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En 2009, il fonde au Venezuela l'entreprise Derwick Associates, avec Pedro Trebbau, un cousin<ref name="OCCRP 11-02-2021"/>{{,}}<ref name="WSJ">{{article|langue=en|auteur1=José de Córdoba|auteur2=Christopher M. Matthews|titre= Venezuelan Energy Company Investigated in U.S. |périodique=[[The Wall Street Journal]]|date=8 août 2014|lire en ligne=https://www.wsj.com/articles/venezuelan-energy-company-derwick-investigated-in-u-s-1407516278}}.</ref> ; Francisco Convit, ami d'enfance lui aussi scolarisé à l'Instituto Cumbres México, siège également à son conseil d'administration<ref name="OCCRP 12-06-2019">{{lien web|langue=en|url=https://www.occrp.org/en/investigations/plunging-venezuela-into-the-dark|auteur1=El Pitazo|auteur2=OCCRP|titre=Plunging Venezuela into the Dark|date=12 juin 2019|site=occrp.org|éditeur=[[Organized Crime and Corruption Reporting Project]]}}.</ref>{{,}}<ref name="The Miami Herald 3-11-2019">{{article|langue=en|auteur1=Jay Weaver|auteur2=Antonio Maria Delgado |titre= Venezuela’s business elite face scrutiny in $1.2 billion money laundering case |périodique=[[The Miami Herald]]|date=3 novembre 2019|lire en ligne=https://www.miamiherald.com/news/local/article236793383.html}}.</ref>. Alors que le pays est la proie de coupures d'électricité massives, Derwick Associates signe avec l'État vénézuélien, entre 2009 et 2011, des contrats {{incise|sans [[appel d'offres]] en raison de l'urgence à rétablir le système électrique national<ref name="OCCRP 12-06-2019"/>}} valant plusieurs centaines de millions de dollars pour construire de nouvelles centrales électriques. Ces contrats font l'objet de suspicions de [[corruption]] et de [[surfacturation]] et valent à Alejandro Betancourt d'être qualifié, comme d'autres hommes d'affaires réputés proches du pouvoir, de ''{{lang|es|bolichicos}}'', en français [[Bolibourgeoisie|bolibourgeois]]<ref name="The Miami Herald 3-11-2019"/>.
En effet, la toute jeune entreprise Derwick Associates n'était pas réputée posséder grande expérience dans le domaine de l'énergie et, d'après l'ONG Transparencia Venezuela (antenne de [[Transparency International]]) et l'ingénieur José Aguilar, les installations électriques construites ont été sous-performantes<ref name="OCCRP 12-06-2019"/>{{,}}<ref name="El Mundo 2016">{{article|langue=es|auteur=Marisa Recuero|titre=La burguesía venezolana 'exilia' su dinero a España|périodique=[[El Mundo (Espagne)|El Mundo]]|date=4 juillet 2016|lire en ligne=https://www.elmundo.es/espana/2016/07/04/57796219e5fdea90348b45b4.html}}.</ref>. Par ailleurs, selon plusieurs estimations, les contrats ont fait l'objet d'une importante surfacturation : selon Transparencia Venezuela, la totalité des contrats a été facturé {{unité|5|millards de dollars}}, soit un surcoût de {{unité|2.9|milliard de dollars}}<ref>{{lien web|langue=es|url=https://transparencia.org.ve/wp-content/uploads/2018/11/EPE-II-Sector-Ele%CC%81ctrico.pdf|auteur=Simón Saturno|titre=Venezuela en apagón|éditeur=Transparencia Venezuela|année=2018|p=104}}.</ref> ; selon une analyse de l'ingénieur José Aguilar fondée sur une facture d'un montant de {{unité|1.3|milliard de dollars}} du sous-traitant ProEnergy Services, qui a notamment vendu les turbines à Derwick Associates, Derwick a facturé 2 à {{unité|2.2|milliards de dollars}} à l'État vénézuélien, soit une surfacturation d'au moins {{unité|800|millions de dollars}}<ref name="The Miami Herald 3-11-2019"/>{{,}}<ref name="OCCRP 12-06-2019"/>. De surcroît, la compagnie pétrolière d'État venezuelienne, [[PDVSA]], accorde un champ pétrolifère particulièrement lucratif à Petrozamora, une [[coentreprise|joint-venture]] entre Derwick Oil & Gas Corporation {{incise|une société fondée en 2011 par Alejandro Betancourt, Francisco Convit et Pedro Trebbau et domiciliée à la [[Barbade]], un paradis fiscal}} et l'entreprise d'État russe [[Gazprombank]]<ref name="OCCRP 12-06-2019"/>{{,}}<ref name="The Miami Herald 11-2-2021">{{article|langue=en|auteur1=Jay Weaver|auteur2=Antonio María Delgado|auteur3=Kevin G. Hall|auteur4=Antonio Baquero|auteur5=Nathan Jaccard |titre= Venezuelan tied to epic corruption case funneled millions into secretive Luxembourg companies|périodique=[[The Miami Herald]]|date=11 février 2021|lire en ligne=https://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/article249091760.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Alex Boyd|titre=UPDATED 03/04/2017: Derwick Oil & Gas laundering money with Gazprombank via PDVSA|site=infodio.com|lire en ligne=https://infodio.com/14032016/derwick/oil/gas/money/laundering/gazprombank/pdvsa/petrozamora}}.</ref>{{,}}<ref name="El Confidencial 6-05-2018">{{article|langue=es|auteur1=Marcos García Rey|auteur2=César Batiz|titre=El mandamás de Hawkers hace negocios con el chavismo y Gazprom a través de Suiza|périodique=[[El Confidencial]]|date=6 mai 2018|lire en ligne=https://www.elconfidencial.com/mundo/2018-05-06/venezuela-leaks-hawkers-betancourt-chavismo-suiza-venezuela-leaks_1559702/}}.</ref>. Alejandro Betancourt nie toute corruption, surfacturation ou action illégale<ref name="OCCRP 12-06-2019"/> et son avocat souligne qu'il n'a jamais été condamné, ni par la justice vénézuélienne ni par la justice américaine<ref>{{lien web|langue=es|url=https://elestimulo.com/climax/alejandro-betancourt-replica-no-se-ha-hecho-millonario-con-apagones-de-venezuela/|titre=Alejandro Betancourt replica: no se ha hecho millonario con apagones de Venezuela|site=elestimulo.com|éditeur=El Estímulo|date=1 avril 2019}}.</ref>.
En 2013, une plainte pour corruption est déposée à [[New York]] par un ancien ambassadeur américain au Venezuela, Otto Reich, qui accuse les trois dirigeants de Derwick Associates d'avoir soudoyé des fonctionnaires vénézuéliens pour obtenir les contrats d'installation de centrales électriques (et d'avoir nui à sa propre entreprise)<ref>{{article|langue=es|auteur=José de Córdoba|titre=Tres 'bolichicos' de Venezuela, acusados de corrupción|périodique=[[The Wall Street Journal]]|date=1 août 2013|lire en ligne=https://www.wsj.com/articles/SB10001424127887323681904578640590625862514}}</ref>. La plainte est cependant rejetée pour défaut de compétence juridictionnelle<ref name="OCCRP 12-06-2019"/>{{,}}<ref name="El Confidencial 6-05-2018"/> ; il en est de même pour une plainte déposée en 2012 à [[Miami]] par [[Thor Halvorssen]], militant des droits de l'homme vénézuélien<ref name="El Confidencial 6-05-2018"/>{{,}}<ref name="The Miami Herald 26-11-2019">{{article|langue=en|auteur1=Jay Weaver|auteur2=Antonio Maria Delgado |titre= Giuliani met with feds to discuss Venezuelan client in Miami money-laundering case|périodique=[[The Miami Herald]] |date=26 novembre 2019|lire en ligne=https://www.miamiherald.com/news/local/article237790944.html}}</ref>.
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