« Paul Bourget » : différence entre les versions

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L'auteur du ''Disciple'' est reçu dans la [[Musée Condé|propriété du duc d'Aumale]] lors de grands dîners dans la Galerie des Cerfs en compagnie d'Émile Zola, [[Edmond de Goncourt]], [[Ernest Renan]] ou [[Pierre Loti]]. Sa qualité d’homme de lettres réputé permet à Paul Bourget de rendre un hommage au conservateur du domaine de Chantilly, Élie Berger, pour son attitude courageuse lors du passage des troupes allemandes au château, durant la [[Première Guerre mondiale]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=René|nom1=Dussaud, secrétaire perpétuel|titre=La Guerre de 1914 – 1918|périodique=Comptes-rendus des séances de l’[[Académie des inscriptions et belles-lettres]]|date=1939, bulletin novembre - décembre|éditeur=Auguste Picard|lieu=Paris|volume=83|numéro=6|pages=603}}. {{Commentaire biblio|Dans cet ouvrage, l'écrivain oppose la « force brutale » des Allemands à la « force spirituelle » qui la tient en respect.}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Paul|nom1=Bourget, Président du Conseil des conservateurs du musée Condé|titre=Le musée Condé en 1925|périodique=[[Journal des savants]]|mois=novembre - décembre|année=1925|volume=23|numéro=6|éditeur={{s.n.}}|lieu=Paris|pages=262 - 267|url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1925_num_23_6_5611|consulté le=9 octobre 2013}}.</ref>. Il y exerce la charge de président du collège des conservateurs<ref group="Note">Cette charge de conservateur est plutôt une responsabilité au sein d’un conseil d’administration qu’est le Collège des Conservateurs et qui rend compte chaque année à la commission administrative centrale de l’[[Institut de France]]. Le collège s’appuie, pour les tâches plus professionnelles sur un conservateur-adjoint.</ref> du [[domaine de Chantilly]] de [[1922 en littérature|1922]] à sa mort, en [[1935 en littérature|1935]] en tant que membre de l’[[Académie française]] où il avait été élu en 1894. Nommé commandeur dans l'Ordre de la Légion d'honneur par décret du 31 juillet 1925, [[Pierre de Nolhac]] en reçoit les insignes, le 8 octobre suivant au château de Chantilly, des mains de Paul Bourget. En 1926, le musée Condé subit un important vol avec l'enlèvement du diamant rose, le « Grand Condé », d'un poignard et d'une boucle de ceinture, sertis de pierres précieuses et d'autres bijoux, ayant appartenu à [[Abdelkader ibn Muhieddine|Abd el-Kader]]. Paul Bourget relate ce malheureux événement dans le rapport annuel du musée<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Paul|nom1=Bourget, Président du Conseil des conservateurs du musée Condé|titre=Le musée Condé en 1926|périodique=[[Journal des savants]]|mois=janvier|année=1927|volume=1|numéro=1|éditeur={{s.n.}}|lieu=Paris|pages=34 - 37|url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1927_num_1_1_2764|consulté le=9 octobre 2013}}.</ref>. Il travaille avec [[Gustave Macon]], premier conservateur-adjoint, désigné par le duc d'Aumale et s'investit dans les projets de réhabilitation du château, du parc, des canaux et des étangs<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Paul|nom1=Bourget, Président du Conseil des conservateurs du musée Condé|titre=Le musée Condé en 1924|périodique=[[Journal des savants]]|mois=mars - avril|année=1925|volume=23|numéro=2|éditeur={{s.n.}}|lieu=Paris|pages=77|url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1925_num_23_2_5548|consulté le=9 octobre 2013}}.</ref>. Il dispose d'un appartement de fonction dans le bâtiment {{s-|XVIII}} situé sur la terrasse du château et appelé « château d’Enghien » ou « pavillon des conservateurs »<ref>En 1936, les descendants de l’écrivain, le général et {{Mme|Daille}} font don au [[musée Condé]] de Chantilly d’un buste en bas-relief en plâtre de Paul Bourget de profil par le sculpteur Hippolyte-Paul Roussel ainsi que d’un moulage de sa main. {{Article|langue=fr|périodique=Bulletin Le Musée Condé|numéro=46 – 47|année=1994|titre=La Poésie de Chantilly|éditeur=Les Amis du musée Condé|lieu=Chantilly}}, moulage et buste reproduits. Références sur la [[Joconde (catalogue)|base joconde]] du [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]] (consulté le 9 janvier 2013) : {{Base Joconde|00000105024|OA 3285|source=non}}.</ref>. Cet appartement a ensuite été occupé par [[Alain Decaux]] jusqu’en {{nobr|juin 2009}}.
 
À partir du ''Démon de midi'' ([[1914 en littérature|1914]]), Paul Bourget écrit la plupart de ses œuvres dans sa propriété du [[Le Plantier de Costebelle|« Plantier », à Costebelle]] (domaine qu'il a acheté en 1896 à la famille [[Eugène Chevandier de Valdrome|Husson de Prailly]]), près d'Hyères, propriété où il passe tous ses hivers. Il y reçoit notamment le vicomte [[Eugène-Melchior de Vogüé]] qui y écrit ''Jean d’Agrève'', ainsi qu’[[Edith Wharton]], la disciple d’[[Henry James]], qui y est très souvent reçue en compagnie de son époux Teddy Wharton. Les Bourget ont fait sa connaissance en [[1893 en littérature|1893]], en Amérique, à Newport<ref>{{Article|prénom1=Adeline R.|nom1=Tintner|langue=en|titre=Portrait of Edith Wharton in Bourget's "L'Indicatrice"|périodique=Edith Wharton Review|éditeur=Annette Zilversmit, Long Island University|année=1990|volume={{rom-maj|VII|7}}|numéro=1|pages=10}} et {{Article|prénom1=Adeline R.|nom1=Tintner|langue=en|titre=Edith Wharton and Paul Bourget|périodique=Edith Wharton Review|éditeur=Annette Zilversmit, Long Island University|année=1991|volume={{rom-maj|VIII|8}}|numéro=1|pages=16 à 31|lire en ligne=http://public.wsu.edu/~campbelld/wharton/ewr8-1s91.pdf|consulté le=18 octobre 2014|format électronique=pdf}}.</ref> et la voient souvent à Paris, Faubourg Saint-Germain<ref>{{Article|prénom1=Anne|nom1=Foata|langue=en|titre=Edith Wharton and the Faubourg Saint-Germain : the diary of the [[Abbé Mugnier]]|périodique=Twentieth Century Literature|éditeur=Lee Zimmerman|date=winter 1997|volume=43|numéro=4|pages=394 à 409|jstor=441742}}|accès {{url=inscription nécessaire}}.</ref>. À cette époque, les ambitions littéraires d'Edith Wharton sont encore modestes, elle écrit essentiellement pour échapper à la monotonie de sa vie de femme mariée. {{Citation|Ce premier séjour parisien est l'occasion pour elle de traduire en français sa nouvelle ''{{langue|en|The Muse’s Tragedy}}'' avec son amie Minnie Bourget, épouse de l’homme de lettres. Pendant qu’elles traduisent à quatre mains, les deux femmes deviennent des amies intimes<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Véronique|nom1=Hugel|nature ouvrage=Maîtrise d'anglais|titre=The French Translation of Edith Wharton’s Novel The Age of Innocence : a Case Study|éditeur=Université Nancy 2, U.F.R. Centre de Télé-enseignement Universitaire|mois=septembre|année=2005|lieu=Nancy|passage=15|lire en ligne=https://drive.google.com/open?id=0B_KzWI9W89T6a2x0R3JsVmRmX2s|consulté le=2 avril 2017}}.</ref>.}} Dans sa biographie d’Edith Wharton, {{Lien|langue=en|fr=R. W. B. Lewis}} rapporte que la traduction était « plutôt grossière »<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Lewis|prénom1=Richard Warrington Baldwin|titre=Edith Wharton : A Biography|lieu=New York|éditeur=Harper & Row Publishers Inc.|année première édition=1975|date=International Publishing Corporation, 1985|passage=97|bnf=353628235|lccn=85013035}}.</ref>. Elle paraît néanmoins en juillet 1900 dans la ''Revue hebdomadaire'', avec une préface enthousiaste de Paul Bourget, dans laquelle il félicite les traductrices<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Véronique|nom1=Hugel|titre=Les relations auteur/traducteur vues à travers les traductions françaises des œuvres d’Edith Wharton|éditeur=université de Reims Champagne-Ardenne|année=2005|lieu=Reims|passage=3|lire en ligne=https://drive.google.com/open?id=0B_KzWI9W89T6OV9zbGFhd2p6MTg|consulté le=2 avril 2017}}.</ref>.
 
=== Le Plantier de Costebelle ===
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Paul Bourget énonce dans ses ''Nouvelles Pages de Critique et de Doctrine'' ([[1921 en littérature|1921]]), les quatre vertus cardinales du roman<ref group="H">{{p.}}145</ref> : la crédibilité qui naît de la conviction du romancier, le don de présence dû aux détails significatifs qui crédibilisent les personnages, l'importance du sujet et le naturel du style. Cet {{citation|idéal bourgetesque{{sic}} du roman}}<ref group="H">{{p.}}146</ref> s'impose pendant de longues années à toute la critique qui reprend les analyses de Bourget<ref group="H">{{p.}}145.</ref>.
 
Une controverse entre Paul Bourget et [[Albert Thibaudet]] sur le roman permet également de préciser cette définition puisque le romancier défend la doctrine d'une stricte composition dans laquelle le narrateur, garant d'un récit bien noué et d'une progression dramatique logique, est toujours présent : « Un roman n'est pas de la vie représentée. C'est de la vie racontée »<ref group="B">{{Ouvrage|titre=Pages de critique et de doctrine|éditeur=Plon-Nourrit|année=1912|passage=26}}, tome {{rom-maj|I|1}}.</ref>. Cette composition dramatique serrée, nécessaire à la « mise en place des épisodes »<ref group="B">{{Ouvrage|titre=Nouvelles Pages de critique et de doctrine|éditeur=Plon-Nourrit|année=1921|passage=61}}, tome I, « La Place de Flaubert dans le roman français ».</ref>, s'oppose à la forme de roman souple et libre, s'inspirant du théâtre et de l'essai, justifiée par Thibaudet<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Albert|nom1=Thibaudet|périodique=Nouvelle Revue Française|jour={{1er}}|mois=août|année=1912|titre=Réflexions sur le roman|numéro=44|éditeur=Marcel Rivière|lieu=Paris|pages=9 et suivantes|isbn=9782071030698|lire en ligne=http://vitrine.edenlivres.fr/publications/1859-la-nouvelle-revue-francaise-n-44-aout-1912-|consulté le={{1er}} février 2013}}.</ref>.
 
Ces différents critères sont présents à la fois dans le roman d'analyse, qui caractérise les écrits de Paul Bourget, fin psychologue, jusqu'à la parution du ''Disciple'' en 1889 et dans le roman à thèse, que Bourget préférait nommer « le roman à idées »<ref group="B">{{Article|langue=fr|périodique=Revue de la Semaine|jour=28|mois=octobre|année=1921|titre=Notes sur le roman français|pages=395|éditeur={{s.n.}}}}.</ref>, qui devient le vecteur de l'engagement littéraire et des thèses morales du romancier après 1889.
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* ''Sérénade italienne'', poésie de Paul Bourget, musique de [[Charles-Marie Widor|C.Widor]], date inconnue.
* ''Chansons'', paroles de Paul Bourget et Théophile Gauthier, musique de Claude Debussy.
* ''{{Lien|langue=en|fr=[[Beau Soir}}soir]]'', paroles de Paul Bourget, musique de Claude Debussy en 1924 puis de [[Barbra Streisand]] en 1976<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Classical Barbra|site=barbra-archives.com|url=http://barbra-archives.com/record/albums/classical_barbra.html|consulté le=13 janvier 2015|auteur=Matt Howe|année=2015|lieu=Washington D.C.}}.</ref>.
 
== Fonds d'archives de l'écrivain Paul Bourget ==
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L'œuvre majeure de Bourget, ''Le Disciple'', bénéficie en 1925 d'un [[Grand papier|tirage limité]] et numéroté par son éditeur Henri Cyral, comme cet exemplaire hors commerce sur papier [[Rives (Isère)|Rives]] qui est tiré spécialement pour Paul Bourget signé et daté par l'éditeur. Les illustrations sont d'André Fournier, Collection Française, ''[[In-octavo|in-8]]'', {{abréviation|br.|broché}}, non coupé.
 
Un [[Grand papier|exemplaire]] sur [[Papier hollande|hollande]] de Paul Bourget avec une reliure d'époque à la [[Bradel]], en parchemin, a atteint {{formatnum:unité|12000|euros}} euros lors d'une vente aux enchères à l'[[hôtel Drouot]] en 2010<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.gazette-drouot.com/static/magazine_ventes_aux_encheres/top_des_encheres/bibliophilie_2010.html|consulté le=8 novembre 2014|auteur=La Gazette Drouot|titre=Bibliophilie 2010|année=2010|éditeur=Binoche Renaud Giquello|site=gazette-drouot.com}}.</ref>. Un ouvrage de [[Stendhal]] ayant appartenu à Paul Bourget, ''[[Le Rouge et le Noir]]'', et donné par lui à [[Georges Heuyer]], est estimé en 2015 entre {{formatnum:8000}} et {{formatnum:unité|12000|euros}} euros. Il s'agit d'une édition originale rare et recherchée, sans tirage en [[Grand papier|grands papiers]]. Le titre de chaque tome y est orné d'une vignette d'[[Henry Monnier]]<ref name="alde"/>.
 
== Notes et références ==
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