« Philippe Lacoue-Labarthe » : différence entre les versions
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Lacoue-Labarthe et Derrida ont tous les deux abondamment commenté le corpus heideggérien, et identifié un [[nazisme|national-socialisme]] [[idiosyncrasie|idiosyncratique]] chez Heidegger, qui persista jusqu'à la fin. Mais il est peut-être plus important de considérer que Lacoue-Labarthe et Derrida, après Celan (à un degré moindre), ont également considéré que Heidegger fut capable d'une critique profonde du nazisme et des horreurs qu'il a apportées. Pour eux, la plus grande erreur de Heidegger n'a pas été sa participation au mouvement national-socialiste, mais, selon les mots de Lacoue-Labarthe, son « silence sur l'extermination » et son refus d'engager une déconstruction complète du nazisme — au-delà de certaines de ses notables objections sur les orthodoxies du parti. Lacoue-Labarthe ajoute également aux erreurs d'Heidegger ses passages sur [[Friedrich Nietzsche|Nietzsche]], [[Friedrich Hölderlin|Hölderlin]] et [[Richard Wagner|Wagner]], dont les œuvres furent susceptibles d'une appropriation par le nazisme.
Il est raisonnable de penser que Lacoue-Labarthe et Derrida considèrent Heidegger comme capable de se confronter au nazisme, considéré dans ses tendances les plus extrêmes, et eux-mêmes ont entrepris un tel travail, sur la base de ceci. On peut ainsi mentionner le questionnement de Derrida sur un commentaire (entre parenthèses) de Lacoue-Labarthe : « de toute façon, Heidegger n'évite jamais n'importe quoi<ref>''Desistance'', in ''Psyche''.</ref> ».
== Œuvres ==
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