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Ajout du nom d'un ami très proche de Dom Alexis, et qui jouera un rôle essentiel à la communauté de Boquen par sa participation à la reconstruction de l'abbaye de Boquen ainsi que par son expertise singulière en chant grégorien. Et par cette amitié inaltérable que Dom Alexis et Louis Pector ont vécue jusqu'aux derniers jours de l'abbé.
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Après une année passée au grand-séminaire de Saint-Brieuc, il entre à l'abbaye de Timadeuc (Morbihan), en {{date-|février 1903}}, et fait profession solennelle, cinq ans plus tard, en {{date-|février 1908}}. Envoyé à Rome en 1910, il y conquiert un doctorat en Droit canon. Il est ensuite nommé professeur à l'[[abbaye de Bonnecombe]] dans l'[[Aveyron (département)|Aveyron]] puis, à partir de [[1923]], supérieur et abbé de l'[[abbaye de Tamié]] en [[Savoie (département)|Savoie]]. Il y contribue très efficacement au développement matériel et spirituel du monastère, mais les difficultés rencontrées dans son ministère, compte tenu de ses idées réformatrices — il préconise en effet le retour à l'observance pure et simple de la Règle de [[Benoît de Nursie|saint Benoît]] et critique sévèrement les observances [[Ordre cistercien de la Stricte Observance|trappistes]] qu'il juge « [[adventices]] » —, amènent le chapitre général de l'Ordre des Cisterciens réformés (trappistes) à lui retirer sa charge, en {{date-|septembre 1936}}.
 
Prévoyant sa destitution, dom Alexis avait, dès 1934, fait l'acquisition, avec l'aide de sa famille, des ruines de l'abbaye de Boquen (''Bod gwenn'' en breton, « buisson blanc », ou « buisson ardent », c'est-à-dire l'aubépine), envisageant de rebâtir ce lieu et de renouer ainsi avec l'authenticité de la vie monastique de son Ordre. Il s'y installe, d'abord seul, en {{date-|octobre 1936}}. D'autre part, très attaché à la culture bretonne, il souhaitait faire de Boquen une sorte de "[[Abbaye Saint-Pierre de Solesmes|Solesmes]] breton", un haut lieu de spiritualité où l'on prierait et chanterait non seulement en latin mais aussi en breton, comme cela ç'avait été, à l'origine, le projet de l'abbaye de Landévennec, dans le Finistère. C'est dans ce sens qu'il intronise des reliques de saints de Bretagne dans l'abbatiale reconstruite<ref>{{Lien web|langue = français|titre = DOM ALEXIS PRESSE, MOINE DEFRICHEUR, MOINE BATISSEUR|url = http://www.ar-gedour-mag.com/archive/2013/05/23/dom-alexis-presse-moine-defricheur-moine-batisseur.html|site = AR GEDOUR MAG|date = 23/05/2013|consulté le = 23/03/2015}}</ref>. C'est l'un de ses amis très proches, Louis Pector, qui, avec l'aide d'un radiesthésiste, retrouvera le tracé des bâtiments détruits et en dessinera les plans pour une reconstruction à l'identique.
 
En 1950, la communauté de Boquen est incorporée au Saint Ordre de Cîteaux (commune observance, l'autre branche de la famille cistercienne), et dom Alexis récupère son titre d'abbé. Après trente années de dur labeur, l'église abbatiale est finalement reconsacrée en [[1965]].
 
Durant toutes ces années, la modestie et la bonté de dom Alexis Presse rayonnent dans toute la Bretagne et même au-delà, attirant à Boquen de nombreux visiteurs et admirateurs. Parmi eux, l’inventeur, expert en chant grégorien et ami intime Louis Pector, que dom Alexis connaît depuis Tamié (1932) et avec lequel il restera très lié tout le reste de sa vie, l'écrivain et historien Henri [[Daniel-Rops]], connuque dom Alexis connaît depuis Tamié lui aussi, le docteur [[Alexis Carrel]], prix Nobel de médecine, le philosophe [[Gabriel Marcel]], l'aviateur américain [[Charles Lindbergh]], etc., avec lesquels il entretient une intéressante correspondance.
 
La mauvaise santé de dom Alexis l'oblige cependant à se retirer à Saint-Brieuc en 1964. Lui succède alors le père [[Bernard Besret]], moine de l'abbaye, qui donne une tout autre orientation à la réforme voulue par son abbé. Les moines quittent Boquen l'un après l'autre, et le prieur, qui s'est entre-temps déclaré franc-maçon ([[Grand Orient de France]]), transforme le monastère en une espèce de phalanstère autogéré s'inspirant des idées de [[Mai 68]]. Il est finalement déposé de sa charge par les autorités de l'Ordre en 1969. L'abbaye de Boquen est elle-même dissoute en 1973.
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