« État islamique (organisation) » : différence entre les versions

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== Rumeurs et fausses informations sur l'État islamique ==
 
Auteur de nombreuses exactions, l'État islamique fait aussi l'objet de fausses informations, parfois nées de la propagande des gouvernements irakien et syrien et reprises par des médias occidentaux. En [[2013]] apparaît en [[Tunisie]] la rumeur du « djihad sexuel », selon laquelle des centaines de jeunes filles émigreraient en [[Syrie]] où elles se prostitueraient à de nombreux combattants de l'EIIL et d'autres groupes djihadistes en étant « mariées » puis « divorcées ». La rumeur naît en {{date|décembre 2012}} avec un message présenté comme étant un tweet du cheikh salafiste [[Muhammad Al-Arifi|Mohamed Al-Arifi]] qui autorise {{Citation|les femmes musulmanes, à partir de 14 ans, à se marier avec un djihadiste pour quelques heures, puis à d'autres djihadistes, afin de renforcer le moral des combattants, et d’ouvrir les portes du paradis}}. Le cheikh Al-Arifi nie rapidement avoir prononcé une telle [[fatwa]], mais la rumeur se répand dans les médias et est relayée par les déclarations devant l'[[Assemblée nationale constituante tunisienne de 2011|Assemblée nationale constituante]] du ministre tunisien de l'Intérieur, [[Lotfi Ben Jeddou]] le {{date|19 septembre 2013}} et par le régime syrien qui fait réaliser des reportages de propagande produisant de faux témoignages. Mais après contre-enquêtes plusieurs chercheurs et journalistes concluent en 2013 qu'il n'existe aucun témoignage crédible qui accréditerait la réalité d'un « djihad sexuel », d'ailleurs nié par toutes les sources djihadistes et qui ne repose sur aucun fondement religieux<ref name="Sara Daniel">Sara Daniel, [http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20131107.OBS4614/tunisie-la-verite-sur-le-djihad-sexuel.html TUNISIE. La vérité sur le "djihad sexuel"], ''L'Obs'', 9 novembre 2013.</ref>{{,}}<ref>Caroline Piquet, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/06/20/01016-20140620ARTFIG00248-ces-francaises-qui-partent-faire-le-djihad-en-syrie.php Ces Françaises qui partent faire le djihad en Syrie], ''Le Figaro'', 20 juin 2014.</ref>{{,}}<ref>Kahina Sekkai, [http://www.parismatch.com/Actu/International/Tunisie-Syrie-Mythes-et-realites-du-djihad-du-sexe-532171 Mythes et réalité du "djihad du sexe"], ''Paris Match'', 4 octobre 2013.</ref>{{,}}<ref>Anwar Malek et Wassim Nasr, [http://observers.france24.com/fr/20130930-syrie-tunisie-djihad-sexe-fatwa-arnaque-phenomene-femme-djihadiste-tchetchenie L’arnaque du "djihad du sexe"], sur observer''France 24'', 3 octobre 2013.</ref>. Pour [[Human Rights Watch]], ces rumeurs s'appuient sur un fait bien réel, la pratique du « mariage provisoire » qui est en fort développement<ref name="Sara Daniel"/>.
Auteur de nombreuses exactions, l'État islamique fait aussi l'objet de fausses informations, parfois nées de la propagande des gouvernements irakien et syrien et reprises par des médias occidentaux.
 
En [[2013]] apparaît en [[Tunisie]] la rumeur du « djihad sexuel », selon laquelle des centaines de jeunes filles émigreraient en [[Syrie]] où elles se prostitueraient à de nombreux combattants de l'EIIL et d'autres groupes djihadistes en étant « mariées » puis « divorcées ».
 
La rumeur naît en {{date|décembre 2012}} avec un message présenté comme étant un tweet du cheikh salafiste [[Muhammad Al-Arifi|Mohamed Al-Arifi]] qui autorise {{Citation|les femmes musulmanes, à partir de 14 ans, à se marier avec un djihadiste pour quelques heures, puis à d'autres djihadistes, afin de renforcer le moral des combattants, et d’ouvrir les portes du paradis}}.
 
Auteur de nombreuses exactions, l'État islamique fait aussi l'objet de fausses informations, parfois nées de la propagande des gouvernements irakien et syrien et reprises par des médias occidentaux. En [[2013]] apparaît en [[Tunisie]] la rumeur du « djihad sexuel », selon laquelle des centaines de jeunes filles émigreraient en [[Syrie]] où elles se prostitueraient à de nombreux combattants de l'EIIL et d'autres groupes djihadistes en étant « mariées » puis « divorcées ». La rumeur naît en {{date|décembre 2012}} avec un message présenté comme étant un tweet du cheikh salafiste [[Muhammad Al-Arifi|Mohamed Al-Arifi]] qui autorise {{Citation|les femmes musulmanes, à partir de 14 ans, à se marier avec un djihadiste pour quelques heures, puis à d'autres djihadistes, afin de renforcer le moral des combattants, et d’ouvrir les portes du paradis}}. Le cheikh Al-Arifi nie rapidement avoir prononcé une telle [[fatwa]], mais la rumeur se répand dans les médias et est relayée par les déclarations devant l'[[Assemblée nationale constituante tunisienne de 2011|Assemblée nationale constituante]] du ministre tunisien de l'Intérieur, [[Lotfi Ben Jeddou]] le {{date|19 septembre 2013}} et par le régime syrien qui fait réaliser des reportages de propagande produisant de faux témoignages. Mais après contre-enquêtes plusieurs chercheurs et journalistes concluent en 2013 qu'il n'existe aucun témoignage crédible qui accréditerait la réalité d'un « djihad sexuel », d'ailleurs nié par toutes les sources djihadistes et qui ne repose sur aucun fondement religieux<ref name="Sara Daniel">Sara Daniel, [http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20131107.OBS4614/tunisie-la-verite-sur-le-djihad-sexuel.html TUNISIE. La vérité sur le "djihad sexuel"], ''L'Obs'', 9 novembre 2013.</ref>{{,}}<ref>Caroline Piquet, [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/06/20/01016-20140620ARTFIG00248-ces-francaises-qui-partent-faire-le-djihad-en-syrie.php Ces Françaises qui partent faire le djihad en Syrie], ''Le Figaro'', 20 juin 2014.</ref>{{,}}<ref>Kahina Sekkai, [http://www.parismatch.com/Actu/International/Tunisie-Syrie-Mythes-et-realites-du-djihad-du-sexe-532171 Mythes et réalité du "djihad du sexe"], ''Paris Match'', 4 octobre 2013.</ref>{{,}}<ref>Anwar Malek et Wassim Nasr, [http://observers.france24.com/fr/20130930-syrie-tunisie-djihad-sexe-fatwa-arnaque-phenomene-femme-djihadiste-tchetchenie L’arnaque du "djihad du sexe"], sur observer''France 24'', 3 octobre 2013.</ref>. Pour [[Human Rights Watch]], ces rumeurs s'appuient sur un fait bien réel, la pratique du « mariage provisoire » qui est en fort développement<ref name="Sara Daniel"/>.
 
Pour [[Human Rights Watch]], ces rumeurs s'appuient sur un fait bien réel, la pratique du « mariage provisoire » qui est en fort développement<ref name="Sara Daniel"/>.
 
En {{date|juillet 2014}}, Jacqueline Badcock, une représentante de l'ONU en [[Irak]], affirme que l'EIIL a ordonné dans une fatwa l'[[excision]] de toutes les femmes et jeunes filles de la région de [[Mossoul]]. Mais le document sur lequel elle s'appuie se révèle être un faux<ref>Lucile Quillet, [http://madame.lefigaro.fr/societe/letat-islamique-ordonne-lexcision-de-toutes-femmes-mossoul-240714-899278 L'État islamique ordonne l'excision de toutes les femmes à Mossoul], ''Le Figaro'', 24 juillet 2014.</ref>{{,}}<ref>Corentin Bainier et Wassim Nasr, [http://observers.france24.com/fr/20140724-doutes-excision-ONU-accusations-volonte-EEIL- Doutes sur la volonté de l’EIIL de pratiquer l’excision], ''France 24'', 25 juillet 2014.</ref>{{,}}<ref name="Fr24140814">Wassim Nasr et Djamel Belayachi, [http://observers.france24.com/fr/20140812-esclavagisme-excision-mariage-collectif-fausses-images-circulent-eiil-califat-syrie-irak Esclavagisme, excision, mariage collectif : la manipulation des images sur l'EIIL], ''France 24'', 14 août 2014.</ref>.
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Pendant la [[guerre civile syrienne]], plusieurs groupes armés sont soupçonnés d'utiliser du [[captagon]] lors des combats, une drogue qui permet d'oublier la douleur et la peur. Des membres de la rébellion et du régime syrien accusent notamment l'EI d'en faire largement usage. Cependant pour Wassim Nasr, journaliste de ''[[France 24]]'' spécialiste du djihadisme, l'État islamique ne distribue pas de captagon à ses combattants, tout au plus certains de ses hommes s'en seraient procuré individuellement<ref>Alexis Orsini, [http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150522.OBS9435/le-captagon-la-potion-magique-des-djihadistes.html Le Captagon, la "potion magique" des djihadistes], ''L'Obs'', 22 mai 2015.</ref>{{,}}<ref>[https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/captagon-la-drogue-des-combattants-de-daesh_981815.html Le captagon, la drogue des djihadistes], ''francetvinfo'', 3 juillet 2015.</ref>{{,}}<ref name="WassimNasr150715"/>{{,}}<ref>Fabien Leboucq, [http://www.rfi.fr/moyen-orient/20170602-desintox-captagon-est-pas-drogue-jihadistes-drogue Désintox: le captagon n’est pas la «drogue des jihadistes»], ''RFI'', 2 juin 2017.</ref>.
 
En {{date|juillet 2015}}, selon les déclarations d'un responsable militaire irakien à ''IraqiNews.com'', ensuite reprises par des occidentaux, les djihadistes de l'EI font exploser un bébé orphelin dans un camp d'entraînement près de Sharqat, dans la [[Salah ad-Din (province)|province de Salah ad-Din]]<ref>[http://www.bfmtv.com/international/l-etat-islamique-fait-exploser-un-bebe-orphelin-pour-s-entrainer-901866.html L'État islamique aurait fait exploser un bébé orphelin pour s'entraîner], ''BFMTV'', 15 juillet 2015.</ref>.

Mais selon le chercheur [[Romain Caillet]] et le journaliste [[Wassim Nasr]] l'histoire est inventée, ce dernier ajoute d'ailleurs : {{Citation|Ce genre d'intox tout comme les histoires d'excisions imposées aux femmes et de jihad du sexe finissent par servir l'État Islamique}}<ref>[https://twitter.com/RomainCaillet/status/621397934098280448 Romain Caillet, twitter.].</ref>{{,}}<ref name="WassimNasr150715">[https://twitter.com/SimNasr/status/621301019801178112 Wassim Nasr, twitter.].</ref>
 
Selon David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'Institut prospective et sécurité de l'Europe (IPSE) et à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS) : {{Citation|Quoi qu'il en soit en dépit d'éventuelles erreurs et du détournement de certaines informations sur Internet, il demeure que quand les combattants de l’EIIL commettent des exactions, ils ne s’en cachent pas. Au contraire, ils le revendiquent car cela fait partie de leur stratégie de communication. Ils n’hésitent pas à poster sur les réseaux sociaux des vidéos montrant leurs ennemis décapités et leurs têtes plantées sur des poteaux. C’est le cas notamment des soldats syriens, irakiens, des chiites qui refusent de se convertir. Cela vise à terroriser l’ennemi et à frapper les esprits}}<ref name="Fr24140814"/>.