« Islamophobie » : différence entre les versions
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La définition de ce mot, né dans la première moitié du {{s-|XX}} et devenu fréquent au cours des [[années 2000]], varie suivant les milieux et les périodes. En [[France]], la [[Commission nationale consultative des droits de l'homme|Commission nationale consultative des droits de l'Homme]] (CNCDH) définit l'islamophobie comme : {{Citation|l'attitude d'hostilité systématique envers les musulmans, les personnes perçues comme telles et/ou envers l'islam}}<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Quatre questions sur l'emploi du terme "islamophobie", qui fait (une nouvelle fois) débat |url=https://www.francetvinfo.fr/societe/islamophobie/quatre-questions-sur-l-emploi-du-terme-islamophobie-qui-fait-une-nouvelle-fois-debat_3695793.html |site=Franceinfo |date=2019-11-10 |consulté le=2021-02-06}}</ref>. Ainsi, l'islamophobie est dans cette définiton acceptée comme un phénomène de [[stigmatisation]] et de [[xénophobie]] à l’encontre des musulmans<ref name="CNCDH">{{Lien web |auteur=[[CNCDH]] |titre=Rapport d’Activité 2013 |url=http://www.cncdh.fr/sites/default/files/cncdh-rapportactivite-2013-pap.pdf |site=cncdh.fr |année=2013 |consulté le=14 décembre 2015}}.</ref>. Cette acceptation est utilisée par plusieurs institutions intergouvernementales telles que le [[Conseil de l'Europe]], et organisations internationales de lutte contre les discriminations ainsi que par une bonne partie de la presse francophone. Pour certains critiques, l'islamophobie est un terme confondant la haine envers les musulmans et la critique de l'islam, notamment en pouvant mettre sur un même plan racisme envers les musulmans et critique de la pratique religieuse<ref name=":1" />.
De nombreuses attaques
== Étymologie ==
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Ainsi, les sociologues [[Marwan Mohammed]] et Abdellali Hajjat du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] mais aussi l'historien [[Alain Ruscio]] notent qu'il n'existe aucune preuve démontrant un usage du mot par des mollahs comme le prétend la thèse de Caroline Fourest : {{cita|Ces intellectuels médiatiques n’ont aucune preuve à l’appui de leur assertion. Il n’existe pas de réel équivalent à "islamophobie" en persan et en arabe, ce genre de néologisme étant très rare dans les deux langues}}. La thèse de Caroline Fourest est ainsi une véritable {{Citation|erreur factuelle [qui] a pourtant été reprise abondamment, comme s’il s’agissait d’une vérité historique}} afin de rendre synonyme haine envers les musulmans et critique de la religion<ref name=":2" />.
L'origine du mot remonte à 1910 avec Alain Quellien, Maurice Delafosse et Paul Marty. Le sociologue Vincent Geisser ajoute : {{citation|Mais il est vrai qu’après la révolution islamique de 1979, le régime iranien a joué de cette peur de l’islam, ou de cette prétendue peur de l’islam, de cette thématique de l’islamophobie, comme un outil de propagande, outil politique et géopolitique, mais comme la plupart des grands pays musulmans dont l’Arabie saoudite}} et que son usage est du coup {{citation|contesté par des essayistes et intellectuels français qui y voient une opération de "manipulation logomachique" [manipulation verbale, NDLR] orchestrée par les mouvements islamistes pour faire taire toute critique à l’égard de la religion musulmane}}. Selon l'AFP, la notion de «
Alice Géraud écrit, dans ''[[Libération (journal)|Libération]]'', en 2013, que Caroline Fourest {{citation|balaie aujourd’hui cette histoire de référence aux mollahs iraniens}} {{incise|elle leur avait précédemment attribué la première utilisation de l'expression en 1979}}, et déclare : {{citation bloc|L’important, ce n’est pas de savoir si quelqu’un a parlé d’islamophobie il y a un siècle dans sa salle de bain, c’est le sens de ce mot. Elle concède cependant avoir l’impression d’avoir perdu la bataille sémantique. “Le mot va gagner parce qu’il est court, parce que personne ne prend le temps de réfléchir à son sens et que celui de 'racisme' est devenu ringard”. Elle regrette “qu’avec ce mot, les laïcs deviennent des racistes et les racistes passent pour des héros de la liberté d’expression”<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/france/2013/09/20/islamophobie-un-abus-de-langage_933600|titre= Islamophobie : un abus de langage ?|site=liberation.fr|auteur=Alice Géraud|date=20 septembre 2013}}.</ref>.}}
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==== Pays-Bas ====
{{refnec|Le premier personnage politique à dénoncer l'islam dans ce pays}}, était [[Pim Fortuyn]], leader d'un parti populiste et xénophobe, {{refsou|qui l'a qualifié de « culture arriérée »}}, et a pointé du doigt plusieurs imams. Un de ses ouvrages s'intitule ''Contre l'islamisation de notre culture''<ref>P. Fortuyn, ''Tegen de islamisering van onze cultuur: Nederlandse identiteit als fundament'', 1997.</ref>. Il est assassiné le 6 mai 2002 par Volkert van der Graaf, un activiste de la cause animale, disant vouloir défendre les «
La « question musulmane » devient un sujet de discussion et de remises en question d'une tradition libérale et de tolérance après l'[[assassinat de Theo van Gogh]], le {{date|2|novembre|2004}}, par un islamiste maroco-néerlandais, Mohammed Bouyeri. [[Theo van Gogh]] était un adversaire déclaré de l'Islam radical et de la société multiculturelle<ref>{{Article |langue=français |auteur1= |titre=Les Pays-Bas sont sous le choc après le meurtre du cinéaste Theo Van Gogh |périodique=Le Monde |date=3 novembre 2004 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2004/11/03/les-pays-bas-sont-sous-le-choc-apres-le-meurtre-du-cineaste-theo-van-gogh_385599_1819218.html }}</ref>. Son assassinat fait reparler de l'islamisme dans les médias. Sylvain Ephimenco, éditorialiste au quotidien chrétien « progressiste » ''[[Trouw]]'', publie un recueil de chroniques intitulé ''Contraint à la résistance'' où il développe l'idée d'une nécessaire résistance à ce que l'islamisme veut détruire dans la démocratie, et où il recommande : {{citation bloc|la résistance pour défendre des valeurs normalement de gauche comme la liberté de pensée, d'expression, l'égalité des hommes et des femmes, tout ce que le fondamentalisme islamique essaie de détruire ». Il énonce qu'« une partie de la gauche refuse la critique de l'islam, qu'elle assimile à de l'islamophobie et donc à du racisme. Cette gauche-là ne veut pas admettre que nous nous sommes trompés en nous battant pour la fraternité multiculturelle. Le multiculturalisme, c'est un instrument du repli sur soi et de la ghettoïsation voulue. Le laisser-faire des dernières décennies fait que, désormais, parler d'intégration, c'est proférer une insulte.}}
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