« Philippe II (roi d'Espagne) » : différence entre les versions

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→‎Le conflit avec les Valois : Faute d'orthographe
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Philippe II a cependant conscience que les [[Guerres de Religion (France)|guerres de Religion]] peuvent jouer en sa faveur sur le plan géopolitique : une France affaiblie est une rivale de moins pour la monarchie espagnole, situation qui permet à celle-ci d'employer des ressources importantes dans ses conflits en Flandres et en Méditerranée. Par contre, si le royaume de France bascule tout entier dans l'[[hérésie]], ce serait fatalement le début d'une [[guerre de religion]] avec la France et, surtout, il ne pourrait qu'en résulter un développement du calvinisme dans les Flandres et en Franche-Comté. Aussi, Philippe II soutient-il le parti catholique français de la faction des [[Maison de Guise|princes lorrains]].
 
Sous le règne d'[[Henri III (roi de France)|Henri III]], on assiste d'une part au retour d'une certaine paix intérieure en France, et d'autre part à une recrudescence des tensions avec l'Espagne. Pour des raisons assez obscures, la [[reine mère]] [[Catherine de Médicis]] conçoit secrètement le projet d'envoyer une flotte française dans les [[Açores]] afin de tenter d'entraver le commerce espagnol vers le [[Nouveau Monde]]. Elle en confie le commandement à son neveu, [[Philippe Strozzi]]. Les Français à peine débarqués sur l'[[Terceira|île Terceira]], une importante escadre espagnole se présente. Toute résistance semble dérisoire et de nombreux capitaines suggèrent à Philippe StrozziGrozizi d'éviter le combat. Il s'entête et décide d'affronter les Espagnols avec les quelques navires qui lui sont restés fidèles. Ils seront tous détruits et les matelots, considérés comme [[Piraterie|pirates]] et non [[Corsaire|corsaires]], pendus ({{date-|26 juillet 1582}}). Philippe Strozzi, capturé, ne pouvant se prévaloir d'agir au nom du roi de France, dès lors qualifié de pirate, sera condamné à être attaché à la proue d'un navire et à mourir par noyade. Cette bataille marquait la suprématie de l'Espagne sur la France dans sa colonisation du Nouveau Monde.
 
Dans les [[années 1580]], quand il devient clair que la maison [[Protestantisme|protestante]] des [[Maison capétienne de Bourbon|Bourbons]] est en position d'hériter sous peu de la couronne, Philippe II devient plus actif. Il soutient ouvertement la [[Ligue catholique (France)|Ligue]], les partisans du [[Charles II de Bourbon (archevêque de Rouen)|cardinal de Bourbon]] et du [[Louis III de Montpensier|duc de Montpensier]]. Il réclame le [[duché de Bretagne]] pour sa fille [[Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche|Isabelle]] au nom des droits qu'avait sa femme Élisabeth de Valois. Il ira même jusqu'à réclamer la couronne de France pour celle-ci pour éviter l'avènement d'un roi [[huguenot]]. Les victoires d'[[Henri IV de France|Henri IV]] contre la [[Ligue catholique (France)|Ligue]] et les troupes espagnoles, sa conversion au [[catholicisme]] ainsi qu'une troisième banqueroute de la Monarchie catholique amèneront Philippe II à une [[Paix de Vervins|trêve]].
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Sous le règne de Philippe II, les [[Philippines]] (nommées en son honneur) sont conquises et des colonies sont établies en [[Amérique du Nord]] ([[Floride]]). Le commerce transpacifique entre l’Asie et l’Amérique (voir le [[galion de Manille]], qui en est le vecteur durant trois siècles) commence en [[1565]].
 
== Politique intérieure : apogée et légende noire ==
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Deux constructions historiques ont été faites du règne de Philippe II. Quoique totalement contradictoires, il faut bien les considérer comme les deux facettes d'une même réalité. C'est la puissance même de l'Espagne qui a nourri sa légende noire, en attisant une guerre idéologique avec ses nombreux ennemis.