« Canada » : différence entre les versions

| image_blason = Royal Coat of Arms of Canada rendition.svg

| image_carte2 = CanadaCarte carteadministrative du Canada.pngsvg

| titre_plus_grande_ville = Plus grandesgrande villesville

| plus_grande_ville = [[Toronto]], [[Montréal]], [[Calgary]], [[Ottawa]], [[Edmonton]] et [[Vancouver]]

| titre_dirigeant = [[Monarchie canadienne|ReineRoi]]

| nom_dirigeant = {{souverain2[[Charles III (roi du Royaume-Uni)|ÉlisabethCharles II}}III]]

| population_rang = 3836

| population_totale = 38 246 10840769890

| gentilétype_formation2 = Prise de possession de =la [[Canadiensbaie (peuple)|Canadiensde Gaspé]] par les Français

| PIB = {{diminutionaugmentation}} 15522221,386218 milliards de [[Dollar américain|$]]<br>-+{{Unité|1211.9757|%}}<ref name="WEO Avril 20162012 (FMI)">{{Lien web |langue=en |titre=WEOApril2016.xlsxWEOApril2022 |url=https://drivewww.googleimf.comorg/fileen/dPublications/WEO/0BwRajFweo-9ooSScjF4X29iOXdPb3Mdatabase/view?usp=sharing&usp=embed_facebook2022/April/weo-report |site=Google Docsimf.org}}.</ref>

| PIB_année = 20152022

| PIB_HAB = {{augmentation}} 4555257811,633943 [[Dollar américain|$]]<br>+{{Unité|19.2511|%}}<ref name="WEO Avril 2016 (FMI)Avril2022_www.imf.org" />

| PIBHAB_année = 20152022

| fête_evt = Naissance de la [[Confédération canadienne|Création du Canada]] (1867)

| PIBHABNOM_année = 20152022

| PIB_HABNOM = {{diminutionaugmentation}} 4333157405,961931 [[Dollar américain|$]]<br>-{{Unité|13.77|+10,22 %}}<ref name="WEO Avril 2016 (FMI)Avril2022_www.imf.org" />

| dette_année = 20152022

| dette = '''Nominale :'''<br>{{augmentation négative}} 1816,205 {{Nombre|2853.207|milliards de}} [[Dollar canadien|CAD$ CA]]<br>+{{Unité|62.79|%00}} %<ref name="WEO Avril 2016 (FMI)Avril2022_www.imf.org" /><br>'''Relative :'''<br>{{augmentationdiminution négativepositive}} {{Unité|91101.466|%809}} % du PIB<br>+-{{Unité|69.11|%14}} %<ref name="WEO Avril 2016 (FMI)Avril2022_www.imf.org" />

| chômage_année = 20152022

| chômage = {{diminution positive}} {{Unité|65.892|%8}} % de la pop. active<br>-{{Unité|020,48|%81}} %<ref name="WEO Avril 2016 (FMI)Avril2022_www.imf.org" />

| organisations_internationales = {{drapeau|CommonwealthONU}} [[CommonwealthOrganisation des Nations unies|ONU]] : {{date-|1945}}<br/>{{drapeau|OIFOTAN}} [[Organisation internationaledu traité de lal'Atlantique francophonienord|FrancophonieOTAN]] : {{date-|1949}}<br/>{{-drapeau|OIF}} [[GroupeOrganisation desinternationale septde (économie)la francophonie|G7OIF]] et: {{date-|1970}}<br/>{{drapeau|Commonwealth}} [[GroupeCommonwealth]] des: vingt{{date-|G20]]1926}}<br/>[[Fichier:OCDE logo.svg|20x20px]] [[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]] : {{date-|1960}}<br/>{{drapeau|OEA}} [[Organisation des États américains|OEA]] : {{date-|1948}}<br/>{{drapeau|OMC}} [[Organisation mondiale du commerce|OMC]]<br/> : {{drapeaudate-|ONU1995}} <br/>[[OrganisationGroupe des Nationssept unies(économie)|ONUG7]]<br/>{{drapeau|OTAN}} et [[OrganisationGroupe dudes traité de l'Atlantique nordvingt|OTANG20]]

Le nom du Canada provient du mot [[Langues iroquoiennes|iroquois]] « kanata », le « k » se prononçant comme un « g » et le « t » comme un « d » (soit « ganada », ce qui signifie « village », « établissement » ou « terre »)<ref>{{Lien web |titre=Origines du nom « Canada » |url=http://canada.pch.gc.ca/fra/1443789176782/1443789176786 |périodique=Canadian Heritage |année=2008 |consulté le=23 mai 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Bruce G. |nom1=Trigger |auteur2=Pendergast, James F. |titre=Handbook of North American Indians Volume 15 |passage=357–361 |lieu=Washington |éditeur=Smithsonian Institution |année=1978 |titre chapitre=Saint-Lawrence Iroquoians |id=OCLC 58762737}}.</ref>{{,}}<ref name="Rayburn 2001 1–22">{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Alan |nom1=Rayburn |titre=Naming Canada |sous-titre=Stories of Canadian Place Names |passage=1–22 |éditeur=University of Toronto Press |année=2001 |numéro d'édition=2nd |pages totales=360 |isbn=978-0-8020-8293-0 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=aiUZMOypNB4C&printsec=frontcover}}.</ref>. En 15351534, les [[Iroquoiens du Saint-Laurent|habitants indigènes]] de l'actuelle ville et région de [[Québec (ville)|Québec]] utilisèrent ce mot pour guider le navigateur [[Duché de Bretagne|breton]] [[Jacques Cartier]] jusqu'au village de [[Stadaconé]]. Cartier utilisa par la suite le mot « Canada » non seulement pour désigner ce village, mais également pour l'ensemble des terres de [[Donnacona (chef amérindien)|Donnacona]], chef de Stadaconé.

Le [[Francis de Laporte de Castelnau|comte de Castelnau]] donne une autre étymologie du nom Canada dans le récit de son voyage dans l'[[Amérique septentrionale]] effectué de 1837 à 1841<ref>{{Ouvrage|auteur1=Charles-Edmond Duponchel |titre=Nouvelle Bibliothèque des Voyages Anciens et Modernes |passage=279 tome douzième |lieu=Paris |éditeur=Chez P. Duménil |année=1841}}.</ref>, en précisantreprenant bienune qu'ilthéorie esténoncée presquepar impossible[[Louis Hennepin]] d'en retrouver l'origine1704 : « {{citation|les [[Espagnols]] ont fait la première découverte du Canada : ayant mis pied à terre, ils n'y trouvèrent rien de considérable ; cette raison les obligea d'abandonner ce pays, qu'ils appelèrent ''il capo di nada'', c'est-à-dire Cap de rien ; d'où est venu par corruption ce nom de Canada<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Louis Hennepin]]|titre = Voyage ou nouvelle découverte d'un très grand païs, dans l'Amérique entre le Nouveau Mexique et la mer Glaciale|lieu= Amsterdam|éditeur=Adriaan Braakman |année= 1704 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1522281p?rk=193134;0 »|pages=604| id= Hennepin 1704}}, p. 56.</ref>.}}

La [[Royaume de France|France]] du {{s-|XVI}} adopta donc le mot « Canada » pour désigner ce qui correspondait alors à la vallée du [[fleuve Saint-Laurent]], ceci se reflétant dans les écrits et sur les cartes produites. Certaines références permettent de décrire davantage le contexte dans lequel ceci se matérialisa<ref>{{Ouvrage |auteur1=Gervais Carpin |titre=Histoire d’un mot, L’ethnonyme Canadien de 1535 à 1691 |lieu=Québec |éditeur=Éditions du Septentrion, |date=1995 |pages totales=252 |isbn=2-89448-036-9}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Marcel Trudel |titre=Histoire de la Nouvelle-France - Les vaines tentatives 1524-1603 |lieu=Montréal |éditeur=Fides |date=1963 |pages totales=328}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=abbé Lionel Groulx |titre=La Découverte du Canada |lieu=Montréal |éditeur=Librairie Granger Frères Limité |date=1934 |pages totales=290}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Une association entre la France et le Canada depuis bientôt 500 ans! |url=http://www.france-canada.info/une-association-entre-la-france-et-le-canada-depuis-bientot-500-ans/ |site=www.france-canada.info |date=15-10-2018 |consulté le=31 mai 2020}}.</ref>.

Domagaya et Taignoagny, qui avaient l’expérience de faire de la [[Pêche (halieutique)|pêche]] dans ce secteur, reconnaissent des lieux qui leur sont familiers et ne veulent pas que Cartier fasse demi-tour pour continuer vers le nord. Le 13 août 1535, Cartier apprend de la bouche de ses guides que cette terre est en fait une île et que, s’il continue de naviguer au sud-ouest de celle-ci, il fera alors face au ''chemyn de Canada'', expression qu’ils ont utilisée et qui signifiait le fleuve qui mène au « lieu » appelé Canada. Donc, en cette journée, deux faits majeurs, le mot Canada était entendu pour la toute première fois par un Européen et Cartier venait d'être mis au courant de l'existence de cette immense voie d'entrée dans l'[[Amérique du Nord]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Gervais Carpin |titre=Histoire d'un mot - L'ethnonyme Canadien de 1535 à 1691 |passage=26-27 |lieu=Québec |éditeur=Éditions du Septentrion |pages totales=252 |isbn=2-89448-036-9}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Marcel Trudel |titre=Histoire de la Nouvelle-France - Les vaines tentatives 1524-1603 |passage=90-92 |lieu=Montréal |éditeur=Fides |date=1963 |pages totales=328}}.</ref>.

Les deux images affichent l'écriture de Cartier du mot Canada. Première image : ''Chemyn de Canada'' ; deuxième image : extrait de la page 13 du journal de Cartier, le mot Canada apparaît sur les {{2e}} et {{3e}} lignes, il a exactement la même épellation qu'aujourd'hui.

Jacques Cartier écrira le mot « Canada » à 22 reprises dans son journal de voyage totalisant 134 pages.<ref>{{Ouvrage |auteur1=Gervais Carpin |titre=Histoire d’un mot, L’ethnonyme Canadien de 1535 à 1691 |passage=55 (note 42) |lieu=Québec |éditeur=Éditions du Septentrion |date=1995 |pages totales=252 |isbn=2-89448-036-9}}</ref>. [''Seconde navigation faicte par le commandemen et vouloir du tres chrestien Roy Francoys Premier de ce nom…'']. Parfois, il l’utilise pour désigner le fleuve sous le nom « Rivière de Canada ». Il ne s’agissait donc pas d’une occurrence unique ou accidentelle, mais d’un mot significatif. Domagaya et Taignoagny se sont référés à ce terme à plus d’une reprise.

Cartier et ses guides se côtoient depuis maintenant un an, ils séjournent sur le même navire depuis {{uniténobr|3| mois}}, ces derniers parlent un certain niveau de français et Cartier connait des mots iroquoiens. On peut soupçonner que Cartier et ses guides avaient développé entre eux une capacité de communiquer à un niveau intelligible.

Jusqu’ici, la nomenclature de Cartier demeurait d’une diffusion limitée à la Cour de France. Le toponyme Canada en tant que pays de la vallée du Saint- Laurent et sa diffusion à travers l’[[Europe]], sinon de par le monde, prit son envol sous l’impulsion de la réputée [[École de cartographie de Dieppe]] qui produisit successivement, à partir de 1541, une série de cartes et de mappemondes illustrant de façon explicite le nom et la position du Canada : en 1541 ([[Nicolas Desliens]]), en 1542 (dite Harléenne), en 1543 (anonyme), en 1547 ([[Nicolas Vallard]]), en 1550 ([[Pierre Desceliers]]) et d’autres par la suite<ref>{{Ouvrage |auteur1=Marcel Trudel |titre=Histoire de la Nouvelle-France – Les vaines tentatives 1524-1603 |passage=169-174 |lieu=Montréal |éditeur=Fides |date=1963 |pages totales=328}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en|auteur1=Derek Hayes |titre=Historical Atlas of Canada |passage=26, 27, 29 |lieu=Madeira Park, B.C., Canada |éditeur=Douglas & McIntyre |date=2015 |pages totales=272 |isbn=978-1-77162-079-6}}.</ref>.

Mais simultanément, les cartographes [[Espagne|espagnols]] furent bien renseignés sur les observations de Cartier. Ainsi, la ''[[Académie royale d'histoire|Real Academia de la Historia]]'' de [[Madrid]] possède une carte (anonyme) datant de 1541<ref>{{Lien web |auteur=Anonyme |titre=Carte_espagnole_fleuve_St_Lasurent 1541.jpg |url=https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carte_espagnole_fleuve_Saint_Laurent.jpg |site=https://commons.wikimedia.org/wiki/Main_Page |date=2012 |consulté le=15 juin 2020}}.</ref>. Elle représente le fleuve Saint-Laurent et ses rives avec l’identification de « Canada » à l’endroit approximatif de l’établissement iroquoien de Stadaconé, un peu à côté de l’île d’Orléans, qui fut elle aussi nommée par Cartier. Cette carte rapporte même les nombreux Français de l’équipage de Cartier y étant morts à l’hiver 1535-1536.

Grâce à la circulation des cartes, l’usage du terme Canada est ainsi devenu courant auprès de ceux qui faisaient commerce avec le nouveau continent : notaires, marchands, marins puis avec les habitants des régions côtières de la France<ref>{{Ouvrage|auteur1=Gervais Carpin|titre=Histoire d'un mot - L'ethnonyme Canadien de 1535 à 1691|passage=p. 109|lieu=Québec|date=Septentrion|pages totales=252|isbn=2-89448-036-9}}.</ref>. Un témoignage pertinent vient du [[Compagnie de Jésus|jésuite]] François Du Creux (1596-1666) qui a publié en 1664 : ''Historiae Canadensis''. Il a relaté que : «…''Il est clair cependant que c’est un mot ancien [Canada] car il était employé de façon usuelle quand j’étais un jeune garçon, il y a {{uniténobr|60| ans}}.'' »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Gervais Carpin|titre=Histoire d'un mot - L'ethnonyme Canadien de 1535 à 1691|passage=p. 109|lieu=Québec|éditeur=Septentrion|date=1995|pages totales=252|isbn=2-89448-036-9}}.</ref>.

Donc, pour les cartographes, les termes « Canada » et « Nouvelle-France » sont devenus interchangeables, sinon des quasi-synonymes. Ceci se confirme d’ailleurs ''dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers'' de [[Denis Diderot]] (début des années 1750)<ref>[[:Fichiers:DiderotL’Encyclopédie/1re -édition/CANADA Encyclopedie 1ereou edition tome 2.djvuCANADE|L'Encyclopédie, ou{{Ire|éd.}} DictionnaireCanada raisonné''ou'' desNouvelle sciencesFrance]], dessur arts et des métiers[[Wikisource]].</ref>. On y trouve en effet sous la rubrique Canada ''':''' ''Canada ou Nouvelle France, (Géog.) pays fort vaste de l'Amérique septentrionale, borné à l'est par l'Océan, à l'ouest par le Mississipi, au sud par les colonies Angloises, & au nord par des pays deserts & inconnus''… Donc, le Canada de l'époque de Jacques Cartier a gagné beaucoup de superficie en {{uniténobr|200| ans}}.

Mais pour les colons français habitant les rives du fleuve, {{Citation|Canada}} devient beaucoup plus qu'une référence géographique ou administrative. Observant leurs particularités par rapport à leurs cousins restés en France, ils commencent à se nommer {{Citation|Canadiens}} ou {{Citation|Canadois}} vers les environs de 1670, et Canada prend ainsi le sens de patrie. Comme les habitants de la colonie voisine de l'[[Acadie]] se sont identifiés [[Acadiens]], ceux de Canada s'identifièrent [[Canadiens français|Canadiens]]. La première mention en [[français]] (et non en [[latin]]) faisant référence à une identité canadienne <ref>{{Ouvrage |auteur1=Gervais Carpin |titre=Histoire d'un mot - L'ethnonyme Canadien de 1535 à 1691 |passage=pp. 130, 135, 136 |lieu=Québec |éditeur=Éditions du Septentrion |date=1995 |pages totales=252 |isbn=2-89448-036-9}}.</ref>propre est bien connue, elle provient d'une lettre de [[Marie de l'Incarnation|Mère Marie de l'Incarnation]] datée du 16 octobre 1666. Elle y mentionne {{Citation|...nos jeunes François-Canadois...}}. Une autre formule distinctive à l'époque est {{Citation|habitant du Canada}}.

Quand Georges Trois, prit l’Canada [Anonyme, 1763]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jeanne d'Arc Lortie |titre=Les textes poétiques du Canada français 1606-1867 Volume 1 |passage=pp. 191-192 |lieu=Montréal |éditeur=Fides |date=1987 |pages totales=680 |isbn=2-7621-1393-8}}.</ref> : Courage mes frères canadiens, Prenons notre sort en chrétiens; Sire Louis, Quinze du nom [Anonyme, 1763] <ref>{{Ouvrage |auteur1=Jeanne d'Arc Lortie |titre=Les textes poétiques du Canada français 1606-1867 Volume 1 |passage=pp. 192-194 |lieu=Montréal |éditeur=Fides |date=1987 |pages totales=980 |isbn=2-7621-1393-8}}.</ref>: Cher Canadien parle hardiment…Comment les Anglais ont-ils pris Québec? Comment Français, Canadiens et Sauvages, Ont-ils manqué d’hardiesse et de courage? Chanson Nouvelle [Mr. Divertissant, 1765]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jeanne d'Arc Lortie |titre=Les textes poétiques du Canada français 1606-1867 Volume 1 |passage=pp. 195-196 |lieu=Montréal |éditeur=Fides |date=1987 |pages totales=680 |isbn=2-7621-1393-8}}.</ref> : LE PaÏs du CANADA, A beaucoup fait de Fracas; En Canada est arrivé [Anonyme, 1775]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jeanne d'Arc Lortie |titre=Les textes poétiques du Canada français 1606-1867 Volume 1 |passage=pp. 220-221 |lieu=Montréal |éditeur=Fides |date=1987 |pages totales=680 |isbn=2-7621-1393-8}}.</ref> : En Canada est arrivé, Une chose à remarquer, Les Canadiens vivaient tranquilles, Les Bastonnais ont décidé, De les soumettre à leur contrée.

Puis vint l’étape historique et déterminante de la signature du Traité de Paris (10 février 1763) qui fit un usage bien précis du terme « Canada » à sept reprises. Ce document fut de nature très officielle puisque signé par les plénipotentiaires des rois des trois plus grandes puissances occidentales de l’époque : la [[Royaume de France|France]], la [[Grande-Bretagne (royaume)|Grande-Bretagne]] et l’[[Espagne]]<ref>{{Lien web |auteur=Rois de France, de Grande-Bretagne et d'Espagne |titre=Traité de Paris |url=http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/cndtraite_Paris_1763.htm |site=https://www.ulaval.ca/ |date=10 février 1763 |consulté le=12 juin 2020}}.</ref>. Un traité qui confirme officiellement par son contenu l’existence d’un pays français appelé ''le Canada'' et traite aussi du sort spirituel de ses habitants [[Église catholique|catholiques]] (donc sous-entendu français). Paradoxalement, ce même document confirme aussi sa disparition en tant que territoire français.

Alors que la [[Pangée]] n'est encore qu'un immense territoire, à l'ère [[paléozoïque]], la formation et le développement de la chaîne de montagnes des [[Appalaches]] débute dès la période [[dévonien]]ne, il y a {{uniténobr|410| millions}} d'années. Après la division de la Pangée au début de l'ère mésozoïque, la partie septentrionale de celle-ci, la [[Laurasia|Laurasie]] - (Laur)entien + Eur(asie)<ref>{{en}} Michael Agnes, {{Langue|en|''Webster's New World; College Dictionary''}}, {{Langue|en|Wiley Publishing, fourth Edition}}, Cleveland, 2004, {{p.|811}}.</ref>, se divisa en deux lors de la période [[jurassique]]. La partie occidentale forma ce qui devint plus tard l'Amérique du Nord et dériva pendant plusieurs millions d'années jusqu'à son emplacement actuel. Puis, la formation des montagnes rocheuses commença il y a {{uniténobr|138| millions}} d'années lors de la période [[crétacé]]. C'est à la fin de cette même période que la [[Terre]] assista à l'extinction massive des animaux, dont les dinosaures. Les [[réserve pétrolière|réserves de pétrole]] commencèrent à se former par la suite surtout en [[Alberta]] pour devenir plus tard l'une des principales ressources économiques du Canada. Puis, il faut attendre la fin de la période [[tertiaire (géologie)|tertiaire]] de l'ère [[cénozoïque]] il y a {{uniténobr|5| millions}} d'années pour que commence la formation de la [[inlandsis|calotte polaire]] recouvrant le Nord du Canada. Vers la fin de cette période, le climat commença à se refroidir ouvrant ainsi la porte à une [[glaciation|ère glaciaire]] et à une migration des mammifères entre continents. C'est pendant la période [[quaternaire]] il y a {{unité|1.6|million}} d'années que le climat devint excessivement froid et que les variations du niveau de la mer provoquèrent l'apparition des [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]], du [[lac Champlain]], du [[fleuve Saint-Laurent]], d'autres grands lacs et ce, en plus du [[Bouclier canadien|Plateau laurentien]]<ref>[http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s5/5.1b.jpg Coupe géologique orientée Ouest-Est à la hauteur de Vancouver (A) - Gaspésie (B)], sur ggl.ulaval.ca</ref>. Le développement et la migration de l'humain moderne commencèrent à l'époque [[holocène]] il y a {{unité|10000|ans}}. À cette époque, le climat se réchauffa et devint plus sec, favorisant ainsi la fonte des glaces<ref>{{en}} Michael Agnes, {{Langue|en|''Webster's New World; College Dictionary''}}, {{Langue|en|Wiley Publishing, fourth Edition}}, Cleveland, 2004, {{p.|1696-1697}}.</ref>.

Tant les [[Premières Nations]] que les Inuits vivaient essentiellement de la chasse, de la pêche et du piégeage. Chaque peuple était organisé dans des régions spécifiques et possédait ses propres caractéristiques culturelles, toutes liées à la nature. L'[[animisme]] était cependant la religion principale de l'ensemble des peuples autochtones. Alors basés sur l'île de Terre-Neuve, les [[Béothuks]] sont la première nation autochtone à entrer en contact avec les Européens venus fouler le sol de l'Amérique. Ils sont à l'origine de l'expression ''Peaux rouges'', laquelle sera par la suite généralisée aux autres nations amérindiennes de l'Amérique du Nord. De par leur isolement des autres peuples autochtones, les InuitInuits ne seront quant à eux davantage connus qu'à la fin du {{s-|XIX}} et début du {{s-|XX}} lorsque des explorateurs canadiens-français iront à leur rencontre dans le Grand Nord. Ils seront alors connus sous le nom d'[[Inuits|Eskimos]].

[[Terre-Neuve]]<ref>{{Lien brisé |url=http://www.avecanada.net/anse-aux-meadows-lieu-historique-national-canada/ |titre=Parcs Canada - Lieu historique national du Canada de L'Anse aux Meadows |consulté le=2014-09-18}}.</ref> alors qu'il nomme trois contrées s'étendant de l'[[île de Baffin]] à l'île de Terre-Neuve en passant par le Labrador : [[Helluland]], [[Markland]] et [[Vinland]]. Les contacts entre les Vikings et les [[Autochtones d'Amérique|Amérindiens]] qu'ils appellent [[Skræling]]s sont tout d'abord cordiaux avant de devenir hostiles. Les historiens avancent l'hypothèse que ces Skraelings étaient peut-être les [[Béothuks]].

Les explorateurs [[République de Venise|vénitiens]] [[Jean Cabot]] et son fils [[Sébastien Cabot|Sébastien]] débarquent à [[Bonavista]] ([[Terre-Neuve]]) en 1497 pour le compte du roi [[Henri VII (roi d'Angleterre)|Henri VII d'Angleterre]], probablement suivant les traces des [[frères Zeno]] qui y auraient débarqué au {{s-|XIV}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Vincenzio Antonio |titre=Essai sur la marine ancienne des Vénitiens |lire en ligne={{Google Livres|id=Z60R-G1cAJ0C|page=140}}}}.</ref>. L'explorateur portugais [[João Fernandes Lavrador]] longe quant à lui le littoral du Labrador actuel (nommé en son honneur) et le cartographie vers 1500 en compagnie de l'explorateur [[Pêro de Barcelos]], mais sans prise de possession des terres<ref>{{en}} [http://www.heritage.nf.ca/exploration/portuguese.html {{Langue|en|''The Portuguese Explorers: Newfoundland and Labrador Heritage''}}].</ref>. Dans les faits, la carte dessinée est à l'origine du conflit frontalier du Labrador, lequel oppose encore aujourd'hui le Québec à Terre-Neuve-et-Labrador quant au droit de propriété du territoire actuel du Labrador. Alors que le Québec soutient que le territoire du Labrador ne repose que sur une bande d'une largeur d'un mille sur le littoral de la [[mer du Labrador]], la province de Terre-Neuve-et-Labrador considère qu'il s'étend jusqu'à la ligne de partage des eaux (frontière actuelle délimitée par le [[Comité judiciaire du Conseil privé]] de [[Londres]] en 1927)<ref name="labrador">{{EC|ID=labrador-conflit-frontalier-du|titre=Conflit frontalier du Labrador|consulté le=7 août 2019}}.</ref>.

De [[Saint-Malo]] sur les [[Armorique|côtes armoricaines]] à bord de deux navires, [[Jacques Cartier]] et son équipage de {{uniténobr|61| hommes}} se dirigent vers le [[Nouveau Monde]] où ils visitent [[Terre-Neuve]], le [[golfe du Saint-Laurent]], les [[Îles de la Madeleine|Îles-de-la-Madeleine]] ainsi que l'[[Île-du-Prince-Édouard]]. Puis finalement, Cartier débarque en 1534 à [[Gaspé (ville)|Gaspé]] (surnommé le « Berceau du Canada français »), y plante une croix et prend possession de la terre au nom du roi de France, [[François Ier (roi de France)|{{nobr|François {{Ier}}}}]]. Ainsi, Jacques Cartier devient le deuxième mandataire du roi de France à venir en Amérique à la suite du voyage de [[Giovanni da Verrazzano|Giovanni da Verrazano]] en 1524, lequel longe le littoral s'étendant de la [[Floride]] à la [[Nouvelle-Écosse]] et qui devient le premier à utiliser la dénomination « [[Nouvelle-France ]]».

Lors de son second voyage, en 1535, à bord de la ''Grande Hermine'' (la ''Petite Hermine'' et l'''Émérillon'' complètent ses vaisseaux), Cartier remonte le fleuve d'abord jusqu'à [[Stadaconé]] (Québec), où il revoit Donnacona, chef des [[Iroquoiens du Saint-Laurent]] (peuple aujourd'hui disparu ou assimilé, que l'on confond souvent à tort avec les [[Iroquois]] et les [[Hurons-Wendats|Hurons]]), qu'il avait déjà rencontré à Gaspé lors de son premier voyage. Il désigne le territoire autour de Stadaconé sous le nom de « pays de Canada » (en gros, Québec et sa région), dénomination qui sera généralisée par la suite à toute la vallée du Saint-Laurent, puis finalement à l'une des colonies de la [[Nouvelle-France]]. Puis il remonte le fleuve jusqu'à [[Hochelaga (village)|Hochelaga]] (aujourd'hui Montréal), arrêté par les rapides de Lachine. Lors de son troisième et dernier voyage en 1541, Jacques Cartier explore les terres du Canada en plus de ses régions avoisinantes, et y fonde [[Cap-Rouge|Charlesbourg-Royal]] à l'embouchure de la rivière [[Cap-Rouge]], à l'extrémité ouest du [[Cap Diamant|cap aux Diamants]], le village iroquoien de Québec étant à l'extrémité est de ce ''Cap''.

Le « Canada » proprement dit se réfère quant à lui à l'origine à un peuplement français situé sur le territoire de la ville actuelle de Québec et, en tant que [[Liste des colonies françaises|colonie française]], constitue une des provinces de la [[Nouvelle-France]]. La colonie est fondée le long des berges du [[fleuve Saint-Laurent]] en 1534, lors de la découverte du Québec par Jacques Cartier et du développement de relations diplomatiques avec les Amérindiens de la région. Il faut attendre [[Tadoussac]] en 1600 pour le premier établissement d'un fort français permanent, origine du village actuel du même nom à l'embouchure de la [[rivière Saguenay]]. Les colons français qui peuplent le Canada proviennent principalement des [[Territoires du royaume de France|anciennes provinces de France]] de [[Normandie]], du [[Poitou]] et de la [[Géographie de la Saintonge|Saintonge]] <ref>{{Lien web |titre=Histoire du Français au Québec |url=http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/HISTfrQC_s1_Nlle-France.htm#2.2_Les_provinces_fran%C3%A7aises_dorigine__ |site=Université de Laval au Québec |consulté le=26/04/2019}}.</ref>, alors que les [[filles du Roy]] et quelques dignitaires arrivent de l'[[Île-de-France]] et de l'[[Orléanais]]<ref>[http://www.fichierorigine.com/com06.htm Le Fichier Origine a maintenant un an d'existence] {{Lien archive|url=http://www.fichierorigine.com/com06.htm |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155555 }}.</ref>.

Après les massacres des Jésuites, [[Charles Le Moyne|Charles le Moyne de Longueuil]] et [[Picoté de Belestre|Pierre Picoté de Belestre]] entreprennent, à partir de 1648, une série d'expéditions diplomatiques en pays iroquois, lesquelles mèneront à l'expédition menée par le gouverneur [[Daniel de Rémy de Courcelles]] en 1666 et qui met définitivement fin à la menace iroquoise. Cependant, alors que les attaques iroquoises et anglaises s'intensifient et deviennent de plus en plus imminentes au cours de ces années, plusieurs Français se dévouent à la défense de la colonie et s'élèvent au rang des héros de la Nouvelle-France. Le plus connu sera sans doute [[Adam Dollard des Ormeaux]], Sieur des Ormeaux et commandant de la garnison du Fort de Ville-Marie, qui se rend en 1660, lors de la [[bataille de Long Sault]]<ref>{{Lien brisé |url=http://www.cmhg.gc.ca/cmh/fr/page_41.asp |titre=Patrimoine Militaire Canadien |consulté le=2014-09-18}}.</ref>, avec une équipe de jeunes soldats au Fort du Sault de la Chaudière sur la [[rivière des Outaouais]], afin de défendre la Nouvelle-France contre l'invasion iroquoise. Bien qu'il mourra au combat, il sera néanmoins reconnu pour avoir repoussé l'invasion. Son nom est encore aujourd'hui bien ancré dans l'imaginaire des francophones du Québec et de l'Ontario qui le célébraient naguère chaque année au lieu de la [[Fête de la Reine (Canada)|fête de la Reine]] au mois de mai. Cependant la [[Journée nationale des patriotes|fête de Dollard]] fut renommée la [[journée nationale des patriotes]] en 2002 à cause de documents historiques qui selon les historiens réduirait Dollard des Ormeaux au titre de pirate qui serait mort en tentant de voler des fourrures et marchandises. Ces fourrures et marchandise auraient été attendues en France pendant près de deux ans, mais leur envoi aurait été retardé à cause de la guerre avec les Iroquois. Dollard des Ormeaux aurait été mystifié par les autorités religieuses de la colonie qui étaient avides de héros et de martyrs propres à stimuler le sentiment patriotique et religieux<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Dictionary of Canadian Biography |url=http://www.biographi.ca/en/bio.php?id_nbr=176 |site=www.biographi.ca |date=1979 |consulté le=25 juillet 2015}}.</ref> Puis, une jeune femme de {{uniténobr|14| ans}} du nom de Marie-Madeleine Jarret de Verchères défend, en 1692 pendant huit jours, le fort de Verchères grâce à un mouvement de va-et-vient et des habits de soldats tout en faisant croire aux assaillants que le fort est rempli d'hommes alors qu'un seul soldat y veille.

En 1665, [[Jean Talon]], surnommé {{citation|le Bâtisseur}}, est nommé premier [[intendant de la Nouvelle-France]] par [[Jean-Baptiste Colbert]], sous commission du roi [[Louis XIV|{{Louis XIV}}]]. Lors de son arrivée, le roi fait aussi venir des troupes militaires afin de défendre la colonie contre les menaces iroquoises. C'est ainsi que le lieutenant-général [[Alexandre de Prouville de Tracy|Alexandre de Prouville]], marquis de Tracy, fait construire trois forts le long de la [[rivière Richelieu]] : le [[Fort Richelieu]] à l'emplacement actuel de la ville de [[Sorel-Tracy]], le [[Fort Sainte-Thérèse]] près de [[Carignan (Québec)|Carignan]] et le Fort Saint-Jean près de la ville actuelle de [[Saint-Jean-sur-Richelieu]]. Toujours dans l'esprit de sa mission de bâtir la colonie, Jean Talon propose en outre d'instaurer le [[Conseil souverain de la Nouvelle-France|Conseil souverain]] au sein d'un gouvernement royal et de créer des cours de justice dans les villes de Montréal, de Québec et de Trois-Rivières. En 1666, Jean Talon effectue le premier recensement de la Nouvelle-France et, à la suite des conclusions qui en sont tirées, il met en place une série de mesures de compensation et d'imposition afin d'encourager la nuptialité et la natalité. Il fait entre autres venir de France {{uniténobr|800| femmes}}, communément appelées les « [[Filles du Roy]] » parce que dotées par le roi, lesquelles sont accueillies par Marguerite Bourgeoys. Tout au long de son intendance, il encourage la colonisation de la vallée du Saint-Laurent, en y créant et en attribuant la grande partie des [[Seigneuries et postes de colonisation de la Nouvelle-France|seigneuries de la Nouvelle-France]], tout comme les gouverneurs qui suivront. C'est ainsi qu'à partir de la fin de la première moitié du {{s-|XVII}} et tout au long de la seconde moitié, l'on assistera au début de la formation des régions actuelles du Québec avec l'arrivée des colons français et le développement du commerce de la fourrure. Ainsi, avec la sédentarisation des nouveaux colons canadiens et la traite de la fourrure, le site de plusieurs centres régionaux historiques actuels sera fixé. De ce fait, la Nouvelle-France assistera à la naissance des villes telles que [[Baie-Saint-Paul]], [[Blainville (Québec)|Blainville]], [[Boisbriand]], [[Boucherville]], [[Châteauguay]], [[Lachute]], [[Laval (Québec)|Laval]], [[Lavaltrie]], [[Lévis]], [[Longueuil]], [[Matane]], [[Montmagny (Québec)|Montmagny]], [[Repentigny (Québec)|Repentigny]], [[Rimouski]], [[Rivière-du-Loup]], [[Sept-Îles]], [[Terrebonne]], [[Varennes (Québec)|Varennes]] et [[Vaudreuil-Dorion]], ainsi que [[La Tuque]] plus au nord, [[Belœil (Québec)|Belœil]] sur la rivière Richelieu et [[Saguenay (ville)|Saguenay]] dans le [[Rivière Saguenay|fjord du Saguenay]]. Bien que le régime seigneurial soit l'unique mode de division des terres, Jean Talon projette la création de trois villages en adoptant le plan de lotissement radial des Jésuites sur la seigneurie Notre-Dame-des-Anges en 1665, selon les directives du roi {{Louis XIV}}. Cette division des terres, unique en Amérique du Nord, permet le regroupement des colons afin d'assurer leur protection mutuelle contre les attaques iroquoises. Des trois villages projetés de Bourg-Royal, Bourg-Talon et Bourg-la-Reine, seul le village de Bourg-Royal voit le jour. ''Les terres en forme de triangle tronqué se déploient tout autour d'un quadrilatère central''<ref>[https://www.evisa-tourisme.com/village-de-bourg-royal-au-quebec/ Ville de Québec, toponyme Bourg-Royal].</ref>, situé à l'emplacement de l'arrondissement historique du Trait-Carré de [[Charlesbourg]] dans la ville de Québec<ref>[http://www.ave-canada.fr/trait-carre-de-charlesbourg-quebec/ Ville de Québec, toponyme Trait-Carré].</ref>.

Les nations autochtones s'étant fait la guerre entre elles tout au long du {{s-|XVII}} pour obtenir le privilège du commerce de la fourrure auprès des puissances européennes, la Nouvelle-France signe finalement la [[Paix des Braves]] en 1701 entre ses alliés et la confédération iroquoise, connue aussi sous le nom de [[Grande paix de Montréal]], grâce au gouverneur [[Louis-Hector de Callière]]. Celle-ci regroupe près d'une quarantaine de nations autochtones et plusieurs milliers de délégués français et autochtones. Bien que des traités de paix furent avancés auparavant par les différents gouverneurs auprès des Iroquois, ce traité mettra définitivement fin aux guerres franco-iroquoises et de ce fait, aux guerres entre les peuples autochtones mêmes qui avaient débuté avant même l'arrivée des Européens en Amérique du Nord. Il marquera un tournant dans l'histoire dans les relations entre Français et Amérindiens alliant ainsi les Français aux Iroquois en protection contre les offensives britanniques<ref>[http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol7num2/v7n2_6tr.htm Le tricentenaire…] {{Lien archive|url=http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol7num2/v7n2_6tr.htm |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155555 }}.</ref>{{,}}<ref>{{EC|ID=grande-paix-de-montreal-1701|titre=Grande Paix de Montréal (1701)|consulté le=7 aoûtoctobre 20192022}}</ref>{{,}}<ref>[httphttps://www.elysee.fr/elyseejacques-chirac/elysee.fr2001/francais_archives08/interventions/lettres_et_messages04/message-de-m-jacques-chirac-president-de-la-republique-a-loccasion-du-300eme-anniversaire-de-la-grande-paix-de-montreal-paris-le-4-aout-2001/juillet/message_de_m_jacques_chirac_president_de_la_republique_a_l_occasion_de_la_commemoration_du_tricentenaire_de_la_grande_paix_de_montreal.1294.html Message de {{M.|Jacques CHIRAC}} Président de la République à l'occasion de la commémoration du tricentenaire de la Grande paix de Montréal].</ref>.

Pendant la période de paix qui suit le traité d'Utrecht, en plus de la construction de la forteresse de Louisbourg et de la fondation de Port-la-Joie (aujourd'hui [[Charlottetown]]) par les Acadiens, les colons de la Nouvelle-France construisent le [[chemin du Roy]] en 1737 afin de relier Québec, Trois-Rivières et Montréal sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent. Ce chemin devient la première route carrossable au Canada et est nommé ainsi dans l'espoir que le roi l'empruntera un jour. À partir de 1720, les [[fortifications de Québec|fortifications de la ville de Québec]] sont par ailleurs érigées. De plus, la colonisation française commence à s'étendre le long de la [[rivière Chaudière]], laquelle mène directement aux colonies de la [[Nouvelle-Angleterre]] à partir de la ville de Québec, et par conséquent développe la région de la [[Beauce (Québec)|Beauce]], allant même jusqu'au site actuel de [[Lac-Mégantic]]. Puis, en 1738, la Nouvelle-France agrandit son territoire de plus belle avec l'exploration de l'[[ouest canadien]]. La région est explorée pour la première fois grâce à [[Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye|Pierre Gaultier]], seigneur de Varennes et de La Vérendrye, lequel fait construire le [[Fort Rouge (Winnipeg)|Fort Rouge]], à l'emplacement actuel de la ville de [[Winnipeg]]. En 1740, son fils François atteint les [[montagnes Rocheuses]] et explore les régions actuelles du [[Montana]] et du [[Wyoming]]. Après la guerre de Succession d'Autriche, en 1748, [[Pierre de Rigaud de Vaudreuil]], alors gouverneur de Montréal, reçoit une seigneurie du roi [[Louis XV|{{nobr|Louis {{XV}}}}]] sur les terres de la ville actuelle de [[Saint-Hyacinthe]].

Pendant cette période, la [[bataille de Signal Hill]] met définitivement fin à la présence française à Saint-Jean de Terre-Neuve en 1762. Cette même année, la France cède secrètement la Louisiane de l'ouest du fleuve Mississippi, incluant La Nouvelle-Orléans, à l'Espagne par le [[Traité de Fontainebleau (1762)|traité de Fontainebleau]]. Cette cession est effectuée afin d'éviter que le territoire ne tombe aux mains de la Grande-Bretagne, mais le territoire sera rétrocédé à la France en 1800, trois ans avant sa vente aux Américains. Après le [[Traité de Paris (1763)|traité de Paris]] de 1763, certains Acadiens iront s'établir dans la région qu'ils nommeront [[Acadiane (Louisiane)|Acadiane]], mais ils découvriront vite que le territoire sera maintenant possession espagnole. D'autres reviendront sur les terres acadiennes, rejoignant ainsi ceux s'y étant cachés tout au long du nettoyage ethnique. Cependant, ils seront contraints par l'armée britannique àde se disperser en petits groupes et ils coloniseront donc les régions acadiennes actuelles de l'Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec et de Terre-Neuve. Cette période marquera le début de la reconstruction d'une « Nouvelle Acadie » pour le [[Français acadien|peuple acadien]] et mènera à la « Renaissance acadienne » au milieu du {{s-|XIX}} avec la création d'institutions et de symboles nationaux<ref>{{Lien brisé |url=http://www2.umoncton.ca/cfdocs/etudacad/maum/index.cfm?page=bienvenue&section=0 |titre=Musée acadien, Université de Moncton |consulté le=2014-09-09}}.</ref>. Cette dernière sera motivée par la publication du poème ''Évangéline : Un conte d'Acadie'' de l'auteur américain [[Henry Longfellow|Henry Wadsworth Longfellow]] en 1847, ''l'un des premiers jalons dans l'éveil de la conscience collective du peuple acadien''<ref>Henry Wadsworth Longfellow. ''Evangéline'', Édition française Nimbus Publishing, Halifax, 2003, {{nobr|page 5}}.</ref>.

À la suite du [[Traité de Paris (1763)|traité de Paris]], la colonie de la Nouvelle-Écosse s'agrandit en annexant la [[Île-Royale (Nouvelle-France)|colonie de l'Île-Royale]] (excepté les îles de la Madeleine, qui rejoignent la [[colonie de Terre-Neuve]]) et ce qu'il restait de l'Acadie continentale française<ref name=":1">{{Lien web |auteur=Norman L. Nicholson |auteur institutionnel=L'Encyclopédie canadienne |titre=Frontières historiques du Canada |url=https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/evolution-territoriale# |site=www.thecanadianencyclopedia.ca |date=4 mars 2015 |consulté le=2020-12-28}}.</ref>. En 1769, la colonie de l'Île-Saint-Jean, rebaptisée l'[[Île-du-Prince-Édouard]] en 1799, est séparée de la Nouvelle-Écosse<ref name=":1" />. En 1774, Terre-Neuve perd l'[[île d'Anticosti]] et les [[îles de la Madeleine]], qui sont transférées à la [[Province de Québec (1763-1791)|Province de Québec]]<ref name=":1" />. Le territoire à l'ouest de la [[baie de Fundy]] se sépare aussi de la Nouvelle-Écosse en 1784 et devient la colonie du [[Nouveau-Brunswick]] et ce, pour mieux accueillir les [[Loyalistes (révolution américaine)|loyalistes américains]]<ref name=":1" />. Au même moment, l'[[île du Cap-Breton]], l'ancienne île Royale française, devient une colonie britannique indépendante, mais réintègre la [[Nouvelle-Écosse]] en 1820<ref name=":1" />.

D'autre part, les territoires conservés par l'Empire britannique en Amérique du Nord après la guerre d'indépendance américaine, comprenant l'ensemble des Loyalistes s'y réfugiant, seront dorénavant connus comme constituant l'[[Amérique du Nord britannique]]. La majeure partie des Loyalistes s'installeront dans l'ouest de la province de Québec, le long du [[lac Ontario]] et de l'[[archipel des Mille-Îles]], fondant entre autres les villes actuelles de [[Belleville (Ontario)|Belleville]], de [[Brockville (Ontario)|Brockville]] et de [[Cornwall (Ontario)|Cornwall]], tout en peuplant davantage le site de la ville de [[Kingston (Ontario)|Kingston]]. Cependant, plus à l'est, comme les Loyalistes ne sont guère les bienvenus en [[Nouvelle-Écosse]], la partie occidentale de celle-ci se détache afin de former une nouvelle colonie, le [[Nouveau-Brunswick]], qui les accueille en 1784. Les Loyalistes s'installeront notamment sur les sites acadiens des villes actuelles de [[Fredericton]] et de [[Saint-Jean (Nouveau-Brunswick)|Saint-Jean]]. En outre, avec le début de la [[Conquête de l'Ouest]] et la cession des territoires du sud au pays nouvellement formé des [[États-Unis]] par le [[Royaume-Uni]], la [[Québec|province de Québec]] est contrainte àde réduire les limites de son territoire. Ainsi, elle perd la [[Ohio (rivière)|vallée de l'Ohio]], et les nouvelles frontières du sud sont définies par les barrières naturelles que sont les [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]] et la [[Niagara (rivière)|rivière Niagara]].

Afin d'accommoder les loyalistes anglophones qui se sont réfugiés dans l'ouest de la province de Québec, cette dernière est divisée par l'[[Acte constitutionnel|Acte constitutionnel de 1791]] en deux colonies distinctes, le [[Haut-Canada]] et le [[Bas-Canada]]. Le Haut-Canada correspond à l'Ontario actuel, majoritairement composé des Loyalistes de l'Empire Uni issus de la guerre d'Indépendance américaine. Le Bas-Canada correspond au Québec actuel, et on y retrouve une majorité de francophones nommés « les Canadiens français ». Comme toutes autres colonies, le Haut-Canada a son [[lieutenant-gouverneur]] nommé par le [[Gouverneur général du Canada|Gouverneurgouverneur général]]. Afin de protéger la capitale des attaques américaines, les {{Lien|langue=en|trad=Parliament Buildings of Upper Canada|fr=édifices législatifs du Haut-Canada|texte=édifices législatifs du Haut-Canada}} déménageront de Newark ({{Langue|en|[[Niagara-on-the-Lake]]}}) à York ([[Toronto]]) lors du mandat de [[John Graves Simcoe]], alors que ce dernier fondera [[London (Ontario)|{{Langue|en|London}}]] en 1793 pour aussi en faire la capitale, mais en vain. Le Bas-Canada est, quant à lui, dirigé par le Gouverneurgouverneur général lui-même siégeant à Québec, capitale de l'Amérique du Nord britannique.

Les tentatives avortées de réforme constitutionnelle, l'absence de pouvoir réellement légiféré - le [[népotisme]] gouvernemental, les difficultés sociales et le sentiment de minorisation des francophones mènent les [[Parti canadien|Patriotes]] canadiens, dirigés par [[Louis-Joseph Papineau]] et insatisfaits de leur position de faiblesse, à envoyer {{nobr|[[92 résolutions]]}} à [[Londres]] en 1834 exigeant plus de pouvoirs démocratiques pour le Parlement du Bas-Canada. En 1835, le gouverneur [[Archibald Acheson (2e comte de Gosford)|Lord Gosford]] met sur pied la « [[Commission royale|commission royale d'enquête]] sur toutes les peines affectant les sujets de Sa Majesté dans le Bas-Canada ». Cette commission mène aux [[10 résolutions de Russell]] en 1837, lesquelles incarnent le refus catégorique de Londres et le rejet de l'ensemble des demandes et permettent même au gouvernement colonial d'outrepasser l'autorité budgétaire de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada. Le Parti patriote change de stratégie à la suite de ce refus et mène plusieurs assemblées de citoyens, dont les assemblées de [[Saint-Ours (Québec)|Saint-Ours]], de [[Saint-Laurent (Montréal)|Saint-Laurent]], de [[Saint-Marc-sur-Richelieu|Saint-Marc]] et de [[Stanbridge Station]], en plus de l'[[Assemblée des six-comtés]] où la [[Colonne de la liberté (Québec)|Colonne de la liberté]] est érigée. Au cours de cette dernière assemblée tout comme dans les précédentes, les citoyens soutiennent l'idée des [[droits de l'homme]], de la lutte constitutionnelle, du boycott économique et commercial et approuvent l'organisation paramilitaire des jeunes Patriotes, la [[Société des Fils de la Liberté]]. Alors réfugiés au Bas-Canada, plusieurs Acadiens participent aux assemblées de citoyens et soutiennent les Patriotes; leur apport sera d'ailleurs commémoré en 2002 par une promenade et un monument en leur hommage dans la ville de Québec<ref>{{Lien brisé |url=http://www.premier-ministre.gouv.qc.ca/salle-de-presse/communiques/2002/aout/2002-08-15.shtml |titre=Communiqué du 15 août 2002 : Le Premier Ministre du Québec et le Premier Ministre du Nouveau-Brunswick inaugurent un monument en hommage aux Acadiens |consulté le=2014-09-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé |url=http://www.premier-ministre.gouv.qc.ca/salle-de-presse/discours/2002/aout/2002-08-15.shtm |titre=15 août 2002 - Inauguration d'un lieu de mémoire et d'un monument en hommage aux Acadiens |consulté le=2014-09-18}}.</ref>. De plus, certains Américains, dont les frères [[Robert Nelson]] et [[Wolfred Nelson]] et certains Français recrutés par les États-Unis, dont [[Charles Hindenlang]], se rangent du côté des Patriotes et appuient l'assemblée, laquelle mènera à la guerre civile du Bas-Canada en 1837, communément appelée la [[Rébellion des Patriotes]]. En 1838, la [[déclaration d'indépendance du Bas-Canada]]<ref>[http://www.republiquelibre.org/cousture/NELSON.HTM Déclaration d'indépendance du Bas-Canada].</ref>, écrite par Robert Nelson alors retourné aux États-Unis avec ses partisans, promulgue la séparation de l'Église et de l'État, puis mène à la création de la [[Républiquerépublique du Bas-Canada]]. Cette volonté d'autonomie et cette révolution sont toutefois violemment réprimées par l'armée britannique et mènent à une série de conflits dont la [[Bataille de Saint-Denis (Québec)|bataille de Saint-Denis]], la [[bataille de Saint-Charles]] et la [[bataille de Saint-Eustache]]. De plus, au cours de la Rébellion, les Iroquois des régions de [[Kahnawake]] et de [[Kanesatake]] déclarent leur neutralité face au conflit, mais collaborent tout de même avec les autorités britanniques. Plusieurs villages de la [[Montérégie]] sont incendiés et pillés, et des Patriotes sont pendus en 1839, dont [[François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier]], sur le futur site de la prison Parthenais à Montréal. Certains iront en appeler au [[génocide]] du Bas-Canada - rappelant celui des populations autochtones de 1763 à 1766 – qui durera jusqu'à ce que la politique d'éradication linguistique et culturelle entre en vigueur en 1840 via l'Acte d'Union<ref>[http://www.republiquelibre.org/cousture/PATRI.HTM Les Patriotes].</ref>{{,}}<ref>[http://www.vigile.net/archives/00-9/msq-memoire.html Les violations par le Canada des droits politiques des Québécois] {{Lien archive|url=http://www.vigile.net/archives/00-9/msq-memoire.html |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155555 }}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/HISTfrQC_s2_Britannique.htm Histoire : Le Régime britannique (1760-1840)].</ref>. De plus, des centaines de familles canadiennes-françaises actuelles sont touchées par la [[déportation]] de plusieurs Patriotes<ref>[http://www.banq.qc.ca/histoire_quebec/branche_sur_notre_histoire/journal_jacques_paquin.jsp Branché sur notre histoire - Les journaux personnels, témoins d'une époque (1758–1954) – Le journal du poète et journaliste Alfred DesRochers] {{Lien archive|url=http://www.banq.qc.ca/histoire_quebec/branche_sur_notre_histoire/journal_jacques_paquin.jsp |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155555 }}.</ref>. Ces derniers sont notamment exilés en Australie, colonie pénitentiaire, alors que d'autres doivent s'enfuir aux États-Unis.

La [[Rébellion du Haut-Canada]] menée contre l'empire britannique est quant à elle de plus courte durée, et n'a pas d'incidence directe. Comme au Bas-Canada, elle a pour but de réformer le système démocratique en introduisant la [[Gouvernement responsable|responsabilité ministérielle]]. Elle est le fruit de l'insurrection des [[Écossais (peuple)|Écossais]], menée par [[William Lyon Mackenzie]] et son Parti réformiste, et qui mène aussi à une déclaration d'indépendance, celle de la [[Républiquerépublique du Canada]]. Les révolutionnaires fuient [[Toronto]] et vont établir le nouveau gouvernement de la république sur l'[[île Navy]] sur la [[Niagara (rivière)|rivière Niagara]]. Cependant, après avoir été forcés de quitter l'île par la {{Langue|en|''[[Royal Navy]]''}}, ils traversent la frontière, là où les autorités américaines les capturent et les font prisonniers pour violation des lois de neutralité entre les États-Unis et l'empire britannique.

En 1838-1839, le Canada assiste en plus à un conflit de frontière lors de la [[Guerre d'Aroostook|guerre Aroostook]] qui oppose les Britanniques aux Américains dans la région acadienne chevauchant le nord-est de l'État du [[Maine (États-Unis)|Maine]] ([[Comté d'Aroostook]]), l'est du Bas-Canada ([[Témiscouata|MRC de Témiscouata]]) et le nord-ouest de la colonie du Nouveau-Brunswick ([[comté de Madawaska]]), dont le centre est la ville actuelle d'[[Edmundston]]<ref>{{Lien brisé |url=http://www.cmhg.gc.ca/cmh/fr/page_439.asp |titre=Patrimoine Militaire Canadien |consulté le=2014-09-18}}.</ref>. UneEn 1842, une entente entre les États-Unis et le Royaume-Uni, le [[traité Webster-Ashburton]], divise la région selon les trois frontières connues aujourd'hui. Cette région, communément appelée la [[Républiquerépublique du Madawaska]], est composée d'une population majoritairement francophone de descendance acadienne, dont les habitants sont connus sous le nom de « [[Brayons (Canada)|Brayons]] », contrairement aux Acadiens des autres régions qui ont conservé la même dénomination.

De plus, en cette même année 1848, l'[[Institut canadien de Québec]] est fondé avec pour mission la promotion de la culture francophone afin de contrecarrer l'influence grandissante de la culture britannique. Des auteurs tels que [[François-Xavier Garneau]] écriront plusieurs œuvres qui perpétueront l'histoire des Canadiens français au fil des ans<ref>{{EC|ID=francois-xavier-garneau|titre=Garneau, François-Xavier|consulté le=7 août 2019}}</ref>. Depuis l'échec de la Rébellion des Patriotes, les hommes politiques canadiens-français, dont [[George-Étienne Cartier]], tentent en outre de continuellement négocier avec le gouvernement britannique afin de retrouver leur province et leurs pouvoirs législatifs.

Par suite de la [[Gouvernement de coalition|coalition]]<ref>{{EC|ID=grande-coalition|titre= Grande Coalition|consulté le=7 août 2019}}</ref> lors de la [[Conférence de Charlottetown]]<ref>{{EC|ID=conference-de-charlottetown|titre=Conférence de Charlottetown|consulté le=7 août 2019}}</ref> et de la [[Conférence de Québec (1864)|Conférence de Québec]]<ref>{{EC|ID=conference-de-quebec-de-1864-la|titre=La conférence de Québec de 1864|consulté le=7 août 2019}}</ref> en 1864, ainsi que de la [[Conférence de Londres (1866)|Conférence de Londres]]<ref>{{EC|ID=conference-de-londres|titre=Conférence de Londres|consulté le=7 août 2019}}</ref> en 1866, les [[Pères de la Confédération]]<ref>{{EC|ID=peres-de-la-confederation|titre=Pères de la Confédération|consulté le=7 août 2019}}</ref> entreprennent d'unifier les trois colonies — ledu Canada-Uni, de la Nouvelle-Écosse et ledu Nouveau-Brunswick — menant ainsi à la création du {{Langue|en|''Dominion of Canada''}}. Le {{1er}} juillet 1867, l'[[Loi constitutionnelle de 1867|Acte de l'Amérique du Nord britannique]]<ref>{{EC|ID=acte-de-lamerique-du-nord-britannique-1|titre=Acte de l'Amérique du Nord britannique|publié le=|consulté le=7 août 2019}}</ref> (AANB) crée ce [[dominion]] sous le nomDominion dedu Canada, avec quatre [[Provinces et territoires du Canada|provinces]] distinctes : l'[[Ontario]], et le [[Québec]], issus de la division du Canada-Uni, ainsi que le [[Nouveau-Brunswick]] et la [[Nouvelle-Écosse]]. {{référenceLe nécessaire|Canada est le premier territoire de l'[[Amérique du Nord britannique]] et de tout l'[[Empire britannique]] à s'élever au statut de [[dominion]].

Le but de cette organisation est de noyer le Québec, très populeux et concentrant les francophones, dans un groupe de petites provinces anglophones avec les mêmes pouvoirs, ainsi que de se protéger contre les idées expansionnistes des États-Unis après la [[Guerre de Sécession|Guerre civile américaine]]<ref>Christian Néron, [http://vigile.quebec/La-vanite-entraine-George-Etienne-76115-76115 La vanité entraîne George-Étienne Cartier dans le piège de George Brown], Vigile, {{1er}} juillet 2016</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Éric Bédard|titre=1867, la première fondation du Canada|périodique=Histoire, économie & société|date=4Décembre juillet2017|lire 2020en ligne=https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2017-4.htm|accès url=libre|pages=14}}</ref>. Bien que la formation de la Confédération entame une certaine forme de processus d'indépendance, le régime d'État demeure monarchique, mais cette monarchie devient [[Monarchie constitutionnelle|constitutionnelle]] et conserve un gouvernement responsable à [[régime parlementaire]].

Par la suite, le Canada entreprend de s'agrandir considérablement en annexant les [[Prairies canadiennes|terres de la plaine]] située entre la province de l'Ontario et la colonie de la Colombie-Britannique. Ce projet se réalise en 1870 lorsque le pays acquiert le [[Territoire du Nord-Ouest]] et la [[Terre de Rupert]], qui sont fusionnés en Territoires du Nord-Ouest (au pluriel)<ref name=":0">{{Lien web|auteur institutionnel=Ressources naturelles Canada |titre=L'Atlas du Canada - Évolution territoriale de 1867 à 2017 (carte de 1870) |url=https://atlas.gc.ca/ette/fr/index.html |site=gc.ca |date=20 juin 2017 |consulté le=24 juin 2020}}.</ref>. Au même moment, une petite partie de l'ancienne Terre de Rupert est détachée pour former le [[Manitoba]], qui devient la {{5e}} province du pays<ref name=":0" />.

Le Manitoba reprend ''grosso modo'' le territoire de la [[Colonie de la rivière Rouge|colonie de la Rivière-Rouge]], majoritairement habitée par des peuples autochtones, incluant les [[Métis (Canada)|Métis]] (descendants d'Amérindiens et de Canadiens français ou parfois d'Écossais), qui vivaient dans une structure politique qui leur était propre. Par conséquent, lorsque l'armée arrive pour prendre possession des terres, certaines tensions dégénèrent en conflits ouverts, voire à la guerre. Ainsi, une crise politique majeure, la [[Rébellion de la rivière Rouge|rébellion de la Rivière-Rouge]], est déclenchée par le peuple métis de la plaine, ce dernier désirant conserver autorité et autonomie sur son territoire. Le gouvernement provisoire métis procède à des négociations avec le gouvernement canadien, ce qui aboutit à la création de la province du Manitoba et à son entrée au sein de la [[Confédération canadienne|Confédération]] en juillet 1870. {{Référence nécessaire|Cependant, les soldats canadiens, dont plusieurs étaient des Orangistes, ont abusé de la population métisse.|date=4 juillet 2020}} À la suite de ces événements, plusieurs Métis sont partis plus à l'ouest. [[Louis Riel]], le président du gouvernement provisoire, fut aussi obligé de s'exiler au [[Territoire du Montana|Montana]] à cause d'une prime placée sur sa tête par le gouvernement ontarien.

Après la grande expansion vers l'ouest de 1870, le gouvernement canadien applique une politique parfois qualifiée aujourd'hui de « racis[te] » et de « génocid[aire] » envers les [[Premières Nations|Amérindiens]] des plaines, les confinant dans des [[Réserve indienne (Canada)|réserves]], procédant à l'[[Assimilation coloniale|assimilation]] des enfants dans des pensionnats spécialement construits à cet effet, procédant à de nombreuses exécutions et provoquant intentionnellement des [[Famine|famines]]<ref>{{Lien web |titre=John A. Macdonald, « un personnage complexe », dit l'historien James Daschuk |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1052201/john-a-macdonald-historien-james-daschuk |site=Radio-Canada.ca |consulté le=10 juillet 2019}}.</ref>.

En 1871, la [[colonie de la Colombie-Britannique]], laquelle incluait [[Colonie de l'Île de Vancouver|celle de l'Île-de-Vancouver]] depuis 1866, rejoint la [[Confédération canadienne|Confédération]] pour devenir la [[Colombie-Britannique|{{6e}} province]] du pays. La colonie de l'[[Île-du-Prince-Édouard]] fait de même en 1873. De plus, dans un but d'unification et afin d'étendre l'autorité canadienne sur l'[[Ouest canadien|Ouest]], le gouvernement fait construire trois [[Chemin de fer transcontinental au Canada|chemins de fer transcontinentaux]] {{incise|plus particulièrement le chemin de fer du [[Canadien Pacifique]]}} en employant, entre autres, de nombreux immigrants [[Chine|chinois]] (devenus aujourd'hui les [[Sino-Canadiens]]). Cependant, la construction du chemin de fer mène au [[Scandale du Pacifique]] en 1873 au cours duquel le [[Premier ministre du Canada|premier ministre]] [[John A. Macdonald|John Alexander Macdonald]] est aux prises avec des accusations de [[corruption]].

Le gouvernement encourage les [[Immigration au Canada|immigrants européens]] à venir développer les [[Prairies canadiennes]] et, à cette fin, il adopte la [[Loi des terres fédérales]] en 1872 et établit l'emblématique [[Police montée du Nord-Ouest]], aujourd'hui la [[Gendarmerie royale du Canada]] (GRC). Alors que de plus en plus d'immigrants se rendent dans la plaine à bord du train transcontinental et que la population de la région s'accroît, certaines des plus grandes villes connues aujourd'hui sont établies au courant de la décennie 1880, dont [[Regina]], [[Saskatoon]], [[Calgary]] et [[Vancouver]], tandis que les villes établies plus tôt, comme [[Winnipeg]] et [[Victoria (Colombie-Britannique)|Victoria]], commencent à prendre de l'ampleur. Par contre, la croissance démographique du pays est ralentie par l'émigration vers le sud. En effet, entre 1871 et 1896, presque un quart de la population canadienne quitte le pays pour aller s'établir aux États-Unis<ref name="mdmols">{{ouvrage|nom1=Denison |prénom1=Merrill |titre=The Barley and the Stream: The Molson Story |date=1955 |éditeur=McClelland & Stewart Limited |page=8}}</ref>.

La décennie 1880 est témoin d'une nouvelle rébellion dans les prairies : la [[rébellion du Nord-Ouest]]. À la suite de la [[rébellion de la rivière Rouge|rébellion de la Rivière-Rouge]] de 1869-1870, plusieurs Métis s'étaient déplacés vers l'ouest afin de conserver leur indépendance. Ils fondèrent la colonie de [[Batoche (Saskatchewan)|Batoche]] sur les rives de la [[rivière Saskatchewan Sud]], au nord du site de l'actuelle ville de Saskatoon<ref>{{Lien brisé|url=https://www.ave-canada.online/blog/lieu-historique-batoche/|titre=Parcs Canada - Lieu historique national du Canada de Batoche|consulté le=2014-09-18}}.</ref>. Toutefois, avec l'arrivée des immigrants britanniques qui prirent possession des terres des Prairies dans les années 1880 et avec l'imposition du [[cadastre|régime cadastral]] anglais de division des terres en [[canton (Canada)|cantons]] par le gouvernement canadien, le peuple métis se souleva une seconde fois et mena une révolte afin d'établir un État indépendant. Louis Riel, revenu de son exil en 1884, dirigea cette tentative avortée. Au cours de la rébellion, on assista à une série de conflits ouverts, dont la [[bataille du lac aux Canards|bataille de Duck Lake]], le massacre de Frog Lake, la bataille de Fort Pitt, la [[bataille de la Coulée des Tourond|bataille de Fish Creek]], la [[bataille de {{Langue|en|Cut Knife}}]], la [[bataille de Batoche]], la [[bataille de {{Langue|en|Frenchman's Butte}}]] et la [[bataille de Loon Lake]]. Le chef métis [[Louis Riel]] fut finalement capturé et pendu pour trahison en 1885 par les autorités canadiennes.

Au tournant du {{s-|XX}}, plusieurs régions des [[Territoires du Nord-Ouest]] s'en détachent et se font accorder un nouveau statut. En 1897, le [[Yukon]], théâtre de la [[ruée vers l'or]] dans la région du [[Klondike]], devient un territoire à part entière. Les provinces de l'[[Alberta]] et de la [[Saskatchewan]], quant à elles, sont formées en 1905 à partir de la partie sud-ouest des Territoires du Nord-Ouest.

Face à la convoitise des États-Unis sur les îles de l'[[archipel Arctique]], l'explorateur [[Joseph-Elzéar Bernier]] ainsi qu'un groupe de marins canadiens-français de [[L'Islet-sur-Mer]] permet au Canada, dès le début du {{s-|XX}}, de soutenir sa souveraineté sur une série d'îles situées au-delà de l'[[île de Baffin]]. La prise de possession effective de la majeure partie de la région arctique par ce groupe d'explorateurs permettra en plus de développer les relations diplomatiques canadiennes avec le [[Inuits|peuple inuit]]<ref>Documentaire ''Histoire oubliées ({{nobr|série {{V}}}}) - {{nobr|Épisode 1}}'', Productions Vic Pelletier inc., documentaire télédiffusé sur la {{Lien brisé |url=http://www.tfo.org/cfmx/tfoorg/tfo/ |titre=chaîne TFO |consulté le=2014-09-18}}, le samedi 12 janvier 2008 de {{heure|13|30}} à {{heure|14|00}} (heure normale de l'Est).</ref>{{,}}<ref>[http://www.histoiresoubliees.ca/article/kapitaikallak-je-bernier Série documentaire ''Histoires oubliées''].</ref>. Toujours au point de vue territorial, au cours des années 1920, le Canada est en conflit avec le [[Dominion de Terre-Neuve]], encore indépendant, concernant la frontière entre la province de Québec et le [[Labrador]]. Un jugement du [[Comité judiciaire du Conseil privé]] de [[Londres]] tranche finalement la question en faveur de la frontière réclamée par Terre-Neuve en 1927<ref>[http://www.collectionscanada.ca/confederation/023001-2980-f.html Litige au sujet de la frontière du Labrador - La Confédération canadienne] {{Lien archive|url=http://www.collectionscanada.ca/confederation/023001-2980-f.html |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155556 }}.</ref>{{,}}<ref name="labrador" />. Cependant, le Québec considère toujours le tracé de cette frontière comme n'étant pas définitif<ref>{{Lien web |titre=Communiqué du 31 octobre 2001 - Le ministre des Ressources naturelles du Québec et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes expriment la position du Québec relativement à la modification de la désignation constitutionnelle de Terre-Neuve |url=https://www.sqrc.gouv.qc.ca/secretariat/salle-de-nouvelles/communiques/details.asp?id=69 |site=www.sqrc.gouv.qc.ca |date=31 octobre 2001 |consulté le=9 août 2020}}.</ref>.

À partir de la fin du {{s-|XIX}}, l'exploitation des [[Ressource naturelle|ressources naturelles]] permet le développement de nouvelles parties du pays. On assiste d'abord à la ruée vers l'or du Klondike, qui mène à la fondation des villes de [[Cité de Dawson|Dawson City]] et de [[Whitehorse]] ainsi que du territoire du Yukon dans la décennie 1890. Donnant suite au commerce de la fourrure dans la région, le développement de l'[[Abitibi-Témiscamingue]], au Québec, se fait sentir à la fin du {{s-|XIX}} et au début du {{s-|XX}} avec sa colonisation par les [[draveur]]s et son développement agroforestier ainsi que, dans la période de l'[[entre-deux-guerres]], avec un développement minier<ref>{{Lien brisé |url=http://www.abitibitemiscamingue.gouv.qc.ca/portrait_regional/histoire.htm |titre=Abitibi-Témiscamingue |consulté le=2014-09-18}}.</ref>. En effet, on y extrait des [[métal précieux|métaux précieux]], tels que l'argent et l'or, et des minéraux industriels, tels que le cuivre et le zinc<ref>{{Lien brisé |url=http://www.mrnf.gouv.qc.ca/abitibi-temiscamingue/mines/index.jsp |titre=MRNF - Les mines en Abitibi-Témiscamingue |consulté le=2014-09-18}}.</ref>. Ainsi, on verra la fondation des villes de la région telles qu'[[Amos (Québec)|Amos]], [[Rouyn-Noranda]] et [[Val-d'Or]]. Dans la même lignée, la ville de [[Yellowknife]], capitale actuelle des Territoires du Nord-Ouest, sera fondée au courant des années 1930 lors de la découverte de mines de [[diamant]] et d'or dans la région. Les régions les plus au nord des Prairies, notamment celles de l'Alberta et de la Saskatchewan, verront pour leur part une croissance de leur population dès les années 1930 avec la découverte et l'exploitation des gisements de [[pétrole]] dans les [[sables bitumineux de l'Athabasca]]. Le nord de la Colombie-Britannique sera quant à lui développé grâce à son fort potentiel forestier, alors que le sud de la province le sera grâce à son climat propice à la culture fruitière et maraîchère, notamment dans la vallée de l'[[Okanagan]], près de la ville de [[Kelowna]].

[[Fichier:The Honourable Sir Wilfrid Laurier Photo A (HS85-10-16871) cropped.jpg|vignette|redresse|[[Wilfrid Laurier]] implique le Canada dans la [[Secondeseconde guerre des Boers]].]]

En 1919, le Canada rejoint la [[Société des Nations]] de son propre chef et, en 1931, le [[Statut de Westminster de 1931|Statut de Westminster]] confirme que, dorénavant, aucune loi du [[Parlement du Royaume-Uni|Parlement britannique]] ne s'étend à l'intérieur des frontières du Canada sans son consentement. Dans la même période, la [[Grande Dépression]], résultat du [[Krach de 1929|krach boursier de 1929]], affecte les Canadiens de toutes les classes sociales; la popularité croissante du [[Parti social démocratique du Canada]] en [[Alberta]] et en [[Saskatchewan]] débouche sur un [[état-providence]] tel qu'initié par [[Tommy Douglas]] ou, plus tard, par [[Jean Lesage]] dans les années 1960 au Québec. Il devient ainsi l'ancêtre du [[Nouveau Parti démocratique]] actuel et prône des politiques plus [[socialisme|socialistes]] et [[Populisme (politique)|populistes]] dans le pays.

Après avoir soutenu l'apaisement avec l'[[Allemagne]] à la fin des années 1930, le premier ministre libéral [[William Lyon Mackenzie King]] obtient l'approbation du [[Parlement du Canada|Parlement]] pour l'entrée du Canada dans la [[Seconde Guerre mondiale]] en 1939, mobilisant ainsi les militaires avant l'invasion de la [[Pologne]] par l'[[Allemagne]]. Au début de la guerre, on avait promis au Québec que la participation à ce conflit serait volontaire. Cependant, la conscription est tout de même décrétée en 1944, ce qui mène à une [[Crise de la conscription (1944)|nouvelle crise de la conscription]]. Le maire de Montréal, [[Camillien Houde]], est mis en prison à la suite de son opposition officielle. Autre sujet de discorde, selon la [[Constitution du Canada|Constitution canadienne]], seules les provinces ont le droit de taxation et d'imposition. Or, pour faire face à l'effort de guerre, le gouvernement fédéral capte tous les pouvoirs fiscaux en promettant de les rendre à la fin du conflit. Cette promesse ne fut jamais respectée, mis à part au Québec, qui retrouve la moitié de son droit d'imposition. L'[[Économie du Canada|économie canadienne]] connaît une forte effervescence pendant la guerre, en grande partie grâce à l'énorme production de matériel militaire pour le compte du Canada, du [[Royaume-Uni]], de la [[Chine]] et de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]]. Le Canada termine la guerre avec l'une des plus grandes armées du monde<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Nicholson, Normal L. |titre=The Boundaries of the Canadian Confederation |lieu=Toronto |éditeur=Macmillan Company of Canada Ltd. |année=1979 |lire en ligne=https://books.google.ca/books?id=Ek7cloNk3E8C&pg=PA113}}.</ref>.. L'économie du pays connaît des heures de gloire et ne cesse de progresser. Au même moment, le Canada modernise son système social qui devient une référence mondiale dans plusieurs domaines, dont celui de la santé.

Jusqu'au centenaire du Canada en 1967, une immigration massive d'après-guerre provenant des divers États ravagés en [[Europe]] change la courbe de la [[Démographie du Canada|démographie du pays]]. En outre, tout au long de la [[guerre du Viêt Nam]], des milliers de dissidents [[États-Unis|américains]] s'installent aux quatre coins du pays. L'accroissement de l'immigration — combiné au {{Langue|en|[[baby-boom]]}}, une force économique équivalente à celle des États-Unis dans les années 1960 et la réaction à la [[Révolution tranquille|Révolution Tranquille]] au Québec — favorise l'émergence d'un nouveau type de [[nationalisme]] canadien. Les années 1960 sont aussi l'occasion pour les Québécois de se politiser, du fait de leur non-représentation dans les postes stratégiques et économiques. C'est pendant cette période que le [[Mouvement souverainiste du Québec|mouvement indépendantiste]] qui conduit à la fondation du [[Parti québécois]] et à sa prise de pouvoir en 1976, prend son essor. À la fin des années 1960, la [[Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme|Commission Laurendeau-Dunton]] obtient le mandat de faire enquête et rapport sur l'état du [[Bilinguisme officiel au Canada|bilinguisme]] et du biculturalisme au Canada<ref>{{EC|ID=commission-royale-denquete-sur-le-bilinguisme-et-le-biculturalisme|titre=Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (Commission Laurendeau-Dunton)|consulté le=7 août 2019}}</ref>. La [[Loi sur les langues officielles (Canada)|loiLoi sur les langues officielles]] y donne suite lorsqu'elle est adoptée en 1969 par le Parlement. Celle-ci proclame l'anglais et le français comme étant les langues officielles du Canada. Celles-ci sont à égalité devant la loi et toute personne a le droit de recevoir les services de l'administration publique fédérale ainsi que de ses sociétés d'État dans l'une ou l'autre langue. Le [[Commissariat aux langues officielles]] sera l'organe responsable de l'application de la loi et de la promotion des deux langues.

Entre la fin du {{s-|XIX}} et 1996, plus de {{Unité|150000|enfants}} autochtones ont été retirés à leur famille et placés dans des pensionnats religieux. De nombreux enfants y sont morts faute de soins<ref>{{Lien web |titre=« Au cours de la colonisation du Canada, il y a eu des épisodes génocidaires » |url=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/05/au-cours-de-la-colonisation-du-canada-il-y-a-eu-des-episodes-genocidaires_5471769_3210.html |date=5 juin 2019 |consulté le=10 juillet 2019 |site=Le Monde}}.</ref>. En outre, entre les années 1960 et 1980, {{Unité|20000|enfants}} autochtones ont été enlevés de leur famille et placés dans des familles non autochtones dans le cadre de la rafle dite des « [[Rafle des années 60|Sixties Scoop]]<ref>{{Lien web |titre=Familles séparées : le Canada devrait se regarder dans le miroir, disent des Autochtones |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1108212/separation-familles-canada-autochtones-trump |site=Radio-Canada.ca |consulté le=10 juillet 2019}}.</ref>.

À l'occasion d'une rencontre spéciale en novembre 1981, les premiers ministres provinciaux et fédéral demandent le [[rapatriement de la Constitution du Canada]], pour autant que les procédures d'amendementde modification y soient désormais incluses. Après une série de négociations interprovinciales, lesdes premiers ministres provinciaux et fédéral se rencontrent dans la nuitsoirée du 4 au {{date-|5 novembre 1981}} afin de parachever lesle dispositions[[rapatriement de la nouvelle Constitution du Canada]]. La province dude Québec est cependant exclue des négociations. Cettede périodecette serasoirée-là métaphoriquementmais connuepas parde lacelles suite comme étantde la [[nuitmatinée desdu Longs5 Couteauxnovembre (Québec)|Nuit des Longs Couteaux]] du Canada1981. Malgré la non-ratification des modifications par la province de Québec, cette dernière sera reconnue par les [[Organisation des Nations- unies|Nations unies]] comme faisant partie de la fédération. Le Statut de Westminster de 1931 avait soumis le droit de modification constitutionnelle à l'approbation de la Couronne et du Parlement du Royaume-Uni afin d'éviter le retrait unilatéral du Québec de la Confédération. Cependant, certainesles indépendantistes personnesquébécois soutiennent que l'imposition de la nouvelle Constitution au Québec est illégitime, étant donné le principe de la souveraineté des États membres d'une confédérationfédération et donc, celui de l'unanimité requise pour la modification dude traitéla deConstitution l'uniondu Canada<ref>[http://www.vigile.net/archives/ds-federation/docs/02-4-17-brun-1982.html La loi britannique de 1982 sur le Canada : une loi pour le reste du pays] {{Lien archive |url=http://www.vigile.net/archives/ds-federation/docs/02-4-17-brun-1982.html |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155556}}.</ref>. Le Canada rapatrie tout de même sa Constitution de la Grande-Bretagne le {{date-|17 avril 1982}}, grâce à la [[loiLoi de 1982 sur le Canada]], sous proclamation de la reine {{souverain2 |Élisabeth II}}. Cette loi du [[Parlement du Royaume-Uni |Parlement britannique]] crée un État entièrement souverain, bien que lesle deux paysCanada partagentpartage toujours aujourd'hui le même monarque que celui du Royaume-Uni. Ainsi, la [[Constitution du Canada]] inclut dorénavant la loiLoi de 1982 sur le Canada, la [[loiLoi constitutionnelle de 1982]], la [[loiLoi constitutionnelle de 1867]], le [[Statut de Westminster de 1931]], les lois d'intégrations des provinces et les autres lois constitutionnelles et décrets mis en annexe, les diverses modifications constitutionnelles ainsi que les principes constitutionnels sous-jacents reconnus par la jurisprudence. La loiLoi constitutionnelle de 1982 comprend la [[Charte canadienne des droits et libertés]], leles Droitdroits des peuples autochtones du Canada ainsi que le principe de la [[péréquation]]. Le régime politique demeure une monarchie constitutionnelle à régime parlementaire selon les dispositions de la loiLoi constitutionnelle de 1867. Dès l'entrée en vigueur de la loiLoi constitutionnelle de 1982, la forme de l'État passeaméliore toutefois d'une [[confédération (organisation politique)|confédération]] à unela [[État fédéral|fédération]], donnant ainsi place à un nouveau [[fédéralisme canadien]]. L'expression « [[Confédération canadienne]] » continue cependant à être utilisée de façon abusive pour désigner le Canada. L'appellation de Dominion du Canada ne figurant pas dans la nouvelle Loi constitutionnelle de 1982, ce nom tombe également en désuétude, et la Fête du Dominion est renommée [[Fête du Canada]]<ref name="EC" />.

Après le court règne de la première femme première ministre du Canada, la [[conservatisme|conservatrice]] [[Kim Campbell]] qui fut en poste du {{date-|25 juin 1993}} au {{date-|3 novembre 1993}}<ref>{{Lien web |titre=Profil du premier ministre |url=http://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/politique-gouvernement/premier-ministres/pmportrait/Pages/item.aspx?PersonId=19 |site=bac-lac.gc.ca |date=8 avril 2013|brisé le = 2023-10-28}}.</ref>, le [[Parti libéral du Canada|libéral]] [[Jean Chrétien]] prend le pouvoir en 1993. Très rapidement il réalisera une de ses promesses électorales, en mettant sur pieds le Programme national des travaux d'infrastructures, qui fut lancé en 1994 et qui fut financé par le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et les municipalités du Canada. Le programme canadien, qui avait initialement un budget de six milliards de dollars, intégrait dans ses objectifs de contrer la récession économique qui sévissait au pays pendant cette période de l'histoire canadienne<ref>{{Lien web |titre=InfraStructures - Avril 1997 - Programme national des travaux d'infrastructure Les discussions sont sur la bonne voie |url=http://www.infrastructures.com/0497/program.htm |site=infrastructures.com}}.</ref>{{,}}<ref>http://www.queensu.ca/iigr/sites/webpublish.queensu.ca.iigrwww/files/files/pub/Chronology1993-1994.pdf</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Jean Chrétien a réduit le personnel politique en 1993 - Dean Beeby - Politique canadienne |url=http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201402/03/01-4734941-jean-chretien-a-reduit-le-personnel-politique-en-1993.php |site=[[la Presse (Montréal)|lapresse.ca]] |date=3 février 2014}}.</ref>.

Par suite des profonds changements sociaux et économiques ainsi que de la prise de conscience populaire survenus au Québec pendant la [[Révolution tranquille]] des années 1960, plusieurs Québécois commencent à revendiquer une plus grande [[autonomie provinciale]] sur le plan politique, et même l'indépendance totale du Québec. La Révolution Tranquille est le précurseur de l'État moderne que forme le Québec et amène les Québécois à se redéfinir non plus en tant que « Canadiens français » (expression aujourd'hui devenue obsolète et même péjorative pour certains au Québec), mais dorénavant en tant que « Québécois », ce qui mène par conséquent à la formation d'un [[patriotisme]] québécois plutôt que canadien. La société moderne se développera notamment grâce à l'[[État-providence]] et au développement d'entreprises typiquement québécoises et ce, tout en reprenant les postes stratégiques de l'administration publique, tant fédérale que provinciale. Bien que [[Jean Lesage]] soit reconnu comme étant le père du [[nationalisme québécois]], plusieurs événements historiques remontant jusqu'au temps de la Nouvelle-France, dont la [[Rébellion des Patriotes]], démontrent que le nationalisme québécois est en fait le fruit du nationalisme canadien-français. Dans cet esprit, [[René Lévesque]] fonde le [[Mouvement Souveraineté-Association]] en 1967 et supportera la fusion du mouvement l'année suivante avec le [[Ralliement national]] pour mener à la formation du [[Parti québécois]]. {{refnec|Contrairement à ce parti qui privilégie la démocratie et la voie référendaire pour atteindre l'indépendance,}} le [[Rassemblement pour l'indépendance nationale]]<ref group=N>Voir cet article pour une réfutation de cette affirmation</ref> sera quant à lui formé d'une faction indépendantiste qui sera plus tard connue sous le nom [[Front de libération du Québec]]{{quoi}} et qui disparaîtra peu après la Crise d'octobre de 1970. Bien que plusieurs personnalités politiques, dont René Lévesque, aient considéré cette allocution comme étant de l'ingérence politique, le discours de l'ancien président de la République française, [[Charles de Gaulle]], en 1967 à Montréal, a enflammé les foules et a donné un coup de main au mouvement souverainiste en présentant le Québec à la communauté internationale, notamment avec sa célèbre phrase : « [[Vive le Québec libre !]]<ref>Qui était alors un cri de ralliement très courant chez les indépendentistesindépendantistes québécois.</ref> ».

Dans les années 1960, les personnalités politiques réussissent un tour de force avec l'abolition du [[Conseil législatif du Québec]]. Contrairement aux autres provinces canadiennes qui ont aboli le leur dans les premières décennies de la Confédération, le Québec réussit en 1968 à se détacher de cette chambre haute, symbole du contrôle du pouvoir législatif donné aux Canadiens français. Cette chambre donnait suite aux Conseils législatifs du Bas-Canada et de la province unie du Canada. Le [[lieutenant-gouverneur du Québec]] demeure toutefois, encore aujourd'hui, le symbole de la monarchie britannique au Québec. Dans le cadre légal de la loiLoi constitutionnelle de 1982, cette institution ne peut cependant être abolie que par une modification de la Constitution du Canada par l'accord unanime des législatures provinciales et du Parlementparlement fédéral, bien que la légitimité de cette loi au Québec soit sujet à débat.

L'aliénation entre les deux principaux groupes linguistiques sur la question de la langue et sur les divergences sociales et culturelles est exacerbée par plusieurs événements, dont la [[Crise de la conscription (1944)|Crise de la conscription]] de 1944 à la Seconde Guerre mondiale, la [[crise d'Octobre]] de 1970 au cours de laquelle la loi martiale ([[loi sur les mesures de guerre]]) est décrétée par le premier ministre fédéral - [[Pierre Elliott Trudeau]] - au Québec<ref>{{en}} [http://archives.cbc.ca/IDCC-1-71-101-618/conflict_war/october_crisis/ {{Langue|en|''Trudeau's War Measures Act speech - The October Crisis: Civil Liberties Suspended - Conflict and War - CBC Archives''}}].</ref>, ainsi que l'échec des deux conférences constitutionnelles de l'ancien premier ministre du Canada - [[Brian Mulroney]], à savoir l'[[Accord du lac Meech]] de 1987 et l'[[Accord de Charlottetown]] de 1992. Ces dernières avaient pour but d'amener le Québec à ratifier la ConstitutionLoi constitutionnelle de 1982. Nonobstant le caractère sporadique de ces événements, l'attitude possessive et vindicative du Canada anglaisanglophone à l'égard du Québec<ref>[http://www.quebeclibre.net/livreLester.html Le livre noir du Canada anglais] {{Lien archive|url=http://www.quebeclibre.net/livreLester.html |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155556 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Où sont les limites du laisser-dire ? |url=http://www.vigile.net/Ou-sont-les-limites-du-laisser |site=vigile.net |consulté le=9 janvier 2016 |archive-url=https://web.archive.org/web/20160126230903/http://vigile.net/Ou-sont-les-limites-du-laisser |archive-date=26 janvier 2016|brisé le = 2023-10-28}}.</ref>, ainsi que le phénomène du dénigrement systématique du Québec, ou {{Langue|en|''[[Québec bashing|Quebec bashing]]''}}<ref>[http://www.republiquelibre.org/cousture/HAINE.HTM Citations anti-québécoises].</ref>, viendront quant à eux ajouter leur grain de sel à cette frustration continuelle<ref>[http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/docs/michaud/index.htm Documents sur l'affaire Yves Michaud].</ref>{{,}}<ref>[http://www.csn.qc.ca/Communiques/CommMars07/lettre-replique%20claudette%20_options-politiques-mars%202007.html CSN - Lettre ouverte - 21 mars 2007 - Réplique de Claudette Carbonneau à Lucien Bouchard publiée dans Options politiques] {{Lien archive|url=http://www.csn.qc.ca/Communiques/CommMars07/lettre-replique%20claudette%20_options-politiques-mars%202007.html |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180611123353 }}.</ref>.

Un premier [[référendum québécois de 1980|référendum en 1980]] conclut que 59,6 % des électeurs, dont une majorité d'électeurs francophones, rejettent la proposition de [[Mouvement souverainiste du Québec|souveraineté-association]], et [[Référendum québécois de 1995|un second référendum]] en 1995 démontre que la souveraineté est rejetée à 50,6 % des voix, bien qu'elle ait été soutenue par 60 % des électeurs francophones. Les résultats du référendum de 1995 sont cependant contestés par plusieurs souverainistes et fédéralistes étant donné la faible marge séparant les deux camps. D'un côté, les souverainistes mentionnent que le gouvernement fédéral a violé les lois électorales du Québec par l'entremise, entre autres, d'[[Option Canada]]. De l'autre côté, les fédéralistes font état des irrégularités au niveau du nombre élevé de bulletins de vote rejetés dans certains comtés fortement opposés à la souveraineté, sans quoi les résultats du référendum de 1995 auraient été moins serrés. Depuis 1995, l'appui populaire à la souveraineté du Québec a reculé pour se rapprocher de celui exprimé au référendum de 1980.

De plus, la discorde entre Canadiens anglaisanglophones et Québécois francophones entraîne la province de Québec à ne déléguer pratiquement aucune de ses compétences législatives à des organismes de collaboration interprovinciale, tendant ainsi à créer une société totalement distincte et se dissociant ainsi de la plupart des accords interprovinciaux et fédéraux qui pourraient compromettre le droit du Québec de faire valoir la culture et le savoir-faire canadiens-français au sein de groupes politiques où les décisions sont prises à la majorité des voix. D'autre part, dans un but de promotion des affaires canadiennes-françaises, le Québec a su tirer profit de sa position géopolitique particulière où il est le seul état majoritairement de langue française en Amérique du Nord, contrairement aux francophones des autres provinces et des États-Unis qui sont souvent noyés et assimilés à la masse d'expression anglaise et pour qui un territoire les circonscrivant est souvent quasiment indéfinissable. De la même façon qu'un pays indépendant, il n'est pas rare de voir des personnalités politiques québécois se porter à la défense des minorités francophones des autres provinces<ref>{{Lien brisé |url=http://afo.franco.ca |titre=Assemblée de la francophonie de l'Ontario |consulté le=2014-09-09}}.</ref> et territoires. Le gouvernement du Québec s'engage même dans des accords extraterritoriaux, voire internationaux, en se donnant pour mission la promotion et l'accroissement des échanges entre personnes de langue française. Ainsi, on peut assister, par exemple, à des ententes conclues avec la [[Société nationale de l'Acadie]], avec les gouvernements des provinces à l'ouest du Québec en matière d'affaires francophones, et même avec les communautés francophones des États-Unis telles que celles des États de la Louisiane et du Maine.

Depuis la fin du {{s-|XIX}}, les Amérindiens possèdent des territoires quasi-autonomes, appelés réserves, octroyés par le gouvernement fédéral. Les peuples autochtones vivant dans ces zones ne paient ni impôts, ni taxes provinciales. Souvent isolées, ces réserves disposent de peu de services publics. En conséquence de ce manque de services et de plusieurs traités souvent signés sous l'influence de l'armée britannique, divers heurts surviennent encore aujourd'hui au sujet de revendications territoriales et du respect de la place des peuples autochtones au sein du Canada. Ces différends entre les peuples autochtones et le gouvernement dégénèrent quelquefois en conflits ouverts, notamment lors de la [[Crise d'Oka]] en 1990, de la [[Crise d'Ipperwash]] en 1995, de la [[Kanesatake|Crise de Kanesatake]] de 2004 à 2005 et de la [[Conflit territorial de Caledonia|Crise de Caledonia]] en 2006. La reconnaissance des [[Titre ancestral|droits ancestraux]] ou issus de traités quant aux revendications territoriales a été confirmée dans la [[loi constitutionnelle de 1982]]. Depuis les années 1990, le Canada assiste à une importante crise de la contrebande de tabac, en plus d'un important trafic d'armes à feu et de stupéfiants transitant notamment par la réserve d'[[Mohawks d'Akwesasne|Akwesasne]], laquelle chevauche la frontière canado-américaine. Alors que ces sujets s'avèrent être très sensibles pour les personnalités politiques, les gouvernements ont souvent été accusés de laxisme dans les médias et par la population<ref>[http://www.info-tabac.ca/bull69/contrebande.htm Contrebande autochtone : {{Uniténobr|70| organismes}} dénoncent le laxisme des gouvernements] {{Lien archive |url=http://www.info-tabac.ca/bull69/contrebande.htm |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155556}}.</ref>.

Le Canada participe à la [[guerre du Golfe]] de 1990-1991 ainsi qu'aux missions de paix de l'Organisation des Nations unies en [[Yougoslavie|Ex-Yougoslavie]] et au [[Rwanda]] dans les années 1990. Depuis 2001, le Canada participe activement à la [[guerre d'Afghanistan (2001-2014)|guerre d'Afghanistan]] au sein de la coalition occidentale formée à la suite des [[attentats du 11 septembre 2001|attentats terroristes du 11 septembre 2001]] perpétrés par une faction islamique [[talibanTalibans|talibane]]e aux États-Unis. De ce fait, le Canada entre officiellement dans la [[guerre contre le terrorisme]] en tant qu'allié des États-Unis, mais se restreindra à la campagne militaire menée en [[Afghanistan]].

Le Canada [[Protocole de Kyoto|signe le Protocole de Kyoto]] en 2002 dans le respect de la [[Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques]] et devient le {{99e|pays}} à y adhérer<ref>[http://www.ec.gc.ca/international/multilat/ccnucc_f.htm Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et Protocole de Kyoto] {{Lien archive|url=http://www.ec.gc.ca/international/multilat/ccnucc_f.htm |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155556 }}.</ref>. En 2006, le gouvernement conservateur de [[Stephen Harper]] succède au gouvernement Libéral de Jean Chrétien et désire retirer le pays du protocole de Kyoto considérant les objectifs comme trop idéalistes et inatteignables<ref>[http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2007/09/24/002-kyoto_onu.shtml Réchauffement climatique : Le Canada s'aligne sur le Partenariat Asie-Pacifique].</ref>{{,}}<ref>[http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/National/2007/10/19/003-kyoto-canada.shtml Protocole de Kyoto : Pas de retrait officiel].</ref>. Le gouvernement conservateur apporte son appui aux pétrolières de l'ouest du pays, les principaux opposants au protocole. De plus, le gouvernement Harper stoppe les programmes de sensibilisation et de recherche scientifique et adopte une politique laxiste concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES)<ref>{{Lien web |titre=Retrait du Canada du Protocole de Kyoto - Une réelle menace à la réputation et aux intérêts du Québec |url=https://www.ledevoir.com/politique/quebec/341887/retrait-du-canada-du-protocole-de-kyoto-une-reelle-menace-a-la-reputation-et-aux-interets-du-quebec |site=www.ledevoir.com |date=6 février 2012 |consulté le=25 juillet 2015}}.</ref>. Plutôt que de suivre les recommandations environnementales, les conservateurs de Harper s'alignent avec la [[Coopération économique pour l'Asie-Pacifique]] (APEC) donnant ainsi préséance au Partenariat Asie-Pacifique conclu par les membres de l'[[Association des nations de l'Asie du Sud-Est]] (ASEAN)<ref>{{Lien brisé |url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-french&y=2006&m=November&x=20061107164139lcnirellep0.2247888 |titre=Le Partenariat Asie-Pacifique approuve des projets d'énergie propre |consulté le=2014-09-09}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.cyberpresse.ca/article/20070924/CPACTUALITES/70924122 Environnement : Harper s'aligne avec l'APEC].</ref>. En 2011, Le gouvernement conservateur devient un gouvernement majoritaire et annonce en décembre de la même année que le pays se retirerait du protocole de Kyoto en 2012. Le retrait n'a pas plu à certaines provinces profondément impliquées dans le protocole, comme le Québec qui en retirait des avantages économiques et commerciaux avec l'[[Europe]]. Ainsi, le Canada a laissé le choix à ses provinces de réintégrer le protocole, car les provinces ont les pouvoirs nécessaires pour émettre des législations favorables à la réalisation des demandes de ce protocole. Seules les provinces du Québec et du [[Manitoba]] le réintégrentréintègrent. Des provinces comme la [[Colombie-Britannique]] et le [[Nouveau-Brunswick]] étaient désireuses d'en savoir davantage à son propos avant de prendre leur décision<ref>{{Lien web |titre=Le protocole de Kyoto |url=http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/kyoto/kyoto2-page6.html |site=ici.radio-canada.ca |consulté le=25 juillet 2015|brisé le = 2023-10-28}}.</ref>.

Dans un autre ordre d'idées, un phénomène populaire invite plusieurs Canadiens à leur migration dans les États du sud des États-Unis tels que l'[[Arizona]] et la [[Floride]], dans les pays des [[Caraïbes]] et de l'[[Océanie]] ainsi que sur l'[[île de Vancouver]] où les hivers sont généralement plus doux. Ce phénomène s'étend à toute catégorie d'âge sans restriction bien qu'il soit présent notamment auprès des personnes retraitées. Ces gens que l'on nomme les ''Snowbirds'' y passent l'hiver, généralement six mois, et reviennent au Canada en été afin de conserver leur statut légal de résidence. La présence canadienne étant d'autant plus remarquée avec les Québécois en Floride que des institutions financières québécoises s'y sont installées en plus de journaux du Québec qui sont livrés chaque matin dans certaines régions « québécoises » de la Floride, comme à {{Langue|en|[[Hallandale Beach]]}}, {{Langue|en|[[Pompano Beach]]}}, [[Lauderhill]], [[Fort Lauderdale]], [[Fort Myers]] et {{Langue|en|[[Key West]]}}. Depuis la première moitié du {{s-|XX}}, des relations économiques et de développement d'affaires se sont développées et sont maintenant présentes tout au long de l'année. On y retrouve en plus plusieurs centaines de milliers de propriétés québécoises. De plus, une forte présence de Québécois peut être remarquée dans le [[Maine (États-Unis)|Maine]], à {{Langue|en|[[Old Orchard Beach]]}} et à [[Ogunquit]], lors des vacances d'été.

Depuis le 17 octobre 2018, le Canada est le second pays au monde, après l'[[Uruguay]], à [[législation sur le cannabis|légaliser totalement le cannabis]] pour tous usages, y compris récréatifs. Les lois encadrant le [[Cannabis (usage récréatif)|cannabis]] diffèrent selon chaque province<ref>{{Lien web |titre=Le Canada devient le 2ème pays du monde à légaliser le cannabis et ça va lui rapporter gros |url=https://www.bfmtv.com/economie/le-canada-devient-le-2eme-pays-du-monde-a-legaliser-le-cannabis-et-ca-va-rapporter-gros-a-son-economie-1542668.html |site=[[BFM TV]] |date=12/10/2018 |consulté le=2018-10-23}}. </ref>.

=== Les {{Uniténobr|150| ans}} de la Confédération canadienne (1867-2017) ===

Plusieurs autres activités ont été prévues pour les {{nobr|150 ans}} du Canada dans différentes communautés<ref>{{Lien web |titre= À propos des journées Canada en fête - Canada.ca | url=https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/campagnes/journees-canada-fete/propos-journees-canada-fete.html |site=canada.ca|brisé le = 2024-02-25}}. </ref>. De plus, pour souligner l’événement, les différents [[parcs nationaux du Canada]] ont sontété libres d'accès tout au long de cette année anniversaire 2017<ref>{{Lien web |titre=Home |url=https://www.pc.gc.ca |site=pc.gc.ca}}.</ref>.

Le Canada est une [[monarchie constitutionnelle]] qui, reconnaîten latant reineque [[royaume du Commonwealth]], reconnaît {{souverain2|ÉlisabethCharles IIIII (roi du Royaume-Uni)}} comme reineroi du Canada depuis son couronnement le {{date-|68|févrierseptembre|19522022}}.

[[Fichier:Government of Canada signature.svg|vignette|Logotype [[bilinguismeBilinguisme officiel au Canada|bilingue]] du [[gouvernement du Canada]].]]

Le [[pouvoir exécutif]] est, quant à lui, constitué du [[Conseil privé de ladu ReineRoi pour le Canada|Conseil privé]], chargé de conseiller le gouverneur[[Gouverneur général endu conseilCanada|gouverneur général]] dans sa prise de décisions. Les [[Conseil privé du Roi pour le Canada|conseillers privés]] sont nommés par le gouverneur général. enParmi conseileux, et parmi lesquels des conseillers sont assermentées pour former le [[Cabinet du Canada|cabinet ministériel]], dirigé par le [[Premier ministre du Canada|premier ministre]]. Les membres du Cabinet sont les seuls conseillers privés autorisés à agir officiellement par [[Décret|décrets]] au nom du gouverneur général en conseil et ont la responsabilité d'un ministère.

Fichier: Mary Simon, Governor GGGeneral Announcementof 2Canada.pngjpg|[[Mary Simon]], gouverneure générale depuis 2021.

Fichier:Trudeau visit White House for USMCA (cropped).jpg|[[Justin Trudeau]], premier ministre depuis 2015.

En sa qualité de représentant du roi ou de la reine, chef de l'État, le ou la [[Gouverneur général du Canada|gouverneur général]] et à ce titre Commandant en chef des [[Forces armées canadiennes]], assume les prérogatives royales lorsque le roi ou la reine ne se trouve pas au Canada. Le ou la gouverneur général est nommé par le roi ou la reine sur conseil du [[Premier ministre du Canada|premier ministre]]. [[Rideau Hall]] est sa résidence principale d'[[Ottawa]] alors que la [[Citadelle de Québec]] est sa résidence à [[Québec (ville)|Québec]]. Bien que le ou la gouverneur général conserve certaines prérogatives royales, ses devoirs et obligations sont définies par la [[Constitution du Canada]], laquelle consiste en une série de lois constitutionnelles enchevêtrées, celles-ci étant composées de textes écrits et de traditions et conventions non- écrites. Dans les faits, le poste de gouverneur général est surtout symbolique, et ne possède pas de pouvoir réel. Depuis quelques années un débat subsiste, à savoir si le poste de gouverneur général et celui des lieutenants[[Lieutenant-gouverneursgouverneur au Canada|lieutenant-gouverneur]] devraient être abolis.

Le poste de [[Premier ministre du Canada|premier ministre]], chef du gouvernement du Canada, revient {{Langue|la|''de facto''}} au chef du [[Liste des partis politiques au Canada|parti politique]] dont la représentation à la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des Communes]] est la plus grande, ce qui peut mener à des situations où le parti du gouvernement peut être majoritaire comme minoritaire. Le premier ministre choisit ensuite les membres du [[Cabinet du Canada|conseil des ministres]]. Les nominations ministérielles sont effectuées par le gouverneur général en conseil sur les recommandations du premier ministre, ces dernières étant habituellement {{Langue|la|''de facto''}} respectées bien qu'elles puissent ''{{Langue|la|de jure}}'' être rejetées. Les membres du Cabinet proviennent généralement du parti politique du premier ministre, et fort majoritairement des députés de la Chambre des communes, bien que certains puissent aussi provenir du [[Sénat du Canada|Sénat]], ou même dans de rares cas, ne faire partie d'aucune Chambre du Parlement. Bien qu'il n'y ait aucun texte écrit à cet effet, et comme la tradition dicte au gouverneur général de nommer au poste de premier ministre le chef de la majorité politique élue à la Chambre des communes, et aux postes de conseillers privés et de ministres les gens dont il approuve la nomination, certains juristes soutiennent que de nos jours, cette disposition unit constitutionnellement le gouverneur général.

Comme le Canada est une monarchie parlementaire, le gouverneur général est le responsable du pouvoir exécutif en l'absence de ladu ReineRoi. Cependant, au fil des années, son rôle a évolué et s'est empreint de conventions non- écrites qui lui ont fait perdre le pouvoir qu'il détenait autrefois. Bien qu'aujourd'hui son rôle soit apolitique et purement symbolique et protocolaire, le gouverneur général est tout de même assisté par le Bureau du secrétaire du gouverneur général afin d'''accomplir son mandat et [de] s'acquitter de ses responsabilités en qualité de chef d'État et en ce qui concerne la constitution, le cérémonial et les autres responsabilités traditionnelles''<ref>[http://www.gg.ca/osgg-bsgg/index_f.asp Le Bureau du secrétaire du gouverneur général].</ref>.

Le [[Conseil privé du Roi pour le Canada|Conseil privé du Roi ou de la Reine pour le Canada]] a été créé par la loi constitutionnelle de 1867 afin d'aider et aviser le gouverneur général en conseil dans l'administration du gouvernement. Il est le principal organe du pouvoir exécutif après la Couronne. Le ministre des Affaires intergouvernementales est par tradition le président du Conseil privé. En plus des candidats aux postes de ministre, le premier ministre peut recommander la nomination d'autres personnes au titre de conseillers privés telles que des personnalités de marque, d'anciens membres du gouvernement ou tout simplement des gens à titre honorifique. ''Le Conseil privé pourrait [(…]), s'il était actif, être un organisme important et politiquement encombrant [(…]) avec des membres allant toujours à contre-courant des autres. Il s'est sorti de cette malencontreuse situation d'une façon simple et efficace, en ne réunissant que très rarement tous ses membres »''<ref>[http://www.pco-bcp.gc.ca/index.asp?lang=fra&page=information&sub=QueensPrivyCouncil pco-bcp.gc.ca].</ref>. Ainsi, la dernière fois que le Conseil privé a réuni tous ses membres fut en 1981 afin de consentir officiellement au mariage royal du prince [[Charles de Galles|Charles]], prince de Galles, et de Lady [[Diana Spencer]]. Suivant l'annonce des fiançailles du prince à la [[duc de Cornouailles|duchesse de Cornouailles]], [[Camilla Shand|Camilla Parker Bowles]], en 2005, le ministère de la Justice du Canada annonça que le Conseil privé n'avait pas à se réunir puisque le mariage ne résulteraitn'aboutirait pas enà une descendance et donc, n'affecterait pas l'[[ordre de succession au trône britannique|ordre de succession pour la Couronne du Canada]]. Selon David Brown, dirigeant au Bureau du Conseil privé en 1981, si le Conseil privé avait rejeté le mariage de 1981, il y aurait eu division dans la lignée royale ainsi qu'avec les autres pays membres du [[Commonwealth|{{Langue|en|Commonwealth}}]]. Par conséquent, aucun descendant du [[Prince de Galles]] n'aurait été reconnu comme légitime successeur au Trône. Cette situation aurait amené le Canada à créer sa propre monarchie ou à changer son régime d'État pour celui d'une république<ref>{{en}} Palango, Paul, {{Langue|en|''Globe and Mail: Privy Council nod on royal betrothal ‘medieval’''}}, 8 mai 1981.</ref>.

Le gouvernement est composé du cabinet ministériel, organe exécutif du Conseil privé et lequel est dirigé par le premier ministre. Dans ces tâches, ce dernier est soutenu par le [[Bureau du Conseil privé (Canada)|Bureau du Conseil privé]]. À sa tête se trouve le greffier du Conseil privé, le plus haut fonctionnaire apolitique du gouvernement du Canada. En tant que secrétaire du Cabinet, le greffier du Conseil privé joue un rôle central dans la gestion de l'État et a pour tâches de ''conseiller de façon impartiale et seconder le premier ministre et le Cabinet, et diriger la fonction publique''<!--<ref>{{Lien web |titre=Greffier du Conseil privé - Bureau du Conseil privé |url=http://www.pco-bcp.gc.ca/index.asp?lang=fra&page=clerk-greffier |site=pco-bcp.gc.ca |consulté le=9 janvier 2016|brisé le = 2023-10-28}}.</ref> lien HS?-->.

Le Canada est un [[régime parlementaire]] [[Fédéralisme canadien|fédéral]] avec une tradition démocratique héritée de la démocratie anglaise du {{s-|XVI}}. Le pouvoir législatif est constitué du Parlement, lequel comprend le roi ou la reine (en son absence le [[gouverneur général du Canada]]), le [[Sénat du Canada|Sénat]] et la [[Chambre des communes du Canada|Chambre des communes]]<ref>''Loi constitutionnelle de 1867'', {{nobr|article 17}}.</ref>. La représentation du pouvoir législatif se fait par la [[Colline du Parlement]], là où se situent tous les édifices parlementaires.

Avant d'entrer en fonction, le [[premier ministre du Canada]] ainsi que tous les membres de son cabinet ministériel sont assermentés par le gouverneur général en conseil d'abord en tant que conseillers privés au sein du [[Conseil privé dedu la ReineRoi pour le Canada]], et ensuite en tant que membres du Cabinet. Le premier ministre exerce des pouvoirs nombreux, notamment quant à la nomination des responsables au sein du Gouvernement et de l'administration publique.

Les membres du [[Sénat du Canada|Sénat]], dont les sièges sont octroyés sur une base régionale, sont choisis par le premier ministre et assermentés à vie par le gouverneur général en conseil pour servir jusqu'à l'âge maximum de {{uniténobr|75| ans}}.

Le Sénat fonctionne sensiblement de la même façon que la Chambre des communes. Cependant, comme c'est la Chambre haute du Parlement, la représentation de l'autorité est plus présente. À titre de membre du service interne de la maison royale, l'[[Gentilhomme huissier de la verge noire|huissier du bâton noir]] agit en tant que serviteur personnel dedu la ReineRoi et sert de messager parlementaire afin de convoquer les députés au discours du Trône et à la cérémonie de la sanction royale. Il est responsable des détails protocolaires, logistiques et administratifs entourant tous les événements d'envergure nationale, tels que l'ouverture des législatures, l'investiture du gouverneur général, les funérailles nationales et la réception des dignitaires et officiels étrangers par le gouverneur général.

La Cour suprême du Canada est la juridiction d'appel de dernier ressort du pays et/ou la plus haute cour au Canada. Elle tranche des questions de droit d’importances pour le public. Elle contribue aussi à l'évolution de tous les domaines du droit au Canada. Elle est composée de {{nobr|9 juges}} dont le juge en chef du Canada. La Cour suprême du Canada constitue une institution nationale majeure qui se trouve au sommet du pouvoir judiciaire de l’État canadien<ref>{{Lien web |titre=Cour suprême du Canada - Rôle de la Cour |url=http://www.scc-csc.ca/court-cour/role-fra.aspx |site=scc-csc.ca}}.</ref>.

=== Fonctionnement dedu la fédérationfédéralisme ===

Chaque [[Provinces et territoires du Canada|province]] est un État à part entière avec un régime également parlementaire. Le régime est constitué du pouvoir législatif, c'est-à-dire un parlement [[Monocamérisme|unicaméral]] comprenant une assemblée législative élective et du représentant de la [[Monarchie canadienne|du roi ou de la reine]] du Canada appelé [[lieutenant-gouverneur]]. Le pouvoir exécutif, c'est-à-dire le gouvernement, est composé du représentant de la reine et d'un conseil des ministres dirigé par le [[Premiers ministres des provinces et territoires du Canada|premier ministre provincial]].

Le système démocratique et parlementaire d'une province est par défaut celui défini dans la [[loiLoi constitutionnelle de 1867]], à savoir un système similaire à celui du [[Parlement du Canada|parlement fédéral]]. Cependant, chaque parlement provincial a le pouvoir de modifier sa propre constitution provinciale.

La judicature du Canada est définie dans la ''[[loiLoi constitutionnelle de 1867]]''. Elle joue un rôle important dans l'interprétation des lois, et possède le pouvoir d'invalider les lois qui transgressent la [[Constitution]]. Tous les tribunaux provinciaux et fédéraux sont organisés en une seule pyramide à quatre niveaux. La [[Cour suprême du Canada]], constituée en 1875, est la plus haute instance judiciaire du pays, et en l'occurrence, unela cour de dernier ressort nationale. {{citation|Elle a (…) compétence sur des litiges relevant de tous les domaines du droit<ref name="autogenerated1">[http://www.scc-csc.gc.ca/AboutCourt/system/index_f.asp Cour suprême du Canada - Le système judiciaire canadien] {{Lien archive|url=http://www.scc-csc.gc.ca/AboutCourt/system/index_f.asp |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180611123354 }}.</ref>}}, chapeautant la Cour d'appel fédérale ainsi que toutes les cours d'appel provinciales. Sous ces tribunauxjuridictions viennent la Cour fédérale, la Cour canadienne de l'impôt ainsi que les cours supérieures de compétence générale des provinces et des territoires. Puis au bas de la pyramide viennent les cours typiquement décrites comme des cours provinciales. {{citation|Bien que ne faisant pas officiellement partie du système judiciaire canadien, du fait qu'ils ne sont pas officiellement des « cours de justice », les tribunaux administratifs sont partie intégrante du système créé au Canada par le gouvernement pour résoudre les litiges<ref name="autogenerated1" />}}, entre autres en matière de relations de travail.

D'autre part, le mandat de la judicature est de pourvoir à la primauté du droit de façon impartiale et accessible à tous<ref>{{Lien brisé |url=http://www.scc-csc.gc.ca/aboutcourt/sccmission/index_f.asp |titre=Cour suprême du Canada - À propos de la Cour}}.</ref> ; la primauté du droit étant assurée grâce à l'indépendance de la magistrature face aux institutions politiques<ref>{{Lien web |titre=Cour suprême du Canada - Allocution de la très honorable Beverley McLachlin, C.P. |url=http://www.scc-csc.gc.ca/AboutCourt/judges/speeches/independence_f.asp |site=scc-csc.gc.ca |archive-url=https://web.archive.org/web/20030127210104/http://www.scc-csc.gc.ca/aboutcourt/judges/speeches/independence_f.asp |archive-date=27 janvier 2003|brisé le = 2023-10-28}}.</ref>.

La juge en chef du Canada, [[Beverley McLachlin]], de même que les huit autres [[Juge puîné de la Cour suprême du Canada|juges puînés de la Cour suprême]], sont assermentés par le gouverneur général en conseil sousaprès l'avis du premier ministre. Tous les juges des cours d'appel, provinciales et fédérale, et des cours supérieures sont aussi assermentés de la même manière, sousaprès l'avis du premier ministre et du ministre de la Justice, aprèsà consultationla avecsuite lesde la consultation des organismes non gouvernementaux. Le Cabinet fédéral nomme les magistrats des cours supérieures aux niveaux provincial et territorial. Les postes des tribunaux du bas de la pyramide judiciaire, aux niveaux provincial et territorial, sont comblés par les gouvernements respectifs.

Le fondement légal du Canada repose dans la [[Constitution du Canada]]. Celle-ci est composée de textes écrits, de traditions et de conventions non écrites dont les origines proviennent du droit anglais, et dont la pertinence au sein du droit canadien est de nos jours confirmée par la jurisprudence grâce au premier paragraphe du préambule de la loiLoi constitutionnelle de 1867 :

Cependant, la [[Proclamation royale de 1763]] est le point de départ du droit canadien pour tous sujets en litige, tels que les conflits frontaliers des provinces. Par suite de la cession du territoire par la France, la proclamation a imposé au Canada toutes lois en vigueur en 1763 au Royaume-Uni et a amené avec elle tous les droits détenus par les AnglaisBritanniques dans l'Empire britannique. Encore aujourd'hui, plusieurs lois ou traditions britanniques en vigueur en 1763 font partie intégrante du contexte légal canadien. Par exemple, plusieurs institutions politiques existantes de nos jours, telles que les Assemblées législatives, trouvent leur source dans des traditions en vigueur au {{s-|XVIII}} au Royaume-Uni et dans l'ensemble de l'Empire britannique. Ces lois et traditions britanniques n'ont, pour la plupart, de représentation écrite dans le droit canadien que la jurisprudence des tribunaux. De plus, la ''[[Magna Carta]]'' de 1215 et la [[Déclaration des droits]] ({{Langue|en|''Bill of Rights''}}) de 1689 octroient certains droits fondamentaux aux Canadiens, dont la liberté d'expression, la liberté de presse, le droit de vote et le principe de l'''[[Habeas corpus|{{Langue|la|Habeas Corpus}}]]''. Les droits de tout homme et femme canadien sont par ailleurs repris et confirmés par écrit dans la [[Charte canadienne des droits et libertés]], créée en 1982. Par conséquent, en plus des droits énoncés par écrit dans les textes constitutionnels, il existe une théorie judiciaire en jurisprudence canadienne qui fait intervenir des droits intrinsèques à la Constitution afin de reconnaître les lois et traditions existantes lors de l'entrée en vigueur de la loi constitutionnelle de 1867 et même avant, de la Proclamation royale en 1763. Cette théorie est mieux connue sous le nom de [[Déclaration des droits implicite|Charte des droits implicite]]. Elle a préséance tant et aussi longtemps qu'elle n'est pas contredite par des dispositions écrites de la Constitution même, par une loi du Parlement ou d'une législature provinciale, ou par des conventions non écrites.

Le [[droit positif]] canadien est ainsi composé de quatre grandes sphères : la législation, la [[jurisprudence]], la doctrine et la tradition. Le [[Système juridique#Système juridique mixte|bijuridisme]] est un trait particulier du droit canadien. En effet, la {{Langue|en|''[[common law]]''}} est l'unique loi civile au Canada - comme dans la plupart des pays anglo-saxonsanglophones, sauf dans les compétences législatives du Québec où la préséance est donnée exclusivement au [[Code civil du Québec]]. Cependant, seuls les principes de la {{Langue|en|''common law''}} régissent la Constitution. Par conséquent, les dispositions constitutionnelles sont muables et constamment en modification jour après jour. Autrement dit, les écrits constitutionnels ne forment que des points de départ auxquels les classes médiatiques, politiques et sociales se rattachent pour ensuite influencer les comportements populaires de façon à conserver ou modifier la Constitution par voie de conventions non écrites. De cette façon, ses principes s'appliquent, par exemple, aux compétences législatives provinciales pour que celles-ci demeurent aux provinces ou soient transférées au Parlement fédéral, ou à l'inverse pour que des compétences législatives fédérales soient conservées par le Parlement fédéral ou transférées aux législatures provinciales.

La Constitution du Canada inclut donc aujourd'hui la [[loiLoi de 1982 sur le Canada]], la [[loiLoi constitutionnelle de 1867]], la [[loiLoi constitutionnelle de 1982]] et tous les documents figurant à son annexe, les modifications constitutionnelles subséquentes, ainsi que les principes constitutionnels sous-jacents.

Les lois civiles du Canada sont issues des lois civiles britanniques puis ont été adaptées au fil du temps au contexte socio-culturel et géopolitique du Canada. Exception faite des compétences législatives du Québec, la {{Langue|en|''[[common law]]''}} est le système de droit civil qui prévaut dans les compétences législatives provinciales de l'ensemble des provinces et territoires du Canada. La {{Langue|en|''common law''}} s'applique toutefois à toutes les provinces et territoires en matière de droit constitutionnel et de compétences législatives fédérales. {{Langue|en|''Common law''}} ne se traduit pas en français. Bien que certaines personnes soitsoient portées à parler de droit coutumier, la {{Langue|en|''common law''}} est plus qu'un système de droit coutumier, c'est aussi un système de droit jurisprudentiel, de droit législatif et de droit populaire. Ainsi, on parle de droit jurisprudentiel lorsque les normes légales sont promulguées par arrêts des tribunaux, de droit législatif lorsque les lois sont édictées par le Parlement fédéral ou les législatures provinciales et de droit populaire lorsque les normes légales ont pour source le peuple (les citoyens). Dans le droit populaire, l'on parle de conventions non-écrites pour définir les normes émanant du peuple.

Ce système mixte a entre autres pour effet de combler certains vides juridiques auxquels les législateurs n'auraient pas pensé, et ce, en plus de permettre au droit de s'adapter plus rapidement à l'évolution de la société. Il encourage en plus la rapidité d'innovation des pratiques sous la concertation des experts des industries concernées. Autrement dit, la codification des lois québécoises intègre les principes de droit commun en permettant au peuple d'établir lui-même ses principes fondamentaux de justice grâce à la « loi de la nation » ({{Langue|en|''law of the land''}}), principe décrit dans la ''Magna Carta'' de 1215 et dans la ''Coutume de Paris'' de la Nouvelle-France. Par exemple, en matière de responsabilité civile, le premier paragraphe de l'{{Langue|en|article 1457}} du Code civil indique que {{citation|toute personne a le devoir de respecter les règles de conduite qui, suivant les circonstances, les usages ou la loi, s'imposent à elle, de manière à ne pas causer de préjudice à autrui.}} L'ensemble de la nation est ainsi amenéeamené à établir démocratiquement au sein de sa population diverses normes socio-culturelles qui prennent de fait une valeur légale avec le temps. Ainsi, selon les normes socio-culturelles en vigueur, cette seule phrase du Code civil légifère sur des sujets tels que l'abus de confiance, l'abus de pouvoir, le harcèlement psychologique, l'assistance à autrui, la divulgation de renseignements, la modification des lois par les législateurs{{etc.}}

L'[[application de la loi au Canada]], incluant les cours de compétences criminelles, est de juridiction provinciale, mais dans la plupart des provinces, cette application est donnée à contrat à la police fédérale, la [[Gendarmerie royale du Canada]] (GRC). Seuls l'Ontario, le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador possèdent en propre un corps policier provincial, respectivement la [[Police provinciale de l'Ontario]], la [[Sûreté du Québec]] et la police {{Langue|en|''[[Royal Newfoundland Constabulary]]''}} (« Police royale de Terre-Neuve »). La GRC n'applique que les lois fédérales sur leur territoire, et seulement les lois criminelles d'une étendue nationale, voire internationale, telles que lecelles relatives au crime organisé, à la sécurité nationale et frontalière, à la jeunesse, lesaux communautés autochtones et à l'intégrité financière. Cependant, à Terre-Neuve-et-Labrador, ellela Gendarmerie est aussi responsable de l'application des lois provinciales, mais seulement à l'extérieur des centres urbains de la province.

Certaines municipalités possèdent leur propre corps policier où; celui-ciil est chargé de l'application des règlements municipaux dans son district judiciaire. Pour les municipalités, régions, comtés… n'ayant pas de corps policier, les services policiers sont donnés à contrat soit à la GRC ou, dans le cas de l'Ontario et du Québec, à leurs polices provinciales respectives. Pour ce qui est des réserves indiennes, chaque réservechacune possède son corps policier mandaté par le gouvernement fédéral, et ayant juridiction sur tout le territoire de la réserve. Ces policiers sont communément appelés les {{Langue|en|''Peacekeepers''}}.

L'Unité de police militaire du Canada est quant à elle le corps policier responsable de l'ordre et du maintien de la paix au sein des [[Forces armées canadiennes]]. Le [[Service national des enquêtes des Forces canadiennes]] est quant à, lui, responsable des enquêtes. L'arméePour peutce quantqui àest de l'armée, elle peut être déployée au seinauprès de la population lorsque des états de crise ou d'urgence sont en vigueur. Par exemple, lors de la [[Verglas massif de janvier 1998 dans le Nord-Est de l'Amérique du Nord|Crise du verglas]] en 1998 dans le sud du Québec, les Forces canadiennes ont servi à des opérations de secours et de support aux sinistrés.

Le Canada entretient une relation de premier plan avec les États-Unis, pays avec lequel il partage la plus longue frontière non défendue du monde, frontière où les échanges économiques transfrontaliers sont parmi les plus importants du globe. Cette collaboration économique, établie à plusieurs niveaux entre le Canada et les États-Unis, permet les relations économiques les plus importantes de l'[[Accordaccord de libre-échange nord-américain|accord de libre-échange nord américain]]. Le Canada partage aussi de longues relations avec le Royaume-Uni et nourrit depuis peu, surtout à travers le Québec, des rapports privilégiés avec la France. La Grande-Bretagne et la France sont les deux puissances coloniales européennes les plus significatives de sa fondation. Ces relations s'étendent aussi avec d'autres anciens membres des Empires britanniques et français, par l'entremise du {{Langue|en|Commonwealth}} et de la Francophonie.

Pendant les soixante dernières années, le Canada s'est fait le défenseur du multilatéralisme, faisant des efforts pour résoudre les conflits internationaux en collaboration avec les autres nations. Cela est clairement démontré lors de la [[Crise du canal de Suez|Crise de Suez]] en 1956 quand l'ancien premier ministre [[Lester B. Pearson]], alors ministre des Affaires étrangères, apaise les tensions en proposant des interventions de maintien de la paix et l'envoi de la [[Force de maintien de la paix des Nations unies]]. Dans cet esprit, le Canada développe et tente de maintenir un rôle de chef de file dans les interventions de l'ONU. Le Canada a participé à {{uniténobr|50| missions}} de la sorte, participant à chaque opération de l'ONU jusqu'en 1989. Les contributions du Canada au programme de maintien de la paix de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] diminuèrent pendant les premières années du {{s-|XXI}}.

Enfin, le Canada fait partie du Commonwealth, ce qui l'intègre à un ensemble politique mondial qui est chapeauté par lale reineroi [[Charles III (roi du {{souverain2Royaume-Uni)|ÉlisabethCharles II}}III]]<ref>{{Lien web |titre=Member countries - The Commonwealth |url=http://thecommonwealth.org/member-countries |site=thecommonwealth.org}}.</ref>.

En 1985, l'[[Institut antarctique du Canada]] est mis en place pour faire pression sur le gouvernement canadien afin d'améliorer les recherches sur l'[[Antarctique]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Antarctic Institute of Canada |url=http://www.antarcticinstituteofcanada.ca/ |consulté le=2020-08-24}}.</ref>.

Membre fondateur de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] (OTAN), le Canada s'est doté d'une armée défensive sans armes nucléaires. Il emploie actuellement environ {{unité|75000|militaires}} permanents au sein des [[Forces armées canadiennes]], et {{formatnum:30000}} dans la réserve militaire. Les Forces canadiennes (FC) comprennent l'armée, la marine et la force aérienne. La majeure partie de l'équipement déployé des Forces inclut {{unité|1500|véhicules}} de combat blindés, {{uniténobr|34| vaisseaux}} de combat, et {{uniténobr|861| appareils}} d'aviation.

En plus des grandes participations à la [[Secondeseconde guerre des Boers]], à la [[Première Guerre mondiale]], à la [[Seconde Guerre mondiale]], et à la [[guerre de Corée]], le Canada maintient des participations substantielles dans les missions internationales sous le commandement des Nations unies et de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] depuis 1950, incluant des missions de maintien de la paix, diverses missions en [[Yougoslavie|ex-Yougoslavie]], et un soutien aux Forces de la Coalition lors de la [[Guerre du Golfe|Première guerre du Golfe]]. Depuis 2001, le Canada a des troupes déployées en Afghanistan en partenariat de la Force de stabilisation des États-Unis et de la Force internationale d'assistance à la sécurité, dirigée par l'OTAN et autorisée par l'[[Organisation des Nations unies|ONU]]. L'Équipe d'intervention en cas de catastrophe (DART) a participé à trois importantes opérations de secours après le tsunami de décembre 2004 en Asie du Sud-Est, après l'[[ouragan Katrina]] en septembre 2005 sur les côtes américaines, après le tremblement de terre du [[Cachemire]] en octobre 2005 et celui d'[[Haïti]] en janvier 2010.

Certaines parcelles de terre sont en outre contestées par les pays limitrophes du Canada. Bien que la frontière maritime de la [[baie de Baffin]] entre le Canada et le [[Groenland]] ait été délimitée après entente avec le [[Danemark]], les deux pays se disputentdisputaient toujours aujourd'hui l'[[île Hans]] dans le [[détroit de Nares]] reliant la mer de Baffin à la [[mer de Lincoln]]. Cette dispute a été réglée en 2022 par la [[Frontière entre le Canada et le Danemark|division l'île entre les deux pays]]. La Commission de la frontière internationale est quant à elle la société créée par le Canada et les États-Unis afin d'entretenir la [[Frontière entre le Canada et les États-Unis|frontière terrestre canado-américaine]]. Cependant, les deux pays sont en désaccord sur le droit de propriété de l'[[île Machias Seal]] dans le [[golfe du Maine]].

S'y ajoute le [[mémorial de Vimy]] (France) dont le terrain d'assise ainsi qu'une centaine d'hectares alentour offert par la France en [[1922 en France|1922]].[[Fichier:Canada provinces evolution.gif|gauche|vignette|redresse=1.3|Évolution de la carte du Canada.]]

La première différence entre une province et un territoire réside dans leur autonomie. En effet, les provinces ont des compétences déléguées par la ''[[loiLoi constitutionnelle de 1867]]'', et donc qui ne peuvent être octroyées au gouvernement fédéral que par une modification constitutionnelle. Ainsi, dans la limite de leurs compétences législatives, et des droits et privilèges qui leur sont accordés par la Constitution, les provinces sont indépendantes du gouvernement fédéral et des unes par rapport aux autres. En d'autres mots, bien qu'une procédure normale puisse mener à la modification de la Constitution selon la [[loiLoi constitutionnelle de 1982]], la modification est sans effet dans les limites d'une province ayant déclaré son désaccord à son égard si cette modification est dérogatoire aux droits, privilèges et compétences de la province. Cette disposition a donc pour effet d'annihiler l'emprise de certaines provinces, ou du gouvernement fédéral, sur d'autres provinces jouissant de pouvoirs et droits acquis par la Constitution. De plus, dans les limites définies par la [[loiLoi constitutionnelle de 1982]], une législature a compétence exclusive pour modifier sa propre constitution provinciale, laquelle est définie par défaut par la [[loiLoi constitutionnelle de 1867]]. Quant aux territoires, ceux-ci sont le fruit d'une simple loi du Parlement fédéral, et donc directement sous son pouvoir.

[[Ottawa]] est le point de rencontre des deux cultures nationales d'importance, à savoir la culture francophone et la culture anglophone. La capitale nationale est un lieu historique à la culture [[cosmopolitisme|cosmopolite]]<ref>{{Lien web |titre=Université d'été |url=http://www.francophoniedesameriques.com/universitedete/editions-uefa/universite-dete-2015/ottawa-capitale-nationale-du-canada/ |site=francophoniedesameriques.com|brisé le = 2024-02-25}}.</ref>.

En 1852, c'est à [[Québec (ville)|Québec]] que se déplace la [[capitale]] du pays. En 1855 c'est à nouveau à [[Toronto]]. En 1857 la [[Victoria (reine)|reine Victoria]] désigne finalement [[Ottawa|Bytown]] (qui allait devenir [[Ottawa]]) comme la capitale officielle du Pays. Ce n'est qu'en 1866 que les députés s'y installent après {{Uniténobr|5| ans}} de nouveau à [[Québec]] de 1860 à 1865 qui prend alors le titre de capitale provisoire. C'est enfin en 1866 qu'[[Ottawa]] devient la dernière capitale du [[Province du Canada|Canada-Uni]] pour devenir en 1867 la [[Ottawa|capitale du Canada]]<ref>{{Lien web |titre=Les capitales du Canada « Histoire du Québec |url=http://histoire-du-quebec.ca/capitales-canada/ |site=histoire-du-quebec.ca}}.</ref>.

Le Canada occupe la majeure partie de la [[Amérique septentrionale|portion septentrionale]] de l'[[Amérique du Nord]], s'étendant de l'[[océan Atlantique]] à l'est jusqu'à l'[[océan Pacifique]] à l'ouest, et au nord vers l'[[océan Arctique]]. Il partage une [[Frontière entre le Canada et les États-Unis|frontière terrestre commune avec les États-Unis]] au sud, et une autre avec ce même pays au nord-ouest (entre l'[[Alaska]] et le [[Yukon]] d'une part et le nord de la [[Colombie-Britannique]] d'autre part). IlDepuis 2022, il partage aussi une [[Frontière entre le Canada et le Danemark|frontière maritimeterrestre avec le Danemark]] ([[Groenland]]) grâce au partage entre les deux pays de l'[[Île Hans]]. Il partage aussi une frontière maritime la [[France]], entre [[Terre-Neuve]] et ([[Saint-Pierre-et-Miquelon]])<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Ted L.|nom1=McDorman|titre=The Canada-France Maritime Boundary Case: Drawing a Line Around St. Pierre and Miquelon|périodique=American Journal of International Law|volume=84|numéro=1|pages=157–189|date=1990-01|issn=0002-9300|issn2=2161-7953|doi=10.2307/2203018|lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/journals/american-journal-of-international-law/article/abs/canadafrance-maritime-boundary-case-drawing-a-line-around-st-pierre-and-miquelon/7B16AA1DB58916DB3D749EBE1834820A|consulté le=2024-02-11}}</ref>, et en revendique une autre avec lela DanemarkRussie (Groenland)sur la [[dorsale de Lomonossov]]<ref>{{Lien web |auteur= Martha Henriques|titre=The rush to claim an undersea mountain range |url=https://www.bbc.com/future/article/20200722-the-rush-to-claim-an-undersea-mountain-range Depuis|site=bbc.com |consulté le=2024-02-11}}</ref>. Aussi, depuis 1925, le Canada réclame la portion de l'[[Arctique]] s'étalant entre les méridiens 60ºO et 141ºO ; cette réclamation n'est toutefois pas universellement reconnue. L'établissement le plus nordique du Canada, et du monde, se situe à [[Alert|Alert]] ([[Nunavut)]]), base des [[Forces armées canadiennes]], au sommet de l'[[Îleîle d'Ellesmere]] (latitude 82,5ºN à {{uniténobr|834 kilomètres}} {{incise|{{uniténobr|450 milles}} marins}} du Pôle Nord). Le Canada est le [[Liste des pays et territoires par superficie|plus grand pays du monde]] après la [[Russie]]<ref>{{Lien web |titre=Canada |url=https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/canada |série=World Factbook |périodique=CIA |date=16 mai 2006 |consulté le=23 mai 2011}}.</ref>.

La [[Densité de population|densité de la population]], environ {{nobr|3,5 habitants}} par kilomètre carré, est l'une des plus faibles au monde. La région la plus densément peuplée du pays est celle du [[Corridor Québec-Windsor]], le long des basses[[Basses-terres du fleuve [[Fleuve Saint-Laurent|basses-terres du fleuve Saint-Laurent]] et des [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]] au sud-est. Au nord de cette région se trouve le vaste [[bouclier canadien]], une région de roc nettoyé par la dernière [[Glaciation|ère glaciaire]], dépourvue de [[Terre arable|terres fertiles]], riche en [[Minéral|minéraux]], et dotée de [[Lac|lacs]] et [[Rivière|rivières]]. On y retrouve la [[Taïga|forêt boréale]], immense forêt nordique composée majoritairement d'[[Picea|épinettes]] et de [[Sapin baumier|sapins]]. Le Canada possède sur son territoire plus de lacs que tout autre pays dans le monde et possède une importante réserve d'[[eau douce]]<ref>I.e., lakes over {{unité|3|km|2}} ({{unité|300|ha}}) in area. {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Thomas V. Cech |titre=Principles of Water Resources |sous-titre=History, Development, Management, and Policy |passage=83 |éditeur=John Wiley & Sons |année=2010 |pages totales=546 |isbn=978-0-470-13631-7 |lire en ligne={{Google Livres|id=A2nJCPPixGQC|page=83}}}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=William G |nom1=Bailey |auteur2=Oke, TR |auteur3=Rouse, Wayne R |titre=The surface climates of Canada |passage=124 |éditeur=McGill-Queen's University Press |année=1997 |pages totales=369 |isbn=978-0-7735-1672-4 |lire en ligne={{Google Livres|id=oxNMhw-rRrQC|page=244}}}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |format=pdf |titre=Tout le monde parle de l'eau : il est temps d'agir! |url=https://ec.gc.ca/Content/D/2/9/D295883B-4FB7-457E-AB8B-9C9D4CA15821/COM1300_Talking_Water_f_web.pdf |site=ec.gc.ca |éditeur=Environnement Canada}}.</ref>.

Dans l'est du Canada, le [[fleuve Saint-Laurent]] se verse dans le [[golfe du Saint-Laurent]], le plus grand [[estuaire]] du monde ; l'île de [[Terre-Neuve]] se situe en son embouchure, alors que l'[[Île-du-Prince-Édouard]] se situe au sud de celui-ci. Le [[Nouveau-Brunswick]] et la [[Nouvelle-Écosse]] sont séparés par la [[baie de Fundy]], laquelle connaît les [[Marnage (marée)|marnages]] les plus grands du monde. Ces quatre [[provinces maritimes]] s'avancent à l'est de la [[Gaspésie|péninsule gaspésienne]] du [[Québec]]. L'[[Ontario]] et la [[baie d'Hudson]] dominent le Centrecentre du Canada, alors qu'à l'[[Ouest canadien|ouest]] se trouvent les vastes plaines des [[Prairies canadiennes]], passant par le [[Manitoba]], la [[Saskatchewan]] et l'[[Alberta]] pour se rendre jusqu'aux [[montagnes Rocheuses]] qui les séparent de la Colombie-Britannique.

Au nord du {{60e|parallèle}} se trouvent les trois territoires canadiens {{incise|[[Nunavut]], territoires[[Territoires du Nord-Ouest]] et [[Yukon]]}} parsemés de plusieurs lacs (dont le Grand[[grand lac de l'Ours]] et le Grand[[grand lac des Esclaves]]) et traversés par le plus long fleuve du pays, le [[Mackenzie (fleuve)|fleuve Mackenzie]]. De plus, les terres continentales du Nord canadien sont bordées au nord d'un grand archipel, l'[[archipel Arctique]] comprenant certaines des [[Liste d'îles par superficie|plus grandes îles du monde]]. Les [[Détroit|détroits]] se trouvant entre ces îles constituent le [[passage du Nord-Ouest]], du [[détroit de Davis]] à la [[mer de Beaufort]] en passant par la [[baie de Baffin]]. En outre, c'est dans cette région que l'on retrouve, en majorité au large et entre les [[îles de la Reine-Élisabeth]], le [[Pôle Nord magnétique|pôle nord magnétique]] ainsi qu'une partie de la [[Calotte glaciaire|glace polaire]].

La végétation passe des [[Forêt|forêts]] de [[Feuillu|feuillus]] dans le Sudsud de l'Ontario aux [[Forêt mixte|forêts mixtes]] et laurentiennes, et diminue graduellement vers le Nord canadien passant de la [[taïga]] {{incise|forêts boréales ou ceinture de [[Pinophyta|conifères]]}} à la [[toundra]] et finalement aux sols arides du [[Nord canadien|Grand Nord]].

Pour ce qui est du [[Relief (géomorphologie)|relief]], le pays se dessine principalement de par les plaines des Prairies, et des plateaux du bouclier canadien. Les [[Basses-terres continentales|basses terres continentales]] de la Colombie-Britannique ainsi que la [[Chaîne de montagnes|chaîne]] des Rocheuses occupent la région à l'ouest des Prairies alors que les [[Montagne|montagnes]] des [[Appalaches]] s'étalent du Sud du Québec vers les provinces maritimes.

Sept principaux types de [[climat]] se retrouvent au Canada. La majeure partie du territoire du pays est dotée d'un [[climat sub-arctiquesubarctique]] qui sévit dans la partie méridionale des territoiresTerritoires du Nord-Ouest et du Nunavut, de même que dans le nord-est de la Colombie-Britannique, le nord des Prairies, de l'Ontario et du Québec, ainsi que le [[Labrador]]. La zone septentrionale du Yukon, des territoiresTerritoires du Nord-Ouest et du Nunavut connaît un [[Climat polaire|climat arctique]]. Un [[Climat continental|climat de type continental]] sec se retrouve dans la partie sud des Prairies, tandis que les provinces centrales (Ontario et Québec) possèdent dans leur partie sud un [[climat continental humide]], tout comme dans la région nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Un [[Climat océanique|climat maritime]] caractérise la zone côtière (pacifique) de la Colombie-Britannique (climat maritime de l'ouest, doux et humide), de même que les provinces atlantiques (Nouveau-Brunswick dans sa région sud-est, l'Île- du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse et l'île de Terre-Neuve (climat maritime de l'est). Un [[Climat montagnard|climat de montagne]] (climat alpin) couvre la plus grande partie de la Colombie-Britannique et du Yukon et le sud-ouest de l'Alberta<ref>http://www.canadiangeographic.ca/atlas/themes.aspx?id=weather&sub=weather_basics_zones&lang=Fr|L'Atlas canadien, zones climatiques.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Le climat et la végétation du Canada, Esld, Commission scolaire de la Riveraine. |url=http://esld.csriveraine.qc.ca/Esld/Pedagogie/geographie/geo/Canada/climat/climat.html |site=csriveraine.qc.ca |archive-url=https://web.archive.org/web/20131105061629/http://esld.csriveraine.qc.ca/Esld/Pedagogie/geographie/geo/Canada/climat/climat.html |archive-date=5 novembre 2013}}.</ref>.

La moyenne des températures absolues [[Hiver|hivernales]] et [[Été|estivales]] diffèrent largement d'une région à l'autre. L'hiver peut être très rude dans certaines régions du pays, avec des températures moyennes mensuelles pouvant descendre à {{température|-15|°C}} dans la partie méridionale du pays, bien qu'il soit aussi possible d'atteindre des températures de {{température|-45|°C}} avec de forts vents glaciaux. Les chutes de [[neige]] annuelles peuvent atteindre plusieurs centaines de centimètres en moyenne (par exemple, une moyenne de {{unité|337 cm}} à [[Québec (ville)|Québec]]). La côte de la Colombie-Britannique, notamment l'[[île de Vancouver]], constitue une exception, et jouit d'un [[climat tempéré]] avec des hivers doux et [[Pluie|pluvieux]]. Pour ce qui est des étés, les températures peuvent grimper jusqu'à {{température|35|°C}}, voire {{température|40|°C}} en tenant compte de l'[[indice humidex]]. La température la plus froide jamais observée au Canada est de {{température|-63|°C}} à [[Snag]], dans lale provinceterritoire du Yukon<ref>{{Lien web |titre=The Weather Doctor Almanac 2002 |url=http://www.islandnet.com/~see/weather/almanac/arc2002/alm02feb.htm |site=islandnet.com |consulté le=2017-04-22}}.</ref>.

En 2018, des scientifiques alertent sur la fonte des [[Glacier|glaciers]] du [[Yukon]], celle-ci étant deux fois plus rapide que prévu et pouvant avoir des « conséquences dramatiques » dans la région. Cette accélération a déjà provoqué des changements dans la région : en 2016, en raison du manque d'eau, la [[rivière Slims]] qui alimente le [[lac Kluane]] a été complètement asséchée. Depuis, le niveau du lac a baissé, provoquant la disparition de milliers de [[Poisson|poissons]]<ref>{{Article |titre="Nous n'avons jamais vu cela" : des scientifiques alertent sur l'accélération de la fonte des glaciers au Canada |périodique=Franceinfo |date=2018-10-31 |lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/nous-n-avons-jamais-vu-cela-des-scientifiques-alertent-sur-l-acceleration-de-la-fonte-des-glaciers-au-canada_3011771.html |consulté le=2019-05-15}}.</ref>.

Le [[réchauffement climatique]] est deux fois plus rapide au Canada que sur le reste de la planète selon un rapport commandé par le gouvernement canadien. D'après les experts auteurs du rapport, le réchauffement climatique « augmentera la sévérité des [[Canicule|vagues de chaleur]] et contribuera à augmenter les risques de [[Sécheresse|sécheresses]] et de [[Feu de forêt|feux de forêt]]. Même si les [[Inondation|inondations]] à l’intérieur des terres résultent de multiples facteurs, des [[précipitations]] plus intenses augmenteront le risque d’inondation en [[Ville|milieu urbain]] »<ref>{{Lien web |nom1=Dauphin |prénom1=Sandy |titre=Au Canada, le réchauffement climatique va deux fois plus vite que sur le reste de la planète |url=https://www.franceinter.fr/environnement/au-canada-le-rechauffement-climatique-va-deux-fois-plus-vite-que-sur-le-reste-de-la-planete |site=www.franceinter.fr |date=2019-04-02 |consulté le=2019-05-15}}.</ref>.

En 2019, les chercheurs constatent la fonte du [[pergélisol|permafrost]] des [[Archipel Arctique|îles arctiques]] du Canada. Les modèles climatiques établis par le [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat]] (GIEC) ne prévoyaient pas un tel dégel avant 2090<ref>=https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-arctique-permafrost-fond-70-ans-plus-tot-prevu-43336/</ref>. 

En 2019, le gouvernement autorise l’élevage de [[Saumon|saumons]] [[Organisme génétiquement modifié|transgéniques]]. Ces saumons qui produisent plus d'[[hormone de croissance]] grandissent deux fois plus rapidement qu'un saumon normal<ref>{{Lien web |titre=Le Canada autorise la production d'un saumon transgénique |url=https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-canada-autorise-la-production-d-un-saumon-transgenique_132669 |site=Sciences et Avenir |consulté le=10 juillet 2019}}.</ref>.

En juin 2019, le gouvernement annonce la relance des travaux d'agrandissement de l'[[oléoduc]] Trans Mountain vers la côte Ouest canadienne. La décision est saluée par l'[[industrie pétrolière]], mais décriée par les [[Écologiste (militant)|écologistes]]. Une fois achevé, le projet pourrait dégager environ {{Uniténobr|330| millions}} d'euros par an mais aussi entraîner une hausse additionnelle de {{Uniténobr|15| millions}} de tonnes des [[Gaz à effet de serre|émissions de gaz à effet de serre]] du Canada<ref>{{Lien web |titre=Trudeau relance l'agrandissement d'un oléoduc controversé au Canada |url=https://actu.orange.fr/societe/environnement/trudeau-relance-l-agrandissement-d-un-oleoduc-controverse-au-canada-CNT000001gyMic.html |site=Orange Actualités |date=19 juin 2019 |consulté le=10 juillet 2019|brisé le = 2023-10-28}}.</ref>.

En août 2014, la [[catastrophe du Mont Polley]] endommage considérablement la [[biodiversité]]. Des milliards de litres d’eaux usées et de boues toxiques se sont déversées dans les lacs et les cours d’eau environnants. La rupture de la [[digue]] est survenue malgré un rapport officiel de 2011 alertant le propriétaire de la mine, Imperial Metals, sur la nécessité de trouver une solution durable pour évacuer les eaux usées s’accumulant dans le bassin.

Dans le monde du sport, il y a le [[Toronto FC]] en [[Major League Soccer|MLS]] , les [[Maple Leafs de Toronto]] dans la [[Ligue nationale de hockey|LNH]], les [[Blue Jays de Toronto]] dans la [[Ligue majeure de baseball|LMB]], le [[Rock de Toronto]] dans la ligue de crosse, les [[Raptors de Toronto]] dans la [[National Basketball Association|NBA]] [[Argonauts de Toronto|et les Argonauts de Toronto]] dans la [[Ligue canadienne de football|LCF]].

[[Montréal]] est la [[métropole]] du [[Québec]]. La ville est située sur une [[Île de Montréal|île]] dont la superficie atteint {{unité|500 km2}}. L'île est située entre la [[rivière des Prairies]] (au nord-ouest) et le [[fleuve StSaint-Laurent]] (au sud-est)<ref>{{Lien web |titre=Ville de Montréal - Montréal en statistiques - Caractéristiques géographiques |url=http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=6897,67859572&_dad=portal&_schema=PORTAL |site=ville.montreal.qc.ca |consulté le=2017-03-16}}.</ref>. Elle constitue un centre majeur du commerce, de l'industrie, de la culture, de la finance et des affaires internationales. Montréal a accueilli l'[[exposition universelle de 1967]] et les [[Jeux olympiques d'été de 1976]]. On peut y voir aussi le [[Festival international de jazz de Montréal|Festival International de Jazz de Montréal]], le [[Juste pour rire|Festival Juste Pour Rire]], le [[Heavy Montréal]], le [[Festival international Nuits d'Afrique]], le [[Montréal en lumière|Festival Montréal en lumière]] et le [[Grand Prix automobile du Canada|Grand Prix de Formule 1 du Canada]]. Le [[Vieux-Montréal]] a été déclaré arrondissement historique en 1964.

Relativement peu occupé par l'activité humaine, le Canada jouit d'une grande biodiversité. Sa superficie est protégée par quarante-deux parcs nationaux dont deux aires marines. Au total, [[Liste des oiseaux au Canada|{{Uniténobr|681| espèces}} d'oiseaux]] habitent son territoire, à l'année ou une partie de l'année<ref>{{Lien web |titre=Canada bird checklist - Avibase - Bird Checklists of the World |url=https://avibase.bsc-eoc.org/checklist.jsp?lang=EN&p2=1&list=aou&synlang=&region=CA&version=text&lifelist=&highlight=0&lang=EN&p2=1&list=aou&synlang=&region=CA&version=text&lifelist=&highlight=0 |site=avibase.bsc-eoc.org |consulté le=2018-10-30}}.</ref>. L'un d'eux, le [[plongeon huard]], décore d'ailleurs l'envers de la pièce de [[Pièce de 1 dollar canadien|{{uniténobr|1| dollar}} canadien]].

Le Canada est l'une des nations les plus riches du monde, un membre de l'[[Organisation de coopération et de développement économiques]] (OCDE) et du [[Groupe des sept (économie)|Groupe des huit]] (G8). En 2023, le Canada est classé en {{15e|position}} pour l'[[indice mondial de l'innovation]] <ref>{{Lien web |langue=fr |nom=WIPO |titre=Global Innovation Index 2023, 15th Edition |url=https://www.wipo.int/global_innovation_index/fr/2023/index.html |site=wipo.int |consulté le=2023-10-29}}</ref>. Le Canada possède une [[économie de marché]] qui subit légèrement plus d'interventions gouvernementales que l'[[Économie des États-Unis|économie américaine]], mais beaucoup moins que la plupart des pays d'Europe. Le Canada eut historiquement un produit intérieur brut (PIB) par habitant plus faible que celui de son voisin du sud — bien que la richesse soit plus équitablement distribuée, mais plus élevée que dans les grandes économies d'Europe occidentale. À partir des années 1990, grâce à une [[réforme de l'État]] réussie et d'une gestion de l'État rigoureuse (voir [[Politique de rigueur]]), inspirée des principes du libéralisme économique<ref>présentation par {{Lien brisé |url=http://www.assemblee-nationale.fr/international/commission-canada.asp |titre=l'assemblée nationale française |consulté le=2014-09-18}}, par [http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/dette-publique/comparaison/ l'État français], par [http://www.libres.org/francais/conjoncture/archives/conjoncture_0506/canada_2106.htm des libéraux] {{Lien archive|url=http://www.libres.org/francais/conjoncture/archives/conjoncture_0506/canada_2106.htm |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155557 }}…</ref>, la dette fédérale passe de 68,4 % du PIB en 1994 à 38,7 % en 2004, à la suite d'une série d'[[excédent budgétaire|excédents budgétaires]] ; en parallèle à la baisse du déficit, la part des dépenses publiques fédérales dans le PIB est passée de 19 % à 12 %, les dépenses publiques totales baissant d'environ 10 % entre 1992 et 2004<ref>Voir [http://www.performance-publique.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/PLF2008/DOB2007.pdf graphique] {{p.|69}} du Rapport préparatoire au débat d'orientation budgétaire français 2008, et les [http://www.fin.gc.ca/ec2005/ec/ecc3f.html chiffres détaillés] {{Lien archive|url=http://www.fin.gc.ca/ec2005/ec/ecc3f.html |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155557 }}, Ministère des finances canadien. L'année budgétaire au Canada va du {{1er}} avril au 31 mars de l'année suivante. Les chiffres officiels sont ceux de fin d'exercice, c'est-à-dire au 31 mars de l'année indiquée. Ils sont en [[dollar canadien|dollars canadiens]].</ref>. L'économie canadienne connaît une période d'effervescence économique, avec un [[taux de croissance]] élevé et un faible [[taux de chômage]]. En 2008, le Canada ressemble fortement aux États-Unis quant à son orientation-marché dans son système économique, à ses moyens de production, et à son haut [[niveau de vie]]. Alors qu'en janvier 2008, le taux de chômage national du Canada était à son plus bas depuis 1974, se chiffrant ainsi à 5,8 %, les taux de chômage provinciaux variaient entre 3,2 % et 12,2 %. La crise frappe le pays au cours de l'année 2008 et le chômage touchait 6,2 % de la population active en novembre selon l'[[Organisation internationale du travail|OIT]]<ref>{{pdf}} {{Lien web |langue=en |titre={{Langue|en|Unemployment (aggregate level and rate) Dec 2008}} |url=http://www.ilo.org/global/Themes/lang--fr/WCMS_101175/index.htm |éditeur=[[Organisation internationale du travail]] |date=2008 |consulté le=22 janvier 2009 |archive-url=https://web.archive.org/web/20090211080415/http://www.ilo.org/global/Themes/lang--fr/WCMS_101175/index.htm |archive-date=11 février 2009|brisé le = 2023-10-28}}.</ref>.

[[Fichier:NaftaPresident Bush, Canadian Prime Minister Brian Mulroney and Mexican President Carlos Salinas participate in the... - NARA - 186460.jpg|vignette|Signature de l'[[Accord de libre-échange nord-américain]], en 1992, auquel appartient le Canada.|alt=Photographie des premiers ministres du Canada, des États-Unis et du Mexique debout derrière les trois ministres du Commerce international de ces pays, signant l'Accord de libre-échange nord-américain.]]

Selon l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), les stocks d’actifs canadiens dans les sept principaux paradis fiscaux ont été multipliés par 37,6 entre 1987 et 2014. Entre 1999 et 2013, une demi-douzaine de projets de loi ont été déposés pour limiter ou mettre un terme à l’évasion fiscale, mais tous ont été rejetés<ref>{{Lien web |titre=Elisabeth II, entourage de Trump, de Trudeau… les premières révélations des « Paradise Papers » |url=https://www.lemonde.fr/paradise-papers/article/2017/11/05/elisabeth-ii-entourage-de-trump-de-trudeau-les-premieres-revelations-des-paradise-papers_5210561_5209585.html |date=5 novembre 2017 |consulté le=10 juillet 2019 |site=Le Monde}}.</ref>. Une étude réalisée en 2020 par un groupe d’économistes note que des entreprises canadiennes ont accumulé un montant total de {{uniténobr|381| milliards}} de dollars en 2019 dans les 12 principaux paradis fiscaux de la planète. Les actifs d’entreprises déclarés dans ces États ont augmenté de 135 % entre 2010 et 2020. D'après l’économiste Toby Sanger « Il y a un “momentum” pour que les gouvernements récupèrent les recettes fiscales qui leur échappent, mais le Canada n’est pas un leader, pas du tout. C’est un “suiveux” qui fait le minimum de ce qu’on attend de lui »<ref>[https://www.journaldemontreal.com/2020/07/22/paradis-fiscaux-381-milliards--dactifs-a-labri-de-limpot], ''Le Journal de Montréal'', 20 juillet 2020.</ref>.

En 2016, les cent patrons canadiens les mieux rémunérés ont gagné en moyenne {{Unité|10.4|millions}} de dollars canadiens, soit plus de {{nobr|200 fois}} le revenu moyen d'un travailleur canadien en 2016. De 2015 à 2016, la rémunération moyenne des PDG a augmenté de 8%<ref>{{Lien web |titre=Les grands patrons canadiens gagnent plus de 200 fois le salaire moyen |url=http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/01/02/97002-20180102FILWWW00238-les-grands-patrons-canadiens-gagnent-plus-de-200-fois-le-salaire-moyen.php |site=FIGARO |date=2 janvier 2018 |consulté le=10 juillet 2019}}.</ref>. Le déclin du [[syndicalisme]] au Canada aurait entraîné une hausse de 15 % des inégalités de revenu du travail<ref>{{Lien web |titre=Comment les syndicats contribuent à réduire les inégalités de revenus |url=https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/comment-les-syndicats-contribuent-a-reduire-les-inegalites-de-revenus-747544.html |site=La Tribune |consulté le=10 juillet 2019}}.</ref>.

L’endettementEn 2015, le Canada possède le [[Liste des pays par PIB nominal par habitant|dixième revenu par habitant]] le plus élevé<ref name="Février2014_www.imf.org">{{Lien web |langue=en |titre=World Economic Outlook Database October 2014 |url=https://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2014/02/weodata/index.aspx |site=imf.org |consulté le=2019-08-10}}.</ref> et est classé neuvième par le [[Programme des Nations unies pour le développement|PNUD]] en termes d'[[indice de développement humain]]<ref name="IDH_2014">{{HDR|2015|passage=212}}</ref>. Néanmoins, l'endettement des ménages canadiens est particulièrement élevé : le ratio de la dette contractée par chaque ménage en proportion de ses revenus disponibles atteint 174 % en 2019<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/23/l-endettement-des-menages-canadiens-atteint-un-pic-historique_6037499_3234.html L’endettement des ménages canadiens atteint un pic historique], ''Le Monde'', 23 avril 2020.</ref>.

La [[Banque du Canada]] est la [[banque centrale]] du Canada. Son rôle consiste à favoriser la prospérité économique et financière du pays. Les quatre grandes sphères de responsabilités de la banque sont les suivantes :

Pour [[2017]] le [[budget]] du Canada est de {{nobr|330,2 milliards}} de dollars avec un [[déficit]] prévu de {{nobr|28,5 milliards}} de dollars. Dans ce [[budget]], {{nobr|3,4 milliards}} de dollars sont accordés aux autochtones du Canada<ref>{{Lien web |auteur1=Laura Stone |auteur2=Gloria Galloway |titre=2017 federal budget highlights: 10 things you need to  know |url=https://beta.theglobeandmail.com/news/politics/2017-federal-budget-highlights-breakdown/article34380231/? |site=theglobeandmail.com |date=21 mars 2017}}.</ref>.

L'[[industrie minière]] est fortement soutenue par le gouvernement. Le pays accueille les sièges sociaux et principales filiales d’une majorité de sociétés minières dans le monde. La législation fédérale et celles des provinces favorisent la mise en valeur des titres boursiers en permettant des formes de publicité sur les gisements plus souples qu’ailleurs, et la fiscalité est favorable aux entreprises. En outre, le réseau diplomatique canadien soutient politiquement à l’étranger toute société minière inscrite au pays<ref>{{Lien web |titre=Industrie minière : « L’Etat canadien se donne des airs bonhommes mais couvre une des filières d’activité les plus violentes et polluantes du monde » |url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/26/industrie-miniere-l-etat-canadien-se-donne-des-airs-bonhommes-mais-couvre-une-des-filieres-d-activite-les-plus-violentes-et-polluantes-du-monde_5481490_3232.html |date=26 juin 2019 |consulté le=10 juillet 2019 |site=Le Monde}}.</ref>.

La conquête anglaisepar les [[Grande-Bretagne (royaume)|Britanniques]] de l'[[Nouvelle-Écosse|Acadie péninsulaire]], en 1713 ([[Traités d'Utrecht|traité d'Utrecht]]), puis [[Guerre de la Conquête|du reste de la Nouvelle-France]], en 1763 ([[Traité de Paris (1763)|traité de Paris]]), a amené sur le territoire canadien une nouvelle dualité [[Religion|religieuse]] : la dualité entre les [[Protestantisme|protestants]] et les [[Catholicisme|catholiques]]. Les protestants sousSous le régime anglaisbritannique, etles donc au Canada depuis la conquête de 1759protestants représentent la [[Christianisme|religion catholiquechrétienne]] [[Réforme protestante|réformée]]. La [[Anglicanisme|confession anglicane]], qui est alors la branche du protestantisme sans doute la plus significative et qui est présente au Canada, incarne la religion officielle de la [[Monarchie canadienne|royauté]].

Au Canada, les [[Provinces et territoires du Canada|provinces et territoires]] sont responsables de l'[[éducation]] ; en l'occurrence, le Canada n'a pas de ministère national pour l'éducation. Chacun des treize systèmes d'éducation est similaire aux autres, et ce, tout en reflétant l'histoire, la culture et la géographie régionale de sa province. Une des grandes différences existantes est, sans doute, celle du [[Québec]], où les études post -secondaires débutent au CEGEP[[cégep]] (Collègecollège d'enseignement général et professionnel), une institution scolaire préparant aux études universitaires et formant les techniciens spécialisés. L'âge pour l'éducation obligatoire varie à travers le Canada, mais se situe généralement aux alentours de {{nobr|5–7 ans}} jusqu'à {{nobr|16–18 ans}}, contribuant ainsi à un taux d'[[alphabétisation]] de 99 % chez les adultes{{référence nécessaire}}. Néanmoins, selon ABC Canada, 24 % des Canadiens sont limités à des lectures très simples<ref>[http://www.abc-canada.org/literacy_facts/alpha_au_canada.asp Lire l'Avenir : Un Portrait de l'Alphabétisation au Canada (1996)] {{Lien archive |url=http://www.abc-canada.org/literacy_facts/alpha_au_canada.asp |titre=Copie archivée |horodatage archive=20180627155557}}.</ref>. Le pays est un des meneurs en matière de [[recherche scientifique]]<ref>{{Article |langue=en |titre=Canada ranked fourth in the world for scientific research |périodique=[[The Globe and Mail]] |date=26 septembre 2012 |lire en ligne=https://www.theglobeandmail.com/news/national/canada-ranked-fourth-in-the-world-for-scientific-research/article4571162/ |consulté le=17 octobre 2012}}.</ref> et se range parmi les plus éduqués du monde en étant classé premier par le nombre d'adultes possédant une éducation post-secondaire, avec 51 % d'entre eux ayant au moins atteint un diplôme post-secondaire chez sa population âgée de 25 à {{nobr|64 ans}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Samantha |nom1=Grossman |titre=And the World’s Most Educated Country Is... |périodique=[[Time (magazine)|Time]] |date=27 septembre 2012 |lire en ligne=http://newsfeed.time.com/2012/09/27/and-the-worlds-most-educated-country-is/ |consulté le=28 septembre 2014}}.</ref>.

Chaque province est responsable d'organiser la gestion de ses écoles. Cependant, dans le cadre des dispositions constitutionnelles de la ''[[Charte canadienne des droits et libertés'']], moyennant certaines conditions et restrictions, les citoyens canadiens membres d'une [[Bilinguisme officiel au Canada|minorité francophone ou anglophone]] dans la province où ils résident ont le droit à l'instruction dans la langue de la minorité de leur province dans toutes les communautés où le nombre est suffisant pour justifier le financement des écoles à même les fonds publics. Toutes les provinces canadiennes ont mis en place des [[commission scolaire|commissions scolaires]], des conseils scolaires ou des [[Centre de services scolaire|centres de services scolaire]] pour assurer la prestation des services en matière d'éducation. Parmi les provinces canadiennes, c'est au [[Québec]] et en [[Ontario]] qu'il y a le plus de commissionsces scolairesentités : 72 pour chacune de ces provinces<ref>Les États canadiens comparés, L'éducation, http://etatscanadiens-canadiangovernments.enap.ca/fr/nav.aspx?sortcode=1.0.1.4</ref>. L'éducation post-secondaire est la responsabilité des gouvernements provinciaux et territoriaux, lesquels fournissent la majeure partie du financement ; le [[Gouvernement du Canada|gouvernement fédéral]] fournit du financement additionnel du fait des subventions à la recherche. En 2002, 43 % des Canadiens âgés entre 25 et {{nobr|64 ans}} ont déjà eu accès à l'éducation post-secondaire ; pour ceux âgés entre 25 et {{nobr|34 ans}}, la réalisation d'études post-secondaires atteignait 51 %.

Les [[Bilinguisme officiel au Canada|deux langues officielles du Canada]], l'[[anglais]] et le [[français]], elles sont respectivement lesparlées languespar maternelles de 5775,84 % et 2221,14 % de la population<ref>{{Lien web |titre=Canada: Loi sur les langues officielles de 1969 (abrogée) |url=http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/cnd-loi-languesofficielles1969.htm |site=axl.cefan.ulaval.ca}}.</ref>. Le {{date-|7 septembre 1969}}, sous la ''loi[[Loi sur les langues officielles'' (Canada)|Loi sur les langues officielles]], le français obtient un statut égal à celui de l'anglais dans toutes les [[Gouvernement du Canada|instances gouvernementales fédérales]]. Ceci déclenche un processus qui mène le Canada à se redéfinir officiellement en tant que [[Bilinguisme officiel au Canada|nation bilingue]]<ref>{{Lien web |titre=Aux origines des langues officielles du Canada |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1289202/loi-langues-officielles-canada-trudeau-1969-archives |site=Radio-Canada.ca |consulté le=2019-09-10}}.</ref>.

L'[[anglais]] et le [[français]] ont un statut égal dans les tribunaux fédéraux, le [[Parlement du Canada|Parlement]] et toutes les [[Société de la Couronne|sociétés d'État]] fédérales ainsi que les autres institutions gouvernementales du Canada. Le public a le droit de recevoir, là où il y a une demande suffisamment importante, des services du gouvernement fédéral dans l'une ou l'autre langue. L'utilisation de la [[signalisation routière bilingue]] varie d'une province à l'autre. Alors que le [[multiculturalisme]] est une politique d'immigration officielle du Canada, devenir citoyen canadien nécessite de parler aisément soit le français soit l'anglais {{incise|98,5 % des Canadiens parlent au moins une des deux langues (anglais seulement : 67,5 %, français seulement : 13,3 %, les deux : 17,5 %)|stop}}.

Le terme ''Premières Nations'' désigne les [[Autochtones du Canada|peuples autochtones du Canada]] qui sont autres que [[Métis (Canada)|Métis]] ou [[Inuits]]. En 2011 cette population représentait environ {{nobr|1,3 million}} d'individus<ref>{{EC|ID=premieres-nations|auteur=René R. Gadacz|titre=Premières Nations|consulté le=7 août 2019}}</ref>.

En octobre 2019, le Canada est épinglé par l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] pour les conditions de logement des peuples autochtones. La commission d’enquête souligne que les Autochtones sont « plus susceptibles d’être mal logés et d’avoir des problèmes de santé qui découlent de cette situation ». En outre, « le pourcentage des sans-abri parmi eux est disproportionnellement élevé et ils sont extrêmement vulnérables aux expulsions forcées, à l’accaparement de terres et aux effets des changements climatiques. Lorsqu’ils défendent leurs droits, ils sont souvent la cible de violences extrêmes ». Les communautés autochtones sont aussi fortement victimes de la pénurie de logements qui touche le nord du Canada : communautés à dormir en alternance. « Quinze personnes vivent dans une maison de la taille d’une caravane. ([...)] Elles doivent dormir à tour de rôle quand il n’y a pas beaucoup de place »<ref>{{Lien web |titre=Le Canada blâmé par l'ONU pour le logement des Autochtones |url=https://journalmetro.com/actualites/national/2390076/canada-blame-onu-conditions-logement-aboninables-autochtones/ |site=Journal Métro |date=2019-10-21}}.</ref>.

On retrouve dans les [[Provinces maritimes|Maritimes]] plusieurs communautés francophones dont [[Chéticamp]], [[Edmundston]] et [[Évangéline (Nouveau-Brunswick)|Évangeline]], plus connues, font partie<ref>{{Lien web |titre=La francophonie au Canada |url=http://www.francophoniedesameriques.com/la-francophonie-dans-les-ameriques/amerique-du-nord/canada/ |site=francophoniedesameriques.com|brisé le = 2024-02-25}}.</ref>.

En Ontario, on retrouve une communauté francophone significative à [[Toronto]] même, de même que dans les villes de [[Windsor (Ontario)|Windsor]], [[Ottawa]] et [[Sault-Sainte-Marie (Ontario)|Sault-Sainte-Marie]]<ref>{{Lien web |titre=Home - Vivre en Ontario |url=http://www.immigrationfrancophone-ontario.ca/ |site=immigrationfrancophone-ontario.ca|brisé le = 2024-02-25}}.</ref>.

Au Manitoba, la principale communauté francophone se retrouve à [[Saint-Boniface (Manitoba)|Saint-Boniface]], un quartier français de [[Winnipeg]]<ref>{{Lien web |titre=Histoire chronologique du Manitoba français |url=http://shsb.mb.ca/Au_pays_de_Riel/Chronologies/Manitoba_francais |site=shsb.mb.ca |date=11 août 2010}}.</ref>.

Au Nunavut, lesla communautéscommunauté francophonesfrancophone sontest surtout concentréesconcentrée à Iqualuit[[Iqaluit]]<ref>{{Lien web |titre=Nunavut |url=http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/nunavut.htm |site=axl.cefan.ulaval.ca}}.</ref>.

[[Fichier:Map-Francophone WorldLaFrancophonie2021.svgpng|vignette|Cette carte met en relief l'existence des francophones hors Québec du Canada comme une partie intégrante de la Francophonie internationale.]]

Enfin pour l'[[Ouest canadien]], c'est surtout à [[Kamloops]], dans le Nord-Ouest de l'Alberta surnommé « Le Petit Québec » ou au lieu historique de [[Batoche (Saskatchewan)|Batoche]] que se concentrent les francophones<ref>{{Lien web |titre=Accueil |url=http://www.ouestcanadien.ca/index.php/fr/ |site=ouestcanadien.ca}}.</ref>.

La culture canadienne est historiquement influencée par les cultures et traditions [[Angleterre|anglaises]], [[France|françaises]], [[Irlande (pays)|irlandaises]], [[Écosse|écossaises]] et [[Autochtones du Canada|autochtones]], ainsi que par la culture [[États-Unis|américaine]] en raison de la proximité et des échanges de capital humain existant entre les deux pays. Plusieurs formes de médias et de divertissements américains sont populaires et omniprésents au Canada, surtout la [[Canada anglais|partie anglophone]]. À l'inverse, plusieurs produits et divertissements culturels canadiens ont de grands succès aux États-Unis et partout dans le monde. Plusieurs produits culturels sont maintenant généralement commercialisés vers un marché [[Amérique du Nord|nord-américain]] unifié, ou un marché global, bien que certaines régions conservent leur spécificité. Notamment, la région des [[Provinces maritimes|Maritimes]] qui conserve un folklore aux airs de la culture [[Pays celtiques|celte]] irlandaise et écossaise et qui, par le fait même, s'harmonise avec le principal trait de la culture de l'[[Acadie]] et du [[Québec]] dont le folklore est empreint de rythmes [[Culture gallo-romaine|gallo-romains]] de la [[Gaule celtique]].

Par ailleurs, une différence flagrante domine toujours pour beaucoup de personnes en les fondements français du Canada. Ceux-ci donnent une spécificité particulière au continent américain et à la nature même du Canada, ce qui fait sous-entendre à plusieurs personnes que la ville de [[Montréal]] est en l'occurrence la plaque tournante de la culture de [[Français|langue française]] en [[Amérique]]. Ce faisant, plusieurs artistes francophones fusent des quatre coins du pays ([[Québec]], [[Acadie]], [[Ontario]], [[Manitoba]]{{etc.}}), des [[États-Unis]] (notamment du [[Acadiane (Louisiane)|pays des Cadiens]], en [[Louisiane]]) ainsi que des [[Caraïbes]] pour faire carrière à Montréal tant dans les domaines littéraire, musical, cinématographique, etc. Sans compter que de nombreux artistes provenant de l'[[Europe]], du [[Proche-Orient]] et de l'[[Afrique]] viennent aussi se tailler une place afin de faire épanouir encore davantage la culture latine au Canada.

La régionprovince dude Québec produit de très nombreuses variétés de [[Fromage|fromages]]<ref>{{Lien web |titre=Fromages d'ici |url=http://www.fromagesdici.com/ |site=fromagesdici.com |consulté le=9 janvier 2016}}.</ref>. Le Canada fut le premier à introduire des législations strictes sur les critères de propreté et d'hygiène régissant la traite du lait et l'élaboration des fromages<ref>{{Lien web |auteur1=Producteurs laitiers du Canada |titre=Le fromage |url=http://www.plaisirslaitiers.ca/le-fromage/l-histoire-du-fromage/le-fromage-au-canada |site=plaisirslaitiers.ca |consulté le=9 janvier 2016}}.</ref>.

Le Canada est également un grosgrand producteur de [[vin de glace]] et de [[cidre de glace]] ainsi que de spécialités rustiques à base de [[gibier]]<ref>{{Lien web |titre=La gastronomie Canadienne, c'est comment ? |url=http://canada-eta.mobi/gastronomie-canadienne/ |site=canada-eta.mobi |date=31 mars 2017}}.</ref>.

Célébré chaque année à [[Ottawa]], le festival est le plus grand au monde dédié spécifiquement à la tulipe. Il trouve son origine dans un don de tulipes au Canada en provenance des [[Pays-Bas]] pour célébrer la fin de la DeuxièmeSeconde Guerre mondiale<ref name="Les principales fêtes au Canada">{{Lien web |titre=Les principales fêtes au Canada |url=https://www.voyage-canada-tangka.com/les-principales-fetes/ |site=voyage-canada-tangka.com |date=25 octobre 2014}}.</ref>{{,}}<ref name="Fêtes et jours fériés Canada 2017" />.

Chaque lundi précédant le 25 mai, en souvenir de l'anniversaire de naissance de la [[Victoria (reine)|reine Victoria]] qui est née un 24 mai, le Canada, par un jour férié officiel, célèbre la première reine du Canada ainsiet, quelors sonde souverainson actuelrègne, la reine {{souverain2|Élisabeth II}}<ref name="Les principales fêtes au Canada" />{{,}}<ref name="Fêtes et jours fériés Canada 2017" />.

Le [[11 novembre]] de chaque année, les Canadiens célèbrent la mémoire des {{unité|100000|Canadiens}} morts au combat lors de la [[Première Guerre mondiale]]<ref name="Les principales fêtes au Canada" />{{,}}<ref name="Fêtes et jours fériés Canada 2017" />.

* Les premiers occupants permanents d'origine européenne, les Français, ont été conquis par les Britanniques (1760-1763) après {{Uniténobr|150| ans}} de colonisation et d'occupation du sol, pour devenir démographiquement minoritaires moins de cent ans plus tard. Les [[Canadiens francophones|francophones]] représentent cependant encore environ 30 % de la population canadienne.

* La conquête de 1760-1763 a été suivie par une forte immigration britannique dont la population s'est longtemps vue comme des sujets de l'Empire plutôt que comme les citoyens d'un nouveau pays. On peut noter par exemple que le premier premier ministre canadien à utiliser le mot « Canadien » dans le sens de « citoyen du Canada » est sir Charles Tupper, sixième premier ministre du pays, plus de {{Uniténobr|25| ans}} après la Confédération de 1867<ref>« [https://www.ledevoir.com/opinion/idees/96288/lettres-quebecois-ou-canadien-de-quoi-s-offusque-t-on Québécois ou Canadien, de quoi s'offusque-t-on?] », ''Le Devoir'', 28 novembre 2005.</ref>.

* Le pays est immense géographiquement, et la dernière province à l'intégrer, [[Terre-Neuve-et-Labrador|Terre-Neuve]] (1949), se caractérise encore par une mentalité insulaire distinctive. Le sentiment de spécificité existe aussi ailleurs au Canada, en particulier [[Souverainisme au Québec|au Québec]] et dans l'Ouest canadien<ref>« [https://www.france24.com/fr/20191023-wexit-canada-alberta-saskatchewan-secession-trudeau-justin-elections Wexit : quand des Canadiens de l'Ouest ont des envies de sécession »], ''France24'', 23 octobre 2019.</ref>.

Les sports nationaux officiels du Canada sont le [[hockey sur glace|hockey]] et la [[Crosse (sport)|crosse]]<ref>''{{Lien brisé |url=http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/N-16.7/page-1.html |titre=Loi sur les sports nationaux du Canada |consulté le=2014-09-18}}'', Site web de la législation (Justice), page consultée le 8 octobre 2013</ref>. Le hockey est le sport le plus populaire au pays. Les sept plus grandes régions métropolitaines du Canada — [[Toronto]], [[Montréal]], [[Vancouver]], [[Ottawa]], [[Calgary]], [[Edmonton]] et [[Winnipeg]] — sont les villes-maison d'équipes faisant partie intégrante de la [[Ligue nationale de hockey]] (LNH). Au sein de toutes les équipes de la Ligue (trente-deux équipes réparties entre le Canada et les États-Unis), plus de 50 % de tous les joueurs sont originaires du Canada. Outre le hockey, la saison froide est au Canada propice aux sports d'hiver tels le patin à glace, le ski alpin et le ski nordique, la raquette, la randonnée en [[motoneige]]. Certains centres de ski ont acquis une renommée internationale [[Whistler (Colombie-Britannique)|Whistler]], [[Tremblant|Mont-Tremblant]], [[Mont Sainte-Anne]]. La pratique de la motoneige s'est initialement développée au Canada, à la suite de l'invention de la motoneige par [[Joseph-Armand Bombardier]].

D'autres sports canadiens populaires comprennent le [[curling]], le [[football canadien]] (en particulier la [[Ligue canadienne de football]]) ainsi que le vélo de montagne (le Canada serait en partie le lieu de naissance du [[Vélo tout-terrain|VTT]]{{référence souhaitée}}, notamment des disciplines comme le [[Freeride]] ou encore le Northshore.), plus communément appelé VTT, qui se pratique beaucoup dans la ville de [[Whistler (Colombie-Britannique)|Whistler]]. Le basket-ball et le baseball sont considérablement joués à des niveaux amateurs et de jeunes, mais ne connaissent pas autant de popularité sur la scène professionnelle que les autres sports. Le Canada est le pays hôte de la [[Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2007|Coupe du monde de football (soccer) des moins de {{uniténobr|20| ans}} 2007]], des [[Jeux olympiques d'hiver de 2010]] à [[Vancouver]] en [[Colombie-Britannique]] et de [[Jeux olympiques d'hiver de 1988|ceux de 1988]] à [[Calgary]] en [[Alberta]]. Il a également reçu les [[Jeux olympiques d'été de 1976]] à [[Montréal]] au [[Québec]]. Depuis les années 1990 la ville de Toronto accueille une franchise de [[basket-ball]] évoluant dans le championnat professionnel nord-américain, la [[National Basketball Association|NBA]], les [[Raptors de Toronto]], qui ont reçu le [[NBA All-Star Game 2016]]. De plus, il y a trois franchises de la [[Major League Soccer|MLS]] au Canada. Soit le [[Toronto FC]], les [[Whitecaps de Vancouver (MLS)|Whitecaps de Vancouver]] et l'[[Club de Foot Montréal|Impact de Montréal]].

La [[course à pied]] est un sport populaire en été pour les canadiens. Parmi les nombreuses courses organisés au Canada, trois sont ont reçu le label d'or de l'[[World Athletics|IAAF]], soit le [[10 km d'Ottawa]], le [[marathon d'Ottawa]] et le [[marathon de Toronto]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Calendar|url=https://www.worldathletics.org/competition/calendar/marathon-and-road-races/gold-label-road-races|site=www.worldathletics.org|consulté le=2020-05-06|brisé le = 2023-10-28}}.</ref>.

Montréal accueille chaque année le [[Grand Prix automobile du Canada]] en Formule-1 sur le [[circuit Gilles-Villeneuve]], et Toronto le [[Grand Prix automobile de Toronto]] en [[IndyCar Series]].

Le budget consacré aux soins de longue durée est considéré comme le {{Citation|parent pauvre}} du système de santé au Canada, où il n’existe pas de financement spécifique, contrairement à la France et à d'autres pays. Les emplois sont souvent mal rémunérés et le personnel insuffisamment nombreux<ref>[https://www.ouest-france.fr/monde/canada/canada-tolle-autour-d-une-maison-de-retraite-decimee-par-le-covid-19-6811728 Canada. Tollé autour d’une maison de retraite décimée par le Covid-19], ''Ouest France'', 18/04/2020</ref>.

Le système de santé canadien est décentralisé, ce sont les provinces et les territoires qui sont responsables du système de santé. Le gouvernement fédéral met en place des normes nationales et assure une part du financement<ref name=":2">{{Lien web |prénom=Santé |nom=Canada |titre=Système de soins de santé du Canada |url=https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/systeme-soins-sante-du-canada.html |site=www.canada.ca |date=2016-08-22 |consulté le=2021-06-21}}.</ref>.

L'accès aux soins de santé est garanti par des régimes d'assurance maladie publicpublics<ref name=":2" />. Depuis 2006, à la suite du jugement Chaoulli ''v.'' Québec, certaines cliniques offrant des soins de santé privée sont autorisées dans la province de Québec<ref>{{Lien web |titre=After |url=https://www.mondaq.com/canada/consumer-protection/41428/after-chaoulli-bill-33-opens-the-door-to-private-clinics-and-private-insurance-in-quebec |site=www.mondaq.com |consulté le=2021-06-21}}.</ref>.

Un sondage Ipsos réalisé en 2021 concluait que 71% des Canadiens jugent le système de santé trop bureaucratique pour répondre aux besoins de la population<ref>{{Lien web |prénom=Agence |nom=QMI |titre=Les québécoisQuébécois en faveur d’une implication du privé dans le secteur de la Santé |url=https://www.journaldemontreal.com/2021/12/01/les-quebecois-en-faveur-dune-implication-du-prive-dans-le-secteur-de-la-sante |site=Le Journal de Montréal |consulté le=2021-12-03}}.</ref>.

À la suite de la pandémie de Covid-19, plusieurs voix se sont fait entendre, exigeant l’autorisation de l’assurance médicale duplicative ainsi qu’une plus grande place au secteur privé dans le système de santé<ref>{{Lien web |prénom=Éric Yvan |nom=Lemay |titre=Refondation du réseau: 12 solutions pour améliorer notre système de santé |url=https://www.journaldemontreal.com/2022/02/26/12-solutions-pour-ameliorer-notre-systeme-de-sante |consulté le=2022-03-04}}.</ref>.

Fichier:Epreuve de 1 cent en laiton représentant un rameau d' érable.jpg|Épreuve de {{uniténobr|1| cent}} en laiton représentant unune rameaufeuille d'érable.

Fichier:Épreuve de 5 cents en laiton du Canada représentant George VI.jpg|Épreuve de {{uniténobr|5| cents}} en laiton du Canada représentant un castor.

Fichier:Epreuve de 25 cents en laiton représentant un orignal.jpg|Épreuve de {{uniténobr|25| cents}} en laiton représentant un [[Rangifer tarandus|caribou]].

== Notes et Référencesréférences ==

* {{en}} [[Jack Granatstein|Granatstein, Jack Lawrence]], {{Langue|en|''Canada's army : waging war and keeping the peace''}}, Toronto, {{Langue|en|University of Toronto Press}}, 2002.

{{Portail|Canada|Amérique|Amérique du Nord|Commonwealth|langue française et francophonie|Géographie}}

[[Catégorie:Canada|* ]]