« Romano Guardini » : différence entre les versions

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== Écrits ==
Théologien allemand, ilGuardini a marqué de son empreinte exceptionnelle tous les courants théologiques du {{s-|XX}}, préparant le [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile de Vatican II]].
[[Fichier:Papa Paolo VI consegna l'anello cardinalizio a Joseph Ratzinger.jpg|vignette|Le pape [[Paul VI]] remet la bague de cardinal à Joseph Ratzinger (1977).]]
Il a considérablement influencé la pensée du [[pape [[Benoît XVI]].
Théologien allemand, il a marqué de son empreinte exceptionnelle tous les courants théologiques du {{s-|XX}}, préparant le [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile de Vatican II]].
 
Figure majeure de l’Église du {{s-|XX}} et auteur prolifique grâce à ses [[Best-seller]]s, ''L’Esprit de la liturgie'', publié en 1918 et ''Le Seigneur'' en 1937<ref>[http://terredecompassion.com/2018/09/26/romano-guardini-le-regard-remonte-a-la-source/ Romano Guardini : le regard remonte à la source]</ref>.
=== Influence sur la pensée de Benoît XVI ===
Il a considérablement influencé la pensée du [[pape Benoît XVI]].
:;''La joie du repentir''
{{citation bloc|Dieu peut donner une nouvelle pureté au cœur souillé qui se tourne vers lui avec repentir. Dans l'être desséché comme un champ sans pluie. Il peut dégager les sources intérieures. Quelquefois, tout y est blessé par la nostalgie ou par la douleur, ou par ces déchirures de tout l'être qu'aucun médecin ne saurait guérir, mais auxquelles le salutaire « doigt de Dieu » peut remédier. Lui seul a le pouvoir de libérer ce qui est raidi et convulsé : la mauvaise volonté, le défi, la haine, l'endurcissement dans le mal, l'indifférence, la dureté, la froideur, la détresse muette qui sent avec désespoir que cet état est terrible et ne peut cependant en sortir.<br />
Non, nous ne pouvons pas sortir de nous-mêmes. Il doit venir, l'Esprit libérateur, et nous conduire à travers la prison que nous sommes pour nous-mêmes jusqu'au large divin ! Il doit détendre ce qui est raidi, faire fondre la glace, et lui seul, souverain conseiller qui connaît tous les chemins, peut frayer une voie dans le chaos intérieur qui n'a ni porte ni issue. Il peut faire que l'on recommence à marcher, que, de nouveau, un but et une voie apparaissent|''Le Dieu vivant'', Artège, Perpignan, 2010, p. 137.}}<br>
:;''Avoir la foi du centurion<ref>[[Évangile selon Matthieu]] 8, 5-17.</ref>''
{{citation bloc|Le Christ est venu nous révéler quelles sont les dispositions de Dieu à notre égard : il ne méprise pas le monde ; il ne le hait pas ; il ne joue pas de lui ; il ne le regarde pas d'en haut dans une impassibilité olympienne, mais il l'aime. Quand on aime quelqu'un, cela signifie qu'on participe à sa vie, en donnant et en recevant.<br>C'est ainsi qu'il faut évaluer la gravité de cette pensée que Dieu nous aime. Il n'éprouve pas seulement une bienveillance lointaine, tout près de l'indifférence, mais il nous aime au sens fort du mot. C'est ce qui s'est manifesté dans le Christ.<br>Cela sourd de ses paroles, de tout son comportement vis-à-vis des hommes, ses frères. Dieu est allé jusqu'au bout de sa volonté de nous aimer, comme nous le montre la mort du Christ. Dieu devenu homme se lève parmi nous et dit à chacun de nous, à moi aussi : « Je veux te faire quitter ton état de [[L'Espérance oubliée|déréliction]]<ref>La déréliction, c'est « la perte des repères spirituels, (...) l’abandon de toute référence morale et politique autant dans le domaine privé que public ».</ref>. Je veux ton salut. » Écouter ces paroles, croire possible cette promesse et s'y fier malgré tout ce qui en nous et autour de nous s'y oppose, voilà l'espérance chrétienne.|''Vie de la foi'', Cerf,1968, p. 66-67.}}
 
=== Interprétations ===
[[Fichier:Preobrazhenie.jpg|vignette|''La Transfiguration''. Le Christ transfiguré entre [[Élie]] (le prophète) à sa droite et [[Moïse]] (la Loi) à sa gauche. En bas de gauche à droite les apôtres [[Jacques d'Alphée|Jacques]], [[Jean (apôtre)|Jean]] et [[Pierre (apôtre)|Pierre]].]]
Figure majeure de l’Église du {{s-|XX}} et auteur prolifique grâce à ses [[Best-seller]]s, ''L’Esprit de la liturgie'', publié en 1918 et ''Le Seigneur'' en 1937<ref>[http://terredecompassion.com/2018/09/26/romano-guardini-le-regard-remonte-a-la-source/ Romano Guardini : le regard remonte à la source]</ref>.
:;''Pour une vie infinie''<ref>[[Évangile selon Luc|Lc 9, 28-39]].</ref>
{{citation bloc|La [[Transfiguration (christianisme)|Transfiguration]] est comme le prodrome<ref>[https://fr.wiktionary.org/wiki/prodrome Définition].</ref> lumineux de la [[Résurrection (christianisme)|Résurrection]]. Elle est aussi le gage de notre propre résurrection ; car cette vie doit aussi venir en nous. Être racheté, c'est participer à la vie du Christ. Nous aussi, nous devrons ressusciter. Notre corps aussi sera transfiguré par l'Esprit, lui-même transfiguré par Dieu. En nous aussi doit s'éveiller l'immortalité, et en nous comme homme.<br>
Voilà la vie intérieure et éternelle à laquelle nous croyons. Éternel ne veut pas dire seulement qui ne finit jamais. Dans ce sens nous le sommes par nature, puisque Dieu a fait de nous des êtres spirituels. Mais l'indestructibilité de notre âme en tant que telle n'est pas encore la vie éternelle et bienheureuse dont parle la [[Révélation]].<br>
Celle-ci ne nous vient que de Dieu. Le mieux serait de dire qu'elle est la vie céleste, qui est une participation à la vie divine. Cette vie reçoit de Dieu d'être définitive, unifiée et distincte ensemble, infinie et harmonieuse, toutes qualités qui nous manquent à présent et contre l'absence desquelles nous protestons et devons protester au nom de la dignité que nous tenons de Dieu. Cette éternité se trouve dans la vie nouvelle, dans celle d'un saint ou du ''plus petit dans le royaume des Cieux'' (Mt 11, 11).|Romano Guardini. ''Le Seigneur'', Paris, Salvator, 2009, p. 283.}}
 
Romano Guardini, théologien et [[Philosophie de la religion|philosophe des religions]], a été un des grands animateurs du [[Liturgie catholique|mouvement liturgique]], et l'une de ces voix, subtile et discrète, dans le concert européen<ref>[https://www.cairn.info/revue-etudes-2014-6-page-53.htm L'Europe de Romano Guardini. Une polyphonie bien accordée].</ref>.
:;''Prier''
{{citation bloc|Quand nous prions pour nous-mêmes, c'est tout le particulier de notre nature et de notre vie qui jaillit vers Dieu et se formule en chaude requête sur nos lèvres. Nous avons le droit absolu de prier de la sorte et ce droit, jamais l'Église ne songera à nous le contester ni à le limiter. Dans cette prière-là, c'est notre vie propre que nous vivons, nous sommes pour ainsi dire en tête-à-tête avec Dieu. Il est ici tourné vers chacun d'entre nous en particulier ; chacun d'entre nous peut ici l'appeler « son Dieu ». Car c'est en cela précisément que réside l'infini de la richesse de Dieu ; qu'il puisse être le Dieu de chacun, neuf pour chacun, adapté et appartenant à chacun d'une autre manière qu'au voisin.
 
Mais nous ne sommes pas seulement des individus, nous appartenons à une communauté ; notre vie ne doit pas seulement être considérée dans le déroulement du temps comme un fragment d'histoire, quelque chose d'elle appartient à l'ordre éternel. Et c'est ce quelque chose que satisfait la liturgie. En elle, nous prions en tant que membres de l'Église : elle nous permet d'atteindre le Royaume qui est situé au-dessus de l'individu et parce qu'il est au-dessus de chacun, est accessible à tous, à tous les tempéraments, à toutes les époques, à tous les lieux. À cet ordre de chose correspond seul le style liturgique avec son universalité, son objectivité, sa limpidité.
 
Ces deux prières doivent coopérer. Il y a entre elles un vivant rapport d'échange. Elles se prêtent mutuellement fécondité et lumière.|Romano Guardini. ''L'esprit de la liturgie'', Les Plans, Parole et silence, 2007, p. 53-54.}}
 
=== Une pensée prophétique ===
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