« Château de Chambord » : différence entre les versions

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Le château et son domaine se sont vu octroyer plusieurs distinctions : inscription au [[patrimoine mondial de l'UNESCO|patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture]] (UNESCO) en [[1981]]<ref>{{Lien web |url=http://www.chambord.org/Chambord-fr-idm-17-n-UNESCO.html |titre=UNESCO - Chambord |éditeur=site officiel du château |consulté le=7 juin 2008}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=|titre=Conseils de visite pour le Château de Chambord|url=http://vosplusbellesdestinations.com/3-conseils-visite-chateaux-de-la-loire/|site=|date=18 décembre 2016|consulté le=7 février 2017}}.</ref> ; classement depuis [[2000]] dans la zone de classement de la [[région naturelle de France|région naturelle]] du [[Val de Loire]] entre [[Sully-sur-Loire]] et [[Chalonnes-sur-Loire]]<ref>{{Lien web | url =http://whc.unesco.org/fr/list/933/ | titre = Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes | auteur = UNESCO Centre du patrimoine mondial | année =2000 | éditeur =Nations Unis | site =[http://whc.unesco.org/fr/list/933/ whc.unesco.org]| consulté le =15 décembre 2009}} ; {{Lien web | url =http://www.valdeloire.org/AddOns/CartePerimetreInteractive/CartePerimetre.aspx | titre = Val de Loire - Périmètre du site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO | auteur =Mission Val de Loire | année =2006 | éditeur =Régions Centre-Val de Loire et Pays de Loire | site =[http://www.valdeloire.org www.valdeloire.org]| consulté le =15 décembre 2009}}.</ref> ainsi que dans le [[réseau Natura 2000]] en 2006. Il est également classé sur la [[Liste des monuments historiques protégés en 1840|première liste française de monuments historiques]] en 1840<ref>{{Base Mérimée|IA00012822|Le château de Chambord|source=oui}}. Consultation : 19 novembre 2011.</ref>, est reconnu [[établissement public à caractère industriel et commercial en France|établissement public à caractère industriel et commercial]] (EPIC) depuis 2005<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/2004/09/17/chambord-devient-un-etablissement-public-industriel-et-commercial_379468_1819218.html |titre=Chambord devient un établissement public industriel et commercial |site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr] |éditeur=[[Le Monde]] |auteur=Régis Guyotat |année=18 septembre 2004 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref> et constitue l'une des composantes du [[réseau des résidences royales européennes]]<ref>{{Lien web|url=http://www.europeanroyalresidences.eu/fr/members/7-chateau-of-chambord-france |titre=Château de Chambord, France |site=[http://www.europeanroyalresidences.eu www.europeanroyalresidences.eu] |année= |éditeur=Association des résidences royales européennes |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>.
 
Véritable « miracle du monde », comme le disait Brantôme <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les Menus Plaisirs de Chambord |url=https://www.lefigaro.fr/culture/les-menus-plaisirs-de-chambord-20210611 |site=LEFIGARO |consulté le=2021-06-28}}</ref>, ce vaste complexe aux allures de forteresse Renaissance inspiré par Léonard de Vinci<ref name=":8">{{Article |langue=français |auteur1=Marcel Reymond et Charles Marcel Reymond |titre=Léonard de Vinci architecte du château de Chambord |périodique=Gazette des Beaux-Arts |date=1913 |lire en ligne=https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/06871/0014172053 }}</ref>, fut la résidence temporaire de deux rois, et de plusieurs hôtes illustres, bien qu’il soit souvent resté inhabité, avant de devenir le refuge de plusieurs milliers de chefs d’œuvre français pendant la Seconde Guerre Mondiale. <ref name=":0" />
 
== Étymologie ==
Le nom de ''Chambord'' - du gaulois ''cambo-ritosrito'' - signifie « lepassage gué danssur la courbe ». Il apparaît pour la première fois dans une charte de Charles le Chauve, datée de 860-861. Le Cosson forme effectivementc'est un méandre[[gué]] audans niveaula decourbe Chambord.d'une <ref name=":0">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Virginie Berdal|titre=Château de Chambord|éditeur=Itinéraires du patrimoine|date=2021}}</ref>{{,}}<ref name=":6">{{Ouvrage|prénom1=Xavier, ...|nom1=Patier|titre=Le roman de Chambord|éditeur=Éditions du Rocher|date=DL 2019|isbn=978-2-268-10197-2|isbn2=2-268-10197-5|oclc=1107858093|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1107858093|consulté le=2021-06-25}}</ref>{{,}}rivière<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=19}}.</ref>. Ce gué crée un marécage sur lequel s'est construit un pont mentionné dès 1307 dans le testament du comte de Blois, [[Hugues II de Châtillon|Hugues II de Blois-Châtillon]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean François de Paule Louis de La Saussaye|titre=Le château de Chambord|éditeur=Chez tous les libraires|année=1866|passage=50}}.</ref>.
 
== Géographie ==
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== Histoire ==
[[Fichier:Blason Blois Ancien.svg|vignette|upright=0.5|Armes des comtes de Blois]]Les différentes études confortées par les récentes découvertes archéologiques ont permis de prouver que le site de Chambord est habité depuis la fin de l’âge de bronze, et ce malgré ses ressources naturelles limitées.<ref name=":0" />
=== Moyen Âge ===
 
Chambord accueille un château dès la fin du [[Chronologie du Haut Moyen Âge|Haut Moyen Âge]] au {{s|X}}<ref group="G">{{p.}}3</ref>. Il s'agit alors d'un [[château fort]]ifié destiné aux [[Liste des comtes de Blois|comtes de Blois]]<ref group="H" name="p20">{{p.}}20</ref>. [[Thibaut VI de Blois|Thibault VI]] et sa veuve y signent des chartes à la fin du {{s mini-|XII|e}} et au début du {{s-|XIII|e}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Louis de La Saussaye|titre=Histoire du château de Chambord|éditeur=Chez tous les libraires|année=1854|passage=37}}.</ref>.
=== Moyen Âge : aux origines du lieu ===
C’est au {{s|X}} que, selon la légende, Thibault {{Ier}} de Blois, plus connu sous le nom de Thibault le tricheur, aurait fait bâtir une motte féodale à Chambord destinée aux [[Liste des comtes de Blois|comtes de Blois]]<ref group="H" name="p20">{{p.}}20</ref>.
 
Les archives du {{s|XII}} attestent en effet de l’existence d’une forteresse à Chambord, à fonction cynégétique et défensive,<ref>{{Lien web |titre=Jardin d'agrément et parc de chasse du château de Chambord |url=https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA41000265 |site=www.pop.culture.gouv.fr |consulté le=2021-06-29}}</ref>et les découvertes archéologiques de 2007 prouvent que l’actuel édifice a été bâti à l’emplacement-même de l’ancien chastel. En effet, une tour médiévale arasée à 2,5 mètres du sol de la cour a été découverte au pied de la tour sud du donjon.<ref name=":0" />
 
Comme l'ensemble des possessions des comtesComtes de Blois, le château de Chambord passe de la [[maison de Châtillon]], à celle des [[ducs d'Orléans]] en 1397, avant d'être rattaché à la [[couronne de France]] lorsque Louis d'Orléans devientdevint [[Louis XII de France]] en [[1498]], le petit château fort étant déjà à cette époque une maison de plaisance et de chasse<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean François La Saussaye|titre=Blois et ses environs : Guide historique et artistique dans le Blésois et le Nord de la Touraine|éditeur=Aubry|année=1867|passage=294-295}}.</ref>. Louis XII a coutume de se rendre à Chambord pour y pratiquer la chasse et la fauconnerie et d’y convier son cousin François d’Angoulême, le futur François {{Ier}}.<ref name=":6" />
 
=== AncienÉpoque Régimemoderne ===
[[Fichier:Jean Clouet 001.jpg|vignette|gauche|upright=0.7|Portrait de [[François Ier de France|François {{Ier}}]], réalisé par [[Jean Clouet]] vers 1525.]]
==== François {{Iers-|XVI|e}}, :début lades renaissancetravaux. Le vœu de ChambordFrançois {{Ier}} ====
En 1516, [[François Ier de France|François {{Ier}}]], roi de France depuis 1515, auréolé de sa victoire à [[Bataille de Marignan|Marignan]], décide la construction d'un palais à sa gloire, à l'orée de la forêt giboyeuse de Chambord. Le désir du roi est de réaliser une ville nouvelle à [[Romorantin-Lanthenay|Romorantin]], et à Chambord un grand édifice dans le style néoplatonicien. Le projet se nourrit de l'humanisme d'[[Leon Battista Alberti|Alberti]], qui a défini les principes de l'[[architecture Renaissance]], dans son traité ''{{Lang|la|texte = De re aedificatoria}}'', inspiré de l'architecte romain Vitruve. Il repose sur la géométrie, les rapports mathématiques et la régularité<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe de Lajarte|titre=L'humanisme en France au {{s-|XVI}}|éditeur=Champion|année=2009|passage=332|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=André Chastel|titre=L'humanisme. L'Europe de la Renaissance|éditeur=Skira|année=1995|passage=106|isbn=}}.</ref>.
 
Le {{Date|6|septembre|1519}} est l'acte de naissance de Chambord lorsque François {{Ier}} donne commission à [[François de Pontbriand]], son chambellan, d'ordonner toutes les dépenses qu'il y aurait à faire pour la construction du château<ref>{{Ouvrage|auteur1=Charles Terrasse|titre=François {{Ier}}. Le roi et le règne|éditeur=Grasset|année=1949|passage=216}}.</ref>. Dès lors s'ouvre sur le site de Chambord le chantier d'une immense création architecturale, qui doit initialement servir non pas d'une résidence permanente, mais d'un nouveau château de [[chasse]] en annexe du château de Blois et que le roi n'habitera que {{unité|42|jours}} en {{unité|32|ans}} de règne<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Alain Erlande-Brandenburg]], Anne-Bénédicte Mérel-Brandenburg|titre=Histoire de l'architecture française du Moyen Âge à la Renaissance|éditeur=Mengès|année=1995|passage=60|isbn=}}.</ref> : le projet primitif ne présente qu'un château-donjon accolé au milieu d'un des grands côtés d'une enceinte rectangulaire, le donjon étant un corps cantonné sur tous les étages de quatre tours rondes et à chaque étage cantonné de quatre salles formant une croix<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Alain Erlande-Brandenburg]], Anne-Bénédicte Mérel-Brandenburg|titre=Histoire de l'architecture française du Moyen Âge à la Renaissance|éditeur=Mengès|année=1995|passage=65|isbn=}}.</ref>. Cette nouvelle « merveille du monde » est destinée à immortaliser son constructeur, François {{Ier}}, le « prince architecte »<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=35}}.</ref>. Les archives sur la genèse du plan de Chambord ne sont pas conservées<ref>Après le rattachement de la Chambre des comptes de Blois à la Chambre de Paris, les archives de la Chambre de Blois ont été placées en 1775 à la Chambre des comptes de Paris où le dépôt est trop petit, si bien qu'elles subissent une destruction ou une dispersion partielle à la fin du {{s-|XVIII|e}}. Quelques pièces, dispersées entre des collections privées, sont réapparurent au {{s-|XIX|e}} dans des collections publiques. Pour l’essentiel, les documents pouvant être retrouvés sont compilés vers le milieu du {{s-|XIX|e}} par l'érudit Louis de la Saussaye, les historiens Louis Jarry et surtout Joseph de Croy. Source : {{Article |auteur=Georges Tessier |titre=Les archives de la Chambre des Comptes de Blois |périodique=Bibliothèque de l'école des chartes |volume=123 |numéro=1 |date=1965 |url texte= |pages=179 }}.</ref>, mais il est probable que [[Léonard de Vinci]], installé à Amboise à la fin de l'année 1516, y fût associé, ainsi que l'architecte [[Boccador|Domenico Bernabei da Cortona dit Boccador]]<ref>{{Article|auteur=Marcel Reymond et Charles Marcel-Reymond|titre=Léonard de Vinci architecte du château de Chambord|périodique=Gazette des Beaux-Arts|date=juin 1913|volume=|numéro=|pages=437-460|url texte=}}</ref>.
===== Contexte historique =====
En 1516, [[François Ier de France|François {{Ier}}]], roi de France depuis 1515, auréolé de sa victoire à [[Bataille de Marignan|Marignan]], bénéficie d’un moment de paix et de stabilité et décide la construction d'un palais à sa gloire, à l'orée de la forêt giboyeuse de Chambord. Le désir du roi est de réaliser une ville nouvelle à [[Romorantin-Lanthenay|Romorantin]], mais le projet est abandonné.
 
Les travaux débutent par la destruction de plusieurs bâtiments, dont l'ancien château des comtes de Blois et l'église du village<ref group="H" name="p20"/>, et par la réalisation des fondations du donjon carré flanqué de quatre tours ; unique bâtiment prévu à l'origine. Interrompu entre 1525 et 1526<ref group="G" name="p1">{{p.}}1.</ref>, période des catastrophes que sont la défaite de [[Bataille de Pavie (1525)|Pavie]] et l'incarcération du roi à Madrid, le chantier reprend à partir de 1526. Le roi modifie son projet par l'adjonction de deux ailes latérales au donjon primitif, dont l'une doit accueillir son logis. {{unité|1800|ouvriers}}<ref>{{pdf}} [http://chambord.org/wp-content/uploads/2013/04/dossierenseignantchambord.pdf Le château de Chambord et son parc], dossier enseignant sur chambord.org, {{p.|6}}.</ref> auraient travaillé à la construction du château dont le plan a été simplifié : l'escalier central passant de {{unité|4|à=2|volées}}, et les rues centrales initialement ouvertes, refermées (comme l'architecte Félibien et l'historien Bernier vont le recueillir, lors de leur enquête en 1680 dans le [[Blaisois]], et comme le confirment les analyses archéologiques en cours). Plusieurs maîtres-maçons se succèdent ou travaillent simultanément, par exemple [[Jacques Sourdeau]], [[Pierre Nepveu (architecte)|Pierre Nepveu]] et [[Denis Sourdeau]]<ref group="H">{{p.}}21.</ref>.
Le 6 septembre 1519, quatre ans après le début de son règne, à l'âge de vingt-cinq ans, il ordonne la construction d’un « bel et somptueux édifice au lieu et place de Chambord »<ref>« Lettre de François {{Ier}} à François de Pontbriand », 1519.</ref>{{,}}<ref name=":0" />. Le projet se nourrit du néoplatonisme et de l'humanisme d'[[Leon Battista Alberti|Alberti]], qui a défini les principes de l'[[architecture Renaissance]], dans son traité ''{{Lang|la|texte = De re aedificatoria}}'', inspiré de l'architecte romain Vitruve. Il repose sur la géométrie, les rapports mathématiques et la régularité<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe de Lajarte|titre=L'humanisme en France au {{s-|XVI}}|éditeur=Champion|année=2009|passage=332|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=André Chastel|titre=L'humanisme. L'Europe de la Renaissance|éditeur=Skira|année=1995|passage=106|isbn=}}.</ref>.
 
Le donjon est achevé lorsque l'[[Liste des souverains du Saint-Empire|empereur]] du [[Saint-Empire romain germanique]], [[Charles Quint]], grand rival du roi de France, est accueilli à Chambord par François {{Ier}}, dans la nuit du 18 au {{date|19|décembre|1539}}, alors qu'il quitte l'Espagne pour Gand, sa ville natale, qu'il veut châtier d'avoir refusé sa contribution aux frais de guerre. Le cortège est reçu par des ballets et des jonchées de fleurs dans un somptueux décor de tapisseries<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=59}}.</ref>{{,}}<ref group="G" name="p1"/>.
Si le traité de Cambrai, en date de mai 1517, lui a assuré un moment de stabilité, la mort de l’empereur du Saint Empire romain germanique [[Maximilien Ier (empereur du Saint-Empire)|Maximilien Ier de Habsbourg]] en janvier 1519 agite à nouveau les cours européennes, et laisse place à un véritable affrontement entre le roi d’Espagne [[Charles Quint|Charles de Habsbourg]] et François Ier au sujet de la succession au trône germanique. Il ne peut en sortir qu’un vainqueur : Charles de Habsbourg, choisi le 28 juin 1519.
 
L'aile royale à la pointe Nord de l'enceinte du château est achevée en 1544. Une galerie extérieure portée sur des [[Arcade (architecture)|arcades]] et un [[Escalier en colimaçon|escalier à vis]] sont ajoutés vers 1545<ref group="G" name="p1"/>, tandis que se poursuivent les travaux de l'aile symétrique (aile de la chapelle), et d'une enceinte basse fermant au sud la cour, à la manière d'une forteresse médiévale, comme au [[château de Vincennes]].
Défait, le roi choisit de renforcer l’entente qui le lie avec [[Henri VIII d'Angleterre|Henri VIII]], à la tête de l’Angleterre.<ref name=":0" />
 
François {{Ier}} meurt en 1547. Le roi a finalement passé très peu de temps à Chambord ({{unité|72|nuits}} au total en {{unité|32|ans}} de règne). Il a pris l'habitude de disparaître en forêt pour y chasser en compagnie d'un petit groupe d'intimes - composé de beaucoup de dames - que les contemporains appellent la « petite bande » du roi<ref>{{Ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=de Bourdeille|lien auteur1=Brantôme (écrivain)|titre=Œuvres complètes de Pierre de Bourdeille seigneur de Brantôme|sous-titre=publiées d'après les manuscrits, avec variantes et fragments inédits pour la société de l'histoire de France par Ludovic Lalanne|tome=9|éditeur=Librairie de la société de l'histoire de France|lieu=Paris|année=1876|pages totales=743|passage=715|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k206353t/f719|consulté le=23 novembre 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=28}}.</ref>.
===== Le choix du site =====
Pour sa construction, François Ier, féru de chasse à courre, choisit des terres humides et giboyeuses, qu’il connaît bien, pour y avoir souvent chassé au cours de ses séjours blésois<ref name=":0" />. Si, de prime abord, les terres sont isolées, elles constituent un point de passage obligé entre la Beauce et les marais solognots<ref name=":6" />, et demeurent à proximité de Blois, lieu privilégié de séjour pour la cour, et de l’axe ligérien, qui permet d’acheminer les matériaux nécessaires au chantier.
 
Les travaux de l'aile de la chapelle se poursuivent sous le règne d'[[Henri II de France|Henri II]], mais ils sont interrompus par sa mort en 1559. Le [[traité de Chambord]] est signé en 1552 au château entre le roi et des [[Prince (titre)|princes]] allemands s'opposant à Charles Quint<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Imbart de La Tour|titre=Les origines de la Réforme. Calvin et l'Institution chrétienne|tome=4|éditeur=Firmin-Didot et Cie|lieu=Paris|année=1935|pages totales=506|passage=384|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5803418x/f400.image|consulté le=15 septembre 2013}}.</ref>.
Pour ce faire, il est prévu d’araser le vieux château fort sur le gué de Chambord.<ref name=":0" />
 
La période qui suit ne bénéficie pas au château. Les séjours royaux se raréfient pendant une centaine d'années, alors que l'édifice continue de susciter l'admiration de ses visiteurs. Des travaux de consolidation sont réalisés en 1566 sous le règne de [[Charles IX de France|Charles IX]]<ref group="G" name="p1"/>, mais Chambord se révèle trop éloigné des lieux de séjours habituels de la [[Cour de France|Cour]] et semble promis à une lente disparition. [[Henri III de France|Henri III]], puis [[Henri IV de France|Henri IV]], n'y résident pas et n'y entreprennent pas de travaux.
===== Le chantier =====
Le {{Date|6|septembre|1519}} est l'acte de naissance de Chambord lorsque François {{Ier}} donne commission à [[François de Pontbriand]], son chambellan, d'ordonner toutes les dépenses qu'il y aurait à faire pour la construction du château<ref>{{Ouvrage|auteur1=Charles Terrasse|titre=François {{Ier}}. Le roi et le règne|éditeur=Grasset|année=1949|passage=216}}.</ref>. Dès lors s'ouvre sur le site de Chambord le chantier d'une immense création architecturale. Cette nouvelle « merveille du monde » est destinée à immortaliser son constructeur, François {{Ier}}, le « prince architecte ».<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=35}}.</ref>
 
==== {{s-|XVII|e}}, l'achèvement du projet de François {{Ier}} ====
La première étape de ce chantier est une opération de déblaiement. Il faut en effet raser le château médiéval et le prieuré qui l’entoure.<ref group="H" name="p20"/> C’est une petite équipe de vingt et un ouvriers qui s’y attellent, avec à sa tête le maître maçon Trinqueau.
 
François Ier nomme François de Pontbriand, homme ambitieux qui a dirigé les chantiers des châteaux de Blois et d’Amboise, commissaire aux travaux<ref name=":6" />. Il se rend lui-même à deux reprises à Chambord entre octobre et décembre 1519.<ref name=":7">{{Article |langue=français |auteur1=Virginie Berdal |titre=Domaine national de Chambord |périodique=Connaissance des arts, Hors-série n°909 |date=2021 }}</ref>
 
A l’hiver 1519, Trinqueau affecte de nouvelles équipes aux fondations de l’édifice. L’opération est laborieuse, et dure trois ans. En effet, le sol marécageux est plat et donc difficile à drainer<ref name=":6" />. Des fondations en pierre et mortier sont plantées à environ 5,20 mètres de profondeur, prenant un appui direct sur le sous-sol calcaire<ref name=":7" />. Elles sont surmontées des fondations en tuf sur quatre mètres de haut, et cinq mètres d’épaisseur.
 
En 1521, Pontbriand décède, et Nicolas de Foyal lui succède<ref name=":6" />.
 
Le roi suit l’évolution du chantier de près, lors de séjours périodiques au château. Ainsi en 1523, il vient lui-même marquer les limites de son domaine avec des piquets en bois et annexe de nombreuses terres. Il projette en outre de détourner la Loire vers les douves du château, et fait appel, pour cela, à l’ingénieur italien Pietro Cassia, mais ce projet titanesque n’aboutit pas.<ref name=":7" />
 
Les travaux sont interrompus en 1525 en raison de la défaite de Pavie, et de la captivité du roi à Madrid, mais reprennent le 1<sup>er</sup> octobre 1526<ref name=":0" />. François Ier modifie alors le projet de départ : il adjoint deux ailes latérales au donjon initial, et une enceinte pour fermer la cour. Celle de l’est doit abriter son logis<ref name=":6" />. Il renvoie en outre Foyal et nomme Charles de Chauvigny commissaire des travaux. Les travaux s’accélèrent alors, notamment grâce aux primes distribuées par le roi aux ouvriers, en 1529, bouleversant ainsi le quotidien du village de Chambord<ref name=":0" />.
 
La majorité des matériaux utilisés provient du Val-de-Loire et du Cher : tuffeau, ardoise de Trélazé, calcaire dur de la Beauce, chêne des bois avoisinants.  Les pierres sont acheminées par bateau sur la Loire, jusqu'au port de [[Saint-Dyé-sur-Loire|Saint-Dyé]], puis chargées sur des voitures qui les conduisent au chantier, où elles sont ensuite débitées par les tailleurs de pierre.<ref name=":9">{{Ouvrage|titre=Le Château de Chambord|auteur1=Luc Forlivesi |éditeur=Editions du patrimoine|collection=Itinéraires|date=2014|isbn=978-2-7577-0325-0}}</ref>Ces derniers n'ont pas de salaire fixe et sont payés « à la tâche ». Sur chacune des pierres qu'ils taillent, ils gravent donc leur marque. Cette signature permet au trésorier d'évaluer leur travail et de les payer ; elle se retrouve sur certaines pierres n'ayant pas été graffitées par la suite lors de l'ouverture du château au public.
 
Le donjon est achevé <ref name=":7" />lorsque l'[[Liste des souverains du Saint-Empire|empereur]] du [[Saint-Empire romain germanique]], [[Charles Quint]], grand rival du roi de France, est accueilli à Chambord par François {{Ier}}, dans la nuit du 18 au {{date|19|décembre|1539}}, alors qu'il quitte l'Espagne pour Gand, sa ville natale, qu'il veut châtier d'avoir refusé sa contribution aux frais de guerre. Le cortège est reçu par des ballets et des jonchées de fleurs dans un somptueux décor de tapisseries<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=59}}.</ref>{{,}}<ref group="G" name="p1">{{p.}}1.</ref>.
 
A partir de cette même année, le souverain veut aménager un nouveau logis royal, plus vaste, et plus à l’écart de la cour. Les ailes latérales sont, en outre, reliées au donjon par des galeries intérieures, doublées par des coursières extérieures. <ref name=":0" />
 
En décembre 1539, le couronnement des tours et des pavillons viennent d’être dorés. <ref name=":6" />
 
L'aile royale à la pointe Nord de l'enceinte du château est achevée en 1544. Une galerie extérieure portée sur des [[Arcade (architecture)|arcades]] et un [[Escalier en colimaçon|escalier à vis]] sont ajoutés vers 1545<ref group="G" name="p1" />, tandis que se poursuivent les travaux de l'aile symétrique (aile de la chapelle), et d'une enceinte basse fermant au sud la cour, à la manière d'une forteresse médiévale, comme au [[château de Vincennes]].
 
A la mort de François Ier, le 31 mars 1547, le château n’est pas encore achevé<ref name=":9" />, l’enceinte n’est pas couverte et l’aile de la chapelle ne s’élève qu’au premier étage.<ref name=":0" />
 
Sous François Ier, le chantier de Chambord<ref>{{pdf}} [http://chambord.org/wp-content/uploads/2013/04/dossierenseignantchambord.pdf Le château de Chambord et son parc], dossier enseignant sur chambord.org, {{p.|6}}.</ref> a représenté en moyenne 1% du budget de l’Etat, et a coûté, au total, un peu plus de six cent mille livres.<ref name=":6" />{{unité|1800|ouvriers}} auraient travaillé à la construction du château, et 220 000 tonnes de pierre ont été nécessaires<ref name="Revière" />. Le chantier de Chambord fut ainsi l'un des plus importants de la Renaissance.
 
La présence de [[Marécage|marécages]] a rendu la vie au château rude, et beaucoup d'ouvriers sont morts de la fièvre pendant la construction.
 
Au début de son règne, Henri II, fils de François Ier,  ne finance que très peu la fin du chantier, qui tourne désormais au ralenti. Le [[traité de Chambord]] est signé en 1552 au château entre le roi et des [[Prince (titre)|princes]] allemands s'opposant à Charles Quint<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Imbart de La Tour|titre=Les origines de la Réforme. Calvin et l'Institution chrétienne|tome=4|éditeur=Firmin-Didot et Cie|lieu=Paris|année=1935|pages totales=506|passage=384|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5803418x/f400.image|consulté le=15 septembre 2013}}.</ref>, et en 1556, le château est laissé à l’abandon.<ref name=":7" />La période qui suit ne bénéficie pas au château. Les séjours royaux se raréfient pendant une centaine d'années, alors que l'édifice continue de susciter l'admiration de ses visiteurs. Des travaux de consolidation sont réalisés en 1566 sous le règne de [[Charles IX de France|Charles IX]]<ref group="G" name="p1" />, mais Chambord se révèle trop éloigné des lieux de séjours habituels de la [[Cour de France|Cour]] et semble promis à une lente disparition. [[Henri III de France|Henri III]], puis [[Henri IV de France|Henri IV]], n'y résident pas et n'y entreprennent pas de travaux.
 
===== Le mystère de l'architecte =====
Les archives sur la genèse du plan de Chambord ne sont pas conservées.<ref>Après le rattachement de la Chambre des comptes de Blois à la Chambre de Paris, les archives de la Chambre de Blois ont été placées en 1775 à la Chambre des comptes de Paris où le dépôt est trop petit, si bien qu'elles subissent une destruction ou une dispersion partielle à la fin du {{s-|XVIII|e}}. Quelques pièces, dispersées entre des collections privées, sont réapparurent au {{s-|XIX|e}} dans des collections publiques. Pour l’essentiel, les documents pouvant être retrouvés sont compilés vers le milieu du {{s-|XIX|e}} par l'érudit Louis de la Saussaye, les historiens Louis Jarry et surtout Joseph de Croy. Source : {{Article |auteur=Georges Tessier |titre=Les archives de la Chambre des Comptes de Blois |périodique=Bibliothèque de l'école des chartes |volume=123 |numéro=1 |date=1965 |url texte= |pages=179 }}.</ref>L’énigme de l’identification de l’architecte de Chambord ne fait donc que diviser les historiens. D’aucuns soutiennent la thèse d’un architecte italien, d’autres celle d’une création française, ou encore d’une collaboration franco-italienne<ref name=":7" />.  Ainsi, si les XVIIème et XVIIIème siècles ont désigné un Italien, que ce soit Vignole ou le Primatice, cette hypothèse est révoquée en doute au XIXème siècle. Une controverse naît en effet avec Viollet-le-Duc qui déclare que Chambord n’a « ''rien d’italien'' ». <ref>Viollet-le-Duc, ''Dictionnaire d’architecture'', 1854</ref>Louis de la Saussaye renchérit en affirmant que l’architecte du château est ligérien. <ref>Louis de la Saussaye, ''Château de Chambord'', 1859</ref>
 
On peut néanmoins affirmer l’intervention de [[Boccador|Domenico Bernabei da Cortona dit Boccador]]<ref>{{Article|auteur=Marcel Reymond et Charles Marcel-Reymond|titre=Léonard de Vinci architecte du château de Chambord|périodique=Gazette des Beaux-Arts|date=juin 1913|volume=|numéro=|pages=437-460|url texte=}}</ref>, célèbre architecte et menuisier italien, qui en 1531, reçoit des indemnités pour la réalisation de maquettes en bois du château de Chambord.<ref name=":7" />
 
Par ailleurs, le roi se pensait lui-même architecte. A cet égard, l’ambassadeur de Mantoue, Bobba, signale dans une dépêche de 1539, que François Ier « ''a dessiné de ses propres mains un grand édifice'' ». <ref name=":6" />
 
C’est en 1913, qu’est envisagée, sous la plume de l’historien Marcel Reymond,<ref name=":0" /> pour la première fois est envisagée l’hypothèse de l’intervention de [[Léonard de Vinci]], et ce malgré son décès quatre mois avant le lancement du chantier. De nombreux indices permettent d’appuyer cette thèse, tels que des études et croquis d’escaliers à double hélice et d’édifices à plan centré, ou tel que sa présence en France, au moment où le projet de Chambord s’esquisse.<ref name=":8" />
 
Chambord est donc probablement une œuvre collective, née d’une “''collaboration résultant de l’impulsion royale, de l'inspiration d’artistes restés anonymes et de la science pratique d’ouvriers incomparables.”'', comme le déclare Joseph de Croy en 1894,<ref name=":7" /> d’où l’absence d’une personnalité émergente.<ref name=":0" />
 
===== Les séjours du roi à Chambord =====
Le mode de vie de François Ier peut se résumer en un mot : le nomadisme. Par conséquent, le roi ne séjourne que périodiquement à Chambord. Entre 1519 et 1545, il s’y rend à une vingtaine de reprises, ce qui ne représente ''in fine'' que 73 jours au total en {{unité|32|ans}} de règne.<ref name=":7" />Il y a coutume de disparaître en forêt pour y chasser en compagnie d'un petit groupe d'intimes - composé de beaucoup de dames - que les contemporains appellent la « petite bande » du roi<ref>{{Ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=de Bourdeille|lien auteur1=Brantôme (écrivain)|titre=Œuvres complètes de Pierre de Bourdeille seigneur de Brantôme|sous-titre=publiées d'après les manuscrits, avec variantes et fragments inédits pour la société de l'histoire de France par Ludovic Lalanne|tome=9|éditeur=Librairie de la société de l'histoire de France|lieu=Paris|année=1876|pages totales=743|passage=715|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k206353t/f719|consulté le=23 novembre 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=28}}.</ref>.
 
Si la présence du roi se fait rare à Chambord, son image y est omniprésente. On la retrouve en effet sous la forme de symboles monarchiques, tels que la fleur de lys, la couronne royale à l’impériale, et sous la forme d'emblèmes personnels et familiaux, tels que le monogramme “F”, la salamandre, représentée près de 800 fois à Chambord et associée à la devise royale (“''Nutrisco et extingo''”), la cordelière à nœuds ou encore le 8 enlaçant une croix à trois traverses, dont la signification est, à ce jour, encore inconnue.<ref name=":0" />
 
Le séjour le plus marquant est probablement celui du 18 et 19 décembre 1539 où François Ier accueille avec faste l’empereur du saint Empire Romain Germanique, Charles Quint, qui s’émerveille, devant ce qu’il appelle «''l’abrégé de l’industrie humaine''»<ref name=":6" />. Le monument est en effet magnifiquement apprêté : on recouvre les sols d’herbes et de fleurs, on brûle des senteurs dans les salles et les murs sont parés de tapisseries.<ref name=":0" />
 
En l’absence du roi, le château est vide de meubles. Par conséquent, quelques jours avant l’arrivée du souverain, le service de la fourrière vient donner vie aux pièces avec du mobilier issu du garde-meuble du château de Blois, ou accompagnant les déplacements de la cour sur des chariots.<ref name=":7" />
 
==== L'apanage de Gaston d'Orléans ====
[[Fichier:ChateauDeChambord.jpg|vignette|Tableau représentant le château et son domaine réalisé en 1722 par [[Pierre-Denis Martin (1663-1742)|Pierre-Denis Martin]].]]
[[File:Plan du RDC du château de Chambord et ses abords - Archives nationales.jpg|thumb|Plan du rez-de-chaussée du château de Chambord et de ses abords, s.d. [1682] [[Archives nationales (France)|Archives nationales]].]]
Au début du XVIIème siècle, le château souffre du désintérêt des premiers Bourbons, qui ne s’y rendent pas et n’y consacrent pour seule dépense que le maintien d’un personnel d’intendance sur place.<ref name=":7" /> [[Louis XIII de France|Louis XIII]] ne se rend que deux fois à Chambord. La première fois en 1614, à l'âge de treize ans. Puis en 1616, alors qu'il rentre de [[Bordeaux]] avec la nouvelle reine [[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]]<ref>Jean François de Paule Louis de La Saussaye, op. cité, {{p.|74}}.</ref>.
 
EnÀ 1626partir de 1639, le château est occupé par le frère du roi exilé dans le [[Blésois]]. [[Jean-Baptiste Gaston, duc d'Orléans|Gaston d'Orléans]] reçoitavait desreçu mainsen de Louis XII, son frère aînéapanage le [[liste des comtes de Blois|comté de Blois]] en apanage, et donc le château de Chambord. 1626<ref>{{Ouvrage|auteur1=Christian Bouyer|titre=Gaston d'Orléans|sous-titre=le frère rebelle de Louis XIII|éditeur=Pygmalion|année=2007|passage=172|isbn=}}.</ref>. Ce dernier y entreprend des travaux de restauration entre 1639 et 1642, notamment l'aménagement d'un appartement<ref group="G" name="p1"/>, des aménagements dans le parc et des travaux d'assainissement des marais alentour. Mais la chapelle demeure toujours sans toiture à cette époque.
 
Il faut attendre l'avènement de [[Louis XIV de France|Louis XIV]] pour que soit achevé le projet de François {{Ier}}. Le Roi-Soleil comprend le symbole que représente Chambord, manifestation du pouvoir royal, dans la pierre et dans le temps. Il confie les travaux à l'architecte [[Jules Hardouin-Mansart]], qui, entre 1680 et 1686<ref group="G" name="p1"/>, achève l'aile ouest, la toiture de la chapelle (la plus grande pièce du château), ainsi que l'enceinte basse, qui est couverte d'un comble brisé destiné aux logements du personnel.
Frondeur contre l’autorité royale, il y est assigné à résidence jusqu’en 1634, puis de 1652 à son décès<ref name=":7" />. Il fait donc le pari, à partir de 1639, de sortir le château de l’abandon : les voûtes du second étage sont rendues étanches, et la surface du parc est augmentée par l’annexion de nouvelles terres vers l’est, atteignant ainsi sa superficie actuelle, soit 5440 hectares, fermés par un mur de 32 kilomètres de circonférence.<ref name=":7" />
 
Louis XIV fait neuf séjours au château, le premier en 1650 et le dernier en 1685<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jules Loiseleur|titre=Les résidences royales de la Loire|éditeur=E. Dentu|année=1863|passage=366}}.</ref>. Le Roi se rend parfois à Chambord accompagné par la troupe de [[Molière]] qui y joue devant lui deux [[comédie-ballet|comédies-ballets]] accompagné de musiques de [[Jean-Baptiste Lully]] et de chorégraphies de [[Pierre Beauchamps]] : ''[[Monsieur de Pourceaugnac]]''<ref>{{Ouvrage|nom1=Molière|lien auteur1=Molière|titre=Monsieur de Pourceaugnac|sous-titre=comédie faite à Chambord, pour le divertissement du Roy|lien titre=Monsieur de Pourceaugnac|éditeur=Jean Ribou|lieu=Paris|année=1670|pages totales=134|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8610798z/f7|consulté le=23 novembre 2011}}.</ref> est joué le {{date|6|octobre|1669}} et ''[[Le Bourgeois gentilhomme]]'' le {{date|14|octobre|1670}}<ref>{{Ouvrage|nom1=Molière|lien auteur1=Molière|titre=Le bourgeois-gentilhomme|sous-titre=comédie-ballet donnée par le Roy à toute sa cour dans le chasteau de Chambort, au mois d'octobre 1670|lien titre=Le Bourgeois gentilhomme|éditeur=[[Robert III Ballard]]|lieu=Paris|année=1670|pages totales=28|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k83269v/f4|consulté le=23 novembre 2011}}.</ref> à l'occasion de la venue en France d'une ambassade turque<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=154}}.</ref>.
En 1659, le jeune Louis XIV, neveu de Gaston d’Orléans, qui traverse son royaume pour rejoindre sa fiancée, l’infante Marie-Thérèse, se rend à Chambord. Le propriétaire des lieux s’éteint l’année suivante, et le domaine est rendu à la Couronne.<ref name=":7" />
 
Louis XIV fait aménager, au premier étage du donjon, le long de la façade nord-ouest donnant sur le parc, un appartement, comprenant une antichambre, un salon des nobles et une chambre de parade. À cet effet, deux logis du plan initial sont réunis par l'adjonction du vestibule nord-ouest, qui est fermé du côté du grand escalier.
==== Le Roi-Soleil ou le renouvellement du château ====
Il faut attendre l'avènement de [[Louis XIV de France|Louis XIV]] pour que soit achevé le projet de François {{Ier}}. De retour vers Paris, suite à son mariage avec Marie-Thérèse, il fait découvrir Chambord à son épouse <ref name=":7" />. Séduit, le Roi-Soleil comprend le symbole que représente Chambord, manifestation du pouvoir royal, dans la pierre et dans le temps, et en érige le territoire en paroisse sous l’invocation de Saint Louis, en 1666.<ref name=":0" />
 
Il réside à Chambord en présence de [[Madame de Maintenon]] en 1685<ref group="H" name="p33">{{p.}}33.</ref>, mais les séjours de la cour se font rares depuis qu'elle s'est fixée à Versailles.
Le couple royal y revient ensuite à six reprises, jusqu’en 1685<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jules Loiseleur|titre=Les résidences royales de la Loire|éditeur=E. Dentu|année=1863|passage=366}}.</ref>, pendant la période du brame des cerfs, entre septembre et octobre, accompagnés de la cour et de la troupe du Palais-Royal sous la direction de Molière.
 
Le règne de Louis XIV voit également la création d'un parterre devant la façade Nord ainsi que le canal du Cosson<ref group="H" name="p33"/>.
Le {{date|6|octobre|1669}}, Molière et sa troupe donnent en représentation la première de ''[[Monsieur de Pourceaugnac]]''<ref>{{Ouvrage|nom1=Molière|lien auteur1=Molière|titre=Monsieur de Pourceaugnac|sous-titre=comédie faite à Chambord, pour le divertissement du Roy|lien titre=Monsieur de Pourceaugnac|éditeur=Jean Ribou|lieu=Paris|année=1670|pages totales=134|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8610798z/f7|consulté le=23 novembre 2011}}.</ref>. Le {{date|14|octobre|1670}}, c’est au tour du ''[[Le Bourgeois gentilhomme|Bourgeois gentilhomme]]'', une nouvelle [[comédie-ballet]] mise en musique par [[Jean-Baptiste Lully]], et chorégraphiée par [[Pierre Beauchamps]] que le roi a commandée, de prendre vie sur scène pour la première fois, dans un amphithéâtre de bois, aménagé pour l’occasion au premier étage du donjon.<ref>{{Ouvrage|nom1=Molière|lien auteur1=Molière|titre=Le bourgeois-gentilhomme|sous-titre=comédie-ballet donnée par le Roy à toute sa cour dans le chasteau de Chambort, au mois d'octobre 1670|lien titre=Le Bourgeois gentilhomme|éditeur=[[Robert III Ballard]]|lieu=Paris|année=1670|pages totales=28|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k83269v/f4|consulté le=23 novembre 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=154}}.</ref> La soirée est un échec, mais la pièce est à nouveau donnée cinq jours plus tard, et le roi déclare : “''Mais en vérité Molière, vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus diverti et votre pièce est excellente.''”<ref name=":7" />
 
==== {{s-|XVIII|e}}, hôtes de marque et gouverneurs ====
Vers 1680<ref group="G" name="p1" />, Louis XIV confie à l'architecte [[Jules Hardouin-Mansart]], la création d’un grand appartement d’étiquette, comprenant une antichambre, un salon des nobles et une chambre de parade, en faisant condamner le bras nord du donjon, au deuxième étage.<ref name=":10">{{Article |langue=français |auteur1=Eric Johannot |titre=Domaine national de Chambord |périodique=Connaissance des arts, Hors-série n°909 |date=2021 }}</ref>Il ordonne en outre de grands travaux hydrauliques et paysagers pour assainir le site marécageux, et y implanter un spectaculaire jardin à la française de 6,5 hectares. Le Cosson est ainsi canalisé, et une terrasse artificielle est créée devant la façade nord<ref group="H" name="p33">{{p.}}33.</ref> du château.<ref name=":7" />
 
En 1683, de grands travaux sont mis en place et permettent l’achèvement des pièces demeurées inachevées, telles que la chapelle et l'enceinte basse, pendant la Renaissance<ref name=":10" />. Mais, à partir de 1685, dernier séjour du roi avec [[Madame de Maintenon]], Louis XIV désormais installé à Versailles ne vient plus.<ref name=":0" />           
 
==== Stanislas Leszczynski ====
Le {{date|10|décembre|1700}}, le [[roi d'Espagne]] [[Philippe V d'Espagne|Philippe V]] effectue une visite au château en compagnie des ducs de Berry et de Bourgogne<ref group="H" name="p33"/>.
 
EnLe 1725,roi [[Louis XV de France|Louis XV]], offredispose ladu jouissancechâteau depour Chambordy àloger son beau-père, [[Stanislas Leszczyński]], [[roi de Pologne]] en exil, quientre s’y1725 installeet avec1733. sonEn épouse1729 et sa cour d’exil1730, redonnant ainsi vie au châteaumoins, jusqu’au {{date|25|août|1733}}, lorsqu’il quitte la Sologne pour les duchés de [[duché de Lorraine|Lorraine]] et de [[Liste des comtes puis ducs de Bar|Bar]], qu'il a reçus à titre viager<ref group="H">{{p.}}33-34.</ref>. Lele compositeur [[Louis Homet]], alors en place à [[Orléans]], est à son service, entre 1729 et 1730, en tant que maître de musique<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=François|nom1=Turellier|lien auteur1=|titre=Louis Homet (1691-1767) maître de musique à Orléans et à Chambord (1714-1731)|périodique=Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais|lien périodique=|volume=17|numéro=140|jour=|mois=|année=2004|pages=5-13|issn=0337-579X|url texte=http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=16303547|consulté le=23 novembre 2011}}.</ref>. Le {{date|25|août|1733}}, le roi de Pologne et sa femme quittent l'inconfortable château de Chambord pour gagner les duchés de [[duché de Lorraine|Lorraine]] et de [[Liste des comtes puis ducs de Bar|Bar]], qu'ils ont reçus à titre viager<ref group="H">{{p.}}33-34.</ref>.
 
A sa demande, la canalisation du Cosson est curée, et le jardin à la française achevé.<ref name=":0" />
 
==== Maurice de Saxe ====
[[Fichier:Chamborddrawing.jpg|vignette|Gravure représentant la façade sud du château réalisée par [[Georges Louis Le Rouge]] en 1749.]]
 
Le château reste inhabité pendant {{nombre|12|ans}}, puis le {{date|25|août|1745}}, Louis XV en fait don au [[Maurice de Saxe (1696-1750)|maréchal de Saxe]], maréchal de France et fils d’Auguste II, défunt roi de Pologne, en récompense de ses hauts faits militaires. Ce dernierqui en devient gouverneur à vie, avec 40.000 livres de revenus. LeIl domainey connaîtfait alorsnotamment uneconstruire des périodescasernes lespour plusson fastueusesrégiment. Il y réside à partir de son1748 et y meurt le existence{{Date|30|novembre|1750}}.
 
La nécessité d'apporter confort et chaleur à l'édifice pousse ces différents occupants à meubler de façon permanente le château et à aménager les appartements avec des boiseries, faux plafonds, petits cabinets et poêles.
C’est en avril 1746 que le nouveau propriétaire des lieux découvre son domaine, et en septembre 1848, qu’il s’y installe.
 
Après la mort de Maurice de Saxe en 1750, le château ne fut plus habité que par ses gouverneurs. August Heinrich von Friesen (1727-1755) neveu du maréchal de Saxe, meurt au château le 29 mars 1755<ref group="H">{{p.}}36.</ref>, puis se succédèrent le marquis de Saumery jusqu'en 1779<ref>Louis Georges de Johanne de La Carre de Saumery (1723-1783), marquis de Piffons, {{5e|marquis}} de Saumery, gouverneur du château de Chambord, gouverneur de Blois.</ref>, puis le marquis de Polignac<ref>François Camille de Polignac (1718-1802), marquis de Montpipeau, dit le marquis de Polignac, gouverneur de Chambord de 1779 à 1790, mort en exil à Londres en 1802.</ref>, chassé par la Révolution en 1790.
Plusieurs opérations de remise en état de l’édifice, financées par Louis XV, sont alors mises en place. Le roi met en outre les fonds du garde-meuble de la Couronne pour donner vie au château<ref name=":7" />. Le parc est percé de 114 routes forestières, avec des carrefours en étoile permettant le rabattage, lors des chasses à courre, et créant de nouvelles perspectives sur le château.<ref name=":0" />
 
Le maréchal de Saxe, ayant obtenu l’autorisation de tenir garnison à Chambord, entreprend d’aménager les anciennes écuries de Louis XIV en casernes pour son régiment..
 
Selon les mots du marquis de Valfons, en 1749, le maréchal mène un “''train de prince''” dans son château, entre chasse, manœuvres militaires, bals, jeux et théâtre.
 
Le {{Date|30|novembre|1750}}, Maurice de Saxe, malade, meurt à Chambord<ref name=":7" />. Son neveu, le comte de Friesen (1727-1755), hérite du gouvernement de Chambord, mais ne s’y rend guère, et le sous-loue à des fermiers. Il meurt au château le 29 mars 1755<ref group="H">{{p.}}36.</ref>,<ref name=":0" />.
 
Le château est ensuite rapidement occupé par le marquis de Saumery jusqu'en 1779<ref>Louis Georges de Johanne de La Carre de Saumery (1723-1783), marquis de Piffons, {{5e|marquis}} de Saumery, gouverneur du château de Chambord, gouverneur de Blois.</ref>.
 
==== François-Camille, marquis de Polignac ====
En 1782, François-Camille, marquis de Polignac, nommé à la tête des Haras du royaume demande l’affectation du parc de Chambord afin d’y établir un haras. <ref>François Camille de Polignac (1718-1802), marquis de Montpipeau, dit le marquis de Polignac, gouverneur de Chambord de 1779 à 1790, mort en exil à Londres en 1802.</ref>L’intégralité du domaine, à l’exception des couverts forestiers lui est confiée. Il entreprend alors d’importants aménagements dans le château : les logements sont modernisés, et les écuries et cuisines déplacées, cuisines reconstituées et ouvertes à la visite en 2016.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Inédit : le château de Chambord dévoile ses cuisines au public |url=http://www.touraineterredhistoire.fr/2016/04/29/in%C3%A9dit-le-ch%C3%A2teau-de-chambord-d%C3%A9voile-ses-cuisines-au-public/ |site=TOURAINE TERRE D'HISTOIRE - site officiel |date=2016-04-29 |consulté le=2021-06-30}}</ref>
 
Mais en 1789, le marquis fuit la France pour échapper à la tourmente révolutionnaire.<ref name=":0" />
 
À la [[Révolution française]], les habitants des villages limitrophes se livrent à un saccage du domaine. Les grands animaux sont décimés, les arbres coupés ou ravagés par le [[pacage]] des troupeaux. Les dévastations sont telles qu'un détachement du [[Régiment Royal-Cravates cavalerie]] est envoyé pour faire arrêter les pillages en mai 1790 puis un détachement du {{32e|régiment}} d'infanterie en 1791, pour rétablir un semblant d'ordre. Entre octobre et novembre 1792, le gouvernement révolutionnaire fait vendre le mobilier qui n'a pas été volé, les enchères s'accompagnant de pillages nocturnes. Les fenêtres et les portes sont arrachées ainsi que les plombs ornant les combles du donjon. Un état des lieux dressé le 29 [[prairial]] [[an IV]], ({{date|17|juin|1796}}) confirme le désastre<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=193}}.</ref>, mais le monument échappe à la destruction.
 
=== L'AprèsÉpoque Révolution françaisecontemporaine ===
[[Fichier:StichSchlossChambord1860.jpg|vignette|Gravure représentant la façade nord du château vers 1860.]]
==== La{{s-|XIX|e}}, principautéune dedemeure Wagramprivée ====
Le 13 [[messidor]], [[an X]] ({{date France|2|juillet|1802}}), le [[premier consul]] [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]] attribue le château à la quinzième [[cohorte de la Légion d'honneur]], mais ce n'est que deux ans plus tard que le [[général Augereau]] visite finalement le château dévasté par les pilleurs, et dans un état de délabrement avancé. Il fait fermer les portes du parc et réparer l'enceinte et sauve le domaine, en dépit des protestations de la population.
 
Sous le [[Premier Empire]], l'empereur Napoléon {{Ier}} décide de créer au château une maison d'éducation pour les filles des titulaires de la [[Légion d'honneur]], en 1805, mais cette décision reste sans suite. Le château est soustrait à la Légion d'honneur et réuni à la couronne, avant d'être rebaptisé « principauté de Wagram » et donné le {{date France|15|août|1809}} au maréchal [[Louis-Alexandre Berthier]], prince de Neuchâtel et Wagram, en récompense de ses services, avec une rente de {{nombre|500000|francs}}. Berthier ne vint qu'une fois à Chambord en 1810, pour une partie de chasse. À sa mort en 1815, sa veuve loue le château àest unmis lordsous anglais<refséquestre name=":0" />avant ded'être demandermis auen roivente Louisen XVIII1820 l’autorisationpar desa vendreveuve laÉlisabeth propriété<refde name=":7"Bavière, />.incapable Lede souverainfaire accepteface etaux reconnaît ainsi Chambord comme un bien privédépenses.<ref name=":0" />
 
En 1821, le domaine de Chambord est acquis par une souscription nationale, pour être offert au petit-neveu de [[Louis XVIII]], le jeune [[Henri d'Artois]], duc de Bordeaux, né l'année précédente, sept mois après l'assassinat de son père, le duc de Berry<ref>Le pamphlétaire [[Paul-Louis Courier]], qui s'est dressé contre cette souscription, purgera une peine deux mois à la [[Prison Sainte-Pélagie]].</ref>. À la chute de [[Charles X]], son petit-fils le prince Henri (qui deviendra en 1844 le chef de la branche aînée des Bourbons) reçoit pour l'exil le [[titre de courtoisie]] de comte de Chambord (tandis que son grand-père et son oncle prennent ceux de comte de Ponthieu et de comte de Marnes). Les régimes successifs de la [[monarchie de Juillet]], puis du [[Second Empire]], le tiennent éloigné du pouvoir et de la France. Mais à distance le prince est attentif à l'entretien de son château et de son parc<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Timothée Bartkowiak, Thèse de doctorat, Chambord : domaine princier, domaine national. Étude des travaux du château (1802-1915), sous la direction de Jean-Baptiste Minnaert, Université François-Rabelais, Tours (EA 6301)|url=https://intru.hypotheses.org/les-chercheurs-2/timothee-bartkowiak|site=InTRu - EA 6301|date=|consulté le=2019-02-02}}</ref>. Il fait administrer le domaine par un régisseur et il finance de très importantes campagnes de travaux ; restauration des bâtiments et travaux d'aménagement du parc de chasse. Le château est officiellement ouvert au public. Pendant la [[guerre franco-prussienne de 1870|guerre de 1870]] il sert d'[[hôpital de campagne]], et en 1871 le comte de Chambord y réside très brièvement. C'est depuis le château qu'il publie un manifeste aux Français, appelant à la restauration de la monarchie et du [[Drapeau du royaume de France|drapeau blanc]]. À sa mort en 1883, le château passe par héritage aux princes de Bourbon de Parme ses neveux : [[Robert Ier (duc de Parme)|Robert {{Ier}}]] (1848-1907), [[duché de Parme|duc détrôné de Parme]] et de Plaisance, et son frère [[Henri de Bourbon-Parme]] (1851-1905), comte de [[Bardi]]. À la mort de Robert de Parme en 1907, il se transmet dans sa descendance à son troisième fils [[Élie de Bourbon-Parme|Élie de Bourbon]] (1880-1959), qui deviendra duc de Parme et de Plaisance en 1950.
==== Le comte de Chambord ou le retour des Bourbons ====
En octobre 1820, le notaire Pardessus alerte le ministre des Finances de la vente de Chambord par la princesse de Wagram, et préconise le rachat par l’état.<ref name=":11">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Emmanuel de Waresquiel|titre=Les Lys et la république|éditeur=Tallandier|date=2015|lire en ligne=https://www.cairn.info/les-lys-et-la-republique--9791021010758.htm}}</ref>Le 1er mai 1821, 10 une souscription nationale à l’initiative des légitimistes, et particulièrement d’Adrien de Calonne, 42 offre le parc et le château à [[Henri d'Artois]], petit-neveu de [[Louis XVIII]], duc de Bordeaux, nouvellement né. Cet “enfant du miracle”, selon les mots de Lamartine, né quelques mois après l’assassinat de son père, le duc de Berry, est le petit fils de Charles X et donc le futur héritier de la branche aînée des Bourbons.<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":11" />
 
==== {{s-|XX|e}}, le domaine national de Chambord ====
Mais en 1830, la Révolution des Trois Glorieuses chasse Charles X du trône de France et contraint le jeune duc, qui ne connaît pas encore son domaine, à l’exil. Cependant, si les régimes successifs de la [[monarchie de Juillet]], puis du [[Second Empire]], le tiennent éloigné du pouvoir et de la France, Henri d'Artois cultive un attachement certain au domaine qui lui a été offert. Il choisit donc de porter le [[titre de courtoisie]] de “Comte de Chambord” et fait administrer sa propriété par un régisseur<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Timothée Bartkowiak, Thèse de doctorat, Chambord : domaine princier, domaine national. Étude des travaux du château (1802-1915), sous la direction de Jean-Baptiste Minnaert, Université François-Rabelais, Tours (EA 6301)|url=https://intru.hypotheses.org/les-chercheurs-2/timothee-bartkowiak|site=InTRu - EA 6301|date=|consulté le=2019-02-02}}</ref> : plusieurs opérations de restauration sont mises en place et le domaine est ouvert gratuitement à la visite<ref name=":7" />. Les légitimistes offrent à leur favori des meubles pour garnir le château, tel qu’un imposant trône néo-renaissance orné de la devise “Dieu, protégez le roi”, visible au sein du château dans le musée dédié au Comte de Chambord.<ref name=":0" />,<ref name=":11" />
 
En 1840, Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques, inscrit le monument sur la première liste des Monuments historiques français<ref name=":7" />.
 
Pendant la [[guerre franco-prussienne de 1870|guerre de 1870]] le château de Chambord sert d'[[hôpital de campagne|hôpital de campagne.]]
 
Ce n’est qu’en juillet 1871<ref name=":11" />que l’enfant du miracle découvre le domaine qu’il a chéri à distance, alors que les légitimistes, profitant de la chute du Second Empire, tentent de rétablir la monarchie. Il y rédige son ''Manifeste du drapeau blanc'', où il rappelle son attachement à la monarchie traditionnelle avant de reprendre le chemin de l’exil, une fois la république proclamée et de s’y éteindre en 1883.
 
Après sa mort, ce sont les princes de Bourbon Parme, [[Robert Ier (duc de Parme)|Robert {{Ier}}]] (1848-1907), [[duché de Parme|duc détrôné de Parme]] et de Plaisance, et son frère [[Henri de Bourbon-Parme]] (1851-1905), comte de [[Bardi|Bardi,]] neveux d’Henri qui héritent de Chambord. Ils y engagent de nouvelles restaurations et y pratiquent la chasse. À la mort de Robert de Parme en 1907, il se transmet dans sa descendance à son troisième fils [[Élie de Bourbon-Parme|Élie de Bourbon]] (1880-1959).
 
En 1914, ce dernier s’engage contre les troupes françaises. Chambord est alors placé sous séquestre, pendant la [[Première Guerre mondiale]], avant d’être racheté par onze millions de [[Franc français#Franc germinal|francs-or]] le {{date|13|avril|1930}}, par l'État français.<ref name=":0" />C'est à cette époque que le toit mansardé qui couvrait l'enceinte basse du château, datant du règne de Louis XIV, est supprimé, l'État français justifiant ce choix par un souci de présenter l'ensemble des bâtiments dans son état le plus proche de la Renaissance. La gestion et l'exploitation est partagée entre l'administration des domaines, les [[Eaux et forêts]], et les [[monument historique (France)|monuments historiques]]. Cette décision est entérinée après la [[Seconde Guerre mondiale]] le {{date|19|juillet|1947}}<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=198}}.</ref>.
 
==== Chambord, refuge pendant la Seconde Guerre Mondiale ====
[[Fichier:Chambord Castle Northwest facade.jpg|vignette|500px|La façade nord du château de Chambord.]]
Mis sous séquestre pendant la [[Première Guerre mondiale]], le domaine de Chambord est acheté onze millions de [[Franc français#Franc germinal|francs-or]] le {{date|13|avril|1930}}, par l'État français au prince [[Élie de Bourbon-Parme|Élie de Bourbon]] (frère du « duc de Parme » Henri de Bourbon). C'est à cette époque que le toit mansardé qui couvrait l'enceinte basse du château, datant du règne de Louis XIV, est supprimé. L'État français justifiant ce choix par un souci de présenter l'ensemble des bâtiments dans son état le plus proche de la Renaissance. La gestion et l'exploitation est partagée entre l'administration des domaines, les [[Eaux et forêts]], et les [[monument historique (France)|monuments historiques]]. Cette décision est entérinée après la [[Seconde Guerre mondiale]] le {{date|19|juillet|1947}}<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=198}}.</ref>.
La Seconde Guerre mondiale a imposé la nécessité de protéger les collections artistiques françaises des bombardements et des pillages ennemis. Dans les opérations de sauvetage mises en place à cet effet, le château de Chambord a joué un rôle de premier plan.<ref name=":7" />
 
Dès 1936,le endébut prévisionde dula Seconde Guerre conflitmondiale, l’administrationle château devient le centre de triage des Muséestrésors des musées nationaux metde auParis pointet undu planNord d’évacuationde la France, qu'il faut évacuer et protéger des œuvresbombardements allemands. Des conservateurs et des collectionsgardiens publiquesmontent françaises.alors Chambord,la châteaugarde isolépour auxdéfendre dimensionscertaines exceptionnelles,œuvres devientdu [[Musée du Louvre]] entreposées dans le centrechâteau. deCertaines triagecomme des[[la trésorsJoconde]] desne muséesrestent nationauxque dequelques Parismois, etmais dud'autres Norddemeurent à Chambord pendant toute la durée de la Franceguerre<ref name="otagesdeguerre">{{Lien web|url=http://www.chambord.org/Chambord-fr-idm-61-n-Agenda-agenda-316-t-1939_1945_otages_de_guerre_a_chambord.html Il|titre=1939-1945 devientOtages parde guerre mêmeà leChambord plus|site=[http://www.chambord.org grandwww.chambord.org] dépôt|année= d'œuvres|éditeur=Domaine national de FranceChambord |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>. Ainsi, dès le {{date|28|août|1939}}, sixla joursJoconde avantpart quepour les allemands ne débutent le conflitChambord, huitaccompagnée camionsde chargés50 d'œuvres d’art<ref name=":7" />(dont 50autres tableaux exceptionnels<ref>{{Lien web|url=http://culturebox.france3.fr/all/18244/otages-de-guerre-a-chambord#/all/18244/otages-de-guerre-a-chambord |titre=Otages de guerre à Chambord |site=[http://culturebox.france3.fr culturebox.france3.fr] |année= |éditeur=[[France télévisions]] |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>) quittent le Louvre. Puis ceCe sont bientôt {{nombre|37|convois}}, et {{nombre|3690|tableaux}} qui connaissentquittent ainsi le mêmeLouvre voyagepour Chambord, avantpuis de rejoindrevers des refuges situés plus au sud<ref>{{Lien web|url=http://www.louvre.fr/sites/default/files/medias/medias_fichiers/fichiers/pdf/louvre-communique-presse-louvre-pendant.pdf |titre=Le Louvre pendant la Guerre, regards photographiques 1938-1947. Dossier de presse |site=[http://www.louvre.fr www.louvre.fr] |année=2009 |éditeur=[[Le Louvre]] |consulté le=8 mai 2015}}.</ref>, tel le [[château de Saint-Blancard]] ([[Gers (département)|Gers]]) où furent entreposées des œuvres du [[Département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre|Département des antiquités égyptiennes]]<ref>http://www.crf-st-blancard.com/historique.htm.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Alexis Jakubowicz |titre=Quand le Louvre était occupé |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=30-06-2009 |lire en ligne=http://www.liberation.fr/culture/2009/06/30/quand-le-louvre-etait-occupe_567664 |consulté le=13-06-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Pierre-Jean Pyrda |titre=Auch. Œuvres d'art spoliées par les Nazis : le débat rebondit dans le Gers |périodique=[[La Dépêche du Midi|La Dépêche]] |date=13-03-2014 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/article/2014/03/13/1838288-oeuvres-art-spoliees-nazis-debat-rebondit-gers.html |consulté le=13-06-2020}}.</ref>. [[Musée du Louvre]] pour Chambord. Classées comme œuvres d'extrême urgence, [[la Joconde]] est dans l’un d’entre eux.
 
Après avoir échappé de peu aux bombardements, au crash d'un bombardier [[Consolidated B-24 Liberator|B-24]] américain en [[1944]]<ref>{{Lien web|url=http://www.aerosteles.net/fiche.php?code=chambord-liberator |titre=Liberator, 22 juin 1944 |site=[http://www.aerostel estes.net www.aerosteles.net] |année=2008 |éditeur=Aérostèles, lieux de mémoire aéronautique. Pierre Pécastaingts |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>, et à un incendie, le {{date|7|juillet|1945}} qui réduit en cendres les combles du canton sud, c'est avec le rapatriement progressif des œuvres du Louvre vers Paris, en 1947 que commence une grande remise à niveau de près de trente ans, menée dès [[1950]] sous la direction de l'architecte Michel Ranjard puis par Pierre Lebouteux, à partir de 1974. Une balustrade en pierre est créée à l'attique de l'enceinte basse du château, à partir de 1950.
C’est sous l’autorité de Pierre Schommer que des conservateurs et des gardiens veillent sur ces caisses chargées d'œuvres. Au nombre de 2000 en juin 1940, elles occupent 4000 mètres cubes de l’espace, et sont réparties entre la chapelle, les salles cruciformes du donjon et les appartements historiques<ref name=":7" />. Certaines œuvres ne restent que quelques mois, mais d'autres demeurent à Chambord pendant toute la durée de la guerre<ref name="otagesdeguerre">{{Lien web|url=http://www.chambord.org/Chambord-fr-idm-61-n-Agenda-agenda-316-t-1939_1945_otages_de_guerre_a_chambord.html |titre=1939-1945 Otages de guerre à Chambord |site=[http://www.chambord.org www.chambord.org] |année= |éditeur=Domaine national de Chambord |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>.
 
Les combles sont reconstruits entre 1950 et 1952, la tour de la chapelle restaurée entre 1957 et 1960, ainsi que le logis de François {{Ier}} en 1960 et les offices en 1962. Dans le parc, le canal est de nouveau creusé en 1972 et les fausses braies dégagées.
Si les autorités allemandes connaissent la présence de ce trésor à Chambord, un accord est passé, et seule une garnison est maintenue sur place.<ref name=":7" />
 
En 1981, le domaine est classé au [[patrimoine mondial de l'UNESCO]].
Entre 1941 et 1945, la vie du dépôt de Chambord est perturbée par plusieurs événements.
 
Les travaux recommencèrent en 1998, sous la direction de Patrick Ponsot, pour la réfection des terrasses, des balustrades des donjons ainsi que de l'aile antérieure des offices<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=?}}.</ref>.
En juillet 1841, la commission Rosenberg s’empare de plusieurs collections privées juives, et de trophées de la grande guerre, provenant du musée de l’armée.<ref name=":0" />
 
Des spectacles dits ''[[Son et lumière]]s'' se déroulent au domaine depuis le {{date France|30|mai|1952}}<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-1046318,0.html |site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr] |éditeur=[[Le Monde]]|titre=Pleins feux à Chambord |auteur=Cécile Urbain |année=7 août 2008 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>.
Le 22 juin 1944, un bombardier [[Consolidated B-24 Liberator|B-24]] américain<ref>{{Lien web|url=http://www.aerosteles.net/fiche.php?code=chambord-liberator |titre=Liberator, 22 juin 1944 |site=[http://www.aerostel estes.net www.aerosteles.net] |année=2008 |éditeur=Aérostèles, lieux de mémoire aéronautique. Pierre Pécastaingts |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref> touché par la chasse allemande, piloté par William Kalan s’écrase  à quelques dizaines de mètres du château. Le pilote saute en parachute et les trésors renfermés par le château sont épargnés, ce qui fera dire à William Kalan lorsqu’il reçoit la légion d’honneur en 2010 : « ''Et dire que j’ai failli tuer Mona-Lisa !'' ».<ref>{{Lien web |titre=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/chambord-le-bombardier-qui-a-failli-tuer-mona-lisa |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/chambord-le-bombardier-qui-a-failli-tuer-mona-lisa |site=lanouvellerepublique.fr |consulté le=2021-07-01}}</ref>
 
==== {{s-|XXI|e}} ====
La même année, les troupes allemandes, soupçonnant l’existence d’un réseau clandestin de résistants au sein du château, épargnent les œuvres et le château, mais fusillent en représailles quatre otages sur la place d’armes.
 
Un incendie se déclare dans les combles du canton Sud du donjon, {{date|7|juillet|1945}}. S’il laisse un trou béant dans les combles du canton sud, les œuvres sont épargnées.
 
Après la victoire française, les œuvres regagnent progressivement leur lieu d’origine, sans perte ni dommage.<ref name=":7" />
 
==== L'après-guerre à Chambord ====
[[Fichier:Chambord - château, jardin (02).jpg|vignette|Les jardins à la française reconstitués en 2017]]
Au début du mois de juin 2016, une crue importante du Cosson inonde les parterres nord et la cour royale du château. Le château est fermé aux visiteurs pendant une semaine<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Audrey Capitaine|titre=Inondations en Loir-et-Cher : quand Chambord devint une île|url=http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Loisirs/Patrimoine-tourisme/n/Contenus/Articles/2016/06/02/Inondations-en-Loir-et-Cher-quand-Chambord-devint-une-ile-2736724 |date=2 juin 2016 |éditeur=[[La Nouvelle République du Centre-Ouest]]|site=[http://www.lanouvellerepublique.fr www.lanouvellerepublique.fr] |consulté le=9 juin 2016}}.</ref>.
En avril 1946, le château rouvre à la visite. Il fait l’objet de grandes campagnes de restauration, d’aménagement intérieur et de remeublement pour accueillir le public. Cette grande remise à niveau de près de trente ans est menée dès [[1950]] sous la direction de l'architecte Michel Ranjard puis par Pierre Lebouteux, à partir de 1974.
 
De août 2016 à mars 2017 sont reconstitués les jardins à la française. Commandés par Louis XIV et achevés sous le règne de Louis XV, ces jardins ont existé pendant plus de deux siècles avant de disparaître progressivement. Intégralement restitués en 2017, grâce au mécénat de {{unité|3,5|millions}} d'euros de l'américain [[Stephen A. Schwarzman]], fondateur du fonds d'investissement [[Blackstone (banque)|Blackstone]], ils occupent six hectares et demi au nord et à l'est du château<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Collectif |titre=Chambord. Les jardins à la française |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2016/12/DOSSIER-DE-PRESSE-Les-jardins-%C3%A0-la-fran%C3%A7aise..pdf |date=17 février 2017 |site=[https://cdn1.chambord.org cdn1.chambord.org] |consulté le=4 novembre 2018}}.</ref>.
Une balustrade en pierre est créée à l'attique de l'enceinte basse du château, à partir de 1950.
 
En 2019, une exposition intitulée {{citation|Chambord, 1519-2019 : l'utopie à l’œuvre}} est organisée à l'occasion des 500 ans du château<ref>{{Lien web |langue=français |auteur=Marie Pujolas |titre=500 ans de Chambord : une exposition pour découvrir le château d'hier et de demain |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/500-ans-de-chambord-une-exposition-pour-decouvrir-le-chateau-d-hier-et-de-demain_3516169.html |site=[https://www.francetvinfo.fr www.francetvinfo.fr] |date=1er juillet 2019 |consulté le=12 novembre 2020}}</ref> .
De nombreux évènements sont aussi organisés, tel que le premier ''[[Son et lumière]]s'' de l’histoire<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-1046318,0.html |site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr] |éditeur=[[Le Monde]]|titre=Pleins feux à Chambord |auteur=Cécile Urbain |année=7 août 2008 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref> le {{date France|30|mai|1952}}.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Mise en lumière |url=https://www.chambord.org/fr/agenda/illuminations-du-chateau/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-07-01}}</ref>
 
== Architecture ==
Les combles sont reconstruits entre 1950 et 1952, la tour de la chapelle restaurée entre 1957 et 1960, ainsi que le logis de François {{Ier}} en 1960 et les offices en 1962. Dans le parc, le canal est de nouveau creusé en 1972 et les fausses braies dégagées.
[[Fichier:Chambord-donjon-original.png|thumb|left|Plan illustrant le concept initial du Château, avant l'ajout postérieur des ailes et de l'enceinte. L'édifice original s'articule autour de l'escalier central à double-hélice, point de symétrie centrale. Chaque étage s'organise en quatre logis identiques (appelés cantons), ainsi, si le bâtiment avait dû effectuer une révolution de 90°, il s'en trouverait inchangé. Un logis, prévu pour recevoir un seigneur, sa famille et ses domestiques, est construit de la rencontre d'un cercle et d'un carré. Enfin, tout le château (futur donjon) s’inscrit dans une trame orthogonale avec l'escalier central comme unité.]]
[[Fichier:ChambordRoof.jpg|thumb|Vue des toits et des cheminées. À remarquer la non-symétrie axiale de la façade du donjon.]]
[[Fichier:Chambord Castle Roof.jpg|thumb|Vue sur le toit de Chambord.]]
[[Fichier:Escalier Chambord.jpg|thumb|Escalier à double révolution.]]
[[File:Chambord-Projetperdu.gif|thumb|left|Hypothèse de restitution du projet originel : application du plan giratoire sur l'élévation du donjon actuel, avec ajout des portes triples décrites par l’ambassadeur du Portugal vers 1541 et suppression d’une lucarne tardive<ref>Reconstitution 3D par [http://www.chambord-archeo.com www.chambord-archeo.com], site Internet présentant les recherches conduites dans le cadre du programme archéologique de Chambord de 1997 à 2007.</ref>.]]
[[Fichier:Plan.chateau.Chambord.png|thumb|left|Plan du château paru dans le ''[[s:Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle|Dictionnaire raisonné de l'architecture française du {{sp-|XI|e|au|XVI|e}}]]'' d'[[Eugène Viollet-le-Duc]] (1856).]]
[[Fichier:Escalier central du château de Chambord (contreplongée).jpg|alt=|vignette|Escalier à double révolution de Chambord (vue en contre-plongée au centre des escaliers).]]
Conçu sur le modèle médiéval des châteaux forts avec son enceinte et ses grosses tours d'angle, il est nettement inspiré par le [[style gothique]] (ornementation des parties hautes qui s'élancent dans le ciel avec les cheminées et les tourelles d'escalier), mais il possède surtout une silhouette très spécifique qui en fait l'un des chefs-d'œuvre architecturaux de la [[Renaissance artistique|Renaissance]] : {{unité|156|mètres}} de façade, {{unité|56|mètres}} de hauteur, donjon de {{unité|44|mètres}}, {{unité|426|pièces}}, {{unité|77|escaliers}}, {{unité|282|cheminées}} et {{unité|800|chapiteaux}} sculptés<ref name="Revière">Jean-Christophe de Revière, émission ''Secrets d’Histoire'' sur « François {{Ier}} : le Roi des rois », 9 août 2011.</ref>.
 
Si plusieurs architectes ont travaillé à l'édification du château - dont le projet initial fut remanié par l'ajout d'ailes au donjon - il n'existe aucun document d'époque mentionnant le nom du ou des architectes originaux, à l’exception de François {{Ier}} qui fut personnellement impliqué dans la conception du bâtiment. Cela étant, il est probable que Chambord soit sorti en partie de l'imagination féconde de [[Léonard de Vinci]], qui travaillait alors comme architecte de la cour de François {{Ier}} ; il mourut en effet quelques mois avant le début du chantier en 1519 au [[Clos Lucé]] d'[[Amboise]]. En effet, parmi les dessins que Vinci laissa, celui des escaliers à double-hélice a notamment été retrouvé, ainsi que des structures en croix grecque - deux éléments caractéristiques du projet initial du château de Chambord. Il est aussi probable que l'assistant de Vinci, [[Boccador|Dominique de Cortone]], ait collaboré : dès 1517, il manufacture la maquette en bois qui sera retrouvée à Blois par l'architecte de Louis XIV, Félibien<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre Lesueur|titre=Dominique de Cortone dit Le Boccador. Du château de Chambord à l'Hôtel de Ville de Paris|éditeur=H. Laurens|année=1928|passage=40}}.</ref>.
En 1981, le domaine est classé au [[patrimoine mondial de l'UNESCO]].
 
Le chantier de Chambord fut l'un des plus importants de la Renaissance. Environ {{unité|220000|tonnes}} de pierres sont nécessaires<ref name="Revière"/>. À défaut de pouvoir dévier le cours de la Loire, selon le vœu de François {{Ier}}, le [[Cosson]] a finalement été détourné par un canal qui alimente les [[douve (fossé)|douves]]<ref>[http://www.valdeloire.org/Actualites/Articles/Tous/Les-graffiti-de-bateaux-de-Chambord Les graffiti de bateaux de Chambord] sur Val de Loir - Patrimoine mondial.</ref>.
Les travaux recommencent en 1998, sous la direction de Patrick Ponsot, pour la réfection des terrasses, des balustrades des donjons ainsi que de l'aile antéri{{s-|XXI|e}}s<ref>{{Harvsp|Chatenet|2001|p=?}}.</ref>.
 
La vie au château était rude, d'autant qu'il fut construit sur des [[marécage]]s. Beaucoup d'ouvriers moururent de la fièvre pendant la construction. Les [[charpentier]]s auraient enfoncé des pilotis de chêne jusqu'à {{unité|12|mètres}}<ref>D'après [http://www.chambord-archeo.org différentes études archéologiques], cette hauteur a été réévaluée largement à la baisse, aux alentours de {{unité|6|à=8|mètres}}.</ref> de profondeur, afin d'établir les fondations du château sur un solide pilotis au-dessus de l'eau. Des fouilles préventives réalisées en février 2007<ref>Fouilles de l'[[Institut national de recherches archéologiques préventives]]</ref> révélèrent néanmoins que la tour sud-ouest s'appuie sur un enrochement calcaire. Ces fouilles mirent aussi au jour une structure circulaire en moellons, vestiges d'une tour du château médiéval qui s'y élevait avant la construction de l'actuel château<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2007/03/19/restes-d-une-forteresse-sous-le-chateau-de-chambord_884878_3244.html |titre=Restes d'une forteresse sous le château de Chambord|site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr] |éditeur=[[Le Monde]] |auteur=Régis Guyotat |année=20 mars 2007 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>.
Depuis 2010, le Domaine national de Chambord est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) sous l’autorité du président de la République.<ref name=":0" />
 
Des chariots arrivèrent du port de [[Saint-Dyé-sur-Loire|Saint-Dyé]] pour décharger tous les matériaux et en particulier la pierre de [[tuffeau]] utilisée pour la construction ; c'est une pierre blanche, tendre et friable. Les tailleurs de pierre, comme les autres ouvriers, n'avaient pas de salaire fixe et étaient payés « à la tâche » : ils étaient des tâcherons. Sur chacune des pierres qu'ils taillaient, ils gravaient leur marque. Cette signature permettait au trésorier d'évaluer leur travail et de les payer ; elle se retrouve sur certaines pierres n'ayant pas été graffitées par la suite lors de l'ouverture du château au public.
En 2014-2015, un nouveau dispositif de médiation numérique, baptisé “HistoPad Chambord” est produit. Il permet de reconstituer l’état Renaissance d’une quinzaine de pièce du château.<ref name=":0" />
[[Fichier:Escalier central du château, Chambord.jpg|vignette|Tour de l'escalier à double révolution]]
Le plan centré du château repose sur un corps central parfaitement carré en [[croix grecque]], comme celui de plusieurs églises italiennes de l'époque, dont la nouvelle [[basilique Saint-Pierre de Rome]] construite au même moment. Cela dit, ce plan restait jusque-là rarement utilisé pour des bâtiments laïques. Ce corps central, conçu initialement comme bâtiment unique du château (cf. le plan annoté en légende), sera appelé par la suite le « [[donjon]] » car même s'il n'a jamais eu aucune vocation à la défense, François {{Ier}} remaniera assez vite le plan du château de Chambord par l'ajout de deux ailes, ainsi que d'une enceinte, se calquant sur le modèle des châteaux forts du Moyen Âge. La particularité est la rigoureuse orientation des diagonales de son donjon suivant les axes nord-sud et est-ouest ; ses tours marquant exactement les quatre points cardinaux. Ce donjon quadrangulaire avec quatre tours d'angle circulaires (dernier château royal à adopter cette disposition) orientées vers les quatre [[points cardinaux]], est organisé à partir d'une salle en croix séparant quatre cantons<ref>L'un des cantons, celui de la tour nord, a tourné de 90° pour s'accommoder du transfert de l'appartement du roi dans l'aile construite après 1526. La galerie à loggia prévue sur la façade nord, est reportée sur la façade est, ce qui brise la symétrie mais facilite la communication entre le donjon et l'aile. Cf. {{Ouvrage|auteur1=[[Alain Erlande-Brandenburg]], Anne-Bénédicte Mérel-Brandenburg|titre=Histoire de l'architecture française du Moyen Âge à la Renaissance|éditeur=Mengès|année=1995|passage=66|isbn=}}.</ref> pourvus chacun d'un appartement à chaque étage<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean Vassort|titre=Les châteaux de la Loire au fil des siècles. Art, politique et société|éditeur=Perrin|année=2012|passage=73|isbn=}}.</ref>.
 
Les anomalies dans la symétrie du plan actuel du donjon ont été l'objet de nombreuses interrogations. Elles ont longtemps été attribuées à une « initiative malheureuse des bâtisseurs », des maladresses de chantier ayant contrarié une symétrie de plan originelle se déployant de part et d'autre des vestibules en croix selon une [[symétrie axiale]]<ref>{{harvsp|Martin-Demézil|1986}}.</ref>. Cette hypothèse a longtemps constitué l'interprétation la plus répandue<ref>{{Lien web|langue = Français|titre =Le projet perdu : les hypothèses en compétition|url = http://www.chambord-archeo.com/chambord/chambord-04.htm|site =Programme archéologique de Chambord |date = |consulté le =12 décembre 2015 }}.</ref>.
Au début du mois de juin 2016, une crue importante du Cosson inonde les parterres nord et la cour royale du château. Le château est fermé aux visiteurs pendant une semaine<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Audrey Capitaine|titre=Inondations en Loir-et-Cher : quand Chambord devint une île|url=http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Loisirs/Patrimoine-tourisme/n/Contenus/Articles/2016/06/02/Inondations-en-Loir-et-Cher-quand-Chambord-devint-une-ile-2736724 |date=2 juin 2016 |éditeur=[[La Nouvelle République du Centre-Ouest]]|site=[http://www.lanouvellerepublique.fr www.lanouvellerepublique.fr] |consulté le=9 juin 2016}}.</ref>.
 
Confirmant une proposition avancée dès 1973 par Michel Ranjard<ref>{{harvsp|Ranjard|1973|passage=30-39}}.</ref>, les résultats des recherches archéologiques menées au début du {{XXIe siècle}} par Caillou et Hofbauer<ref>{{harvsp|Caillou|Hofbauer|2007}}</ref> ont établi que les anomalies du plan du donjon constituent les vestiges d'un projet initial volontairement asymétrique en façade, et organisé selon une [[symétrie centrale]] autour du grand escalier (disposition en « svastika » dite aussi en « ailes de moulins »). Il est probable que ce bâtiment hélicoïdal devait à l'origine comporter un escalier central à quatre volées, non réalisé mais décrit ultérieurement par [[John Evelyn]]<ref>{{harvsp|Garrett|2010|p=78}}</ref> et [[Andrea Palladio]]<ref>{{Lien web|langue = Français|titre =Le plan giratoire : l'ombre de Léonard de Vinci |url = http://www.chambord-archeo.com/chambord/chambord-09.htm|site =Programme archéologique de Chambord |date = |consulté le =12 décembre 2015 }}.</ref>.
Entre août 2016 à mars 2017, suite à quinze années de recherches historiques et archéologiques, les équipes du Domaine National de Chambord décident d’implanter des jardins à la française sur le parterre nord et est du château, conformément à ceux commandés par Louis XIV et achevés sous le règne de Louis XV<ref name=":7" />. Ces jardins ont existé pendant plus de deux siècles avant de disparaître progressivement. Restitués en 2017, grâce au mécénat de {{unité|3,5|millions}} d'euros de l'américain [[Stephen A. Schwarzman]], fondateur du fonds d'investissement [[Blackstone (banque)|Blackstone]], ils occupent six hectares et demi au nord et à l'est du château<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Collectif |titre=Chambord. Les jardins à la française |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2016/12/DOSSIER-DE-PRESSE-Les-jardins-%C3%A0-la-fran%C3%A7aise..pdf |date=17 février 2017 |site=[https://cdn1.chambord.org cdn1.chambord.org] |consulté le=4 novembre 2018}}.</ref>, et présentent 618 arbres, 840 arbustes, plus de 15000 plantes et 19000 mètres carrés de pelouse.<ref>{{Ouvrage|nom1=Manufacture française des pneumatiques Michelin|titre=Châteaux de la Loire : de Chambord à Chinon|éditeur=Michelin travel partner|date=DL 2020|isbn=978-2-06-724768-0|isbn2=2-06-724768-9|oclc=1240346356|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1240346356|consulté le=2021-07-01}}</ref>
 
Rappelant les travaux de [[Léonard de Vinci]] sur les turbines hydrauliques ou l'hélicoptère, ce plan rotatif particulièrement dynamique et sans équivalent connu pour cette époque aurait ainsi constitué le premier projet, lors de l'ouverture du chantier de Chambord en 1519. La mise au jour d'anciennes maçonneries dans le sous-sol du donjon et les prospections géophysiques menées par Caillou et Hofbauer en 2003 indiquent que ce premier projet fut abandonné alors que les fosses d'aisance du donjon étaient presque achevées<ref>{{Lien web|langue = Français|titre =Retournement de situation |url = http://www.chambord-archeo.com/chambord/chambord-08.htm|site =Programme archéologique de Chambord |date = |consulté le =13 décembre 2015 }}</ref>. Cette symétrie novatrice aurait été abandonnée dans le cadre de l'ajout des ailes et de l'enceinte<ref>{{harvsp|Guillaume|1983}}.</ref>.
Héritier de longues pratiques cynégétiques, le Domaine national de Chambord voit se dérouler en son sein pour la première fois en 1965 une battue au sanglier, au nom du président de la république, Charles de Gaulle, inaugurant ainsi la tradition des chasses présidentielles qui dure jusqu’en 2010, année durant laquelle [[Nicolas Sarkozy]] met fin à cette organisation.  A présent, à Chambord se perpétue la pratique de la chasse à des fins scientifiques et de régulation des espèces, la population de cerfs et biches s'accroissant par exemple de 30 % par an (200 animaux, dont près de la moitié capturés)<ref>[https://www.chambord.org/fr/histoire/le-milieu-naturel/la-gestion-du-parc-de-nos-jours/ La gestion du parc de Chambord], site Chambord.org.</ref>. Recouvert à 79% de forêts, le parc de Chambord constitue en effet un haut lieu du patrimoine naturel français. Ainsi, en 1947, il est classé Réserve nationale de chasse et de faune sauvage, et en 2006, il rejoint le réseau écologique européen “Natura 2000”.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La faune et la flore |url=https://www.chambord.org/fr/histoire/le-milieu-naturel/la-faune-et-le-flore/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-07-01}}</ref>
 
À l'intérieur du donjon, se trouvent cinq niveaux habitables. Il y a quatre appartements carrés et quatre appartements dans les tours rondes par niveau. Entre les appartements, quatre couloirs venant des « quatre parties du monde » (découpées par les deux axes nord-sud et est-ouest) mènent à l'escalier à double révolution au centre. Le roi François {{Ier}}, dans un second temps, étend le château d'un quadrilatère et abandonnant le canton [le quart] nord, installe ses appartements (plus vastes) dans l'aile nord. Une chapelle est construite dans l'aile occidentale, dont l'entrée ouvre plein est. Elle fut achevée par [[Jean le Humble]] sous le règne de François {{Ier}}. Cette position de la chapelle est rare pour l'époque : car si le roi avait voulu se placer en direction de [[Jérusalem]], pour montrer qu'il est le détenteur du pouvoir spirituel dans son royaume, il se serait installé dans la partie est. Or c'est là qu'il logea Charles-Quint en décembre [[1539]].
La vocation agricole de Chambord est aujourd’hui retrouvée : quatorze hectares de vignes sont plantés entre 2015 et 2019, sur une parcelle, située à deux kilomètres du château, vouée historiquement à la viticulture. Cinq cépages, sont cultivés biologiquement, sous les AOP « Cheverny » et IGP « Val-de-Loire », en partenariat avec la maison « Henry Marionnet » : le romorantin, issu d’une vigne pré-phylloxérique, l’orbois, le sauvignon, le gamay et le pinot noir.<ref>"Le vignoble de Chambord », Dossier de présentation, 2015, https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2019/10/dossier-Vigneok.pdf"</ref> Les anciennes écuries de Louis XIV abritent, quant à elle, des jardins-potagers biologiques<ref name=":7" /> de cinq hectares en permaculture depuis 2019, dont la production est commercialisée en circuit court.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Les jardins-potagers de Chambord en permaculture |url=https://www.chambord.org/fr/les-ecuries-de-chambord/les-jardins-potagers-de-chambord/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-07-01}}</ref>
 
Pour les raisons énoncées plus haut, il est probable que l'[[escalier]] à double révolution [ou double vis] placé au centre de l'édifice, soit de Léonard de Vinci ou en tout cas inspiré de ses croquis. Comme son nom l'indique, il comporte deux volées d'escaliers suivant un schéma de double hélice, à la manière des deux troncs enlacés qui représentent l'[[arbre de vie]] au Moyen Âge. Deux personnes qui empruntent chacun une volée de marches peuvent s'apercevoir par les ouvertures, mais ne peuvent se rencontrer. À chaque étage, l'escalier se déploie en quatre vestibules formant une croix. À son sommet, il donne accès à la grande terrasse - elle aussi inspirée par Léonard - qui fait le tour du donjon et offre une vue sur les cheminées monumentales. Cet escalier est surmonté d'une [[tour-lanterne]] bien reconnaissable de l'extérieur, évoquant le clocher d'une chapelle.
En 2019, une exposition intitulée {{citation|Chambord, 1519-2019 : l'utopie à l’œuvre}} est organisée à l'occasion des 500 ans du château<ref>{{Lien web |langue=français |auteur=Marie Pujolas |titre=500 ans de Chambord : une exposition pour découvrir le château d'hier et de demain |url=https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/500-ans-de-chambord-une-exposition-pour-decouvrir-le-chateau-d-hier-et-de-demain_3516169.html |site=[https://www.francetvinfo.fr www.francetvinfo.fr] |date=1er juillet 2019 |consulté le=12 novembre 2020}}</ref> .
Le deuxième étage est également remarquable par ses quatre salles qui gardent encore quelque trace de l'or et de la peinture dont elles étaient revêtues. Ces salles comportent chacune 80 [[Plafond à caissons|caissons]] sculptés qui alternent les symboles royaux : [[salamandre (légende)|salamandre]] parfois entourées de semis de flammes en forme de lys, et monogramme « F » couronné, accompagné d'une cordelette nouée représentant des 8 formés par le nœud en « lacs d'amour », emblème de sa mère, [[Louise de Savoie]]. Certains monogrammes de l'escalier à hauteur des terrasses sont tracés à l'envers de manière que Dieu du haut du ciel voie la puissance du Roi<ref>{{Ouvrage|auteur1=Thérèse Imbert|titre=Chambord|éditeur=Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites|année=1976|passage=33|isbn=}}</ref>. Les salamandres de Chambord illustrent la devise de François {{Ier}}, ''[[nutrisco et extinguo]]'' (Je me nourris du bon feu et j'éteins le mauvais feu).
 
Arrivé sur la terrasse, le visiteur peut remarquer que l'escalier est surmonté d'une [[tour-lanterne]], elle s'élève à {{unité|32|mètres}} et surmonte toutes les cheminées de Chambord. Son sommet est coiffé d'une [[fleur de lys]] (symbole de la monarchie française). Les terrasses sont encadrées de tourelles et de lucarnes parées de marqueterie de tuffeau et d'ardoise. Les tours, tourelles, clochetons, cheminées et lucarnes sont ornées de médaillons, losanges, carrés, demi-cercles et triangles en ardoise qui évoquent les incrustations de marbre noir de la [[Chartreuse de Pavie]] où François {{Ier}} fut prisonnier<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michel Melot, Michel Saudan, Sylvia Saudan-Skira|titre=Châteaux en Pays de Loire|sous-titre=architecture et pouvoir|éditeur=Bibliothèque des arts|année=1988|passage=151|isbn=}}.</ref>.
En 2021, la marque Chambord ouvre sa boutique en ligne, où sont commercialisés les produits de la marque « Château de Chambord », développée depuis 2017.<ref>« Chambord développe sa marque », Communiqué de presse, 16 novembre 2017, <nowiki>https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2017/03/COMMUNIQUE-de-PRESSE-Chambord-lance-sa-marque.pdf</nowiki></ref> Les bénéfices sont consacrés à l’entretien du Domaine et à l’accueil du public.<ref>{{Lien web |titre=La marque Château de Chambord - Chambord la boutique |url=https://boutiquedechambord.fr/la-marque-chambord |site=boutiquedechambord.fr |consulté le=2021-07-01}}</ref>
 
La création de cette terrasse a mis en oeuvre un dispositif de construction original. Les dalles ne sont pas jointoyées, laissant passer les eaux pluviales, qui tombent sur un toit de tuiles plates reposant sur un mailage de murets de pierre appuyés sur les voûtes des pièces du dernier étage. Ainsi, l'usage de support des dalles est très clairement distinct de l'usage d'étanchéité, assuré par le toit caché dans les maçonneries. De là, l'eau s'écoule vers un chéneau aménagé tout autour sur la corniche. Cette solution inédite en France pourrait dater des années 1537-38. Elle fut reproduite quelques années plus tard aux terrasses du [[château de Grignan]].<ref>{{Article |auteur=Michel Polge |titre=Chambord et la question des toits-terrasses |périodique=Bulletin Monumental |volume=156 |numéro=3 |date=1998 |url texte=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1998_num_156_3_1807000 |pages=297-302 }}.</ref>
== Architecture ==
[[Fichier:Chambord-donjon-original.png|thumb|left|Plan illustrant le concept initial du Château, avant l'ajout postérieur des ailes et de l'enceinte. L'édifice original s'articule autour de l'escalier central à double-hélice, point de symétrie centrale. Chaque étage s'organise en quatre logis identiques (appelés cantons), ainsi, si le bâtiment avait dû effectuer une révolution de 90°, il s'en trouverait inchangé. Un logis, prévu pour recevoir un seigneur, sa famille et ses domestiques, est construit de la rencontre d'un cercle et d'un carré. Enfin, tout le château (futur donjon) s’inscrit dans une trame orthogonale avec l'escalier central comme unité.]]
[[Fichier:ChambordRoof.jpg|thumb|Vue des toits et des cheminées. À remarquer la non-symétrie axiale de la façade du donjon.]]
[[File:Chambord-Projetperdu.gif|thumb|left|Hypothèse de restitution du projet originel : application du plan giratoire sur l'élévation du donjon actuel, avec ajout des portes triples décrites par l’ambassadeur du Portugal vers 1541 et suppression d’une lucarne tardive<ref>Reconstitution 3D par [http://www.chambord-archeo.com www.chambord-archeo.com], site Internet présentant les recherches conduites dans le cadre du programme archéologique de Chambord de 1997 à 2007.</ref>.]]
[[Fichier:Plan.chateau.Chambord.png|thumb|left|Plan du château paru dans le ''[[s:Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle|Dictionnaire raisonné de l'architecture française du {{sp-|XI|e|au|XVI|e}}]]'' d'[[Eugène Viollet-le-Duc]] (1856).]]
Le plan de Chambord est centré en [[croix grecque]]<ref name=":12">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Architecture |url=https://www.chambord.org/fr/histoire/le-chateau/architecture/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-07-01}}</ref>, comme celui de plusieurs églises italiennes de l'époque, dont la nouvelle [[basilique Saint-Pierre de Rome]] construite au même moment. Il est encadré par une enceinte rectangulaire de cent cinquante-six mètres sur cent vingt-six, sorte d’écrin protégeant le trésor de Chambord.<ref name=":6" />
 
Malgré une apparente unité architecturale, le chantier de Chambord a connu différentes orientations pluriséculaires.<ref name=":0" />
 
Conçu sur le modèle médiéval des châteaux forts avec son enceinte et ses grosses tours d'angle, il est nettement inspiré par le [[style gothique]] (ornementation des parties hautes qui s'élancent dans le ciel avec les cheminées et les tourelles d'escalier), mais il possède surtout une silhouette très spécifique qui en fait l'un des chefs-d'œuvre architecturaux de la [[Renaissance artistique|Renaissance]] : {{unité|156|mètres}} de façade, {{unité|56|mètres}} de hauteur, donjon de {{unité|44|mètres}}, {{unité|426|pièces}}, {{unité|77|escaliers}}, {{unité|282|cheminées}} et {{unité|800|chapiteaux}} sculptés<ref name="Revière">Jean-Christophe de Revière, émission ''Secrets d’Histoire'' sur « François {{Ier}} : le Roi des rois », 9 août 2011.</ref>.
 
La principale pierre de construction utilisée au château de Chambord est le tuffeau blanc, calcaire tendre réputé comme pierre de construction et de sculpture mais à forte porosité. Il est soumis à de nombreuses altérations, notamment la desquamation en plaques due à la formation de gypse principalement en raison de la combustion du pétrole et du charbon à la fin {{s-|XIX|e}}. Des chantiers de restauration relatifs au tuffeau du château sont ainsi régulièrement lancés. Les pierres de remplacement utilisées proviennent de carrières près de [[Valençay]] qui produisent un tuffeau dont les caractéristiques (grain fin, couleur) sont jugées les plus proches de la pierre d’origine<ref>Sarah Janvier-Badosa, ''Le carnet de santé d’un monument, application au château de Chambord'', Thèse de doctorat, Université d’Orléans, 2012, 305 p.</ref>.
Ligne 305 ⟶ 211 :
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=== Le donjonlogis du roi ===
D'abord installé dans le donjon, François {{Ier}} transfère son logis dans l'aile est, accessible par une galerie et un escalier à vis. L'aile est composée de deux chambres, de deux cabinets, d'un petit oratoire et d'une salle de conseil de {{Unité|270|m|2}}.
L’enceinte du château abrite un donjon carré quadrangulaire, au nord, de quarante-cinq mètres de côté, cantonné de quatre tours d'angle circulaires de vingt mètres de diamètre, orientées sur les quatre [[points cardinaux]].<ref name=":6" /> Le tout converge vers le grand escalier, à double révolution.<ref name=":0" /> L’architecture du donjon est donc guidée par un principe de symétrie.<ref name=":7" />
 
Ce corps central, conçu initialement comme bâtiment unique du château (cf. le plan annoté en légende), est vite appelé « [[donjon]] » car même s'il n'a jamais eu aucune vocation à la défense, François {{Ier}} remanie assez vite le plan du château de Chambord par l'ajout de deux ailes, ainsi que d'une enceinte, se calquant sur le modèle des châteaux forts du Moyen Âge.
 
Les anomalies dans la symétrie du plan actuel du donjon ont été l'objet de nombreuses interrogations. Elles ont longtemps été attribuées à une « initiative malheureuse des bâtisseurs », des maladresses de chantier ayant contrarié une symétrie de plan originelle se déployant de part et d'autre des vestibules en croix selon une [[symétrie axiale]]<ref>{{harvsp|Martin-Demézil|1986}}.</ref>. Cette hypothèse a longtemps constitué l'interprétation la plus répandue<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Le projet perdu : les hypothèses en compétition |url=http://www.chambord-archeo.com/chambord/chambord-04.htm |site=Programme archéologique de Chambord |date= |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>.
 
Confirmant une proposition avancée dès 1973 par Michel Ranjard<ref>{{harvsp|Ranjard|1973|passage=30-39}}.</ref>, les résultats des recherches archéologiques menées au début du {{XXIe siècle}} par Caillou et Hofbauer<ref>{{harvsp|Caillou|Hofbauer|2007}}</ref> ont établi que les anomalies du plan du donjon constituent les vestiges d'un projet initial volontairement asymétrique en façade, et organisé selon une [[symétrie centrale]] autour du grand escalier (disposition en « svastika » dite aussi en « ailes de moulins »). Il est probable que ce bâtiment hélicoïdal devait à l'origine comporter un escalier central à quatre volées, non réalisé mais décrit ultérieurement par [[John Evelyn]]<ref>{{harvsp|Garrett|2010|p=78}}</ref> et [[Andrea Palladio]]<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Le plan giratoire : l'ombre de Léonard de Vinci |url=http://www.chambord-archeo.com/chambord/chambord-09.htm |site=Programme archéologique de Chambord |date= |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>.
 
Rappelant les travaux de [[Léonard de Vinci]] sur les turbines hydrauliques ou l'hélicoptère, ce plan rotatif particulièrement dynamique et sans équivalent connu pour cette époque aurait ainsi constitué le premier projet, lors de l'ouverture du chantier de Chambord en 1519. La mise au jour d'anciennes maçonneries dans le sous-sol du donjon et les prospections géophysiques menées par Caillou et Hofbauer en 2003 indiquent que ce premier projet fut abandonné alors que les fosses d'aisance du donjon étaient presque achevées<ref>{{Lien web |langue=Français |titre=Retournement de situation |url=http://www.chambord-archeo.com/chambord/chambord-08.htm |site=Programme archéologique de Chambord |date= |consulté le=13 décembre 2015}}</ref>. Cette symétrie novatrice aurait été abandonnée dans le cadre de l'ajout des ailes et de l'enceinte<ref>{{harvsp|Guillaume|1983}}.</ref>.
 
À l'intérieur du donjon, se trouvent cinq niveaux habitables. Il y a quatre appartements carrés et quatre appartements dans les tours rondes par niveau. Entre les appartements, quatre couloirs venant des « quatre parties du monde » (découpées par les deux axes nord-sud et est-ouest) mènent à l'escalier à double révolution au centre. Le roi François {{Ier}}, dans un second temps, étend le château d'un quadrilatère et abandonnant le canton [le quart] nord, installe ses appartements (plus vastes) dans l'aile nord.
 
Le deuxième étage est également remarquable par ses quatre salles qui gardent encore quelque trace de l'or et de la peinture dont elles étaient revêtues. Ces salles comportent chacune 80 [[Plafond à caissons|caissons]] sculptés qui alternent les symboles royaux : [[salamandre (légende)|salamandre]] parfois entourées de semis de flammes en forme de lys, et monogramme « F » couronné, accompagné d'une cordelette nouée représentant des 8 formés par le nœud en « lacs d'amour », emblème de sa mère, [[Louise de Savoie]]. Certains monogrammes de l'escalier à hauteur des terrasses sont tracés à l'envers de manière que Dieu du haut du ciel voie la puissance du Roi<ref>{{Ouvrage|auteur1=Thérèse Imbert|titre=Chambord|passage=33|éditeur=Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites|année=1976|isbn=}}</ref>. Les salamandres de Chambord illustrent la devise de François {{Ier}}, ''[[nutrisco et extinguo]]'' (Je me nourris du bon feu et j'éteins le mauvais feu).[[Fichier:Escalier Chambord.jpg|thumb|Escalier à double révolution.]]
==== Le grand escalier, noyau et joyau de Chambord ====
[[Fichier:Escalier central du château de Chambord (contreplongée).jpg|alt=|vignette|Escalier à double révolution de Chambord (vue en contre-plongée au centre des escaliers).]]D’un diamètre de dix mètres environ<ref name=":6" />, le grand [[escalier]] est situé à la croisée de quatre salles, au cœur du donjon. Composé de deux rampes jumelles hélicoïdales, qui s’enroulent autour d’un noyau<ref name=":13">''Détours en France'', Hors-Série, 2020</ref>, à la manière des deux troncs enlacés qui représentent l'[[arbre de vie]] au Moyen Âge, et soutenu par huit piliers<ref name=":7" /> l’escalier constitue une véritable prouesse technique, où ceux qui montent ne croisent pas ceux qui descendent, mais se voient au moyen de lucarnes donnant sur l’intérieur de l’escalier.<ref>{{Lien web |titre=Escalier Chambord à double vis - PARISCityVISION |url=https://www.pariscityvision.com/fr/france/chateaux-de-la-loire/chateau-de-chambord/escalier |site=www.pariscityvision.com |consulté le=2021-07-01}}</ref> Mademoiselle de Montpensier s’en fait l’écho dans ses ''Mémoires'' :
 
« ''Une des plus curieuses et des plus remarquables choses de la maison est le degré, fait d’une manière qu’une personne peut monter et une autre descendre sans qu’elles se rencontrent, bien qu’elles se voient''. »<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Mademoiselle de Montpensier|titre=Mémoires|date=1858}}</ref>
 
Chaque révolution de l’escalier correspond à huit mètres de hauteur, et permet de loger des entresols de quatre mètres de hauteur sous plafond. L’ascension est ponctuée par des dizaines de chapiteaux en bas-relief.<ref name=":6" />
 
Desservant les étages principaux du château, et aboutissant aux terrasses, cet escalier est surmonté de la plus haute tour du château : la tour lanterne.<ref name=":12" />
 
Subtil mariage entre l’escalier à vis médiéval, et les rampes droites du ''Quattrocento''<ref name=":13" />, le plan de l’escalier est attribué à Léonard de Vinci.
 
==== Les logis ====
A l’intérieur du donjon, les salles cruciformes dessinent dans les angles des cantons composés de deux logis indépendants : l’un de forme carré, attribué à un courtisan et l’autre inséré dans la tour, réservé à la suite du courtisan.
 
Au cœur de chaque appartement est située la pièce à vivre qui présente d’imposantes dimensions : 120 mètres carrés dans un carré, 80 mètres carrés au sein de la tour et 6,7 mètres de hauteur environ.<ref name=":7" />  Celle-ci sert à la fois de salle de repas, de jeux et d’espace à coucher.<ref name=":0" />
 
Elle est complétée par des cabinets privés : garde-robe, cabinet de travail, et oratoire. Ces pièces plus modestes sont deux fois moins hautes que l’étage, car elles sont doublées dans la hauteur de pièces entresolées accessibles par des petits escaliers à vis intérieurs aménagés au cœur de chaque logement.<ref name=":7" /> Le donjon est ainsi habitable sur six étages, et chaque appartement fonctionne de manière indépendante.<ref name=":0" /> Le château fonctionne donc comme un grand système d’habitat collectif.<ref name=":10" />   
 
==== L'appartement de parade ====
Afin de se conformer aux règles de l'étiquette en vigueur sous son règne, Louis XIV réunit en 1680 les deux appartements situés le long de la façade nord en faisant condamner le vestibule nord. L'appartement devient plus tard un appartement de parade. Il est visité aujourd'hui tel qu'il a été décoré pour le maréchal de Saxe.
 
==== L'appartement de la reine ====
Occupé successivement par [[Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683)|Marie-Thérèse d'Autriche]] et Madame de Maintenon, l'appartement de la reine est situé dans la tour adjacente à l'appartement du roi. Il servira plus tard de salle à manger au {{s-|XIX|e}} pour la [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|duchesse de Berry]].
 
==== MuséeSalle dudes comtecarrosses de Chambord ====
Dans une des salles du château, on retrouve des voitures à cheval qui n'ont jamais été utilisées et qui ont été réalisées pour le « comte de Chambord » en 1871 par les carrossiers Binder. La sellerie est l'œuvre de la maison [[Hermès International|Hermès]].
 
=== Musée du comte de Chambord ===
Un des quartiers du château a été aménagé pour exposer divers objets ayant appartenu au « comte de Chambord ». On y retrouve sa collection de jouets militaires, sa vaisselle et son argenterie, un lit d'apparat, des gravures et des portraits.
 
==== LesParc latrineset forêt ====
Le système d’aisance de Chambord, que François Ier montre à Charles Quint lors de sa visite au château, est particulièrement ingénieux. On trouve en effet deux fosses de décantation voûtées sous chacune des quatre tours, qui ont été redécouvertes au début du XXème siècle. La plus petite fait office de dépôt : par un conduit, elle reçoit les excréments depuis les bancs d’aisance installés au rez-de-chaussée et sous les combles du château. La ventilation des fosses est assurée par un autre conduit qui se prolonge jusqu’aux toits.
 
{{article connexe|jardins de Chambord|Parc de Chambord}}
Nettoyées en 1690 et 1800, elles ont ensuite servies de dépôt pour détritus, ce qui a permis aux archéologues d’y découvrir de nombreux fragments de vaisselle ou des restes d’aliments datant du milieu du XVIIIème siècle.<ref name=":7" />
 
=== LesPolitique terrasses ===
Le [[comité des chasses présidentielles]], gérant les chasses dépendantes des domaines du président de la République, a organisé à Chambord des journées de chasse offertes au nom du président de la République française à ses invités<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2015/02/27/chambord-les-chasses-bien-gardees-de-la-republique_4582477_4500055.html |titre=Chambord, les chasses bien gardées de la République |site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr]|éditeur=[[Le Monde]]|auteur=Pascale Nivelle |année=27 février 2015 |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>.
[[Fichier:Escalier central du château, Chambord.jpg|vignette|[[Tour-lanterne]] surplombant l'escalier à double-révolution]][[Fichier:Chambord Castle Roof.jpg|thumb|Vue sur le toit de Chambord.]]Situées au débouché de l’escalier central, les terrasses sont au nombre de quatre, reprenant ainsi l’agencement cruciforme du donjon.
 
Le [[chancelier fédéral d'Allemagne|chancelier de la République fédérale d'Allemagne]] [[Helmut Kohl]] et le [[président de la République française]] [[François Mitterrand]] se sont entretenus le {{date France|28|mars|1987}} au château de Chambord, dans le cadre d'une discussion visant à harmoniser la position européenne en matière d'armement<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-561729,0.html |titre=Rencontre informelle entre MM. Mitterrand et Kohl |site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr]|éditeur=[[Le Monde]]|auteur= |année=29 mars 1987 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>.
La [[tour-lanterne]], soutenue par huit arcs-boutants ornés de médaillons aux armes de François Ier, et coiffée d’une grande [[fleur de lys]] (symbole de la monarchie française), surplombe l’escalier à double-révolution et culmine à environ 53 mètres du sol.
 
Le [[Charles de Galles|prince Charles]] et son épouse [[Lady Diana]] ont visité le château le {{date France|9|novembre|1988}} dans le cadre d'une visite officielle<ref >{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1988/11/10/la-visite-a-paris-de-charles-et-de-lady-di-les-preoccupations-sociales-d-un-prince_4115348_1819218.html |titre=La visite à Paris de Charles et de « Lady Di ». Les préoccupations sociales d'un prince|site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr]|éditeur=[[Le Monde]]|auteur=Marie Pierre Subtil et Charles Vial |année=10 novembre 1988 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>.
Les terrasses sont encadrées de tourelles et de lucarnes parées de marqueterie de tuffeau et d'ardoise. Les tours, tourelles, clochetons, cheminées et lucarnes sont ornées de médaillons, losanges, carrés, demi-cercles et triangles en ardoise qui évoquent les incrustations de marbre noir de la [[Chartreuse de Pavie]] où François {{Ier}} fut prisonnier<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michel Melot, Michel Saudan, Sylvia Saudan-Skira|titre=Châteaux en Pays de Loire|sous-titre=architecture et pouvoir|passage=151|éditeur=Bibliothèque des arts|année=1988|isbn=}}.</ref>.
 
Les chasses présidentielles ont été abandonnées par le président [[Nicolas Sarkozy]] le 14 décembre 2007 et remplacées par des battues de régulation ou des captures pour d'autres sites, la population de cerfs et biches s'accroissant par exemple de 30 % par an (200 animaux, dont près de la moitié capturés)<ref>[https://www.chambord.org/fr/histoire/le-milieu-naturel/la-gestion-du-parc-de-nos-jours/ La gestion du parc de Chambord], site Chambord.org.</ref>.
Inspirées des modèles de la Renaissance, les 282 cheminées qui coiffent l’édifice sont ornementées de moulures, sculptures et de placage de motifs géométriques en ardoise noire 18.
 
Le président de la République française, [[François Hollande]], a visité le château le {{date France|19|décembre|2014}} dans le cadre d'une visite officielle<ref>{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/politiques/2014/12/19/visite-surprise-du-president-hollande-au-chateau-de-chambord_1167045 |titre=Hollande salue à Chambord le tourisme, «une des principales industries» françaises|auteur=[[Agence France-Presse]] |site=[http://www.liberation.fr www.liberation.fr] |éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |année=19 décembre 2014 |consulté le=19 décembre 2014}}.</ref>.
La création des terrasses a mis en œuvre un dispositif de construction original. Les dalles ne sont pas jointoyées, laissant passer les eaux pluviales, qui tombent sur un toit de tuiles plates reposant sur un maillage de murets de pierre appuyés sur les voûtes des pièces du dernier étage. Ainsi, l'usage de support des dalles est très clairement distinct de l'usage d'étanchéité, assuré par le toit caché dans les maçonneries. De là, l'eau s'écoule vers un chéneau aménagé tout autour sur la corniche. Cette solution inédite en France pourrait dater des années 1537-38. Elle fut reproduite quelques années plus tard aux terrasses du [[château de Grignan]].<ref>{{Article |auteur=Michel Polge |titre=Chambord et la question des toits-terrasses |périodique=Bulletin Monumental |volume=156 |numéro=3 |date=1998 |url texte=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1998_num_156_3_1807000 |pages=297-302 }}.</ref>
 
Le président de la République française, [[Emmanuel Macron]], fête son quarantième anniversaire au château le {{date France|17|décembre|2017}}<ref>{{Lien web|url=https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/emmanuel-macron-attendu-ce-week-end-en-loir-et-cher?queryId%5Bquery1%5D=57cd2206459a452f008b4594 |titre=Emmanuel Macron ce week-end en Loir-et-Cher pour ses 40 ans|auteur=Christophe Gendry |site=[https://www.lanouvellerepublique.fr www.lanouvellerepublique.fr] |éditeur=[[La Nouvelle République du Centre-Ouest]] |année=15 décembre 2017 |consulté le=17 décembre 2017}}.</ref>.
=== L'aile royale ===
Le chantier de l’aile royale (est) débute en 1539, après l’achèvement du donjon, et prend vraisemblablement fin en 1544. Il semble n’avoir été utilisé que très peu par François Ier : lors de son ultime séjour à Chambord du 22 février au 14 mars 1545.
 
Dans le cadre des 500 ans de la mort de [[Léonard de Vinci]], le château est choisi pour accueillir une visite d'état du président Italien [[Sergio Mattarella]] le {{date|2|mai|2019}}<ref name="Monhoven, NR, 05 2020">{{Lien web|auteur=Natacha Monhoven| titre=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/loir-et-cher-emmanuel-macron-et-son-homologue-italien-en-visite-a-chambord-ce-jeudi-2-mai|url=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/loir-et-cher-emmanuel-macron-et-son-homologue-italien-en-visite-a-chambord-ce-jeudi-2-mai|site=[https://www.lanouvellerepublique.fr www.lanouvellerepublique.fr]|consulté le=2020-05-18}}</ref>. Après des visites aux châteaux d'[[Château d'Amboise|Amboise]] et du [[Château du Clos Lucé|Clos Lucé]], le président italien et son homologue français Emmanuel Macron, visitent le château de Chambord, le monument étant fermé au public à cette occasion. Ces célébrations réunissent 500 jeunes franco-italiens et de nombreuses personnalités comme l'architecte et politicien italien [[Renzo Piano]], l'animateur de radio et télévision franco-luxembourgeois [[Stéphane Bern]] ou le spationaute français [[Thomas Pesquet]]<ref name="Monhoven, NR, 05 2020"/>.
L'aile est composée de deux chambres, de deux cabinets, d'un petit oratoire et d'une salle de conseil de {{Unité|270|m|2}}.
 
En 1545, un grand escalier ajouré à l’angle de la cour vient compléter l’ensemble, permettant ainsi la desserte autonome de l’aile.
 
A cela vient s’ajouter un bel escalier en vis interne, en communication directe avec la chambre royale, qui débouche sur la fausse-braie, une esplanade en bordure des douves<ref name=":10" />.
 
A l’occasion des 500 ans de Chambord, en 2019, le décorateur Jacques Garcia s’est vu confier la scénographie de plusieurs pièces du logis royal, dont la chambre du roi, pièce de 80 mètres carrés, qu’il centre sur la notion d’« évocation ».<ref name=":7" />
 
=== L'aile de la chapelle ===
Les premiers travaux concernant la chapelle commencent alors que François Ier décline : elle est construite dans l'aile occidentale, sous la direction de [[Jean le Humble]]. Cette position de la chapelle est rare pour l'époque : car si le roi avait voulu se placer en direction de [[Jérusalem]], pour montrer qu'il est le détenteur du pouvoir spirituel dans son royaume, il se serait installé dans la partie est.
 
Sous Henri II, les travaux se poursuivent, avec le montage de la charpente. Mais, faute de couverture, celle-ci tombe en ruine quelques années plus tard.
 
C’est ensuite le roi soleil qui ordonne la reprise des opérations, qu’il confie à Jules Hardouin-Mansart, en 1684. A l’automne 1685, la charpente est achevée et recouverte par une voûte, dont les caissons sont sculptés aux emblèmes du monarque absolu<ref name=":10" /> : le monogramme “L” et le soleil.<ref name=":0" />
 
Mais au milieu du XXème siècle la voûte de la chapelle menace de s’effondrer. Un immense anneau de béton armé est alors placé sous les combles pour y remédier. <ref name=":10" />
 
=== Salle des carrosses ===
Dans une des salles du château, on retrouve des voitures à cheval qui n'ont jamais été utilisées et qui ont été réalisées pour le « comte de Chambord » en 1871 par les carrossiers Binder. La sellerie est l'œuvre de la maison [[Hermès International|Hermès]].
 
=== Lire Chambord ===
Une des clefs de lecture pour comprendre l’architecture du monument, proposée par Francisco de Moraes, secrétaire de l’ambassadeur au Portugal, au XVIème siècle, est celle de la Jérusalem céleste décrite par Saint Jean dans ''L’Apocalypse.''<ref name=":10" /> Cette dernière est en effet abritée par un édifice carré de trois niveaux, pourvu de quatre façades identiques orientées sur les quatre parties du monde, et ouvertes de trois portes chacune. Il existe donc une forte corrélation entre le plan initial du château et la cité céleste, d’autant plus que les quatre grandes salles cruciformes étaient, à l’origine, percées de trois accès.<ref name=":0" />
 
== Parc et forêt ==
 
{{article connexe|jardins de Chambord|Parc de Chambord}}
 
== Économie ==
Ligne 408 ⟶ 261 :
En août 2019, une marque de matelas haut de gamme au nom de "Château de Chambord"<ref>{{Lien web |langue= |titre=DORMEZ COMME UN ROI ET SAUVEZ LE CHÂTEAU DE CHAMBORD |url=https://www.capital.fr/entreprises-marches/dormez-comme-un-roi-et-sauvez-le-chateau-de-chambord-1346662#nlref=4865c6afffe77a0232f88fbbc0c71438&utm_campaign=20190805&utm_medium=email&utm_source=nl-cap-votre-argent |site=Capital |périodique= |date=4 août 2019 |consulté le= }}</ref>.
 
=== Fréquentation ===
== Visiteurs et fréquentation ==
Le château de Chambord ''est l'un des monuments'' les plus visités de France.
 
{|style=" border:1px solid; text-align:center; width:30%"
'''Fréquentation du château de Chambord de 2017 à 2019<br>en nombre de visiteurs annuels''' <ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Rapports |url=https://www.chambord.org/fr/etablissement/rapports-dactivites/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-25}}</ref>
|+ '''Fréquentation du château de Chambord de 1995 à 2017<br>en nombre de visiteurs annuels'''<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Statistiques|url=http://www.coeur-val-de-loire.com/provoyage/statistiques/|date= |site=Cœur de Val de Loire|consulté le=26 août 2015}}</ref>{{,}}<ref name="pilote41">D’après source : Enquête Observatoire/ADT/CRT : {{Lien web |langue=fr |titre=Fréquentation du Château de Chambord |url=http://www.pilote41.fr/economie-et-conjoncture/tourisme/les-sites-et-leur-frequentation/frequentation-du-domaine-de-chambord |site=www.pilote41.fr |consulté le=05 septembre 2015}}</ref>
{| class="wikitable"
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! '''Année'''
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! '''Année'''
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== Culture ==
Le [[comité des chasses présidentielles]], gérant les chasses dépendantes des domaines du président de la République, a organisé à Chambord des journées de chasse offertes au nom du président de la République française à ses invités<ref>{{Lien web |auteur=Pascale Nivelle |titre=Chambord, les chasses bien gardées de la République |url=https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2015/02/27/chambord-les-chasses-bien-gardees-de-la-republique_4582477_4500055.html |site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr] |éditeur=[[Le Monde]] |année=27 février 2015 |consulté le={{1er}} mars 2015}}.</ref>
* Au deuxième étage du château se situe le [[musée de la chasse et de la nature]] depuis 1971<ref>{{Lien web|url=http://www.chambord.org/Chambord-fr-idm-6-n-Musee_de_la_chasse.html |titre=Musée de la chasse |site=[http://www.chambord.org www.chambord.org] |année= |éditeur=Domaine national de Chambord |consulté le=19 novembre 2011}}</ref>.
 
Le 18 juillet 1937, John Fitzgerald Kennedy visite Chambord. <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=https://twitter.com/domainechambord/status/887659810744913920 |url=https://twitter.com/domainechambord/status/887659810744913920 |site=Twitter |consulté le=2021-06-25}}</ref>
 
Le {{date France|28|mars|1987}}, à Chambord se tient un sommet franco-allemand dans le cadre d'une discussion visant à harmoniser la position européenne en matière d'armement<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Rencontre informelle entre MM. Mitterrand et Kohl |url=https://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-561729,0.html |site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr] |éditeur=[[Le Monde]] |année=29 mars 1987 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>entre le [[président de la République française]] [[François Mitterrand]] et le [[chancelier fédéral d'Allemagne|chancelier de la République fédérale d'Allemagne]] [[Helmut Kohl]]. Le président français déclare : « N’est-ce pas un autre François qui a construit ce château ? » <ref>{{Lien web |titre=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/helmut-kohl-etait-passe-par-chambord |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/helmut-kohl-etait-passe-par-chambord |site=lanouvellerepublique.fr |consulté le=2021-06-25}}</ref>
 
Dans le cadre d’une visite officielle, le [[Charles de Galles|prince Charles]] et son épouse [[Lady Diana]] se sont rendus à Chambord le {{date France|9|novembre|1988}}<ref>{{Lien web |titre=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/quand-charles-et-diana-soupaient-a-chambord |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/quand-charles-et-diana-soupaient-a-chambord |site=lanouvellerepublique.fr |consulté le=2021-06-25}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Marie Pierre Subtil et Charles Vial |titre=La visite à Paris de Charles et de « Lady Di ». Les préoccupations sociales d'un prince |url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1988/11/10/la-visite-a-paris-de-charles-et-de-lady-di-les-preoccupations-sociales-d-un-prince_4115348_1819218.html |site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr] |éditeur=[[Le Monde]] |année=10 novembre 1988 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref>
 
En 2014, les 33 candidates au titre de Miss France dînent au château de Chambord. <ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Les-Miss--France |titre=Articles de Les-Miss--France taggés "Visite du château de Chambord" - ♚ Miss France - Skyrock.com |url=https://les-miss--france.skyrock.com/tags/3SH4mnMk56U-Visite-du-chateau-de-Chambord.html |site=Skyrock |consulté le=2021-06-29}}</ref>
 
Le président de la République française, [[François Hollande]], a visité le château le {{date France|19|décembre|2014}} dans le cadre d'une visite officielle<ref>{{Lien web |auteur=[[Agence France-Presse]] |titre=Hollande salue à Chambord le tourisme, «une des principales industries» françaises |url=http://www.liberation.fr/politiques/2014/12/19/visite-surprise-du-president-hollande-au-chateau-de-chambord_1167045 |site=[http://www.liberation.fr www.liberation.fr] |éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |année=19 décembre 2014 |consulté le=19 décembre 2014}}.</ref>.
 
Le 19 mars 2017, le président de la République François Hollande visite le château, en compagnie d’Audrey Azoulay, ministre de la culture et inaugure les jardins à la française<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Chambord : François Hollande inaugure les jardins du château |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loir-cher/chambord-francois-hollande-inaugure-jardins-du-chateau-1217943.html |site=France 3 Centre-Val de Loire |consulté le=2021-06-25}}</ref>
 
Le {{date France|17|décembre|2017}}, [[Emmanuel Macron]], récemment élu président de la République, fête ses 40 ans à Chambord, accompagné de ses proches<ref>{{Article |langue=fr |titre=Emmanuel Macron fête ses 40 ans au château de Chambord |périodique=Le Monde.fr |date=2017-12-15 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2017/12/15/emmanuel-macron-fete-ses-40-ans-au-chateau-de-chambord_5230587_823448.html |consulté le=2021-06-25 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Christophe Gendry |titre=Emmanuel Macron ce week-end en Loir-et-Cher pour ses 40 ans |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/emmanuel-macron-attendu-ce-week-end-en-loir-et-cher?queryId%5Bquery1%5D=57cd2206459a452f008b4594 |site=[https://www.lanouvellerepublique.fr www.lanouvellerepublique.fr] |éditeur=[[La Nouvelle République du Centre-Ouest]] |année=15 décembre 2017 |consulté le=17 décembre 2017}}.</ref>
 
Le 3 avril 2018, Kendall Jenner poste sur sa page Instagram des extraits de sa balade à cheval aux abords du château. <ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Condé |nom=Nast |titre=Planning a French Getaway? Take Your Cues From Kendall Jenner |url=https://www.vogue.com/article/kendall-jenner-chateau-de-chambord-loire-valley |site=Vogue |consulté le=2021-06-25}}</ref>
 
Le {{date|2|mai|2019}}, à l’occasion des 500 ans de la mort de [[Léonard de Vinci]], Emmanuel Macron et son homologue italien [[Sergio Mattarella]] ont visité Chambord, <ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Visite d’État - 2 mai 2019 |url=https://www.chambord.org/fr/etablissement/chambord-a-linternational/italie-chambord/visite-detat-2-mai-2019/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-25}}</ref>{{,}}<ref name="Monhoven, NR, 05 2020">{{Lien web |auteur=Natacha Monhoven |titre=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/loir-et-cher-emmanuel-macron-et-son-homologue-italien-en-visite-a-chambord-ce-jeudi-2-mai |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/loir-et-cher-emmanuel-macron-et-son-homologue-italien-en-visite-a-chambord-ce-jeudi-2-mai |site=[https://www.lanouvellerepublique.fr www.lanouvellerepublique.fr] |consulté le=2020-05-18}}</ref>le monument étant fermé au public à cette occasion, après la visite des châteaux d'[[Château d'Amboise|Amboise]] et du [[Château du Clos Lucé|Clos Lucé]]. Ces célébrations réunissent 500 jeunes franco-italiens et de nombreuses personnalités sont conviées comme l'architecte et politicien italien [[Renzo Piano]], l'animateur de radio et télévision franco-luxembourgeois [[Stéphane Bern]]<ref name="Monhoven, NR, 05 2020" /> ou le spationaute français [[Thomas Pesquet]] et son homologue italienne Samantha Cristoforetti.<ref>{{Lien web |titre=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/leonard-de-vinci-aurait-pu-etre-spationaute-europeen |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/leonard-de-vinci-aurait-pu-etre-spationaute-europeen |site=lanouvellerepublique.fr |consulté le=2021-06-25}}</ref>
 
Le 22 juillet 2020, Emmanuel Macron est de nouveau en visite à Chambord avec plusieurs membres du gouvernement, dans le but de promouvoir un programme destiné aux habitants des quartiers prioritaires ne pouvant partir en vacances<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Emmanuel Macron au château de Chambord aujourd'hui pour évoquer le plan "Quartiers d'été 2020" |url=https://www.francebleu.fr/infos/politique/emmanuel-macron-au-chateau-de-chambord-aujourd-hui-pour-evoquer-le-plan-quartiers-d-ete-2020-1595389874 |site=France Bleu |date=2020-07-22 |consulté le=2021-06-25}}</ref>
 
== Chambord et les arts ==
            Dès l’origine, Chambord est dédié aux arts : sous François Ier, plusieurs artistes résident à Chambord et participent aux fêtes de cours. Cette tradition ne s’est pas démentie.<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Chambord |url=https://www.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2016/11/DOMAINE_CHAMBORD_DOSSIER_PRESENTATION_2017-1.pdf |site=chambord.org |date=2017 |consulté le=29 juin 2021}}</ref>
*Au deuxième étage du château se situe le [[musée de la chasse et de la nature]] depuis 1971<ref>{{Lien web|url=http://www.chambord.org/Chambord-fr-idm-6-n-Musee_de_la_chasse.html |titre=Musée de la chasse |site=[http://www.chambord.org www.chambord.org] |année= |éditeur=Domaine national de Chambord |consulté le=19 novembre 2011}}</ref>.
* Le château de Chambord a été une source d'inspiration pour de très nombreux artistes depuis le {{s-|XVI}}<ref>[http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01117806/file/M%C3%A9moire%20Histoire%20de%20l%27art,%20Iconographie%20de%20Chambord,%20vol%201,%20Aurore%20MONTESI.pdf%7Ccatalogue avec reproductions par Aurore MONTESI, Iconographie du château de Chambord : imaginaire et réalité, Master 2, 2013]</ref>.
*Le château Pangea (lieu où siège du pouvoir du Gouvernement Mondial) du [[Manga]] [[One Piece]] dans l'œuvre d'[[Eiichirō Oda|Eichiro Oda]] ressemble comme deux gouttes d'eau à ce château.
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=== Expositions temporaires ===
* Une exposition expliquant comment et pourquoi la France a organisé l’évacuation des œuvres des musées nationaux en utilisant le château de Chambord comme gare régulatrice s'est déroulée du {{date|9|octobre|2009}} au {{date|10|mai|2010}}<ref name="otagesdeguerre"/>.
* Jean-Gilles Badaire, peintre, illustrateur, 2011.
* Le peintre et sculpteur espagnol [[Manolo Valdés]] a exposé ses sculptures représentant des têtes chapeautées à l'entrée du château d'avril à septembre 2010<ref>{{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/chambord-accueille-manolo-valdes-et-ses-imposantes-sculptures-14-04-2010-886395.php |titre=Chambord accueille Manolo Valdés et ses imposantes sculptures |auteur=[[Agence France-Presse]] |année=14 avril 2010 |éditeur=[[Le Point]] |consulté le=25 octobre 2010}}.</ref>
* Le peintre et sculpteur espagnol [[Manolo Valdés]] a exposé ses sculptures représentant des têtes chapeautées à l'entrée du château d'avril à septembre 2010<ref>{{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/chambord-accueille-manolo-valdes-et-ses-imposantes-sculptures-14-04-2010-886395.php |titre=Chambord accueille Manolo Valdés et ses imposantes sculptures |auteur=[[Agence France-Presse]] |année=14 avril 2010 |éditeur=[[Le Point]] |consulté le=25 octobre 2010}}.</ref>.
*''Jean-Gilles Badaire, Les Cérémonies'', peintre, illustrateur, 2011 <ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=Rapport d’activités du Domaine national de Chambord |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wpcontent/uploads/sites/2/2016/11/RA2011_Chambord_web.pdf |site=Chambord.org |date=2011 |consulté le=28 juin 2021}}</ref>
* Une exposition de {{nombre|50|toiles}} du peintre [[Paul Rebeyrolle]] a eu lieu du 10 juin au 23 septembre 2012.
*''Djamel Tatah à Chambord'', 2011 <ref name=":1" />
* Alexandre Hollan, l''Rebeyrolle''expérience de voir, exposition7 avril - {{1er}} septembre 2013, le domaine de Chambord a exposé une centaine d'œuvres de l'artiste toilesHongrois, 10qui juinse auconsacre 23depuis septembreplus 2012de {{nombre|40|ans}} à la figure de l'arbre, notamment<ref name=":2">{{Lien web |langue =fr française|titre =Rapport d’activitésAlexandre duHollan, Domaine nationall'expérience de Chambord voir|url =https http://cdn1.chambord.org/frevenement/wpexpo-contenthollan/uploads/sites/2/2016/11/RA2012_CHAMBORD_web.pdf |site = http://chambord.org |date =2012 |consulté le =28 juin 2021}}</ref>  .
* Les Lys et la République : [[Henri d'Artois|Henri, comte de Chambord]] (1820-1883) - 15 juin 2013 au 22 septembre 2013. Exposition d'objets personnels et documents d’archives du « comte de Chambord » et de sa famille<ref>{{Lien web|langue = française|titre = Les Lys et la République : Henri, comte de Chambord (1820-1883)|url = http://chambord.org/wp-content/uploads/2013/04/Dossier-de-presse-Les-Lys-et-la-R%C3%A9publique-2013.pdf|date = |consulté le = }}</ref>.
*''Georges Rousse à Chambord'', 2012 <ref name=":2" />
*''Alexandre Hollan, L’expérience de voir'', 7 avril - {{1er}} septembre 2013, le domaine de Chambord a exposé une centaine d'œuvres de l'artiste Hongrois, qui se consacre depuis plus de {{nombre|40|ans}} à la figure de l'arbre, notamment<ref>{{Lien web|langue = française|titre = Alexandre Hollan, l'expérience de voir|url = http://chambord.org/evenement/expo-hollan/|site = http://chambord.org|date = |consulté le = }}</ref>
*''Les Lys et la République :'' [[Henri d'Artois|Henri, comte de Chambord]] (1820-1883). Exposition d'objets personnels et documents d’archives du «Comte de Chambord» et de sa famille, 15 juin 2013 au 22 septembre 2013<ref>{{Lien web|langue = française|titre = Les Lys et la République : Henri, comte de Chambord (1820-1883)|url = http://chambord.org/wp-content/uploads/2013/04/Dossier-de-presse-Les-Lys-et-la-R%C3%A9publique-2013.pdf|date = |consulté le = }}</ref>
*''Philippe Cognée à Chambord'', 2014 <ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=#retoursurimage (8) Exposition Philippe Cognée à Chambord |url=https://www.chambord.org/fr/retour-sur-image-les-expositions-de-chambord-depuis-2010/retoursurimage-8-exposition-philippe-cognee-a-chambord/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-28}}</ref>
*''La vérité sur le château de Chambord'' de François Sarhan, 2014 <ref name=":3">{{Lien web |langue=fr |titre=Rapport d'activité du domaine national de Chambord |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2016/11/CHAMB_RA2014_WEB.pdf |site=chambord.org |date=2014 |consulté le=28 juin 2021}}</ref>
*''Babel Empire et De de Gaulle à Fan Bingbing'', 2014 <ref name=":3" />
*''Guillaume Bruère, François Ier illimité'', 2015 <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Rapport d’activités du Domaine national de Chambord |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2016/11/CHAMB_RA2015_web2.pdf |site=chambord.org |date=2015 |consulté le=28 juin 2021}}</ref>
*''Bae Bien-U, d’une forêt l’autre'', 2015-2016 <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Rapport d’activités du Domaine national de Chambord |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2016/11/Web_CHAMBORD_RA2016.pdf |site=chambord.org |date=2016 |consulté le=28 juin 2021}}</ref>
*''L’invisible, dans l’œil de la double hélice'', 2016-2017<ref name=":4">{{Lien web |langue=fr |titre=Rapport d’activités du Domaine national de Chambord |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2018/10/CHAMBORD_RA2017_Web.pdf |site=chambord.org |date=2017 |consulté le=28 juin 2021}}</ref>
*''Koîchi Kurita : Terre Loire'', 2016-2017<ref name=":4" />
*''Georges Pompidou et l’art: une aventure du regard,'' 2017<ref name=":4" />
*''Jérôme Zonder, Devenir Trace'', 2018<ref name=":5">{{Lien web |langue=fr |titre=Rapport d’activités du Domaine national de Chambord |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2019/11/Web-RA2018-BD.pdf |site=chambord.org |date=2018 |consulté le=28 juin 2021}}</ref>
*''Un été à Chambord'', 2018<ref name=":5" />
*''Chambord 1519-2019 : l’utopie à l’œuvre'', 2019<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Rapport d'activités du Domaine national de Chambord |url=https://cdn1.chambord.org/fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/11/RA2019-Chambord.pdf |site=chambord.org |date=2019 |consulté le=28 juin 2021}}</ref>
*''Susumu Shingu, une utopie d’aujourd’hui'', 2020<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=#retoursurimage (14) Exposition Susumu Shingu, une utopie d'aujourd'hui |url=https://www.chambord.org/fr/retour-sur-image-les-expositions-de-chambord-depuis-2010/susumu-shingu-une-utopie-daujourdhui/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-28}}</ref>
*''Lydie Arickx – Arborescences'', 2021<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Exposition Lydie Arickx : Arborescences |url=https://www.chambord.org/fr/decouvrir/programmation-culturelle-chambord/exposition-lydie-arickx-arborescences/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-28}}</ref>
 
=== Un lieu de tournageFilmographie ===
 
==== Films ====
Le château ou la forêt de Chambord ont accueilli le tournage des films suivant :
* 1961 : [[La Princesse de Clèves (film, 1961)|''La Princesse de Clèves'']] de [[Jean Delannoy]] ''avec [[Jean Marais]] et [[Marina Vlady]]''<ref>{{Lien web |titre=Château de Chambord, décor de cinéma - PARISCityVISION |url=https://www.pariscityvision.com/fr/france/chateaux-de-la-loire/chateau-de-chambord/cinema |site=www.pariscityvision.com |consulté le=2021-06-28}}</ref>
* 1970 : ''[[Peau d'âne (film, 1970)|Peau d'âne]]'' de [[Jacques Demy]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/CAF97519541/peau-d-ane-de-jacques-demy.fr.html |titre=Vidéo INA - « Peau d'âne » de Jacques Demy|site=[http://www.ina.fr www.ina.fr]|éditeur=[[Institut national de l'audiovisuel]] |année=19 juin 1970 |consulté le=20 novembre 2011}}.</ref> ''avec [[Jean Marais]] et [[Catherine Deneuve]]''
* 1978 : ''[[Les divisions de la Nature]]'' de [[Raoul Ruiz]]<ref>{{Lien web|url=http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=6020.html |titre=Les divisions de la Nature - film 1978|site=[http://www.allocine.fr www.allocine.fr]|éditeur=[[Allociné]] |année= |consulté le=20 novembre 2011}}.</ref> ;
* 1993 : ''[[Louis, enfant roi]]'' de [[Roger Planchon]] ;
* 1999 : ''[[La Fille de son père]]'' de [[Jacques Deschamps (réalisateur)|Jacques Deschamps]]<ref name="centreimages">{{Lien web|url=http://www.centreimages.fr/tournage_accueillis41.php |titre=Tournages accueillis|site=[http://www.centreimages.fr www.centreimages.fr]|éditeur=Centre images |année=2011 |consulté le=20 novembre 2011}}.</ref>.
* [[2019 au cinéma|2019]] : ''[[Chambord (film)|Chambord]]'' de [[Laurent Charbonnier]]
*2017 : ''Junga'' de Gokul<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le Point |nom=magazine |titre="Junga", un film d'action indien tourné dans les jardins de Chambord |url=https://www.lepoint.fr/culture/junga-un-film-d-action-indien-tourne-dans-les-jardins-de-chambord-06-10-2017-2162494_3.php |site=Le Point |date=2017-10-06 |consulté le=2021-06-28}}</ref>
*2018 : ''L’école buissonnière'' de Nicolas Vanier<ref>{{Lien web |titre=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/l-ecole-buissonnieres-de-nicolas-vanier-un-succes-vrai |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/l-ecole-buissonnieres-de-nicolas-vanier-un-succes-vrai |site=lanouvellerepublique.fr |consulté le=2021-06-28}}</ref>
* [[2019 au cinéma|2019]] : ''[[Chambord (film)|Chambord]]'' de [[Laurent Charbonnier|Laurent Charbonnier,]] avec la voix de Cécile de France<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Dossier Pédagogique : Chambord un film de Laurent Charbonnier |url=https://www.chambord.org/fr/groupes/scolaires-et-groupes-denfants/dossier-pedagogique-chambord-un-film-de-laurent-charbonnier/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-28}}</ref>
*2020 : ''Cœurs vaillants'' de Mona Achache avec Camille Cottin<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AlloCine |titre=Cœurs vaillants |url=https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=285572.html |consulté le=2021-06-28}}</ref>
 
==== SériesTélévision ====
Le Domaine national de Chambord a accueilli le tournage de la série suivante :  
 
●     ''Serpent Queen'' de Justin Haythe, 2021<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Tours : "Serpent Queen", la série américaine sur Catherine de Médicis à la recherche de figurants |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/tours/tours-serpent-queen-la-serie-americaine-sur-catherine-de-medicis-a-la-recherche-de-figurants-2059267.html |site=France 3 Centre-Val de Loire |consulté le=2021-06-29}}</ref>
 
==== Télévision ====
Plusieurs documentaires ou fictions destinés à la télévision ont été tournés à Chambord :
* [[2000 à la télévision|2000]] : ''La vie secrète de la forêt'' de Laurent Charbonnier<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/2000/12/17/la-vie-secrete-de-la-foret_3627945_1819218.html |titre=La vie secrète de la forêt|site=[https://www.lemonde.fr www.lemonde.fr]|éditeur=[[Le Monde]]|auteur=Sylvie Kerviel |année=17 décembre 2000 |consulté le=19 novembre 2011}}.</ref> ;
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* [[2011 à la télévision|2011]] : ''[[Le Roi, l'Écureuil et la Couleuvre]]'' de [[Laurent Heynemann]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Raphaëlle Raux-Moreau|titre=Interview : "Le roi, l'écureuil et la couleuvre" |url=http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18601493.html |date=4 mars 2011 |site=[http://www.allocine.fr www.allocine.fr] |consulté le=15 août 2014}}</ref>.
* [[2018 à la télévision|2018]] : ''Chambord 1519-2019 : la renaissance'' réalisé par Vanessa Dubreuil et diffusé sur France 5 en novembre 2018<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Chambord 1519-2019 : la renaissance|url=http://www.cartelpresse.fr/project/chambord-1519-2019-la-renaissance/ |date=2018 |site=[http://www.cartelpresse.fr www.cartelpresse.fr] |consulté le=18 octobre 2020}}.</ref> ; ''Le Festin de Julie'' présenté par [[Julie Andrieu]] et diffusé le 12 décembre 2018 sur France 3<ref>{{YouTube|kT6dIioWzPc|Le Festin de Julie à Chambord|français}}</ref>.
*2021: ''La Chanson de l’année'', présentée par Nikos Aliagas pour TF1<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La chanson de l'année |url=https://www.chambord.org/fr/post/la-chanson-de-lannee-2021/ |site=chambord.org |date=2021 |consulté le=29 juin 2021}}</ref>
 
==== Chambord et la littérature ====
 
* Le château de Chambord, véritable reflet terrestre de la Jérusalem céleste, son escalier à vis et ses tours rondes, ont eu pour vocation d’inspirer à Rabelais la célèbre utopie de l’abbaye de Thélème pour son roman ''Gargantua'' (1532)<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Clara Lambert-Maes|titre=L’abbaye de Thélème, l’édification par les mots|date=2020|lire en ligne=http://cornucopia16.com/wp-content/uploads/2020/04/Theleme-edification.pdf}}</ref><blockquote>« ''Au mylieu estoit une merveilleuse viz, de laquelle l’entrée estoit par le dehors du logis en un arceau large de six toizes'' »<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=François Rabelais|titre=Gargantua|date=1534}}</ref></blockquote>
* ''Cinq siècles de mystère'' de Jean-Michel Turpin (préface de Stéphane Bern et de Jean d’Haussonville), paru en 2018<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Jean-Michel Turpin et Stéphane Bern|titre=Chambord, cinq siècles de mystère|date=2018|isbn=978-2-7324-8498-3|lire en ligne=https://www.decitre.fr/livres/chambord-9782732484983.html}}</ref>
* ''Chambord des songes'' de Charles Dantzig, paru en 2019<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Charles Dantzig|titre=Chambord des songes|éditeur=Flammarion|date=2019|pages totales=304|isbn=2081426854|lire en ligne=https://editions.flammarion.com/chambord-des-songes/9782081426856}}</ref>
 
==== Chambord et la musique ====
Fidèle à sa vocation de refuge des arts, le Domaine national de Chambord a coutume d’accueillir des artistes en résidence. C’est le cas de Roland Kern et d’Alexandra Grimal en 2021.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Artistes en résidence |url=https://www.chambord.org/fr/decouvrir/programmation-culturelle-chambord/artistes-en-residence/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-29}}</ref>
 
La vie du château est en outre animée chaque année par le Festival de Chambord : quinze jours pendant lesquels plusieurs musiciens viennent donner des concerts au château.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=10e Festival de Chambord |url=https://www.chambord.org/fr/decouvrir/programmation-culturelle-chambord/10e-festival-de-chambord/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-29}}</ref>
 
Par ailleurs, tous les ans des artistes donnent vie au château, à l’occasion de la fête de la musique, le 21 juin.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Fête de la musique 2019 |url=https://www.chambord.org/fr/decouvrir/programmation-culturelle-chambord/archives/fete-de-la-musique-2019/ |site=Château de Chambord |consulté le=2021-06-29}}</ref>
 
Le 11 mai 2019, les Dj Bon Entendeur, Solomun, Cal Cox, Stephan Bodzin et Polo & Pan animent le festival Chambord x cercle.<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le festival "Chambord x Cercle" victime de son succès |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loir-cher/festival-chambord-x-cercle-victime-son-succes-1668441.html |site=France 3 Centre-Val de Loire |consulté le=2021-06-29}}</ref>
 
== Manifestations ==
En 2007, {{nombre|17300|[[scouts unitaires de France]]}} se sont rassemblés dans le parc du château durant trois jours, afin d'y fêter les {{nombre|100|ans}} de la création du [[scoutisme]] par Lord [[Robert Baden-Powell]]<ref>http://www.bayeuxlisieux.catholique.fr/rechercher.php?action=display&number=166</ref>.
 
En 2022, le château prévoit d'accueillir le mouvement des scouts unitaires de France, à l'occasion des 50 ans de la création du mouvement. <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Scouts Unitaires de France - 50 ans des SUF |url=https://sites.google.com/scouts-unitaires.org/eclaireurs-50-ans/50-ans-des-suf |site=sites.google.com |consulté le=2021-06-25}}</ref>
 
== Notes et références ==