]], envoienvoie dès le {{date-|12 mars}} des aides matérielles et humaines dans les zones touchées. La ville de [[Sendai]] reçoit ainsi un premier groupe de 51 fonctionnaires de la ville de [[Kōbe]] dès le {{date-|14 mars}}, et la [[préfecture de Miyagi]] un total de 400 fonctionnaires. La [[préfecture d'Iwate]] reçoit elle par ce biais une assistance technique de 180 fonctionnaires des préfectures [[Préfecture d'Osaka|d'Osaka]], de [[préfecture de Shizuoka|Shizuoka]], de [[préfecture de Fukui|Fukui]], et de [[préfecture de Wakayama|Wakayama]]<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110327002739.htm « Local govts lend helping hand / Officials pour into disaster-stricken areas with supplies, advice »], ''The Yomiuri Shimbun'', 28 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 28 mars 2011.</ref>.
 
Une campagne de recherche des corps est lancée le {{1er}} avril pour laquelle sont déployés {{formatnum:17000}} soldats japonais et {{formatnum:7000}} américains<ref>{{fr}} [https://www.lemonde.fr/japon/article/2011/04/01/japon-soldats-japonais-et-americains-a-la-recherche-de-corps_1501588_1492975.html « Japon : soldats japonais et américains à la recherche de corps »], ''Le Monde'', {{1er}} avril 2011, consulté sur www.lemonde.fr le {{1er}} avril 2011.</ref>, et à cette date les efforts sont redéployés des activités humanitaires aux activités de traitement des décombres<ref>{{en}} Chester Dawson, [http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703806304576234401724609090.html?mod=WSJAsia_hpp_LEFTTopStories « U.S. Forces Scale Back Relief Work »], ''The Wall Street Journal'', {{1er}} avril 2011, consulté sur online.wsj.com le {{1er}} avril 2011.</ref>.
 
[[Fichier:Broken medical equipment.JPG|vignette|Équipement médical détruit à [[Onagawa]], dans la [[préfecture de Miyagi]].]]
Les [[Organisation non gouvernementale|ONG]] nationales participent elles aussi aux opérations humanitaires en collectant des fonds et en envoyant des personnels. La [[Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge|Croix-Rouge]] japonaise récolte ainsi au {{date-|30 mars}} près de 59,4 milliards de [[yen]]s<ref name="Donations to Japanese Red Cross Society for quake victims top 59.4 billion yen"/>, et un total de 282,9 milliards de yens à la fin août<ref name="Massive debate slowed quake aid: Red Cross">[http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110910b1.html « Massive debate slowed quake aid: Red Cross »], ''The Japan Times'', 10 septembre 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 10 septembre 2011.</ref>, contre les 16 milliards de yens récoltés lors du [[séisme de 1995 de Kōbe]]<ref name="Donations to Japanese Red Cross Society for quake victims top 59.4 billion yen"/>, mais l'aide est retardéretardée en raison du grand nombre d'acteurs concernés<ref name="Massive debate slowed quake aid: Red Cross"/>. La Central Community Chest of Japan lève au {{date-|25 mars}} quelque neuf milliards de yens<ref name="Donations to Japanese Red Cross Society for quake victims top 59.4 billion yen">{{en}} [http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110331p2a00m0na006000c.html « Donations to Japanese Red Cross Society for quake victims top 59.4 billion yen »], ''Mainichi Shimbun'', 31 mars 2011, consulté sur mainichi.jp le {{1er}} avril 2011.</ref>. Au total, {{formatnum:15000}} personnels médicaux venant des autres régions du [[Japon]] sont ainsi déployés, dont un millier dès le jour suivant le séisme<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110416002835.htm « Medical support quickly provided »], ''Yomiuri Shimbun'', 17 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 17 avril 2011.</ref>, alors que 70 % des hôpitaux des trois préfectures les plus touchéetouchées ont un fonctionnement perturbé et que 20 % n'ont pas repris leurs activités un mois plus tard<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110414006173.htm « 70% of Tohoku hospitals affected / 1 month on, survey finds nearly 20 percent still not back to normal »], ''Yomiuri Shimbun'', 15 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 17 avril 2011.</ref>.
 
La [[Yakuza|mafia japonaise]] organise elle aussi des opérations dans les zones touchées en agissant masquée. Elle fournit ainsi des vivres et du matériel aux sinistrés, mais aussi des abris dans la région de [[Tokyo]]. Le chiffre de 70 camions transportant des vivres d'une valeur de {{unité|500000|dollars}} est avancé au {{date-|25 mars}}<ref>{{en}} Terril Yue Jones, [http://uk.news.yahoo.com/22/20110325/thl-uk-japan-quake-yakuza-b2e59e8.html « From society's shadows, yakuza among first with relief supplies »], Reuters, 25 mars 2011, consulté sur uk.news.yahoo.com le 28 mars 2011.</ref>. Les organisations mafieuses, qui contrôlent 3 % à 4 % de l'industrie du bâtiment du pays, y voient une opportunité pour se positionner en vue des marchés économiques liés aux travaux de reconstruction des régions sinistrées<ref>{{fr}} [https://www.lemonde.fr/planete/article/2011/03/25/la-reconstruction-apres-le-seisme-un-enjeu-pour-la-mafia-japonaise_1498556_3244.html « La reconstruction après le séisme, un enjeu pour la mafia japonaise »], ''Le Monde'', 25 mars 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 28 mars 2011.</ref>.
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Des pays avec lesquels le [[Japon]] connaît des [[Politique du Japon#Politique étrangère et diplomatie|tensions diplomatiques persistantes]] lui portent aussi assistance. La Chine, avec qui le Japon a des [[Conflit territorial des îles Senkaku|contentieux récents]] au sujet des [[îles Senkaku]]<ref>{{en}} Frank Ching, [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/eo20110401fc.html « Japan-China relations warming up in crisis »], ''The Japan Times'', {{Date|1|avril|2011}}, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le {{1er}} avril 2011.</ref>, tout comme la Russie avec qui le pays a un [[contentieux relatif aux îles Kouriles]], lui portent assistance sous la forme d'aide stratégique en fioul lourd, essence et gaz naturel. La [[Corée du Nord]], comme son dirigeant [[Kim Jong-il]], font par ailleurs un don financier au pays<ref>{{fr}} Michel Temman, ''[http://www.liberation.fr/monde/01012328142-hauts-secours-pour-le-japon « Hauts secours pour le Japon »]'', ''Libération'', 28 mars 2011, consulté sur www.liberation.fr le {{1er}} avril 2011.</ref>.
 
==== Opération ''Tomodachi ("Ami")'' ====
{{Article détaillé|Opération Tomodachi}}
[[Fichier:US Navy 110315-N-5503T-474 Naval Aircrewman 2nd Class Chris Carringer, assigned to the Black Knights of Helicopter Anti-Submarine Squadron (HS) 4,.jpg|vignette|Des Japonais aident à décharger des vivres d'un hélicoptère pendant l'opération ''Tomodachi''.]]
 
Les [[États-Unis]] disposent au [[Japon]] de plusieurs bases militaires depuis la fin de l'[[Occupation du Japon|occupation]] en [[1952]], et depuis des négociations en [[2005]]-[[2006]], les exercices communs avec les [[Forces japonaises d'autodéfense]] ont augmenté, et des moyens ont été mutualisés. Le [[département de la Défense des États-Unis|département de la Défense américain]] lance l'[[opération Tomodachi|opération ''Tomodachi'']] peu après le séisme, et le porte-avions de l'US Navy [[{{USS |Ronald Reagan|USS ''Ronald Reagan'']]CVN-76|6}} ainsi que la flotte de la [[III Marine Expeditionary Force|{{IIIe}} force expéditionnaire des marines]] sont utilisés. L'aide américaine est ainsi décidée plus rapidement que lors du séisme de Kōbe, des raisons politiques ayant retardé et réduit celle-ci à l'époque<ref name="Comment l'armée japonaise fait face au séisme"/>.
 
Le commandement est assuré par les forces japonaises, l'[[US Navy]] fournit {{unité|19|vaisseaux}}, {{unité|140|[[aéronef]]s}} et {{unité|18282|personnes}} ainsi que plusieurs de ses aéroports<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110328a6.html « Disaster aid puts new face on U.S. military »], ''The Japan Times'', 28 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 27 mars 2011.</ref>. L'opération est la plus importante jamais effectuée entre les forces américaines et japonaises ; {{unité|900|membres}} des [[Forces japonaises d'autodéfense|FAD]] ainsi que {{unité|250|véhicules}} sont acheminés dans les zones touchées par l'armée américaine<ref name="Comment l'armée japonaise fait face au séisme"/>. Au {{date-|28 mars}}, quelque {{unité|100000|litres}} d'eau, {{unité|80|tonnes}} de nourriture ainsi que {{unité|40|tonnes}} de vêtements et de couvertures ont été distribués<ref name="Delays plague distribution of overseas aid"/>.
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== Reconstruction ==
=== Financement de la reconstruction ===
Un plan de relance équivalent à 1 % à 2 % du [[produit intérieur brut]] (PIB) du pays est envisagé dès les premiers jours suivant le séisme, contre 0,6 % pour [[Séisme de Kōbe|celui de Kōbe de 1995]]<ref>{{fr}} Claire Gatinois, [https://www.lemonde.fr/economie/article/2011/03/14/la-bourse-de-tokyo-encaisse-le-choc-du-seisme_1493074_3234.html « La Bourse de Tokyo résiste au choc du séisme »], ''Le Monde'', 14 mars 2011, consulté sur www.lemonde.fr le 14 mars 2011.</ref>. La [[Banque mondiale]] estime que la durée de reconstruction devrait s'étaler sur cinq ans et coûter entre 123 et 235 milliards de dollars (USD) soit 2,5 à 4 % du produit intérieur brut<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110323f3.html « Updated details on nation's unprecedented natural, nuclear disasters »], ''The Japan Times'', 23 mars 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 22 mars 2011.</ref>. Dans le même temps, le pays est l'État le plus endetté des pays développés avec une dette estimée à 204 % de son [[Produit intérieur brut|PIB]]. Celle-ci est gérée pour moitié par les organismes d'État de la [[Japan Post Holdings|Japan Post Bank]] et du {{Lien|langue=en|fr=Government Pension Investment Fund}}, et détenue pour 95,4 % par des épargnants japonais<ref>{{en}} Alan Wheatley, [https://www.reuters.com/article/2011/03/17/us-japan-quake-debt-specialreport-idUSTRE72G4QS20110317?pageNumber=2 « Special report: Why Japan will avert a fiscal meltdown »], Reuters, 17 mars 2011, consulté sur le 30 mars 2011.</ref>, et selon l'agence de notation [[Moody's]], {{citation|le Japon est bien armé pour faire face aux conséquences économiques}} : la banque du Japon est capable de soutenir l'économie, via des injections massives de fonds, mais aussi de l'épargne ; de plus, les dépenses liées à la reconstruction devraient compenser l'arrêt de la production et la baisse de la demande<ref>{{fr}} [http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gcKtZgBVO9YcKRYfTe_8m0FStfSQ « Le Japon bien armé pour absorber le choc économique du séisme »], [[Agence France -Presse]], 14 mars 2011, consulté sur Google News le 28 mars 2011.</ref>.
 
Le gouvernement japonais annonce le {{date-|26 mars}} qu'il allait couvrir la plupart des dépenses de la reconstruction qui devaient échoir aux collectivités locales. Il qualifie le séisme et ses effets de {{Citation|désastre à grande échelle}}, ce qui selon la loi japonaise impose à l'État de couvrir 90 % des coûts de la reconstruction des ports et des routes. Il annonce par ailleurs la couverture à 80 % de la reconstruction des hôpitaux publics et des réseaux de distribution d'eau, mesure qui n'est pas prévue par la loi sur les désastres. En outre, les [[Obligation (finance)|obligations]] émises par les collectivités locales pour couvrir le coût des reconstructions seront couvertes par le gouvernement à 95 % sous forme de redistribution d'impôts<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110327002622.htm « Massive reconstruction aid to cover local govt costs »], ''The Yomiuri Shimbun'', 28 mars 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 28 mars 2011.</ref>. Un prêt de 17,4 milliards d’euros est aussi débloqué par le gouvernement et trois banques privées japonaises pour aider la compagnie d’électricité [[The Tokyo Electric Power Company|TEPCO]] à reconstruire ses centrales touchées par le séisme ainsi que les coûts pour la fermeture de sa centrale de Fukushima-Daiichi<ref>{{fr}} Morgane Remy, [http://www.usinenouvelle.com/article/tepco-recoit-des-aides-financieres-pour-reconstruire.N148753 « Tepco reçoit des aides financières pour reconstruire »], Usine-Nouvelle, 23 mars 2011, consulté sur www.usinenouvelle.com le 28 mars 2011.</ref>.
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Un panel est mis en place par le gouvernement le {{date-|11 avril}} dans le but de discuter des modalités de la reconstruction sur des sujets comme la revitalisation des communautés locales ou la question du traitement des débris, et qui incluent les gouverneurs des trois préfectures les plus touchées, ainsi que l'architecte [[Tadao Andō]], des universitaires comme le président de l'[[université Keiō]] {{Lien|langue=ja|trad=清家篤|fr=Atsushi Seike}} ou le professeur de l'[[université de Tokyo]] {{Lien|langue=ja|trad=御厨貴|fr=Takashi Mikuriya}}<ref>{{en}} [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110409003341.htm « Recovery panel to include govs, architect »], ''The Yomiuri Shimbun'', 10 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 10 avril 2011.</ref>. Cependant, des questions liées au périmètre de ses travaux gênent ses débuts<ref>{{en}} Kenji Yoshimura, Jiro Ikeguchi, [http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110415005025.htm « Stormy start for rebuilding panel / Dispute over mandate, authority does not bode well for new council »], ''The Yomiuri Shimbun'', 16 avril 2011, consulté sur www.yomiuri.co.jp le 11 avril 2011.</ref>. Les premières propositions sont transmises au premier ministre le {{date-|11 juin}}<ref>{{en}} [http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/ed20110620a1.html « Draft for reconstruction »], ''The Japan Times'', 20 juin 2011, consulté sur [[japantimes.co.jp]] le 21 juin 2011.</ref>.
 
Une {{japonais|{{Lien|langue=en|trad=Reconstruction Agency|fr=[[Agence depour reconstruction}}la Reconstruction]]|復興庁|Fukkō-chō}} est créée en février 2012 sous le [[gouvernement Noda]]<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.reconstruction.go.jp/english/topics/About_us/ |titre=About us |site=Agence de reconstruction |consulté le=25 avril 2017 }}.</ref>, avec à sa tête le ministre d'État à la Reconstruction (poste créé dès juin 2011 sous le [[gouvernement Kan]]).
 
{{unité|30405|logements}} sociaux pour la reconstruction sont prévus : 9 % sont achevés en 2014, 58 % en 2016, et 92 % en 2018. Dans le même temps, il est prévu d'aménager {{unité|18000|terrains}} résidentiels pour permettre aux personnes déplacées de rebâtir leurs maisons : 5 % sont achevés en 2014, 45 % en 2016, et 81 % en 2018. En dehors de ces travaux, le nombre de maisons reconstruites est estimé à {{formatnum:111000}} en 2014, {{formatnum:127000}} en 2016 et {{formatnum:139000}} en 2018<ref name=JapanData/>.
 
== Dans la culture ==
Ce séisme a inspiré plusieurs œuvres (pour les œuvres centrées plus spécifiquement sur l'accident nucléaire, voir l'article [[Accident nucléaire de Fukushima]]) :
* ''[[La Famille Asada]]'', film japonais sorti en 2020
* ''[[Suzume]]'', film d'animation japonais sorti en 2023
 
== Voir aussi ==
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=== Articles connexes ===
* [[Listes de séismes]]
* [[Accident nucléaire de Fukushima]]
* [[Centrale nucléaire d'Onagawa]]
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=== Liens externes ===
* [http://www.jishin.go.jp/main/index.html Site officiel d'information sur le séisme, par le gouvernement japonais] (en français et en anglais).
* [http://www.ipgp.fr/pages/040117.php Données scientifiques sur le séisme], par le site de l'[[IPGP]].
* {{en}} [https://earthquake.usgs.gov/earthquakes/eqinthenews/2011/usc0001xgp/ Fiche descriptive] sur le site de l’[[USInstitut Geologicald'études Surveygéologiques des États-Unis]].
* [http://tristan.ferroir.free.fr/index.php/2011/03/11/533/ Explications scientifiques sur le séisme].
* [http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN_seisme-Japon_V1-11032011.pdf Fiche d'information sur le séisme du 11 mars 2011 - IRSN].
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* {{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-04-12|url=http://supersites.earthobservations.org/honshu.php|titre=Données scientifiques}} de Group on Earth Observations (GEO) et de l'[[Agence spatiale européenne]] (ESA).
* [http://www.tsr.ch/info/dossiers/2011/seisme-au-japon Séisme et tsunami au Japon] : ensemble des dossiers récapitulatifs, explications scientifiques, chronologies, récits, vidéos, témoignages, entretiens, historique comparatif des tremblements de terre survenus au Japon – tsrinfo.ch <small> « Les Dossiers »</small> {{vid}}.
{{Liens}}
 
=== Bibliographie scientifique===
* Dan Bassett, David T. Sandwell, Yuri Fialko & Anthony B. Watts, « [http://www.nature.com/nature/journal/v531/n7592/full/nature16945.html Upper-plate controls on co-seismic slip in the 2011 magnitude 9.0 Tohoku-oki earthquake] », ''Nature'' {{Numéro}}531, p. 92-96, {{date-|3 mars 2016}}, doi:10.1038/nature16945.
* Hayato Ueda et collaborateurs : ''The submarine fault scarp of the 2011 Tohoku-oki Earthquake in the Japan Trench'' (2023) <ref>https://www.nature.com/articles/s43247-023-01118-4</ref>: un submersible pouvant aller à de très grandes profondeurs est utilisé dans la fosse concernée et découvre un escarpement qui impliquerait un glissement cosismique de 80 à 120 mètres pour le séisme.
 
== Notes et références ==
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<ref name="insu.cnrs.fr/a3697">[http://www.insu.cnrs.fr/a3697,nouveau-sujet-zones-sismogenes-origine-grands-seismes-subduction.html « Du nouveau au sujet des zones sismogènes à l'origine des grands séismes de subduction »] publié sur le site du CNRS-INSU.</ref>
}}
 
 
{{Palette|Séismes de 2011|Séismes au Japon|Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku|Accident nucléaire de Fukushima}}
{{Portail|Histoire du Japon|géodésie et géophysique|Japon|océan Pacifique|années 2010|risques majeurs|années 2010}}
 
{{DEFAULTSORT:Seisme de 2011 de la cote Pacifique du Tohoku}}
[[Catégorie:Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku|* ]]
[[Catégorie:Catastrophe naturelle en 2011]]
[[Catégorie:2011 au Japon]]
[[Catégorie:Mars 2011]]
[[Catégorie:Tsunami en 2011]]
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[[Catégorie:Tsunami en Équateur]]