« Auvergne » : différence entre les versions

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[[Fichier:Auvergne historique departements.gif|thumb|285px|right|La province d'Auvergne superposée à la carte des départements français.]]
 
L{{'}}'''Auvergne''' ({{en langue|oc|Auvèrnha}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Roux|titre=L'auvergnat de poche|éditeur=Assimil|collection=Assimil évasion|lieu=Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne)|année=2002|pages totales=246|isbn=978-2-7005-0319-7|isbn2=2700503198}}.</ref>{{,}}<ref group=alpha>Auvèrnha (prononcé {{MSAPI|au̯.ˈvɛrɳa}}) est l’appellation générique contemporaine la plus usitée et est notamment diffusée par de nombreuses associations régionales. Des variantes existent localement avec des prononciations comme /ɛu̯.ˈvɛr.ɳə/ en auvergnat septentrional, /ou̯.ˈbirɳo/ en auvergnat méridional et /ou̯.ˈvir.ɳo/ en auvergnat médian.</ref> ou ''Euvarnhà''<ref group=alpha>Selon la norme graphique [[Écriture auvergnate unifiée|EAU]]</ref>) est une [[Région historique|région culturelle et historique]] de [[France]] située au cœur du [[Massif central]].
 
De [[1941]] à [[1946]] et de [[1956]] à [[2015]], la [[Auvergne (ancienne région administrative)|région Auvergne]] fut également une [[Région française|région administrative]] française<ref group=alpha>Une circonscription d'action régionale en 1956, puis une [[Collectivité territoriale en France|collectivité territoriale]] de 1982 à 2015.</ref> composée des quatre départements de l'[[Allier (département)|Allier]], du [[Cantal (département)|Cantal]], de la [[Haute-Loire]] et du [[Puy-de-Dôme]]<ref group=alpha>La région incluait donc le [[Velay]], petite province à l'aspect et la culture proches, ainsi que le Bourbonnais, qui partage une large partie de son histoire avec l'Auvergne</ref>. Sa plus grande ville, [[Clermont-Ferrand]], en était le chef-lieu. Cette région a été supprimée le {{date|1 janvier 2016}} par la [[loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral|loi sur l'Acte {{III}} de la décentralisation]]. Les départements qui la composaient font maintenant partie de la nouvelle région<ref name="gouvernement.fr">{{Lien web|langue=fr-FR|titre=La réforme territoriale|url=http://www.gouvernement.fr/action/la-reforme-territoriale|site=Gouvernement.fr|consulté le=2017-01-29}}</ref> [[Auvergne-Rhône-Alpes]].
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[[Fichier:Région Auvergne et cité des arvernes.jpg|vignette|La cité des Arvernes superposée aux quatre départements de l'Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme.]]
[[Fichier:Statue de Vercingétorix. (2).jpg|vignette|[[Statue équestre de Vercingétorix (Auguste Bartholdi)]].]]
L'Auvergne doit son nom au [[Gaulois (peuples)|peuple gaulois]] des [[Arvernes]]. C'était l'une des tribus les plus puissantes et les plus riches de la Gaule antique. Cette prédominance s’explique par plusieurs raisons. Le territoire arverne donnait à ses occupants une totale autonomie agricole, il se composait au centre de la grande plaine très fertile de la [[Limagne]], de coteaux fruiticoles sur le pourtour et enfin de grandes prairies de moyenne montagne idéales pour l'élevage. Ces zones d'auto-subsistance étaient noyées dans un dense massif forestier qui fournissait l'énergie nécessaire à la mise en place d'industries prospères<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Camille Vigouroux|titre=Revue archéologique du Centre|sous-titre=Le saltus arverne, complexe économique.|éditeur=|année=1962|page=211 à 220|isbn=|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/racf_0035-0753_1962_num_1_3_1029}}.</ref> : la céramique et la métallurgie. [[Lezoux]] devint à l'époque gallo-romaine un des plus grands centres de production de poteries (en particulier [[Céramique sigillée|sigillées]]) d'Europe. Ces poteries font partie du matériel archéologique courant que l'on retrouve partout dans le nord de l'Europe<ref group=alpha>On retrouve ces poteries arvernes jusqu'en [[Pologne]], alors que cette contrée se situe au-delà du ''[[limes]]''.</ref> et servent à la datation des lieux fouillés. L'exploitation de nombreuses mines d'or, d'argent et d'autres métaux (exploitées depuis 400 {{av JC}} au minimum)<ref>{{Lien web|titre=archéologie à Lezoux|url=http://www.lezoux.com/|site=www.lezoux.com|consulté le=2017-01-29}}</ref> permit de faire de la métallurgie, de la forge et de l'[[orfèvrerie]] (en particulier du travail du cuivre) une grande spécialité arverne. Dans la ''[[Guerre des Gaules]]'' de [[Jules César|César]], [[Vercingétorix]] est décrit avec « une grande armure faite de nombreuses pièces d'argent assemblées et reflétant le soleil ». Les Arvernes frappaient leur propre monnaie et multipliaient les échanges commerciaux avec les tribus voisines (moins de {{nobr|15 monnaies}} connues pour {{nobr|57 peuples}} gaulois). Ils développèrent au centre du monde gaulois un commerce est-ouest et nord-sud engendrant une grande richesse. La puissance militaire des arvernes était importante, elle s’appuyait sur un territoire difficile à atteindre par les armées adverses car entouré sur quasiment tous ses côtés par des massifs montagneux (seul le nord était ouvert sur les plaines du centre de la Gaule). Enfin, il y avait au sommet du [[puy de Dôme]] un sanctuaire d'une importance majeure pour plusieurs nations gauloises qui s'y retrouvaient.
 
Les recherches archéologiques les plus récentes situent la capitale des Arvernes de la fin du second âge du fer à [[Oppidum de Corent|Corent]]<ref>{{Lien web|langue=|titre=Laboratoire Universitaire d'Enseignement et de recherche en archéologie nationale|url=http://www.luern.fr/index.php?mod=menu&act=sinformer&id=5|site=|date=|consulté le=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=|titre=Association pour la recherche sur l'âge du fer en Auvergne|url=http://arafa.fr/fr/|site=|date=|consulté le=}}.</ref>.
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Un des hauts lieux historiques d'Auvergne est celui de la [[Siège de Gergovie|bataille de Gergovie]], situé à {{Unité|12 km}} au sud de Clermont-Ferrand<ref>{{Article|prénom1=Yann|nom1=Deberge|et al.=oui|titre=Témoignages de la Guerre des Gaules dans le bassin clermontois, nouveaux apports|périodique=Revue archéologique du centre de la France|tome=53|année=2014|issn=1951-6207|lire en ligne=http://racf.revues.org/2071|consulté le=27 avril 2017}}.</ref>, où Vercingétorix battit [[Jules César]] en [[-52|52 av. J.-C.]], avant de le poursuivre avec ses cavaliers et ses troupes vers le nord.
 
Beaucoup plus tard, le [[Siège d'Alésia]]<ref group=alpha>[[Alise-Sainte-Reine]] en [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]]</ref> se termina par une victoire romaine et marqua la fin du roi arverne. Pour enfermer les troupes Arvernes dans Alésia, les légionnaires romains construisirent pendant des mois {{nobr|14 lignes}} de pièges (fosses avec pieux entre autres) et de fortifications sur plusieurs centaines de mètres. L'arrivée trop tardive des secours des Gaulois de l'ouest (pourtant fortes de plus de {{unité|300000 hommes}}) fut déterminante dans la défaite. Par deux fois, les troupes gauloises dirigées par plusieurs chefs furent à deux doigts d'établir une jonction avec les assiégés. Ces tentatives menées à la tombée de la nuit permirent à Vercingétorix et ses cavaliers de faire des échappées mais coûtèrent de nombreux morts aux troupes arvernes. Vercingétorix négocia sa reddition contre la vie sauve pour les {{nombre|60000|rescapés}} d'Alésia. Après le départ des Gaulois de l'ouest, on l'emprisonna à Rome et on le fit figurer au [[triomphe romain|triomphe]] de César ; après quoi il fut exécuté.
 
Les Romains créèrent par la suite la ville d'[[Augustonemetum]] sur l'un des cinq sites urbains arvernes existants, lui-même site d'un ancien volcan. Cette ville deviendra plus tard Clermont-Ferrand. La partie est de la commune actuelle était d'ailleurs occupé par une agglomération de plaine importante (site d'[[Aulnat|Aulnat-Gandaillat]])<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge Lewuillon|titre=Gergovie et le pays arverne|éditeur=Édition du patrimoine|lieu=Paris|année=2012|pages totales=79|isbn=978-2-7577-0159-1}}.</ref>.
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[[Fichier:Clermont pierre carree.jpg|thumb|center|400px|[[Clermont-Ferrand]], la plus grande agglomération auvergnate.]]
Les principaux foyers de peuplement se trouvent près des cours d'eau ([[Allier (rivière)|Allier]], [[Tiretaine]]), les places de marché ([[Brioude]]) et les bassins industriels : [[Clermont-Ferrand]], [[Cournon-d'Auvergne|Cournon]], [[Thiers]] (coutellerie), [[Vichy]], [[Aurillac]]. Les villes représentent plus de 70 % de la population, tandis que les campagnes, après un fort [[exode rural]] au début du {{s-|XX|e}} ont perdu l'essentiel de leur population.
L'Auvergne compte six villes dont l'aire urbaine dépasse {{unité|50000|habitants}}<ref group=alpha>Chiffres de [[population totale]] (avec doubles comptes) pour les communes, de [[Chiffres de population de la France#Aspect statistique|population sans doubles comptes]] pour les agglomérations et aires urbaines. Recensement de [[Histoire du recensement de la population en France#Les recensements en France de 1789 à 1999|1999]].</ref>. [[Clermont-Ferrand]] représentait plus du quart de la population de l'ancienne région Auvergne et quasiment la moitié de celle de la région historique. L'ensemble urbain a accédé au rang de [[Métropole (intercommunalité française)|métropole]] le {{Date-|1 janvier 2018}}<ref>{{Lien web|url=http://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/politique/2017/06/30/les-elus-de-clermont-auvergne-metropole-donnent-leur-accord-au-passage-en-metropole_12466933.html|titre=Les élus de Clermont Auvergne Métropole donnent leur accord au passage en métropole|prénom1=Pierre|nom1=Peyret|jour=30|mois=juin|année=2017|site=lamontagne.fr|consulté le=3 juillet 2017}}.</ref>.
 
{| class="wikitable centre"
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{{Légende|#E1F5A9|Famille nucléaire absolue}}
{{Légende/Fin}}]]
Les recherches d'[[Emmanuel Todd]] ont montré que le [[système familial]] dominant en Auvergne est celui de la [[Famille souche selon Emmanuel Todd|famille souche]]<ref name="todd">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Emmanuel Todd|auteur2=Hervé Le Bras|titre=L'invention de la France|sous-titre=Atlas anthropologique et politique|éditeur=Gallimard|année=2012|isbn=978-2-07-013643-8|isbn2=2-07-013643-4}}</ref>, avec une nuance pour le département de l'Allier où on voit la domination de la famille souche de type incomplet. Ce schéma anthropologique tend à favoriser une attitude d'acceptation de la société telle qu’elle est, sans contestation majeure, mais avec le souhait constant d'améliorer les conditions de vie sociale. Ce type familial exalte sa différence, son [[ethnocentrisme]] et son attachement aux liens du sang. Dans les deux tiers ouest de la région on note également la présence sporadique de familles communautaires, notamment à l'ouest de l'Allier ce qui expliquerait certaines tendances électorales<ref name="todd">< /ref>.
 
La région se trouve sous l'influence de deux aires culturelles et politiques contradictoires. La première, celle du « mouvement », trouve son centre directeur vers [[Montluçon]] et les [[Combrailles]]. La seconde, celle de « l'ordre établi », a son centre directeur en [[Aubrac]]. Dans la première, le vote communiste a eu longtemps une place prépondérante. Dans la seconde, les valeurs de la droite traditionnelle et de la religion catholique restent profondément ancrées. Entre les deux, une large bande médiane allant du [[bocage bourbonnais]] à la [[Châtaigneraie (Cantal)|Châtaigneraie]] oscille entre ces deux tendances. La région de Clermont-Ferrand, ville où la franc-maçonnerie a une implantation très ancienne, est une terre socialiste. La région d'Aurillac a longtemps été radicale, la région de [[Saint-Flour (Cantal)|Saint-Flour]] est très conservatrice et celle de Brioude a longtemps été anticléricale<ref name="pm">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Mazataud|titre=Géopolitique d'une région|sous-titre=L'Auvergne|éditeur=CREER|lieu=Nonette|année=1987|pages totales=242|isbn=2-902894-44-9}}</ref>.
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{{Article détaillé|Auvergnat}}
[[Fichier:Definicions de l'auvernhat.png|vignette|Aire linguistique de l'auvergnat selon différents chercheurs.]]
Les limites linguistiques de l’auvergnat ne correspondent pas à celles de l’ancienne province. On ne le parlait pas dans l’[[arrondissement d’Aurillac]], mais il était parlé dans le sud du Bourbonnais (ligne [[Montluçon]]-[[Gannat]]-[[Vichy]]), le [[Velay]], la moitié est de la [[Creuse (département)|Creuse]], le [[Pays d'Ussel]] et au nord de la [[Lozère (département)| Lozère]] et de l’[[Ardèche (département)| Ardèche]]. On peut utiliser deux systèmes graphiques différents pour écrire l’auvergnat : la [[Norme classique de l'occitan|norme classique]] et l'[[Norme bonnaudienne|écriture auvergnate unifiée]] spécialement conçue pour s'adapter aux spécificités de la langue et issue des évolutions de cette dernière. On distingue deux ou trois types de nuances dialectales pour cette langue : l’auvergnat septentrional, le plus répandu géographiquement, concentre 80 % de la littérature, l’auvergnat méridional parlé dans les deux tiers du [[Cantal (département)| Cantal]]. Entre les deux, l’auvergnat médian (ou arverno-vellave) parlé de l’[[Artense]] au Velay combine de façons diverses les caractéristiques des deux groupes précédents. Plusieurs linguistes comme [[Henri Guiter]], [[Hans Goebl]], [[Jacques Allières]], [[Jules Ronjat]] ou [[Roger Teulat]] choisissent de le regrouper dans la seule et unique catégorie de l’arverno-limousin<ref>{{Article |langue=occitan |auteur1=Domergue Sumien |titre=Lo nòrd-occitan: mites e realitats (II) |périodique=[[Jornalet]] |lieu=[[Barcelone]] |éditeur=Associacion entara Difusion d'Occitània en Catalonha (ADÒC) |date=03 Mars 2014 |issn=2385-4510 |lire en ligne=https://opinion.jornalet.com/lenga/blog/859/lo-nord-occitan-mites-e-realitats-ii |pages= }}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=[[Henriette Walter]]|titre=L'aventure des langues en Occident: Leur origine, leur histoire, leur géographie|passage=|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Robert Laffont]]|date=1994|pages totales=|isbn=9782724290554|bnf=35853879p|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=q-G-k_0ZJncC&pg=PT227&lpg=PT227&dq=henriette+walter+occitan+auvergnat&source=bl&ots=Dk-N5Vrz4K&sig=ACfU3U3DlhDihslbtF6huAGkHKFbpAng3g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwilmdnmxqHoAhWG34UKHXO_BLg4ChDoATAHegQICxAB#v=onepage&q=henriette%20walter%20occitan%20auvergnat&f=false|extrait=Nord-occitan (limousin, auvergnat, provençal alpin)}}</ref>{{,}}<ref>Henri Guiter, {{Citation|Sur l'Atlas Linguistique de l'Auvergne et du Limousin}}. ''Revue de Linguistique Romane'' n°55, [[Presses universitaires de la Méditerranée]] ([[Université Paul-Valéry-Montpellier|Université Paul-Valéry]]), [[Montpellier]], 1991, pp. 101-118.</ref>{{,}}<ref>[[Hans Goebl]], "Regards dialectométriques sur les données de l'Atlas linguistique de la France (ALF). Relations quantitatives et structures de profondeur", ''Estudis Romànics'', [[Université de Barcelone]], Barcelone, n°25, 2003, pp.59-120</ref>{{,}}<ref name="Allières">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=[[Jacques Allières]]|prénom1=|nom1=|titre=Manuel de linguistique romane|passage=|lieu=Paris|éditeur=Honoré Champion|année=2001|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref name="ronjat2">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=[[Jules Ronjat]]|prénom1=|nom1=|titre=Grammaire istorique ''[sic]'' des parlers provençaux modernes|tome={{IV}}|titre tome=Dialectes|passage=|lieu=[[Montpellier]]|éditeur=Société d'études romanes|année=1941|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=occitan |auteur1= |prénom1=Roger |nom1=Teulat |titre=Per una definicion d'un espaci occitan del centre-nòrd (auvernhat) |périodique=Quasèrns de Lingüistica Occitana |numéro=10 |lieu=[[Beaumont (Puy-de-Dôme)|Beaumont]] |année=1981 |date= |issn=0338-2419 |lire en ligne= |pages= }}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Observatoire linguistique|Linguasphere Observatory]]|titre=The Linguasphere Register|sous-titre=The indo-european phylosector|passage=|lieu=|éditeur=Linguasphere Observatory|date=1999-2000|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://www.linguasphere.info/lcontao/tl_files/pdf/master/OL-SITE%201999-2000%20MASTER%20ONE%20Sectors%205-Zones%2050-54.pdf}}</ref>.
[[Fichier:Dialectes et sos-dialectes ALMC segond Enric Guiter.png|vignette|Un nombre important de linguistes voient l'existence d'un seul et même dialecte arverno-limousin continu entre auvergnat et limousin ([[Jacques Allières|Allières]], [[Hans Goebl|Goebl]], [[Henri Guiter|Guiter]], [[Jules Ronjat|Ronjat]], etc). Découpage dialectal d'Henri Guiter d'après l'''Atlas linguistique du Massif Central''.]]
 
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==== Querelle linguistique ====
Une querelle linguistique est apparue au cours des années 1970. À cette époque le [[Nationalisme occitan|mouvement nationaliste occitan]] a repris l’aire linguistique de l’occitan pour asseoir ses revendications politiques. Cette idéologisation a provoqué des réactions en Auvergne. Un groupe d’érudits locaux fortement impliqué dans la défense de la langue a tenu à se détacher de cette mouvance. Autour de l’universitaire [[Pierre Bonnaud (géographe)|Pierre Bonnaud]] et de l’association le [[Cercle Terre d'Auvergne]], il a construit une théorie tendant à prouver que l’auvergnat est une langue ayant connu un développement distinct des autres dialectes occitans<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Bonnaud (géographe)|Pierre Bonnaud]]|titre=Nouveau Dictionnaire Général Français|sous-titre=Auvergnat|éditeur=Créer|lieu=Nonette|année=1999|pages totales=776|isbn=2-909797-32-5|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=iIkx9IPwQD4C&pg=PA5}}</ref>{{,}} <ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Karl-Heinz Reichel]]|titre=Grand dictionnaire général auvergnat-français|éditeur=Créer|lieu=Nonette|année=2005|pages totales=878|isbn=2-84819-021-3|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=mMvInIxBsRUC&printsec=frontcover}}</ref>. Cette tentative est qualifiée de « [[sécessionnisme linguistique]] » par les autres linguistes<ref>{{Article |langue=oc |auteur1=Domergue Sumien |titre=Los secessionismes lingüistics: la diferéncia auvernhata |périodique=[[Jornalet]] |lieu=[[Barcelone]] |éditeur=Associacion entara Difusion d’Occitània en Catalonha |date=2015 |issn=2385-4510 |lire en ligne=https://opinion.jornalet.com/lenga/blog/1242/los-secessionismes-linguistics-la-diferencia-auvernhata |pages= }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Marie-Jeanne Verny |titre=Enseigner l’occitan au XXIe siècle. Défis et enjeux |périodique=Tréma - revue internationale en sciences de l'éducation et didactique |volume=31 |titre volume=L'enseignement des langues régionales en France aujourd'hui : état des lieux et perspectives |lieu=[[Montpellier]] |éditeur=[[Université de Montpellier|Faculté d'Éducation de Montpellier]] |date=2009 |issn=2107-0997 |lire en ligne=https://journals.openedition.org/trema/962 |pages=69-83 |extrait=Il existe, çà et là, dans l’espace occitan, quelques velléités localistes, refusant de reconnaître l’unité de la langue d’oc, se référant à « des langues d’oc » [...]. Les tenants de ces positions sont cependant extrêmement minoritaires, en termes de reconnaissance populaire (même si leur influence est parfois sensible en Provence, Béarn ou Auvergne). L’immense majorité des universitaires, comme l’immense majorité des militants, y compris les tenants actuels de la graphie mistralienne, admet l’unité de la langue d’oc dans sa diversité dialectale. }}</ref>{{,}}<ref name="Martel">{{Article |langue=français |auteur1=[[Philippe Martel (historien)|Philippe Martel]] |titre=Histoires d'Occitanie |périodique=[[Revue d'Alsace]] |numéro=133 |éditeur=Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace |date=2007 |issn=0181-0448 |lire en ligne=https://journals.openedition.org/alsace/1475 |pages=217-243 |citation={{qui?|Tous deux}} s’emparent avec volupté des travaux controversés du géographe auvergnat Pierre Bonnaud, qui arrache son Auvergne à l’ensemble occitan pour en faire la composante centrale d’une « médioromanie » linguistique à laquelle aucun romaniste sérieux ne croit. }}</ref>.
 
=== Littérature ===
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{{article détaillé|Auvergnat#Littérature{{!}}Littérature en occitan auvergnat|Littérature occitane}}
[[Fichier:Nadaus auvernhe.jpg|thumb|120px|right|Première page de Noëls nouveaux et chant pastoral des bergers auvergnats composés en auvergnat (1653)]]
L'Auvergne est un des principaux berceaux de la [[littérature occitane]] et ce depuis le [[Moyen Âge]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr oc|auteur1=Jean Roux|titre=Huit siècles de littérature occitane en Auvergne et Velay|passage=|lieu=Lyon|éditeur=EMCC|date=2015|pages totales=218|isbn=978-2-357405-09-7|lire en ligne=https://www.decouvertes-occitanes.fr/fr/767-huit-siecles-de-litterature-occitane-en-auvergne-et-velay-9782357405097.html#idTab9}}</ref>, moment où l'occitan était aussi utilisé comme langue officielle dans les écrits<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Philippe Olivier, [[Jean-Pierre Chambon (linguiste)|Jean-Pierre Chambon]], Johan Picot |titre=Contribution à l’histoire de l’ancien occitan de basse Auvergne. Un accord amiable en ancien occitan auvergnat réglant un différend fiscal entre les consuls de Mozac et ceux de Riom (1360) |périodique=Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne |lieu=[[Clermont-Ferrand]] |date=2016 |issn=1153-2580 |lire en ligne=https://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/57919842/BHSA_2016_2.pdf?response-content-disposition=inline%3B%20filename%3Davec_Philippe_Olivier_et_Jean-Pierre_Cha.pdf&X-Amz-Algorithm=AWS4-HMAC-SHA256&X-Amz-Credential=ASIATUSBJ6BAKKNDIH5Z%2F20200327%2Fus-east-1%2Fs3%2Faws4_request&X-Amz-Date=20200327T093707Z&X-Amz-Expires=3600&X-Amz-Security-Token=IQoJb3JpZ2luX2VjEKj%2F%2F%2F%2F%2F%2F%2F%2F%2F%2FwEaCXVzLWVhc3QtMSJHMEUCIQDKLOYFbUzhW30%2BJH9dknU9S3pgfcmThEtLAm5GHaJd7AIger6d%2BIt8KsAPRnGLnBYFC2W%2F%2FTcTTJMP5uwdiO6IYdYqvQMIoP%2F%2F%2F%2F%2F%2F%2F%2F%2F%2FARAAGgwyNTAzMTg4MTEyMDAiDF%2FxYZNWPUd0FenLvyqRA1jG2Cx4WlR8MtZ29s%2BW1Ax6YIiN%2F4fpnHlT%2FlHxt95RNMkEL%2BcqPGyIrOLKMQY7QG4QXa%2FP7eIpN7wUDUYw9pc5vUWa707iwKIWzgytKcdfKPl49ZsYY9B1dSRN2CvVEgh9OR6GevmBzkrcCGjF7sAZj06SqFfW5PdQpxet2bfUA55W9aHENmzxJoZuVsquTTKmV6DLb%2BxfMXVvA6fxu%2FKgGDatiGqtHYrQdK9%2F%2B3qW4rVfKpVOwus%2FGA4K8orWP1uSzwkVUBrk5bfEA9Ech80agiV%2FFUEsPow4S%2Bwz%2Fo73OSI0U9aa%2FYSq5sWXwNflvE0da1jd%2FMD7z%2F4x1e04C8RsgZbJV0wjI4jpWKX6LxU7al9Tto3zkA0Kvcf4%2BDALuFJ547CBngqth3CYNPzw3zW9jCmX9j2gA1s1wdsPGFxCWgIalT0E9BUdBTNUcGQCGjguOUs5NUtLR0fnO047BH5MASTh0upvON3hZ0yuRpCQbL5QiEcQcPSTSIIPzjjRrLl50lnRZ%2FQoP%2FfUyZlKiWu5MJvN9vMFOusBcg0zl4r6LQWytMRXmgW6LWiBdF13c53F2fkVNOuMBHMHnZFGoessPXP8DdIfIqoZs8P3hcaa%2B5mYaoiSqyUeFKu3j3yeAN2i%2F535%2FVQV3FHktipiPrc%2FeS6Fi11N6lCsYbSS0zJ0ygRBHmQrlpqCa58MxvXiPGhQeC3DqabjzQThXFkiD4Mz2rbtgrpDtqU5vPVLdi9iUiJhs96xZayi%2FEFmwNH%2FpA5xGk%2B5d80lmaWIfytMYakDFe%2B9gpjtKQwlcqS283aAW5Vyji4%2Ftaxgw%2BnESCLS9da0q3gre63NVN2T%2BQNMgajiHCLmEw%3D%3D&X-Amz-SignedHeaders=host&X-Amz-Signature=e86fd72f98c93abdbdb8724989b48a579f0063844d6265e73499ad8a0fc0224b |pages=179-188 }}</ref>. En témoigne de nombreux [[Troubadour|troubadourstroubadour]]s comme le [[Liste des comtes d'Auvergne|comte]] [[Robert IV Dauphin d'Auvergne|Dalfi d'Auvèrnha]] ou encore [[Peire d'Alvernhe|Peire d'Alvernha]].
 
Dès le {{s-|XVI|e}}, on voit apparaître des écrits en auvergnat dans la région de Clermont, seul endroit où l'instruction est présente. Il s'agit en certains cas de textes d'imitation<ref>{{Article|langue=français|auteur1=[[Pierre Bonnaud (géographe)|Pierre Bonnaud]]|titre=La littérature en langue auvergnate|périodique=[[Bïzà Neirà]]|numéro=16 et 17|date=Novembre 1977 - Mars 1978|issn=0398-9453|lire en ligne=|pages=}}</ref>.
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