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À partir de l'annonce de la chute de [[Benito Mussolini|Mussolini]], les gauleiters renforcent leur contrôle sur toutes les instances intermédiaires du Reich. Ainsi, à la faveur de la nomination de [[Heinrich Himmler|Himmler]] au poste de [[Ministère de l'Intérieur du Reich|ministre de l'Intérieur]], ces derniers s'assurent le contrôle des autorités locales{{sfn|Tooze|2012|p=577}}.
Dans le contexte du mois de [[Juillet 1944 (guerre mondiale)|{{date-|juillet 1944}}]], les pouvoirs de ces responsables territoriaux sont renforcés avec la nomination de Goebbels comme responsable de la mobilisation de la société pour la guerre{{sfn|Kershaw|2012|p=71}}. Appuyés par Bormann et Goebbels, ils défendent victorieusement leurs prérogatives contre toute incursion des ministres techniciens, comme Speer{{sfn|Kershaw|2012|p=72}}. Durant la même période, le {{date-|12 juillet 1944-}}, les gauleiters, commissaires à la défense du Reich, héritent de prérogatives de nature à interférer avec les compétences de la Wehrmacht en cas d'intrusion alliée sur le territoire du Reich : ils décident en dernier ressort des évacuations de civils ou des sabotages des industries des régions menacées{{sfn|Kershaw|2012|p=71}}. Mais le principal moment de l'attribution de compétences dans le domaine militaire pour ces cadres du NSDAP, la fin de l'été et l'automne 1944, se décompose en réalité en deux moments : la formation du [[Volkssturm]]{{sfn|Kershaw|2012|p=126}} et l'érection de fortifications aux frontières du Reich{{sfn|Kershaw|2012|p=127}}. Le décret, préparé à la fin de l'été, signé par Hitler le {{nobr|[[25 septembre 1944|25]] [[Septembre 1944 (guerre mondiale)|
Dans le cadre de la mise en place des mesures mises en place par Goebbels dans le cadre de la guerre totale, les gauleiters jouent un rôle important dans la politique de ratissage voulue par le ministre de la propagande, destinée à fournir les effectifs de nouvelles divisions à envoyer sur les fronts, tout en prenant parti pour Goebbels contre Speer dans le conflit qui oppose les deux ministres{{sfn|Kershaw|2012|p=115}}.
Dans ce conflit, les responsables territoriaux constituent aussi un enjeu entre ministres, Speer souhaitant qu'ils lui soient subordonnés dans les domaines relevant de sa sphère de compétences, ce qui entraîne un désaveu de la part de Hitler{{sfn|Kershaw|2012|p=115}}. Il adresse d'ailleurs aux
Enfin, les gauleiters, représentants personnels du Führer dans leur circonscription, héritent dans les faits de prérogatives dans le domaine de la représentation et dans la mise en scène du pouvoir nazi. Ainsi, devant la répugnance, de plus en plus affirmée au fil du conflit, de Hitler à être photographié, filmé ou mis en présence d'inconnus{{sfn|d'Almeida|2008|p=105}}, les gauleiters peuvent constituer une image visible du régime, lors de manifestations de propagande{{sfn|d'Almeida|2008|p=205}}, ou encore lors d'inspections de dispositifs inspirés par le parti{{sfn|Kershaw|2012|p=192, image 13}}. En [[Mars 1945 (guerre mondiale)|{{date-|mars 1945}}]], ils deviennent responsables de l'action orateurs, mise en œuvre conjointement par la chancellerie du parti et par le ministère de la propagande, devant choisir les orateurs et les acheminer vers les troupes engagées dans les combats{{sfn|Kershaw|2012|p=334}} : Ainsi, dans le
==== Un rôle accru dans la répression dans les derniers mois ====
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