« Univers » : différence entre les versions

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{{3autres|l'Univers au sens cosmologique|l'univers en logique|Univers (logique)|l'univers en probabilité|Univers (probabilités)||Univers (homonymie)}}
 
[[Fichier:Observable_Universe_French_Annotations_for_wiki.png|vignette|redresse=1.8|Représentation en français à l'[[échelle logarithmique]] de l'[[Univers observable|l'Univers observable]]. avec, auAu centre, figure le [[Système solaire]], et au fur et, à mesure qu'on s'en éloigne du centre, les étoiles proches, le [[bras de Persée]], la [[Voie lactée]], les [[Groupe local|galaxies proches]], le [[Structures à grande échelle de l'Univers|réseau des structures à grande échelle]], le [[fond diffus cosmologique]] et, à la périphérie, le plasma invisible du [[Big Bang]].]]
 
L''''Univers''', au sens [[Cosmologie|cosmologique]], est l'ensemble de tout ce qui existe, régidécrit parà unpartir certaind'[[observation]]s nombre[[Science|scientifiques]] deet régi par des [[Loi physique|lois physiques]].
 
La [[cosmologie]] cherche à appréhender l'Univers d'un point de vue scientifique, comme l'ensemble de la [[matière]] et de l'[[Énergie (physique)|énergie]] distribuéedistribuées dans l'[[espace-temps]]. Pour sa part, la [[cosmogonie]] vise à établir une théorie de la création de l'Univers sur des bases philosophiques ou religieuses<!--référence: Petit Robert-->. La différence entre ces deux définitions n'empêche pas nombre de physiciens d'avoir une conception finaliste de l'Univers (voir à ce sujet le [[principe anthropique]]).
 
Si l'on veut faire correspondre le mouvement des galaxies avec les lois physiques telles qu'on les conçoit actuellement, on peut considérer que l'on n'accède par l'expérience qu'à une faible partie de la matière de l'Univers<ref>{{en}} {{Lien web |langue=en |url=http://map.gsfc.nasa.gov/news/ |titre={{langue|en|NASA WMAP What is the universe made of ?}} }}.</ref>, le reste se composant de [[matière noire]]. Par ailleurs, pour expliquer l'accélération de l'[[expansion de l'Univers]], il faut également introduire le concept d'[[énergie sombre]]. Plusieurs modèles alternatifs ont été proposés pour faire correspondre les équations et nos observations en prenant d'autres approches.
 
== Découverte dans l'Histoire ==
{{Article détaillé|Monde (univers)|Révolution copernicienne}}
[[Fichier:Universum.jpg|thumb|[[Gravure{{citation|Un surmissionnaire boisdu deMoyen-Âge Flammarion|Gravureraconte surqu'il boisavait ditetrouvé «le depoint Flammarion »]],le auteurciel inconnuet la Terre se touchent.}}, [[gravure sur bois de Flammarion]], Parispubliée dans ''L'atmosphère : météorologie populaire'' (1888). Colorisation : Heikenwaelder Hugo, Vienne (1998).]]
Les [[sciences grecques]] sont à l'origine dedes premiers écrits décrivant la compréhensioncomposition du [[monde (univers)|monde]] et sont les premières à avoir tenté d'y trouverformuler unedes explicationexplications :
* les philosophes [[Parménide]], [[Platon]], et [[Aristote]] avaientformulent admisle principe du [[Cosmos (philosophie)|cosmos]] ; ils admettent l'idée d'une [[Terre]] [[sphère|sphérique]], mais ils la voyaientl'envisagent au centre de l'Univers physique, alors que l'école de [[Thalès de Milet|Milet]] se représentaitreprésente la [[Thalès#Entreprise de rationalisation|Terre plate]] ;
* Lesles pythagoriciens pensent que le Soleil (le feu) est au centre de l'Univers et que la Terre, qui n'est qu'une planète comme les autres, se meut autour dude centrelui. [[Aristote]], dans le traité ''Du ciel'', (II, XIII, 293 a 18), confirme l'hypothèse de mouvements planétaires circulaires et parfaitement ordonnés<ref>[[Werner Jaeger]], ''Aristote, Fondements pour unune histoire de son évolution'', L’Éclat, 1997, {{p.}}154.</ref>. ;
* [[Ératosthène]] tentatente de réaliser des calculs précis, notamment la mesure de la circonférence d'un [[méridien]] terrestre ;
* [[Aristarque de Samos]] est le premier à envisager un modèle de [[système planétaire]] [[héliocentrisme|héliocentré]]. Cette découverte ne futn'est alors pas suivie<ref>À notre connaissance, un seul autre savant de l'Antiquité futest alors de cet avis, [[Séleucos de Séleucie]].</ref>, bien qu'elle pûtpuisse s’admettre d’un point de vue purement mathématique, parce qu’{{citation|elle s’opposaits’[oppose] à la physique ancienne et impliquait[implique] aussi nécessairement un éloignement inimaginable des [[étoiles fixes]] par rapport à la Terre (puisque leurs positions relatives restaient[restent] inchangées tout au long de sa [[Orbite de la Terre|révolution annuelle]])<ref name=toomer>[[Gerald J. Toomer]], « Astronomie », dans [[Jacques Brunschwig]] et Geoffrey Lloyd, ''Le Savoir grec'', Flammarion, 1996, {{p.}}307-308.</ref>}}. Aristarque calcule aussi la distance [[Terre]]-[[Lune]] pour laquelle il trouve une valeur discutée, mais qui se situe en tout état de cause dans un ordre de grandeur acceptable<ref>{{en}} [[Otto Neugebauer]], {{langue|en|''A history of ancient mathematical astronomy''}}, Berlin ; New York : {{langue|de|Springer-Verlag}}, 1975, {{p.|634 ss.}} Aristarque ne donne pas le résultat de ses calculs, mais de ses données (diamètre apparent angulaire de la Lune : {{2e}} ; diamètre de la Lune : {{fraction|1|3}} du diamètre terrestre), on peut déduire une distance Terre-Lune de {{unité|40 [[Rayon de la Terre|rayons}} terrestres]]}} environ, contre 60,2 en réalité. Mais Neugebauer estime que c'est un angle de {{fraction|1|2}}° et non de {{2e}} qu'Aristarque tenait pour correct, ce qui aboutirait à {{Uniténobr|80| rayons}} terrestres pour la distance Terre-Lune. Voir [[Aristarque de Samos|Aristarque]].</ref>, ainsi qu'une distance Terre-Soleil<ref>Neugebauer, {{Loc. cit.}}.</ref> ;
* [[Hipparque (astronome)|Hipparque]], au {{-s-|II|e}}, poursuit ce travail : il recalcule, selon des méthodes nouvelles, la distance Terre-Soleil ainsi que la distance Terre-Lune (pour laquelle il retient la valeur de {{uniténobr|67 {{fraction|1|3}} [[Rayon de la Terre|rayons}} terrestres]]}}, contre 60,2 en réalité<ref>{{Cf.}}Voir [[Des grandeurs et des distances du Soleil et de la Lune]].</ref>), recense environ {{uniténobr|850 [[étoile]]s}}<ref>{{Lien|lang=en|G. E. R. Lloyd}}, « Observation et Recherche » dans [[Jacques Brunschwig]] et Geoffrey Lloyd, ''Le Savoir grec'', Flammarion, 1996, {{p.}}265.</ref>, retrouve approximativement la période de [[précession des équinoxes]], qui était déjà connue des [[Babylone|Babyloniens]]<ref name=toomer/>. ;
* [[Claude Ptolémée|Ptolémée]] poursuit le travail d'Hipparque. Son ''[[Almageste]]'' sera laune référence astronomique essentielle pendant treize siècles.
 
[[Fichier:Cellarius ptolemaic system.jpg|thumb|''L'Univers selon le système de [[Claude Ptolémée|Ptolémée]]'', vu par [[Andreas Cellarius (astronome)|Andreas Cellarius]] en 1660-1661.]]
 
Le philosophe et poète romain [[Lucrèce]], au premier siècle av. J.-C, affirme dans le ''[[De rerum natura]]'' que « {{Citation|l’univers existant n’est [...] limité dans aucune de ses dimensions »}}, qu’il n’a « {{Citation|ni limite, ni mesure »}} et qu’importe « {{Citation|en quelle région de l’univers on se place [...] puisqu’on laisse le tout immense s’étendre également dans tous les sens » }}<ref>{{Ouvrage |langue=la |auteur1=Lucrèce |titre=[[De Rerum Natura]] (|traduction titre=De la nature des choses) |lieu=Paris |éditeur=Les Belles lettres |année=1924 |pages totales=324 |passage=40-41 (vers 958 - 968)}}.</ref>.
 
Ces connaissances du monde grec perdurèrentperdurent et influencèrentinfluencent les sciences [[arabes]] après l'effondrement de l'Empire romain d'Occident. Elles restèrentrestent présentes en Orient (particulièrement, avec des hauts et des bas, à Byzance<ref>{{Cf.}}Voir [[sciencesSciences grecques]].</ref>), même si [[Cosmas Indicopleustès|Cosmas d'Alexandrie]] tente, sans succès, de restaurer le modèle d'un monde plat.
 
La [[Renaissance (période historique)|Renaissance]] porte à son apogée cette représentation du monde, grâce aux explorations et aux grandes découvertes qui eurent lieu du {{sp-|XIII|au|XVI|}}, à partir de systèmes [[géographie|géographiques]] et cosmologiques très élaborés ([[projection de Mercator]]).
 
La [[révolution copernicienne]] bouleverse cette [[cosmologie]] en trois étapes :
# [[Nicolas Copernic|Copernic]] redécouvre l'[[héliocentrisme]]. Toutefois, cette redécouverte n'est que partiellement révolutionnaire : en effet, [[Nicolas Copernic|Copernic]]il reste attaché aux sphères transparentes du modèle d'Aristote (pourtant délaissé par Ptolémée) censées soutenir les [[planète]]s et leur imprimer leur mouvement ; il présente son système comme un simple artifice destiné à simplifier les calculs. ;
# Le dominicain [[Giordano Bruno]] défend la réalité du modèle héliocentrique et l'étend à toutes les étoiles, ouvrant la dimension de l'Univers physique à l'infini. Il sera brûlé au [[bûcher]] en tant qu'[[hérésie|hérétique]] non pour des raisons scientifiques, mais religieuses. ;
# [[Johannes Kepler|Kepler]], [[Galileo Galilei|Galilée]] et [[Isaac Newton|Newton]] posent les bases fondamentales de la [[mécanique (science)|mécanique]] à partir du [[Mouvement (mécanique)|mouvement]] des planètes, grâce à leurs études respectivement du mouvement [[ellipse (mathématiques)|elliptique]] des planètes autour du [[Soleil]], l'affinement des observations [[astronomie|astronomiques]] avecpar la définition du mouvement uniformément accéléré, et la formalisation mathématique de la force de [[gravitation|gravité]]. L'''Univers'', toutefois, reste confiné dans le [[systèmeSystème solaire]].
 
Des modèles physiques tels que la [[sphère armillaire]] ou l'[[astrolabe]] ont été élaborés. Ils permettent d'enseigner et de calculer la position des astres dans le ciel visible. Aujourd'hui encore, la [[carte du ciel mobile]] aide les [[Astronomie amateur|astronomes amateurs]] à se repérer dans le ciel, c'est une réincarnation de l'astrolabe.
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En 1781, l'astronome britannique [[William Herschel]] découvre [[Uranus (planète)|Uranus]] orbitant au-delà de l’orbite de [[Saturne (planète)|Saturne]], avant que ne soient trouvées [[Neptune (planète)|Neptune]] et [[Pluton (planète)|Pluton]], le monde s'agrandissait de plus en plus.
 
== Naissance de l’Universl'Univers ==
{{Article détaillé|Histoire de l'Univers}}
 
=== Expansion, âge et {{langue|en|Big Bang}} ===
{{Article détaillé|Frise chronologique du Big Bang|Expansion de l'Univers{{!}}Expansion de l'Univers|Big Bang}}
 
Les observations du [[décalage vers le rouge]] des [[rayonnement électromagnétique|rayonnements électromagnétiques]] en provenance d'autres [[galaxie]]s suggèrent que celles-ci s'éloignent de [[Voie lactée|notre galaxie]], à une [[vitesse radiale]] d'éloignement proportionnelle à cet éloignement. En étudiant les galaxies proches, [[Edwin Hubble]] s'est aperçu que la vitesse d'éloignement d'une galaxie est proportionnelle à sa distance par rapport à l'observateur ([[loi de Hubble]]) ; une telle loi est explicable par un Univers visible en [[expansion de l'Univers|expansion]]. Bien que la [[constante de Hubble]] ait été révisée par le passé dans d'importantes proportions (dans un rapport de 10 à 1), la loi de Hubble a été extrapolée aux galaxies éloignées, pour lesquelles la distance ne peut être calculée au moyen de la [[parallaxe]] ; cette loi est ainsi utilisée pour déterminer la distance des galaxies les plus éloignées.
 
En extrapolant l'[[expansion de l'Univers]] dans le passé, on arrive à une époque où celui-ci a dû être beaucoup plus chaud et beaucoup plus dense qu'aujourd'hui. CCe modèle d'estexpansion, leimaginé modèlepar du[[Georges {{langue|en|Lemaître]]<ref>[[BigGeorges BangLemaître]]}}, conçu« par[https://archives.uclouvain.be/ark:/33176/dli000000eVnQ#?c=0&m=0&s=0&cv=0 Un univers homogène de masse constante et de rayon croissant tenant compte de la vitesse radiale des nébuleuses galactiques étrangères] », ''Annales de la société scientifique de Bruxelles'', tome 47A, 1927, p. 49-59 (archives de l'[[GeorgesUniversité Lemaîtrecatholique de Louvain (1835-1968)|Université catholique de Louvain]]).</ref>, chanoine catholique belge, quiest connu sous le nom de {{langue|en|[[Big Bang]]}}. Il est un ingrédientélément essentiel de l'actuel [[modèle standard de la cosmologie]] et {{Référence nécessaire|possède aujourd'hui un grand nombre de confirmations expérimentales}}. La description du début de l'[[histoire de l'Univers]], telle qu'elle est connue, par ce modèle ne commence cependant qu'après qu'il futest sorti d'une période appelée [[ère de Planck]], durant laquelle l'échelle d'énergie de l'Univers était si grande que le [[modèle standard (physique)|modèle standard]] n'est pas en mesure de décrire les phénomènes quantiques qui s'y sont déroulés. Durant cette époque, seule une théorie de la [[gravitation quantique]] pourrait expliquer le comportement microscopique de la matière sous l'influence importante de la gravité., Maismais les physiciens ne disposent pas encore (en 2015) d'une telle théorie. Pour des raisons de cohérence avec les observations, après l'ère de Planck, le modèle du {{langue|en|Big Bang}} privilégie aujourd'hui l'existence d'une phase d'[[inflation cosmique]], très brève mais durant laquelle l'Univers aurait grandi de façon extrêmement rapide. C'est à la suite de cette phase que l'essentiel des [[particule subatomique|particules]] de l'Univers aurait été créé à une haute température, enclenchant un grand nombre de processus importants<ref>, comme la [[nucléosynthèse primordiale]] par exemple ou encore la [[baryogénèse]].</ref> qui ont finalement abouti à l'émission d'une grande quantité de lumière, appelée [[fond diffus cosmologique]], qui peut être aujourd'hui observé avec une grande précision par toute une série d'instruments ([[ballon-sonde|ballons-sondes]], [[sonde spatiale|sondes spatiales]], [[radiotélescopes]]).
En étudiant les galaxies proches, [[Edwin Hubble]] s'est aperçu que la vitesse d'éloignement d'une galaxie était proportionnelle à sa distance par rapport à l'observateur ([[loi de Hubble]]) ; une telle loi est explicable par un Univers visible en [[expansion de l'Univers|expansion]].
 
CÀ la suite de cette phase, l'estessentiel des [[particule subatomique|particules]] de l'Univers aurait été créé à une haute température, enclenchant un grand nombre de processus importants, comme la [[nucléosynthèse primordiale]] ou la [[baryogénèse]], qui ont finalement abouti à l'émission d'une grande quantité de lumière, appelée [[fond diffus cosmologique]]. Ce dernier peut être aujourd'hui observé avec une grande précision par des instruments ([[ballon-sonde|ballons-sondes]], [[sonde spatiale|sondes spatiales]], [[radiotélescopes]]). L'observation de ce [[rayonnement fossile]] [[micro-onde]], remarquablement uniforme dans toutes les directions, qui constitue aujourd'hui l'élément capital qui assoit le modèle du {{langue|en|Big Bang}} comme description correcte de l'Univers dans son passé lointain. De nombreux éléments du modèle restent encore à déterminer (par exemple, le modèle décrivant la phase d'inflation), mais il y a aujourd'hui [[consensus]] de la [[communauté scientifique]] autour du modèle du {{langue|en|Big Bang}}.
Bien que la [[constante de Hubble]] ait été révisée par le passé dans d'importantes proportions (dans un rapport de 10 à 1), la loi de Hubble a été extrapolée aux galaxies éloignées, pour lesquelles la distance ne peut être calculée au moyen de la [[parallaxe]] ; cette loi est ainsi utilisée pour déterminer la distance des galaxies les plus éloignées.
 
Dans le cadre du [[modèle ΛCDM]], les contraintes issues des observations de la sonde [[Wilkinson Microwave Anisotropy Probe|WMAP]]<ref>Lancée par la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]].</ref> sur les [[paramètre cosmologique|paramètres cosmologiques]] indiquent une valeur la plus probable pour l'[[âge de l'Univers]] à environ {{uniténobr|13.,82| milliards}} d'années<ref name="wmap3years">{{en}} D.N. Spergel ''{{et al.''}}, [https://arxiv.org/abs/astro-ph/0603449 {{langue|en|''Wilkinson microwave anisotropy probe (wmap) three year results : implications for cosmology.''}}] soumis à Astrophys. J., prépublication disponible sur la base de données [[arXiv]].</ref> avec une incertitude de {{unité|0.02|milliard}} d'années, ce qui est en accord avec les données indépendantes issues de l'observation des [[amas globulaire]]s<ref name="amas globulaires">{{en}} Chaboyer, B. & Krauss, [https://arxiv.org/abs/astro-ph/0201443 {{langue|en|''Theoretical Uncertainties in the Subgiant--Mass Age Relation and the Absolute Age of Omega Cen''}}] L. M. 2002, {{ApJ}}, 567, L45.</ref> ainsi que celle des [[naine blanche|naines blanches]]<ref>{{Article | langue = en | prénom1 = Brad M. S. | nom1 = Hanser | et al. = oui | titre = HST Observations of the White Dwarf Cooling Sequence of M4 | périodique = {{langue|en|texte=The Astrophysical Journal Supplement Series}} | volume = 155 | numéro = 2 | mois = décembre | année = 2004 | pages = 551-576 | issn = 0067-0049 | issn2 = 1538-4365 | résumé = http://iopscience.iop.org/0067-0049/155/2/551 | url texte = http://iopscience.iop.org/0067-0049/155/2/551/fulltext | doi = 10.1086/424832 }}.</ref>. Cet âge a été confirmé en 2013 par les observations du [[télescope spatial]] ''[[Planck (télescope spatial)|Planck]]''.
En extrapolant l'expansion de l'Univers dans le passé, on arrive à une époque où celui-ci a dû être beaucoup plus chaud et beaucoup plus dense qu'aujourd'hui. C'est le modèle du {{langue|en|[[Big Bang]]}}, conçu par [[Georges Lemaître]], chanoine catholique belge, qui est un ingrédient essentiel de l'actuel [[modèle standard de la cosmologie]] et {{Référence nécessaire|possède aujourd'hui un grand nombre de confirmations expérimentales}}. La description du début de l'histoire de l'Univers par ce modèle ne commence cependant qu'après qu'il fut sorti d'une période appelée [[ère de Planck]], durant laquelle l'échelle d'énergie de l'Univers était si grande que le [[modèle standard (physique)|modèle standard]] n'est pas en mesure de décrire les phénomènes quantiques qui s'y sont déroulés. Durant cette époque, seule une théorie de la [[gravitation quantique]] pourrait expliquer le comportement microscopique de la matière sous l'influence importante de la gravité. Mais les physiciens ne disposent pas encore (en 2015) d'une telle théorie. Pour des raisons de cohérence avec les observations, après l'ère de Planck le modèle du {{langue|en|Big Bang}} privilégie aujourd'hui l'existence d'une phase d'[[inflation cosmique]], très brève mais durant laquelle l'Univers aurait grandi de façon extrêmement rapide. C'est à la suite de cette phase que l'essentiel des [[particule subatomique|particules]] de l'Univers aurait été créé à une haute température, enclenchant un grand nombre de processus importants<ref>, comme la [[nucléosynthèse primordiale]] par exemple ou encore la [[baryogénèse]].</ref> qui ont finalement abouti à l'émission d'une grande quantité de lumière, appelée [[fond diffus cosmologique]], qui peut être aujourd'hui observé avec une grande précision par toute une série d'instruments ([[ballon-sonde|ballons-sondes]], [[sonde spatiale|sondes spatiales]], [[radiotélescopes]]).
 
C'est l'observation de ce [[rayonnement fossile]] [[micro-onde]], remarquablement uniforme dans toutes les directions, qui constitue aujourd'hui l'élément capital qui assoit le modèle du {{langue|en|Big Bang}} comme description correcte de l'Univers dans son passé lointain. De nombreux éléments du modèle restent encore à déterminer (par exemple le modèle décrivant la phase d'inflation), mais il y a aujourd'hui [[consensus]] de la [[communauté scientifique]] autour du modèle du {{langue|en|Big Bang}}.
 
Dans le cadre du [[modèle ΛCDM]], les contraintes issues des observations de la sonde [[Wilkinson Microwave Anisotropy Probe|WMAP]]<ref>Lancée par la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]].</ref> sur les [[paramètre cosmologique|paramètres cosmologiques]] indiquent une valeur la plus probable pour l'[[âge de l'Univers]] à environ {{unité|13.82|milliards}} d'années<ref name="wmap3years">{{en}} D.N. Spergel ''et al.'', [https://arxiv.org/abs/astro-ph/0603449 {{langue|en|''Wilkinson microwave anisotropy probe (wmap) three year results : implications for cosmology.''}}] soumis à Astrophys. J., prépublication disponible sur la base de données [[arXiv]].</ref> avec une incertitude de {{unité|0.02|milliard}} d'années, ce qui est en accord avec les données indépendantes issues de l'observation des [[amas globulaire]]s<ref name="amas globulaires">{{en}} Chaboyer, B. & Krauss, [https://arxiv.org/abs/astro-ph/0201443 {{langue|en|''Theoretical Uncertainties in the Subgiant--Mass Age Relation and the Absolute Age of Omega Cen''}}] L. M. 2002, ApJ, 567, L45.</ref> ainsi que celle des [[naine blanche|naines blanches]]<ref>{{Article
| langue = en
| prénom1 = Brad M. S.
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| titre = HST Observations of the White Dwarf Cooling Sequence of M4
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}}.</ref>. Cet âge a été confirmé en 2013 par les observations du satellite Planck.
 
=== Taille et Univers observable ===
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À ce jour, aucune donnée scientifique ne permet de dire si l'Univers est fini ou [[infini]]. Certains théoriciens penchent pour un Univers infini, d'autres pour un Univers fini mais non borné. Un exemple d'Univers fini et non borné serait l'espace se refermant sur lui-même. Si on partait tout droit dans cet Univers, après un trajet, très long certes, il serait possible de repasser à proximité de son point de départ.
 
Les articles populaires et professionnels de recherche en [[cosmologie]] emploient souvent le terme « Univers » dans le sens d'« [[Univers observable]] ». L'être humain vit au centre de l'Univers observable, ce qui est en contradiction apparente avec le [[principe de Copernic]] qui dit que l'Univers est plus ou moins uniforme et ne possède aucun centre en particulier. Le paradoxe se résout simplement en tenant compte du fait que la lumière se déplace à la même vitesse dans toutes les directions et que sa vitesse n'est pas infinie : regarder au loin revient à regarder un événement décalé dans le passé du temps qu'il a fallu à la lumière pour parcourir la distance séparant l'observateur du phénomène observé. Or il ne nous est pas possible de voir de phénomène issu d'avant le {{langue|en|[[Big Bang]]}}. Ainsi, les limites de l'Univers observable correspondent au lieu le plus lointain de l'Univers pour lesquelles la lumière a mis moins de 13,82 milliards d'années à parvenir à l'observateur, ce qui le place immanquablement au centre de son Univers observable. On appelle « [[horizon cosmologique]] » la première lumière émise par le {{langue|en|Big Bang}} il y a {{uniténobr|13.,82| milliards}} d'années.
 
On estime que le diamètre de cet Univers observable est de 100 milliards d'années lumière<ref name="SV">Science-et-Vie Hors-Série {{numéro|242}}, mars 2008. ''L'Univers en chiffres''.</ref>. Celui-ci contient environ {{unité|7|e=22|étoiles}}, répandues dans environ 100 milliards de galaxies, elles-mêmes organisées en [[amas galactique|amas]] et [[superamas]] de galaxies<ref name="SV"/>. Mais le nombre de galaxies pourrait être encore plus grand, selon le [[champ profond de Hubble|champ profond]] observé avec le [[télescope spatial Hubble]]. Quant au nombre d'atomes contenus dans l'univers, il est estimé à environ 10<sup>80</sup>.
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Il est cependant possible que l’Univers observable ne soit qu'une infime partie d’un Univers réel beaucoup plus grand.
 
L'Univers ne peut pas posséder de « bord » au sens intuitif du terme. En effet, l'existence de bord impliquerait l'existence d'un extérieur à l'Univers. Or, par définition, l'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe, il ne peut donc rien exister à l'extérieur. Toutefois, cela ne signifie pas que l'Univers est infini, il peut être fini sans avoir de « bord », sans avoir en fait d'extérieur.
 
Les observations, notamment celles du satellite ''{{lang|en|[[Cosmic Background Explorer]]}}'' et de la sonde ''{{lang|en|[[Wilkinson Microwave Anisotropy Probe]]}}'', et les cartes produites par le satellite [[Planck (télescope spatial)|''Planck'']] suggèrent que l'Univers a une étendue infinie et un âge fini, comme le décrivent les [[Métrique de Friedmann-Lemaître-Robertson-Walker|modèles de Friedmann-Lemaître-Robertson-Walker]]<ref name="nasa_popular_uni_curv">{{lien web |langue=en |titre=WMAP- Shape of the Universe |url=https://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_shape.html |consulté le=2023-02-14 |site=map.gsfc.nasa.gov}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1=[[Jean-Pierre Luminet]] |auteur2=Jeffrey R. Weeks |auteur3=[[Alain Riazuelo]] |auteur4=[[Roland Lehoucq]] |titre=Dodecahedral space topology as an explanation for weak wide-angle temperature correlations in the cosmic microwave background |périodique=[[Nature (revue)|Nature]] |volume=425 |numéro=6958 |date=2003-10 |issn=0028-0836 |issn2=1476-4687|doi=10.1038/nature01944 |consulté le=2023-05-01 |pages=593–595}}.</ref>{{,}}<ref name="RBSG08">{{article |langue=en |nom1 =Roukema |prénom1 =Boudewijn |prénom2=Zbigniew |nom2=Buliński |prénom3=Agnieszka |nom3=Szaniewska |prénom4=Nicolas E. |nom4=Gaudin |titre =A test of the Poincare dodecahedral space topology hypothesis with the WMAP CMB data|journal = [[Astronomy & Astrophysics]] |volume =482 |numéro = 3| pages =747–53 |date = 2008 |arxiv =0801.0006 |doi =10.1051/0004-6361:20078777 |bibcode=2008A&A...482..747L |s2cid =1616362}}</ref>{{,}}<ref name="Aurich0403597">{{article |langue=en |nom =Aurich |prénom =Ralf |auteur2=Lustig, S. |auteur3=Steiner, F. |auteur4=Then, H. |titre =Hyperbolic Universes with a Horned Topology and the CMB Anisotropy |journal =[[Classical and Quantum Gravity]] |volume =21 |numéro = 21| pages =4901–26 |date =2004 |doi = 10.1088/0264-9381/21/21/010 |arxiv=astro-ph/0403597 |bibcode=2004CQGra..21.4901A |s2cid =17619026}}.</ref>.
Par contre, cela pose la question de la compatibilité avec la [[conservation de l'énergie]]. En effet, la définition même de l'univers en fait un système isolé (car si l'univers U1 pouvait transférer de l'énergie avec un autre système S1, alors l'univers réel serait U2 = U1 + S1). Et dans un système isolé, il ne peut pas y avoir de création d'énergie.
 
==== Arguments en faveur d'un Univers fini ====
ParUn contre,Univers celainfini pose la question de la compatibilité avec le principe de la [[conservation de l'énergie]]. En effet, la définition même de l'universUnivers en fait un [[système isolé]] (car si l'univers U1 pouvait transférer de l'énergie avec un autre système S1, alors l'univers réel serait U2 = U1 + S1). EtOr dans un système isolé, il ne peut pas y avoir de création d'énergie{{refsou|date=mai 2023}}.
 
=== Forme ===
{{Article détaillé|Forme de l'Univers|Courbure spatiale}}
 
#Une Est-ceimportante quequestion de cosmologie porte sur la [[forme de l'Univers]]. estIl peut être « plat », ? Cc'est-à-dire : est-ce que le [[théorème de Pythagore]] pour les [[triangle]]s droits y est valide à de plus grandes échelles ?. Actuellement, la plupart des [[cosmologue]]s pensent que l'Univers observable est (presque) plat, juste comme la Terre est (presque) plate<ref>{{en}} [http://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_shape.html {{langue|en|''Shape of the Universe''}}].</ref>. Ou bien il est ''[[Connexité simple|simplement connexe]]'' ; selon le [[Modèle standard de la cosmologie|modèle standard du {{langue|en|Big Bang}}]] , l'Univers n'a aucune frontière spatiale, mais peut être de taille finie.
Une importante question de cosmologie est de connaître la [[forme de l'Univers]].
 
En 2013, il est prouvé que l'Univers est plat avec une marge d'erreur de  seulement 0,4 %.  Cela donne à penser que l'Univers est infini en étendue<ref>{{Lien web |titre=WMAP- Shape of the Universe |url=https://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_shape.html |site=map.gsfc.nasa.gov |éditeur=NASA |consulté le=2021-09-06}}.</ref>.  Cependant, du fait que la [[vitesse de la lumière]] soit également finie et constante dans le vide, l'âge fini de l'Univers implique que seulement un volume fini de l'Univers ne soit accessible à l'observation directe depuis la Terre ; on parle alors de l'[[Univers observable]]. Tout ce que  nous pouvons vraiment conclure est que l'Univers est beaucoup plus grand que le volume que  nous pouvons observer directement<ref>{{Lien web |titre=WMAP- Shape of the Universe |url=https://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_shape.html |site=map.gsfc.nasa.gov |consulté le=2017-01-05}}.</ref>.
# Est-ce que l'Univers est « plat » ? C'est-à-dire : est-ce que le [[théorème de Pythagore]] pour les [[triangle]]s droits est valide à de plus grandes échelles ? Actuellement, la plupart des [[cosmologue]]s pensent que l'Univers observable est (presque) plat, juste comme la Terre est (presque) plate<ref>{{en}}[http://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_shape.html {{langue|en|''Shape of the Universe''}}].</ref>.
# Est-ce que l'Univers est ''[[Connexité simple|simplement connexe]]'' ? Selon le modèle standard du {{langue|en|Big Bang}}, l'Univers n'a aucune frontière spatiale, mais peut néanmoins être de taille finie.
 
En 2013, il est prouvé que l'Univers est plat avec une marge d'erreur de seulement 0,4%. Cela donne à penser que l'Univers est infini en étendue<ref>{{Lien web |titre=WMAP- Shape of the Universe |url=https://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_shape.html |site=map.gsfc.nasa.gov |consulté le=2021-09-06}}</ref>. Cependant, du fait que la [[vitesse de la lumière]] soit également finie et constante dans le vide, l'âge fini de l'Univers implique que seulement un volume fini de l'Univers ne soit accessible à l'observation directe depuis la Terre ; on parle alors de l'[[Univers observable]]. Tout ce que nous pouvons vraiment conclure est que l'Univers est beaucoup plus grand que le volume que nous pouvons observer directement<ref>{{Lien web|titre=WMAP- Shape of the Universe|url=https://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_shape.html|site=map.gsfc.nasa.gov|consulté le=2017-01-05}}.</ref>.
 
== Composition de l'Univers ==
=== Au niveau macroscopique ===
{{Article détaillé|Structures à grande échelle de l'Univers}}
De manière macroscopique, l'Univers est composé de nombreux [[Liste d'objets célestes|corps célestes]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Nathalie |nom=Mayer |titre=Quelle est la structure de l’univers ? |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/astronomie-structure-univers-6688/ |site=Futura |consulté le=2021-09-06}}</ref>, parmi lesquelles se trouvent des [[planète]]s (comme la [[Terre]]), des [[comète]]s, des [[astéroïde]]s, mais aussi de [[Satellite naturel|satellites naturels]] (comme la [[lune]]), d'[[exoplanète]]s{{Etc.}} Ces corps célestes se structurent en plusieurs éléments, du plus petit au plus grand<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Lumière sur les différentes structures de l'Univers |url=https://trustmyscience.com/structures-univers/ |site=Trust My Science |date=2016-03-07 |consulté le=2021-09-06}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Encyclopædia |nom=Universalis |titre=UNIVERSUnivers |url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/univers-notions-de-base/ |site=[[Encyclopædia Universalis]] |consulté le=2021-09-06}}</ref> :
* [[système planétaire]] ;
 
* [[Systèmenuage planétaireinterstellaire]] ;
* [[Nuage interstellairegalaxie]] ;
* [[Galaxiegroupe de galaxies]] ;
* [[Groupesuperamas de galaxies]] ;
* [[SuperamasUnivers de galaxiesobservable]] ;.
* [[Univers observable]].{{Situation de la Terre dans l'Univers}}
 
=== Au niveau microscopique ===
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==== Énergie noire ====
{{Article détaillé|Énergie noire}}
{{Article détaillé|Énergie noire}}L'[[énergie noire]] est une forme d'[[énergie]] hypothétique qui serait une des principales force de l'Univers. Malgré sa densité très faible, elle composerait une grande partie de la [[matière]] de l'Univers. Sa présence permettraipermettrait d'expliquer l'[[expansion de l'Univers]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Dark Matter Day : qu'est-ce que la matière noire et l'énergie noire ? |url=https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/qu-est-ce-que-la-matiere-noire-et-l-energie-noire_121127 |site=[[Sciences et Avenir]] |consulté le=2021-09-06}}.</ref>.
 
==== Matière noire ====
{{Article détaillé|Matière noire}}
{{Article détaillé|Matière noire}}La [[matière noire]] est une [[matière]] hypothétique, présente en grande quantité dans l'Univers, supposée justifier de la masse de certaines [[galaxie]]s entre autres. Même si plusieurs observations et calculs font état d'une matière inconnue, aucune preuve ne vient, pour l'instant, étayer son existence. Aujourd'hui, la présence de la matière noire dans l'Univers est régulièrement remise en question<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Laurent |nom=Sacco |titre=Matière noire : Hubble suggère qu'il faut revoir la copie |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-matiere-noire-hubble-suggere-quil-faut-revoir-copie-10206/ |site=Futura |consulté le=2021-09-06}}.</ref>.
 
==== Matière baryonique ====
{{Article détaillé|Matière baryonique}}
{{Article détaillé|Matière baryonique}}La [[matière baryonique]], par opposition à la matière non baryonique, est un type de [[matière]] commune, qui comprend toute la matière composée de [[Particule composite|particules composites]] appelées [[baryon]]s. De même que pour la matière noire, un des plus grands enjeux de la [[cosmologie]] est de comprendre sa répartition dans l'Univers<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Olivier |nom=Esslinger |titre=La nature de la matière noire baryonique |url=https://www.astronomes.com/univers/matiere-noire-baryonique/ |site=Astronomie et Astrophysique |consulté le=2021-09-06}}</ref>.
 
==== Particules ====
{{Article détaillé|Physique des particules|Physique quantique}}
La matière ordinaire et les forces qui agissent sur elle peuvent être décrites par les [[Particule élémentaire|particules élémentaires]]. La physique des particules est la branche de la physique générale qui se penche sur les questions attenantes à la composition de la matière. Plus spécifiquement, cette discipline s'attelle à étudier les plus petits éléments de la matière et l'interaction entre les particules élémentaires<ref>{{Lien web |titre=Physique {{!}} CERN |url=https://home.cern/fr/science/physics |site=home.cern[[CERN]] |consulté le=2021-09-06}}</ref>. Cette branche se rapproche de la [[physique quantique]], qui, elle, se focalise à comprendre les mécaniques et les lois qui régissent l'infiniment petit<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Futura |titre=Physique quantique |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-physique-quantique-13197/ |site=[[Futura (portail web)|Futura]] |consulté le=2021-09-06}}.</ref>, par opposition aux lois de la [[relativité générale]] et [[Relativité restreinte|restreinte]].
 
== Avenir ==
{{Article détaillé|Destin de l'Univers}}
Selon les prédictions du [[modèle cosmologique]] le plus couramment admis de nos jours, les « objets galactiques » auront une fin : c'est la [[mort thermique de l'Univers]]. Le [[Soleil]], par exemple, s'éteindra dans {{unité|5 (à 7)|milliards}} d'années, lorsqu'il aura consumé tout son combustible. À terme, les autres étoiles évolueront elles aussi dans des cataclysmes cosmologiques (explosions, effondrements). Déjà les naissances d'étoiles ralentissent<ref>Actuellement, l'observation de notre galaxie dénombre la naissance d'une ou deux étoiles par an.</ref> faute de matière, qui se raréfie au fil du temps. Dans {{uniténobr|20| milliards}} d'années environ, aucun astre ne s'allumera plus. L'Univers sera peuplé d'étoiles éteintes ([[étoile à neutrons|étoiles à neutrons]], [[naine blanche|naines blanches]], [[trou noir|trous noirs]]) et des [[naine rouge|naines rouges]] résiduelles. À bien plus longues échéances, les galaxies se désagrégeront dans des collisions géantes par leurs [[graviton|interactions gravitationnelles]] internes et externes<ref>[[Jean-Pierre Luminet]], astrophysicien, CNRS, Observatoire de Paris-Meudon, in ''[[Sciences & Avenir]]'' {{Numéro|729}}, novembre 2007.</ref>.
 
En ce qui concerne le contenant (« l'espace »), {{qui|certainsune physiciens}}hypothèse pensentest que le processus d'expansion sera [[gravitation]]nellement ralenti et s'inversera selon le scénario du {{langue|en|''[[Big Crunch]]''}}<ref>Littéralement : « grand écrasement ».</ref>. PourSelon dl'autres{{qui}}hypothèse inverse, l'expansion, qui semble à présent stagner, ne s'arrêtera àjamais jamaistotalement. Peu à peu, les astres éteints s'agglutineront en [[trou noir|trous noirs]]. L'Univers, sans aucune structure, ne sera plus qu'un bain de [[photon]]s de plus en plus froids<ref>D'après une théorie de [[Stephen Hawking]] (dans son livre ''Une brève histoire du temps''), si l'Univers continue indéfiniment à s'étendre, les particules issues d'explosions successives ne seront plus assez proches les unes des autres pour recréer des étoiles après leur explosion et l'expansion s'arrêtera.</ref>. Toute activité dans l'Univers s'éteindra ainsi à jamais : c'est le ''[[Big Chill]]''. Un scénario similaire existe : le ''[[Big Chill modifié]]''. La gravitation et l'énergie noire restent constantes mais ont tendance à accélérer. L'Univers subira le Grand Refroidissement mais l'expansion continuera d'une façon stable et toute activité cessera. Les galaxies fusionneront puis mourront peu à peu. Si au contraire la quantité d'[[énergie sombre]] croît, l'Univers continuera son expansion à une vitesse toujours plus grande pour exploser à toutes les échelles : toute la matière qui le compose (y compris les [[atome]]s) se déchirera par dilatation de l'espace et le temps lui-même sera détruit. C'est le {{langue|en|''[[Big Rip]]''}} (littéralement : « grand déchirement »). Certains modèles prévoient une telle fin dans {{uniténobr|22| milliards}} d'années.
Selon les prédictions du [[modèle cosmologique]] le plus couramment admis de nos jours, les « objets galactiques » auront une fin : c'est la [[mort thermique de l'Univers]]. Le [[Soleil]], par exemple, s'éteindra dans {{unité|5 (à 7)|milliards}} d'années, lorsqu'il aura consumé tout son combustible. À terme, les autres étoiles évolueront elles aussi dans des cataclysmes cosmologiques (explosions, effondrements). Déjà les naissances d'étoiles ralentissent<ref>Actuellement, l'observation de notre galaxie dénombre la naissance d'une ou deux étoiles par an.</ref> faute de matière, qui se raréfie au fil du temps. Dans {{unité|20|milliards}} d'années environ, aucun astre ne s'allumera plus. L'Univers sera peuplé d'étoiles éteintes ([[étoile à neutrons|étoiles à neutrons]], [[naine blanche|naines blanches]], [[trou noir|trous noirs]]) et des [[naine rouge|naines rouges]] résiduelles. À bien plus longues échéances, les galaxies se désagrégeront dans des collisions géantes par leurs [[graviton|interactions gravitationnelles]] internes et externes<ref>[[Jean-Pierre Luminet]], astrophysicien, CNRS, Observatoire de Paris-Meudon, in ''[[Sciences & Avenir]]'' {{Numéro|729}}, novembre 2007.</ref>.
 
En ce qui concerne le contenant (« l'espace »), {{qui|certains physiciens}} pensent que le processus d'expansion sera [[gravitation]]nellement ralenti et s'inversera selon le scénario du {{langue|en|''[[Big Crunch]]''}}<ref>Littéralement : « grand écrasement ».</ref>. Pour d'autres{{qui}}, l'expansion, qui semble à présent stagner, s'arrêtera à jamais. Peu à peu, les astres éteints s'agglutineront en [[trou noir|trous noirs]]. L'Univers, sans aucune structure, ne sera plus qu'un bain de [[photon]]s de plus en plus froids<ref>D'après une théorie de [[Stephen Hawking]] (dans son livre ''Une brève histoire du temps''), si l'Univers continue indéfiniment à s'étendre, les particules issues d'explosions successives ne seront plus assez proches les unes des autres pour recréer des étoiles après leur explosion et l'expansion s'arrêtera.</ref>. Toute activité dans l'Univers s'éteindra ainsi à jamais : c'est le ''[[Big Chill]]''. Un scénario similaire existe : le ''[[Big Chill modifié]]''. La gravitation et l'énergie noire restent constantes mais ont tendance à accélérer. L'Univers subira le Grand Refroidissement mais l'expansion continuera d'une façon stable et toute activité cessera. Les galaxies fusionneront puis mourront peu à peu. Si au contraire la quantité d'[[énergie sombre]] croît, l'Univers continuera son expansion à une vitesse toujours plus grande pour exploser à toutes les échelles : toute la matière qui le compose (y compris les [[atome]]s) se déchirera par dilatation de l'espace et le temps lui-même sera détruit. C'est le {{langue|en|''[[Big Rip]]''}} (littéralement : « grand déchirement »). Certains modèles prévoient une telle fin dans {{unité|22|milliards}} d'années.
 
Chacun de ces scénarios dépend donc de la quantité d'énergie sombre que contiendra l'Univers à un moment donné. Actuellement, l'état des connaissances suggère non seulement qu'il y a insuffisamment de masse et d'énergie pour provoquer ce {{langue|en|''Big Rip''}}, mais que l'[[accélération de l'expansion de l'univers|expansion de l'Univers semble s'accélérer]] et continuera donc pour toujours<ref>{{en-us}} [http://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_fate.html {{langue|en|''Fate of the Universe''}}].</ref>.
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== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Carl Sagan]] |titre=Cosmos |éditeur=[[Éditions Mazarine]] |année=1981 |pages totales=366 |isbn=978-2-86374-075-0}}.
* {{Article |langue=fr |auteur1=Charles Mugler |titre=L’infini cosmologique chez les Grecs et chez nous |périodique=Lettres d’Humanité |numéro=8 |date=décembre 1949 |pages=43-66 |lire en ligne= https://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_1949_num_1_8_6810 |consulté le=28 janvier 2020 |id=cm}}.
 
=== Articles connexes ===
{{catégorie principale}}
{{colonnes|nombre=3|
* [[Voie lactée]]
* [[Monde (univers)]]
Ligne 166 ⟶ 149 :
* [[Universaux]]
* [[Big History]]
* [[Multivers]]
}}
 
=== Liens externes ===
* [http://www.insu.cnrs.fr/r11,univers.html Univers], [[Institut national des sciences de l'Univers]]
* [http://holtz.org/Library/Images/Natural%20Science/Astronomy/Cosmology/Universe%20Zoom%20Map.gif Cartes de l'Univers, depuis le système solaire, ses alentours, la carte de la galaxie, le groupe local, les amas, les super-amas]
* « [https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/cosmos-une-histoire-qui-tourne-en-rondes Premières nouvelles du cosmos] », ''La Méthode Scientifique'', [[France Culture]], 13 juin 2019]
* {{Liens}}
 
{{Palette|Situation Terre|Modèles cosmologiques|Éléments de la nature}}
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