« François Fillon » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Kantor729 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Balises : Révoqué Éditeur visuel
JLM (discuter | contributions)
m Révocation des modifications de Kantor729 (retour à la version précédente de Antoniex)
Balise : Révocation manuelle
Ligne 138 :
| nationalité = [[France|Française]]
| parti = [[Rassemblement pour la République|RPR]] <small>(1977-2002)</small><br>[[Union pour un mouvement populaire|UMP]] <small>(2002-2015)</small><br>[[Les Républicains|LR]] <small>(depuis 2015)</small>
| mère = [[Anne Fillon|Anne de Fillon]]
| fratrie = [[Dominique Fillon|Dominique de Fillon]]<br>[[Pierre Fillon|Pierre de Fillon]]
| conjoint = [[Penelope Fillon|Penelope Kathryn Clarke]]
| université = [[Université du Mans|Université du Maine]]<br>[[Université Paris-Descartes]]
Ligne 146 :
| emblème = Armoiries république française.svg
| liste = [[Liste des chefs du gouvernement français|Premiers ministres français]]
| nom = François de Fillon
| syndicat =
| depuis le fonction1 =
}}
 
'''François de Fillon''' {{MSAPI|fʀɑ̃ˈswa de fiˈjɔ̃}}<ref group=alpha>[[Prononciation du français|Prononciation]] en [[français de France]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref>, né le {{date de naissance|4 mars 1954}} au [[Le Mans|Mans]] ([[Sarthe (département)|Sarthe]]), est un [[homme d'État]] [[France|français]], [[Premier ministre français|Premier ministre]] de 2007 à 2012.
 
Membre du [[Rassemblement pour la République]] (RPR), il entre en [[politique]] en tant qu'[[Collaborateur parlementaire en France|assistant parlementaire]] du député [[Joël Le Theule]], dont il reprend le fief électoral dans la Sarthe. Entre 1981 et 2007, il exerce les mandats de [[Député français|député]], de [[Maire (France)|maire]] de [[Sablé-sur-Sarthe]], de président du [[Conseil général de la Sarthe|conseil général]], de président du [[conseil régional des Pays de la Loire]] et de [[sénateur français|sénateur]]. Dans les années 1980 et 1990, il est proche de [[Philippe Séguin]] et du [[gaullisme social]].
Ligne 173 :
François Charles Amand Fillon est le fils de l'[[historien]]ne et [[Professeur des universités|professeur d'université]] [[Anne Fillon|Anne Soulet]] (1932-2012), originaire du Pays basque<ref>[http://www.atlantico.fr/decryptage/mere-francois-fillon-anne-fillon-est-decedee-dans-nuit-suites-dune-longue-maladie-453072.html Voir sur ''atlantico.fr''].</ref>, et de Michel Fillon, [[notaire]] originaire de [[Vendée (département)|Vendée]] ([[Les Essarts (Vendée)|Les Essarts]]). Tous deux ont été militants [[Union des démocrates pour la République|gaullistes]]<ref>{{Lien web |auteur=Axelle Choffat |titre=François Fillon : sa famille, sa femme, ses idées, son programme… Qui est vraiment le candidat de la droite ? |url=https://www.linternaute.com/actualite/politique/1345709-francois-fillon-biographie-secrete-du-vainqueur-de-la-primaire-de-la-droite/ |date=23 décembre 2016 |site=[[L'Internaute]] |consulté le=7 janvier 2017}}.</ref>.
 
Aîné de quatre garçons, François de Fillon grandit, avec ses trois frères, [[Pierre Fillon|Pierre]], [[Dominique Fillon|Dominique]] et Arnaud<ref>Voir une photographie familiale sur le site [https://www.fillon2017.fr/bio/ ''fillon2017.fr''], sous l'onglet « Bio ».</ref> (mort à 18 ans dans un accident<ref>Gilles Festor, [http://sport24.lefigaro.fr/auto-moto/endurance/24h-du-mans/actualites/pierre-fillon-le-gardien-des-24-heures-du-mans-864283 « Pierre Fillon, le gardien des 24 Heures du Mans »], ''[[Le Figaro]]'', encart « [[Le Figaro et vous]] », samedi 17 / dimanche 18 juin 2017, page 44.</ref>), dans la petite ville de [[Cérans-Foulletourte]], dans la [[Sarthe (département)|Sarthe]], où il fréquente l'école communale.
 
En famille, François prend fait et cause pour sa mère quand la discussion devient orageuse, surtout au retour des traditionnelles vacances en [[Espagne]] encore [[Franquisme|franquiste]]. Le père, homme d'ordre, disait {{citation|au moins ça marche}}, la mère et le fils tempêtaient contre le dictateur, {{citation|je quittais la table avant la fin du repas}}<ref>{{Lien web|titre=Et voilà le travail|url=http://www.liberation.fr/france/2002/06/26/et-voila-le-travail_408282|site=liberation.fr|date=26 juin 2002}}.</ref>.
Ligne 183 :
Durant ses études, il rencontre sa future femme, [[Penelope Fillon|Penelope Clarke]], née le {{date|31|juillet|1955}} au sud-est du [[pays de Galles]], en [[Grande-Bretagne]]. Tous deux, issus de familles de juristes, sont étudiants en droit à la Sorbonne<ref name=":0">{{lien web|titre=Pénélope et François Fillon|url=http://www.parismatch.com/People-Match/Politique/Actu/Penelope-et-Francois-Fillon-l-union-fait-la-force-217873/|site=Paris Match|date=13 octobre 2010}}.</ref>. Ils se marient le {{nobr|31 mai 1980}} à [[Sablé-sur-Sarthe]]<ref>{{Article |auteur1=Emilie Cabot |titre=Quatre anecdotes sur la jeunesse de François Fillon |périodique=[[Paris Match]] |date=25-03-2017 |lire en ligne=https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Quatre-anecdotes-sur-la-jeunesse-de-Francois-Fillon-1217780 |consulté le=30-06-2020}}.</ref> et ont cinq enfants : Marie (1982), avocate<ref>[http://www.lemondedudroit.fr/nominations-profession-avocat/221439-dechert-arrivee-de-marie-fillon-associee.html Dechert : arrivée de Marie Fillon en tant qu'associée].</ref>, Charles (1984), avocat<ref>[http://www.slvf-associes.com/avocats/charles-fillon/ Charles Fillon].</ref>, Antoine (1985), banquier<ref name="PM People">[http://www.parismatch.com/People/Marie-Charles-Antoine-Edouard-et-Arnaud-qui-sont-les-enfants-de-Francois-Fillon-1124267 « Marie, Charles, Edouard et Arnaud : les enfants de François Fillon »] sur ''parismatch.com''.</ref>, Édouard (1989), ''investment manager'' chez Equistone Partners Europe<ref name="PM People"/>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Equistone Partners Europe - Team Detail|url=https://www.equistonepe.fr/teamdetail/edouard-fillon/73/?list=1|site=www.equistonepe.fr|consulté le=2018-04-27}}</ref>, et Arnaud (2001), lycéen<ref name=":0" />.
 
[[Penelope Fillon|Penelope Clarke]] n'exerce pas son métier d'avocate et se consacre essentiellement à sa famille. Elle devient, en 2014, conseillère municipale à [[Solesmes (Sarthe)|Solesmes]], dans la Sarthe, région d'origine de François de Fillon<ref name=":0" />.
 
Son « château » (comme le stipule l'acte notarié<ref name=":1" />) ou « manoir »<ref>{{Lien web|titre=Inventaire général du patrimoine culturel|url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=IA00058570|site=Ministère de la Culture et de la Communication, base Mérimée|date=3 juillet 2007|consulté le=12 janvier 2017}}.</ref> de Beaucé, est situé dans la commune de [[Solesmes (Sarthe)|Solesmes]]<ref name=":1">{{Article|auteur1=[[Hervé Liffran]]|titre=Un château et quelques oubliettes|périodique=[[Le Canard enchaîné]]|date=4 janvier 2017|lire en ligne=|pages=4}}.</ref>{{,}}<ref name="Litzler"/>. Il comprend notamment quatorze chambres et six hectares de terrain<ref>[http://www.lepoint.fr/presidentielle/actualite/le-terme-de-chateau-permet-d-affilier-francois-fillon-au-systeme-seigneurial-05-01-2017-2094925_3131.php Voir sur ''lepoint.fr''].</ref>{{,}}<ref name=":1" /> . François de Fillon et son épouse l'ont acquis en 1984 pour la somme de {{Unité|440000|euros}}<ref name="Litzler">{{Lien web|url=http://immobilier.lefigaro.fr/article/5-choses-a-savoir-sur-le-manoir-de-beauce-fief-de-francois-fillon_84916980-b328-11e6-b27f-7a21f37b2c6a/|titre=5 choses à savoir sur le manoir de Beaucé, fief de François Fillon|auteur=Jean-Bernard Litzler |date=31 janvier 2017|site=lefigaro.fr}}.</ref>.
 
=== Études ===
Ligne 200 :
En 1976, il entre dans la sphère politique comme [[Collaborateur parlementaire|assistant parlementaire]] de [[Joël Le Theule]], député de la [[Sarthe (département)|Sarthe]], figure du [[gaullisme social]]<ref name="RevancheBesogneux"/>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/france/2016/11/21/fillon-l-eternel-second-peut-enfin-esperer-jouer-le-premier-role_1529829 Fillon l'éternel second peut enfin espérer jouer le premier], ''liberation.fr'', 21 novembre 2016.</ref>, et ami de longue date de la famille Fillon<ref>{{Lien web|titre=Comment François Fillon est devenu l'homme de « l'habile synthèse »|url=http://www.slate.fr/story/129569/fillon-synthese|site=slate.fr|date=26 novembre 2016}}.</ref>. Il dirige la campagne électorale de ce dernier, réélu lors des [[Élections législatives françaises de 1978|élections législatives de 1978]]. En 1977, il adhère au [[Rassemblement pour la République]] (RPR) fondé par [[Jacques Chirac]]. De 1977 à 1978, il est le chef-adjoint du cabinet de Joël Le Theule, [[Liste des ministres français des Transports|ministre des Transports]] puis en 1980, après avoir effectué son service militaire, conserve les mêmes fonctions lorsque Joël Le Theule devient [[Liste des ministres français de la Défense|ministre de la Défense]].
 
Le {{nobr|14 décembre 1980}}, François de Fillon est témoin du décès du [[Ministère des Armées|ministre de la Défense]] [[Joël Le Theule]], victime d'un malaise cardiaque<ref name="Kelly" group="Kelly"/>{{,}}<ref name="lexpress20071114">{{article|prénom1=Christine|nom1=Kelly|titre=Secrets de jeunesse|périodique=L'Express|lien périodique=L'Express|jour=14|mois=novembre|année=2007|url texte=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/secrets-de-jeunesse_474532.html}}.</ref>. Les médecins auraient tenté pendant trois heures de le réanimer, sans succès<ref name="lexpress20071114" />. En 1981, il devient chef du service des travaux législatifs et parlementaires au cabinet d'[[André Giraud]], [[ministère de l'Économie et des Finances (France)|ministre de l'Industrie]].
 
Le {{nobr|17 avril 1981}}, son frère Arnaud Fillon, dix-huit ans, trouve la mort dans un accident de voiture{{#tag:ref|''Ibid.''. et article de ''L'Express'' du {{nobr|14 novembre 2007}}<ref name="lexpress20071114" />.|group="Kelly"|name="Kelly"}}.
 
Après la mort de Joël Le Theule, François de Fillon reprend progressivement les mandats de son ancien mentor<ref name="RevancheBesogneux"/>. Il est d'abord élu conseiller général de la [[Sarthe (département)|Sarthe]], dans le [[canton de Sablé-sur-Sarthe]] en {{nobr|février 1981}} avec 76 % des voix.
 
=== Ascension locale et nationale ===
En [[Élections législatives françaises de 1981|{{nobr|juin 1981}}]], il est élu député de la [[Quatrième circonscription de la Sarthe|{{4e|circonscription}} de la Sarthe]] dès le premier tour, avec 50,14 % des voix, et reprend ainsi le siège de député de [[Joël Le Theule]]. À {{nobr|27 ans}}, il est alors le benjamin de l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]]<ref>[http://fresques.ina.fr/ouest-en-memoire/fiche-media/Region00089/francois-fillon-benjamin-de-l-assemblee-nationale.html « François Fillon, benjamin de l'Assemblée nationale »], INA, 21 juin 1981.</ref>.
 
François de Fillon se rapproche de [[Philippe Séguin]], autre jeune député de droite élu en pleine vague socialiste<ref name="lemonde20121117">{{article|prénom1=Vanessa|nom1=Schneider|titre=François Fillon, l'affranchi|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=17|mois=novembre|année=2012|url texte=https://www.lemonde.fr/politique/article/2012/11/17/francois-fillon-l-affranchi_1792183_823448.html}}.</ref>. Ils font alors partie du « Cercle », une association de jeunes députés libéraux ou partisans d'un « [[gaullisme social]] » et dans laquelle on retrouve également [[François d'Aubert]], [[Charles Millon]] et [[Michel Noir]]. Philippe Séguin devient son nouveau mentor en politique, d'autant plus que les relations de François de Fillon avec [[Jacques Chirac]], président du [[Rassemblement pour la République|RPR]], sont médiocres{{Référence nécessaire|date=8 janvier 2017}}.
 
Après les [[Élections municipales françaises de 1983|élections municipales de 1983]], François de Fillon est élu maire de [[Sablé-sur-Sarthe]], sa liste ayant recueilli 68,05 % des voix au premier tour. Il conduit la liste RPR dans la Sarthe lors des [[Élections législatives françaises de 1986|élections législatives]] au scrutin proportionnel du {{date|16 mars 1986}}, et est réélu député ; il devient président de la [[Commission de la Défense nationale et des Forces armées]] jusqu'à la fin de la législature, étant ainsi le plus jeune président de commission de la {{Ve}} République<ref>[https://www.fillon2017.fr/bio/ Biographie de François Fillon sur son site officiel].</ref>{{refins}}. Il se fait le partisan d'une [[armée de métier]], aborde le problème du vieillissement des [[Dassault Mirage IV|Mirage IV]], les avantages de la [[bombe à neutrons]]<ref name="AssembleeNationaleSession1981">{{article|titre=Assemblée nationale – Table nominative de la session de 1981 / {{7e|législature}}|périodique=Service des Archives de l'Assemblée nationale|année=1981|url texte=http://archives.assemblee-nationale.fr/7/tnominative/1981_tnominative_AZ.pdf}}.</ref>{{Référence insuffisante}}.
 
Il est réélu député dès le premier tour en [[Élections législatives françaises de 1988|{{nobr|juin 1988}}]], alors qu'un mois plus tôt, lors de l'[[Élection présidentielle française de 1988|élection présidentielle]], sa circonscription avait voté [[François Mitterrand]]. Il fait alors partie des « [[rénovateurs]] », aux côtés de Philippe Séguin, Michel Noir, Charles Millon, [[Philippe de Villiers]], [[Bernard Bosson]], [[Michel Barnier]], [[Alain Carignon]], [[François Bayrou]], [[Étienne Pinte]] et [[Dominique Baudis]]<ref name="lemonde20121117"/>.
Ligne 217 :
En 1990, l'échec des rénovateurs lui coûte sa place au bureau national du RPR<ref name="lemonde20121117"/>. Lors du congrès du mouvement néo-gaulliste durant {{nobr|l’hiver 1990}}, il suit Philippe Séguin dans son alliance avec [[Charles Pasqua]] visant à contester la présidence du RPR à Jacques Chirac et le secrétariat général à [[Alain Juppé]]. Quand Charles Pasqua fonde l'association [[Demain la France]] en 1991, Fillon fait partie du comité d'orientation. Le but de l'alliance est alors de rénover le gaullisme, en restaurant l'idée de souveraineté nationale. Lors du congrès du RPR, la liste Pasqua-Séguin remporte 30 % des suffrages contre 70 % à la liste Chirac-Juppé{{Référence nécessaire|date=8 janvier 2017}}.
 
Durant {{nobr|l’été 1992}}, il soutient la campagne de Philippe Séguin contre la ratification du [[traité sur l'Union européenne|traité de Maastricht]] (mais n'est pas présent au vote parlementaire<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Vifs échanges entre Fillon et Ayrault sur l'Europe|périodique=lemonde.fr|date=2012-02-22|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/22/vifs-echanges-entre-fillon-et-ayrault-sur-l-europe_1646913_1471069.html|pages=}}.</ref>). Séguin défend alors à l'Assemblée nationale la conception gaullienne de l’Europe des nations<ref>[http://www.cairn.info/revue-parlements1-2007-3-page-137.htm Jean Garrigues, « « Oui, nous voulons l'Europe, mais debout. »] Philippe Séguin s'oppose à la ratification du traité de Maastricht (5 mai 1992) », ''Parlement[s], Revue d'histoire politique'', {{numéro}}3, 2007 ({{n°}}HS 3), {{p.|137-142}}.</ref>, et dénonce notamment l’établissement d'une [[Zone monétaire|monnaie unique]] avant l’attribution d'institutions politiques à l’Europe, ainsi que l'absence de politique économique et sociale. La courte victoire du vote en faveur du [[référendum français sur le traité de Maastricht|référendum sur le traité de Maastricht]] (51,04 %) est considéré par les commentateurs politiques comme une demi-victoire des opposants au traité. En {{nobr|avril 1992}}, François de Fillon est élu président du [[conseil départemental de la Sarthe|conseil général de la Sarthe]] par {{nobr|16 voix}} contre 15 à [[Roland du Luart]], ce qui constitue une surprise<ref name="RevancheBesogneux"/>. À {{nobr|38 ans}}, il est alors l'un des plus jeunes présidents de conseil général de France.
 
=== Ministre des gouvernements Balladur et Juppé ===
Lors des [[Élections législatives françaises de 1993|élections législatives de 1993]], il est réélu dès le premier tour avec 58,58 % des voix. François de Fillon entre ensuite au [[gouvernement Édouard Balladur]] où il devient [[Ministre chargé de l'Enseignement supérieur (France)|ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche]]. Il plaide à cette fonction en faveur de l'autonomie des universités et souhaite séparer la formation des professeurs des écoles de celle des professeurs du secondaire. Finalement, sa loi sur les universités est censurée par le [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]] et sa réforme de la filière technologique est retirée.
 
En 1995, contrairement à [[Philippe Séguin]], qui choisit de soutenir Jacques Chirac, François de Fillon prend position en faveur d’Édouard Balladur lors de l'[[Élection présidentielle française de 1995|élection présidentielle]]. En dépit de l'échec de Balladur et de la victoire de Chirac, il est, avec [[Michel Barnier]] et [[François Bayrou]], un des rares balladuriens à être nommé dans le [[Gouvernement Alain Juppé (1)|premier gouvernement]] d'[[Alain Juppé]] : le {{date|18 mai 1995}}, François de Fillon devient [[Ministre chargé de la Recherche et des Technologies (France)|ministre des Technologies de l'information et de la Poste]]<ref name="legifrance19950601">[https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000189144 « Décret {{numéro}}95-760 du {{1er}} juin 1995 relatif aux attributions du ministre des technologies de l'information et de la poste »], ''JORF'' {{n°|128}} du 2 juin 1995 page 8783, [[Légifrance]].</ref>, puis, en {{nobr|novembre 1995}}, [[Liste des dirigeants des Postes françaises|ministre délégué à la Poste, aux Télécommunications et à l'Espace]]<ref name="legifrance19951115">[https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005619870&dateTexte=20091115 « Décret {{numéro}}95-1231 du 17 novembre 1995 relatif aux attributions du ministre délégué à la poste, aux télécommunications et à l'espace »], ''JORF'' {{n°|268}} du 18 novembre 1995 page 16936, [[Légifrance]].</ref>. Il est alors chargé de la modernisation de [[France Télécom]], notamment de la gestion de la fin de son [[monopole]] et de la transformation du statut de cette [[entreprise publique]]. Il fait voter la fin de son monopole et le principe d'ouverture de son capital, qui sera réalisé plus tard par le [[Gouvernement Lionel Jospin|gouvernement de Lionel Jospin]].
 
En 1996, il propose un amendement à la loi de réglementation des télécommunications (dit « amendement Fillon ») visant notamment à rendre les fournisseurs d’accès pénalement responsables des contenus des services ayant fait l’objet d’un avis défavorable du Comité supérieur de la télématique (émanation du [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]]) et donc à censurer de façon indirecte [[Internet]]. Cet amendement a été censuré par le conseil constitutionnel le {{nobr|23 juillet 1996}}<ref>[http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/1996/96-378-dc/decision-n-96-378-dc-du-23-juillet-1996.10818.html Voir sur ''conseil-constitutionnel.fr''].</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Laurent Mauriac|titre=Les sages gênent le Net. La censure de l'amendement Fillon divise les acteurs du réseau.|url=http://www.liberation.fr/ecrans/1996/09/13/les-sages-genent-le-net-la-censure-de-l-amendement-fillon-divise-les-acteurs-du-reseau_182374|date=13 septembre 1996|site=[http://www.liberation.fr liberation.fr]|éditeur=''[[Libération (journal)|Libération]]''|consulté le=6 janvier 2017}}.</ref>.
 
François de Fillon est réélu député en {{nobr|juin 1997}} au second tour, face à Gérard Saudubray avec 52,7 % des suffrages exprimés<ref>http://www.assemblee-nationale.fr/elections/circ97-2/513.html.</ref>.
 
=== Rapprochement avec Jacques Chirac ===
Philippe Séguin décide alors de se présenter à la présidence du RPR et se rapproche de [[Nicolas Sarkozy]] pour contrer [[Alain Juppé]]. En {{nobr|juillet 1997}}, Séguin est élu président du RPR, avec 78 % des voix et Sarkozy devient secrétaire général<ref name="liberation19970707">{{article|prénom1=Gilles|nom1=Bresson|titre=Le RPR enterre Juppé sous les bravos. Philippe Séguin a été élu hier président du parti gaulliste avec 78,85% des suffrages|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|jour=7|mois=juillet|année=1997|url texte=http://www.liberation.fr/france-archive/1997/07/07/le-rpr-enterre-juppe-sous-les-bravos-philippe-seguin-a-ete-elu-hier-president-du-parti-gaulliste-ave_211416}}.</ref>{{,}}<ref name="lesechos19970707">{{article|prénom1=Françoise|nom1=Fressoz|titre=Philippe Séguin accède à la présidence du RPR sous étroite surveillance|périodique=Les Échos|lien périodique=Les Échos|jour=7|mois=juillet|année=1997|url texte=https://www.lesechos.fr/07/07/1997/LesEchos/17432-009-ECH_philippe-seguin-accede-a-la-presidence-du-rpr-sous-etroite-surveillance.htm}}.</ref>. François de Fillon fait partie de la garde rapprochée de Séguin, et devient secrétaire national du RPR, chargé des fédérations puis porte-parole de la commission exécutive.
 
En [[élections régionales françaises de 1998|1998]], en concurrence avec l’ancien ministre des Affaires étrangères [[Hervé de Charette]], il est élu président du [[conseil régional des Pays de la Loire]], en prenant la succession d'[[Olivier Guichard]], gaulliste historique et président depuis 1974, qui lui apporte son soutien<ref name="RevancheBesogneux"/>.
 
En 1999, quand Séguin démissionne soudainement de la présidence du RPR peu de temps avant les élections européennes<ref name="lesechos20100107">{{article|prénom1=Julien|nom1=Pompey|titre=Philippe Séguin est mort|périodique=Les Échos|lien périodique=Les Échos|jour=07|mois=janvier|année=2010|url texte=https://www.lesechos.fr/07/01/2010/lesechos.fr/300401945_philippe-seguin-est-mort.htm}}.</ref>, Fillon soutient et seconde Nicolas Sarkozy, président par intérim, aux côtés de [[Roger Karoutchi]], un autre séguiniste. L'échec de la liste RPR/[[Démocratie libérale (parti politique)|DL]] aux [[Élections européennes de 1999|élections européennes]], arrivée derrière celle menée par [[Charles Pasqua]] et [[Philippe de Villiers]], conduit le RPR à se réorganiser. Les {{unité|50000|militants}} du mouvement gaulliste sont alors appelés pour la première fois à élire leur président, lors d'une consultation organisée le 20 novembre et le 4 décembre 1999<ref name="revuepolitique2000">{{article|prénom1=bernard|nom1=Dolez|prénom2=Annie|nom2=Laurent|titre=Quand les militants du RPR élisent leur président (20 novembre-4 décembre 1999)|périodique=Revue française de science politique|lien périodique=Revue française de science politique|volume=50|numéro=1|année=2000|url texte=http://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_2000_num_50_1_395456|page=125}}.</ref>. Bien qu'ayant d'abord apporté son soutien à Nicolas Sarkozy, encore hésitant sur l’idée de concourir au poste, François de Fillon décide finalement de se présenter à la présidence du parti<ref name="ladepeche19991011">{{article|prénom1=Yann|nom1=Bouffin|titre=Six candidats dans la course pour la présidence du RPR|périodique=La Dépêche du Midi|lien périodique=La Dépêche du Midi|jour=11|mois=octobre|année=1999|url texte=https://www.ladepeche.fr/article/1999/10/11/237760-six-candidats-dans-la-course-pour-la-presidence-du-rpr.html}}.</ref>. Sarkozy renonce finalement, et Fillon se retrouve alors face à [[Jean-Paul Delevoye]], [[Michèle Alliot-Marie]] et [[Patrick Devedjian]]<ref name="ladepeche19991011"/>. Réalisant le score de 25 % des suffrages exprimés, Fillon n'accède pas au second tour<ref name="liberation19991125">{{article|prénom1=Gilles|nom2=Bresson|titre=Fillon et Devedjian, nouveaux supporters d'Alliot-Marie. La candidate à la présidence du RPR est de mieux en mieux placée pour le second tour face à Delevoye|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|jour=25|mois=novembre|année=1999|url texte=http://www.liberation.fr/france/1999/11/25/fillon-et-devedjian-nouveaux-supporters-d-alliot-marie-la-candidate-a-la-presidence-du-rpr-est-de-mi_288377}}.</ref>. Il apporte son soutien à Michèle Alliot-Marie, qui est élue présidente du RPR<ref name="liberation19991125"/>. Il reste conseiller politique du RPR jusqu'en {{nobr|mars 2001}}<ref name="liberation20010328">{{article|prénom1=Gilles|nom1=Bresson|titre=Au nom de l'union, Fillon quitte le RPR.|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|jour=28|mois=mars|année=2001|url texte=http://www.liberation.fr/france/2001/03/28/au-nom-de-l-union-fillon-quitte-le-rpr_359382|nom=mars}}.</ref>.
 
À partir de 2000, avec le soutien de [[Jérôme Monod]]<ref name="RevancheBesogneux"/>{{,}}<ref name="lejdd20090506">{{article|prénom1=Laurent|nom1=Valdiguie|titre=Petits portraits entre amis|périodique=Le JDD|lien périodique=Le JDD|jour=6|mois=mai|année=2009|url texte=http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Petits-portraits-entre-amis-39064}}.</ref>, conseiller politique à l'Élysée, Fillon se rapproche du président Jacques Chirac, avec qui les rapports avaient toujours été froids. Sur le plan local, Fillon ne se représente pas à Sablé aux [[Élections municipales françaises de 2001|élections municipales de 2001]], mais à [[Solesmes (Sarthe)|Solesmes]], où il possède le [[manoir de Beaucé]]<ref name="ouestfrance20010301">{{article|titre=Sablé : François Fillon s'efface à peine|périodique=Ouest-France|lien périodique=Ouest-France|jour=1|mois=mars|année=2001|url texte=http://municipales2001.ouestfrance.fr/scripts/consult/ecran4/Ecran4.asp?IN_DOC_id=2442&IN_client=of}}.</ref>{{,}}<ref name="immofigaro">{{Lien web|titre= 5 choses à savoir sur le manoir de Beaucé, fief de François Fillon |url= http://immobilier.lefigaro.fr/article/5-choses-a-savoir-sur-le-manoir-de-beauce-fief-de-francois-fillon_84916980-b328-11e6-b27f-7a21f37b2c6a/ |site= immobilier.lefigaro.fr |date= 28 novembre 2016 |consulté le= 3 février 2016 }}.</ref>. Il laisse à son successeur à Sablé, Pierre Touchard<ref name="ouestfrance20010301" />, une ville où le [[taux de chômage]] est inférieur à 4 %, des quartiers rénovés, plus de 40 % de [[Logement social|logements sociaux]], une gare [[TGV]] reliant la petite ville à Paris et une centaine d'entreprises, spécialisées principalement dans l’[[Secteur agroalimentaire|agro-alimentaire]], l’[[électronique (technique)|électronique]], la [[métallurgie]] et la transformation de plastique{{Référence nécessaire}}. Il garde un ancrage local en devenant président de la [[communauté de communes de Sablé-sur-Sarthe]] en {{date-|avril 2001}}<ref>{{Article|titre=François Fillon élu président du district de Sablé-sur-Sarthe|périodique=Ouest-France|date=20 avril 2001}}.</ref>. En tant que président du conseil régional des [[Pays de la Loire]], il soutient tout particulièrement une plus grande coopération avec son homologue breton [[Josselin de Rohan]] (entamée {{nobr|en 1990}} par leurs prédécesseurs respectifs, [[Olivier Guichard]] et [[Yvon Bourges]]). Il milite ainsi pour la constitution d'un « Grand Ouest » réunissant les deux régions plutôt que le [[Question du rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne|rattachement]] de la [[Loire-Atlantique]] à la [[Bretagne]]. Dès {{nobr|juin 1999}}, les deux conseils régionaux sont réunis en une assemblée plénière à [[Rennes]], tandis que les deux collectivités défendent ensemble des projets touchant le développement de leurs territoires respectifs, tels que la mise en place d'un « Pôle agro ouest » (structure de recherche commune dans le domaine de l'agroalimentaire), le lancement de programmes d'installation de réseaux de communication à haut débit, le choix de [[Saint-Nazaire]] comme l'un des sites d'assemblage du futur avion [[Airbus A380|Airbus A3XX]] (devenu l'A380), ou encore le rapprochement des candidatures jusque-là concurrentes pour le projet de [[LGV Bretagne-Pays de la Loire|LGV Ouest]], qui donne naissance à l'objectif commun d'une [[LGV Bretagne-Pays de la Loire]]<ref>[http://search.lesechos.fr/archives/1998/LesEchos/17750-91-ECH.htm B. Ménard, « Les nouveaux développements de la collaboration interrégionale entre la Bretagne et les Pays de la Loire », ''Les Échos'', {{date-|12 octobre 1998}}].</ref>{{Refins|2=source et archive inexistantes}}.
 
Au niveau national, aux côtés de [[Philippe Douste-Blazy]], [[Alain Juppé]] et Nicolas Sarkozy, François de Fillon participe à la mise au point du programme électoral du président de la République pour la [[Campagne présidentielle française de 2007|campagne présidentielle de 2002]]<ref name="challenges20121012">{{article|prénom1=Ghislaine|nom1=Ottenheimer|titre=La face cachée de François Fillon, le probable futur président de l'UMP|périodique=Challenges|lien périodique=Challenges|jour=12|mois=octobre|année=2012|url texte=https://www.challenges.fr/france/20121012.CHA1932/la-face-cachee-de-francois-fillon-le-probable-futur-president-de-l-ump.html}}.</ref>. Pour la première fois, le député de la Sarthe lui apporte son soutien politique dès le premier tour d’une campagne présidentielle. Contre l’avis de la présidente du RPR<ref name="lemonde20020622">{{article|titre=Du RPR à l'UMP|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=22|mois=juin|année=2002|auteur=JLS|url texte=https://www.lemonde.fr/societe/article/2002/06/22/du-rpr-a-l-ump_281882_3224.html}}.</ref>, Michèle Alliot-Marie, du président de [[Démocratie libérale (parti politique)|Démocratie libérale]]<ref name="lemonde20020622"/>, [[Alain Madelin]], et du président de l'[[Union pour la démocratie française|UDF]] [[François Bayrou]]<ref name="lemonde20020622"/>, François de Fillon suggère à Jacques Chirac la création d'un grand parti unique présidentiel dont les prémices sont {{nobr|Alternance 2002}} puis l'[[Union pour un mouvement populaire|Union en mouvement]] (UEM)<ref name="lemonde20020622"/>. Il rédige le discours de politique générale de Jacques Chirac pour la première convention de l’UEM.
 
Au début de {{nobr|l'année 2002}}, François de Fillon devient l'un des premiers ministrables aux côtés de Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy.
 
=== Ministre des Affaires sociales des gouvernements Raffarin I et II ===
Au lendemain de la réélection de Jacques Chirac, le {{date|6 mai 2002}}, [[Jean-Pierre Raffarin]] est nommé Premier ministre<ref name="legifrance20020507">{{article|titre=''JORF'' {{n°}}106 du 7 mai 2002 page 9021 - décret du 6 mai 2002 portant nomination du Premier ministre|périodique=Légifrance|lien périodique=Légifrance|jour=7|mois=mai|année=2002|url texte=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000412383}}.</ref>. François de Fillon devient le {{nobr|numéro 3}} du [[Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (1)|gouvernement Raffarin]] dans l'ordre protocolaire, derrière Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur<ref name="legifrance20020508">{{article|titre=''JORF'' {{n°}}107 du 8 mai 2002 page 9052 - décret du 7 mai 2002 relatif à la composition du Gouvernement|périodique=Légifrance|lien périodique=Légifrance|jour=8|mois=mai|année=2002|url texte=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000413109&dateTexte=&categorieLien=id}}.</ref>. Alors qu'il espérait obtenir le portefeuille de la Défense, François de Fillon se voit attribuer celui du [[Ministère du Travail (France)|ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité]] sur recommandation notamment de [[Nicole Notat]], ancienne patronne de la [[Confédération française démocratique du travail|CFDT]], et de [[Jérôme Monod]]<ref name="lexpansion20021001">{{article|prénom1=Benjamin|nom1=Neumann|titre=Les réseaux de François Fillon|périodique=L'Expansion|lien périodique=L'Expansion|jour=1|mois=octobre|année=2002|url texte=http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-reseaux-de-francois-fillon_1419709.html}}.</ref>.
 
Il démissionne alors de son mandat de président du conseil régional des Pays de la Loire, étant remplacé par [[Jean-Luc Harousseau]]<ref name="lexpress20040202">{{article|prénom1=Nicolas|nom1=de La Casinière|titre=Au scanner - Jean-Luc Harousseau|périodique=L'Express.fr|jour=2|mois=février|année=2004|url texte=http://www.lexpress.fr/informations/au-scanner-jean-luc-harousseau_654946.html}}.</ref>, et se fait réélire député (dorénavant UMP) en {{nobr|juin 2002}}, dès le premier tour de scrutin, avec 55,21 %, des voix. Étant ministre, il laisse son siège de député à son suppléant, âgé de {{nobr|34 ans}}, [[Marc Joulaud]].
 
François de Fillon préside la fédération UMP de la Sarthe jusqu'à sa candidature aux élections législatives de 2012 à Paris<ref>[http://www.lemainelibre.fr/actualite/le-mans/article_-Fillon-reelu-a-la-tete-de-lrUMP-Sarthe_12282-10_actualite.Htm « Fillon réélu à la tête de l’UMP Sarthe »], ''[[Le Maine libre]]'', {{nobr|20 novembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref>http://www.lemainelibre.fr/fillon-reelu-a-la-tete-de-l-ump-sarthe-0.</ref>.
 
==== Réforme des retraites de 2003 ====
{{Article connexe|Loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites}}
François de Fillon conduit la [[Loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites|réforme sur le régime des retraites]], qui est alors déficitaire. Cette loi étend notamment la [[Réforme Balladur des retraites de 1993|réforme Balladur de 1993]] à la fonction publique, repousse l’âge de départ à la retraite, augmente les cotisations, et favorise l'épargne individuelle<ref>[http://www.la-retraite-en-clair.fr/cid3190725/les-principales-mesures-reforme-fillon-2003.html Voir sur ''la-retraite-en-clair.fr''].</ref>. Le 13 mai 2003, un à deux millions de salariés manifestent à Paris et dans les grandes villes de France contre cette réforme, une mobilisation sans précédent depuis le [[Grèves de 1995 en France|mouvement de 1995]]<ref name="Ina retraites">{{lien web |titre=Lumni | Enseignement - La réforme des retraites en 2003 |url=http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01176/la-reforme-des-retraites-en-2003.html |site=Lumni | Enseignement |consulté le=30-06-2020}}.</ref>.
 
Deux jours plus tard, le 15 mai 2003, un accord est conclu entre le gouvernement et cinq syndicats, dont la [[Confédération française démocratique du travail|CFDT]] et la [[Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres|CGC]], ce qui marque la rupture de l'unité syndicale<ref name="Ina retraites" />. François de Fillon fait des concessions sur la gestion des longues carrières, sur ordre de Jean-Pierre Raffarin. La [[Confédération générale du travail|CGT]] et [[Confédération générale du travail - Force ouvrière|FO]], majoritaires dans la fonction publique et hostiles à l’accord, tentent sans succès des actions pour contrer l'alignement de la durée de cotisation des fonctionnaires sur celle des salariés.
 
Pour bénéficier d'une retraite à taux plein, la loi prévoit l'allongement à {{nobr|40 années}} d'activités pour tous les actifs en 2008, {{nobr|41 ans}} en 2012 et {{nobr|42 ans}} en 2020. Le journal ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'' estime que François de Fillon est parvenu à gagner des {{Citation|galons d'homme d'écoute et de dialogue}}, {{citation|l'estime des organisations syndicales}} et qu'il a démontré {{citation|une bonne connaissance des dossiers}}<ref>« [http://www.latribune.fr/info/Fillon-arrive-a-Matignon-anime-d-une-forte-ambition-reformatrice-~-20070518U73ARBD-$Db=Tribune/Online.nsf Fillon arrive à Matignon animé d'une forte ambition réformatrice] », ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', {{nobr|18 mai 2007}}.</ref>. Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse, le bilan de la réforme {{Citation|apparaît mitigé}}<ref name="viepublique20030703">{{article|titre=Les réformes des retraites de 1993 à 2012|jour=29|mois=3|année=2013|consulté le=27/11/2016|url texte=http://www.vie-publique.fr/actualite/dossier/retraites-2013-debat/reformes-retraites-1993-2012.html |périodique=vie-publique.fr |lien périodique=Vie-publique.fr}}.</ref>.
 
==== Autres réformes économiques ====
Parallèlement, François de Fillon annonce plusieurs initiatives comme le contrat initiative emploi, la création du [[revenu minimum d'activité]] (RMA), le contrat d'insertion dans la vie sociale et un train de mesures pour favoriser l'emploi des plus de {{nobr|45 ans}}<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|193}}.</ref>.
 
Il conduit également un assouplissement des [[Réforme des 35 heures en France|35 heures]] (en modifiant le calcul des [[heures supplémentaires]]), et mène de front plusieurs réformes comme celles concernant les [[Contrat jeune en entreprise|contrats jeune en entreprises]] pour les {{nobr|16-22 ans}} sans qualification (en procédant à l'exonération des cotisations sociales pendant deux ans), supprimant au passage les « [[emplois-jeunes]] » créés en 1997 par [[Martine Aubry]] ({{unité|380000|jeunes}} concernés) et réduisant considérablement les « [[Contrat Emploi Solidarité|contrats Emploi Solidarité]] » de [[Michel Rocard]] (contrats aidés pour {{unité|260000|travailleurs}} en situation difficile)<ref name="Canard 21 12 16">{{article|langue=fr|auteur1=|titre=Fillon entrepreneur en démolition|périodique=[[Le Canard Enchaîné]]|numéro=5017|jour=21|mois=12|année=2016|pages=}}.</ref>, ou l’harmonisation des {{nobr|6 [[Salaire minimum interprofessionnel de croissance|SMIC]]}} existants (dont le niveau est relevé pour deux tiers des bénéficiaires).
Ligne 264 :
 
==== Canicule de 2003 ====
La crise de la [[canicule européenne d'août 2003]] occulte l'aboutissement de la réforme des retraites. François de Fillon prend en charge le problème le {{nobr|12 août}}, avec [[Hubert Falco]], son secrétaire d'État aux Personnes âgées. Il est le premier membre du gouvernement à reconnaître les dysfonctionnements de l’[[État en France|État]]{{refnec}}, ce qui lui attire les critiques de Jean-Pierre Raffarin. Les médias dénoncent l'attitude de ce dernier et du ministre de la Santé, [[Jean-François Mattei|Jean-François Mattéi]]<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|204-205}}.</ref>. En septembre, François de Fillon annonce 40 millions d'euros de crédits d'urgence pour les personnes âgées (13 millions pour les services de soins infirmiers à domicile et 27 millions pour les maisons de retraite) pour financer les heures supplémentaires et les remplacements de personnels<ref>{{Article |auteur1=La Dépêche du Midi |titre=Canicule : Fillon fait remonter la fièvre |périodique=[[La Dépêche du Midi|La Dépêche]] |date=16-09-2003 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/article/2003/09/17/193949-canicule-fillon-fait-remonter-la-fievre.html |consulté le=30-06-2020}}.</ref>.
 
==== Alternative potentielle à Nicolas Sarkozy ====
Peu après le début du quinquennat de Jacques Chirac, François de Fillon apparaît « [[Premier ministre français|premier ministrable]] ». Les médias soulignent alors ses prises de position contre Nicolas Sarkozy, membre le plus populaire du gouvernement. Quand ce dernier propose, en novembre 2003, d'instituer la [[discrimination positive]]<ref name="rfi20031123">{{article|prénom1=Georges|nom1=Abou|titre=Sarkozy adepte de la « discrimination positive »|périodique=Radio France internationale|lien périodique=Radio France internationale|jour=23|mois=novembre|année=2003|url texte=http://www1.rfi.fr/actufr/articles/047/article_25298.asp}}.</ref>, François de Fillon s'y oppose, en déclarant qu'elle est {{Citation|techniquement, juridiquement et politiquement inconcevable}}<ref name="viepublique20031208">{{article|prénom1=François|nom1=Fillon|titre=Déclaration de M. François Fillon, ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité, sur la politique d'intégration des étrangers, la mise en place du contrat d'accueil et d'intégration et sur l'insertion des personnes immigrées ou issues de l'immigration notamment le principe de la « mobilisation positive », Paris le 8 décembre 2003|périodique=viepublique.fr|jour=8|mois=décembre|année=2003|url texte=http://discours.vie-publique.fr/notices/043000408.html}}.</ref>.
 
À la fin de {{nobr|l'année 2003}}, François de Fillon déclare s'être senti instrumentalisé par Jacques Chirac<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Alexis Brezet |auteur2=Jean Christophe Buisson |titre=Les grands duels qui ont fait la France |éditeur=Perrin |lieu=Paris |année=2014 |pages totales=380 |isbn=978-2-262-04724-5}}.</ref> lorsqu'il se rend compte, que son train de réformes est gelé et que, notamment, sa réforme de l'[[Agence nationale pour l'emploi|ANPE]] et de l'[[Unédic]], qu'il estime fondamentale, est refusée par le président de la République. Il renonce à s’opposer à Nicolas Sarkozy quand celui-ci se présente pour succéder à Alain Juppé à la présidence de l'UMP. Son revirement transparaît quand il récuse le {{Citation|tout sauf Sarkozy}} dans un entretien au journal ''[[Le Parisien]]'' le {{nobr|12 février 2004}} et reconnaît la légitimité de ce dernier à être candidat à l'élection présidentielle. Ce rapprochement avec Sarkozy, que Fillon justifie par la nécessité de conclure des alliances pour progresser, lui vaut alors l'hostilité des chiraquiens, en particulier de [[Jean-Pierre Raffarin]], potentiel candidat à la présidence de l'UMP, et de [[Jérôme Monod]]. François de Fillon impose des conditions à Nicolas Sarkozy pour officialiser cette alliance, et relance son association [[Force républicaine|France.9]]. Il exige du candidat à la présidence de l'UMP que ce dernier accepte en son sein l'existence de différentes mouvances politiques. Finalement, Fillon est intégré dans la nouvelle équipe dirigeante proposée par Nicolas Sarkozy pour prendre en charge le projet de réforme des statuts de l’UMP, et il participe à leur premier meeting commun à Bourges le {{nobr|7 octobre 2004}}<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|223}}.</ref>. Une fois Nicolas Sarkozy président de l'UMP, François de Fillon devient conseiller politique de l’UMP.
 
==== Défaite aux élections régionales de 2004 ====
Ayant dû céder la présidence du conseil régional à la suite de son entrée au gouvernement, il se représente en [[Pays de la Loire]] lors des [[Élections régionales françaises de 2004|élections régionales de {{nobr|mars 2004}}]], à la tête d'une liste soutenue par [[Philippe de Villiers]] ([[Mouvement pour la France|MPF]]) en Vendée, par [[Jean Arthuis]] ([[Union pour la démocratie française|UDF]]) en [[Mayenne (département)|Mayenne]] et par [[Roselyne Bachelot]] en [[Maine-et-Loire]]. En 2003, il avait lancé le pôle santé Sarthe et Loir au [[Le Bailleul|Bailleul]] pour favoriser la venue de spécialistes de toutes disciplines, pour que les habitants soient mieux pris en charge sur le plan médical<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|230}}.</ref>.
 
Au soir du premier tour, le {{nobr|21 mars 2004}}, la liste conduite par François de Fillon arrive en ballotage favorable face à la liste de gauche conduite par [[Jacques Auxiette]], alors que sur le plan national, les résultats sont une déroute pour la droite, y compris dans ses bastions autrefois traditionnels comme l’[[Île-de-France]], la [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] ou l'[[Auvergne (ancienne région administrative)|Auvergne]]. La région Pays de la Loire est cependant considérée comme difficilement prenable par la gauche<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|235}}.</ref>.
 
Pourtant, le {{nobr|28 mars 2004}}, les Pays de la Loire basculent à gauche par 52,35 % des voix, contre 47,65 % à la liste de la majorité<ref>Élections régionales de 2004 - [http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/reg2004/052/052.html résultats dans les Pays de la Loire] sur le site du ministère de l'Intérieur.</ref>. Le choc est d'autant plus rude pour François de Fillon que c'est son département, la Sarthe, qui provoque l'échec, la Vendée, la Mayenne et le Maine-et-Loire ayant voté majoritairement pour sa liste. Il annonce lui-même sa défaite, alors que les résultats ne sont pas définitifs, en parlant de {{Citation|{{nobr|21 avril}} à l'envers}}, formule qui lui sera ensuite reprochée par Jacques Chirac et les chiraquiens ; il déclare également qu'{{Citation|on ne peut pas réformer sans avoir le soutien du peuple}}. Lors d'une conférence de presse dans la soirée, commentant les résultats nationaux, il dit espérer que {{Citation|le président de la République en tirera les enseignements}}<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|238}}.</ref>.
 
François de Fillon connaît ainsi son premier échec électoral en {{nobr|23 ans}} de carrière. Cette défaite le retire de la liste des premiers ministrables, même si, selon lui, elle ne traduit pas un rejet de la politique sociale du gouvernement mais une impatience face aux changements trop lents à se mettre en place. Ce constat n'est pas celui de Jacques Chirac<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|241}}.</ref>.
 
=== Ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement Raffarin III ===
François de Fillon fait partie du [[Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3)|troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin]], formé le 31 mars 2004, après l'échec de la droite aux élections régionales. Il est nommé [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministre de l’Éducation nationale]], de l'Enseignement supérieur et de la Recherche<ref name="legifrance20040401">{{article|titre=''JORF'' {{n°}}78 du 1 avril 2004 page 6325 - décret du 31 mars 2004 relatif à la composition du Gouvernement|périodique=Légifrance|lien périodique=Légifrance|jour=1|mois=avril|année=2004|url texte=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000797801}}.</ref> alors qu'il espérait toujours le portefeuille de la Défense. Encore {{nobr|numéro 3}} du gouvernement, il en devient le {{nobr|numéro 2}} après la démission de Nicolas Sarkozy de ses fonctions de ministre de l'Économie et des Finances, en {{nobr|novembre 2004}}.
 
==== Élection au Sénat ====
Le [[Élections sénatoriales de 2004 dans la Sarthe|26 septembre 2004]], François de Fillon est élu [[Sénat (France)|sénateur]] de la Sarthe, mais en raison de sa présence au gouvernement, il laisse son siège à son suppléant [[Jean-Pierre Chauveau]]<ref name="senat20160507">{{article|titre=Fillon François - ancien sénateur de la Sarthe|périodique=Sénat|lien périodique=Sénat (France)|jour=7|mois=mai|année=2016|url texte=http://www.senat.fr/senateur/fillon_francois02009s.html}}.</ref>{{,}}<ref name="senat20160507-2">{{article|titre=Chauveau Jean-Pierre - ancien sénateur de la Sarthe|périodique=Sénat|lien périodique=Sénat (France)|jour=7|mois=mai|année=2016|url texte=http://www.senat.fr/senateur/chauveau_jean_pierre04099v.html}}.</ref>.
 
==== Réformes et manifestations étudiantes ====
Il décide d'orienter son action autour de trois priorités : l'apprentissage des fondamentaux en primaire, la lutte contre l'échec scolaire, et la réussite des élèves en zones défavorisées. Il lui revient aussi de rédiger une nouvelle version de la [[Circulaire (droit)|circulaire]] sur les signes religieux à l'école. À la rentrée scolaire de 2004, il lance l'opération « micro-portable étudiant »<ref>{{Lien web|titre=Fiche question|url=http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-9551QE.htm|site=le site de l'Assemblée nationale|date=26 février 2008|consulté le=7 janvier 2017}}.</ref>. Sa discrétion lui vaut d'être qualifié par le Premier ministre de {{Citation|maillon faible du gouvernement}}<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|251}}.</ref>.
 
Son grand projet pour l'école est présenté le {{nobr|18 novembre 2004}}. Sa réforme prévoit l'enseignement d'une [[langue vivante]] dès le [[Cours élémentaire 2e année|CE2]], un nouveau [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] comprenant un [[Évaluation continue|contrôle continu]], avec un nombre d'épreuves finales ramené de douze à six, la suppression des [[travaux personnels encadrés]], un brevet obligatoire pour les classes de troisième et la réhabilitation du redoublement. La refonte du baccalauréat cristallise les mécontentements<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|253}}.</ref>. Après avoir été édulcoré sous la pression de l’Élysée, le [[projet de loi|projet]] de la [[Loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école|loi Fillon]] est présenté le {{nobr|12 janvier 2005}}. Il est critiqué par le [[Conseil supérieur de l'éducation (France)|Conseil supérieur de l'éducation]], et les manifestations se multiplient, avec l'apparition d'autres revendications, comme celles sur le [[pouvoir d'achat]]. François de Fillon est seul en première ligne et le seul soutien qu'il reçoit publiquement est celui de Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, avant que finalement Jacques Chirac ne le soutienne officiellement. Ce dernier conseille néanmoins à son ministre de lâcher du lest. Le {{nobr|10 février 2005}}, après que plus de {{unité|100000|lycéens}} ont défilé dans les rues contre la réforme du baccalauréat, François de Fillon annonce la suspension de celle-ci, pour sauver le reste de son projet. Pourtant, les manifestations continuent, dans le but d'obtenir le retrait de l'ensemble du projet Fillon. La loi est finalement votée, et François de Fillon annonce qu’il ne rouvrira pas le débat. En avril, face aux [[Casseur (urbain)|casseurs]] et aux blocages de lycées de plus en plus nombreux, il envoie les [[Compagnies républicaines de sécurité en France|CRS]] dans les établissements scolaires et déclare qu'{{Citation|à chaque blocage de lycée, il y aura déblocage}}. Le mouvement perd alors progressivement en intensité et finit par prendre fin.
 
==== Traité constitutionnel européen ====
Une fois sa réforme passée, François de Fillon participe à la [[Référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe|campagne référendaire]] sur le [[Traité de Rome (2004)|traité constitutionnel européen]], qu'il approuve parce que, selon lui, il vient combler les lacunes du [[Traité sur l'Union européenne|traité de Maastricht]]. Cependant, le {{nobr|29 mai 2005}}, le « non » l'emporte par 54,7 % des suffrages<ref>[http://www.conseil-constitutionnel.fr/dossier/referendum/2005/documents/resultat2.htm Résultats définitifs], sur le site du [[Conseil constitutionnel (France)]].</ref> ; la Sarthe vote également « non » à 57,4 %<ref>{{lien web |titre=Référendum du 29 mai 2005 |url=http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Referendums/elecresult__referendum_2005/(path)/referendum_2005/052/072/5272.html |site=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Referendums/elecresult__referendum_2005 |consulté le=30-06-2020}}.</ref>. Après ce scrutin, Jean-Pierre Raffarin démissionne de son poste de Premier ministre le {{nobr|30 mai}}<ref name="lemonde20050531">{{article|titre=Dominique de Villepin remplace Jean-Pierre Raffarin à Matignon|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=31|mois=mai|année=2005|url texte=https://www.lemonde.fr/europe/article_interactif/2005/05/31/dominique-de-villepin-remplace-jean-pierre-raffarin-a-matignon_656308_3214.html}}.</ref>. Le chef de l'État choisit [[Dominique de Villepin]] pour succéder à Raffarin et demande à Nicolas Sarkozy de revenir au gouvernement, tout en restant président de l'UMP.
 
=== Soutien à Nicolas Sarkozy et campagne présidentielle ===
Le {{date-|1 juin 2005}}, François de Fillon n'intègre pas le [[Gouvernement Dominique de Villepin|gouvernement de Dominique de Villepin]]. Peu de temps après la formation du nouveau gouvernement, il déclare à un journaliste du ''Monde'' qu'il est le seul à avoir mené neuf réformes législatives, et que lorsque le bilan du mandat de Jacques Chirac sera fait, {{Citation|on ne se souviendra de rien, sauf de [ses] réformes}}<ref>''Le Monde'', {{date-|4 juin 2005}}.</ref>, propos qu'il nuancera plus tard comme celui d'{{citation|un accès de colère et de vanité<ref>''La France peut supporter la vérité'', 2006, éd. Albin Michel.</ref>}}. Il estime payer pour les manifestations massives contre ses réformes des retraites et de l’école, mais aussi pour son rapprochement politique avec Nicolas Sarkozy<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|273}}.</ref>.
 
Il annonce qu'il va dès lors {{Citation|s'investir à fond dans l'UMP, préparer les échéances futures pour Nicolas Sarkozy en 2007}}, et qu'en le refusant dans le nouveau gouvernement, on a fait de lui {{Citation|un directeur de campagne avant l'heure<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|268}}, reprenant les propos tenus dans l'édition du ''Monde'' du {{date-|3 juin 2005}}.</ref>}}. Cette attitude, qui marque une rupture définitive avec Jacques Chirac, surprend la classe politique, peu habituée à ces emportements de la part de quelqu'un qui était perçu comme pondéré, voire en retrait.
Ligne 301 :
Il retourne alors sur ses terres à Sablé, et se fait élire de nouveau sénateur le {{date-|18 septembre 2005}}<ref>{{Lien web|titre=Sénatoriale partielle - septembre 2005 - 72 - Sarthe|url=http://www2.senat.fr/senateurs/elections/partielles/722005/72.html|site=senat.fr|consulté le=13 mai 2020}}.</ref>. Il exerce ce mandat jusqu'à sa nomination comme Premier ministre, mais se montre peu productif au Sénat, ne rédigeant qu'un seul amendement et une seule question parlementaire en 21 mois<ref>{{Lien web|auteur=Jean-Marc Manach|titre=Les (très) discrets travaux parlementaires de François Fillon|url=http://www.slate.fr/story/136538/tres-discrets-travaux-parlementaires-francois-fillon|site=slate.fr|date=6 février 2017|consulté le=13 mai 2020}}.</ref>. Conseiller politique du président de l'UMP, il se consacre un temps à l’écriture, et publie, à {{nobr|l'automne 2006}}, ses réflexions, dans un ouvrage intitulé ''La France peut supporter la vérité'' ; la phrase {{Citation|La France peut supporter la vérité}} (reprise de [[Pierre Mendès France]])<ref>{{Lien web|titre=Pierre Mendès France : la France peut supporter la verite|url=http://www.lexpress.fr/informations/pierre-mendes-france-la-france-peut-supporter-la-verite_489347.html|consulté le=2016-08-28}}.</ref> devient son mot d’ordre<ref>{{pdf}} [http://www.albin-michel.fr/article/extrait/2006/9782226172655-t01.pdf Extrait du livre] ''La France peut supporter la vérité'', page 8.</ref>. En {{date-|avril 2006}}, il déclare : {{Citation|Plus il y a d'impôts, moins il y a d'emplois<ref>Lors de l'émission ''À vous de juger'' d'Arlette Chabot sur [[France 2]], {{date-|27 avril 2006}}.</ref>.}}
 
Parallèlement, il contribue pendant deux ans à la mise au point du programme de l’UMP, en vue de l'élection présidentielle de 2007, participant à de nombreuses conventions thématiques. Aux côtés notamment d’[[Emmanuelle Mignon]], il travaille sur le programme du parti pour l'élection présidentielle. Sur les 200 propositions émises par les groupes de réflexion qu’il coordonne, 30 sont retenues pour constituer l'axe majeur du projet de l’UMP<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|285-286}}.</ref>. Bien qu’il n'apparaisse pas dans l’organigramme officiel de campagne de Nicolas Sarkozy, François de Fillon devient l’un de ses collaborateurs principaux aux côtés de [[Claude Guéant]], le directeur de la campagne présidentielle, et de [[David Martinon]], le chef de cabinet du candidat à la présidence de la République.
 
En {{nobr|septembre 2006}}, sans consulter Nicolas Sarkozy, François de Fillon commence à s’impliquer concrètement dans les médias et annonce qu’en cas de victoire de ce dernier, les régimes spéciaux de retraites seront réformés dès le début de la législature. Si ces propos provoquent un tollé dans la classe politique et chez les syndicats, ils sont approuvés par Nicolas Sarkozy et par l'opinion publique<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|288}}.</ref>.
 
=== Premier ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy ===
==== Gouvernement Fillon I ====
{{Article connexe|Gouvernement François Fillon (1)}}
[[Fichier:Passation_de_pouvoir_-_François_Fillon_-_Dominique_de_Villepin.jpg|vignette|Passation de pouvoir entre [[Dominique de Villepin]] et François de Fillon à [[Hôtel de Matignon]], 17 mai 2007. ]]
Le {{date|6|mai|2007}}, [[Nicolas Sarkozy]] est [[Élection présidentielle française de 2007|élu président de la République]] avec 53,06 % des suffrages contre 46,94 % pour la candidate [[Parti socialiste (France)|PS]] [[Ségolène Royal]]<ref>[http://archives.gouvernement.fr/villepin/information/actualites_20/nicolas_sarkozy_est_elu_58190.html Nicolas Sarkozy est élu président de la République], 6 mai 2007, site des archives du portail du gouvernement français.</ref>. François de Fillon est parmi les proches et intimes du nouveau président, qui célèbrent le soir même la victoire par un dîner au [[Fouquet's]]<ref name="europe120071119">{{article|titre=Au cœur de « La nuit du Fouquet's »|périodique=Europe 1|lien périodique=Europe 1|jour=19|mois=novembre|année=2007|auteur=Rédaction europe1.fr|url texte=http://www.europe1.fr/politique/au-coeur-de-la-nuit-du-fouquet-s-34091}}.</ref>, et plus tard, est sur la scène dressée place de la Concorde devant {{unité|30000|personnes}} venues célébrer la victoire<ref name="lemonde20070506">{{article|titre=Nicolas Sarkozy élu à la présidence de la République à une large majorité|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=6|mois=mai|année=2007|auteur=lemonde.fr avec AFP et Reuters|url texte=https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/05/06/le-recit-de-la-soiree_906044_3224.html}}.</ref>{{,}}<ref name="lemonde20070507">{{article|titre=Place de la Concorde, 30 000 personnes fêtent la victoire de M. Sarkozy|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=7|mois=mai|année=2007|auteur=lemonde.fr|url texte=https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/05/07/place-de-la-concorde-30-000-personnes-fetent-la-victoire-de-m-sarkozy_906428_3224.html}}.</ref>.
 
Le {{date|17 mai 2007}}, un communiqué de l’Élysée annonce la nomination de François de Fillon au poste de Premier ministre<ref name="JORFTEXT000000649193">[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000649193 Décret du {{nobr|17 mai 2007}} portant nomination du Premier ministre].</ref>. À {{nobr|53 ans}}, il est le [[Premier ministre français|{{19e|Premier}} ministre]] de la {{nobr|{{Ve}} République}}<ref>[http://www.gouvernement.fr/les-premiers-ministres-de-la-ve-republique-de-1958-a-2012 Liste des Premiers ministres de la {{Ve}} République de 1958 à 2012], 29 avril 2016, sur le site du gouvernement français.</ref>. Le [[Sondage d'opinion|sondage]] réalisé par l'institut CSA-Cisco indique que 54 % des Français sont satisfaits de ce choix<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|296}}.</ref>.
 
Pour la formation du gouvernement, il pousse les nominations de [[Roselyne Bachelot]], de [[Laurent Wauquiez]] et de [[Roger Karoutchi]]<ref name="20minutes20070518">{{article|titre=La composition du premier gouvernement Sarkozy-Fillon|périodique=20 minutes|lien périodique=20 minutes (France)|jour=18|mois=mai|année=2007|url texte=https://www.20minutes.fr/politique/158743-20070518-composition-premier-gouvernement-sarkozy-fillon}}.</ref>. Le [[Gouvernement François Fillon (1)|premier gouvernement Fillon]] est resserré autour de quinze ministres, et marqué par la parité au niveau des ministres (huit hommes et sept femmes) — mais moins pour celui des secrétaires d'État<ref name="lemonde20070518">{{article|titre=La composition du gouvernement de François Fillon|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=18|mois=mai|année=2007|url texte=https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/05/18/la-composition-du-gouvernement-de-francois-fillon_911679_3224.html}}.</ref>. Le ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie est scindé en deux, avec d'un côté le [[ministère de l'Économie et des Finances (France)|ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi]] et de l'autre le [[Ministre chargé du Budget|ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique]]<ref name="pouvoir200704">{{article|prénom1=Pierre|nom1=Avril|prénom2=Jean|nom2=Gicquel|titre=Chronique constitutionnelle française (11 mai-30 juin 2007)|périodique=Pouvoirs|volume=123|éditeur=Le Seuil|année=2007|isbn=9782020912372|url texte=http://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2007-4-page-179.htm}}.</ref>. Enfin, ce premier gouvernement est marqué par une ouverture politique vers des personnalités venues du [[centrisme|centre]] ([[Hervé Morin]], alors membre de l'[[Union pour la démocratie française|UDF]]), du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] ([[Bernard Kouchner]] et [[Éric Besson]], deux ex-membres du PS, l'un exclu après l'élection, l'autre pendant la campagne), ainsi que de la [[gauche (politique)|gauche]] ([[Jean-Pierre Jouyet]]) et de la société civile ([[Martin Hirsch]])<ref name="pouvoir200704"/>. Cette ouverture envers des individualités de l'opposition n'est d'ailleurs pas tout à fait une première, puisque [[Michel Rocard]], en 1988, avait tenté une opération similaire, mais uniquement avec des centristes. Le [[Gouvernement François Fillon (2)|second gouvernement Fillon]] confirmera ces choix, mais avec une équipe élargie.
 
[[Fichier:François Fillon à l'Assemblée nationale, 2007.jpg|thumb|redresse|gauche|François de Fillon à l'Assemblée nationale, le {{nobr|18 décembre 2007}}.]]
À peine {{nobr|48 heures}} après sa nomination, François de Fillon revient à [[Sablé-sur-Sarthe|Sablé]], où il se recueille devant la tombe de [[Joël Le Theule]], à qui il rend hommage avant de lancer la [[Élections législatives françaises de 2007|campagne des élections législatives]]. Il s'implique totalement dans la campagne nationale, et est élu député dès le premier tour, dans la [[Quatrième circonscription de la Sarthe|{{4e|circonscription}} de la Sarthe]], le {{nobr|10 juin 2007}} avec 53,40 % des voix<ref name="lemonde20070610">{{article|titre=François Fillon a été élu au premier tour|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=10|mois=juin|année=2007|url texte=https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/06/10/francois-fillon-a-ete-elu-au-premier-tour_921342_3224.html}}.</ref>. Cependant, ses déclarations, entre les deux tours de l'élection, qui suivent celles de [[Jean-Louis Borloo]] sur l'ouverture du chantier de la [[TVA sociale]], voire de l'augmentation de la TVA de {{nobr|5 points}} afin de financer la protection sociale, coûtent quelques sièges de députés à l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], qui obtient {{nobr|néanmoins 320}} des {{nobr|577 sièges}}, soit la [[majorité absolue]].
 
==== Gouvernement Fillon II ====
{{Article connexe|Gouvernement François Fillon (2)#Politique gouvernementale{{!}}Politique gouvernementale du deuxième gouvernement Fillon}}
[[File:Flickr - europeanpeoplesparty - EPP Congress Warsaw (890).jpg|vignette|François de Fillon en 2009.]]
Dès l'été 2007, les premières mesures du gouvernement semblent indiquer une diminution du rôle même de Premier ministre, [[Nicolas Sarkozy]] semblant vouloir prendre en main directement les dossiers avec les ministres, en particulier médiatiquement. Les observateurs de gauche et de droite parlent assez rapidement d'« hyper présidence »<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2007/11/07/01002-20071107ARTFIG00045-une-hyperpresidence-qui-bouscule-les-ministres.php « Une hyperprésidence qui bouscule les ministres »], ''Le Figaro'', {{date-|7 novembre 2007}}.</ref>. Les proches de Fillon soulignent que cette discrétion de sa part est conforme à chacune de ses entrées en fonction. Par ailleurs, le nouveau chef du gouvernement lui-même fut durant les {{nobr|années 2000}} partisan de la présidentialisation de la {{nobr|{{Ve}} République}} et évoquait déjà en 2000, dans le cadre d’une large réforme constitutionnelle, la suppression du poste de Premier ministre<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|318}}.</ref>. La presse pose la question du rôle de François de Fillon ({{Citation|qui gouverne ?}}<ref>Et ''Libération'' titre {{Citation|à quoi sert Fillon}} ; cité par C. Kelly, ''Ibid.'', {{p.|321}}.</ref>). Ses déplacements à [[Bruxelles]] au sommet du [[Parti populaire européen]] passent inaperçus dans les médias, tout comme ses rencontres avec [[José Manuel Durão Barroso|José Manuel Barroso]] (président de la Commission européenne), [[Hans-Gert Pöttering]] (président du Parlement européen), et enfin [[Jean-Claude Juncker]] (président de l'Eurogroupe), alors que Nicolas Sarkozy monte en première ligne sur les dossiers brûlants comme celui de la restructuration d’[[Airbus]], ou la relance de la réforme constitutionnelle européenne. Fillon doit aussi supporter les déclarations des conseillers de l’Élysée, tels que [[Henri Guaino]] ou [[Claude Guéant]]. Ainsi, la veille du discours de politique générale du Premier ministre à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], le {{nobr|2 juillet 2007}}, le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant, dévoile dans le journal ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'' une partie de la déclaration que François de Fillon doit effectuer<ref>Bruno Jeudy, « [http://www.lefigaro.fr/politique/2007/09/01/01002-20070901ARTFIG91133-sarkozy_place_claude_gueant_sur_le_devant_de_la_scene.php Sarkozy place Claude Guéant sur le devant de la scène] », ''lefigaro.fr'', {{nobr|14 octobre 2007}}.</ref>. Le lendemain, François de Fillon prononce son discours, dans lequel il annonce notamment sa volonté de moderniser les institutions et se porte garant de la rupture sarkozienne<ref group="Kelly">''Ibid.'', {{p.|324}}.</ref>. Il obtient la confiance de {{nobr|321 députés}} contre 224<ref>[http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu04809/discours-de-politique-generale-de-francois-fillon.html Discours de politique générale de François Fillon], 3 juillet 2007, INA.</ref>.
 
Plusieurs différends surgissent durant {{nobr|l'été 2007}} entre François de Fillon et l'équipe élyséenne. Il est ainsi désavoué quand il envisage l'extension du [[service minimum]] à tous les services publics, [[Service minimum d'accueil dans les établissements scolaires en France|y compris l'éducation nationale]]. Il renâcle publiquement quand il est qualifié de « collaborateur » par Nicolas Sarkozy au cours d'un déjeuner de celui-ci avec la presse quotidienne régionale le {{nobr|21 août 2007}}<ref name="lefigaro20071120">{{article|titre=Pour le chef de l'État, Fillon est un ''collaborateur''|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=20|mois=novembre|année=2007|url texte=http://www.lefigaro.fr/politique/2007/08/23/01002-20070823ARTFIG90230-pour_le_chef_de_l_etat_fillon_est_un_collaborateur.php}}.</ref>{{,}}<ref name="liberation20080108">{{article|titre=Fillon «collaborateur», Sarkozy l'a bien dit|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|jour=8|mois=janvier|année=2008|url texte=http://www.liberation.fr/france/2008/01/08/fillon-collaborateur-sarkozy-l-a-bien-dit_14810}}.</ref>. Enfin, il contrarie le président en annonçant que la [[Régimes spéciaux de retraite|réforme des régimes spéciaux]] est prête et n'attend plus que le feu vert de l’Élysée{{refnec}}. La problématique de la pacification des relations toujours franches entre les deux hommes revient cependant rapidement. Le {{nobr|21 septembre 2007}}, il déclare que la France est en {{Citation|situation de faillite}}<ref>{{lien web |titre=Fillon évoque un Etat "en faillite",<br>une image selon lui |url=https://www.nouvelobs.com/societe/20070921.OBS5916/fillon-evoque-un-etat-en-faillite-une-image-selon-lui.html |site=Nouvelobs.com |périodique=L'Obs |date=21-09-2007 |consulté le=30-06-2020}}.</ref>.
 
François de Fillon, conformément à la tradition inaugurée sous de la présidence de [[Valéry Giscard d'Estaing]], est décoré de la grand croix de l'ordre national du mérite par le président [[Nicolas Sarkozy]], à l'issue du [[Conseil des ministres]] du {{nobr|21 novembre 2007}}. Les premières semaines de {{nobr|l’année 2008}} apparaissent pour lui comme une période de relatif [[état de grâce]] dans l’opinion, alors qu’il dépasse pour la première fois largement Nicolas Sarkozy dans les [[sondage d'opinion|sondages de popularité]]<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/politiques/312806.FR.php « Fillon cultive sa popularité au Salon (de l'agriculture) »], ''Libération'', {{nobr|29 février 2008}}.</ref>, y compris parmi l'électorat traditionnel de l'UMP<ref>« [http://www.lepoint.fr/actualites/2008-01-20/chute-de-la-cote-de-sarkozy-depasse-par-fillon-selon-l-ifop/1037/0/219539 Chute de la cote de Sarkozy, dépassé par Fillon, selon l'Ifop] » ''Le Point'' {{date-|19 janvier 2008}}.</ref>. Cette situation, sans précédent sous la [[Cinquième République (France)|{{nobr|{{Ve}} République}}]] en début de mandat d'un Président<ref>« [https://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-823448,32-1015325@1-9685,0.html La cote de popularité de l'exécutif au cours des dix premiers mois d'exercice de 1974 à 2008] », ''Le Monde'', {{nobr|25 février 2008}}.</ref>, suscite des analyses politiques diverses, y compris hors de France<ref>{{lien web |langue=en |url=http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/europe/article3792402.ece |site=le Times |date=22 avril 2008 |titre=Nicolas Sarkozy: what a difference a year makes}}.</ref>.
 
[[Fichier:Dmitry Medvedev with François Fillon 14 September 2009-3.jpg|thumb|François de Fillon et le [[Liste des présidents de la Fédération de Russie|président de la Fédération de Russie]] [[Dmitri Medvedev]], le {{nobr|14 septembre 2009}}.]]Au {{nobr|printemps 2008}}, les relations entre Sarkozy et Fillon semblent à nouveau se tendre, du fait de la constitution par l'Élysée d'un groupe des sept ministres chargés de relayer la parole présidentielle<ref>[http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200821/un-g7-au-service-de-sarkozy_119367.html « Un G7 au service de Sarkozy »], ''Le Journal du dimanche'', {{nobr|23 mai 2008}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2008/06/13/01002-20080613ARTFIG00005-le-septuor-sarkozyste-peine-a-trouver-son-rythme.php « Le « septuor » sarkozyste peine à trouver son rythme »], ''Le Figaro'', {{nobr|13 juin 2008}}.</ref>.
 
En {{nobr|novembre 2009}}, François de Fillon reçoit son homologue russe [[Vladimir Poutine]] en visite officielle à Paris, et le partenariat entre la France et la Russie se traduit à cette occasion par la signature de nombreux accords commerciaux, dans les domaines de l'[[énergie]], de la [[Sécurité nationale|défense]] et de l'[[automobile]]<ref>[[Jean-Pierre Thiollet]], « Rencontre Fillon-Poutine : une puissante dynamique franco-russe », ''France-Soir'', {{nobr|28 novembre 2009}} ; [http://sabaka.over-blog.com/article-rencontre-fillon---poutine-une-puissante-dynamique-franco-russe-40205899.html « Rencontre Fillon - Poutine : une puissante dynamique franco-russe », le blog de SABAKA].</ref>.
 
François de Fillon inaugure une mosquée à Argenteuil le 28 juin 2010. C'est la première fois sous la Cinquième République qu'un Premier ministre français inaugure une mosquée<ref>{{Article|nom1=BFMTV|titre=F. Fillon a inauguré la mosquée d'Argenteuil|périodique=BFMTV|lire en ligne=http://www.bfmtv.com/politique/-176110.html|année=2010|mois=juin|consulté le=2016-12-18}}.</ref>.
 
Le {{nobr|16 juillet 2010}}, alors qu'il est prévu que la France réduise de cinq points son [[Déficit budgétaire et déficit public|déficit public]] en trois ans, il évoque pour la première fois une politique de « [[Politique de rigueur|rigueur]] », à laquelle échappent « le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche »<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/16/au-japon-fillon-evoque-la-rigueur-et-vante-la-monnaie-unique_1388584_3234.html « Au Japon, Fillon évoque la « rigueur » et vante la monnaie unique »], ''[[Le Monde]]'', {{nobr|16 juillet 2010}}.</ref>, précisant quelques jours plus tard qu'il s'agit d'une « politique de rigueur s'agissant de la dépense » et non pas « une politique économique de rigueur »<ref>[http://www.lepoint.fr/rigueur-dans-la-depense-mais-pas-rigueur-economique-dit-fillon-19-07-2010-1216294_19.php « Rigueur dans la dépense mais pas rigueur économique, dit Fillon »], ''[[Le Point]]'', {{nobr|19 juillet 2010}}.</ref>. À {{nobr|l'automne 2010}}, alors que le ministre du Travail [[Éric Woerth]] est affaibli par l'[[Affaire Woerth-Bettencourt|affaire Bettencourt]], il reprend la main sur la [[Réforme des retraites en France en 2010|réforme des retraites]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2010/09/06/01002-20100906ARTFIG00705-retraites-fillon-appele-a-la-rescousse.php « Retraites : Fillon appelé à la rescousse »], ''Le Figaro'', {{nobr|6 septembre 2010}}.</ref>. Par ailleurs, confirmant selon l'opposition l'existence de certaines pratiques concernant l'[[Affaire Woerth-Bettencourt#Violations du secret des sources d'information des journalistes et du secret de l'enquête|affaire Woerth-Bettencourt]], les services de Matignon rappellent début novembre au ministère de l'Intérieur les principes encadrant les écoutes de journalistes, François de Fillon affirmant à l'Assemblée : « L'intérêt national commande l'action des services de renseignement dans le strict respect des libertés publiques »<ref>[http://www.europe1.fr/Politique/Ecoutes-Fillon-s-explique-a-l-Assemblee-307361/ « Écoutes : Fillon s'explique à l'Assemblée »], ''Europe 1'', {{nobr|10 novembre 2010}}.</ref>.
 
Fin juin, le {{nobr|30 juin 2010}}, le député UMP [[Yannick Favennec Becot]] annonce sur [[Twitter]] un remaniement pour {{nobr|octobre 2010}}<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/politique/sarkozy-envisage-un-remaniement-en-octobre_903005.html « Un remaniement très attendu Sarkozy envisage un remaniement du gouvernement en octobre »], ''[[L'Express]]'', {{nobr|30 juin 2010}}.</ref>. Il s'ensuit une compétition entre plusieurs candidats supposés au remplacement de François de Fillon, en particulier [[Jean-Louis Borloo]] et [[Michèle Alliot-Marie]], tandis que le {{nobr|3 novembre}}, l'hôte de Matignon fait implicitement savoir qu'il souhaite rester à la direction du gouvernement, vantant son bilan social et affirmant : « Je crois à la continuité de notre politique réformiste, parce qu'on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l'action, et parce que le redressement de la France réclame de la durée »<ref>[http://www.lepoint.fr/politique/remaniement-fillon-candidat-a-sa-propre-succession-03-11-2010-1257942_20.php « Remaniement - Fillon candidat à sa propre succession »], ''[[Le Point]]'', {{nobr|3 novembre 2010}}.</ref>.
 
Il remet sa démission au soir du {{nobr|13 novembre 2010}} au président de la République<ref name="lepoint20101113">{{article|titre=Sarkozy a accepté la démission du gouvernement et mis fin aux fonctions de Fillon|périodique=Le Point|lien périodique=Le Point|jour=13|mois=novembre|année=2010|url texte=http://www.lepoint.fr/societe/sarkozy-a-accepte-la-demission-du-gouvernement-et-mis-fin-aux-fonctions-de-fillon-13-11-2010-1261862_23.php}}.</ref>. Le [[Gouvernement François Fillon (2)|gouvernement Fillon II]] est, en durée, le deuxième gouvernement le plus long de la {{nobr|{{Ve République}}}} après [[Gouvernement Lionel Jospin|celui de Lionel Jospin]].
 
==== Gouvernement Fillon III ====
[[Fichier:Francois Fillon IMG 3362 (cropped 2).jpg|vignette|redresse|François de Fillon en 2012.]]
Il est reconduit dans ses fonctions par Nicolas Sarkozy le lendemain, le {{nobr|14 novembre 2010}}. Il aurait été maintenu pour satisfaire aux exigences d'[[Alain Juppé]], ce dernier refusant de revenir dans un gouvernement mené par [[Jean-Louis Borloo]]<ref>[http://www.europe1.fr/politique/les-intenses-tractations-de-juppe-pour-son-retour-au-gouvernement-sous-sarkozy-2880194 « Les (intenses) tractations de Juppé pour son retour au gouvernement sous Sarkozy »], Europe 1, {{nobr|23 octobre 2016}}.</ref>, mais aussi grâce au soutien des parlementaires UMP<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/france/2016/11/27/francois-fillon-le-miracule-qu-ils-n-avaient-pas-vu-revenir_1531332|titre= François Fillon, le miraculé qu’ils n’avaient pas vu revenir |éditeur=liberation.fr|date=27 novembre 2016|auteur=Alain Auffray|consulté le=28 novembre 2016}}.</ref>. Le [[Gouvernement François Fillon (3)|nouveau gouvernement]], composé de {{nobr|31 membres}}, signe le retour d'[[Alain Juppé]] et de [[Xavier Bertrand]], ainsi que le départ de plusieurs ministres, dont [[Éric Woerth]], et plusieurs personnalités d'« ouverture », comme [[Bernard Kouchner]], [[Jean-Marie Bockel]] et [[Fadela Amara]] ; il est qualifié de gouvernement « estampillé [[Rassemblement pour la République|RPR]] » par l'opposition et une partie des élus du [[Nouveau Centre]] et du [[Parti radical (France)|Parti radical]], qui s'estiment lésés, avec le départ d'[[Hervé Morin]]<ref>[http://www.lepoint.fr/politique/remaniement-herve-morin-s-en-va-et-denonce-une-equipe-de-campagne-electorale-ump-14-11-2010-1262105_20.php « Remaniement - Hervé Morin s'en va et dénonce une « équipe de campagne électorale UMP » »], ''Le Point'', {{nobr|14 novembre 2010}}.</ref>, de [[Jean-Louis Borloo]] et de plusieurs des leurs, et ce malgré la nomination de [[Michel Mercier]] au ministère de la Justice, et l'arrivée de [[Maurice Leroy]] au ministère de la Ville<ref>[https://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-L-ancrage-a-droite-du-nouveau-gouvernement-Fillon_39382-1586433_actu.Htm « L'ancrage à droite du nouveau gouvernement Fillon »], ''[[Ouest-France]]'', {{nobr|15 novembre 2010}}.</ref>. Pour la presse française et étrangère, ce changement de gouvernement marque un « rééquilibrage des pouvoirs au profit du Premier ministre »<ref>[http://www.nordeclair.fr/France-Monde/France/2010/11/15/la-grande-revanche-de-francois-fillon.shtml « La grande revanche de François Fillon »], ''[[Nord Éclair]]'', {{nobr|15 novembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.courrierinternational.com/article/2010/11/15/l-hyperpresident-rentre-dans-le-rang « L'hyperprésident rentre dans le rang »], ''[[Tribune de Genève]]'', repris par ''[[Courrier international]]'', {{nobr|15 novembre 2010}}.</ref>{{,}}<ref>{{de}} [http://www.sueddeutsche.de/politik/frankreich-nicolas-sarkozy-staatsmann-statt-pokerspieler-1.1023706 « Staatsmann statt Pokerspieler » (Un homme d'État, et pas un joueur de poker)], ''[[Süddeutsche Zeitung]]'', {{nobr|15 novembre 2010}}.</ref>. Le {{nobr|24 novembre 2010}}, le Premier ministre tient un discours de politique générale à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], dans lequel il affirme que « l'impopularité d'un jour peut devenir l'estime du lendemain » ; lors du vote de confiance qui suit cette déclaration, le nouveau gouvernement obtient la confiance de {{nobr|326 députés}} contre 226<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/24/97001-20101124FILWWW00599-fillon-recoit-la-confiance-des-deputes.php « Fillon reçoit la confiance des députés »], ''Le Figaro'', {{nobr|24 novembre 2010}}.</ref>.
 
Ce gouvernement connaît un remaniement le {{nobr|27 février 2011}}, à la suite des printemps arabes. Au poste de ministre des Affaires étrangères, [[Alain Juppé]] remplace [[Michèle Alliot-Marie]], mise en cause dans les médias pour ses vacances en [[Tunisie]] fin {{nobr|décembre 2010}}, dans le contexte d'une révolte populaire qui allait renverser le président [[Zine el-Abidine Ben Ali|Ben Ali]] au mois de {{nobr|janvier 2011}}<ref name="lefigaro20110227">{{article|prénom1=Béatrice|nom1=Houchard|titre=Alliot-Marie remplacée par Juppé au Quai d'Orsay|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=27|mois=février|année=2011|url texte=http://www.lefigaro.fr/politique/2011/02/27/01002-20110227ARTFIG00151-alliot-marie-remplacee-par-alain-juppe-au-quai-d-orsay.php}}.</ref>. Ce même mois de {{nobr|février 2011}}, François de Fillon n'échappe pas à une polémique, après avoir indiqué avoir été invité à {{nobr|Noël 2010}} par le président égyptien [[Hosni Moubarak|Moubarak]] pour passer une semaine de vacances en famille aux frais de l'État égyptien<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2011/02/08/01002-20110208ARTFIG00617-fillon-avoue-avoir-utilise-un-avion-de-moubarak-a-noel.php « Fillon et sa famille invités en Égypte aux frais de Moubarak »], ''Le Figaro'', {{date-|8 février 2011}}.</ref>. Au cours de ce voyage, il s'était rendu à la cathédrale d'[[Assouan]] pour manifester la solidarité de la France vis-à-vis de la communauté [[copte]] d'Égypte, visée par un attentat à [[Alexandrie]] pendant la nuit du Nouvel An<ref>[http://www.lepoint.fr/politique/attentat-d-alexandrie-francois-fillon-s-est-rendu-a-la-cathedrale-d-assouan-02-01-2011-126030_20.php « Attentat d'Alexandrie : François Fillon s'est rendu à la cathédrale d'Assouan »], ''Le Point'', {{date-|2 janvier 2011}}.</ref>.
 
À la suite du premier tour des [[Élections cantonales françaises de 2011|élections cantonales de {{nobr|mars 2011}}]], qui ont vu une poussée du [[Rassemblement national|Front national]], il défend l'instauration d'un « [[Front républicain (1956)|Front républicain]] » contre le FN, en se démarquant des responsables UMP [[Jean-François Copé]] et [[Xavier Bertrand]], mais aussi, selon certains observateurs, de Nicolas Sarkozy, déclarant : « En cas de duels PS-FN, il faut voter contre le FN »<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2011/03/21/front-republicain-fillon-contredit-sarkozy_1496582_823448.html « Front républicain : Fillon contredit Sarkozy »], ''[[Le Monde]]'', {{nobr|21 mars 2011}}.</ref>. Début {{nobr|septembre 2013}}, il nuance cette position en considérant qu'il faut voter pour {{Citation|le moins sectaire}}, en reconnaissant {{Citation|qu'il peut arriver}} qu'un candidat PS le soit plus qu'un candidat FN<ref>Jean-Baptiste Garat, « PS-FN : François Fillon chamboulle le « ni-ni » », ''[[Le Figaro]]'', mardi {{nobr|10 septembre 2013}}, page 4.</ref>.
Ligne 349 :
Le {{nobr|24 août 2011}}, le Premier ministre, lors d'une conférence de presse tenue à l'[[hôtel Matignon]], présente un plan d'économies de {{nobr|12 milliards}} d'euros pour 2011 et 2012, afin de compenser le ralentissement de la croissance économique<ref name="lemonde20110824">{{article|titre=Fillon dévoile un plan de 11 milliards d'euros de réduction des déficits|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=24|mois=août|année=2011|url texte=https://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/24/francois-fillon-devoile-son-plan-de-11-milliards-d-euros-de-reduction-des-deficits_1563069_823448.html}}.</ref>. Il annonce notamment l'instauration d'une taxe exceptionnelle sur les revenus fiscaux supérieurs à {{unité|500000|euros}} par an, une modification de la taxation des plus-values immobilières, une hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du capital, l'augmentation des prix du tabac, de l'alcool et des boissons avec des sucres ajoutés<ref>[http://www.lepoint.fr/economie/fillon-presente-son-plan-de-rigueur-24-08-2011-1365908_28.php « Fillon présente son plan de rigueur »], ''[[Le Point]]'', {{nobr|24 août 2011}}.</ref>.
 
En {{nobr|octobre 2011}}, François de Fillon annonce sa décision de quitter la Sarthe, afin de présenter sa candidature aux [[Élections législatives françaises de 2012|élections législatives de 2012]] dans la [[deuxième circonscription de Paris]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2011/10/15/01002-20111015ARTFIG00391-francois-fillon-confirme-qu-il-sera-candidat-a-paris-en-2012.php « François Fillon confirme qu'il sera candidat à Paris en 2012 »], ''Le Figaro'', {{nobr|10 octobre 2011}}.</ref>. Par ailleurs, François de Fillon est à l'origine du label [[Grande Cause nationale]] accordé à la cause de l'[[autisme]] en 2012<ref name="Figaro6">{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/06/35003-20170306ARTFIG00089-en-affirmant-je-ne-suis-pas-autiste-fillon-suscite-le-polemique.php|titre= En affirmant, « je ne suis pas autiste », Fillon suscite la polémique|auteur=Eugénie Bastié|éditeur=''Le Figaro''|date=6 mars 2017|consulté le=8 mars 2017}}.</ref>.
 
Le {{nobr|22 février 2012}}, le Premier ministre est également chargé d'exercer les fonctions de [[Ministère de l'Écologie (France)|ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement]] du fait de la démission de [[Nathalie Kosciusko-Morizet]], nommée porte-parole de la [[Élection présidentielle française de 2012|campagne de Nicolas Sarkozy]]<ref name="ministereecologie20160507">{{article|titre=Liste des ministres de l'Environnement sous la présidence de Nicolas SARKOZY (2007-2012)|périodique=Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer|lien périodique=Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer|jour=7|mois=mai|année=2016|url texte=http://www.developpement-durable.gouv.fr/Sous-la-presidence-de-Nicolas.html}}.</ref>.
Ligne 358 :
Après l'élection présidentielle de 2012, il devient l'une des personnalités politiques les plus appréciées des Français. Le sondeur Jérôme Sainte-Marie relève qu'{{citation|il n'a pas été rejeté comme l'a été le président puis le candidat Nicolas Sarkozy. Il a eu la chance de ne pas faire campagne. Il apparaît donc comme beaucoup plus modéré. Du coup, il reste apprécié à droite tout en bénéficiant de possibles ouvertures à gauche}}. Par ailleurs, il a {{citation|toujours réussi à incarner un sens de l'État, plus modéré, en se positionnant en demi-teinte par rapport à Nicolas Sarkozy}}<ref>{{Lien web |auteur=Jérôme Sainte-Marie |titre=Présidentielle 2017 : avec un potentiel de vote de 61%, François Fillon devance Nicolas Sarkozy (54%) et Jean-François Copé (47%) |url=http://www.atlantico.fr/decryptage/sondage-potentiel-vote-presidentiel-2017-fillon-devance-sarkozy-et-cope-jerome-sainte-marie-502301.html |date=4 octobre 2012 |site=[[Atlantico]] |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.
 
[[Fichier:UMP regional elections Paris 2010-01-21 n2.jpg|gauche|vignette|François de Fillon avec [[Jean-François Copé]], lors d'une réunion publique de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], en 2010.]]
Peu après la défaite de [[Françoise de Panafieu]] lors des [[élections municipales de 2008 à Paris]], il {{citation|évoque devant ses proches la possibilité de lâcher sa circonscription de la Sarthe pour rejoindre la capitale}}, voyant alors dans la mairie de Paris {{citation|un tremplin parfait pour 2017}} selon ''[[Mediapart]]''<ref name="RevancheBesogneux">{{Lien web |auteur1=Lucie Delaporte |auteur2=Ellen Salvi | titre=François Fillon, la revanche du besogneux |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/271116/francois-fillon-la-revanche-du-besogneux |date=27 novembre 2016 |site=[[Mediapart]] |consulté le=29 novembre 2016}}.</ref>. Dès 2011, les soutiens parisiens de François de Fillon, [[Philippe Goujon]] (président de la fédération UMP de Paris) et [[Jean-François Lamour]] (président du groupe UMP au [[conseil de Paris]]), avancent publiquement l'idée d'une [[élections municipales de 2014 à Paris|candidature à la mairie de Paris en 2014]] du Premier ministre<ref name="Parachutage">{{Lien web|auteur1=Éric Nunès|titre=François Fillon à Paris, près de quatre ans d'escarmouches|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2011/10/14/francois-fillon-a-paris-pres-de-quatre-ans-d-escarmouches_1587570_823448.html|site=lemonde.fr|jour=14|mois=octobre|année=2011|consulté le=17 juin 2016}}.</ref>. En vue des [[Élections législatives françaises de 2012|élections législatives de 2012]], l'UMP prépare ainsi son « [[parachutage]] » dans la nouvelle [[deuxième circonscription de Paris]], bastion de droite résultant de la fusions des circonscriptions dans lesquelles sont élus les députés sortants [[Martine Aurillac]] et [[Jean Tiberi]] : ce dernier est prêt à renoncer à un nouveau mandat si le Premier ministre se présente<ref name="Parachutage"/>. François de Fillon annonce sa candidature sur cette circonscription en octobre 2011, et fait alors face à l'hostilité de [[Rachida Dati]], qui cherche elle aussi à se présenter à Paris<ref name="Parachutage"/>.
 
Le {{nobr|23 mai 2012}}, François de Fillon annonce qu'il sera candidat à la présidence de l'UMP lors du [[Congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012|prochain congrès prévu à l'automne]]<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2012/05/23/francois-fillon-sera-candidat-a-la-presidence-de-l-ump_1706231_823448.html François Fillon sera candidat à la présidence de l'UMP].</ref>. Au premier tour des législatives le {{nobr|10 juin 2012}}, il obtient 48,62 % des suffrages contre 33,88 % à son principal concurrent [[Axel Kahn]], investi par le Parti socialiste<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/LG2012/075/07502.html Résultats des élections législatives de 2012] sur le site du [[Ministère de l'Intérieur (France)|Ministère de l'Intérieur]].</ref>. Le {{nobr|17 juin}}, il l'emporte au second tour avec 56,46 % des voix, et devient ainsi [[député]] de la {{2e|circonscription}} de [[Paris]]<ref>{{référence web|url=http://www.elections-legislatives.fr/resultats/07502.asp|titre=Résultats de la {{2e|circonscription}} de Paris sur le site de l'Assemblée nationale}}.</ref>. Avant d'être élu député, François de Fillon crée une société de conseil dénommée {{nobr|2 F Conseil}} ({{nobr|l’article 146-1}} du code électoral lui interdisant cette création une fois élu<ref>{{Article|prénom1=François|nom1=Krug|titre=Comment le député Fillon est devenu consultant VIP|périodique=Rue89|lien périodique=Rue89|jour=29|mois=août|année=2012|url=http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/08/29/comment-le-depute-fillon-est-devenu-consultant-vip-234934}}.</ref>).
 
Le {{nobr|30 juin 2012}}, François de Fillon annonce sa candidature officielle à la présidence de l'UMP<ref name="leparisien20120630">{{article|titre=François Fillon annonce sa candidature à la présidence de l'UMP|périodique=Le Parisien|lien périodique=Le Parisien|jour=30|mois=juin|année=2012|url texte=http://www.leparisien.fr/politique/francois-fillon-annonce-sa-candidature-a-la-presidence-de-l-ump-30-06-2012-2072369.php}}.</ref>. Sa campagne est perturbée par un accident de scooter survenu à [[Capri]], le {{nobr|30 juillet 2012}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2012/07/30/01002-20120730ARTFIG00482-fillon-se-fracture-un-pied-dans-un-accident-de-scooter-a-capri.php « Fillon se fracture un pied dans un accident de scooter à Capri »], ''Le Figaro'', {{nobr|30 juillet 2012}}.</ref>, puis par un [[Lithiase urinaire|calcul rénal]]. Donné largement favori tout au long de la campagne par les sondages auprès des sympathisants, il revendique la victoire au soir de l'élection, tout comme son adversaire [[Jean-François Copé]], alors que les résultats apparaissent extrêmement serrés, et que des anomalies sont signalées lors du vote. Ce différend donne alors lieu à une tempête politique et médiatique, qui laisse craindre l'éclatement de l'UMP. Après la confirmation par la Commission nationale des recours {{Incise|contestée dans sa composition par le camp Fillon}} de la victoire de Jean-François Copé, puis après une médiation avortée d'[[Alain Juppé]], François de Fillon et ses partisans évoquent la possibilité de la création d'un groupe parlementaire distinct, mais aussi de recours en justice<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2012/11/26/l-ump-face-au-spectre-de-la-scission_1795838_823448.html L'UMP face au spectre de la scission].</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/politiques/2012/11/26/ump-l-heure-de-la-scission_863133 UMP : l'heure de la scission ? - Libération].</ref>. Après une médiation de Nicolas Sarkozy et une entrevue infructueuse entre les deux concurrents, François de Fillon prend la tête de soixante-neuf parlementaires, réunis au sein d'un groupe parlementaire autonome, baptisé [[Groupe Rassemblement-Union pour un mouvement populaire|Rassemblement-UMP]], dont les statuts sont déposés le {{nobr|27 novembre}}, mais qui conserve cependant son rattachement financier à l'UMP<ref>{{Lien web|auteur=Geoffroy Clavel|titre=Financements : Fillon et ses amis resteront rattachés à l'UMP|éditeur=Huffington Post|date=28 novembre 2012|url=https://www.huffingtonpost.fr/2012/11/28/les-fillonistes-resteront-rattaches-financierement-a-ump_n_2203692.html}}</ref>. Après la conclusion d'un accord avec Jean-François Copé, il dissout son groupe en {{nobr|janvier 2013}}.
 
Lors de sa campagne pour la présidence de l'UMP, il est accusé par les partisans de Jean-François Copé, tenant d'une {{citation|droite décomplexée}}, d'être trop modéré, ce qu'il contre-balance en choisissant [[Éric Ciotti]], classé à l'aile droite du parti, comme directeur de campagne. ''Le Monde'' remarque alors que ses propositions {{citation|tranchent avec l'image qu'il s'était construite en contraste avec M. Sarkozy et sa stratégie de droitisation de l'UMP, impulsée à l'occasion du [[discours de Grenoble]] à l'été 2010}}. François de Fillon présente comme {{citation|une faute historique}} l'idée selon laquelle {{citation|l'UMP peut redresser le pays en se recroquevillant sur une seule tendance}}<ref name="Lemarié2012">{{Lien web |auteur=Alexandre Lemarié |titre=Le duel Copé-Fillon favorise la droitisation de l'UMP |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2012/08/31/le-duel-cope-fillon-favorise-la-droitisation-de-l-ump_1753947_823448.html |date=31 août 2012 |site=lemonde.fr |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Alain Auffray |titre=Éric Ciotti ou la droite décomplexée de François Fillon |url=http://droite.blogs.liberation.fr/2012/07/13/eric-ciotti-ou-la-droite-decomplexee-de-francois-fillon/ |date=13 juillet 2012 |site=droite.blogs.liberation.fr |consulté le=11 décembre 2016}}.</ref>.
 
Après avoir laissé planer le doute sur une éventuelle participation<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2013/02/25/01002-20130225ARTFIG00605-les-fillonistes-attendent-encore-des-reponses.php « Les fillonistes face au mystère Fillon »], ''[[Le Figaro]]'', {{nobr|25 février 2013}}.</ref>, François de Fillon annonce le {{nobr|26 février 2013}} qu'il n'est pas candidat aux [[élections municipales de 2014 à Paris]], et il apporte son soutien à [[Nathalie Kosciusko-Morizet]]<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2013/02/26/francois-fillon-nkm-est-une-excellente-candidature-pour-paris_1838902_823448.html « François Fillon : « NKM est une excellente candidature pour Paris » »], ''[[Le Monde]]'', {{nobr|26 février 2013}}.</ref>.
[[Fichier:Dédicace F Fillon 06297.JPG|vignette|François de Fillon lors d'une séance de dédicace de l'un de ses ouvrages, en 2015.]]
Le {{nobr|9 mai 2013}}, François de Fillon a annoncé, lors d'un voyage officiel au Japon, qu'il serait candidat aux primaires UMP de 2017 en vue de l'élection présidentielle<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2013/05/09/francois-fillon-sera-candidat-en-2017-quoi-qu-il-arrive_3174159_823448.html « Primaire de l'UMP : Fillon sera candidat « quoi qu'il arrive » »], ''Le Monde'', 9 mai 2013.</ref>. Pour rassembler ses soutiens et ses partisans, il met en place l'association [[Force républicaine]], avec une antenne dans chaque département<ref>[http://www.force-republicaine.fr/ Force républicaine].</ref>.
 
À la suite de la démission de Jean-François Copé de la présidence de l'UMP, il forme avec [[Alain Juppé]] et [[Jean-Pierre Raffarin]] un triumvirat qui dirige le parti à compter du {{nobr|15 juin 2014}}, jusqu'à un congrès extraordinaire prévu pour le mois d'octobre suivant.
 
En juin 2014, en pleine [[affaire Bygmalion]], la nouvelle direction de l'UMP demande à un avocat, {{Me}} [[François Sureau]], une consultation juridique sur le paiement des pénalités de campagne de Nicolas Sarkozy<ref>[http://www.liberation.fr/politiques/2014/11/09/du-sarkothon-a-bygmalion-le-boulet-de-la-campagne-de-2012_1139987 « Du Sarkothon à Bygmalion, le boulet de la campagne de 2012 »], liberation.fr, {{nobr|9 novembre 2014}}.</ref>. {{Me}} Sureau conclut à un « abus de confiance » alors qu'en novembre 2013, le directeur général des finances publiques indiquait qu'il n'y avait {{citation|aucun obstacle}} au paiement de la pénalité<ref>[http://www.lejdd.fr/Politique/Deux-notes-secretes-de-Bercy-relancent-l-affaire-Fillon-699516 « Deux notes secrètes de Bercy relancent l'affaire »], lejdd.fr, {{nobr|9 novembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0204129056691-enquete-sur-les-penalites-de-sarkozy-cope-devant-les-juges-1089610.php « Enquête sur les pénalités de Sarkozy : Copé mis en examen »], lesechos.fr.</ref>. En novembre 2014, les journalistes [[Gérard Davet]] et [[Fabrice Lhomme]] publient le livre ''Sarko s'est tuer'' qui passe en revue les différentes affaires judiciaires impliquant Nicolas Sarkozy, où ils évoquent un déjeuner avec le secrétaire général de l’Élysée [[Jean-Pierre Jouyet]] le {{date-|24 juin 2014}}, au cours duquel François de Fillon lui aurait demandé d'influencer les juges pour contrecarrer le retour en politique de l'ancien président de la République<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/politique/2016/02/04/01002-20160204ARTFIG00006-l-affaire-jouyet-fillon-revient-au-tribunal.php|titre= L'affaire Jouyet-Fillon revient au tribunal |éditeur=lefigaro.fr|date=4 février 2016|auteur=Pierre Jova|consulté le=5 avril 2017}}.</ref>. La plainte en [[diffamation]] de François de Fillon est rejetée en juillet 2015<ref>{{lien web|url=http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/la-relaxe-de-jouyet-confirmee-en-appel-fillon-deboute-1111935|titre= La relaxe de Jouyet confirmée en appel, Fillon débouté |éditeur=capital.fr|date=24 mars 2016|auteur=Simon Carraud|consulté le=5 avril 2017}}.</ref>.
 
En avril 2015, il indique qu'il est {{citation|très embarrassé}} concernant certaines dispositions du [[Loi relative au renseignement|projet de loi relatif au renseignement]], car si celui-ci {{citation| apporte des garanties et des bases légales « au travail de renseignement »}}, il indique être {{citation|préoccupé par le caractère trop large de cette législation}}<ref name="lefigaro20150415">{{article|titre=Renseignement: Fillon ne sait pas s'il votera|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=15|mois=4|année=2015|consulté le=21/4/2015|url texte=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/04/15/97001-20150415FILWWW00248-renseignement-fillon-ne-sait-pas-s-il-votera.php}}.</ref>. Le 19 avril, le président de la République, François Hollande, annonce qu'il décide de saisir lui-même le Conseil constitutionnel sur ce projet de loi<ref name="lemonde20150415">{{article|prénom1=Bastien|nom1=Bonnefous|prénom2=Nicolas|nom2=Chapuis|titre=Loi sur le renseignement : François Hollande démine|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=20|mois=4|année=2015|consulté le=21/4/2015|url texte=https://www.lemonde.fr/politique/article/2015/04/20/loi-sur-le-renseignement-francois-hollande-demine_4618976_823448.html}}.</ref>.
Ligne 380 :
 
==== Primaire de la droite et du centre de 2016 ====
{{Article connexe|Primaire française de la droite et du centre de 2016}}[[Fichier:Logo François Fillon Primaire des Républicains 2016.png|thumb|redresse|[[Logotype]] de François de Fillon pour la [[Primaire française de la droite et du centre de 2016|primaire de la droite et du centre]].]]
François de Fillon se déclare candidat à la primaire « ouverte » de la droite et du centre le {{date|9| mai| 2013}}, au cours d'une visite au Japon<ref>{{lien web|titre=Candidature de Fillon : les réactions à droite|url=https://www.lemonde.fr/politique/video/2013/05/10/candidature-de-fillon-les-reactions-a-droite_3175114_823448.html|site=Le Monde|date=10 mai 2013}}.</ref>, puis confirme sa candidature le {{date-|15|avril|2015}}<ref name="lepoint20150415">{{article|prénom1=Emmanuel|nom1=Berretta|prénom2=Étienne|nom2=Gernelle|titre=François Fillon : « Moi, je ne tremblerai pas… »|sous-titre=L'ancien Premier ministre se déclare candidat à la primaire UMP. Il livre son programme économique et social choc et répond à Nicolas Sarkozy.|périodique=Le Point|lien périodique=Le Point|jour=15|mois=avril|année=2015|url texte=http://www.lepoint.fr/politique/francois-fillon-moi-je-ne-tremblerai-pas-15-04-2015-1921694_20.php}}.</ref>{{,}}<ref name="lefigaro20150416">{{article|prénom1=Tristan|nom1=Quinault Maupoil|titre=Fillon confirme sa candidature à la primaire UMP de 2016 : « Je ne tremblerai pas »|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=16|mois=avril|année=2015|url texte=http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2015/04/16/25006-20150416ARTFIG00070-fillon-confirme-sa-candidature-a-la-primaire-ump-de-2016-je-ne-tremblerai-pas.php}}.</ref>. Revendiquant son [[Honnêteté|intégrité]], il prend pour slogan « Le courage de la vérité »<ref name="lecho20160416">{{article|prénom1=Delphine |nom1=Denuit Maupoil|titre=L'ambitieux sort de l'ombre|périodique=L'Écho|lien périodique=L'Écho|jour=26|mois=novembre|année=2016|url texte=http://www.lecho.be/dossier/portraits/L_ambitieux_sort_de_l_ombre.9835438-2509.art}}.</ref>. Tirant les « leçons » de son « expérience », il définit ses priorités : présenter un projet pour la France et une équipe chargée de le mettre en œuvre longtemps à l'avance et faire adopter par le [[Parlement français|Parlement]] dix mesures fortes dans les trois mois qui suivent l'élection présidentielle pour « débloquer la situation économique »<ref name="lefigaro20150416" /> et « redresser la France ». Tout au long de sa campagne, il assume la {{citation|radicalité}} de son programme<ref>{{Lien web |auteur=François Fillon |titre=François Fillon : « La radicalité de mon projet exige de briser les conservatismes et de contourner les prescripteurs d’opinion traditionnels » |url=http://www.atlantico.fr/decryptage/radicalite-projet-exige-briser-conservatismes-et-contourner-prescripteurs-opinion-traditionnels-francois-fillon-2536109.html |date=13 janvier 2016 |site=[[Atlantico]] |consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=En meeting près de Lyon, François Fillon assume la radicalité de son projet |url=http://www.itele.fr/politique/video/en-meeting-pres-de-lyon-francois-fillon-assume-la-radicalite-de-son-projet-171648 |date=22 novembre 2016 |site=itele.fr |consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>. Il s'engage à ne pas se représenter s'il remporte l'élection présidentielle<ref>{{Lien web |auteur=Louis Hausalter |titre=Fillon promet un mandat unique… par sens du sacrifice |url=https://www.marianne.net/fillon-promet-mandat-unique-sens-du-sacrifice-100239399.html |date=15 janvier 2016 |site=marianne.net |consulté le=2 décembre 2016}}.</ref>.
 
En {{date||septembre|2015}}, il publie son livre-programme, ''[[Faire (livre)|Faire]]'', détaillant la stratégie de {{citation|la thérapie de choc}} qu'il veut administrer en 2017 pour {{citation|redonner à la France sa liberté}}<ref name="lefigaro20151002">{{article|prénom1=Marc|nom1=de Boni|titre=« Faire » de François Fillon, best-seller des livres politiques à droite|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=2|mois=10|année=2015|consulté le=13/11/2016|url texte=http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2015/10/02/25006-20151002ARTFIG00121--faire-de-francois-fillon-best-seller-des-livres-politiques-a-droite.php}}.</ref>{{,}}<ref name="lesechos20151001">{{article|titre=Le livre de François Fillon fait un tabac en librairie|périodique=Les Échos|lien périodique=Les Échos|jour=1|mois=10|année=2015|consulté le=13/11/2016|url texte=https://www.lesechos.fr/01/10/2015/lesechos.fr/021370314405_le-livre-de-francois-fillon-fait-un-tabac-en-librairie.htm}}.</ref>. Avec près de {{Unité|75000}} exemplaires écoulés en 2015, il s'agit du {{2e}} livre de personnalité politique le plus vendu cette année-là<ref name="jdd20160125">{{article |prénom1=Michaël |nom1=Bloch |titre=Quels ont été les livres les plus vendus par les politiques en 2015 ? |url=http://www.lejdd.fr/Politique/Quels-ont-ete-les-livres-les-plus-vendus-par-les-politiques-en-2015-769915 |jour=25 |mois=janvier |année=2016 |périodique=JDD |lien périodique=Le Journal du dimanche|consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>. Son ouvrage ''Vaincre le totalitarisme islamique'', publié en septembre 2016, s'est écoulé à plus de {{Unité|52000}} exemplaires à la fin de l'année, en {{8e}} position des livres de personnalités politiques pour l'année 2016<ref>{{Lien web |auteur=Anne-Charlotte Dusseaulx |titre=Taubira et Sarkozy en tête des ventes de livres politiques en 2016 |url=http://www.lejdd.fr/Politique/Taubira-et-Sarkozy-en-tete-des-ventes-de-livres-politiques-en-2016-836020 |date=29 décembre 2016 |site=challenges.fr |consulté le=15 janvier 2017}}.</ref>. En septembre 2018, l’ancien député [[Serge Grouard]] affirme avoir été le [[Nègre littéraire|nègre]] de François de Fillon pour ce livre<ref>Ludovic Vigogne, [https://www.lopinion.fr/edition/politique/francois-fillon-negre-serge-grouard-vous-salue-bien-166267 « François Fillon : le nègre Serge Grouard vous salue bien… »], ''L’Opinion'', 23 octobre 2018.</ref>.
 
En octobre 2016, alors qu'il est crédité d'une bonne prestation pendant le premier débat télévisé, mais qu'il reste dans les études d'opinion largement distancé par Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, voire par Bruno Le Maire, il affirme qu'il ne croit pas les sondages, et qu'il sera finalement élu. Il annonce qu'il nommera {{citation|un commando de quinze ministres}} dont il annoncera les noms peu après la primaire<ref>[http://www.lamanchelibre.fr/actualite-208397-francois-fillon-a-la-manche-libre-je-veux-commando-de-15-ministres.html « François Fillon à La Manche Libre : « Je veux un commando de 15 ministres » »] ''La Manche Libre'', 26 octobre 2016.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Parmi les proches de Fillon, « deux camps se font face en interne » |url=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/11/28/parmi-les-proches-de-fillon-deux-camps-se-font-face-en-interne_5039759_4854003.html |date=28 novembre 2016 |site=lemonde.fr |consulté le=29 novembre 2016}}.</ref>. Dans les derniers jours de la campagne, sa candidature rencontre un écho positif dans l'opinion<ref>{{Article |auteur1=Julie Cloris (avec R.L.) |titre=Primaire à droite: Fillon se sent porté par les récents sondages |périodique=[[Le Parisien]] |date=14-11-2016 |lire en ligne=http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/primaires/primaire-a-droite-fillon-ne-veut-pas-trop-croire-aux-bons-sondages-14-11-2016-6326361.php |consulté le=30-06-2020}}.</ref>.
Ligne 390 :
Au premier tour de la primaire, le {{date-|20 novembre 2016-}}, il obtient {{unité|1890266|voix}}, soit 44,1 % des suffrages exprimés, devant Alain Juppé, qui obtient la deuxième place avec 28,6 % des voix<ref>[https://resultats.primaire2016.org/premiertour/index.html#/total Résultats du premier tour de la Primaire ouverte de la droite et du centre].</ref>. Il s'agit, pour Jean-Daniel Lévy, directeur du département Politique et Opinion de [[Harris Interactive]], d'une dynamique d'une puissance inédite dans l'histoire électorale française ; selon lui, « jamais un candidat n’avait réussi à émerger d’une manière aussi nette et rapide aux yeux des Français<ref>[http://www.la-croix.com/France/Politique/Primaire-de-la-droite-La-dynamique-Fillon-est-inedite-dans-l-histoire-des-sondages-2016-11-21-1200804775 « Primaire de la droite : « La dynamique Fillon est inédite dans l’histoire des sondages » »], ''[[La Croix]]'', 21 novembre 2016.</ref>. »
 
Après les résultats du premier tour, François de Fillon engrange les soutiens de Nicolas Sarkozy<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/11/20/97001-20161120FILWWW00195-primaire-a-droite-elimine-sarkozy-votera-fillon.php « Primaire à droite : éliminé, Sarkozy votera Fillon »], ''Le Figaro'', 20 novembre 2016.</ref>, de [[Bruno Le Maire]]<ref name="soutiens">[http://www.la-croix.com/France/Politique/Primaire-de-la-droite-Francois-Fillon-multiplie-les-ralliements-2016-11-21-1200804705 « Primaire de la droite, François Fillon multiplie les ralliements »], ''[[La Croix]]'', 21 novembre 2016.</ref>, de [[Jean-Frédéric Poisson]]<ref>{{Lien web |titre=Primaire de la droite 2016 : François Fillon écraserait Alain Juppé au second tour |url=https://www.linternaute.com/actualite/politique/1268009-resultat-primaire-de-la-droite-2016-les-attaques-pleuvent-deja-entre-juppe-et-fillon/ |date=22 novembre 2016 |site=[[L'Internaute]] |consulté le=22 novembre 2016}}.</ref> et d'[[Hervé Morin]], président du [[Nouveau Centre]]<ref>''L'Opinion'', [https://www.lopinion.fr/edition/politique/herve-morin-j-ai-decide-soutenir-francois-fillon-114977 article du 22 novembre 2016].</ref>. Près de 50 % des parlementaires ou des membres du bureau politique des Républicains se prononcent en sa faveur, contre moins de 25 % pour Alain Juppé<ref>{{Lien web |auteur=Anne-Aël Durand, Pierre Breteau, Enora Ollivier et Alexandre Pouchard |titre=Second tour de la primaire : les parlementaires de droite penchent pour François Fillon|url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/11/21/second-tour-de-la-primaire-de-la-droite-qui-soutient-francois-fillon-et-alain-juppe_5035276_4355770.html |date= |site=lemonde.fr |consulté le=22 novembre 2016}}.</ref>. Il enregistre également le soutien de personnalités d'extrême droite, dont des {{citation|anciens membres du Front national, en rupture de ban avec leur parti}}<ref>{{Lien web |auteur=Jules Pecnard |titre=Primaire à droite : mais qui sont les « soutiens d'extrême droite » de Fillon ? |url=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/primaire-a-droite-mais-qui-sont-les-soutiens-d-extreme-droite-de-fillon_1853151.html |date=23 novembre 2016 |site=lexpress.fr |consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Ellen Salvi |titre=Fidèles, sarkozystes, droite extrême: les soutiens empoisonnés de Fillon |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/241116/fideles-sarkozystes-droite-extreme-les-soutiens-empoisonnes-de-fillon |date=24 novembre 2016 |site=[[Mediapart]] |consulté le=26 février 2017}}.</ref>. Pendant l'entre-deux-tours, 215 députés et sénateurs de la droite et du centre lui apportent leur soutien, en dénonçant les attaques virulentes d'Alain Juppé depuis la fin du premier tour de la primaire<ref name="lexpress20160924">{{article|titre=Primaire à droite : 215 parlementaires dénoncent les attaques contre Fillon|url texte=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/primaire-a-droite-215-parlementaires-denoncent-les-attaques-contre-fillon_1853504.html|périodique=L'Express|lien périodique=L'Express|jour=24|mois=11|année=2016|consulté le=26/11/2016}}.</ref>{{,}}<ref name="lefigaro20160923">{{article|titre=« Primaire : ensemble, élevons le débat ! »|url texte=http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/11/23/31001-20161123ARTFIG00388-primaire-ensemble-elevons-le-debat.php|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=23|mois=11|année=2016|consulté le=26/11/2016}}.</ref>.
 
Le 27 novembre 2016, à l'issue d'un second tour ayant mobilisé 4,4 millions d'électeurs, François de Fillon l'emporte largement sur Alain Juppé, avec 66,5 % des voix<ref>[https://resultats.primaire2016.org/index.html#/total Résultats du second tour de la Primaire ouverte de la droite et du centre].</ref>. Le conseil national des Républicains valide sa nomination le 14 janvier 2017<ref name="lepoint20170113">{{article |titre=François Fillon sera officiellement investi candidat de la droite samedi|url texte=http://www.lepoint.fr/presidentielle/francois-fillon-sera-officiellement-investi-candidat-de-la-droite-samedi-13-01-2017-2096805_3121.php|jour=13|mois=1|année=2017|périodique=Le point }}.</ref>.
 
==== Campagne présidentielle ====
{{Article connexe|Élection présidentielle française de 2017|Affaire Fillon#Revirements des soutiens de François Fillon}}
[[Fichier:EPP Summit, Brussels, December 2016 (31541822351).jpg|vignette|François de Fillon à Bruxelles en décembre 2016.]]
Peu après la primaire, ses propositions concernant la [[Sécurité sociale en France|Sécurité sociale]] créent de la confusion<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/13/les-contorsions-de-francois-fillon-sur-la-securite-sociale_5048370_4355770.html|titre=Les contorsions de Francois Fillon sur la sécurité sociale|site=lemonde.fr}}.</ref>, et plusieurs de celles-ci disparaissent temporairement de son site de candidat<ref>[http://www.arretsurimages.net/breves/2016-12-21/Fillon-Secu-le-Canard-publie-en-ligne-le-document-disparu-id20355 « Fillon et la Sécu : le ''Canard'' publie en ligne le document disparu »], ''Arrêt sur images'', 21 décembre 2016.</ref>. De même qu'il supprime sa proposition controversée de réserver à la Sécurité sociale le remboursement des seules affections graves, il diminue fortement le plan d’économies envisagé pour les collectivités locales. Au lieu d'imposer {{Citation|{{Unité|20 milliards|d’euros}}}} d’économies sur les dotations des collectivités locales d'ici 2022, il annonce le {{date-|22 mars 2017-}} réduire de plus de moitié cet objectif à {{Citation|{{Unité|7,5|milliards}}}}<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/03/23/fillon-reduit-fortement-son-plan-d-economies-pour-les-collectivites_5099259_4854003.html|titre=Fillon réduit fortement son plan d’économies pour les collectivités|éditeur=lemonde.fr|date=27 mars 2017|auteur=Alexandre Lemarié|consulté le=27 mars 2017}}.</ref>.
 
En janvier et février 2017, les médias révèlent des affaires et controverses qui abîment son image de candidat intègre : l'une relative à la réalité de l'activité d'[[Collaborateur parlementaire en France|attachée parlementaire]] de son épouse [[Penelope Fillon|Penelope]], une autre relative à la collaboration de son épouse à la ''[[Revue des Deux Mondes]]'', une autre relative à l'emploi de ses enfants comme attachés parlementaires, une autre encore relative à l'emploi à son bénéfice personnel d'une partie des crédits théoriquement réservés à la rémunération des assistants parlementaires, lorsqu'il était sénateur<ref name="jdd20170128">[http://www.lejdd.fr/Societe/Les-sept-cheques-qui-inquietent-Fillon-843248 « Les sept chèques qui inquiètent Fillon »], ''JDD'', 28 janvier 2017.</ref>. Ces affaires abiment nettement son image, et entraînent une diminution des intentions de vote en sa faveur<ref>[http://www.europe1.fr/politique/affaire-penelope-la-popularite-de-francois-fillon-en-baisse-dans-les-sondages-2962286 « Affaire Penelope Fillon : la popularité de François Fillon en baisse dans les sondages »], ''Europe 1'', 27 janvier 2017.</ref>{{,}}<ref>[http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Macron-talonne-Fillon-dans-un-sondage-Hamon-perce-1176098 Macron talonne Fillon dans un sondage, Hamon perce], ''Paris Match'', 29 janvier 2017.</ref>. Sa qualification pour le second tour de l'élection présidentielle ne semblant dès lors plus assurée, l'hypothèse de son remplacement par une autre personnalité de droite est évoquée<ref>[https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/remplacement-de-fillon-juppe-ne-raccroche-pas-sarkozy-soutient-baroin_451748 Voir sur ''challenges.fr''].</ref>{{,}}<ref>[http://www.europe1.fr/politique/presidentielle-2017-macron-et-fillon-a-egalite-au-1er-tour-derriere-le-pen-sondage-2967881 Voir sur ''europe1.fr''].</ref>, puis abandonnée après les soutiens actifs de ténors comme [[François Baroin]] (soutien de [[Nicolas Sarkozy]] à la primaire)<ref > {{lien web |url= http://www.liberation.fr/france/2017/02/16/a-toulouse-baroin-mobilise-pour-fillon-et-cible-macron_1549064 |titre= À Toulouse, Baroin mobilise pour Fillon et cible Macron |site= liberation.fr |date= 16/2/2017 |consulté le= 25/2/2017}}.</ref> et [[Valérie Pécresse]] (soutien d'[[Alain Juppé]] à la primaire)<ref > {{lien web |url= http://www.lepoint.fr/presidentielle/affaire-fillon-valerie-pecresse-monte-au-creneau-20-02-2017-2106072_3121.php |titre= Affaire Fillon : Valérie Pécresse monte au créneau |site= lepoint.fr |date= 20/2/2017 |consulté le= 25/2/2017}}.</ref>. Plusieurs de ses déplacements sont perturbés par des opposants<ref>{{Lien web|auteur1=Lucas Burel, Alexandre Sulzer|titre=Excédé par les casseroles, Fillon ne donnera plus les détails de ses déplacements|url=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/excede-par-les-casseroles-fillon-ne-communiquera-plus-sur-ses-deplacements_1893516.html|site=L'Express|date=28/03/2017}}.</ref>, ce qui le conduit à préférer pour un temps les lieux clos et l'évitement des journalistes<ref>{{lien web|url=http://www.europe1.fr/politique/francois-fillon-un-report-qui-en-dit-long-2991086|titre=François Fillon, un report qui en dit long|éditeur=europe1.fr|date=|consulté le=1er mars 2017}}.</ref>.
 
Le {{date-|1 mars 2017}}, à la suite de l'annonce de sa convocation prochaine devant les juges d'instruction et de sa possible [[mise en examen]], François de Fillon confirme son maintien dans la course présidentielle. Il fustige la [[magistrature]]<ref>[https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/live/2017/03/01/en-direct-suivez-l-actualite-politique_5087200_4854003.html https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017].</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Fillon maintient sa candidature coûte que coûte, Le Maire claque la porte|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20170301.AFP8447/fillon-annonce-qu-il-est-convoque-pour-etre-mis-en-examen.html|site=http://tempsreel.nouvelobs.com|date=1 mars 2017|consulté le=1 mars 2017}}.</ref> et dénonce un {{Citation|assassinat politique}}<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/03/02/l-assassinat-politique-la-metaphore-de-trop-de-francois-fillon_5088435_4832693.html|titre=« L’assassinat politique », la métaphore de trop de François Fillon|site=lemonde.fr|en ligne le=2 mars 2017}}.</ref>. Plusieurs dizaines d'élus des Républicains, de membres de son équipe de campagne, dont son directeur [[Patrick Stefanini]] et son porte-parole [[Thierry Solère]], ainsi que la direction de l'[[Union des démocrates et indépendants|UDI]], renoncent alors à le soutenir<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/apps/2017/03/compteur-lacheurs-fillon/ |titre= Le compteur des lâcheurs de Fillon |site= liberation.fr|consulté le= 3 mars 2017}}.</ref>. Ses attaques contre la justice sont très critiquées par la presse internationale, mais aussi par une partie de la droite française, qui se désolidarise alors de sa candidature<ref>{{Lien web|url=https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-letranger-francois-fillon-un-homme-dangereux-pour-la-democratie|titre=François Fillon, « un homme dangereux pour la démocratie »|date=2 mars 2017|site=Courrier international|consulté le=2 mars 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Présidentielle. L’hémorragie continue dans le camp de François Fillon|url=https://www.ouest-france.fr/politique/francois-fillon/presidentielle-les-defections-dans-le-camp-fillon-se-multiplient-4830875|site=https://www.ouest-france.fr/politique|date=03 mars 2017|consulté le=09 mars 2017}}.</ref>.
 
[[Fichier:Trocadéro Fillon Mars 2017.jpg|vignette|gauche|Rassemblement en soutien à François de Fillon place du Trocadéro, le 5 mars 2017.]]
Le 5 mars 2017, en s'appuyant sur le savoir-faire des anciens de la « [[Manif pour tous]] », dont Christophe Billan, le président du mouvement [[Sens commun (mouvement politique)|Sens commun]], une manifestation de soutien est organisée à Paris, [[Place du Trocadéro-et-du-11-Novembre|place du Trocadéro]]<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Marc de|nom1=Boni|prénom2=Jean-Baptiste|nom2=Garat|titre=La participation de Sens commun au rassemblement pour Fillon crée le trouble|périodique=Le Figaro|date=2017-03-02|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/02/35003-20170302ARTFIG00327-fillon-a-confie-le-rassemblement-du-trocadero-a-sens-commun-et-cree-le-trouble.php|consulté le=2017-03-03}}.</ref>. L'entourage de François de Fillon annonce {{formatnum:200000}} manifestants, alors que les forces de l'ordre et les journalistes évoquent entre {{formatnum:35000}} et {{unité|50000|participants}} au vu de la superficie de la place<ref>[https://www.huffingtonpost.fr/2017/03/05/lequipe-de-francois-fillon-revendique-200-000-participants-au-t/ ''Huffington post''].</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Manifestation au Trocadéro : les chiffres exagérés du camp Fillon|url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/03/06/trocadero-chiffres-exageres-et-bataille-d-images_5089869_4355770.html|site=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs|date=le 6 mars 2017|consulté le=le 6 mars 2017}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lci.fr/politique/bataille-de-chiffres-200-000-supporteurs-de-francois-fillon-penelope-au-trocadero-pour-soutenir-francois-fillon-vraiment-2028154.html « Bataille de chiffres : {{nombre|200000|supporteurs}} de François Fillon et Penelope au Trocadéro »] sur lci.fr.</ref>. Le soir même, au ''Journal de 20 heures'' de France 2, François de Fillon réaffirme sa détermination à maintenir sa candidature jusqu'à la fin de l'élection présidentielle. Le lendemain, Alain Juppé, un moment pressenti pour le remplacer, confirme qu'il ne sera en aucun cas candidat et le comité politique des Républicains renouvelle son soutien à François de Fillon à l'unanimité<ref>[https://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/affaires-fillon/alain-juppe-renonce-il-a-l-impression-d-avoir-ete-mene-en-bateau-explique-nathalie-saint-cricq_2083931.html « Alain Juppé renonce : il a l'impression d'avoir été mené en bateau »], sur francetvinfo.fr.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/video/2017/03/07/le-comite-politique-des-republicains-soutient-francois-fillon-a-l-unanimite_5090399_5070021.html « Le comité politique des Républicains soutient François Fillon à l'unanimité »], ''Le Monde'', 7 mars 2017.</ref>{{,}}<ref>{{lienweb| titre= Le comité politique LR unanime : Fillon sauve (encore) sa candidature | url= http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170306.OBS6182/le-comite-politique-lr-unanime-fillon-sauve-encore-sa-candidature.html | site= tempsreel.nouvelobs.com| date=2017-03-06| consulté le=2017-03-21}}.</ref>. L'emprise que semble avoir pris le mouvement [[Sens commun (mouvement politique)|Sens commun]] dans la campagne de François de Fillon, qui radicalise sa campagne en dénonçant un [[Conspiration|complot]] et en n'excluant pas d'intégrer des membres du mouvement à son gouvernement, inquiètent la frange modérée de LR. Des proches de Fillon estiment en privé que cette alliance est tactique et motivée par {{citation|un calcul froid<ref>{{lien web|url=http://www.lepoint.fr/politique/sens-commun-fillon-pour-le-meilleur-et-pour-le-pire-25-04-2017-2122409_20.php |titre= Sens commun-Fillon, pour le meilleur et pour le pire|éditeur=lepoint.fr|date=25 avril 2017|auteur=Émilie Trevert|consulté le=25 avril 2017}}.</ref>}}.
 
Le {{date-|14 mars 2017}}, la mise en examen de François de Fillon dans ce qui est rapidement surnommé l'[[affaire Fillon]] par les [[Média|médias]] est confirmée par trois juges. [[Jean-Christophe Lagarde]] signe peu après l'accord de soutien de l'[[Union des démocrates et indépendants|UDI]] à François de Fillon comme candidat {{citation| de la droite et du centre}}<ref>{{lienweb| titre= L'accord entre LR et UDI signé par Fillon et Lagarde | url= http://www.24matins.fr/topnews/election/laccord-entre-lr-et-udi-signe-par-fillon-et-lagarde-497794 | site= 24matins.fr| date=2017-03-14| consulté le=2017-03-21}}.</ref>. Dans le même temps, le député de Paris abandonne son slogan de la primaire {{citation|Le courage de la vérité}} au profit d'une nouvelle formule : {{citation|Une volonté pour la France}}<ref>{{Lien web|titre=« Une volonté pour la France » : le nouveau slogan de campagne de Fillon|url=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/19/35003-20170319ARTFIG00071--une-volonte-pour-la-france-le-nouveau-slogan-de-campagne-de-fillon.php?redirect_premium|site=lefigaro.fr|date=19 mars 2017|consulté le=19 mars 2017}}.</ref>.
 
Invité de ''[[L'Émission politique]]'' sur [[France 2]] le {{nobr|23 mars}}, François de Fillon affirme en direct, en se référant au livre ''[[Bienvenue place Beauvau]]'' écrit par trois journalistes d'investigation, {{citation|que François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l'intéressent à son bureau, ce qui est d'une illégalité totale}}, en précisant que si {{citation|on cherchait un cabinet noir, on l'a trouvé}}<ref name="lacroix20170324">{{article |prénom1=Gaël |nom1=Vaillant|titre=France : empêtré dans les affaires, Fillon accuse le pouvoir |url texte=http://www.la-croix.com/France/Politique/Fillon-denonce-scandale-Etat-accuse-Hollande-animer-cabinet-noir-2017-03-23-1300834359 |jour=24 |mois=mars |année=2017 |périodique=La Croix |lien périodique=La Croix}}.</ref>. Il poursuit en demandant, {{citation|solennellement}}, {{citation|qu'il y ait une enquête d'ouverte sur les allégations qui sont portées dans ce livre, parce que c'est un scandale d’État}}<ref name="lacroix20170324"/>. Le {{date-|26 mars 2017}}, plusieurs personnalités du parti [[Les Républicains]] demandent au [[parquet national financier]] et au [[Procureur de la République (France)|procureur de la République]] de [[Paris]] l'ouverture d'une enquête concernant une douzaine de faits qu'ils estiment délictueux<ref name="figaro20170326">{{article |prénom1=Paule |nom1=Gonzales|titre=« Cabinet noir » : les ténors de la droite réclament l'ouverture d'une enquête |url=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/26/35003-20170326ARTFIG00184-cabinet-noir-les-tenors-de-la-droite-reclament-l-ouverture-d-une-enquete.php|périodique=Le Figaro |lien périodique=Le Figaro|jour=26 |mois=mars |année=2017}}.</ref>{{,}}<ref name="bfm20170325">{{article |prénom1=Justine |nom1=Chevalier |titre=« Cabinet noir » : que va faire la justice de la plainte des proches de Fillon ?|url=http://www.bfmtv.com/police-justice/cabinet-noir-que-va-faire-la-justice-de-la-plainte-des-proches-de-fillon-1130421.html|jour=27 |mois=mars |année=2017|périodique=BFM TV|lien périodique=BFM TV}}.</ref>. François de Fillon affirme le 6 avril détenir toutes les preuves de ses accusations, mais ne vouloir les diffuser qu'après l'élection présidentielle<ref name="huffingtonpost20170406">{{article |url texte=https://www.huffingtonpost.fr/2017/04/06/fillon-affirme-avoir-des-preuves-que-cest-hollande-qui-a-declen_a_22028117/ |titre=Fillon accuse à nouveau Hollande et promet des poursuites : « J'ai les dates, les noms » |sous-titre=Le candidat de la droite a par ailleurs promis de poursuivre « ceux qui ont fait ça », dont François Hollande |jour=6 |mois=avril|année=2017 |périodique=Huffington Post |lien périodique=Huffington Post}}.</ref>.
 
Le 23 avril, à l'issue du premier tour, François de Fillon termine à la troisième position et est éliminé, obtenant 20,01 % des voix exprimées<ref>{{Lien web|titre=Élection présidentielle 2017 : résultats globaux du premier tour|url=http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Election-presidentielle-2017/Election-presidentielle-2017-resultats-globaux-du-premier-tour |site=interieur.gouv.fr|date=24 avril 2017|consulté le=24 avril 2017}}.</ref>. Selon un sondage de sortie des urnes, il rassemble 45 % des voix des plus de 70 ans et 27 % des 60-69 ans, mais de 8 % à 13 % pour les tranches de 18 à 59 ans<ref>[https://www.publicsenat.fr/article/politique/presidentielle-la-sociologie-du-vote-59189 « Présidentielle : la sociologie du vote »], ''Public Sénat'' et ''Ipsos/Sopra Steria'', 23 avril 2017 à 22 h 10.</ref>. Reconnaissant sa défaite, il dit {{citation|assumer ses responsabilités}}, bien qu'il dénonce {{citation|des obstacles mis sur (sa) route trop nombreux et trop cruels}}<ref>[http://www.rtl.fr/actu/politique/resultats-election-presidentielle-fillon-votera-en-faveur-de-macron-7788255502 « Résultats élection présidentielle : Fillon votera en faveur de Macron »], ''rtl.fr'', publié le 23/04/2017 à 20 h 54.</ref>. Il appelle à voter Macron, car il dit considérer que {{Citation|l’extrémisme [du [[Rassemblement national|Front national]]] ne peut qu’apporter malheur et division à la France<ref>{{Article|titre= Présidentielle : les principales déclarations des candidats|périodique=lemonde.fr|date= 2017-04-23|issn=1950-6244|lire en ligne= https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/04/23/presidentielle-les-principales-declarations-des-candidats_5116027_4854003.html|consulté le=24 avril 2017}}.</ref>}} et annonce qu'il ne conduira pas son parti aux [[élections législatives françaises de 2017|élections législatives]], et qu'il ne se présentera pas à ce scrutin<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle. François Fillon renonce à mener le « combat » des législatives |url=https://www.ouest-france.fr/politique/francois-fillon/presidentielle-francois-fillon-renonce-mener-le-combat-des-legislatives-4947891 |date=24 avril 2017 |site=ouest-france.fr |consulté le=24 avril 2017}}.</ref>. Pour la première fois sous la [[Cinquième République (France)|Cinquième République]], la droite parlementaire traditionnelle n'est pas représentée au second tour de l'élection présidentielle<ref>{{Lien web |auteur=Olivier Beaumont |titre= Une défaite historique pour François Fillon |url=http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/video-une-defaite-historique-pour-francois-fillon-24-04-2017-6882981.php |date=24 avril 2017 |site=leparisien.fr |consulté le=29 juillet 2017}}.</ref>.
 
=== En retrait de la vie politique ===
[[Fichier:François Fillon meeting Vladimir Putin.jpg|vignette|François de Fillon et [[Vladimir Poutine]] en 2018.]]
À compter du {{1er}} septembre 2017, grâce à l'entregent de sa conseillère en communication [[Anne Méaux]]<ref>{{Lien web|url=https://www.nouvelobs.com/politique/telephone-rouge/20170829.OBS3939/francois-fillon-recase-dans-la-finance-grace-a-anne-meaux.html|titre=François Fillon recasé dans la finance… grâce à Anne Méaux|auteur=Caroline Michel-Aguirre
|date=29 août 2017|site=nouvelobs.com}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.capital.fr/economie-politique/la-nouvelle-vie-doree-de-francois-fillon-chez-tikehau-capital-1253634|titre=La nouvelle vie dorée de François Fillon chez Tikehau Capital|auteur=Sylvain Deshayes|date=3 novembre 2017|site=capital.fr}}.</ref>, il travaille comme {{citation|senior associate}} pour Tikehau Capital, une entreprise française de gestion d'actifs et d'[[Société d'investissement|investissement]] qui motive le recrutement de François de Fillon par son « expérience internationale » et « sa connaissance aiguë des problématiques économiques françaises et européennes »<ref>{{Article |auteur1=Yohan Blavignat |titre=François Fillon rejoint le monde de la finance dès le 1er septembre |périodique=[[Le Figaro]] |date=22-08-2017 |pages= |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/08/22/25001-20170822ARTFIG00304-francois-fillon-rejoint-le-monde-de-la-finance-des-le-1er-septembre.php}}.</ref>. François de Fillon a également créé sa propre entreprise de conseil aux entreprises, hébergée par Tikehau et baptisée {{citation|Apteras}}<ref>{{Lien web |titre=APTERAS (PARIS 8) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 832259675 |url=https://www.societe.com/societe/apteras-832259675.html |site=www.societe.com |consulté le=2020-06-30}}</ref> (qui a réalisé {{unité|297000|€}} de bénéfice sur ses seize premiers mois)<ref name="Canard janv20">{{article|langue=fr|auteur1=|titre=La florissante reconversion de Fillon|périodique=[[Le Canard Enchaîné]]|numéro=5175|jour=15|mois=janvier|année=2020|pages=}}.</ref>.
 
Le 19 novembre 2017, il transmet la présidence de son association [[Force républicaine]] à [[Bruno Retailleau]]. Il déclare aux militants : « Dans la défaite, le chef se retire sans chercher d'excuses, et sans donner de leçons »<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Matthieu|nom1=Goar|titre=« Pas de regrets, pas de soupirs » : Fillon fait ses adieux à sa famille politique|périodique=lemonde.fr|date=2017-11-19|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2017/11/19/pas-de-regrets-pas-de-soupirs-fillon-fait-ses-ses-adieux-a-sa-famille-politique_5217219_823448.html|consulté le=2017-11-19}}.</ref>.
Ligne 423 :
Il prépare en 2018 le lancement d'une [[Fondation (institution)|fondation]] pour les [[chrétiens d'Orient]]<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Delphine Bernard-Bruls|titre=François Fillon prépare le lancement de sa fondation pour les chrétiens d'Orient|périodique=[[Le Figaro]]|date=2018-07-05|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/07/05/25001-20180705ARTFIG00108-francois-fillon-prepare-le-lancement-de-sa-fondation-pour-les-chretiens-d-orient.php|consulté le=2018-07-05|pages=}}.</ref>.
 
En janvier 2020, dans l’émission ''[[Vous avez la parole]]'', François de Fillon réitère son intention de rester éloigné de la vie politique<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=François Fillon sort du silence : "Je ne chercherai pas à revenir"|url=https://www.midilibre.fr/2020/01/31/francois-fillon-sort-du-silence-je-ne-chercherai-pas-a-revenir,8700626.php|site=midilibre.fr|consulté le=2020-02-01}}</ref>. Il évoque des « épreuves d'une violence inouïe » (à propos de l'affaire des emplois présumés fictifs occupés par son épouse) qu'il ne souhaite pas faire revivre à sa famille<ref>{{Article |langue=fr |titre=Interrogé sur France 2, François Fillon exclut tout retour en politique |périodique=lemonde.fr |date=2020-01-30 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/01/30/interroge-sur-france-2-francois-fillon-exclut-tout-retour-en-politique_6027855_823448.html |consulté le=2020-02-01 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=François Fillon exclut tout retour en politique|url=https://www.ladepeche.fr/2020/01/30/direct-francois-fillon-sort-du-silence-penelope-a-ete-ma-premiere-et-ma-plus-importante-collaboratrice,8698831.php|site=ladepeche.fr|consulté le=2020-02-01}}</ref>.
 
En juin 2021, il est annoncé qu’il devrait représenter la Fédération de Russie au sein de la société publique Zaroubejneft. François de Fillon précise qu’on lui a « proposé de siéger au conseil d’administration de plusieurs sociétés russes »<ref>https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/12/francois-fillon-propose-au-directoire-d-un-groupe-petrolier-appartenant-a-l-etat-russe_6083811</ref>.
 
== Idées et principales prises de position ==
Le politologue [[Pascal Perrineau]] situe François de Fillon dans la famille {{citation|[[Gaullisme|néo-gaulliste]]}}<ref>{{Article |auteur1=[[Pascal Perrineau]] |titre=Les droites en France à l’horizon de 2017 : fractures, diversités et unité |périodique=[[Le Débat]] |volume=4 |numéro=191 |date=2016 |pages= |lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-le-debat-2016-4-page-113.htm |consulté le=15 octobre 2016 }}.</ref>. Pour le magazine ''[[Challenges]]'', « si François de Fillon est un vrai [[Conservatisme social|conservateur]] sur le plan sociétal, il est plutôt réformateur sur le plan économique. Tentative de réforme des universités {{Incise|censurée par le [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]]}} en 1993, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Libéralisation de [[France Télécom]] en 1995, au ministère de la Poste et des Télécommunications. Assouplissement des {{nobr|[[Réforme des 35 heures en France|35 heures]]}} et [[Loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites|première réforme des retraites]] en 2002, quand il est aux Affaires sociales »<ref name="challenges.fr">[https://www.challenges.fr/france/20121012.CHA1932/la-face-cachee-de-francois-fillon-le-probable-futur-president-de-l-ump.html « La face cachée de François Fillon, le probable futur président de l'UMP »] sur challenges.fr du {{nobr|12 octobre 2012}}.</ref>. Lors de sa campagne pour les primaires des Républicains, il est couramment qualifié de [[Libéral-conservatisme|libéral-conservateur]]<ref>{{Lien web |auteur=Alexandre Sulzer |titre=Primaire à droite : François Fillon, le pire adversaire pour Marine Le Pen ? |url=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/francois-fillon-le-pire-adversaire-pour-marine-le-pen_1852648.html |date=22 novembre 2016 |site=lexpress.fr |consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jannick Alimi |titre=Fillon : un programme libéral et conservateur |url=http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-programme-liberal-et-conservateur-22-11-2016-6358539.php |date=22 novembre 2016 |site=leparisien.fr |consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=[[Vincent Trémolet de Villers]] |auteur2=Laetitia Strauch-Bonart |lien auteur2 = Laetitia Strauch-Bonart |titre=Juppé, Sarkozy, Fillon : qui est le plus conservateur ? |url=http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/11/19/31001-20161119ARTFIG00072-juppe-sarkozy-fillon-qui-est-le-plus-conservateur.php |date=19 novembre 2016 |site=lefigaro.fr |consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Florence Haegel |titre=François Fillon incarne « le tournant identitaire » de la droite française |url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/29/une-primaire-qui-accentue-le-tournant-identitaire-de-la-droite-francaise_5040012_3232.html |date=29 novembre 2016 |site=lemonde.fr |consulté le={{1er}} décembre 2016}}.</ref>. Mais certains qualifient son programme de réactionnaire. Romaric Godin, éditorialiste au journal économique ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', le présente de la façon suivante : {{citation|Le candidat de la droite et du centre promet aux classes moyennes le retour à l'âge d'or de la bourgeoisie française, celui d'avant 1914. Un positionnement qui répond au malaise de la société française}}<ref>{{Lien web|titre=François Fillon, un conservateur du {{19e}} siècle|url=http://www.latribune.fr/economie/france/francois-fillon-un-conservateur-du-19e-siecle-620428.html|site=latribune.fr|date=28/11/2016|consulté le=12 avril 2017}}.</ref>, d'autres médias comme le ''[[Nouvel Observateur]]'' ou [[Claude Askolovitch]] de [[CNews]], voient dans son projet un idéal conservateur et [[Réaction (politique)|réactionnaire]]<ref>{{Lien web|titre=Primaire à droite : ce que contient le programme très conservateur de François Fillon|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/presidentielle-primaire-droite/20161120.OBS1455/primaire-a-droite-ce-que-contient-le-programme-tres-conservateur-de-francois-fillon.html|site=tempsreel.nouvelobs.com/|date=le 27 novembre 2016|consulté le=Le 12 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=« Un discours conservateur, presque réactionnaire » de François Fillon|url=http://www.cnews.fr/politique/video/un-discours-conservateur-presque-reactionnaire-de-francois-fillon-selon-claude-askolovitch-170140|site=.cnews.fr|date=28 aout 2016|consulté le=14 avril 2017}}.</ref>. Ses opposants politiques dénoncent son projet {{Citation|profondément archaïque et conservateur}}<ref>{{Lien web|titre=Pour Martine Aubry, François Fillon est « profondément archaïque et réactionnaire »|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-pas-calais/nord/lille-metropole/lille/martine-aubry-francois-fillon-est-profondement-archaique-reactionnaire-1141497.html|site=france3-regions.francetvinfo.fr|date=26 novembre 2016|consulté le=14 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=France 2017-Valls voit à droite un projet « réactionnaire »|url=http://www.boursorama.com/actualites/france-2017-valls-voit-a-droite-un-projet-reactionnaire-7085641fb8ab316dd8ff158082cdc3a0|site=.boursorama.com/|date=22 novembre 2016|consulté le=14 avril 2017}}.</ref>. Certains, y compris dans son propre camp, dénoncent un programme {{Citation|moralement inacceptable}} et {{Citation|absurde}}, en particulier sur sa remise en cause de la sécurité sociale, l'[[assurance maladie]], l'[[assurance chômage]], ou le [[Code du travail (France)|code du travail]]<ref>{{Lien web|titre=« Le projet de Fillon sur l'Assurance maladie, c'est le projet des assureurs et des mutuelles ! », dénonce Guaino (LR)|url=http://www.lcp.fr/la-politique-en-video/le-projet-de-fillon-sur-lassurance-maladie-cest-le-projet-des-assureurs-et-des|site=lcp.fr|date=30 novembre 2016|consulté le=14 avril 2017}}.</ref>…
 
[[Cécile Alduy]], analysant en 2017 le discours de François de Fillon, le définit comme {{citation|un identitaire calme : il a exactement les mêmes positions que Nicolas Sarkozy sur l’assimilation, sur la politique migratoire, sur l’école comme creuset du patriotisme, sur le refus de la « repentance », sur les « racines chrétiennes de la France » et l’idée que l’islam a « un problème » avec la République, etc., mais il n’en fait ni une obsession, ni une priorité, ni un prétexte à petites phrases pour créer du « buzz » médiatique}}<ref name="Alduy2017">{{Ouvrage |auteur1=[[Cécile Alduy]] |titre=Ce qu’ils disent vraiment |sous-titre=les politiques pris aux mots |éditeur=Le Seuil |année=2017 |isbn= |lire en ligne=https://www.mediapart.fr/journal/france/180117/les-mots-des-politiques-1350-discours-disseques}}.</ref>. [[Damon Mayaffre]] affirme que {{citation|ce sont d'abord les termes du déclin d'une France que François Fillon déclarait en faillite dès 2007 qui remontent}} de son discours de campagne, qui tend à mettre en scène {{citation|une confrontation directe avec le Front national, dans une forme de surenchère de thèmes anxiogènes}}, mais aussi à reprendre {{citation|un discours sarkozyste qui, en 2017, n'avait plus l'attrait de la nouveauté}}<ref>{{Chapitre|auteur1=[[Damon Mayaffre]] |titre chapitre=Les mots des candidats, de « allons » à « vertu |auteurs ouvrage=[[Pascal Perrineau]] (dir.) |titre ouvrage=Le Vote disruptif |lieu=Paris |éditeur=Presses de Sciences Po |année=2017 |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=g4M_DwAAQBAJ&printsec=frontcover&dq=vote+disruptif&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjm9J7wpubYAhXDAMAKHTfqDq4Q6AEIKjAA#v=onepage&q=vote%20disruptif&f=false |passage=145-146 }}.</ref>.
 
=== Économie, budget et fiscalité ===
François de Fillon indique être {{citation|devenu [[Libéralisme économique|libéral]], en économie}}, au cours de son passage à Matignon, non pas {{citation|par choix idéologique}} mais pour avoir constaté {{citation|l’accumulation, par tous les gouvernements, de contraintes qui sont devenues insupportables}}<ref name="Ultralibéral">{{Lien web|titre=Le décryptage éco. Fillon ultra-libéral ?|url=https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-decryptage-eco/le-decryptage-eco-fillon-ultra-liberal_1920365.html|site=francetvinfo.fr|date=21 novembre 2016|consulté le=21 novembre 2016|auteur=Vincent Giret}}.</ref>. Pour le journaliste [[Laurent de Boissieu]], son ouvrage ''La France peut supporter la vérité'' (Albin Michel), publié en 2006, {{citation|marque son ralliement à un libéralisme décomplexé}}, et son orientation est entravée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy par [[Henri Guaino]], conseiller du président de la République<ref name="UneDroite"/>. D'après la journaliste Carole Barjon, {{citation|il a toujours été beaucoup plus libéral que [[Philippe Séguin|Séguin]]. Dès 1995, il était à l'origine de la [[France Télécom#Privatisation et changement de nom|privatisation de France Télécom]]}}<ref>[http://www.atlantico.fr/decryptage/ump-differences-ideologiques-entre-cope-fillon-et-juppe-josee-pauchat-michael-darmon-carole-barjon-407650.html « UMP : Au-delà des postures, quelles différences idéologiques entre Copé, Fillon et Juppé ? »] sur atlantico.fr du {{nobr|3 juillet 2012}}.</ref>. Pour le journaliste [[Éric Dupin]], son programme économique se montre plus libéral que celui présenté par son adversaire [[Jean-François Copé]] au [[congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012]]<ref>[http://www.slate.fr/story/62031/differences-cope-fillon-ump « Copé - Fillon, le jeu des cinq différences »] sur slate.fr du {{nobr|20 septembre 2012}}.</ref>. Certains observateurs soulignent que sur la partie économique, son programme développé en vue de la primaire de 2016 serait {{citation|sans précédent}} s'il était appliqué<ref name="Ultralibéral"/>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Primaire à droite : économie ultra-libérale, politique étrangère pro-russe… Quel est le programme de François Fillon ?|url=https://www.20minutes.fr/politique/1965363-20161121-primaire-droite-economie-ultra-liberale-politique-etrangere-pro-russe-programme-francois-fillon|site=20minutes.fr|date=21 novembre 2016|consulté le=21 novembre 2016}}.</ref>. Des analystes voient en François de Fillon un [[Ordolibéralisme|ordolibéral]]<ref name="FillonThatcher">{{Lien web |auteur=[[Jean-Louis Thiériot]] |titre=François Fillon et Margaret Thatcher : même combat, vraiment ? |url=http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/11/24/31001-20161124ARTFIG00148-francois-fillonet-margaret-thatcher-meme-combat-vraiment.php |date=24 novembre 2016 |site=lefigaro.fr |consulté le=28 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=David Desgouilles : « L'ordo-libéralisme demeure la base du projet filloniste » |url=http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/11/25/31001-20161125ARTFIG00324-david-dsgouilles-l-ordo-liberalisme-demeure-la-base-du-projet-filloniste.php?pagination=2 |date=25 novembre 2016 |site=lefigaro.fr |consulté le=28 novembre 2016}}.</ref> ; d'autres estiment en revanche qu'il n'est pas libéral sur le plan économique<ref>{{Lien web |auteur=Pascal de Lima |titre=Non, François Fillon n'est pas un « méchant libéral » |url=https://www.huffingtonpost.fr/pascal-de-lima/francois-fillon-liberal-programme/ |date=25 novembre 2016 |site=huffingtonpost.fr |consulté le=26 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Christophe de Voogd |titre=Pourquoi François Fillon n’est pas l’ultra-libéral que veulent voir ses opposants de tous bords |url=http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-francois-fillon-est-pas-ultra-liberal-que-veulent-voir-opposants-tous-bords-christophe-voogd-mathieu-mucherie-2885639.html |date=22 novembre 2016 |site=[[Atlantico]] |consulté le=26 novembre 2016}}.</ref> ou bien, selon le libéral [[Alain Madelin]], qu'il « caricature le libéralisme »<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2016/05/26/25006-20160526ARTFIG00144-chantre-du-liberalisme-madelin-desavoue-le-programme-de-fillon.php « Chantre du libéralisme, Madelin désavoue le programme de Fillon »], ''Le Figaro'', 26 mai 2016.</ref>. Il est régulièrement comparé à [[Margaret Thatcher]]<ref name="FillonThatcher"/>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=La Une choc de Libération sur Fillon grimé en Thatcher |url=https://www.challenges.fr/politique/la-une-choc-de-liberation-sur-fillon-grime-en-thatcher_439516 |date=22 novembre 2016 |site=challenges.fr |consulté le=6 mai 2018}}.</ref> ; il déclare lui-même n'avoir {{citation|jamais de problème à être comparé à une personne qui a sauvé son pays}}<ref>{{Lien web |auteur=Adrien Sénécat |titre=François Fillon repeint en rose les années Thatcher |url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/11/23/francois-fillon-repeint-en-rose-les-annees-thatcher_5036651_4355770.html |date=23 novembre 2016 |site=lemonde.fr |consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>.
 
Déclarant, quelques mois après son entrée en fonction comme Premier ministre, être « à la tête d'un État qui est en situation de faillite sur le plan financier, […] qui est depuis quinze ans en déficit chronique, […] qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans », François de Fillon est un partisan d'une maîtrise stricte des dépenses. Il s'engage alors publiquement à « amener le [[Budget de l'État français|budget de l’État]] à l'équilibre avant la fin du quinquennat »<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5juYWCdyl6Q_CoFhBeBsGXuKIAshA « Fillon affirme être à la tête d'un État en « faillite » »] sur google.com, article AFP, du {{nobr|22 septembre 2007}}.</ref>, puis réitère cette même promesse en 2012 (en projetant cet équilibre à 2016<ref name="ladepeche.fr">[https://www.ladepeche.fr/article/2012/05/04/1345058-fillon-defend-le-bilan-du-quinquennat.html « Castres. Fillon défend le bilan du quinquennat »] sur ladepeche.fr du {{nobr|4 mai 2012}}.</ref>) et propose un [[référendum]] sur l'inscription de la [[règle d'or budgétaire]] dans la [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution]]<ref>[https://www.huffingtonpost.fr/2012/02/14/regle-or-referendum-fillon_n_1275736.html « Règle d'Or : Fillon pour un référendum après l'élection présidentielle »] sur huffingtonpost.fr du {{nobr|14 février 2012}}.</ref>. Durant le quinquennat, la perception de François de Fillon se heurte à celle de [[Nicolas Sarkozy]] : « [Le président Sarkozy] pense en 2007 que la situation est très maîtrisable, et qu'au fond, après les difficultés, il y aura de nouveau de la [[Croissance économique|croissance]]. Moi je pense qu'on est au contraire dans une crise structurelle très grave, qu'on a un problème de [[Déficit budgétaire et déficit public|déficit]] qu'il faut résoudre. Et jusqu'à la [[Crise des subprimes|crise de 2008]], cette perception restera la mienne et ne sera pas celle du président de la République », déclarera-t-il en 2013<ref name="01002-20130503ARTFIG00575">[http://www.lefigaro.fr/politique/2013/05/03/01002-20130503ARTFIG00575-fillon-ouvre-la-premiere-page-du-bilan-sarkozy.php « Fillon ouvre la première page du bilan Sarkozy »] sur lefigaro.fr du {{nobr|3 mai 2013}}.</ref>. En 2013, l'endettement de la France, aggravé par un « choc fiscal sans précédent », demeure l'une de ses préoccupations principales, puisqu'il diagnostique « une dette qui atteindra 95 % du [[Produit intérieur brut par habitant|PIB]] en 2014 et une sortie de la France du classement des dix premières puissances à {{nobr|l'horizon 2020}} si nous continuons sur le même rythme<ref name="Nice">[http://www.blog-fillon.com/article-le-redressement-commande-de-depasser-les-clivages-partisans-120041241.html Discours de François Fillon à Nice, le {{nobr|13 septembre 2013}}].</ref>. »
 
En défendant une [[politique de rigueur]] et une maîtrise de la dette, François de Fillon est favorable à la suppression de l'[[impôt de solidarité sur la fortune]], qu'il considère comme une des causes de l’appauvrissement de la France. Selon lui, cet impôt décourage les entrepreneurs étrangers<ref name="parismatch.com" />. Sa disparition serait compensée par la création d’une tranche supérieure de l’impôt sur le revenu à 50 %, dans laquelle serait incluse la [[Contribution sociale généralisée|CSG]]. Il est favorable à la sortie définitive des [[Réforme des 35 heures en France|{{nobr|35 heures}}]], pour « relancer la production » et de retourner aux 39 heures progressivement pour la fonction publique (la seule limite de temps de travail instaurée par la [[Droit de l'Union européenne|législation européenne]] est de 48 heures)<ref name="Le vrai visage de François Fillon">[http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-vrai-visage-de-francois-fillon_1152589.html « Le vrai visage de François Fillon »] sur lexpress.fr du {{nobr|27 août 2012}}.</ref>, en « décentralisant le dialogue sur l'organisation du travail au niveau des entreprises<ref name="Nice"/> ». Il plaide pour la reprise des [[Privatisations en France|privatisations]] dans les entreprises où la participation de l’État ne sert {{citation|à rien}} selon lui<ref>{{Lien web |auteur=Ellen Salvi |titre=Fillon veut rassembler… sans rien changer d'un projet qui divise |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/071216/fillon-veut-rassembler-sans-rien-changer-dun-projet-qui-divise |date=7 décembre 2016 |site=[[Mediapart]] |consulté le=7 décembre 2016}}.</ref>.
 
En 2013, il suggère de remplacer l'[[Assurance chômage|indemnisation du chômage]] par une indemnisation de formation avec « une dégressivité des [[Assurance chômage en France|allocations chômage]] pour inciter à la reprise de l'activité et l'obligation, pour le [[Chômage|chômeur]], d'accepter un emploi correspondant à la formation suivie »<ref name="bfmtv.com">[http://www.bfmtv.com/politique/fillon-invite-francais-a-debattre-propositions-france-566580.html Fillon invite les Français à débattre de ses propositions pour la France] sur {{nobr|24 juillet 2013}}.</ref>. Il esquisse l'idée d'une [[TVA sociale]] en 2006 et souhaite, en 2012, l'instauration d'une « TVA compétitivité »<ref name="Le vrai visage de François Fillon"/>.
 
=== Travail ===
Au sujet des [[Retraite en France|retraites]], François de Fillon se montre favorable au recul de l’[[Âge légal de départ à la retraite|âge légal]] à {{nobr|67 ans}} en 2012<ref name="Le vrai visage de François Fillon"/>, puis à {{nobr|65 ans}} à partir de 2013<ref>[http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Francois-Fillon-L-assommoir-fiscal-tue-l-economie-525526 François Fillon : "L'assommoir fiscal tue l'économie"] sur parismatch.com du {{nobr|27 août 2013}}.</ref>{{,}}<ref name="programme économique">{{lien web |auteur=Jean-Christophe Chanut |titre=Le traitement de choc du {{Dr}} Fillon pour soigner l'économie française |site=[[La Tribune (France)|La Tribune]] |date=21 novembre 2016 |url=http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140625trib000836961/le-traitement-de-choc-du-docteur-fillon-pour-soigner-l-economie-francaise.html}}.</ref>.
 
En 2012, François de Fillon émet l'idée de soumettre les allocataires de l’[[Aide sociale en France|aide sociale]] à sept heures de travail par semaine, destinées aux collectivités<ref name="20minutes.fr" />. Lors de la [[Élection présidentielle française de 2012|présidentielle de 2012]], il déclare vouloir que chaque demandeur d'emploi se voie proposer une formation professionnelle, et que chacun soit contraint d'accepter l'emploi qui lui sera proposé après cette formation (« Demain, on ne sera plus indemnisé pour rester chez soi », dit-il alors)<ref name="ladepeche.fr"/>.
 
=== Organisation de l’État et corps intermédiaires ===
En 2003, François de Fillon dénonce la faiblesse des [[corps intermédiaires]] et l'exiguïté d'un dialogue social insuffisamment cultivé dans l'histoire française. Il souhaite le recours plus important à la démocratie locale et à la démocratie sociale pour responsabiliser la [[société civile]] et ses corps intermédiaires<ref>[http://discours.vie-publique.fr/notices/033000438.html Déclaration de M. François Fillon, ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, sur la réforme sur le plan économique et social, Paris le {{nobr|21 janvier 2003}}].</ref>.
 
François de Fillon est favorable à la réduction du nombre de [[Fonction publique française|fonctionnaires]] afin de réduire la dépense publique, en appuyant ainsi le principe de limitation du recrutement à un seul fonctionnaire pour deux partant à la retraite<ref name="bfmtv.com"/>. Il envisagerait de faire travailler davantage les fonctionnaires, en échange d’une revalorisation salariale<ref>[http://www.bfmtv.com/politique/francois-fillon-il-faut-reformes-radicales-269888.html « François Fillon : « Il faut des réformes radicales » »] sur bfmtv.com du {{nobr|22 août 2012}}.</ref>. Fillon veut également réduire le nombre de statuts de fonctionnaires (de 300 à moins de 30)<ref name="lexpress.fr">[http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-vrai-visage-de-francois-fillon_1152589.html « Le vrai visage de François Fillon »] sur lexpress.fr du 27 août 2012.</ref>.
 
En 2013, il encourage une réforme des territoires pour réduire le nombre des salariés des [[Collectivité territoriale en France|collectivités locales]]<ref name="parismatch.com">[http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Francois-Fillon-L-assommoir-fiscal-tue-l-economie-525526 « François Fillon : « L'assommoir fiscal tue l'économie » »] sur parismatch.com du {{nobr|27 août 2013}}.</ref>. Pour mettre en œuvre sa réforme territoire, il plaide pour une fusion entre [[Organisation territoriale de la France|départements et régions]], ainsi qu'entre communes et communautés de communes<ref name="parismatch.com"/>, idée écartée par le [[comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions]] en 2008<ref name="lexpress.fr"/>.
 
=== Affaires étrangères et défense ===
Critiquant [[François Hollande]] pour n'avoir « aucune vision » sur l'avenir de l'Union européenne, et l'accusant d'avoir laissé [[Angela Merkel]] décider seule la réponse du continent à la [[Crise migratoire en Europe|crise migratoire que subit l'Europe]], François de Fillon plaide en faveur d'« une Europe forte, avec des nations fortes », ce qui passe à ses yeux par « une monnaie puissante, capable de nous affranchir de la tutelle exorbitante du [[Dollar américain|dollar]], une politique de l'énergie pour [[Indépendance énergétique|ne pas être totalement dépendants]] des [[Russie|Russes]], une politique commune des frontières et d'immigrations, une défense collective pour endiguer les menaces, une grande stratégie pour l'[[innovation]] et le [[Économie numérique|numérique]], qui ferait des Européens la première puissance technologique du monde<ref>« Union européenne : Fillon définit cinq « priorités essentielles » », ''[[Le Point]]'', 23 janvier 2016 ([http://www.lepoint.fr/politique/union-europeenne-fillon-definit-cinq-priorites-essentielles-23-01-2016-2012238_20.php lire en ligne]).</ref>. ».
 
En 1988, il présente le [[Traité de l'Atlantique nord|traité de Washington]] créant l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] comme {{citation|un des plus heureux accords de l'histoire}}, ayant {{citation|préservé la paix en Europe pendant quarante ans}} ainsi que {{citation|les acquis de [[Révolution française|1789]] dans le domaine des [[droits de l'homme]]}}. Il s'inquiète alors de la menace que fait peser la [[Guerre froide#De la nouvelle détente initiée par Gorbatchev à la fin du bloc soviétique (1985-1991)|nouvelle détente]] de la [[guerre froide]] sur la pérennité de l'OTAN, et considère qu'{{citation|il n'est d'autre moyen de maintenir l'indépendance nationale que par une alliance [avec les États-Unis] et que par le recours à la [[dissuasion nucléaire]]}}. Il s'oppose cependant à la [[réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN]], qui {{citation|ne renforcerait pas notre sécurité, mais affaiblirait celle de l'Europe en supprimant le risque supplémentaire que représente pour l'[[Union soviétique]] l'existence de plusieurs centres de décisions nucléaires indépendants à l'Ouest. L'instauration d'un système de sécurité purement européen est séduisant, mais il suppose la mise en œuvre d'institutions politiques européennes au pouvoir plus étendu que celles prévues par le [[traité instituant la Communauté économique européenne|traité de Rome]] et un rééquilibrage de l'Alliance atlantique […]}}<ref name="Fillon1988">{{Harvsp|Fillon|1988}}.</ref>.
Ligne 460 :
Comme Premier ministre, il mène la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, en estimant que celle-ci permettrait de faciliter la création d'une {{citation|[[Politique de sécurité et de défense commune|défense européenne]]}} ; il concède en 2016 que cette ambition n'a pu voir le jour et {{citation|qu'il faudra envisager la coopération des pays européens en matière de défense en dehors de l'OTAN}}<ref name="GrandJury"/>{{,}}<ref>[https://www.dailymotion.com/video/x8ps81_francois-fillon-discours-sur-l-otan_news Discours de François Fillon à l'Assemblée nationale du 17 mars 2009].</ref>, en particulier avec le [[Royaume-Uni]]<ref name="InterviewMerchet">{{Lien web |auteur1=[[Jean-Dominique Merchet]] |auteur2=François Fillon |titre=François Fillon : « L’armée doit revenir à ses missions, c’est-à-dire se préparer aux guerres extérieures » |url=https://www.lopinion.fr/edition/politique/francois-fillon-l-armee-doit-revenir-a-missions-c-est-a-dire-se-112940 |date=26 octobre 2016 |site=[[L'Opinion (quotidien, 2013)|L'Opinion]].fr |consulté le=29 novembre 2016}}.</ref>. Il considère également que {{citation|l'OTAN n'aurait jamais dû chercher à s'étendre au-delà de ses limites, et en particulier au contact même de la frontière russe}}<ref name="GrandJury">[https://www.youtube.com/watch?v=fX0X-G7zYus « Entretien avec François Fillon »], ''[[Le Grand Jury]]'', octobre 2016.</ref>.
 
Opposant au [[Traité sur l'Union européenne|traité de Maastricht]] aux côtés de Philippe Séguin en 1992<ref name="challenges.fr"/>, François de Fillon se détourne de son mentor sur cette question à mesure qu'il se rapproche d’[[Édouard Balladur]]. Il plaide, au début des {{nobr|années 2010}}, pour « un ministre des Finances commun aux pays de la zone euro » — la [[Zone euro|monnaie unique]] impliquant, selon lui, une politique monétaire unique<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2013/04/26/francois-fillon-desormais-europeen-convaincu_3167391_823448.html « François Fillon, désormais Européen convaincu »] sur lemonde.fr du {{nobr|26 avril 2013}}.</ref>. Il plaide donc pour davantage d'intégration des politiques fiscale et budgétaire dans la zone euro, induisant ainsi des abandons de souveraineté, liés à la renégociation des [[Traités de l'Union européenne|traités européens]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2011/12/04/01002-20111204ARTFIG00240-fillon-le-combat-europeen-d-un-ancien-noniste.php « Fillon, le combat européen d'un ancien « noniste » »] sur lefigaro.fr du {{nobr|5 décembre 2011}}.</ref>. Il plaide en 2016 pour la création d’un gouvernement de la zone euro, piloté par les gouvernements et les Parlements nationaux<ref name="QuellePolitique">{{Lien web|auteur1=François d'Alençon |url=http://www.la-croix.com/Journal/Fillon-Juppe-quelle-politique-etrangere-2016-11-23-1100805352 |titre=Fillon-Juppé  : quelle politique étrangère ? |jour=24 |mois=novembre |année=2016 |site=la-croix.com |consulté le=24 novembre 2016}}.</ref>. Il se définit également comme [[Souverainisme|souverainiste]], ce qui est discuté par les analystes<ref name="Lemarié2012"/>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur1=Alexandre Devecchio |auteur2=David Desgouilles |titre=François Fillon est-il vraiment souverainiste ? |url=http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/10/28/31001-20161028ARTFIG00389-francois-fillon-est-il-vraiment-souverainiste.php |date=28 octobre 2016 |site=lefigaro.fr |consulté le={{1er}} décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Marie Viennot |titre= Fillon et l'Europe, pas si souverainiste que ça |url=https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/fillon-et-leurope-pas-si-souverainiste-que-ca |date=28 novembre 2016 |site=[[France Culture|franceculture]].fr |consulté le={{1er}} décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Adrien Sénécat |titre=#AvantLeVote : Mélenchon, Macron… à chaque candidat son Europe, ou son « Frexit » |url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/04/18/avantlevote-melenchon-macron-asselineau-a-chaque-candidat-son-europe-ou-son-frexit_5112880_4355770.html |date=18 avril 2017 |site=lemonde.fr |consulté le=18 avril 2017}}.</ref>. Il se prononce pour une sortie de la France de la [[Convention européenne des droits de l'homme]], expliquant que la [[Cour européenne des droits de l'homme]] {{citation|se mêle de plus en plus de questions de société, qui font notre identité}}, ce qui est apparenté à un « [[Débats sur le retrait de la France de l'Union européenne|Frexit]] » par certains observateurs<ref>{{Lien web |auteur=Stéphanie Hennette-Vauchez |titre=Le Frexit des droits de l'Homme ? |url=http://doyoulaw.blogs.liberation.fr/2016/11/24/le-frexit-des-droits-de-lhomme/ |date=24 novembre 2016 |site=doyoulaw.blogs.liberation.fr |consulté le=6 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Pierre-Yves Le Borgn']] |titre=En menaçant de quitter la Cour européenne des droits de l'homme, François Fillon prépare-t-il un Frexit? |url=https://www.huffingtonpost.fr/pierre-yves-le-borgn/francois-fillon-union-europeenne-cour-droits-homme/ |date={{1er}} décembre 2016 |site=huffingtonpost.fr |consulté le=6 décembre 2016}}.</ref>. Il souhaite par ailleurs tenir {{citation|un langage plus franc à l’égard de la [[Turquie]] : lui dire qu’elle [[Procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne|n’entrera jamais dans l’UE]]}}<ref name="InterviewMerchet"/>.
 
Le 21 mars 2013, François de Fillon a réaffirmé son souhait de la création d'une confédération « France-Allemagne » et pour une zone euro renforcée<ref name="lexpress20130321">{{article|titre=Fillon pour « un statut européen à la Russie »|périodique=L'Express|lien périodique=L'Express|jour=21|mois=mars|année=2013|url texte=http://lentreprise.lexpress.fr/actualites/fillon-pour-un-statut-europeen-a-la-russie_1539575.html}}.</ref>{{,}}<ref name="russie.aujourdhuilemonde.com"/>. En juillet 2013, il s'est déclaré pour l'instauration {{citation|de règles strictes de réciprocité dans les échanges internationaux}} et pour l'instauration d'une taxe aux frontières pour financer des investissements d'avenir<ref name="bfm20130724">{{article|titre=Fillon invite les Français à débattre de ses propositions pour la France|périodique=BFM TV|lien périodique=BFM TV|jour=24|mois=juillet|année=2013|url texte=http://www.bfmtv.com/politique/fillon-invite-francais-a-debattre-propositions-france-566580.html}}.</ref>.
 
Le 12 août 2012, il signe une tribune dans ''[[Le Figaro]]'' exhortant le président de la République, [[François Hollande]], à agir auprès du président russe, [[Vladimir Poutine]], pour « lâcher » le régime syrien de [[Bachar el-Assad]]<ref> {{article|titre= Un peu de courage, Monsieur le Président !|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=12|mois=août|année=2012|url texte=http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/12/01003-20120812ARTFIG00173-un-peu-de-courage-monsieur-le-president.php}}.</ref>. Après les [[Attentats du 13 novembre 2015 en France|attentats du 13 novembre 2015 à Paris]], François de Fillon se déclare favorable à une « coalition mondiale » incluant le [[Hezbollah]], les [[Kurdes]], le gouvernement irakien et le régime syrien de [[Bachar el-Assad]]<ref name="ladepeche20151125">{{article|titre=Contre l’État islamique, Fillon veut soutenir les Kurdes, le Hezbollah et les armées syrienne et irakienne - Terrorisme|périodique=La Dépêche|lien périodique=La Dépêche du Midi|jour=25|mois=novembre|année=2015|url texte=https://www.ladepeche.fr/article/2015/11/25/2224622-contre-etat-islamique-fillon-veut-soutenir-kurdes-hezbollah-armees-syrienne.html}}.</ref>{{,}}<ref name="Monde 5017224_3232">Alain Frachon, [https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/10/20/la-syrie-de-m-fillon_5017224_3232.html « Syrie : François Fillon et la stratégie du pompier pyromane »], ''Le Monde'', 20 octobre 2016.</ref>. Il se déclare cependant opposé à tout soutien aux groupes rebelles syriens, notamment à l'[[Armée syrienne libre]] (ASL), affirmant que {{citation|ce n’est pas avec ces forces-là qu’on va battre Daech}} et que l'ASL {{citation|ne se bat pas contre l'[[État islamique (organisation)|État islamique]]}}<ref name="Mathieu2015"/>{{,}}<ref>[http://www.lorientlejour.com/article/956979/fillon-lr-contre-lei-soutenir-kurdes-hezbollah-armees-syriennes-et-irakienne-mais-pas-lasl.html « Fillon : contre l'EI, il faut soutenir le Hezbollah, les Kurdes et les armées syrienne et irakienne »], ''OLJ'' et AFP, 25 novembre 2015.</ref>. [[Luc Mathieu]], journaliste international à ''[[Libération (journal)|Libération]]'', ainsi qu'Antoine Krempf de [[Radio France]] et les journalistes [[Patrick Cohen]] et [[David Thomson (journaliste)|David Thomson]] considèrent cette déclaration comme étant factuellement fausse, les affrontements entre rebelles et djihadistes de l'EI ayant en réalité fait des milliers de morts depuis 2013<ref>{{Lien web |auteur=Antoine Krempf |titre=« L'opposition syrienne ne combat pas l'État islamique » ? |url=https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/l-opposition-syrienne-ne-combat-pas-l-etat-islamique_1790577.html |date=26 novembre 2015 |site=francetvinfo.fr |consulté le=16 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="Mathieu2015">[[Luc Mathieu]], [http://www.liberation.fr/desintox/2015/11/25/n-en-deplaise-a-francois-fillon-l-opposition-syrienne-se-bat-bien-contre-l-etat-islamique_1415986 « N'en déplaise à François Fillon, l'opposition syrienne se bat bien contre l'État islamique »], ''Libération'', 25 novembre 2015.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=État islamique : François Fillon veut soutenir les Kurdes… et le Hezbollah |url=http://www.atlantico.fr/pepites/etat-islamique-francois-fillon-veut-soutenir-kurdes-et-hezbollah-2463426.html |date=25 novembre 2015 |site=[[Atlantico]] |consulté le=17 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>Hélène Sallon, [https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/01/10/la-deuxieme-revolution-des-insurges-syriens_4345623_3218.html?xtmc=etat_islamique&xtcr=25 « En Syrie, la « deuxième révolution » des insurgés »], ''Le Monde'' avec AFP et Reuters, 10 janvier 2014.</ref>. Se rapprochant alors de [[Vladimir Poutine]]<ref>Isabelle Mandraud, [https://www.lemonde.fr/international/article/2016/11/21/a-moscou-le-succes-de-francois-fillon-a-la-primaire-salue-comme-un-evenement-sensationnel_5035384_3210.html « À Moscou, le succès de François Fillon à la primaire salué comme un « événement sensationnel » »], ''Le Monde'', 21 novembre 2016.</ref>{{,}}<ref>Pierre Haski, [http://tempsreel.nouvelobs.com/chroniques/20161121.OBS1531/de-trump-a-fillon-bienvenue-dans-le-monde-selon-poutine.html « De Trump à Fillon : bienvenue dans le monde selon Poutine »], ''L'Obs'', 22 novembre 2016.</ref>{{,}}<ref>Marc Nexon, [http://www.lepoint.fr/presidentielle/les-primaires/francois-fillon-l-ami-de-vladimir-poutine-21-11-2016-2084557_3122.php « François Fillon, l'ami de Vladimir Poutine »], ''Le Point'', 21 novembre 2016.</ref>, François de Fillon soutient l'[[Intervention militaire de la Russie en Syrie|intervention russe]] dans la [[guerre civile syrienne]]<ref>[http://www.lepoint.fr/politique/fillon-heureusement-que-poutine-est-intervenu-en-syrie-17-11-2015-1982509_20.php « Fillon : heureusement que Poutine est intervenu en Syrie »], ''Le Point'', 17 novembre 2015.</ref>, et refuse d'employer le terme de « [[Crime de guerre|crimes de guerre]] » pour désigner les massacres de civils par le pouvoir de Damas et les forces russes lors de la [[bataille d'Alep]]<ref name="Libé151216">Alain Auffray, Rachid Laïreche et Jonathan Bouchet-Petersen, [http://www.liberation.fr/france/2016/12/15/en-france-les-pro-poutine-a-demi-mot_1535651#link_time=1481836241 « En France, les pro-Poutine à demi-mot »], ''Libération'', 15 décembre 2016.</ref>. Il est alors l'une des rares personnalités politiques françaises à se déclarer favorable à une alliance avec le régime de [[Bachar el-Assad]]<ref name="Monde 5017224_3232" />{{,}}<ref>Benjamin Bonneau, [http://www.europe1.fr/politique/fillon-il-faut-aider-le-regime-de-bachar-el-assad-2515173 « Fillon : « Il faut aider le régime » de Bachar al-Assad »], ''Europe 1'', 15 septembre 2016.</ref>{{,}}<ref name="Libé151216"/>. En revanche, il désapprouve l'[[Crise de Crimée|annexion de la Crimée par la Russie]], qui doit selon lui être {{citation|traitée en respect du droit international}}<ref>{{Lien web |titre=Retrouvez les prinicipaux temps forts du débat Fillon-Juppé |url=http://www.liberation.fr/france/2016/11/21/retrouvez-les-prinicipaux-temps-forts-du-debat-fillon-juppe_1529814 |date= |site=liberation.fr |consulté le=24 novembre 2016}}.</ref>. Plusieurs des proches de Fillon sont [[Russophilie|russophiles]], tels que l’ancien séguiniste [[Jean de Boishue]], agrégé de russe, et sa « plume » [[Igor Mitrofanoff]]<ref name="UneDroite">{{Lien web |auteur=[[Laurent de Boissieu]] |titre=Fillon et Juppé, une droite, deux projets |url=http://www.la-croix.com/France/Politique/Fillon-et-Juppe-une-droite-deux-projets-2016-11-21-1200804772 |date=21 novembre 2016 |site=[[La Croix|lacroix]].com |consulté le=21 novembre 2016}}.</ref>. Le 7 janvier 2017, [[Bachar el-Assad]] salue la position de François de Fillon sur la Syrie et déclare que : {{Citation|Si Monsieur Fillon met en application ce qu’il dit, ce sera très bien}}<ref>Gilles Gallinaro et Alice Serrano, [https://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/document-franceinfo-bachar-al-assad-si-monsieur-fillon-met-en-application-ce-quil-dit-ce-sera-tres-bien_2008075.html « DOCUMENT FRANCEINFO. Bachar Al-Assad : « Si Monsieur Fillon met en application ce qu’il dit, ce sera très bien » »], ''Franceinfo'', 9 janvier 2017.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/01/09/pour-bachar-al-assad-la-position-de-francois-fillon-sur-la-syrie-est-une-tres-bonne-chose_5059694_4854003.html « Pour Bachar Al-Assad, la position de François Fillon sur la Syrie est « une très bonne chose » »], ''Le Monde'' avec Reuters, 9 janvier 2017.</ref>{{,}}<ref>Marc de Boni, [http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/01/09/35003-20170109ARTFIG00104-assad-salue-les-positions-de-fillon-la-gauche-monte-au-creneau.php « Assad salue les positions de Fillon, la gauche monte au créneau »], ''Le Figaro'', 9 janvier 2017.</ref>. Ce dernier réagit quatre jours plus tard en qualifiant Bachar el-Assad de {{Citation|dictateur}} et de {{Citation|manipulateur}}, et en indiquant qu'il {{citation|ne souhaite pas son maintien}}<ref>[http://www.bfmtv.com/politique/fillon-bachar-al-assad-est-un-dictateur-et-un-manipulateur-1080019.html « Fillon : « Bachar al-Assad est un dictateur et un manipulateur » »], ''BFMTV'', 11 janvier 2017.</ref>{{,}}<ref>[[Jean-Pierre Filiu]], [http://filiu.blog.lemonde.fr/2017/01/12/linsoutenable-legerete-de-fillon-face-a-assad/ « L’insoutenable légèreté de Fillon face à Assad »], ''Un si Proche Orient'', 12 janvier 2017.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/01/10/francois-fillon-n-a-rien-a-voir-avec-assad_5060359_4854003.html « François Fillon n’a « rien à voir avec Assad » »], ''Le Monde'', 10 janvier 2017.</ref>.
 
Lors d'une conférence le 21 mars 2013 à Moscou, François de Fillon a indiqué être favorable à ce que la Russie ait un {{citation|statut à la hauteur de sa proximité historique, géographique, culturelle et économique}} avec l'Europe, sans pour autant la voir entrer dans l'Union européenne<ref name="blogfillon20130322">{{article|titre=La Russie doit trouver sa place en Europe|sous-titre=Texte de l'intervention de François Fillon à Moscou dans le cadre de la conférence internationale « Russie – Union européenne : potentiel pour un partenariat »|périodique=Blog de François Fillon|jour=22|mois=mars|année=2013|url texte=http://www.blog-fillon.com/article-la-russie-doit-trouver-sa-place-en-europe-116431765.html}}.</ref>{{,}}<ref name="russie.aujourdhuilemonde.com">[http://russie.aujourdhuilemonde.com/francois-fillon-pour-un-statut-europeen-de-la-russie « François Fillon pour un « statut européen » de la Russie »] sur russie.aujourdhuilemonde.com du {{nobr|21 mars 2013}}.</ref>. Ce partenariat politique et économique permettrait aux deux partenaires de davantage « peser face au [[Asie|continent asiatique]] »<ref name="ReferenceA">[http://www.lexpress.fr/actualite/politique/fillon-35-propositions-pour-marquer-et-se-demarquer_1269223.html « Fillon, {{nobr|35 propositions}} pour marquer et se démarquer »] sur lexpress.fr du {{nobr|25 juillet 2013}}.</ref>.
 
François de Fillon rejette le [[partenariat transatlantique de commerce et d'investissement]] (TAFTA ou TTIP) : il craint {{citation|des dommages trop importants à des secteurs de notre économie}}, critique l'absence d'arbitrage politique dans les négociations du côté européen, et rejette plus globalement l'application de la législation américaine à toutes les entreprises utilisant le dollar<ref>{{Lien web |titre=Tafta : Fillon ne veut pas que la France signe |url=http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/05/01/97002-20160501FILWWW00113-tafta-fillon-ne-veut-pas-que-la-france-signe.php |date={{1er}} mai 2016 |site=lefigaro.fr |consulté le=2 décembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=François Fillon : « Je suis contre le Tafta » |url=http://videos.leparisien.fr/video/francois-fillon-je-suis-contre-le-tafta-10-11-2016-x51hg8y#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F |date=10 novembre 2016 |site=leparisien.fr |consulté le=2 décembre 2016}}.</ref>.
 
=== Justice ===
En 1981, François de Fillon fait partie des {{nobr|16 députés}} [[Rassemblement pour la République|RPR]] (sur les 88) qui votent pour le projet de loi d'abolition de la peine de mort<ref>[http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu00150/l-abolition-de-la-peine-de-mort-a-l-assemblee-nationale.html « L'abolition de la peine de mort à l'Assemblée nationale »] sur fresques.ina.fr.</ref>{{,}}<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/peinedemort/scrutins.asp « Débats de l'Assemblée nationale sur le projet de loi d'abolition de la peine de mort (17 et {{nobr|18 septembre 1981}}) »] sur assemblee-nationale.fr.</ref>.
 
François de Fillon est pour la généralisation des [[Peine plancher|peines plancher]]<ref name="lemonde20120226">{{article|titre=Fillon prend de vitesse Copé sur le projet de l'UMP|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=26|mois=septembre|année=2012|url texte=https://www.lemonde.fr/politique/article/2012/09/26/fillon-prend-de-vitesse-cope-sur-le-projet-de-l-ump_1765814_823448.html}}.</ref>. En 2012, il déclare vouloir le « développement de brigades fiscales chargées de lutter, dans les quartiers, contre les fraudeurs délinquants dont le train de vie est sans commune mesure avec les revenus déclarés »<ref name="20minutes.fr">[https://www.20minutes.fr/politique/1010881-ump-trois-pactes-francois-fillon « UMP : Les « trois pactes » de François Fillon »] sur 20minutes.fr du {{nobr|26 septembre 2012}}.</ref>. Il prône l'interdiction de toute libération conditionnelle avant les deux tiers de la peine<ref name="bfmtv.com"/>.
 
=== Environnement ===
François de Fillon défend, au sujet du [[gaz de schiste]], la fin du moratoire sur l'interdiction d'explorer les sols, puis se rallie à Nicolas Sarkozy sur l'interdiction de l'exploitation par fracturation hydraulique<ref name="ReferenceA"/>. Encourageant les recherches sur l’exploitation du gaz de schiste, il est favorable à une suppression du [[principe de précaution]], qu'il souhaiterait voir remplacé par « un principe de responsabilité »<ref name="parismatch.com"/>.
 
=== Affaires sociétales ===
En 1981, François de Fillon, alors député, vote contre la [[Majorité sexuelle en France#Abrogation sous le gouvernement Pierre Mauroy|majorité sexuelle à quinze ans pour les rapports homosexuels, comme c'était le cas pour les rapports hétérosexuels]] (abrogation du {{2e|alinéa}} de [[attentat à la pudeur|{{nobr|l'article 331}}]] du [[Code pénal de 1810|code pénal]])<ref>[http://www.midilibre.fr/2013/01/31/quand-fillon-votait-contre-la-depenalisation-de-l-homosexualite-et-le-pacs,636283.php « Quand Fillon votait contre la dépénalisation de l'homosexualité et le PACS… »] sur midilibre.fr du {{nobr|31 janvier 2013}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.europe1.fr/Politique/Depenaliser-l-homosexualite-En-81-Fillon-disait-non-1401075/ « Dépénaliser l'homosexualité ? En 81, Fillon disait « non » »] sur europe1.fr du {{1er|février 2013}}.</ref>. Il vote ainsi contre la dépénalisation de l'homosexualité pour les mineurs de plus de quinze ans<ref>{{Lien web|titre=Première session ordinaire 81-82|url=http://archives.assemblee-nationale.fr/7/cri/1981-1982-ordinaire1/153.pdf|site=archives.assemblee-nationale.fr|date=20 décembre 1981|consulté le=17 novembre 2016}}.</ref>.
 
François de Fillon s'oppose au [[Pacte civil de solidarité|PACS]] en 1999 et au [[mariage homosexuel|mariage entre personnes de même sexe]] en 2013, de nature, selon lui, à bousculer « l'héritage de notre modèle de société ». Début 2013, il appelle à {{citation|une version du PACS renouvelé, renforcé de droits nouveaux, qui répondrait aux attentes des couples sur la base d'une nouvelle forme d'Union civile}}<ref name="20minutes20130111">{{article|titre=Mariage pour tous : François Fillon appelle François Hollande à « ne pas passer en force »|sous-titre=L'ex-Premier ministre propose au Président de « travailler ensemble » à une « version d'un Pacs renforcé »…|périodique=20 minutes|lien périodique=20 minutes (France)|jour=11|mois=janvier|année=2011|url texte=https://www.20minutes.fr/politique/1077833-20130111-mariage-tous-francois-fillon-appelle-francois-hollande-a-ne-passer-force}}.</ref>. Après l'adoption définitive de ce projet de la loi par l'Assemblée nationale le 23 avril 2013, François de Fillon suggère une {{citation|adaptation du texte}} plutôt que son abrogation, en vue de légiférer sur les questions de l'adoption, de la [[procréation médicalement assistée]] et de la gestation pour autrui<ref name="lemonde20130424">{{article|prénom1=Alexandre|nom1=Pouchard|titre=Abroger, adapter, laisser faire : le dilemme de l'UMP sur l'avenir du « mariage pour tous »|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=24|mois=avril|année=2013|url texte=https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/24/l-ump-divisee-sur-ce-qu-elle-fera-du-mariage-pour-tous_3165544_3224.html}}.</ref>{{,}}<ref name="lexpress20130419">{{article|titre=Mariage pour tous : la droite est en train de lâcher l'idée de revenir dessus en 2017|périodique=L'Express|lien périodique=L'Express|jour=19|mois=avril|année=2013|url texte=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/mariage-pour-tous-la-droite-est-en-train-de-lacher-l-idee-de-revenir-dessus-en-2017_1242584.html}}.</ref>. Le {{date|21|septembre|2016}}, il indique qu'il proposera au Parlement de réécrire le droit de la filiation, en inscrivant comme {{citation|principe qu'un enfant est toujours le fruit d'un père et d'une mère}}<ref name="lepoint20160922">{{article|prénom1=Mathieu|nom1=Lehot|titre=François Fillon, le candidat de la Manif pour tous|sous-titre=Fort du soutien de Sens commun {{Incise|la branche politique des opposants au mariage pour tous}}, François Fillon réaffirme sa volonté de réécrire la loi Taubira|périodique=Le Point|lien périodique=Le Point|jour=22|mois=9|année=2016|consulté le=13/11/2016|url texte=http://www.lepoint.fr/presidentielle/les-primaires/francois-fillon-le-candidat-de-la-manif-pour-tous-22-09-2016-2070504_3122.php}}.</ref>. Il entend ainsi revenir sur l'[[Adoption plénière (France)|adoption plénière]] par les couples de même sexe, mais pas sur le mariage, ni sur l'adoption simple, ce qui déçoit certains de ses partisans à la primaire de la droite et du centre<ref>{{Article |auteur1= |titre=La proposition bancale de Fillon sur les adoptions par les couples homosexuels |périodique=[[Le Monde]] |date=24-11-2016 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/11/24/la-proposition-bancale-de-fillon-sur-les-adoptions-par-les-couples-homosexuels_5037536_4355770.html}}.</ref>.
 
Tout en indiquant qu'il ne {{citation|[peut] pas approuver l'[[Interruption volontaire de grossesse en France|avortement]]}}, il se dit {{citation|capable de faire une différence entre ses convictions et l'intérêt général}} et {{citation|considère que l'intérêt général, ce n'est pas de rouvrir ce débat}}<ref>{{Lien web |auteur=Fanny Cohen Moreau |titre=Violente passe d'armes entre Fillon et Juppé sur l'avortement |url=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/primaires-droite/2016/11/22/35004-20161122ARTFIG00179-fillon-repond-a-juppe-sur-l-avortement-qu-on-cesse-les-polemiques-inqualifiables.php |date=22 novembre 2016 |site=lefigaro.fr |consulté le=22 novembre 2016}}.</ref>. Il vote contre le remboursement de l'IVG par la Sécurité sociale le {{date-|31 décembre 1982}} puis contre la création du [[délit d'entrave]] le {{date-|27 janvier 1993}}<ref>{{Lien web |auteur=Fanny Cohen Moreau |titre=Avortement : non, François Fillon n’a pas voté « toutes les lois qui ont permis l’accès à l’IVG » |url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/02/avortement-non-francois-fillon-n-a-pas-vote-toutes-les-lois-qui-ont-permis-l-acces-a-l-ivg_5041905_4355770.html |date=2 décembre 2016 |site=lemonde.fr |consulté le=2 décembre 2016}}.</ref>.
 
Il s'abstient en janvier 2014 lors du vote en première lecture du projet de [[loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes]]<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/egalite-femmes-hommes-le-projet-de-loi-definitivement-vote-au-parlement-23-07-2014-1848612_23.php « Égalité femmes-hommes : le projet de loi définitivement voté »], [[Le Point|lepoint.fr]], 23 juillet 2014.</ref> qui, notamment, autorise une femme enceinte « qui ne veut pas poursuivre une grossesse » à recourir à une [[interruption volontaire de grossesse|IVG]], alors que la [[loi Veil|loi de 1975]] l'autorisait à la condition « que son état [la] place dans une situation de détresse ». François de Fillon estime que la disparition de la notion de détresse<ref>[https://www.huffingtonpost.fr/2014/07/31/ivg-la-notion-de-detresse-disparait-bien-de-la-loi-sa-pratique/ « IVG : la notion de détresse disparaît bien de la loi, sa pratique facilitée »], ''Le Huffington Post'', 31 juillet 2014.</ref> risque de « banaliser » l'avortement qui, selon les termes de Simone Veil, devait rester « l'exception »<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/primaires-droite/2016/11/22/35004-20161122ARTFIG00192-qu-a-vraiment-dit-francois-fillon-sur-l-avortement.php « Qu'a vraiment dit François Fillon sur l'avortement ? »], ''Le Figaro'', 22 novembre 2016.</ref>.
 
''[[La Croix]]'' estime qu'il est {{citation|le premier candidat majeur à revendiquer le caractère « [[Conservatisme|conservateur]] » de ses propositions sur le plan sociétal}}<ref>{{Lien web |auteur=Béatrice Bouniol |titre=Qu’est-ce que le « conservatisme » ? |url=http://www.la-croix.com/Journal/Quest-conservatisme-2016-11-22-1100805097 |date=23 novembre 2016 |site=[[La Croix|lacroix]].com |consulté le=23 novembre 2016}}.</ref>.
Ligne 494 :
Il s'est prononcé contre le [[Droit de vote des étrangers en France|droit de vote des étrangers]]<ref name="20minutes.fr"/>, qui serait, selon lui, « une négation de la citoyenneté française et l'assurance d'avoir des comportements communautaristes dans nos villes »<ref>[https://www.ladepeche.fr/article/2012/05/04/1345058-fillon-defend-le-bilan-du-quinquennat.html « Castres. Fillon défend le bilan du quinquennat »] sur ''[[La Dépêche du Midi|La Dépêche]]'' du {{nobr|4 mai 2012}}.</ref>.
 
Sur la question du [[terrorisme islamiste]], François de Fillon considère l'[[État islamique (organisation)|État Islamique]] comme un [[totalitarisme]] similaire au [[nazisme|national-socialisme]], notant qu'il « emploie les mêmes ressorts : imposer [[Violence politique|par la force]] au reste du monde un mode de vie et de pensée<ref>[http://www.la-croix.com/France/Politique/Terrorisme-Fillon-evoque-forme-guerre-mondiale-2016-07-24-1300777838 « Terrorisme : Fillon évoque « une forme de guerre mondiale » »], ''[[La Croix]]'', 24 juillet 2016.</ref>. » Fin {{date||septembre|2016}}, François de Fillon publie un autre livre programmatique, ''Vaincre le totalitarisme islamique'', sur le thème de la sécurité et de la Défense. Il y formule une série de propositions en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme<ref name="lefigaro20160929">{{article|prénom1=Marion|nom1=Mourgue|titre=Le nouveau combat de Fillon contre le « totalitarisme islamique »|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=29|mois=9|année=2016|consulté le=13/11/2016|url texte=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/primaires-droite/2016/09/29/35004-20160929ARTFIG00233-le-nouveau-combat-de-fillon-contre-le-totalitarisme-islamique.php}}.</ref>. Il écrit notamment qu'il faut {{citation|interdire sur le territoire français le retour des Français partis combattre avec une organisation terroriste<ref name="lefigaro20160929"/>}}.
 
Lors de sa campagne présidentielle, il prône {{citation|une immigration réduite au strict minimum, en l’organisant par quotas, en fonction de nos besoins économiques et de nos capacités d’intégration}}. D'après [[Cécile Alduy]], son programme en matière migratoire {{citation|n’a rien à envier à celle du [[Rassemblement national|Front national]], ni dans les termes utilisés, ni dans les mesures proposées}}<ref name="Alduy2017"/>.
 
=== Front national ===
Alors que Nicolas Sarkozy préconise d'adopter la stratégie du « ni vote pour le [[Rassemblement national|Front national]] ni vote pour la gauche » lors des [[Élections cantonales françaises de 2011|cantonales de 2011]], François de Fillon souhaite plutôt que son parti appelle à voter « contre le FN »<ref name="01002-20130503ARTFIG00575" />. En {{nobr|septembre 2013}}, interrogé au sujet des consignes de vote en cas de duel PS / FN, il conseille de « voter pour le candidat le moins sectaire »<ref>[http://www.lepoint.fr/politique/municipales-duel-fn-ps-fillon-appelle-a-voter-pour-le-moins-sectaire-08-09-2013-1722178_20.php ''Le Point'' du {{nobr|8 septembre 2013}}].</ref> (provoquant une polémique jusque dans son parti), en précisant qu'il n'y aurait jamais de fusion des listes UMP / FN ; dans la perspective d'une reconquête politique, il affirme que désormais, « le redressement national commande de dépasser les clivages partisans et d'en appeler au bon sens de chaque citoyen<ref name="Nice"/> ». Le politologue [[Philippe Braud (sociologue)|Philippe Braud]] analyse ce changement de position dans le but de séduire un électorat qui s'est droitisé : {{Citation|La base électorale et même la base des militants UMP est largement favorable à cette sortie du ''ni-ni''}}<ref>[https://www.ladepeche.fr/article/2013/09/14/1709083-fillon-changement-strategie-seduire-base-ump.html « Fillon, un changement de stratégie pour séduire la base de l'UMP »], [[La Dépêche du Midi|ladepeche.fr]], {{nobr|14 septembre 2013}}.</ref>.
 
Début 2015, François de Fillon, à propos d'une élection législative partielle mettant face-à-face un candidat PS et un candidat FN concernant le second tour de l'élection dans la {{4e|circonscription}} du Doubs, se range du côté de la ligne dite du « ni FN-ni PS »<ref name="lefigaro20150203">{{article|titre=François Fillon rejoint la ligne du « ni PS, ni FN »|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=3|mois=février|année=2015|url texte=http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/02/03/25002-20150203ARTFIG00148-fillon-change-a-nouveau-d-avis-et-rejoint-la-ligne-du-ni-ps-ni-fn.php}}.</ref>{{,}}<ref name="bfmtv20150203">{{article|titre=Doubs : François Fillon pour le « ni-PS, ni-FN »|périodique=BFM TV|lien périodique=BFM TV|jour=3|mois=février|année=2015|url texte=http://www.bfmtv.com/politique/doubs-fillon-se-declare-pour-le-ni-ni-861217.html}}.</ref>.
 
=== Religion ===
Il se déclare [[Catholicisme|catholique]] ({{citation|Je suis catholique, et comme beaucoup d'autres ma pratique est irrégulière}}{{sfn|Guenois|2016|p=5}})<ref>[http://www.liberation.fr/monde/0101596361-fillon-rend-visite-au-pape « Fillon rend visite au pape »], ''Libération''.</ref>{{,}}<ref>[https://www.franceinter.fr/chro/edito/94686 Voir sur ''franceinter.fr''].</ref>, mais va peu à la messe dominicale et se rend surtout à l'église à [[Noël]], [[Pâques]] et le [[Assomption de Marie|15 août]]. Son épouse, une [[Anglicanisme|anglicane]] convertie au catholicisme, semble avoir une pratique plus régulière{{sfn|Guenois|2016|p=5}}. Il dit voir sa foi comme une {{citation|force intérieure}}, relevant de {{citation|l'exercice de [sa] liberté la plus intime}}{{sfn|Guenois|2016|p=5}}. Pour lui, la religion relève de la vie privée et non de la vie politique. Il ne va pas aux messes annuelles des parlementaires et demeure critique vis-à-vis du [[clergé]] auquel il reproche des sermons parfois médiocres. De même, il a adressé {{citation|une lettre polie mais critique}} aux [[Conférence des évêques de France|évêques de France]] à l'occasion de la parution de leur document sur ''le sens du politique''{{sfn|Guenois|2016|p=5}}. Il leur reproche notamment de {{citation|ne pas regarder les problèmes en face}} en ce qui concerne la {{citation| montée de l'intégrisme au sein de l'Islam}}{{sfn|Guenois|2016|p=5}}.
 
Selon le magazine ''[[La Vie]]'', François de Fillon {{citation|aura su assumer son catholicisme et les [[Histoire du christianisme en France|racines chrétiennes de la France]]}} tout au long de sa campagne pour la primaire des Républicains<ref>[http://www.lavie.fr/actualite/politique/francois-fillon-ou-le-retour-de-la-droite-catholique-27-11-2016-78083_813.php « François Fillon, ou le retour de la droite catholique »], ''La Vie'', 27 novembre 2016.</ref>.
 
Il justifie sa position concernant le maintien de la possibilité de recourir à une IVG, recours auquel il est opposé à titre personnel, en indiquant qu'il est {{citation|capable de faire une différence entre [ses] convictions religieuses et l'intérêt général}}<ref name="Europe1 0117"/>.
 
En réponse aux critiques qui sont adressées à son programme de santé, il explique que son positionnement {{citation|[[Gaullisme|gaulliste]]}} et {{citation|[[Christianisme|chrétien]]}} l'empêcherait de prendre {{citation|une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine}}. Le fait de lier sa foi à son action politique lui est reproché par [[François Bayrou]] (pour qui c'est « déplacé ») et par [[Henri Guaino]] (pour qui c'est une « faute »)<ref>[https://www.marianne.net/fillon-chretien-deplace-bayrou-faute-guaino-100248977.html « Fillon « chrétien » : « déplacé » selon Bayrou, « une faute » pour Guaino »], ''Marianne'', 5 janvier 2017.</ref>. Selon l'historien [[Jean Garrigues]] et [[Europe 1]], il s'agit d'un positionnement inédit sous la {{Ve}} République pour un responsable politique majeur<ref name="Noyon0117">{{Lien web |auteur=Rémi Clément |titre=Présidentielle : pourquoi la religion fait son retour sur le devant de la scène |url=https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/presidentielle-pourquoi-la-religion-fait-son-retour-sur-le-devant-de-la-scene_446348 |date=6 janvier 2017 |site=[[Challenges]].fr |consulté le=8 janvier 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="Europe1 0117"/>, qui aurait été préparé, selon ''[[Challenges]]'', par le discours de [[Nicolas Sarkozy]]<ref name="Noyon0117"/>, inspiré par [[Henri Guaino]] et [[Max Gallo]]<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2007/12/21/nicolas-sarkozy-veut-remettre-la-religion-au-c-ur-de-la-vie-de-la-cite_992142_823448.html « Nicolas Sarkozy veut remettre la religion au cœur de la vie de la cité »], ''Le Monde'', 21 décembre 2007.</ref> et prononcé au [[palais du Latran]]<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2007/12/21/discours-du-president-de-la-republique-dans-la-salle-de-la-signature-du-palais-du-latran_992170_823448.html « Discours de Nicolas Sarkozy au Palais du Latran le 20 décembre 2007 »], ''Le Monde'', 21 décembre 2007.</ref>, le 20 décembre 2007<ref>{{Lien web |auteur=Hubert Huertas |titre=La foi de François Fillon et les silences de la gauche |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/050117/la-foi-de-francois-fillon-et-les-silences-de-la-gauche |date=5 janvier 2017 |site=[[Mediapart]] |consulté le=5 janvier 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="Europe1 0117">{{Lien web |auteur=Margaux Baralon |titre=François Fillon et le positionnement identitaire chrétien |url=http://www.europe1.fr/politique/francois-fillon-et-le-positionnement-identitaire-chretien-2943146 |date=5 janvier 2017 |site=[[Europe 1]] |consulté le=6 janvier 2017}}.</ref>. François de Fillon répond à ses détracteurs que la « sincérité sera la marque de [son] message politique » et ajoute : « Moi, je suis comme je suis, je suis transparent. Je ne cherche pas à me cacher, je ne cherche pas à dissimuler les choses et je pense que c'est comme ça qu'il faut faire de la politique »<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/01/06/35003-20170106ARTFIG00183-gaulliste-et-chretien-fillon-met-en-avant-sa-sincerite.php « « Gaulliste et chrétien » : Fillon met en avant sa « sincérité » »], ''Le Figaro'', 6 janvier 2017.</ref>.
 
== Affaires judiciaires et controverses ==
=== Soupçons d’emplois fictifs de membres de la famille ===
==== Affaire Penelope de Fillon ====
{{Section affaire judiciaire en cours|date=janvier 2021}}{{Article détaillé|Affaire Fillon}}
[[Fichier:Penelope Fillon.jpg|vignette|redresse|[[Penelope Fillon|Penelope de Fillon]] (en 2007).]]
L'affaire démarre par l'édition du 25 janvier 2017 de l’hebdomadaire ''[[Le Canard enchaîné]]'' qui révèle que [[Penelope Fillon|Penelope de Fillon]] a touché environ {{unité|500000|€}} en tant qu'attachée parlementaire de son mari (de 1998 à 2002 et six mois en 2012) et du suppléant de celui-ci, [[Marc Joulaud]] (de 2002 à 2007), mais n'aurait en réalité jamais travaillé<ref>{{Article |auteur1=Matthieu Goar |titre=François Fillon embarrassé par l’emploi de son épouse en tant qu’assistante parlementaire |périodique=[[Le Monde]] |date=24-01-2017 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2017/01/24/la-femme-de-francois-fillon-a-percu-500-000-euros-comme-attachee-parlementaire_5068488_823448.html}}.</ref>. Le journal satirique ironise en écrivant que Penelope de Fillon {{Citation|était jusqu'à présent plus connue pour des talents de jurée dans les concours de tartes aux poires ou de poneys shetland, …, et ses occupations domestiques}}<ref>{{Article|auteur1=Isabelle Barré|titre=Pour Fillon, Penelope est un bon filon|périodique=Le Canard enchaîné|date=25 janvier 2017|pages=3}}.</ref>. Dans la même édition, ''Le Canard enchaîné'' affirme également qu'elle aurait par ailleurs été rémunérée entre 2012 et 2013 par la ''[[Revue des Deux Mondes]]'', pour un montant de {{unité|5000|€}} brut par mois et cite le directeur en chef de la revue à l'époque, [[Michel Crépu]], qui déclare n'y avoir {{citation|jamais vu Penelope Fillon », qui aurait seulement signé « deux ou trois notes de lecture}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=La femme de François Fillon a perçu {{unité|500000|euros}} comme attachée parlementaire|périodique=lemonde.fr|date=2017-01-24|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2017/01/24/la-femme-de-francois-fillon-a-percu-500-000-euros-comme-attachee-parlementaire_5068488_823448.html|consulté le=2017-01-25}}.</ref>.
 
François de Fillon répond dans la journée. Devant la presse, il se dit scandalisé par « la misogynie de cet article »<ref>[https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/01/25/francois-fillon-denonce-la-misogynie-des-revelations-du-canard-enchaine_5068735_4854003.html « François Fillon dénonce la misogynie des révélations du ''Canard enchaîné'' »], ''Le Monde'', 25 janvier 2017.</ref> et le propriétaire de ''Revue des Deux Mondes'', [[Marc Ladreit de Lacharrière]], ami de François de Fillon, affirme que l'emploi n'était pas fictif et se déclare « très choqué de lire que certains articles de presse font un lien entre [son] élévation au grade de [[Liste des grands-croix de la Légion d'honneur|grand-croix]] de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d’honneur]] ({{1er}} janvier 2010) et l’emploi de {{Mme}} Penelope de Fillon à ''La Revue des Deux Mondes'' (4 mai 2012) »<ref>{{Article|langue=fr|titre=L’emploi de Penelope Fillon « n’a rien de fictif », affirme Marc Ladreit de Lacharrière|périodique=lemonde.fr|date=2017-02-06|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/02/06/l-emploi-de-penelope-fillon-n-a-rien-de-fictif-affirme-marc-ladreit-de-lacharriere_5075452_5070021.html|consulté le=2017-02-14}}.</ref>.
 
Dans la même journée, le [[parquet national financier]] ouvre une [[Enquête préliminaire (droit français)|enquête préliminaire]] pour [[détournement de fonds publics]], [[abus de biens sociaux]] et recel de ces délits. François de Fillon prend pour avocat [[Antonin Lévy]], le fils de [[Bernard-Henri Lévy]]<ref>{{Lien web|titre=Qui est Antonin Lévy ?|url=http://www.rtl.fr/actu/politique/qui-est-antonin-levy-l-avocat-de-francois-fillon-7787025435|site=rtl.fr|date=01 février 2017}}.</ref>.
 
Le lendemain, François de Fillon riposte solennellement lors d'un entretien au ''[[Journal de 20 heures (TF1)|Journal de 20 heures de TF1]]'' . Il considère comme « abjectes » les accusations portées contre sa femme, dénonce ce qu'il appelle le « tribunal médiatique »<ref>[https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/fillon-juge-abjectes-les-accusations-visant-sa-femme-qui-travaille-pour-lui-depuis-toujours_450558 « Fillon juge « abjectes » les accusations visant sa femme, sa cote en chute libre »], ''Challenges'', 26 janvier 2017.</ref>, affirme qu'il a mis fin à la collaboration avec sa femme en 2013, ayant {{citation|compris qu'au fond l'opinion publique avait évolué sur ces sujets-là}}<ref>{{lien web |url=https://www.huffingtonpost.fr/2017/01/26/quand-francois-filllon-critiquait-la-loi-obligeant-a-publier-le/ |titre=Quand François Filllon critiquait la loi obligeant à publier le nom de ses collaborateurs parlementaires |site=Huffington Post |date=26/01/2017}}.</ref> et se dit alors prêt à riposter en portant [[plainte]] contre les journaux qui affirment que sa femme avait un emploi fictif<ref>[http://www.ozap.com/actu/affaire-penelope-fillon-francois-fillon-va-attaquer-les-journaux-evoquant-un-emploi-fictif/518038 Voir sur ''ozap.com''].</ref>. Il ajoute qu'il ne sera pas candidat en cas de mise en examen<ref>{{Article |auteur1=Geoffrey Bonnefoy |titre="Mis en examen, je ne serai pas candidat": quand Fillon contredit François |périodique=[[L'Express]] |date=01-03-2017 |lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/mis-en-examen-je-ne-serai-pas-candidat-quand-fillon-contredit-francois_1884632.html |consulté le=30-06-2020}}.</ref>. Le lendemain, il cite son ami [[Philippe Séguin]] pour dénoncer la [[médiacratie]] et la « tyrannie cathodique »<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/01/27/35003-20170127ARTFIG00321-citant-philippe-seguin-francois-fillon-s-en-prend-a-la-mediacratie.php « Citant Philippe Séguin, François Fillon s'en prend à la « médiacratie » »], ''Le Figaro'', 27 janvier 2017.</ref>.
 
François de Fillon porte plainte contre ''[[Le Canard enchaîné]]'' pour propagation de « fausses nouvelles » le 13 avril 2017, en raison de la parution la veille, d'un article dans lequel l'hebdomadaire révèle que [[Penelope Fillon|Penelope de Fillon]] a été rémunérée pendant quinze mois, à partir d'avril 1980, comme {{citation|collaboratrice au sein d'un ministère parisien}}<ref>{{Lien_web|titre=Enquête préliminaire après une plainte de Fillon contre ''Le Canard''|url=http://www.la-croix.com/France/Politique/Fillon-depose-plainte-contre-Le-Canard-enchaine-2017-05-02-1300843969|site=la-croix.com|date=2 mai 2017|consulté le=2 mai 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=François Fillon a porté plainte contre « ''Le Canard enchaîné'' » |périodique=lemonde.fr |date=2017-05-02 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/05/02/francois-fillon-a-porte-plainte-contre-le-canard-enchaine_5121126_5070021.html |consulté le=2017-05-02 }}.</ref>. La plainte est [[Classement sans suite en procédure pénale française|classée sans suite]] par le parquet de Paris en novembre 2017<ref>{{Article |langue=fr |titre=Affaire Penelope Fillon : la plainte de Fillon contre « ''Le Canard enchaîné'' » classée sans suite |périodique=lemonde.fr |date=2017-12-12 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/12/12/affaire-penelope-fillon-la-plainte-de-fillon-contre-le-canard-enchaine-classee-sans-suite_5228713_5070021.html |consulté le=2017-12-16 }}.</ref>.
 
Le 30 janvier, le couple Fillon est entendu par les enquêteurs du [[parquet national financier]]<ref name="rtlaudition"/>. Le 31 janvier, le président de l'Assemblée, [[Claude Bartolone]] (PS), autorise les enquêteurs de la police à entrer à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], ce qui provoque {{citation|une stupeur dans l'assemblée}}<ref>[http://www.bfmtv.com/police-justice/affaire-penelope-fillon-des-enqueteurs-presents-a-l-assemblee-nationale-1093521.html « Affaire Penelope Fillon : aucune preuve matérielle de la réalité de son poste d'attachée parlementaire »], BFMTV, 31/1/2017.</ref>. Le 2 février, [[RTL]], qui aurait bénéficié d'indiscrétions sur ce qu'ont obtenu les enquêteurs, affirme que Penelope de Fillon n'y aurait apporté aucune preuve de ce qu'elle a assuré être un « travail réel », et ne possèderait {{citation| plus un seul agenda ou mail concernant cette époque}}<ref name="rtlaudition">[http://www.rtl.fr/actu/politique/affaire-penelope-fillon-ce-qu-elle-a-dit-aux-enqueteurs-7787041412 « Affaire Penelope Fillon : ce qu'elle a dit aux enquêteurs »], RTL, 2/02/2017.</ref>. Les avocats de François de Fillon invoquent « les contours flous en France des activités de collaborateur parlementaire ». L{{'}}''[[Obs]]'' découvre des bulletins de salaires indiquant un poste à plein temps à la permanence du Mans entre 1998 et 2002 mais plusieurs militants précisent « n'avoir aucun souvenir de sa présence à la permanence du parti »<ref>[http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/A-la-recherche-du-travail-de-Penelope-Fillon-29963759 « À la recherche du travail de Penelope Fillon »], ''20 minutes'', 1/2/2017.</ref>.
 
Dans son édition du {{1er}} février, ''[[Le Canard enchaîné]]'' poursuit ses accusations contre le couple Fillon. L’hebdomadaire affirme que Penelope de Fillon aurait en fait reçu au total, avec 7 années de plus, plus de {{unité|900000|€}} pour des emplois soupçonnés par lui d'être fictifs. En réponse, François de Fillon dénonce « un coup d’État institutionnel » qui est porté contre lui par la [[Gauche (politique)|gauche]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/02/01/97001-20170201FILWWW00135-francois-fillon-denonce-un-coup-d8217etat-institutionnel-venu-de-la-gauche PHP « François Fillon dénonce « un coup d’État institutionnel » venu de la « gauche » »], ''Le Figaro'', {{1er}} février 2017.</ref> (une thèse que treize juristes argumentent le 19 février 2017 dans une tribune sur le site ''[[Atlantico]]''<ref>[http://www.lepoint.fr/justice/affaire-fillon-13-juristes-denoncent-un-coup-d-etat-institutionnel-18-02-2017-2105756_2386.php « Affaire Fillon : 13 juristes dénoncent un « coup d'État institutionnel » »], ''Le Point'', 19 février 2017.</ref>). Pour contrer la montée du scandale, François de Fillon publie le 7 février 2017 sur son site de campagne un tableau présentant, pour chacun des contrats de collaboratrice parlementaire de son épouse entre 1986 et 2013, les dates et les salaires perçus. Les salaires de Penelope de Fillon sont présentés en nets, soit une moyenne sur quinze ans d'activité de {{formatnum:3677}} € nets mensuels, avec une pointe de rémunération à {{unité|6009|€}} nets mensuels lorsqu'elle était employée par Marc Joulaud, pour un total de {{unité|680380|€}} hors charges<ref>{{Lien web|titre=Salaires de Penelope, patrimoine : les chiffres de Fillon passés au crible|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170206.OBS4925/salaires-de-penelope-patrimoine-comme-promis-fillon-publie-ses-chiffres.html|site=L'Obs|date=6 février 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=http://www.bfmtv.com/politique/affaire-penelope-francois-fillon-publie-sa-version-des-chiffres-1097791.html |titre=Patrimoine, salaires de son épouse : François Fillon publie ses chiffres |date=6/02/2017 |consulté le=7/02/2017}}.</ref>.
 
L'édition datée du 8 février 2017 du ''Canard enchaîné'' augmente ses griefs en affirmant que Penelope de Fillon a bénéficié, en plus, d'indemnités de licenciement payées par l'Assemblée nationale pour un montant total de {{unité|45000|€}}, bien supérieur selon lui à ce qui est prévu par la [[Loi|législation]]<ref>{{Article|langue=fr-FR|nom1=lefigaro.fr|titre=D'après ''Le Canard enchaîné'', Penelope Fillon aurait touché 45 000 euros d'indemnités de licenciement|périodique=Le Figaro|date=2017-02-07|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/07/35003-20170207ARTFIG00230-penelope-fillon-aurait-touche-45000-euros-d-indemnites-de-licenciement-selon-le-canard-enchaine.php|consulté le=2017-02-09}}.</ref>. François de Fillon réplique que ces indemnités sont déjà incluses dans les précédents calculs de l'hebdomadaire<ref>{{lien web |auteur1= France Inter, Marion Chantreau |titre=Les curieux calculs d'indemnités de Penelope Fillon |url=https://www.franceinter.fr/politique/les-avantageuses-indemnites-de-licenciement-de-penelope-fillon |site=Franceinter.fr |date=07-02-2017 |consulté le=01-08-2020}}.</ref>, ce que ''le Canard enchaîné'' ne conteste plus la semaine suivante<ref>{{Article | périodique=Le Canard enchaîné | date=15 février 2017 | titre=Ils étaient vrais, ces mensonges !}}.</ref>. La questure de l'Assemblée (PS) {{citation| a précisé que les montants … étaient exacts pour les fins de contrat de Penelope Fillon … et s'inscrivent « dans le cadre normal »}}<ref >{{lien web |url= http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/affaire-fillon-penelope-a-touche-45-000-euros-d-indemnites-de-licenciement_1876958.html |titre= Fillon dément les 45 000 euros d'indemnités de licenciement versés à sa femme |site= lexpress.fr|date= 7/2/2017 |consulté le= 3/3/2017}}.</ref>.
 
Sur le plan judiciaire, les avocats de François de Fillon contre-attaquent le 9 février 2017 en déclarant que le parquet financier n’a pas compétence pour enquêter sur les soupçons d’[[Emploi fictif|emplois fictifs]] de [[Penelope Fillon|Penelope de Fillon]]<ref>{{lien web |url= http://www.lefigaro.fr/politique/2017/02/09/01002-20170209ARTFIG00247-affaire-fillon-ses-avocats-demandent-au-parquet-financier-de-se-dessaisir-de-l-enquete.php |titre= Affaire Fillon : les avocats du couple demandent au parquet financier de se dessaisir de l'enquête |site= lefigaro.fr |date= 9/02/2017 |consulté le= 3/03/2017}}.</ref>, qu'{{citation|un parlementaire ne peut pas être concerné par un détournement de fonds publics}} et que, d'autre part, des atteintes sont portées au principe démocratique de la [[séparation des pouvoirs]]<ref>Simon Barbarit [https://www.publicsenat.fr/article/politique/affaire-penelope-fillon-la-competence-du-parquet-national-financier-en-question « Affaire Pénélope Fillon : la compétence du parquet national financier en question »], ''Public Sénat'', 7 février 2017.</ref>. Ils demandent au [[Parquet national financier]] de se dessaisir de l'[[Enquête préliminaire (droit français)|enquête préliminaire]] qu'il a engagée, considèrent que l'enquête est devenue plus médiatique que judiciaire et portent plainte pour violation du [[Secret professionnel|secret de l'instruction]], s'interrogeant sur {{citation|l'impartialité d'une ou plusieurs personnes dans cette enquête}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2017/02/09/01002-20170209ARTFIG00247-affaire-fillon-ses-avocats-demandent-au-parquet-financier-de-se-dessaisir-de-l-enquete.php « Affaire Fillon : les avocats du couple demandent au parquet financier de se dessaisir de l'enquête »], ''Le Figaro'', 9 février 2017.</ref>.
 
Le 16 février, le [[Parquet national financier]] déclare dans un communiqué que {{citation| Les nombreux éléments recueillis ne permettent pas d’envisager, en l’état, un classement sans suite de la procédure}}<ref >{{lien web |url= https://fr.scribd.com/document/339472282/Affaire-Fillon-Communique-du-parquet-national-financier |titre= Communiqué du procureur de la République fnancier |site= fr.scribd.com |date= 16/2/2017 |consulté le=3/3/2017}}.</ref>.
 
Le lendemain, François de Fillon déclare que, désormais, il compte rester candidat même s'il est mis en examen<ref>{{lien web |url= http://lelab.europe1.fr/francois-fillon-envisage-de-rester-candidat-meme-en-cas-de-mise-en-examen-2980529 |titre= François Fillon sera candidat même en cas de mise en examen |site= lelab.europe1.fr |date= 17/2/2017 |consulté le= 3/3/2017}}.</ref>.
 
Le 24 février la patronne du Parquet national financier (PNF), [[Éliane Houlette]], annonce que le PNF a {{Citation|décidé d'ouvrir, dès ce jour, une information judiciaire en raison de l’ancienneté d’une partie des faits concernés et de l’exigence de la mise en œuvre de l’action publique résultant de l’article 4 de la loi adoptée définitivement le 16 février 2017}} et précise que {{Citation| cette information est ouverte contre personne non dénommée, des chefs de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel, trafic d’influence et manquements aux obligations déclaratives à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique}}<ref>{{Lien web|titre=Affaire Fillon : pourquoi le parquet financier ne voulait plus attendre|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/affaire-fillon-pourquoi-le-parquet-financier-ne-voulait-plus-attendre_1882889.html|site=lexpress.fr|date=25 février 2017|consulté le=25 février 2017}}.</ref>.
 
Les avocats de Penelope et François de Fillon en concluent que le Parquet {{Citation| n'a pas pu démontrer la réalité des infractions poursuivies}}, et se déclarent confiants que leur innocence {{Citation|sera enfin reconnue}} par {{Citation|des juges indépendants}}<ref>{{lien web |url= https://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/affaires-fillon/direct-affaire-fillon-regardez-le-meeting-du-candidat-a-maisons-alfort_2071691.html |titre= DIRECT. Affaire Fillon : l'innocence du couple « sera enfin reconnue » par « des juges indépendants », estiment leurs avocats |site= francetvinfo.fr |date= 24/2/2017 |consulté le= 25/2/2017}}.</ref>.
 
Le {{1er}} mars, François de Fillon annonce qu'il sera convoqué le 15 mars par les juges d'instruction afin d'être mis en examen. Il est [[Mise en examen|mis en examen]] le 14 mars 2017 pour « [[détournement de fonds publics]] », « [[Complicité en droit pénal français|complicité]] et [[recel]] de détournement de fonds publics », « complicité et recel d’[[abus de biens sociaux]] », et « manquements aux obligations de déclaration à la [[Haute Autorité pour la transparence de la vie publique]] », selon plusieurs sources judiciaires. D'après son avocat [[Antonin Lévy]], la convocation a été avancée d'une journée afin de préserver la sérénité des débats<ref>[https://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/affaires-fillon/soupcons-d-emplois-fictifs-francois-fillon-est-mis-en-examen-notamment-pour-detournement-de-fonds-publics_2096715.html « François Fillon est mis en examen »] sur ''francetvinfo.fr'' (consulté le 14 mars 2017).</ref>.
 
Le 21 mars, selon ''[[Le Monde]]'', l’enquête menée dans le cadre de l’affaire Fillon a été élargie à des soupçons d'« escroquerie aggravée, faux et usage de faux ». Une décision prise le 16 mars dernier par le [[Parquet national financier]] (PNF). La justice se demande si « les époux Fillon ont pu produire des faux pour justifier les salaires » versés à [[Penelope Fillon|Penelope de Fillon]]. Le même jour, on apprenait que les [[Juge d'instruction|juges d’instruction]] allaient également se pencher sur les costumes offerts au député de Paris. « Il s’agit en fait du même réquisitoire supplétif qui a été accordé aux juges récemment pour des soupçons de [[Trafic d'influence|trafic d’influence]] », a précisé une source citée par ''L’Express''. Selon une source proche du dossier, ce réquisitoire fait suite à une deuxième [[perquisition]] menée courant mars à l’[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], après une première visite intervenue fin janvier, dans le cadre de l’enquête du PNF. Lors de cette seconde perquisition, un certain nombre de documents ont été saisis<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Simon|nom1=Piel|titre=Affaire Fillon : l’enquête élargie à des faits d’« escroquerie aggravée », « de faux et usage de faux »|périodique=lemonde.fr|date=2017-03-21|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/03/21/affaire-fillon-l-enquete-elargie-a-des-faits-d-escroquerie-aggravee-de-faux-et-usage-de-faux_5098534_5070021.html|consulté le=2017-03-21}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Affaire Fillon. L’enquête sur les emplois présumés fictifs encore élargie|périodique=ouest-france.fr|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/politique/francois-fillon/affaire-fillon-l-enquete-elargie-pour-des-faits-d-escroquerie-aggravee-4873735|jour=21 |mois=mars |année=2017 |consulté le=2017-03-21}}.</ref>.
 
Dans son édition du 22 mars, ''Le Canard enchaîné'' ajoute par ailleurs, qu’alors que [[Penelope Fillon|Penelope de Fillon]] cumulait deux emplois à plein temps, entre le {{1er}} juillet 2012 et le 30 novembre 2013, à l’Assemblée nationale et à la ''[[Revue des Deux Mondes]]'', les époux « ont carrément signé une fausse déclaration, certifiant aux fonctionnaires de l’Assemblée que madame ne bossait pas plus d’une trentaine d’heures par mois à la ''[[Revue des Deux Mondes]]'' où elle était payée pour 151,67 heures ». Le règlement de l’Assemblée nationale limite à cent quatre-vingts heures le cumul d’emplois pour ses salariés.
 
Penelope de Fillon est mise en examen le 28 mars 2017 par les juges d’instruction<ref>[http://www.sudouest.fr/2017/03/29/penelope-fillon-a-son-tour-mise-en-examen-3319112-4706.php « Soupçons d’emplois fictifs : Penelope Fillon à son tour mise en examen »], ''Sud Ouest'', publié le 29/03/2017.</ref>, quelques jours après son ancien employeur, [[Marc Joulaud]], ancien suppléant de François de Fillon, mis en examen le 24 mars<ref>[http://www.sudouest.fr/2017/03/24/affaire-fillon-son-ex-suppleant-marc-joulaud-mis-en-examen-pour-detournement-de-fonds-publics-3306501-710.php « Affaire Fillon : son ex-suppléant Marc Joulaud mis en examen pour détournement de fonds publics »], ''Sud Ouest'', publié le 24/03/2017.</ref>. [[Marc Ladreit de Lacharrière]], employeur de Penelope de Fillon à la ''[[Revue des Deux Mondes]]'', est la quatrième personne à être mise en examen sur cette affaire ; optant pour une [[Reconnaissance préalable de culpabilité en procédure pénale française|reconnaissance de culpabilité préalable]] le {{date-|19|octobre|2018}}, il indique avoir fait bénéficier Penelope de Fillon d'une rémunération excessive, puis fictive, par la ''Revue des Deux Mondes''. Il est condamné à huit mois de prison avec sursis, et à une amende de {{formatnum:375000}} euros<ref>{{Article |langue=fr |titre=Affaire Penelope Fillon : Marc Ladreit de Lacharrière condamné à huit mois de prison avec sursis |périodique=Le Monde.fr |date=2018-12-11 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/11/affaire-penelope-fillon-marc-ladreit-de-lacharriere-condamne-a-huit-mois-de-prison-avec-sursis_5395838_823448.html |consulté le=2020-02-19 }}</ref>.
 
Aussi, Penelope de Fillon aurait eu un salaire d'assistante parlementaire plus élevé que celui de son employeur parlementaire sur l'année 2007 et son salaire aurait été augmenté de plus de 50 % à l'arrivée du député Marc Joulaud<ref>{{Lien web|titre=Penelope Fillon a perçu plus de 900 000 euros au total|url=http://www.bfmtv.com/politique/penelope-fillon-a-percu-plus-de-900-000-euros-au-total-1093704.html|site=[[BFMTV|bfmtv]].com|date=31 janvier 2017}}.</ref>.
 
Le 29 juin 2020, François de Fillon est condamné à cinq ans de prison, dont deux fermes, et dix ans d'inéligibilité. Penelope de Fillon est condamnée à trois ans de prison avec sursis. Ils sont aussi condamnés à payer chacun {{formatnum:375000}} euros d'amende et à rembourser plus d’un million d’euros à l’Assemblée nationale. Le couple est aussi déclaré coupable de complicité de recel d’[[abus de bien social]] concernant l’emploi fictif de Penelope de Fillon à ''La Revue des deux Mondes''. Marc Joulaud est condamné à trois ans avec sursis et une inéligibilité de cinq ans. Celui-ci et les époux Fillon font appel<ref>{{Article |langue=fr |titre=Emplois fictifs : François Fillon jugé coupable et condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme |périodique=Le Monde.fr |date=2020-06-29 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/29/emplois-fictifs-francois-fillon-juge-coupable-et-condamne-a-cinq-ans-de-prison-dont-deux-fermes_6044577_3224.html |consulté le=2020-10-25 }}</ref>.
 
==== Deux de ses enfants employés comme assistants parlementaires ====
{{Article détaillé|Affaire Fillon#Deux enfants du couple Fillon employés comme assistants parlementaires}}
 
Selon ''Le Canard enchaîné'', Marie Fillon et Charles Fillon, deux des cinq enfants du couple, auraient perçu {{unité|84000|euros}} brut pour des emplois d'assistants parlementaires quand François de Fillon était sénateur, entre 2005 et 2007<ref name="canard01.02.17">{{Article |auteur1=Isabelle Barré |auteur2=Hervé Liffran |auteur3=Christophe Nobili |titre=Qui veut gagner {{unité|1|million}} à l'Euro Fillon ? |périodique=Le Canard enchaîné |numéro=5023 |date=1 février 2017 |pages=3 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Penelope Fillon a perçu plus de 900.000 euros au total|url=http://www.bfmtv.com/politique/penelope-fillon-a-percu-plus-de-900-000-euros-au-total-1093704.html|site=[[BFMTV]].com|date=31 janvier 2017}}.</ref>. Contrairement à ce que François de Fillon avait affirmé sur TF1 le {{date-|26 janvier}}, il n'a pu rémunérer {{Citation|deux de [ses] enfants qui étaient avocats}}, ces derniers n'ayant pas encore prêté le serment des avocats à l'époque de son passage au Sénat<ref>{{Lien web|auteur=Luc Peillon et Aurélie Delmas|titre=Non, les enfants de François Fillon n'étaient pas avocats quand il était sénateur|url=http://www.liberation.fr/france/2017/01/27/non-les-enfants-de-francois-fillon-n-etaient-pas-avocats-quand-il-etait-senateur_1544468|site=[[Libération (journal)|Libération]].fr|date=27 janvier 2017}}.</ref>.
 
Le {{date|13 mars 2017}}, le journal ''[[Le Parisien]]'' rapporte que les deux enfants ont reversé à François de Fillon sur le compte joint du couple une partie de leur salaire d'assistants parlementaires. La défense présentée dans ''Le Parisien'', par l'avocat de Marie Fillon, tient en deux arguments principaux : Marie Fillon a reversé une partie de ses revenus tirés de son emploi d'assistante parlementaire afin de rembourser à ses parents son mariage, notamment après que ces derniers ont assumé financièrement toutes ses études.
 
=== Prêt non déclaré ===
{{Section affaire judiciaire en cours|date=janvier 2021}}
François de Fillon perçoit, en octobre 2012, de la part de l’homme d’affaires [[Marc Ladreit de Lacharrière]], un [[prêt]] sans intérêts de {{unité|50000|€}} pour des travaux dans son [[Solesmes (Sarthe)|manoir de Solesmes]]. Toutefois, ce prêt est omis dans la déclaration de patrimoine du chef du gouvernement. À la suite des révélations du ''[[Le Canard enchaîné|Canard enchaîné]]'' de janvier 2017 concernant l'embauche de Penelope de Fillon à la ''Revue des deux Mondes''<ref>{{Article|langue=fr|titre=Marc Ladreit de Lacharrière s’explique sur l’embauche de Penelope Fillon à la « Revue des deux mondes »|périodique=Le Monde.fr|date=2017-01-26|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/01/26/marc-ladreit-de-lacharriere-s-explique-sur-l-embauche-de-penelope-fillon-a-la-revue-des-deux-mondes_5069561_4854003.html|consulté le=2017-01-26}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/medias/la-revue-des-deux-mondes-qui-emploie-penelope-fillon-et-invite-eric-zemmour_1872556.html « La Revue des deux mondes, qui emploie Penelope Fillon et invite Eric Zemmour »], sur ''lexpress.fr'', {{date-|25 janvier 2017}}.</ref>, le prêt est rapporté au [[Parquet national financier]] par Fillon lui-même<ref name="Carnet">{{Article |langue=fr |auteur1=Gérard Davet |auteur2=Fabrice Lhomme |titre=François Fillon et son très cher carnet d’adresses |périodique=Le Monde |date=19 février 2020 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/02/19/le-tres-cher-carnet-d-adresses-de-francois-fillon_6030024_823448.html |pages= }}</ref>, et remboursé sans intérêts le 27 février à Ladreit de Lacharrière. Selon le ''Canard enchaîné'' du 15 mars 2017, le parquet financier s'est saisi de l'affaire<ref>{{Lien web|titre=François Fillon a reçu un prêt de {{unité|50000|euros}}, non déclaré|url=https://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/03/07/francois-fillon-a-recu-un-pret-de-50-000-euros-non-declare_5090721_5070021.html|site=Le Monde|date=7 mars 2017}}.</ref>.
 
=== 2F Conseil : soupçons de conflits d’intérêts ===
{{Article détaillé|Affaire Fillon#Activités de la société 2F Conseil}}
 
Le 6 juin 2012, François de Fillon crée sa société de conseil, « 2F Conseil », onze jours avant son élection en tant que [[Liste des députés de Paris|député de Paris]]. Cette création s'appuie sur l'aide de la direction juridique du groupe d'assurance Axa, dont [[Henri de Castries]], un proche, est le PDG. Bien que le directeur juridique s'inquiète de cette création ''in extremis'', la création de 2F Conseil est validée, et Axa devient son premier client, la rémunérant entre 2012 et 2014 à hauteur de {{formatnum:250000}} euros. Domiciliée au cabinet de [[René Ricol]], un autre proche, la structure effectue également des prestations pour celui-ci, de 2012 à 2017, pour un montant total de {{formatnum:290000}} €. Un autre proche, le milliardaire [[Marc Ladreit de Lacharrière]], patron notamment de l'agence de notation [[Fitch Ratings]], rémunère les conseils de cette société pour près de {{formatnum:100000}} €<ref name="Carnet"/>.
 
2F conseil a déclaré un chiffre d'affaires de {{unité|298811|€}} en 2015 et un bénéfice de {{unité|10900|€}} en 2015<ref>[http://www.societe.com/societe/2f-conseil-751965740.html Societe.com].</ref>. Son activité de conseil rapporte à François de Fillon {{unité|767625|€}} de salaire net entre 2012 et 2015, soit près de {{unité|18000|€}} par mois<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=« 2F Conseil » : la société de conseil très lucrative de François Fillon|périodique=Challenges|date=30 novembre 2016|lire en ligne=https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/2f-conseil-la-societe-de-conseil-tres-lucrative-de-francois-fillon_440844|consulté le=2016-12-04|pages=}}.</ref>, {{unité|133700|€}} de bénéfices qu'il touche en tant qu'unique actionnaire, et {{unité|115000|€}} restés en trésorerie<ref name="PYOECH">[http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/01/31/affaire-fillon-des-conseils-riches-a-million_1545435 « Affaire Fillon : des conseils riches à million »], Libération, 31 janvier 2017.</ref>. François de Fillon déclare à la [[Haute Autorité pour la transparence de la vie publique|Haute autorité pour la transparence de la vie publique]] pour cette activité de consultant un salaire de {{Unité|70000|€}} en 2012 et {{Unité|142500|€}} en 2013<ref>{{Lien web|titre=Déclaration d'intérêts et d'activités au titre d'un mandat parlementaire|url=http://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/fillon-francois-dia-depute-75.pdf|site=le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique|date=24 janvier 2014|consulté le=5 janvier 2017}}.</ref>.
 
À l'approche de l'élection présidentielle de 2017, l'équipe de campagne du candidat refuse dans un premier temps d'apporter des précisions sur la nature des clients de 2F Conseil et les éventuels [[Conflit d'intérêts|conflits d'intérêt]] qui pourraient en découler<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Les très discrètes mais lucratives « activités de conseil » du candidat François Fillon|périodique=Basta !|date=28 novembre 2016|lire en ligne=https://www.bastamag.net/Francois-Fillon-les-tres-lucratives-activites-d-un-depute-consultant|consulté le=2016-12-04|pages=}}.</ref>. [[Anne Méaux]], la conseillère en communication du vainqueur de la [[Primaire française de la droite et du centre de 2016|primaire présidentielle des Républicains de 2016]], affirme que « François de Fillon ne travaille pour aucun État ni aucune société étrangère ». La clientèle étrangère a permis d’encaisser {{unité|97000|€}} en 2012 et 2013, et plus rien après<ref name="PYOECH" />.
 
François de Fillon donne finalement, le 6 février 2017, les noms de plusieurs de ses clients<ref>[http://lelab.europe1.fr/francois-fillon-donne-quelques-noms-de-clients-de-sa-mysterieuse-societe-de-conseil-2971139 « François Fillon donne quelques noms de clients de sa mystérieuse société de conseil »], Europe 1 Le Lab, 6 février 2017.</ref> : [[Axa]], [[Fimalac]], la [[Oddo BHF|Banque Oddo]] et le [[René Ricol|Cabinet Ricol et Lasteyrie]]. Cette déclaration relance les suspicions de conflit d'intérêts {{citation|autour des activités de conseil du candidat LR à la présidentielle, trois de ces entreprises ayant pour point commun d'être ou d’avoir été dirigées par des personnalités proches de François Fillon}}<ref>{{Lien web|url=https://www.20minutes.fr/politique/2010263-20170208-affaire-fillon-francois-fillon-declare-avoir-conseille-axa-relance-soupcons-conflit-interets|titre=Affaire Fillon : François Fillon déclare avoir conseillé Axa et relance les soupçons de conflit d'intérêts|date=8 février 2017|site=20minutes.fr}}.</ref>.
 
Le {{date|21|février|2017}}, le [[Déontologie professionnelle|déontologue]] de l'Assemblée nationale affirme que la société de conseil de François de Fillon ne pose aucun problème juridique, et que, par ailleurs, François de Fillon n'est pas intervenu lors des débats au Parlement en faveur du groupe d'assurances Axa, qui fait partie de ses clients<ref name="ouestfrance20170221">{{article|titre=2F Conseil. Le déontologue de l’Assemblée nationale absout Fillon|url=https://www.ouest-france.fr/politique/francois-fillon/2f-conseil-le-deontologue-de-l-assemblee-nationale-absout-fillon-4814149|périodique=Ouest-France |lien périodique=Ouest-France|jour=21 |mois=février |année=2017}}.</ref>. Sur le plan de la déontologie, il précise que celui-ci {{Citation|n'a pris aucune position, ni signé aucun amendement}} lors du débat sur la transposition en droit national de la directive européenne relative aux activités d'assurance et qu'{{Citation|il n'est intervenu, de façon générale, à aucun moment sur ces questions}}<ref>{{lien web |titre=Le déontologue de l'Assemblée nationale absout Fillon |url=http://www.boursier.com/actualites/reuters/le-deontologue-de-l-assemblee-nationale-absout-fillon-200857.html?fil6 |site=Boursier.com |consulté le=30-06-2020}}.</ref>.
 
=== Affaire de détournements de fonds publics du Sénat ===
{{Section affaire judiciaire en cours|date=janvier 2021}}{{Article détaillé|Affaire du détournement de fonds publics au profit de sénateurs UMP}}
 
Selon le ''[[Le Journal du dimanche|JDD]]'', François de Fillon a perçu sept chèques de {{unité|3000|€}} chacun, émis par le compte [[HSBC]] de l’[[Union républicaine du Sénat]] (URS) quand il était sénateur de la [[Sarthe (département)|Sarthe]] entre 2005 et 2007. Ce montant total de {{unité|21000|€}} correspondait à des reliquats de crédits d’assistants parlementaires versés à une association<ref name="jdd20170128" />.
 
Cette affaire est instruite depuis 2012 après un signalement de la [[Haute Autorité pour la transparence de la vie publique]] (HATVP). Cinq personnes, dont trois sénateurs, [[Henri de Raincourt]], [[André Dulait]] et l'ancien trésorier du groupe UMP au [[palais du Luxembourg]], [[Jean-Claude Carle]], sont mises en examen pour [[détournement de fonds publics]] et recel. La justice a reçu un rapport de [[TRACFIN|Tracfin]] qui passe au crible les opérations bancaires du groupe UMP du [[Sénat (France)|Sénat]]. Plusieurs élus, [[Jean-Claude Gaudin]] en tête, ont bénéficié de versements intrigants entre 2012 et 2015.
Ligne 589 :
 
==== Costumes de luxe reçus en cadeau ====
Selon ''[[Le Journal du dimanche]]'', François de Fillon s'est fait offrir en février 2017 deux costumes de luxe chez le tailleur [[Arnys]], filiale de [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]] à partir de 2012 (sous la marque [[Berluti]]) et boutique chez qui s'habillent certains hommes politiques<ref>[http://www.lexpress.fr/tendances/mode-homme/arnys-la-maison-qui-habille-les-hommes-politiques_1888518.html « Arnys, la maison qui habille les hommes politiques »], ''L'Express'', 13/03/2017.</ref>, pour un montant de {{unité|13000|euros}}. D'autres costumes lui ont été également offerts depuis 2012, deux vestes forestières, un blazer, deux pantalons et deux pulls en cachemire, pour un montant total de {{unité|48500|euros}}. François de Fillon répond : {{citation|Un ami m'a offert des costumes en février. Et alors ? […] ce n'est pas interdit<ref>{{Lien web|titre=Trois questions pour comprendre l'affaire des costumes de luxe offerts à François Fillon|url texte=https://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/affaires-fillon/trois-questions-sur-les-costumes-de-luxe-offerts-a-francois-fillon_2093661.html|date=13 mars 2017 |site=FranceInfo|consulté le=13 mars 2017}}.</ref>.}}
 
Le 17 mars 2017, la presse révèle le nom de la personne qui a réglé la somme de {{unité|13000|euros}} pour les deux derniers costumes : il s'agit de l'avocat franco-libanais [[Robert Bourgi]], considéré comme l'un des piliers des réseaux de la [[Françafrique]]<ref>{{Lien web|auteur=Simon Piel|titre=L’avocat Robert Bourgi a bien réglé les costumes Arnys de François Fillon|url texte=https://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/03/17/l-avocat-robert-bourgi-a-bien-regle-les-costumes-arnys-de-francois-fillon_5096241_5070021.html|date=17 mars 2017 |site=lemonde.fr |consulté le=17 mars 2013}}.</ref>. Robert Bourgi et François de Fillon se connaissent de longue date. En 2012, le premier s’était rapproché du second et lui avait ouvert son carnet d’adresses. En novembre 2013, il avait contribué à l’organisation de son voyage au [[Sénégal]], puis en [[Côte d'Ivoire]], où il entretient les meilleures relations. Bourgi avait aussi tenté, en vain, de réconcilier Fillon et Nicolas Sarkozy<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Matthieu Goar et Simon|nom1=Piel|titre=L’avocat Robert Bourgi a bien réglé les costumes Arnys de François Fillon|périodique=lemonde.fr|date=2017-03-17|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/03/17/l-avocat-robert-bourgi-a-bien-regle-les-costumes-arnys-de-francois-fillon_5096241_5070021.html|consulté le=2017-03-18}}.</ref>.
En juillet 2017, trois mois après le scrutin présidentiel, Robert Bourgi affirme sur [[France 2]] avoir voulu se « payer » François de Fillon après que celui-ci se fut montré distant avec lui<ref>{{article|auteur=|titre=Costumes de Fillon : "J'ai appuyé sur la gâchette", confie Robert Bourgi|périodique=[[lepoint.fr]]|date=07/07/2017|url=http://www.lepoint.fr/politique/costumes-de-fillon-j-ai-appuye-sur-la-gachette-confie-robert-bourgi-07-07-2017-2141544_20.php}}.</ref>. Cette révélation serait également liée aux attaques portées par Fillon contre Sarkozy, que Bourgi admire<ref name="Carnet"/>.
 
En 2019, François de Fillon bénéficie d'un non-lieu du délit de « trafic d’influence » dans cette affaire<ref>{{Lien web |titre=Un procès se profile pour le couple Fillon, emporté par l'affaire des emplois fictifs |url=https://www.lepoint.fr/politique/un-proces-se-profile-pour-le-couple-fillon-emporte-par-l-affaire-des-emplois-fictifs-23-04-2019-2308998_20.php |date=23 avril 2019 |site=lepoint.fr |consulté le=31 janvier 2020}}.</ref>.
 
==== Montres de luxe reçues en cadeau ====
Ligne 601 :
=== Hypothèse d'un « cabinet noir » ===
{{pertinence section|date=août 2017}}
Le 23 mars sur [[France 2]], invité de ''[[L'Émission politique]]'' présentée par [[David Pujadas]], François de Fillon affirme que les affaires qui lui valent une [[mise en examen]] sont pilotées par le président de la République, François Hollande. Selon lui, il existe un « [[Cabinet_noir#Nouveaux soupçons de cabinet noir sous la présidence de François Hollande|cabinet noir »]] de l’[[Palais de l'Élysée|Élysée]] qui fait fuiter les auditions dans les journaux et fait remonter toutes les écoutes au chef de l’État. Pour étayer ses dires, il s'appuie sur le livre ''[[Bienvenue place Beauvau]]'', publié le même jour par des journalistes du ''[[Canard enchaîné]]''. L'Élysée dément l'existence d'un cabinet noir.
 
Les journalistes auteurs de l'ouvrage, tout en indiquant qu'{{citation|il n'est pas possible d'en apporter la preuve formelle comme il n'est pas possible de prouver le contraire}}<ref name="Lefigaro20170323">{{article |titre=« Cabinet noir » à l'Élysée : Didier Hassoux dément les propos de Fillon|url texte=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/03/23/97001-20170323FILWWW00419-cabinet-noir-a-l-elysee-didier-hassoux-dement-les-propos-de-fillon.php |jour=23 |mois=mars |année=2017 |périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro}}.</ref>{{,}}<ref name="leprogres20170323">{{Lien web|titre=Fillon accuse Hollande d'animer un cabinet noir, l'Élysée condamne|url=http://www.leprogres.fr/france-monde/2017/03/23/fillon-accuse-hollande-d-animer-un-cabinet-noir-l-elysee-condamne|site=leprogres.fr|date=23 mars 2017|consulté le=25 mars 2017}}.</ref>, dénoncent la présence auprès du président de la République d'une « structure clandestine, aux ramifications complexes ». Des élus [[Les Républicains]] saisissent alors le [[Liste des procureurs de la République près le tribunal judiciaire de Paris|procureur de Paris]] et le [[Parquet national financier|procureur national financier]] et leur demandent de donner « les suites » qu'ils jugent « utiles » aux 17 passages du livre dans lesquels, selon eux, les faits révélés sont des faits de « [[corruption]] », de « [[trafic d'influence]] », d'« atteinte à la vie privée » et d'« abus d'autorité » commis au sommet de l'État<ref>[https://www.ladepeche.fr/article/2017/03/27/2544557-apres-bienvenue-place-beauvau-six-elus-lr-saisissent-la-justice.html « Après ''Bienvenue place Beauvau'', six élus LR saisissent la justice »], ''La Dépêche'', 27/03/2017.</ref>.
 
Le 30 janvier 2020, François de Fillon, invité de l'émission de France 2 ''Vous avez la parole'' à quelques semaines de son procès, se montre évasif sur le sujet du « cabinet noir », déclarant qu’il ne souhaitait plus en parler<ref>{{Lien web|langue=fr|titre="Vous avez la parole". Invité : François Fillon|url=https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/vous-avez-la-parole/vous-avez-la-parole-du-jeudi-30-janvier-2020_3785457.html|site=Franceinfo|date=2020-01-15|consulté le=2020-03-09}}</ref>.
 
=== Contexte politique avant les révélations du ''Canard enchaîné'' ===
{{Section non neutre|date=mars 2020}}{{Pertinence section|date=mars 2020|texte=}}
L'affaire commence avec l'article du ''[[Canard enchaîné]]'' en date du {{Date-|25 janvier 2017}} — annoncé dès le {{Date-|24 janvier}}. Le {{Date-|25 janvier}}, jour de la parution de l'article du ''Canard enchaîné'', le [[parquet national financier]] ouvre une [[Enquête préliminaire (droit français)|enquête préliminaire]] pour [[détournement de fonds publics]], [[abus de biens sociaux]] et [[recel]] de ces délits<ref>{{lien web|titre=Le parquet financier ouvre une enquête préliminaire dans l’affaire Penelope Fillon|url=https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/01/25/le-parquet-financier-ouvre-une-enquete-preliminaire-dans-l-affaire-penelope-fillon_5068964_1653578.html|site=lemonde.fr|date=25/1/2017|consulté le=6/2/2017}}.</ref>. Les révélations se poursuivent le 28 janvier avec un article du ''[[Le Journal du dimanche|JDD]]''<ref name="jdd20170128" /> puis le {{Date-|1 février 2017}} avec un nouvel article du ''[[Le Canard enchaîné]]'' sur les sommes brutes perçues par [[Penelope Fillon|Penelope de Fillon]]<ref>{{Article |auteur1=Isabelle Barré |auteur2=Hervé Liffran |auteur3=Christophe Nobili |titre=Qui veut gagner {{unité|1|million}} à l'Euro Fillon ? |périodique=Le Canard enchaîné |numéro=5023 |date=01/02/2017 |pages=3 }}.</ref> et continuent en février et début mars.
 
Le déclenchement des affaires se situe durant la période (février-mars) où les électeurs décident usuellement de leur choix de vote, ou selon l'expression des spécialistes se produit {{Citation|la cristallisation des intentions de vote}}<ref>{{Article |auteur1= |titre=Affaire Fillon : voyage au bout de la nuit politique |périodique=[[Les Échos]] |date=01-02-2017 |lire en ligne=https://www.lesechos.fr/elections/francois-fillon/0211759786164-affaire-fillon-voyage-au-bout-de-la-nuit-politique-2061932.php |consulté le=30-06-2020}}.</ref>. ''[[Valeurs actuelles]]'', dans son numéro du 15 février 2017, évoquent la possibilité d'un [[coup de Jarnac]]<ref>{{lien web |titre=Lelab Europe1 - le meilleur de l’actualité politique sur le web |url=http://lelab.europe1.fr/dans-son-numero-contre-enquete-sur-laffaire-fillon-valeurs-actuelles-propose-un-diner-debat-avec-francois-fillon-2979149 |site=lelab.europe1.fr |consulté le=30-06-2020}}.</ref>, la très grande majorité préférant reprendre et interpréter les faits portés à la connaissance du public. Les avocats de François Filon, se référant à ce que certains de ces faits résultent de fuites qualifiées de « récurrentes, déloyales, systématiquement à charge », déposent une plainte pour violation du [[secret professionnel| secret de l'instruction]]<ref>{{lienweb|titre=Fillon. Ses avocats vont déposer plainte pour violation du secret d’instruction|url=https://www.ouest-france.fr/politique/francois-fillon/fillon-ses-avocats-demandent-au-parquet-national-financier-de-se-dessaisir-de-l-enquete-4791203|site=www.ouest-france.fr|date=9/2/2017|consulté le=13/4/2017}}.</ref>. Une partie des juristes est plus sensible à ce qu'ils considèrent comme une rupture de la trêve juridique, une expression que d'autres juristes récusent<ref>{{Article |auteur1=Aurélie Delmas |titre=La «trêve judiciaire» existe-t-elle ? |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=01-03-2017 |pages= |lire en ligne=https://www.liberation.fr/politiques/2017/03/01/la-treve-judiciaire-existe-t-elle_1552512}}.</ref>. [[Jacques de Saint Victor]]<ref>{{Article |auteur1=Jacques de Saint Victor |titre=Le retour de la querelle «du Greffe et de la Couronne» ? |périodique=[[Le Figaro]] |date=06-03-2017 |pages= |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/06/35003-20170306ARTFIG00233-le-retour-de-la-querelle-du-greffe-et-de-la-couronne.php}}.</ref>, quant à lui, dans un article intitulé ''Le retour de la querelle « du Greffe et de la couronne » ?'', fait un parallèle entre la situation actuelle et les prétentions politiques des juges à la fin de l'[[Ancien Régime]].
 
Au niveau des intentions de vote exprimées dans les sondages, François de Fillon, dès début février, passe de la seconde à la troisième place<ref>http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.bva.fr%2Fdata%2Fsondage%2Fsondage_fiche%2F1945%2Ffichier_intentions_de_vote_-_vague_9_-_pop2017_-_4_fevrier_20171bc7f.pdf.</ref> tout en gardant, malgré tout, le soutien de son électorat, ce qui lui permet de rallier à lui, début mars, l'[[Union des démocrates et indépendants|UDI]] qui l'avait quitté vers la fin février<ref>https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-167294-le-soutien-de-ludi-a-francois-fillon-etait-ecrit-davance-2070958.php.</ref>. Début mars, les autres candidats commencent à protester contre la trop grande couverture médiatique de l'affaire qui rend inaudible le débat politique sur les projets<ref>{{Article |auteur1= |titre=Présidentielle: affaire Fillon, la campagne confisquée |périodique=[[L'Express]] |date=06-03-2017 |lire en ligne=http://www.lexpress.fr/actualites/1/politique/presidentielle-affaire-fillon-la-campagne-confisquee_1886340.html |consulté le=30-06-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=[[Agence France-Presse|AFP]] |titre=Présidentielle: affaire Fillon, la campagne confisquée |périodique=[[La Croix]] |date=06-03-2017 |lire en ligne=http://www.la-croix.com/France/Politique/Presidentielle-affaire-Fillon-campagne-confisquee-2017-03-06-1300829752 |consulté le=30-06-2020}}.</ref>. Concernant François de Fillon lui-même, pour [[Yves de Kerdrel]], la [[Résilience (psychologie)|résilience]] dont le candidat fait preuve durant « les affaires » montre son courage, un élément de caractère qu'il considère important pour gouverner la France dans un monde en mutation<ref>{{lien web |titre=François Fillon, du courage en politique |url=https://www.valeursactuelles.com/politique/francois-fillon-du-courage-en-politique-72129 |site=[[Valeurs actuelles]] |consulté le=30-06-2020}}.</ref>.
 
== Détail des mandats et fonctions ==
Ligne 683 :
== Loisirs et passions ==
{{Section à recycler|motif=Il y a des erreurs : Le Mans Classic a lieu tous les deux ans, les années paires, la date de 2003 est donc fausse. De plus la Peugeot 908 HDi FAP est lancée en 2007. Il y a je pense, beaucoup d'imprécisions dans cette section. Enfin, le terme 24 Heures du Mans Classic est inexacte, ces soit 24 Heures du Mans, soit Le Mans Classic, mais peut-être s'agit-il encore d'une autre course : les Le Mans Legend ?|date=10 juillet 2018}}
Passionné par la course automobile depuis son adolescence, François de Fillon admire les [[Austin-Healey]] et le pilote [[Jacky Ickx]].
 
Plus tard, à la fin des {{nobr|années 1990}}, alors président du Conseil général de la Sarthe, il rachète le [[circuit des 24 Heures]] du Mans, pour le compte du département, et crée une société d'économie mixte pour organiser la course, avec comme directeur Bruno David<ref>[https://www.lesechos.fr/31/01/1995/LesEchos/16826-064-ECH_la-sarthe-reprend-en-main-les-24-heures-du-mans.htm « La Sarthe reprend en main les 24 Heures du Mans »], ''Les Échos'', 31/01/1995.</ref>. Il prend à cette époque ses premières leçons de pilotage avec les moniteurs de l'[[Automobile Club de l'Ouest]].
 
François de Fillon participe à la course du [[circuit Bugatti]] au volant d'une {{nobr|[[Peugeot 908 HDi FAP|Peugeot 908]]}}, en 2003, aux {{nobr|24 Heures}} du [[Le Mans Classic|Mans Classic]] avec Stanislas de Sadeleer<ref>[http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/actualite/politique/la-carriere-de-francois-fillon_501286.html?p=13 Photo de Francois Fillon, ''L'Express'', {{nobr|août 2007}}].</ref> sur [[Ferrari 275|Ferrari 275 GTB]], et ensuite au [[Spa Classic]] sur le [[circuit de Spa-Francorchamps]] au volant d'une [[BMW M1]] puis d'une [[Alfa Romeo]] {{unité|1300|cm|3}} ; et il rêve toujours d'essayer une [[Formule 1]]<ref>[http://ddata.over-blog.com/0/22/12/54//201307_Histoires-Fillon.pdf Entretien de François Fillon à ''Sport-Auto'', {{nobr|août 2013}}].</ref>.
 
Il est membre du comité de direction des [[24 Heures du Mans]] et de l'Automobile Club de l'Ouest (que préside son frère cadet Pierre depuis 2012). Partisan d'un Grand Prix de Formule 1 en France<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hJ9zjf5DozE4Si67oSqhuFfRRtUg « Le gouvernement fera tout pour qu'il y ait le plus vite possible un Grand Prix en France »], depêche de l'AFP, {{nobr|mai 2008}}.</ref>, il met en place en 2009 une commission « Grand Prix de France » pour ramener la {{nobr|Formule 1}} en France à partir de 2011<ref>[http://news.autoplus.fr/actualite/1442195/cellule-grand-prix-francois-fillon-gilles-dufeigneux-gerard-neveu-eric-boullier L'article d’''Autoplus'' sur le sujet].</ref>. François de Fillon participe par ailleurs en [[2015 à la télévision|2015]] à l'émission automobile ''[[Top Gear France]]'' sur [[RMC Découverte]], en concourant notamment sur la piste d'essai de l'[[aérodrome de Brienne-le-Château]] pour la séquence ''[[Top Gear France#Star dans une voiture peu coûteuse|Star dans une voiture peu coûteuse]]''<ref name="Top Gear version française sur RMC Découverte">{{fr}} {{Lien web|url=https://www.huffingtonpost.fr/2015/01/30/top-gear-version-francaise-sur-rmc-decouverte-francois-fillon-a/|titre=Top Gear version française sur RMC Découverte : François Fillon au volant pour les débuts de l'émission|site=huffingtonpost.fr|date=30 janvier 2015|consulté le=28 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="Les images inédites de François Fillon dans Top Gear France">{{fr}} {{Lien web|auteur=Romain Iriarte|url=http://www.bfmtv.com/culture/les-images-inedites-de-francois-fillon-dans-itop-gear-francei-877440.html|titre=Les images inédites de François Fillon dans Top Gear France|site=bfmtv.com|date=14 avril 2015|consulté le=28 novembre 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="François Fillon se lâche dans Top Gear">{{fr}} {{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/politique/video-francois-fillon-se-lache-dans-top-gear-15-04-2015-4694997.php|titre=VIDÉO. François Fillon se lâche dans Top Gear|site=leparisien.fr|date=15 avril 2015|consulté le=28 novembre 2016}}.</ref>.
 
Le 8 décembre 2017, il est nommé à la présidence de la commission constructeurs de la [[Fédération internationale de l'automobile|Fédération internationale de l’automobile]] (FIA)<ref>{{lien_web|titre=Auto: François Fillon nommé président de la Commission Constructeurs de la FIA|url=http://www.liberation.fr/sports/2017/12/09/auto-francois-fillon-nomme-president-de-la-commission-constructeurs-de-la-fia_1615605|site=liberation.fr|date=9/12/2017|consulté le=9/12/2017}}.</ref>.
Ligne 729 :
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Christine |nom1=Kelly |lien auteur1=Christine Kelly |titre=François Fillon |sous-titre=les coulisses d'une ascension |éditeur=L'Archipel |lieu=Paris |année=2017 |pages totales=320 |isbn=978-2-8098-2202-1}}.
* {{Article|langue=fr|prénom1=Jean-Marie|nom1=Guenois|titre=François Fillon : un chrétien assumé mais sans ostentation|périodique=Le Figaro|mois=décembre|jour=24-25|année=2016}}.
* Julien Rebucci, ''Je ne suis pas un saint : l'histoire du jeune et mystérieux François de Fillon'', Paris, La Tengo, coll. « Ces jeunes qui nous gouvernent », 2017.
* Matthieu Goar et Alexandre Lemarié, ''François de Fillon : les coulisses d'une défaite'', L'Archipel, 2017.
* {{Ouvrage |auteur1=[[Bruno Roger-Petit]] |titre=Le pire d’entre eux |éditeur=[[Stock (éditions)|Stock]] |année=2017 |pages totales=316 |isbn= |lire en ligne={{Google Livres|CktCDgAAQBAJ}}}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Hervé |nom1=Lehman |titre=Le procès Fillon |éditeur=Éditions du Cerf |collection=Actualité Document |lieu=Paris |année=2018 |pages totales=224 |isbn=978-2-204-12755-4}}.
Ligne 740 :
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.gouvernement.fr/francois-fillon Biographie du Premier ministre François de Fillon], gouvernement.fr.
 
{{Palette
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Fillon ».