« Invasion de l'Ukraine par la Russie » : différence entre les versions
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{{Semi-protection}}
{{Autre4|le conflit armé|la crise diplomatique ayant précédé le conflit|Crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022}}
{{Article général|Conflit russo-ukrainien}}
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{{Bataille en cours}}
{{Infobox Conflit militaire
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Encerclant la ville de Kherson à partir du {{date-|27 février 2022}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Guerre en Ukraine : retrouvez les informations de la journée du 27 février |url=https://www.lefigaro.fr/international/en-direct-guerre-en-ukraine-les-russes-poursuivent-leur-offensive-l-armee-ukrainienne-resiste-20220227 |site=LEFIGARO |date=2022-02-27 |consulté le=2022-04-01}}</ref>, les forces russes entrent dans la ville le {{date-|1er mars 2022}}<ref>{{Article|langue=en|nom1=Reuters|titre=Russian forces have entered Kherson, says Ukrainian official|périodique=Reuters|date=2022-03-01|lire en ligne=https://www.reuters.com/world/europe/russian-forces-have-entered-kherson-says-ukrainian-official-2022-03-01/|consulté le=2022-04-01}}</ref> et parviennent à la conquérir le lendemain, le {{date-|2 mars 2022}}<ref>{{Lien web |langue=ru |titre=Российские военные взяли под полный контроль Херсон |traduction titre=L'armée russe a pris le contrôle total de Kherson |url=https://tass.ru/armiya-i-opk/13926433 |éditeur=[[Tass (agence de presse)|Tass]] |jour=2 |mois=3 |année=2022}}</ref> malgré les démentis des autorités ukrainiennes<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Stephen Coates |auteur2=Simon Cameron-Moore |auteur3=Peter Graff |titre=Russian advances on Ukrainian cities stall |url=https://www.reuters.com/world/europe/top-wrap-1-ukraines-besieged-cities-brace-more-russian-attacks-2022-03-02/ |éditeur=Reuters |jour=2 |mois=3 |année=2022}}</ref>.
Après un peu plus d'un mois du début de l'invasion, au {{date-|31 mars 2022}}, Kherson est la seule ville ukrainienne
=== Négociations de paix et menaces militaires ===
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Le même jour, l'armée russe [[Frappe aérienne de l'hôpital de Marioupol|bombarde un hôpital pour enfants à Marioupol]] provoquant l'indignation des Occidentaux. Cet acte est qualifié par le chef d'État ukrainien de crime de guerre<ref>[https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-apres-le-bombardement-d-un-hopital-pediatrique-les-condamnations-se-multiplient_5000975.html « Guerre en Ukraine : après le bombardement d'un hôpital pédiatrique, les condamnations se multiplient »], ''France info'', 9 mars 2022.</ref>.
Bien que la partie russe se soit rendue coupable de violations au droit international et humanitaire de la façon la plus visible d'après les observateurs, les Ukrainiens ont aussi violé certains traités, comme quand ils ont filmé des prisonniers de guerre, ce qui est interdit par la Convention de Genève de 1949 fondant le droit humanitaire<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Cela explique l'enjeu des Occidentaux à tenter d'équiper les Ukrainiens le plus rapidement et le plus discrètement possible, avant que le conflit n'empire avec davantage de risques de dérapages notamment en cas de guérilla urbaine, en justifiant du droit légitime de l'Ukraine à se défendre devant l'agresseur russe, puisque ne pouvant réutiliser le principe de {{Citation|responsabilité de protéger}} comme lors de l'intervention en Lybie puisque la Russie bloquerait avec son véto une telle résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU<ref name="lemondesoutienmildroit" />.▼
Historiquement, le droit international distingue donc les États neutres des États partie à un conflit, une conception de la neutralité qui trouve son origine dans les deux conventions de la Haye de 1907 sur la neutralité des pays tiers, en cas de guerre terrestre ou navale<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Dans l'article 2 de la convention (V) de la [[Seconde conférence de La Haye|seconde conférence de la Haye]] (1907), il est stipulé qu' {{Citation|il est interdit aux belligérants de faire passer à travers le territoire d'une Puissance neutre des troupes ou des convois, soit de munitions, soit d'approvisionnements.}}<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Selon Geoffrey Corn, spécialiste du droit dans les conflits armés du South Texas College à Houston, cette référence de 115 ans est désuète, car ne tenant pas compte de l'apparition d'alliances militaires telles que l'OTAN ni de l'évolution de la doctrine sur l'usage de la force suite à la Seconde Guerre Mondiale<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Selon lui, {{Citation|on assiste aujourd'hui chez les alliés à une révision très claire de cette notion ancienne de neutralité, dans la lignée de ce que les Etats-Unis ont pratiqué depuis des décennies, et qui consiste à distinguer le coupable et la victime, en soutenant cette dernière}}, menant à la nouvelle notion de {{Citation|neutralité qualifiée}} dans la littérature spécialisée, permettant aux pays tiers de ne pas être considérés comme parties prenantes, sans pour être complètement inactifs lors d'un conflit étranger<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Par ailleurs, cette notion de neutralité a été recouverte par la charte des▼
== Réactions en Ukraine et en Russie ==
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Le {{date-|27 février 2022-}}, la guerre en Ukraine pousse le chancelier allemand [[Olaf Scholz]] à prendre une décision à laquelle l'Allemagne ne voulait pas se résoudre, annonçant {{citation|une augmentation massive des dépenses de la [[Bundeswehr]]}}<ref>{{lien web|site=Courrier international|titre=Guerre en Ukraine. “Revirement complet” de l'Allemagne, qui augmente massivement son budget militaire|date=27 février 2022|url=https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/guerre-en-ukraine-revirement-complet-de-lallemagne-qui-augmente-massivement-son}}.</ref>. Son discours marque un revirement complet de l'Allemagne dans ses politiques militaire et étrangère<ref>{{lien web|auteur=Pierre Mennerat|titre=Le jour où la politique étrangère allemande a changé|url=https://legrandcontinent.eu/fr/2022/02/28/le-jour-ou-la-politique-etrangere-allemande-a-change/|site=Le Grand Continent|date=28-02-2022}}.</ref>.
=== Soutien militaire
==== Soutien militaire en droit international ====
{{En travaux|Lyrono}}
Sur le plan militaire, les pays alliés de l'Ukraine ont dessiné une ligne avant même le début de la guerre lancée par la Russie: toute implication militaire directe contre la Russie en Ukraine est exclue, afin d'éviter le risque d'une escalade en conflit global<ref name="lemondesoutienmildroit">{{Article|langue=fr|titre=Guerre en Ukraine : ni neutres ni cobelligérants, l’équilibrisme des Occidentaux dans la guerre en Ukraine|périodique=Le Monde.fr|date=2022-03-10|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/10/ni-neutres-ni-cobelligerants-l-equilibrisme-des-occidentaux-dans-la-guerre-en-ukraine_6116850_3210.html|consulté le=2022-04-01}}</ref>. En conséquence, la stratégie choisie est de contenir les combats sur le sol ukrainien par des livraisons d'armes dites {{Citation|défensive}}, afin de ne pas abandonner la population ukrainienne à son funeste sort<ref name="lemondesoutienmildroit" />.
Au regard du droit international, un État n'est considéré comme belligérant, plus précisément une {{Citation|partie au conflit}}, que s'il coordonne des forces armées, même à distance, ou planifie des opérations de combats. En revanche, l'envoi d'équipements militaire ou de financement, la formation ou l'entraînement de groupes armés n'engagent pas l'État dans le conflit, sauf à quelques exceptions<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Une de ces exceptions est énoncée dans le Traité sur le commerce des armes (TCA), qui interdit toute exportation d'armes s'il y a connaissance, en amont, qu'elles pourraient servir à des violations graves du droit international humanitaire ou des droits de l'homme<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Ce traité a été ratifié par de nombreux membres de l'OTAN, à l'exception des États-Unis<ref name="lemondesoutienmildroit" />.▼
▲Bien que la partie russe se soit rendue coupable de violations au droit international et humanitaire de la façon la plus visible d'après les observateurs, les Ukrainiens ont aussi violé certains traités, comme quand ils ont filmé des prisonniers de guerre, ce qui est interdit par la Convention de Genève de 1949 fondant le droit humanitaire<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Cela explique l'enjeu des Occidentaux à tenter d'équiper les Ukrainiens le plus rapidement et le plus discrètement possible, avant que le conflit n'empire avec davantage de risques de dérapages notamment en cas de guérilla urbaine, en justifiant du droit légitime de l'Ukraine à se défendre devant l'agresseur russe, puisque ne pouvant réutiliser le principe de {{Citation|responsabilité de protéger}} comme lors de l'intervention en Lybie puisque la Russie bloquerait avec son véto une telle résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU<ref name="lemondesoutienmildroit" />.
▲Historiquement, le droit international distingue donc les États neutres des États partie à un conflit, une conception de la neutralité qui trouve son origine dans les deux conventions de la Haye de 1907 sur la neutralité des pays tiers, en cas de guerre terrestre ou navale<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Dans l'article 2 de la convention (V) de la [[Seconde conférence de La Haye|seconde conférence de la Haye]] (1907), il est stipulé qu' {{Citation|il est interdit aux belligérants de faire passer à travers le territoire d'une Puissance neutre des troupes ou des convois, soit de munitions, soit d'approvisionnements.}}<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Selon Geoffrey Corn, spécialiste du droit dans les conflits armés du South Texas College à Houston, cette référence de 115 ans est désuète, car ne tenant pas compte de l'apparition d'alliances militaires telles que l'OTAN ni de l'évolution de la doctrine sur l'usage de la force suite à la Seconde Guerre Mondiale<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Selon lui, {{Citation|on assiste aujourd'hui chez les alliés à une révision très claire de cette notion ancienne de neutralité, dans la lignée de ce que les Etats-Unis ont pratiqué depuis des décennies, et qui consiste à distinguer le coupable et la victime, en soutenant cette dernière}}, menant à la nouvelle notion de {{Citation|neutralité qualifiée}} dans la littérature spécialisée, permettant aux pays tiers de ne pas être considérés comme parties prenantes, sans pour être complètement inactifs lors d'un conflit étranger<ref name="lemondesoutienmildroit" />.
▲Au regard du droit international, un État n'est considéré comme belligérant, plus précisément une {{Citation|partie au conflit}}, que s'il coordonne des forces armées, même à distance, ou planifie des opérations de combats. En revanche, l'envoi d'équipements militaire ou de financement, la formation ou l'entraînement de groupes armés n'engagent pas l'État dans le conflit, sauf à quelques exceptions<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Une de ces exceptions est énoncée dans le Traité sur le commerce des armes (TCA), qui interdit toute exportation d'armes s'il y a connaissance, en amont, qu'elles pourraient servir à des violations graves du droit international humanitaire ou des droits de l'homme<ref name="lemondesoutienmildroit" />. Ce traité a été ratifié par de nombreux membres de l'OTAN, à l'exception des États-Unis<ref name="lemondesoutienmildroit" />.
==== Soutien des États-Unis ====
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