« Émile Berchmans » : différence entre les versions

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{{homon|Berchmans}}
{{Infobox ArtisteBiographie2
| légende charte = Émile Berchmansartiste
(photographie | deimage la [[ = Émile Berchmans - Revue illustrée]] du 15 avril 1899 (restaurée).jpg
| légende = Émile Berchmans (photographie de la ''[[Revue illustrée]]'' du {{date|15 avril 1899}}).
| nationalité = {{BEL-d}} [[Belgique|Belge]]
| œuvres principales = * Affiche de l'''Association pour l'encouragement des beaux-arts de la ville de Liège'', reproduite dans ''[[Les Maîtres de l'affiche]]'' (1896)<br />
* ''Renouveau'', pour ''[[L'Estampe moderne]]'' (1897)
* 125 [[lithographies]] pour illustrer les ''Dialogues des courtisanes'' de [[Lucien de Samosate]] (1902)
* [[Peinture murale]] du plafond du [[Opéra royal de Wallonie|Théâtre royal de Liège]] (1902-1903)
* Illustration du ''Diplôme de Médaille d'Or de l'[[Exposition universelle de Liège de 1905|Exposition universelle de Liège]]'' (1905)
}}
 
'''Émile Berchmans''', né enle {{Date de naissance|8 novembre [[1867]]|en arts plastiques}} à [[Liège]] et mort enle {{date de décès|5 novembre [[1947]]|en arts plastiques}} à [[Bruxelles]], est un [[Artiste peintre|peintre]], [[dessinateur]], [[illustrateur]] et [[gravure|graveur]] [[LiègeBelgique|liégeoisbelge]],. etIl est surtout l'un des principaux [[Affichiste|affichistes]] [[Belgique|belges]] duau débuttournant du {{s|xxXX}}.
 
Fils du peintre [[Émile-Édouard Berchmans]], le jeune Émile montre rapidement une prédisposition pour les [[arts plastiques]]. Il étudie à l'[[Académie royale des beaux-arts de Liège]] de 1882 à 1888, et, en parallèle, il aide son père dans la réalisation de divers projets de plafonds et de panneaux décoratifs. C'est alors le début d'une longue et fructueuse carrière artistique, qui se développe principalement en [[Province de Liège|région liégeoise]] et se poursuit jusqu'en 1934. Sa carrière artistique, Émile Berchmans la mène de front avec celle de professeur (1904-1934) puis directeur (1931-1934) à l'Académie royale des beaux-arts de Liège. Il se retire à Bruxelles à partir de 1934.
== Biographie ==
 
Artiste pluridisciplinaire, il se distingue dans l'utilisation de divers types d'art plastique : [[dessin]], [[pastel]], [[peinture à l'huile]], [[aquarelle]], [[gravure]], [[lithographie]], [[affiche]] et [[illustration]], et de multiples formes d'expression artistique : l'[[Art nouveau]] et le [[japonisme]], qui sont surtout présents dans les affiches et les thèmes mythologiques, le [[Réalisme (peinture)|réalisme]], l'[[Intimisme (peinture)|intimisme]] et l'[[impressionnisme]], que l'on retrouve particulièrement dans sa [[peinture de chevalet]], et le [[Symbolisme (art)|symbolisme]] qui imprègne l'ensemble de sa création artistique. Il réalise plus de {{Nobr|380 œuvres}}, dont la [[peinture murale]] qui orne depuis 1903 le plafond de l'[[Opéra royal de Wallonie]], l'affiche réalisée en 1896 pour l'''Association pour l'encouragement des beaux-arts de la ville de Liège'', reproduite dans ''[[Les Maîtres de l'affiche]]'', ou encore la lithographie ''Renouveau'', publiée en 1897 dans ''[[L'Estampe moderne]]''.
 
== Biographie ==
=== Jeunesse et formation (1867-1888) ===
Émile Berchmans naît le {{Date|8 novembre 1867}} à [[Liège]], en [[Belgique]]<ref name=":0" />. Il est le fils du peintre [[Émile-Édouard Berchmans]], frère du [[sculpteur]] [[Oscar Berchmans]], neveu du peintre et professeur [[Henri Berchmans]], et cousin du [[sculpteur]] [[Jules Berchmans]]<ref name=":0">{{OuvrageSfn|auteur1=Jacques Goijen|titre=Dictionnaire des peintres de L'école Liégeoise du Paysage2014|passagep=56}}{{,}}{{Sfn|lieu=LiègeSomville|éditeur=École Liégeoise du Paysage ÉditionsDepouhon|date=2014Depouhon|pages totales=6571992|isbnp=2-9600459-0418}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{OuvrageSfn|auteur1=Pierredes SomvilleOmbiaux|auteur2=Marie-Christine Depouhon1907|auteur3p=Gilbert Depouhon64}}{{,}}{{Sfn|titre=Le Cercle Royal des Beaux Arts de Liège 1892-1992Fornari|passage=58Josse|lieuRouffin|5=Bruxelles1995|éditeurp=CréditBERCHMANS, CommunalÉmile}}{{,}}{{Sfn|date=1992Montfrileux|pages totales1899|p=12818}}{{,}}{{Sfn|Renardy|1978|oclcp=8867270444-5}}</ref>{{,}}<ref name{{Sfn|Duchesne|2018|p=":2" />189}}{{,}}<ref name{{Sfn|Piron|2003-2006|p=":3" />82}}.
 
Comme le décrit [[Maurice des Ombiaux]], {{Citation|dès sa plus tendre enfance, Émile Berchmans vit donc dans une atmosphère d'art. Il joue avec les couleurs qu'il trouve dans la maison. […] Ses parents habitaient aux portes de [[Liège]], une maison de la route de [[Campine]], à coté d'un relais de diligence. Les chevaux tout harnachés qui attendaient immobiles, l'arrivée de la [[Patache (hippomobile)|patache]], le remplissaient d'admiration. Le visage collé à la grille, il les regardait longuement, puis essayait de les dessiner, voire même de les peindre. Et comme il n'arrivait pas à les reproduire aussi bien qu'il l'aurait voulu, il attendait le retour du père pour solliciter une aide. […] Mais il ne se découragea pas pour cela ; on ne le voyait jamais que crayonnant ou peinturlurant{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=66-67}}.}}
 
Il commence à étudier à l'[[Académie royale des beaux-arts de Liège]] dès 1882, où il est l'élève d'[[Adrien de Witte]]{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}{{,}}{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}{{,}}{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}{{,}}{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}, en même temps qu'il esquisse pour son père des projets de plafonds et de [[Panneau (peinture)|panneaux]] décoratifs{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=67}}. Il s'adapte bien aux exigences du métier de décorateur, sachant utiliser différentes formes d'[[Arts plastiques|art plastique]] pour satisfaire aux commandes. D'esprit curieux, il se renseigne également sur tout ce qui se fait en la matière en [[Angleterre]], en [[France]] et en [[Allemagne]]{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=67}}.
Comme le décrit [[Maurice des Ombiaux]]<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=[[Maurice des Ombiaux]]|titre=Quatre artistes liégeois: A. Rassenfosse - Fr. Maréchal - A. Donnay - Em. Berchmans|passage=64-80|lieu=Bruxelles|éditeur=Librairie Nationale d'Art et d'Histoire G. Van Oest & Cie|date=1907|pages totales=109}}</ref> : {{Citation|Dès sa plus tendre enfance, Émile Berchmans vit donc dans une atmosphère d'art. Il joue avec les couleurs qu'il trouve dans la maison. [...] Ses parents habitaient aux portes de [[Liège]], une maison de la route de [[Campine]], à coté d'un relais de diligence. Les chevaux tout harnachés qui attendaient immobiles, l'arrivée de la [[Patache (hippomobile)|patache]], le remplissaient d'admiration. Le visage collé à la grille, il les regardait longuement, puis essayait de les dessiner, voire même de les peindre. Et comme il n'arrivait pas à les reproduire aussi bien qu'il l'aurait voulu, il attendait le retour du père pour solliciter une aide. [...] Mais il ne se découragea pas pour cela ; on ne le voyait jamais que crayonnant ou peinturlurant.}}
 
Il va étudier à l'[[Académie royale des beaux-arts de Liège]] dès 1882, où il est l'élève d'[[Adrien de Witte]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":3">{{Lien web |auteur=Bruno Fornari |auteur2=Micheline Josse |auteur3=Christine Rouffin |titre=Dictionnaire des Peintres belges: 280 BERCHMANS, Émile |url=https://peintres.kikirpa.be/Detail_notice.php?id=280 |site=peintres.kikirpa.be |consulté le=2022-03-25}}</ref>, et en même temps il esquisse pour son père des projets de plafonds et de panneaux décoratifs<ref name=":2" />. Il s’adapte bien aux exigences du métier de décorateur, sachant utiliser différentes formes d’[[Arts plastiques|art plastique]] pour satisfaire aux commandes. D’esprit curieux, il se renseigne également sur tout ce qui se fait en la matière en [[Angleterre]], en [[France]] et en [[Allemagne]]<ref name=":2" />.
=== Découverte de la gravure, premières affiches et ''Caprice revue'' (1888-1890) ===
Il participe à la courte aventure ({{Date|décembre 1887}} - {{Date|mai 1889}}) de ''Caprice revue''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Caprice Revue |url=https://donum.uliege.be/expo/caprice/ |site=donum.uliege.be |consulté le=2023-06-24}}.</ref>{{,}}<ref name=":21">{{Lien web |titre=Émile Berchmans (Les collections du Musée de la Vie wallonne) |url=http://collections.viewallonne.be/?queryid=f5a0fcc8-8c4e-4df3-972e-750cee0feadd |site=collections.viewallonne.be |consulté le=2023-01-07}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Paques|2008|p=81}}{{,}}{{Sfn|Baudson|Marchant|5=1980|p=134}}{{,}}<ref name=":2">{{Lien web |auteur=Paul Delforge |titre=Auguste Bénard|url=http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/dictionnaire/bernard-auguste#.Ykv3qIXP3b0 |site=connaitrelawallonie.wallonie.be |date=décembre 2014 |consulté le=2022-04-05}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Piron|2003-2006|p=82}}, {{Citation|un hebdomadaire artistique de 8 pages, où les poèmes, les nouvelles et les billets d'humeur côtoient des critiques artistiques et théâtrales et des chroniques mondaines}}{{Sfn|Paques|2008|p=81}}. Sur les {{Nobr|76 magazines}} publiés<ref>{{Lien web |titre=Caprice Revue |url=https://donum.uliege.be/expo/caprice/ |site=donum.uliege.be |consulté le=2024-06-13}}</ref>, 28 sont agrémentés d'une [[Planche (bande dessinée)|planche]] de [[bande dessinée]] en quatrième de couverture{{Sfn|Paques|2008|p=81}}. Ces planches sont illustrées par un groupe de jeunes artistes de la maison [[Auguste Bénard|Bénard]], fondateur de la revue : [[Armand Rassenfosse]], [[Auguste Donnay]], [[Ernest Marneffe]] et enfin Émile Berchmans, qui sont tous alors âgés de vingt à vingt-cinq ans. Georges Marc en est le rédacteur en chef, puis il est remplacé par Maurice Siville, qui est alors co-directeur de la revue littéraire ''La Wallonie''{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}{{,}}{{Sfn|Paques|2008|p=81}}{{,}}<ref name=":2" />.
[[Fichier:Émile Berchmans - Un accident Pan Pan…Pan Pan (février 1888).jpg|vignette|''Un accident Pan Pan…Pan Pan'', 11 février 1888, Caprice-Revue, [[Liège]], [[Université de Liège]]|293x293px]]
Il participe à la courte aventure (1887-1888) de ''Caprice revue,'' {{Citation|un hebdomadaire artistique de 8 pages, où les poèmes, les nouvelles et les billets d’humeur côtoient des critiques artistiques et théâtrales et des chroniques mondaines}}<ref name=":4" />. Sur les soixante-cinq magazines publiés, vingt-huit sont agrémentés d’une planche de bande dessinée en quatrième de couverture. Ces planches sont illustrées par un groupe de jeunes artistes de la maison [[Auguste Bénard|Bénard]], fondateur de la revue : [[Armand Rassenfosse]], [[Auguste Donnay]], [[Ernest Marneffe]] et enfin Émile Berchmans, qui sont tous alors agés de vingt à vingt-cinq ans. [[Georges Marc]] en est le rédacteur en chef, puis il est remplacé par [[Maurice Siville]], qui est alors co-directeur de la revue littéraire ''La Wallonie''<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":4">{{Lien web |auteur=Frédéric Paques |titre=Caprice-Revue: Avant la norme |url=https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/26304/1/220738-Pages%20081-089%20Paques.pdf}}</ref>.[[Fichier:Émile Berchmans - Distillerie de l'Helicex liqueurs fines, vins, spiritueux rue des Bayards 1 (1895).jpg|gauche|vignette|280x280px|''Distillerie de l'Helicex'', 1895 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 54 x 74 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]]]Émile Berchmans livre quatre planches pour ''Caprice revue'', elles sont {{Citation|toutes muettes, aux chutes cruelles et violentes.}}<ref name=":4" /> Frédéric Paques offre quelques détails supplémentaires<ref name=":4" /> : {{Citation|Ainsi, dans ''Le faro ou le robinet mal placé'' (7 juillet 1888), un cafetier enfonce dans son crâne le robinet qu’il destinait à un tonneau et dans ''Un accident pan pan… pan pan'' (11 février 1888) une acrobate est coupée en deux par le fil sur lequel elle faisait un numéro d’équilibriste. Berchmans explore différentes possibilités graphiques : cases rondes ou carrées, voire absence de cases, rendus en aplats noirs, grisés ou hachures. Il développe un style graphique personnel qu’on aurait aimé voir s’affiner.}}
 
[[Fichier:Émile Berchmans - Un accident Pan Pan…Pan Pan (février 1888).jpg|vignette|''Un accident Pan Pan…Pan Pan'', {{Date|11 février 1888}}, ''Caprice-Revue'' (Inv. Renardy {{n°|C-4}}), [[Liège]], [[Université de Liège]].|gauche|alt=Planche en noir et blanc décrivant un acrobate.]]
En 1888, une fois ses études à l’[[Académie royale des beaux-arts de Liège|Académie]] achevées, il se réunit chaque semaine avec [[François Maréchal]], [[Armand Rassenfosse]] et [[Auguste Donnay]], et, ensemble, ils s’initient à la gravure sous la tutelle d’[[Adrien de Witte]]<ref>{{Ouvrage|auteur1 = [[Maurice Kunel]] |titre=François Maréchal Aquafortiste|passage=77|lieu=Liège|éditeur=Éditions de l'œuvre des artistes|date=1931|pages totales=141}}</ref>. Durant cette période, il fait des essais à l’[[eau-forte]], la [[pointe sèche]], l’[[aquatinte]], le [[vernis mou]], mais aussi la [[lithographie]] et l’[[illustration]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />. Cette même année, il presente sa première exposition à l’''Association pour l’Encouragement des Beaux-Arts'', et commence à créer, avec [[Armand Rassenfosse]], des affiches pour l'imprimerie d'[[Auguste Bénard]] à [[Liège]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />.
 
Émile Berchmans livre quatre planches pour ''Caprice revue'', elles sont {{Citation|toutes muettes, aux chutes cruelles et violentes}}{{Sfn|Paques|2008|p=88}}. Frédéric Paques offre quelques détails supplémentaires : {{Citation|Ainsi, dans ''Le faro ou le robinet mal placé'' ({{date|7 juillet 1888}}), un cafetier enfonce dans son crâne le robinet qu'il destinait à un tonneau et dans ''Un accident pan pan… pan pan'' ({{date|11 février 1888}}) une acrobate est coupée en deux par le fil sur lequel elle faisait un numéro d'équilibriste. Berchmans explore différentes possibilités graphiques : cases rondes ou carrées, voire absence de cases, rendus en aplats noirs, grisés ou hachures. Il développe un style graphique personnel qu'on aurait aimé voir s'affiner{{Sfn|Paques|2008|p=88}}.}}
 
[[Fichier:Émile Berchmans - Exposition des Nouveautés d'Hiver L'hiver 1888.jpg|vignette|''Exposition des Nouveautés d'Hiver'', 1888 ([[Lithographie]] ; Inv. Renardy {{n°|B-24}} ; {{Dunité|64|46|cm}}), [[Liège]], [[Musée de la Vie wallonne]].|alt=Affiche en noir et blanc montrant une dame emmitouflée dans un décor hivernal.]]
 
En 1888, une fois ses études à l'Académie achevées, il se réunit chaque semaine avec [[François Maréchal]], Armand Rassenfosse et Auguste Donnay, et, ensemble, ils s'initient à la gravure sous la tutelle d'Adrien de Witte{{Sfn|Kunel|1931|p=77}}. Durant cette période, il fait des essais à l'[[eau-forte]], la [[pointe sèche]], l'[[aquatinte]], le [[vernis mou]], mais aussi la [[lithographie]] et l'[[illustration]]{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}{{,}}{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}. Cette même année, il présente sa première exposition à l'''Association pour l'Encouragement des Beaux-Arts'', et commence à créer, avec Armand Rassenfosse, des affiches pour l'imprimerie d'[[Auguste Bénard]] à Liège{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}{{,}}{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}{{,}}{{Sfn|Renardy|1978|p=5}}.
 
=== Émile Berchmans : affichiste, peintre décorateur et illustrateur (1890-1904) ===
[[Fichier:Émile Berchmans - La Lampe Belge (1897).jpg|gauche|vignette|251x251px|''La Lampe Belge'', 1897 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 63; xInv. 98Renardy {{n°|B-34}} ; {{Dunité|63|98|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].|alt=Affiche en couleur montrant une femme lisant un livre, un bébé touchant une lampe et une jeune fille cuisinant.]]
Émile Berchmans réalise la plus grande partie de sa carrière dans la région de [[Liège]] et y effectue de nombreux travaux de décoration dans des édifices privés et publics. Il décore la coupole de l'[[Église Saint-Michel d'Aix-la-Chapelle|église Saint-Michel]] à [[Aix-la-Chapelle]]<ref name{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=":3"1995|p=BERCHMANS, />Émile}}{{,}}{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=70}}{{,}}{{Sfn|Micha|1908|p=115}}{{,}}{{Sfn|Piron|2003-2006|p=82}} ainsi que plusieurs grands plafonds : celui du foyer et de la salle de spectacle du [[Grand-Théâtre de Verviers]]{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=69}}{{,}}<ref name=":21" />{{,}}{{Sfn|Micha|1908|p=115}}{{,}}{{Sfn|Baudson|Marchant|5=1980|p=134}}{{,}}{{Sfn|Piron|2003-2006|p=82}}, celui d'une des salles du [[Redoute (Spa)|Casino de Spa]]<ref name{{Sfn|Goijen|2014|p=":0" />56}}{{,}}<ref name{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=":1" />18}} et surtout celui du [[Opéra royal de Wallonie|Théâtre Royal]] de [[Liège]] qu'il peint en 1903 (son frère [[Oscar Berchmans]] réalise le [[Lustre (ameublement)|lustre]])<ref name{{Sfn|Goijen|2014|p=":0"56}}{{,}}{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}{{,}}{{Sfn|des />Ombiaux|1907|p=69-70}}{{,}}<ref name=":121" />{{,}}{{Sfn|Micha|1908|p=115}}{{,}}<ref name=":5">{{Lien web |langue=fr |titre=L’OpéraL'Opéra Royal de Wallonie-Liège fête ses 200 ans! – Épisode 02 |url=https://web.archive.org/web/20231003200340/https://www.operaliege.be/actualites/lopera-royal-de-wallonie-liege-fete-ses-200-ans-episode-02/ |site=Opéra Royal de Liège Wallonie operaliege.be|consulté le=20222024-0306-2605}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Piron|2003-2006|p=82}}. Il collabore avec [[Gustave Serrurier-Bovy]] à la décoration du château de la [[La Chapelle-en-Serval|Chapelle-en-Serval]], près de [[Compiègne]], en 1901{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}{{,}}<ref name=":10" />. Ce dernier est engagé pour meubler le château et réalise, entre autres, un piano, qui est exposé au [[Grand Curtius]]<ref name=":10" />. Émile Berchmans ay réaliséréalise les panneaux peints du piano ainsi que du casier à musique. Il est également l'auteur de l'affiche imprimée chez [[Auguste Bénard|Bénard]] pour le magasin de [[Bruxelles]] de la maison Serrurier-Bovy<ref name=":10">{{Lien web |titre=Piano de Gustave Serrurier et Emile Berchmans {{!}} Grand Curtius |url=https://www.grandcurtius.be/fr/les-collections/arts-decoratifs/piano-de-gustave-serrurier-et-emile-berchmans |site=www.grandcurtius.be |consulté le=2022-03-27}}.</ref>.
 
[[Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes.jpg|vignette|[[Lucien de Samosate]], ''Dialogues des courtisanes'', 1902 (Traduction par [[Jules de Marthold]], [[Lithographie|lithographies]] d'Émile Berchmans), [[Paris]],<nowiki/> Édition Boudet|297x297px]]
[[Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes.jpg|vignette|[[Lucien de Samosate]], ''Dialogues des courtisanes'', 1902 (Traduction par [[Jules de Marthold]] ; [[Lithographie|lithographies]] d'Émile Berchmans ; Inv. Renardy {{n°|C-9}} ; [[Paris]], édition Boudet), collection privée.|alt=Lithographie couleur montrant deux femmes dénudées.]]
Il signe des lithographies illustrant, en 1902, une nouvelle édition traduite par [[Jules de Marthold]] des ''Dialogues des Courtisanes'' de [[Lucien de Samosate]]<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=French|nom1=[[Lucien de Samosate]]|auteur2=[[Jules de Marthold]]|auteur3=Émile Berchmans|titre=Dialogues des courtisanes|éditeur=Édition Boudet, Librairie Lahure|date=1902|oclc=53881627|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/dialogues-des-courtisanes/oclc/53881627|consulté le=2022-05-16}}</ref>. Il illustre les ''Paroles d'un croyant'' de [[Félicité de La Mennais]] et réalise des dessins originaux (en-têtes, [[Cul-de-lampe (typographie)|culs-de-lampe]], [[Lettrine|lettrines]]) pour le magazine [[La Plume]] de [[Léon Deschamps]] durant de nombreuses années<ref name=":2" />. Il collabore aussi à la [[Revue illustrée]]<ref name=":3" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=FR |titre=Revue illustrée / F.-G. Dumas, directeur / Émile Berchmans |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62590493/f17.item |site=Gallica |date=1899-04-15 |consulté le=2022-04-01}}</ref> et illustre le ''Diplôme de la médaille d'or'' de l'[[Exposition universelle de Liège de 1905]]<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Corneille |nom=Bastjaens |titre=Emile Berchmans, Diplôme de l'Exposition universelle de Liège (1905) |url=https://www.bastjaens.com/post/emile-berchmans-diplôme-de-l-exposition-universelle-de-liège-1905 |site=MES CIMAISES |date=2018-09-25 |consulté le=2022-03-26}}</ref> .[[Fichier:Émile Berchmans - Diplôme de la médaille d'or de l'Exposition universelle de 1905.jpg|vignette|Diplôme de la médaille d'or de l'Exposition universelle de 1905|gauche]]Avec [[Armand Rassenfosse]] et [[Auguste Donnay]], il devient l'un des principaux affichistes de l'imprimerie d'[[Auguste Bénard]] à [[Liège]] : la collaboration entre les trois artistes liégeois et l'imprimeur français est à la base d'une production graphique à l'avant-garde de l'art de l'affiche en [[Europe]] à la fin du {{s|xix}} et au début du {{s|xx}}<ref>{{Chapitre|langue=fr|titre chapitre=Auguste Bénard|titre ouvrage=Wikipédia|date=2022-05-16|lire en ligne=https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Auguste_B%C3%A9nard&oldid=193727148|consulté le=2022-05-16}}</ref>, comme le décrit M. Demeure de Beaumont dans le ''Petit Bleu'' en 1897<ref name=":2" />: {{Citation|Ils ont, par les moyens les plus simples, avec des éléments presque rudimentaires, exprimé tout leur art national, presque la quintessence de son génie et ainsi se sont placés au summum de l'''Affiche belge''.}}
 
Il signe des lithographies illustrant, en 1902, une nouvelle édition traduite par [[Jules de Marthold]] des ''Dialogues des Courtisanes'' de [[Lucien de Samosate]]{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}{{,}}{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=69, 106}}{{,}}{{Sfn|Micha|1908|p=112}}{{,}}<ref name=":22">{{Ouvrage|langue=French|nom1=[[Lucien de Samosate]]|auteur2=[[Jules de Marthold]]|responsabilité2=traduction|auteur3=Émile Berchmans|responsabilité3=illustration|titre=Dialogues des courtisanes|éditeur=Édition Boudet, Librairie Lahure|date=1902|oclc=53881627|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/dialogues-des-courtisanes/oclc/53881627|consulté le=2022-05-16}}</ref>{{,}}{{Sfn|Bosmant|1930|p=191}}. Il illustre les ''Paroles d'un croyant'' de [[Félicité de La Mennais]] et réalise des dessins originaux (en-têtes, [[Cul-de-lampe (typographie)|culs-de-lampe]], [[Lettrine|lettrines]]) pour le magazine ''[[La Plume]]'' de [[Léon Deschamps]] durant de nombreuses années{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=69, 106}}{{,}}{{Sfn|Micha|1908|p=112}}{{,}}<ref name=":21" />{{,}}{{Sfn|Pierron|1923|p=44}}{{,}}{{Sfn|Baudson|Marchant|5=1980|p=134}}. Il collabore aussi à la ''[[Revue illustrée]]''{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}{{,}}{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=106}}{{,}}<ref name=":21" />{{,}}{{Sfn|Montfrileux|1899|p=19}}{{,}}{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}.
 
Avec Armand Rassenfosse et Auguste Donnay, Berchmans devient l'un des principaux affichistes de l'imprimerie d'Auguste Bénard à Liège<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":63">{{Lien web |titre=Imprimerie A. Bénard Liège (Les collections du Musée de la Vie wallonne) |url=http://collections.viewallonne.be/?queryid=30804c99-458e-475b-b916-a3806e0e9340 |site=collections.viewallonne.be |consulté le=2022-12-29}}.</ref> : la collaboration entre les trois artistes liégeois et l'imprimeur français est à la base d'une production graphique à l'avant-garde de l'art de l'affiche en [[Europe]] à la fin du {{s-|XIX}} et au début du {{s-|XX}}<ref name=":2" />, comme le décrit Alexandre Demeure de Beaumont ([[wikidata:Q126414904|d]]) dans le [[Petit Bleu du matin|''Petit Bleu'']] en 1897 : {{Citation|Ils ont, par les moyens les plus simples, avec des éléments presque rudimentaires, exprimé tout leur art national, presque la quintessence de son génie et ainsi se sont placés au summum de l'''Affiche belge''{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=68}}.}}
 
[[Fichier:Émile Berchmans - Jeunesse.jpg|gauche|vignette|''Jeunesse'', 1902 ([[Peinture à l'huile|Huile sur toile]] ; Inv. Renardy {{n°|F-35}} ; {{Dunité|67|97|cm}}), [[Liège]], [[La Boverie]].|alt=Huile sur toile montrant une femme, enlacée par homme.]]
 
En 1892, il est le premier président du [[Royal Football Club de Liège]]. En 1896, il épouse [[Joséphine Pieper]]{{Sfn|Renardy|1978|p=5}}, héritère de la fabrique d'armes ''Établissements Pieper'' de [[Herstal]], qui, de plus, produit des [[bicyclette|bicyclettes]] et des [[Motocyclette|motocyclettes]]<ref>{{Lien web |auteur=Paul Delforge |titre=Henri I Pieper {{!}} Connaître la Wallonie |url=http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/dictionnaire/pieper-henri-i#.Yj7xsHGZPb0 |site=connaitrelawallonie.wallonie.be |date=2013 |consulté le=2022-03-26}}.</ref>. Le couple a une fille en 1899, Marcelle<ref>{{Lien web |auteur=Openarchieven |titre=Marcelle Elisabeth Charlotte Henriette Berchmans, geboren op 29 augustus 1899 te Liège |url=https://www.openarch.nl/abb:61e8befc-0820-6333-c38b-e27c0d30ac4d}}.</ref>, qui mourra âgée seulement de {{Nobr|30 ans}} et laissant deux enfants, Jean et Jeanine{{Sfn|Renardy|1978|p=4-5}}. En 1902, ilÉmile Berchmans réalise ''Jeunesse'', [[peinture à l'huile]] qui fait partie des collections du [[Musée des beauxBeaux-artsArts de Liège|Musée des beaux-arts]] de Liège<ref name=":11" />{{,}}<ref name=":20">{{Chapitre|langue=fr|auteur institutionnel=Ville de Liège|titre chapitre=Émile Berchmans|titre ouvrage=Musée des beaux-arts : catalogue|passage=4|lieu=Liège|éditeur=[[LiègeAuguste Bénard|Imprimerie Bénard, S.A.]].|année=1926|pages totales=137|oclc=27249817|lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k62270220/f26}}|consulté le=2023-01-03}}.</ref>.
 
Il expose régulièrement durant cette période : au ''Cercle des Beaux-Arts'' de [[Liège]]<ref name{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=":1" />18}}, aux salons de [[La Libre Esthétique]] en 1895, 1896 et 1899, et aussi au [[Salon des indépendants]] de 1899 à [[Paris]]{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}{{,}}<ref name=":321" />{{,}}{{Sfn|Baudson|Marchant|5=1980|p=134}}.
 
=== Carrière à l'Académie des beaux-arts de Liège (1904-1934) ===
En 1904, Émile Berchmans est nommé professeur de composition historique et de modèle vivant à l'[[Académie royale des beaux-arts de Liège]]{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}{{,}}{{Sfn|Renardy|1978|p=5}}{{,}}{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}, assure les cours de peinture et d'arts décoratifs à partir de 1922, et il y crée aussi le cours de croquis, qui disparaît à son départ de l'Académie{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}{{,}}{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}{{,}}{{Sfn|Renardy|1978|p=5-6}}{{,}}{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}. Il est désigné directeur de l'Académie en 1930, exerçant cette fonction de 1931 à 1934{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}{{,}}{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}{{,}}{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}{{,}}{{Sfn|Renardy|1978|p=6}}{{,}}{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}{{,}}{{Sfn|Piron|2003-2006|p=82}}.
[[Fichier:Émile Berchmans - Winter variétés, la dame aux camélias (1920).jpg|vignette|250x250px|''La dame aux camélias'', 1915-1920 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 83 x 61,4 cm)]]
En 1904, Émile Berchmans est nommé professeur de composition historique et de croquis à l’[[Académie royale des beaux-arts de Liège]]<ref name=":0" />, assure les cours de peinture et d’arts décoratifs à partir de 1922, et est directeur de l'[[Académie royale des beaux-arts de Liège|Académie]] de 1930 à 1934<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":3" />.
 
[[Fichier:Émile Berchmans - Catalogue officiel de la section belge de l'exposition universelle de 1905.jpg|vignette|''[[Exposition universelle de Liège de 1905]] Catalogue officiel de la section belge'', 1905 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; [[Frontispice (livre)|frontispice]]), [[Liège]], Charles Desoer Éditeur.|alt=Affiche couleur montrant une femme, déifiée, devant des ouvriers et la ville de Liège stylisée.]]
Il poursuit également son activité artistique durant cette période. En 1907, il effectue un dessin pour la couverture de l'ouvrage ''Les Farces de Sambre-et-Meuse'' de [[Maurice des Ombiaux]]<ref name=":2" />''.'' En 1910, il travaille avec [[Gustave Serrurier-Bovy]] à la décoration du Château Wiser à [[Embourg]]<ref name=":0" />. Enfin, il est membre du comité organisateur de l'[[Exposition internationale de 1930 (Liège)|Exposition Internationale de Liège]] en 1930<ref name=":0" />. Parallèlement, il continue jusqu'en 1934 son activité d'affichiste pour l'imprimerie d'[[Auguste Bénard]], dirigée par [[Armand Rassenfosse]] à partir de 1907, au décès de l'imprimeur.
 
Berchmans poursuit également son activité artistique durant cette période. Il illustre le [[Frontispice (livre)|frontispice]] du ''Catalogue officiel de la section belge'' et le ''Diplôme de Médaille d'Or'' de l'[[Exposition universelle de Liège de 1905]]{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=106}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Corneille |nom=Bastjaens |titre=Émile Berchmans, Diplôme de l'Exposition universelle de Liège (1905) |url=https://www.bastjaens.com/post/emile-berchmans-diplôme-de-l-exposition-universelle-de-liège-1905 |site=MES CIMAISES |date=2018-09-25 |consulté le=2022-03-26}}.</ref>{{,}}<ref name=":18">{{Ouvrage|titre=[[Exposition universelle de Liège de 1905|Exposition Universelle et Internationale Liège 1905]], Catalogue officiel de la section belge|passage=1 (frontispice) et 318|lieu=Liège et Bruxelles|éditeur=Charles Desoer Éditeur et Imp. Ve Ad. Mertens et fils|date=1905|pages totales=328|oclc=901701097|lire en ligne=https://archive.org/details/expositionuniver00expo_4/mode/1up?ref=ol&view=theater}}.</ref>. Durant cette dernière, il expose deux peintures, ''Mélancolie''{{Sfn|Somville|1978|p=547}} et ''Vision'', à l'''Exposition internationale des Beaux-Arts''<ref name=":18" />. En 1907, il effectue un dessin pour la couverture de l'ouvrage ''Les Farces de Sambre-et-Meuse'' de Maurice des Ombiaux{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=78-79}}. En 1910, il travaille avec [[Gustave Serrurier-Bovy]] à la décoration du Château Wiser à [[Embourg]]{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}. Enfin, il est membre du comité organisateur de l'[[Exposition internationale de 1930 (Liège)|Exposition internationale de Liège]] en 1930{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}.
 
[[Fichier:Émile Berchmans - Champagne L'Étincelle.jpg|gauche|vignette|''Champagne L'Étincelle'', 1897-1898 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-14}} ; {{Dunité|74|54|cm}}), [[Barcelone]], [[Musée national d'Art de Catalogne]].|alt=Affiche couleur montrant une femme sabrant le champagne.]]
 
Parallèlement, il continue jusqu'en 1934 son activité d'affichiste pour l'imprimerie d'[[Auguste Bénard]], dirigée par [[Armand Rassenfosse]] à partir de 1907, au décès de l'imprimeur<ref name=":63" />.
 
En 1907, [[Maurice des Ombiaux]] fournit l'un des rares commentaires sur la personnalité de l'artiste : {{Citation|Au premier abord il apparaît réservé et même froid. Et l'on se demande si c'est timidité ou raideur. Ce n'est ni l'une ni l'autre. Si on cherche à démêler ce qui se passe derrière ces yeux qui vous scrutent, on s'aperçoit que cet homme porte en soi un sentiment très haut de sa dignité et qu'il n'entend point galvauder sa cordialité, qu'il déteste les phraseurs, les braillards, les louanges vulgaires et les intempérances de la familiarité liégeoise. Il ne se donne point facilement. Sa retenue ne sert donc qu'à éloigner les importuns, mais dès que l'on a acquis sa sympathie, on constate vite combien sa nature est fine et vibrante. Son amitié est pleine de prévenance et de délicatesse et l'on sent qu'elle est loyale et sûre. Berchmans est d'une grande distinction d'esprit et de sentiments, s'il parle peu, l'effusion de ses regards est plus significative que bien des mots et des phrases{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=71-72}}.}}
 
=== Dernières années à Bruxelles (1934-1947) ===
En 1934, il se fixe à [[Bruxelles]]{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}, où il meurt le {{Date|5 novembre 1947}}<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |titre=Discover painter, engraver (printmaker), graphic artist Emile Berchmans |url=https://rkd.nl/en/explore/artists/6730 |site=rkd.nl |consulté le=2022-05-02}}.</ref>. Il est inhumé au [[Cimetièrecimetière de Robermont]] à [[Liège]]{{Référence nécessaire|date=26 juin 2023}}.
 
== Œuvre ==
=== Style et techniques artistiques ===
Émile Berchmans se distingue dans de nombreuses disciplines : [[dessin]], [[pastel]], [[Peinture à l'huile|peinture à l´huile]], [[aquarelle]], [[gravure]], [[lithographie]], [[affiche]] et [[illustration]], dans des genres tels que le [[portrait]], la [[nature morte]], le [[Nu (genre artistique)|nu]], la [[scène de genre]] ou les [[Allégorie (arts visuels)|compositions allégoriques]] et [[Symbolisme (art)|symboliques]]{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}{{,}}{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}{{,}}{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=64-80, 103-106}}{{,}}{{Sfn|Sabatini|1988|p=91}}. Il développe un style décoratif et synthétique, proche du [[Symbolisme (art)|symbolisme]] de [[Pierre Puvis de Chavannes]]{{Sfn|Pierron|1923|p=47}}{{,}}{{Sfn|Bosmant|1930|p=190}}{{,}}{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}.
 
Il utilise différents types d'art plastique pour s'adapter aux sujets abordés{{Sfn|Bosmant|1930|p=191}} comme le décrit [[Albert Moxhet]] : {{Citation|Le talent d'Émile Berchmans est multiple parce que, généralement, appliqué à des techniques différentes et subordonné au sujet traité. Ayant conservé de l'enseignement reçu d'Adrien de Witte, un sens très solide de la composition, le peintre peut varier son expression : proche de l'[[Art Nouveau]] dans les [[affiche|affiches]] et les [[Mythologie|thèmes mythologiques]], son pinceau se fait différent dans sa [[Chevalet (peinture)|peinture de chevalet]] où il sera tour à tour [[Symbolisme (art)|symboliste]], [[Réalisme (peinture)|réaliste]], [[Intimisme|intimiste]], et, dès 1910, plus [[Impressionnisme|impressionniste]], sous l'influence peut-être d'Auguste Donnay, avec qui Berchmans allait volontiers [[Peinture sur le motif|peindre sur le motif]]{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}.}}
=== Style ===
 
Maurice des Ombiaux abonde dans le même sens : {{Citation|Émile Berchmans, comme Auguste Donnay, plient leur talent aux nécessités de la commande. D'autre part, s'ils font de l'art appliqué, ce n'est pas par simple virtuosité, ni pour le plaisir de montrer ce qu'ils sont capables de faire ; leurs œuvres décoratives ont une destination bien déterminée d'avance. Il y en a qui brossent des panneaux décoratifs, les exposent et les offrent comme ils feraient de tableaux de chevalet. Ce n'est point le cas des artistes liégeois. La souplesse de Berchmans s'accommode de toutes les difficultés, on dirait même qu'il les recherche pour la joie d'exercer son ingéniosité naturelle{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=70-71}}.}}
Émile Berchmans se distingue dans de nombreuses disciplines : [[dessin]], [[Peinture à l'huile|peinture à l´huile]], [[aquarelle]], [[gravure]], [[lithographie]], [[affiche]] et [[illustration]], dans des genres tels que le [[portrait]], les [[Nature morte|natures mortes]], le [[Nu (genre artistique)|nu]], des [[Scène de genre|scènes de genre]] ou des [[Allégorie (arts visuels)|compositions allégoriques]] et [[Symbolisme (art)|symboliques]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />. Il développe un style décoratif et synthétique, proche du [[Symbolisme (art)|symbolisme]] de [[Pierre Puvis de Chavannes]]<ref name=":6" />. Il utilise différents types d’art plastique pour s'adapter aux sujets abordés comme le décrit avec justesse [[Albert Moxhet]]<ref name=":0" />:
{{Citation bloc|Le talent d'Émile Berchmans est multiple parce que, généralement, appliqué à des techniques différentes et subordonné au sujet traité. Ayant conservé de l'enseignement reçu d'[[Adrien de Witte]], un sens très solide de la composition, le peintre peut varier son expression : proche de l'[[Art Nouveau]] dans les [[affiche|affiches]] et les [[Mythologie|thèmes mythologiques]], son pinceau se fait différent dans sa [[Chevalet (peinture)|peinture de chevalet]] où il sera tour à tour [[Symbolisme (art)|symboliste]], [[Réalisme (peinture)|réaliste]], [[Intimisme|intimiste]], et, dès 1910, plus [[Impressionnisme|impressioniste]], sous l'influence peut-être d'[[Auguste Donnay]], avec qui Berchmans allait volontiers [[Peinture sur le motif|peindre sur le motif]].}}
 
=== Affiches ===
[[Maurice des Ombiaux]] abonde dans le même sens<ref name=":2" />: {{Citation|Émile Berchmans, comme [[Auguste Donnay]], plient leur talent aux nécessités de la commande. D'autre part, s'ils font de l'art appliqué, ce n'est pas par simple virtuosité, ni pour le plaisir de montrer ce qu'ils sont capables de faire ; leurs œuvres décoratives ont une destination bien déterminée d'avance. Il y en a qui brossent des panneaux décoratifs, les exposent et les offrent comme ils feraient de [[Chevalet (peinture)|tableaux de chevalet]]. Ce n'est point le cas des artistes liégeois. La souplesse de Berchmans s'accommode de toutes les difficultés, on dirait même qu'il les recherche pour la joie d'exercer son ingéniosité naturelle.}}
Émile Berchmans est considéré comme l'un des {{Citation|trois excellents [[affichistes]] [[Wallonie|wallons]]}}{{Sfn|Bauwens|1897|p=119}}, avec [[Auguste Donnay]] et [[Armand Rassenfosse]]{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=68-69}}{{,}}{{Sfn|Bauwens|1897|p=119}}, et sa production d'affiches dans la dernière décennie du {{s-|XIX}} est l'un des éléments qui va lui permettre de consolider sa réputation en tant qu'artiste{{Sfn|Renardy|1978|p=5}}. Les affiches qu'il réalise composent une part importante de son œuvre : le catalogue établi par Cécile Renardy en 1978 dénombre {{Nobr|65 affiches}}{{Sfn|Renardy|1978|p=19-37}}. Ce catalogue est néanmoins incomplet, des affiches connues n'y étant pas listées alors que certaines sont présentes dans les collections de plusieurs musées, comme ''Le tout Liège au Kursaal de Chaudfontaine''<ref>{{Ouvrage|prénom1=Émile|nom1=Berchmans|titre=Le Tout Liège dimanche 24 mai Kursaal de Chaudfontaine… au profit des pauvres honteux : [affiche]|date=1895|lire en ligne={{Gallica|id=btv1b9003615r}}|consulté le=2023-01-08}}</ref> et ''Union artistique. Exposition d'œuvres d'art en la salle de […]''<ref>{{Ouvrage|prénom1=Émile|nom1=Berchmans|titre=Union artistique. Exposition d'œuvres d'art en la salle de […], Emile de Baré, Emile Berchmans, Emile Delpérée : [affiche]|date=1900|lire en ligne={{Gallica|id=btv1b9013123v}}|consulté le=2023-01-08}}.</ref> de la [[bibliothèque nationale de France]] ou l'''Institut commercial des industriels du Hainaut''<ref>{{Lien web |langue=ca |auteur=Émile Berchmans |titre=Institut Comercial des Industriels du Hainaut |url=https://www.museunacional.cat/ca/colleccio/institut-comercial-des-industriels-du-hainaut/emile-berchmans/000090-c |site=museunacional.cat|date=2013-12-05 |consulté le=2023-01-08}}.</ref> du [[musée national d'Art de Catalogne]].
 
Dans les affiches qu'il réalise, Émile Berchmans {{Citation|donne d'autant plus de vigueur aux aplats de couleurs qu'il les souligne par le dessin}} et il se distingue donc en particulier comme [[Coloriste (peinture)|coloriste]]{{Sfn|Comhaire|Vanelderen|p=562|5=1978}}. Maurice Bauwens, pour sa part, signale qu'il {{Citation|possède admirablement le sens de la composition et de la coloration}}{{Sfn|Bauwens|1897|p=120}} et que {{Citation|toutes les affiches d'Émile Berchmans ont une réelle originalité et se différencient absolument les unes des autres}}{{Sfn|Bauwens|1897|p=124}}. Enfin, Fabienne Dumont ajoute : {{Citation|[Émile Berchmans] crée des compositions sobres, aux formes en aplats de couleurs vives, soulignées d'un cerne. ''The Fine Art…'' est une de ses plus célèbres compositions ; datée de 1895, elle est stylisée, sobre et reflète l'influence de l'[[Art nouveau]] [souples arabesques du fond, très décoratives]{{Sfn|Dumont|1979|p=341}}.}} Plusieurs commentateurs détectent également l'influence du [[japonisme]] dans ses affiches{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}{{,}}{{Sfn|Bauwens|1897|p=120}}.
=== Œuvres principales ===
==== Affiches ====
Parmi les nombreuses affiches créées par Émile Berchmans, [[Maurice des Ombiaux]] commente<ref name=":2" />: {{Citation|D'Émile Berchmans, il faut citer en première ligne : ''La Legia'', ''La Musique'', le ''Bock de Koekelberg'', ''The Fine Art'', ''L'Amer Mauguin'', ''Pôle Nord'', où la sûreté du dessin se marie à l'éclat de la couleur, où la vigueur n'oublie jamais d'être élégante. On pourrait encore en citer d'autres qui firent, autant que celles-là, le renom de l'artiste à l'étranger.}}
 
Parmi les nombreuses affiches créées par Émile Berchmans, Maurice des Ombiaux loue particulièrement certaines de ses créations : {{Citation|D'Émile Berchmans, il faut citer en première ligne : ''La Legia'', ''La Musique'', le ''Bock de Koekelberg'', ''The Fine Art'', ''L'Amer Mauguin'', ''Pôle Nord'', où la sûreté du dessin se marie à l'éclat de la couleur, où la vigueur n'oublie jamais d'être élégante. On pourrait encore en citer d'autres qui firent, autant que celles-là, le renom de l'artiste à l'étranger{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=68-69}}.}}
Fabienne Dumont ajoute<ref>{{Ouvrage|auteur1=Rita Lejeune|responsabilité1=direction|auteur2=Jacques Stiennon|responsabilité2=direction|auteur3=Fabienne Dumont|responsabilité3=rédaction de l'article|titre=La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture tome III|passage=341|lieu=Bruxelles|éditeur=La Renaissance du Livre|date=1979|pages totales=442|lire en ligne=http://connaitrelawallonie.wallonie.be/sites/wallonie/files/livres/fichiers/wph_culture_tiii_p341-344.pdf}}</ref> : {{Citation|(Émile Berchmans) crée des compositions sobres, aux formes en aplats de couleurs vives, soulignées d'un cerne. ''The Fine Art...'' est une de ses plus célèbres compositions ; datée de 1895, elle est stylisée, sobre et reflète l'influence de l'[[Art nouveau]] (souples arabesques du fond, très décoratives).}}<gallery heights="150">
Fichier:Émile Berchmans - Art Charité. Legia 1853-1896 (1896).jpg|''Art Charité - Legia'', 1896 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 140 x 105 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
Fichier:Émile Berchmans - Bock de Koekelberg... 8 rue Simonon (Guillaumins), Liège (1900).jpg|''Bock de Koekelberg'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 74 x 57 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
Fichier:Émile Berchmans - The Fine Art and General Insurance Company (1895).jpg|''The Fine Art and General Insurance'', vers 1890-1895 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 73 x 53 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
Fichier:Emile Berchmans - Amer Mauguin (1895).jpg|''Amer Mauguin'', 1895-1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 83 x 56 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
Fichier:Ouverture du Pôle Nord, Bruxelles.jpg|''Ouverture du Pôle Nord'', 1895 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 80 x 65 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
</gallery>Il convient également de mentionner l'affiche réalisée en 1896 pour l'<nowiki/>''Association pour l'encouragement des beaux-arts de la ville de Liège'', qui est reproduite dans ''[[Les Maîtres de l'affiche]]''<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Les maîtres de l'affiche - Wikimedia Commons |url=https://commons.wikimedia.org/wiki/Les_ma%C3%AEtres_de_l'affiche |site=commons.wikimedia.org |consulté le=2022-05-16}}</ref>.
[[Fichier:Maîtres de l'affiche V 3 - Pl 108 - Emile Berchmans.jpg|centré|vignette|349x349px|''Association pour l'encouragement des beaux-arts de la ville de Liège'', 1896 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 86 x 126 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]]]
Enfin, l'affiche qu'Émile Berchmans a réalisé pour la [[FN Herstal|Fabrique Nationale]] en 1897-1898 de C''ycles à chaîne, cycles sans chaîne'' présente des qualités plastiques et une composition allégorique typiques des affiches réalisées par l'artiste. [[Alexandre Sumpf]] souligne dans un article de 2011<ref name=":8">{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Alexandre Sumpf]] |titre=La publicité pour les marques de cycles : l’angle technique et militaire {{!}} Histoire et analyse d'images et oeuvres |url=https://histoire-image.org/fr/etudes/publicite-marques-cycles-angle-technique-militaire |site=histoire-image.org |date=juillet 2011 |consulté le=2022-03-30}}</ref> « la souplesse du trait et la pureté du coloris » qui dotent l'affiche de vitalité, et que l'on retrouve, selon son analyse, dans l’inscription de la marque ([[FN Herstal|Fabrique Nationale]]) et des produits proposés (cycles à chaîne et cycles sans chaîne), qui se fait en grosses lettres avec des couleurs vives (rouge et bleu) qui tranchent avec le fond blanc. Il pointe ensuite le médaillon qui montre l’emblème de la marque (une paire de pédales croisée d’un fusil entourées des lettres FN, pour [[FN Herstal|Fabrique Nationale]]) qui rappelle les produits qu'elle propose et qui mentionne la distinction remportée par la bicyclette de la marque à l’[[Exposition internationale de Bruxelles de 1897]]. Enfin, il se centre sur la représentation d'une divinité antique, [[Niké]], déesse ailée (qualité représentée ici à hauteur de tête) de la [[mythologie grecque]] qui symbolise la victoire, et qui, dans l'affiche, tient une fourche de vélo à la place du glaive traditionnel. À sa droite, autre référence mythologique, une [[corne d’abondance]], qui regorge de pièces mécaniques (pédalier, boulons, etc.).[[Fichier:Émile Berchmans - Fabrique Nationale (1898).jpg|vignette|''Fabrique Nationale, cycles à chaîne, cycles sans chaîne'', 1897-1898 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 101 x 70 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]] |371x371px|centré]]Par après, [[Alexandre Sumpf]] commente dans son article<ref name=":8" /> que l'affiche {{Citation|insiste sans hésiter sur le thème guerrier (les « victoires », l’emblème et les roues/cibles), exploitant la double vocation d’Herstal (son image de marque) comme un argument de vente auprès des clients}} et que l'excellence technique de la marque et du produit son évoqués par l’abondance du motif mécanique (les pièces détachées) et les mentions des distinctions. L'ensemble suggère une « notion de victoire » : la marque est {{Citation|performante et, ses « armes » à la main, fin prête à conquérir un nouveau terrain en battant les autres (succès aux concours), tout comme les militaires qu’elle équipe le font dans leur domaine.}}
 
Plusieurs des affiches commentées par Maurice des Ombiaux sont également mentionnées par Maurice Bauwens dans ''Les Affiches étrangères illustrées'' : {{Citation|Son affiche pour l{{'}}''Amer Mauguin'', au contraire est vraiment décorative et tout à fait réussie. Les attitudes de l'homme et de la femme sont bien observées ; un contraste habile des couleurs attire l'œil. […] une excellente affiche pour une compagnie d'''Assurance contre le vol de bijoux'' : un fond rouge, adroitement disposé, fait ressortir le dessin, d'une finesse merveilleuse. […] L'amusante affiche qu'il a exécutée pour l'ouverture du ''Pôle Nord'' à [[Bruxelles]] est moins personnelle que ses autres œuvres. […] M. Libotte-Thiriar annonce sa brasserie par une des meilleures affiches d'Émile Berchmans ; elle représente une jeune femme levant un verre de bière. L'affichiste liégeois, qui recourt souvent aux teintes plates, s'est cette fois directement inspiré des [[Japon|Japonais]]. Certains critiques le blâmeront sans doute d'avoir mis à profit sa science de l'[[art japonais]], mais je ne pense pas que les [[Angleterre|Anglais]] aient seuls le privilège d'appliquer à la décoration les étonnants procédés de cet art{{Sfn|Bauwens|1897|p=119-120}}.}}
==== Décoration du plafond du [[Théâtre royal de Liège]] (1902-1903) ====
La peinture murale, de forme ovale, mesure 20 mètres sur 16,5 mètres avec une découpe centrale de 4,5 mètres de diamètre pour le lustre, qu'a réalisé son frère [[Oscar Berchmans]]. L'œuvre a été restaurée durant la dernière grande phase de travaux de l’[[Théâtre royal de Liège|Opéra royal de Wallonie]] entre 2009 et 2012<ref name=":5" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Yves Jacques |auteur2=Françoise Olivier |titre=La restauration de l’Opéra royal de Wallonie |url=http://docum1.wallonie.be/DOCUMENTS/CAHIERS/CN83/C2A3_Olivier.pdf |série=Les Cahiers nouveaux N°83 |date=Septembre 2012}}</ref>.
[[Fichier:Émile Berchmans - Plafond de l'Opéra royal de Wallonie (1903).jpg|vignette|363x363px|Plafond de l'[[Opéra royal de Wallonie]],1903, [[Liège]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Les Walkyries, Faust, Manon Lescaut, |url=http://balat.kikirpa.be/object/10127795 |site=BALaT KIK-IRPA |consulté le=2022-04-01}}</ref>]]
[[Maurice des Ombiaux]] décrit l'œuvre en ces termes<ref name=":2" />:
{{Citation bloc|Dans un rayonnement de beauté, de jeunesse et de gloire, le divin [[Apollon|Apollon Musagète]] apparaît. À sa gauche se trouve un groupe gracieux des neufs sœurs qui se partagent tous les charmes du monde. Les [[muses]], mères des arts, resplendissent de l'éclat du dieu de lumière. À sa droite, quelques pères de la musique moderne, graves, recueillis, semblent attendre l'instant sacré où il dardera sur eux quelques-uns de ses rayons. C'est le charmant [[Jean-Baptiste Lully|Lulli]], [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]] et [[André Grétry|Grétry]], [[Gioachino Rossini|Rossini]], [[Richard Wagner|Wagner]] et [[Charles Gounod|Gounod]], escortés de leurs créations : [[Faust (Gounod)|Faust]] et [[Faust (Gounod)|Marguerite]], [[Le Barbier de Séville (Rossini)|le Barbier de Séville]], [[Brunehilde (mythologie)|Brunnehilde]] qui dort sur le roc élevé entourée de flammes, tandis que les vaillantes filles de [[Odin|Wotan]], les [[Valkyrie|Walkyries]], ses sœurs, chevauchent à travers un ciel de tempête. De l'autre coté, [[Terpsichore]] conduit un [[cramignon]] qui ondule comme une écharpe de gaze, s'atténue, se fond et se perd dans le lointain. La danse et la chevauchée viennent mourir auprès d'[[Orphée]] qui chante aux accords de la lyre, tandis que l'aigle plane à ses pieds.}}
 
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La description de l'œuvre sur le site de l’[[Théâtre royal de Liège|Opéra royal de Wallonie]]<ref name=":5" /> est similaire à celle de [[Maurice des Ombiaux]] mais fournit quelques détails supplémentaires sur les [[muses]] représentées dans la peinture :
Fichier:Émile Berchmans - Art Charité. Legia 1853-1896 (1896).jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme tenant une lyre et un enfant, sur un soclé dédié à la ville de Liège.|''Art Charité - Légia'', 1896 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-5}} ; {{Dunité|140|105|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Émile Berchmans - Bock de Koekelberg... 8 rue Simonon (Guillaumins), Liège (1900).jpg|alt=Affiche publicitaire en couleur montrant une femme buvant un verre de bierre.|''Bock de Koekelberg'', 1896 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-10}} ; {{Dunité|74|57|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Émile Berchmans - The Fine Art and General Insurance Company (1895).jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme regardant si son bracelet est bien attaché.|''The Fine Art and General Insurance'', vers 1895 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-29}} ; {{Dunité|73|53|cm}}), [[Barcelone]], [[Musée national d'Art de Catalogne]].
Fichier:Emile Berchmans - Amer Mauguin (1895).jpg|alt=Affiche couleur montrant un homme et une femme, habillés en noir, à une table, buvant un verre.|''Amer Mauguin'', 1896 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-2}} ; {{Dunité|83|56|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Ouverture du Pôle Nord, Bruxelles.jpg|alt=Affiche couleur montrant un homme, en tenue de soirée, patinant avec une femme en robe de soirée.|''Ouverture du Pôle Nord'', 1895 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-43}} ; {{Dunité|80|65|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
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Maurice Bauwens, toujours dans ''Les Affiches étrangères illustrées'', commente d'autres affiches de l'artiste : {{Citation|Sa première affiche pour une ''Exposition d'Architecture et d'Art décoratif'' séduit par une charmante simplicité de tons et de lignes ; le mouvement de la jeune fille qui dépose une gerbe sur un chapiteau est absolument gracieux. […] M. Berchmans a dessiné pour le ''Sunlight Savon'' une affiche qui est un petit chef-d'œuvre : une mère lave son enfant, tandis que celui-ci insouciant lance des bulles de savon. Ce délicieux spécimen d'affiche, qui ne forme qu'une bande assez petite, réunit toutes les qualités spéciales de l'annonce murale ; il montre bien à quel magnifique résultat un artiste peut arriver avec des moyens fort simples et une fraîcheur de tons charmante. […] Nous tenons à mentionner spécialement une curieuse pièce affichée à [[Paris]] et faite pour l'''Art Indépendant''. Le texte fort long de cette affiche se fusionne si agréablement avec le dessin, que, loin de lui enlever sa légèreté, il le complète d'intéressante façon. […] Signalons enfin un magnifique projet destiné à ''The Fine Art'', la ''Compagnie d'Assurance contre le vol de bijoux'' […] : un enfant, une merveille de dessin, avec un serpent en manière d'[[Auréole (religion)|auréole]], tient en main un [[Lys|lis]] brisé, emblème de la vie fugitive, tandis que le serpent, symbolisant l'éternité, justifie la devise ; ''Ars longa, vita brevis''. […] Ce délicieux document, simplement tiré en vert, rouge et noir, ne sera pas placardé avant le mois de décembre prochain […]{{Sfn|Bauwens|1897|p=119-124}}.}}
 
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Fichier:Émile Berchmans - Exposition d'Architecture et d'Art décoratif. Salle de l'Emulation, ouverture 5 mai (1895).jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme fleurissant un chapiteau de colonne grecque.|''Exposition d'Architecture et d'Art décoratif'', vers 1895 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-22}} ; {{Dunité|55|73|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Émile Berchmans - N'employez que le Sunlight Savon (affiche avant la lettre).jpg|alt=Affiche montrant une femme lavant les cheveux d'un enfant.|''N'employez que le Sunlight Savon'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] avant la lettre; Inv. Renardy {{n°|B-39}} ; {{Dunité|51|75|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Émile Berchmans - L'Art Independent 1897.jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme écrivant dans un carnet.|''L'Art Indépendant'', 1897 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-44}} ; {{Dunité|60.7|45|cm}}).
Fichier:Émile Berchmans - Assurances contre le vol de bijoux et de tous objets précieux.jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme.|''Assurances contre le vol de bijoux'', 1897 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-7}} ; {{Dunité|74|54|cm}}), [[Anvers]], [[Vleeshuis]].
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Il convient également de mentionner l'affiche réalisée en 1896 pour l{{'}}''Association pour l'encouragement des beaux-arts de la ville de Liège'', qui est reproduite dans ''[[Les Maîtres de l'affiche]]'' ([[:Image:Maîtres de l'affiche V 3 - Pl 108 - Emile Berchmans.jpg|Planche 108]])<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Les maîtres de l'affiche|url=https://commons.wikimedia.org/wiki/Les_ma%C3%AEtres_de_l'affiche |site=commons.wikimedia.org |consulté le=2022-05-16}}.</ref>. L'artiste y représente l'[[allégorie]] des [[arts plastiques]] sous les traits d' {{Citation|un jeune homme, l'air sévère et noble, qui tient la palette du [[Artiste peintre|peintre]] dans la main gauche et le maillet du [[Sculpture|sculpteur]] dans le main droite}}{{Sfn|Renardy|1978|p=20}}.
 
[[Fichier:Émile Berchmans - Association pour l'encouragement des Beaux-Arts (1896).jpg|vignette|''Association pour l'encouragement des beaux-arts de la ville de Liège'', 1896 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-6}} ; {{Dunité|86|126|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]|alt=Affiche montrant un jeune homme tenant une palette de peintre d'une main et un maillet de sculpteur dans l'autre.]]
Comme exemple des qualités plastiques et des compositions allégoriques typiques des affiches de l'artiste, le paragraphe suivant présente l'affiche réalisée pour la [[FN Herstal|Fabrique Nationale]], « Cycles à chaîne, cycles sans chaîne », de 1897-1898{{Sfn|Renardy|1978|p=26}}{{,}}<ref name=":8" />.
 
==== Cycles à chaîne, cycles sans chaîne (1897-1898) ====
[[Fichier:Émile Berchmans - Fabrique Nationale (1898).jpg|vignette|''Fabrique Nationale, cycles à chaîne, cycles sans chaîne'', 1897-1898 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-27}} ; {{Dunité|101|70|cm}}), [[Barcelone]], [[Musée national d'Art de Catalogne]] |gauche|alt=Affiche couleur montrant une femme, déifé, assise et tenant un médaillon avec l'écriture FN.]]
 
Au sujet de cette affiche, [[Alexandre Sumpf]] souligne dans un article de 2011<ref name=":8">{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Alexandre Sumpf]] |titre=La publicité pour les marques de cycles : l'angle technique et militaire|url=https://histoire-image.org/fr/etudes/publicite-marques-cycles-angle-technique-militaire |site=histoire-image.org |date=juillet 2011 |consulté le=2022-03-30}}.</ref> « la souplesse du trait et la pureté du coloris » qui dotent la composition de vitalité, et que l'on retrouve, selon son analyse, {{Citation|dans l'inscription de la marque ([[Fabrique Nationale]]) et des produits proposés (cycles à chaîne et cycles sans chaîne), qui se fait en grosses lettres avec des couleurs vives (rouge et bleu) qui tranchent avec le fond blanc}}<ref name=":8" />.
 
Il pointe ensuite {{Citation|le médaillon qui montre l'emblème de la marque (une paire de pédales croisée d'un fusil entourées des lettres FN, pour Fabrique Nationale) qui rappelle les produits qu'elle propose et qui mentionne la distinction remportée par la bicyclette de la marque à l'[[Exposition internationale de Bruxelles de 1897]]}}<ref name=":8" />.
 
Enfin, il se centre sur {{Citation|la représentation d'une divinité antique, [[Niké]], déesse ailée (qualité représentée ici à hauteur de tête) de la [[mythologie grecque]] qui symbolise la victoire, et qui, dans l'affiche, tient une fourche de vélo à la place du glaive traditionnel. À sa droite, autre référence mythologique, une [[corne d'abondance]], qui regorge de pièces mécaniques (pédalier, boulons, etc.)}}<ref name=":8" />.
 
Par après, Alexandre Sumpf commente dans son article que l'affiche {{Citation|insiste sans hésiter sur le thème guerrier (les "victoires", l'emblème et les roues/cibles), exploitant la double vocation d'Herstal (son image de marque) comme un argument de vente auprès des clients}} et que l'excellence technique de la marque et du produit son évoqués par l'abondance du motif mécanique (les pièces détachées) et les mentions des distinctions. L'ensemble suggère une « notion de victoire » : la marque est {{Citation|performante et, ses "armes" à la main, fin prête à conquérir un nouveau terrain en battant les autres (succès aux concours), tout comme les militaires qu'elle équipe le font dans leur domaine}}<ref name=":8" />.
 
==== Galerie ====
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Fichier:Émile Berchmans - L'empereur et Bernard acétyléno-producteur (1900).jpg|alt=Affiche couleur montrant une maman tenant dans son bras un bébé.|[[Établissements Lempereur & Bernard|''Lempereur & Bernard'']] ''acétyléno-producteur'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-52}} ; {{Dunité|100|68|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Le Tout Liège au Kursaal de Chaudfontaine.jpg|alt=Affiche couleur montrant une chanteuse de cabaret.|''Le tout Liège au Kursaal de Chaudfontaine'', 1895 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; {{Dunité|74|100|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Émile Berchmans - Union artistique. Exposition d'oeuvres d'art en la salle de Emile de Baré, Emile Berchmans, Emile Delpérée (1890-1900).jpg|alt=Affiche couelur montrant une danseuse.|''Union artistique. Exposition d'œuvres d'art en la salle de […]'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; {{Dunité|140|100|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Émile Berchmans - Vente d'objets artistiques au profit de l'ambulance belge (1899).jpg|alt=Affiche coumeur montrant des ouvriers morts, fusils au poing, devant une croix rouge.|''Vente d'objets artistiques au profit de l'ambulance belge'', 1899 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-61}} ; {{Dunité|58|79|cm}}), [[Anvers]], [[Vleeshuis]].
Fichier:Émile Berchmans - Société protectrice des enfants martyrs Liège.jpg|alt=Affocje couleur montrant deux enfants, en guenilles.|''Société protectrice des enfants martyrs'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-48}} ; {{Dunité|54|32|cm}}), [[Barcelone]], [[Musée national d'Art de Catalogne]].
Fichier:Émile Berchmans - Institut commercial des industriels du Hainaut.jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme, en toge, assise et lisant un livre.|''Institut commercial des industriels du Hainaut'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; {{Dunité|86|65|cm}}), [[Barcelone]], [[Musée national d'Art de Catalogne]].
Fichier:Émile Berchmans - Distillerie de l'Helicex liqueurs fines, vins, spiritueux rue des Bayards 1 (1895).jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme rousse, portant un chapeau, une cane dans une main, sur un bateau.|''Distillerie de l'hélice'', 1895 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-20}} ; {{Dunité|54|74|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Emile Berchmans - Pieper Cycles.jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme, avec un haut rouge et un chapeau, sur un vélo.|''Motocyclettes Pieper'', 1897-1898 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-45}} ; {{Dunité|100.4|71.2|cm}}), [[Barcelone]], [[Musée national d'Art de Catalogne]].
Fichier:Émile Berchmans - Winter variétés, la dame aux camélias (1920).jpg|alt=Affiche couleur montrant une femme, affalée sur un lit, sur le dos, pensive.|''Winter Variétés, Nade Martiny dans La dame aux camélias'', 1915-1920 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-65}} ; {{Dunité|61.4|83|cm}}).
Fichier:Émile Berchmans - Spa, la perle des Ardennes belges.jpg|alt=Affiche couleur montrant une forêt avec au loin une ville et un cerf en avant plan.|[[Spa (ville)|''Spa'']]'', la perle des Ardennes belges'', 1933-1934 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|B-53}} ; {{Dunité|100|62|cm}}), [[Liège]], [[Musée de la Vie wallonne]].
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=== ''Renouveau'' (1897) ===
[[Fichier:Emile Berchmans Renouveau.jpg|vignette|alt=Motif trichrome vert-bleu-rouge à composition verticale figurant un faune et une nymphe dansant enlacés.|''Renouveau'', juin 1897 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|A-22}} ; {{Dunité|8.5|30|cm}} ; [[Paris]], [[L'Estampe moderne]]), Collection privée.]]
 
L'œuvre est une [[lithographie|lithographie en couleurs]], exécutée pour ''[[L'Estampe moderne]]'' et publiée en juin 1897{{Sfn|Renardy|1978|p=15}}{{,}}<ref name=":9">{{Lien web |langue=fr |titre=Émile Berchmans. Revival (Renouveau) from L'Estampe moderne, no. 2. 1897|url=https://www.moma.org/collection/works/67305 |site=moma.org|éditeur=[[Museum of Modern Art]] |consulté le=2022-05-16}}.</ref>. L'[[estampe]] est précédée d'une serpente légendée du nom de l'artiste, du titre et d'une présentation de l'artiste : {{Citation|E. Berchmans est un des artistes les mieux doués de la jeune école belge ; il s'est plus particulièrement révélé jusqu'ici aux amateurs par ses affiches de symbolisme ingénieux et de coloration délicate. Dans ''Renouveau'', où un [[satyre]] et une [[Faune (mythologie)|faunesse]] s'en vont enlacés à travers les futaies reverdies, on retrouve les qualités du dessinateur habile et du peintre épris de poésie<ref name=":23">{{Lien web|langue=fr|titre=''Renouveau'' - Lithographie originale sur Chine - L'Estampe Moderne|url=https://www.livre-rare-book.com/book/5472263/73913|site=livre-rare-book.com}}.</ref>.}}
 
Cette estampe, comme toutes celles qui ont été réalisées pour ''L'Estampe moderne'', est tirée par l'imprimerie Champenois à {{nombre|2000|exemplaires}} vendus {{Nobr|3,50 francs}} l'unité, en plus de différents tirages « de luxe » : {{Nobr|100 exemplaires}} sur [[papier japon]], vendus à {{Nobr|10 francs}} ; {{Nobr|50 exemplaires}} sur papier japon à grandes marges et 50 en noir sur [[papier de Chine]], vendus à {{Nobr|30 francs}}<ref name=":23" />.
 
La lithographie est caractéristique d'Émile Berchmans : on y observe {{Citation|le style et l'importance de ses figures nues, dont la beauté [[païenne]] ignore le [[mysticisme]]}}{{Sfn|Bosmant|1930|p=189}} et des {{Citation|êtres très proches de la [[nature]] {{incise|[[faunes]], [[Égipan|ægipans]], [[satyres]] et [[Nymphe|nymphes]]}} qui lui donnent son sens général et sa portée philosophique}}{{Sfn|Bosmant|1930|p=189-190}}. [[Jules Bosmant]] continue : {{Citation|Émile Berchmans a usé du [[Nu (genre artistique)|nu]] féminin tantôt dans un clair langage [[symbolique]], tantôt au titre d'harmonieux et explicatif complément d'un paysage stylisé. C'est pourquoi son nu est toujours chaste. Il ne connaît pas le péché, il est simple et innocent ; il insère dans des décors de nature, des gestes [[Eurythmie|eurythmiques]] dépourvus d'intentions sexuelles, et son [[paganisme]] retrouve sans effort l'innocence des [[Antiquité|Temps antiques]] où la [[Vertu]] était nue{{Sfn|Bosmant|1930|p=190}}.}}
 
Maurice des Ombiaux, bien que commentant une autre estampe d'Émile Berchmans, rejoint certains des commentaires de Jules Bosmant : {{Citation|Dans le bois où le pourpre de l'horizon mange encore les troncs d'arbres, dans le bois rendu plus mystérieux par l'approche de la nuit, la [[Faune (mythologie)|faunesse]] ardente accourt à travers les taillis caresser la barbe de bouc d'un dieu terme dont le visage s'anime d'un sourire plein de lubricité. […] C'est d'un magnifique [[panthéisme]], d'un panthéisme à la fois ardent et contenu. Émile Berchmans, nous restitue les heures divines du temps "où la [[Grâce (christianisme)|grâce]] était nue", de l'âge d'or du monde où la beauté joyeuse sublimait tous les êtres{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=75-76}}.}}
 
=== Décoration du plafond du Théâtre royal de Liège (1902-1903) ===
[[Fichier:Émile Berchmans - Plafond de l'Opéra royal de Wallonie (1903).jpg|vignette|Plafond de l'[[Opéra royal de Wallonie]], 1903 (Inv. Renardy {{n°|I-25}}), [[Liège]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Les Walkyries, Faust, Manon Lescaut, |url=http://balat.kikirpa.be/object/10127795 |site=BALaT KIK-IRPA |consulté le=2022-04-01}}.</ref>.|gauche|alt=Photographie d'un plafond circulaire, ornementé d'une fresque avec en son centre un lustre.]]
La [[peinture murale]], de forme ovale, mesure {{nobr|20 mètres}} sur {{Unité|16,5|mètres}} avec une découpe centrale de {{Unité|4,5|mètres}} de diamètre pour le lustre, qu'a réalisé son frère [[Oscar Berchmans]]. L'œuvre est restaurée durant la dernière grande phase de travaux de l'[[Théâtre royal de Liège|Opéra royal de Wallonie]] entre 2009 et 2012<ref name=":5" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Yves Jacques |auteur2=Françoise Olivier |titre=La restauration de l'Opéra royal de Wallonie |url=http://docum1.wallonie.be/DOCUMENTS/CAHIERS/CN83/C2A3_Olivier.pdf |série=Les Cahiers nouveaux N°83 |date=Septembre 2012}}.</ref>.
 
Maurice des Ombiaux décrit l'œuvre en ces termes : {{Citation|Dans un rayonnement de beauté, de jeunesse et de gloire, le divin [[Apollon|Apollon Musagète]] apparaît. À sa gauche se trouve un groupe gracieux des neuf sœurs qui se partagent tous les charmes du monde. Les [[muses]], mères des arts, resplendissent de l'éclat du dieu de lumière. À sa droite, quelques pères de la musique moderne, graves, recueillis, semblent attendre l'instant sacré où il dardera sur eux quelques-uns de ses rayons. C'est le charmant [[Jean-Baptiste Lully|Lulli]], [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]] et [[André Grétry|Grétry]], [[Gioachino Rossini|Rossini]], [[Richard Wagner|Wagner]] et [[Charles Gounod|Gounod]], escortés de leurs créations : [[Faust (Gounod)|Faust]] et [[Faust (Gounod)|Marguerite]], [[Le Barbier de Séville (Rossini)|le Barbier de Séville]], [[Brunehilde (mythologie)|Brunnehilde]] qui dort sur le roc élevé entourée de flammes, tandis que les vaillantes filles de [[Odin|Wotan]], les [[Valkyrie|Walkyries]], ses sœurs, chevauchent à travers un ciel de tempête. De l'autre côté, [[Terpsichore]] conduit un [[cramignon]] qui ondule comme une écharpe de gaze, s'atténue, se fond et se perd dans le lointain. La danse et la chevauchée viennent mourir auprès d'[[Orphée]] qui chante aux accords de la lyre, tandis que l'aigle plane à ses pieds{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=69-70}}.}}
 
La description de l'œuvre sur le site de l'Opéra royal de Wallonie est similaire à celle de Maurice des Ombiaux mais fournit quelques détails supplémentaires sur les [[muses]] représentées dans la peinture : {{Citation|Au centre de la toile, trône [[Apollon]], dieu des arts. À sa gauche, les neuf [[Muses]], éternelles inspiratrices, qui symbolisent chacune une discipline artistique. Il y a [[Érato]], muse de la poésie lyrique, avec un air pensif. À ses côtés, [[Melpomène]], muse de la tragédie, brandit un poignard d'un geste ample qui met en mouvement sa toge verte. Plus loin, se trouvent [[Terpsichore]], la muse de la danse, vêtue d'un rose délicat, et quelques danseuses. Puis s'illustrent ensuite la poésie et la musique avec [[Calliope]], [[Thalie (Muse)|Thalie]], [[Euterpe]] et [[Polymnie]] ainsi que l'astronomie avec [[Uranie]], et l'histoire avec [[Clio]]. Plus excentré, avec sa lyre, [[Orphée]] charme les [[Muses]]. À la droite d'[[Apollon]], place à quelques compositeurs avec [[André Grétry|Grétry]], [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]] et [[Jean-Baptiste Lully|Lully]] portés par un nuage, et plus près du socle, [[Gioachino Rossini|Rossini]], [[Richard Wagner|Wagner]] et [[Charles Gounod|Gounod]] présentent au dieu [[Apollon]] leurs créations. Avec [[Faust]], [[Méphistophélès]] et [[Faust (Gounod)|Marthe]], [[Charles Gounod|Gounod]] offre son [[Faust (Gounod)|Faust]] ; [[Gioachino Rossini|Rossini]], lui, présente [[Le Barbier de Séville (Rossini)|Il Barbiere di Siviglia]] au travers d'une scène réunissant [[Figaro]] et [[Le Barbier de Séville (Rossini)|Bartolo]] ; quant à [[Richard Wagner|Wagner]], avec [[Brunehilde (mythologie)|Brünhilde]], [[Odin|Wotan]] et les [[Valkyrie|Walkyries]], il illustre [[L'Anneau du Nibelung|Der Ring des Nibelungen]]<ref name=":5" />.}}
 
Maurice des Ombiaux valorise la qualité de l'œuvre d'art mettant en avant la {{citation|simplicité très neuve}} des attitudes des personnages, qui voient les groupes naturellement liés, complémentaires. Selon lui, {{citation|le charme naît de tonalités très différentes, harmonisées par des roses tendres et des lilas infiniment distingués qui feraient penser, si toute comparaison de ce genre n'était oiseuse, aux admirables compositions du grand peintre vénitien [[Giambattista Tiepolo|Tiepolo]]}}{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=70}}.
 
=== Illustration des ''Dialogues des courtisanes'' de Lucien de Samosate (1902) ===
Cet ouvrage, de 1902, est une traduction nouvelle de l'œuvre de Lucien de Samosate par Jules de Marthold qui est exécuté sous la direction des éditions G. Boudet{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=69, 106}}{{,}}<ref name=":22" />{{,}}{{Sfn|Renardy|1978|p=44}}. Les illustrations sont composées et lithographiées par Émile Berchmans, les lithographies sont tirées par l'imprimerie liégeoise d'Auguste Bénard et la typographie est exécutée par l'imprimerie Lahure avec des encres de la maison Ch. Lorilleux. L'édition est tirée à {{Nobr|550 exemplaires}}<ref name=":22" />{{,}}{{Sfn|Renardy|1978|p=44}}.
 
Émile Berchmans effectue ici son plus important travail en tant qu'illustrateur puisqu'il réalise plus de {{Nobr|120 lithographies}} en couleurs : {{Nobr|15 frontispices}} pour les {{Nobr|15 dialogues}} qui composent le livre, qui sont aussi illustrés de {{Nobr|95 bandeaux}}, et une douzaine de [[Cul-de-lampe (typographie)|culs-de-lampes]]<ref name=":22" />{{,}}{{Sfn|Renardy|1978|p=44}}. Les {{Nobr|15 frontispices}} des ''Dialogues des courtisanes'' sont reproduits à continuation :<gallery mode="packed" widths="160" heights="160">
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 1. Frontispice Glycère et Thaïs.jpg|alt=Une femme assise, et une autre couchée discutent. Les deux femmes sont en toge.|1. Glycère et Thaïs.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 2. Frontispice Myrtia, Pamphile et Doris.jpg|alt=Une femme allaite, tandis qu'une autre regarde. Les deux femmes sont en toge.|2. Myrtia, Pamphile et Doris.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 3. Frontispice Philinna et sa mère.jpg|alt=Femme en toge debout, dévoilant une jambe avec des sandales romaines.|3. Philinna et sa mère.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 4. Frontispice Mélitta et Bacchis.jpg|alt=Deux femmes en toge.|4. Mélitta et Bacchis.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 5. Frontispice Clonarion et Cééla.jpg|alt=Une femme, nue, couchée, avec une couronne de fleur dans les cheveux.|5. Clonarion et Lééna.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 6. Frontispice Crobyle et Corinne.jpg|alt=Une femme assisse qui regarde une femme debout. Les deux femmes sont en toge.|6. Crobyle et Corinne.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 7. Frontispice Musaria et sa mère.jpg|alt=Un homme et une femme, nue, s'embrassent.|7. Musaria et sa mère.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 8. Frontispice Ampélis et Chrysis.jpg|alt=Une femme pleure, à genoux et presque nue, tandis qu'un homme regarde, les bras croisés, l'air sévère.|8. Ampélis et Chrysis.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 9. Frontispice Dorcas, Pannychis, Philostrate et Polémon.jpg|alt=Une femme en toge rose.|9. Dorcas, Pannychis, Philostrate et Polémon.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 10. Frontispice Chélidonia et Drosé.jpg|alt=Une femme, en toge, assise.|10. Chélidonia et Drosé.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 11. Frontispice Tryphéna et Charmide.jpg|alt=Trois femmes nues, se lavant.|11. Tryphéna et Charmide.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 12. Frontispice Ioessa, Pythia et Lysias.jpg|alt=Un homme nu couché, de dos, face à une femme en toge rose.|12. Ioessa, Pythia et Lysias.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 13. Frontispice Leontichos, Chénidas et Hymnis.jpg|alt=Un homme mort, couché, décapité. La tête git dans le coin inférieur gauche.|13. Leontichos, Chénidas et Hymnis.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 14. Frontispice Dorion et Myrtale.jpg|alt=Femme en toge rosée, assise et montrant un de ses pieds.|14. Dorion et Myrtale.
Fichier:Émile Berchmans - Dialogues des courtisanes 15. Frontispice Cochlis et Parthénis.jpg|alt=Femme, seins nus, assise et se tenant la tête. Une femme derrière lui tient l'épaule.|15. Cochlis et Parthénis.
</gallery>
 
=== Diplôme de Médaille d'Or de l'Exposition universelle de Liège (1905) ===
[[Fichier:Exposition Universelle Liege, 1905 Wellcome L0075122.jpg|gauche|vignette|''[[Exposition universelle de Liège de 1905]] Diplôme de Médaille d'Or'', 1905 ([[Lithographie]] ; Inv. Renardy {{n°|B-26}} ; {{Dunité|46|48|cm}}), [[Londres]], [[Wellcome Library|Wellcome Collection]].|alt=Femme déifiée, au centre, ouvrant les bras. À sa gauche des ouvriers, à ses pieds un enfant. À sa droite des anges.]]
Un dessin d'Émile Berchmans sert de modèle pour la lithographie qui illustre le diplôme qui est remis aux exposants participant à l'Exposition universelle de Liège de 1905 comme attestation de la récompense qu'ils ont obtenue du jury international. La conception de cette illustration lui est confiée par [[Gustave Francotte]]<ref name=":19">{{Ouvrage|auteur1=Gustave Drèze|titre=Le livre d'or de l'[[Exposition universelle de Liège de 1905|Exposition universelle et internationale de Liège de 1905]]|passage=279-280|lieu=Liège|éditeur=[[Auguste Bénard|Imprimerie Bénard]]|année=1906|pages totales=703|oclc=907778469|lire en ligne=https://archive.org/details/lelivredordelexp01dr/mode/1up?ref=ol&view=theater}}.</ref>.
 
Cette lithographie est décrite dans ''Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Liège de 1905'' :
 
{{Citation|Au premier plan d'un paysage léger où se distinguent l'architecture de l'Exposition et la [[Meuse (fleuve)|Meuse]] enjambée de ses ponts, le dessinateur plaça une composition décorative d'une heureuse inspiration et qui rencontrait les sympathies des artistes par l'harmonie de sa conception et l'émotion qu'elle traduisait.
 
Délicatement souriante et comme charmée par les spectacles qu'elle vient d'entrevoir, une femme tend deux couronnes vers les groupes qui se trouvent à sa gauche et à sa droite, d'un côté un groupe de forgerons représentant le Travail, de l'autre, trois femmes, l'une assise, aux yeux durs d'être pensifs et représentant la Science, l'autre claire, aux ailes blanches épanouies, à la figure illuminée, laissant errer ses doigts sur une [[lyre]], une troisième assise, ayant à côté d'elle une palette, personnifiant l'émotion à la fois réfléchie et spontanée, propre à ceux qui se vouent aux [[arts plastiques]]<ref name=":19" />.}}
 
[[Camille Lemonnier]] indique lors d'une conférence donnée durant l'Exposition qu'{{Citation|Émile Berchmans se caractérise par un sens de l'allégorie souple et ondoyant : il possède l'imagination, le caprice, le goût et la grâce. Comme [[Auguste Donnay|Donnay]], mais autrement, il a l'esprit métaphorique : il pense en aimables images ; le jeu et l'amusement des allégories sont comme le tour naturel de son art. C'est un esprit meublé de lignes et de formes, comme un répertoire, et il y puise avec sûreté les éléments d'une œuvre qui trouve encore le moyen d'être personnelle. La femme, la beauté des attitudes sans voiles lui ont fourni des thèmes de dilection, où se révéla sa maîtrise adroite et rythmique}}{{Sfn|Micha|1908|p=132}}.
 
=== ''La Charité'' (avant 1923) ===
[[Fichier:Émile Berchmans - La charité.jpg|vignette|''La Charité'', avant 1923 ([[Vernis mou]] en noir sur papier blanc ; Inv. Renardy {{n°|A-4}} ; {{Dunité|25.1|16.5|cm}} ; photographie de la reproduction imprimée dans ''L'École de Gravure de Liège'' de [[Sander Pierron]] en 1923).|alt=Gravure montrant une femme, tenant un enfant emitouflé, dans un décor hivernal.]]
En 1923, [[Sander Pierron]] reproduit dans son ouvrage ''L'École de Gravure de Liège'' cette gravure et commente à son sujet : {{Citation|Cette simplicité choisie de moyens […] il l'a fait parler plus profondément, sans doute, dans une composition allégorique où les formes n'ont rien de fantaisiste et où un sentiment humain anime la vérité. C'est un [[vernis mou]] : la charité. L'on y voit, dans un paysage neigeux de rochers et d'arbres évoquant sobrement l'[[Ardenne]] liégeoise, une femme accroupie qui se dépouille de son manteau pour envelopper un garçonnet nu et grelottant qu'elle tient sur ses genoux. La signification de ce groupe, d'une masse superbement sculpturale, déborde le cadre de la planche ; par leur style grave et harmonieux, ces figures sont parentes de celles de [[Pierre Puvis de Chavannes|Puvis de Chavannes]] ; et par leur magnifique et haute expression décorative, elles ont la grandeur sereine et parlante de personnages de fresques. Toujours ce vif sentiment de la nature idéalisée, entendue par un artiste qui s'est fait une âme de primitif, règne et charme dans cette estampe dont, comme pour toutes les autres, il n'existe que quelques épreuves ; car Émile Berchmans, trop effacé et trop timide, n'a jamais considéré ces remarquables ouvrages que comme des essais{{Sfn|Pierron|1923|p=46-47}}.}}
 
=== ''La Fuite irréparable du temps'' (avant 1947) ===
Il s'agit d'une peinture à l'huile, actuellement conservée à [[La Boverie]], qui est en fait {{Citation|une esquisse préparatoire dont le développement n'a pas vu le jour}}{{Sfn|Remon|Lemeunier|p=221|Somville|1988}}. Pourtant, Pierre Somville considère que {{Citation|les thèmes et la facture en sont menés à un tel degré d'achèvement que l'on peut considérer cet état comme une réalisation définitive}}{{Sfn|Remon|Lemeunier|p=221|Somville|1988}}. Il poursuit sa description du tableau : {{Citation|Ici, c'est de la vie et du destin qu'il s'agit. On retrouve donc le thème du ''Ruisseau'', des limbes d'eaux dormantes et du glacier [[Stéphane Mallarmé|mallarméen]], si splendidement mis en images par [[Léon Frédéric]]. On y reconnaît une composition de type allégorique […] la lecture se fait de gauche à droite dans le sens chronologique. L'équivalent d'un volet latéral gauche nous montre une eau printanière reflétant le coloris vif et léger des fleurs en bouquet, peuplée sur ses deux rives de juvéniles présences. Le panneau central s'assombrit quelque peu : ciel et arbres y communiquent une tonalité de grisaille à l'eau du gué que traverse le couple enlacé - et traditionnel - de l'homme à la peau brune et d'une femme à la blancheur d'un cygne. Un peu à droite, apparaît la maternité sous un ciel qui semble s'éclairer mais ne tardera pas, sur le "volet latéral" à devenir livide et servir de décor - proprement marin - au naufrage de la décrépitude et de la mort. La torche funèbre y est également allumée et brandie à l'horizontale, tandis que sur un fond de paysage erratique se détache de dos une forme humaine, sombre et mortuaire, faisant écho aux deux silhouettes noires qui semblent longer, vers la gauche, la courbe d'un rivage. Et le ciel saigne à l'horizon{{Sfn|Remon|Lemeunier|p=221-222|Somville|1988}}.}}
 
Enfin, Pierre Somville conclut : {{Citation|Cette allégorie des saisons, des heures et de la vie s'inscrit en fait sous le symbolisme des météores et du monde : ce sont les variations du ciel et les diverses colorations de ce paysage cosmique, sans cesse changeant, qui confèrent à l'image sa plus haute charge sémantique. L'homme ainsi associé dans les phases de son destin aux grands rythmes de l'univers nous apparaît, dans la crue lumière de sa condition, comme éphémère, irremplaçable et désespéré{{Sfn|Remon|Lemeunier|p=222|Somville|1988}}.}}
{{Citation bloc|Au centre de la toile, trône [[Apollon]], dieu des arts. À sa gauche, les neuf [[Muses]], éternelles inspiratrices, qui symbolisent chacune une discipline artistique. Il y a [[Érato]], muse de la poésie lyrique, avec un air pensif. À ses côtés, [[Melpomène]], muse de la tragédie, brandit un poignard d’un geste ample qui met en mouvement sa toge verte. Plus loin, se trouvent [[Terpsichore]], la muse de la danse, vêtue d’un rose délicat, et quelques danseuses. Puis s’illustrent ensuite la poésie et la musique avec [[Calliope]], [[Thalie (Muse)|Thalie]], [[Euterpe]] et [[Polymnie]] ainsi que l’astronomie avec [[Uranie]], et l’histoire avec [[Clio]]. Plus excentré, avec sa lyre, [[Orphée]] charme les [[Muses]]. À la droite d’[[Apollon]], place à quelques compositeurs avec [[André Grétry|Grétry]], [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]] et [[Jean-Baptiste Lully|Lully]] portés par un nuage, et plus près du socle, [[Gioachino Rossini|Rossini]], [[Richard Wagner|Wagner]] et [[Charles Gounod|Gounod]] présentent au dieu [[Apollon]] leurs créations. Avec [[Faust]], [[Méphistophélès]] et [[Faust (Gounod)|Marthe]], [[Charles Gounod|Gounod]] offre son [[Faust (Gounod)|Faust]] ; [[Gioachino Rossini|Rossini]], lui, présente [[Le Barbier de Séville (Rossini)|Il Barbiere di Siviglia]] au travers d’une scène réunissant [[Figaro]] et [[Le Barbier de Séville (Rossini)|Bartolo]] ; quant à [[Richard Wagner|Wagner]], avec [[Brunehilde (mythologie)|Brünhilde]], [[Odin|Wotan]] et les [[Valkyrie|Walkyries]], il illustre [[L'Anneau du Nibelung|Der Ring des Nibelungen]].}}
 
[[Fichier:Émile Berchmans - La fuite irréparable du temps.jpg|centré|vignette|925x925px|''La fuite irréparable du temps'', avant 1947 ([[Peinture à l'huile|Huile sur toile]] ; Inv. Renardy {{n°|F-29}} ; {{Dunité|30|140.5|cm}}), [[Liège]], [[La Boverie]].|alt=Fresque montrant des femmes se baignant dans un ruisseau.]]
==== Renouveau (1897) ====
L'œuvre est une lithographie en couleurs, exécutée pour [[L'Estampe moderne|''L'Estampe Moderne'']], publiée en juin 1897<ref name=":9">{{Lien web |langue=fr |titre=Émile Berchmans. Revival (Renouveau) from L'Estampe moderne, no. 2. 1897 {{!}} MoMA |url=https://www.moma.org/collection/works/67305 |site=The Museum of Modern Art |consulté le=2022-05-16}}</ref>. La gravure est précédée d'une serpente légendée du nom de l'artiste, du titre et d'une présentation de l'artiste<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=LRB - Livre Rare Book|titre="Renouveau" - Lithographie originale sur Chine - L'Estampe Moderne|lire en ligne=https://www.livre-rare-book.com/book/5472263/73913|consulté le=2022-05-16}}</ref> : {{Citation|E. Berchmans est un des artistes les mieux doués de la jeune école belge ; il s'est plus particulièrement révélé jusqu'ici aux amateurs par ses affiches de symbolisme ingénieux et de coloration délicate. Dans ''Renouveau'', où un [[satyre]] et une [[Faune (mythologie)|faunesse]] s'en vont enlacés à travers les futaies reverdies, on retrouve les qualités du dessinateur habile et du peintre épris de poésie.}}[[Fichier:Emile Berchmans Renouveau.jpg|vignette|392x392px|''Renouveau'', juin 1897 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 8,5 x 30 cm), [[Paris]], [[L'Estampe moderne]]|centré]][[Maurice des Ombiaux]] commente pertinemment<ref name=":2" />: {{Citation|Dans le bois où le pourpre de l'horizon mange encore les troncs d'arbres, dans le bois rendu plus mystérieux par l'approche de la nuit, la [[Faune (mythologie)|faunesse]] ardente accourt à travers les taillis caresser la barbe de bouc d'un dieu terme dont le visage s'anime d'un sourire plein de lubricité. [...] C'est d'un magnifique [[panthéisme]], d'un [[panthéisme]] à la fois ardent et contenu. Émile Berchmans, nous restitue les heures divines du temps "où la grâce était nue", de l'âge d'or du monde où la beauté joyeuse sublimait tous les êtres.}}
 
=== Catalogue et musées ===
L'œuvre d'Émile Berchmans est ample, dispersée en de nombreux panneaux décoratifs, peintures murales, tableaux de chevalets, gravures, estampes, affiches, et croquis, et donc difficile de répertorier. L'inventaire partiel réalisé en 1907 par [[Maurice des Ombiaux]] est de 36 [[Pastel|pastels]], 22 [[Peinturepeintures à l'huile|peintures, à36 l'huile]]pastels, 20 [[Aquarelle|aquarelles]], 6 [[Eau-forte|eaux-fortes]] et [[Vernis mou|vernis mous]], plus de nombreuses œuvres décoratives, [[Affiche|affiches]] et [[Illustration|illustrations]]<ref name=":2" />. Selon [[Jacques Parisse]]<ref name=":12">{{OuvrageSfn|auteur1=Jacquesdes ParisseOmbiaux|titre=Auguste Donnay: un visage de la terre wallonne1907|passagep=104|lieu=Liège|éditeur=Crédit103-106}}. CommunalSelon (Massoz)|date=1991|pagesJacques totales=262|isbn=2-87193-122-4}}</ref>Parisse, le [[Musée de la Vie wallonne]] conserve 34534 affiches d'Émile Berchmans{{Sfn|Parisse|1991|p=104}}.
 
L'inventaire le plus complet de l'œuvre d'Émile Berchmans est probablement celui effectué en 1978 par Cécile Renardy qui liste : 73 peintures à l'huile{{Sfn|Renardy|1978|p=79-90}}, 92 aquarelles, pastels ou gouaches{{Sfn|Renardy|1978|p=63-76}}, 65 affiches (lithographies publicitaires){{Sfn|Renardy|1978|p=19-37}}, 38 dessins{{Sfn|Renardy|1978|p=53-60}}, 27 [[estampe]]s (ce qui inclut les gravures et les lithographies sans intention publicitaire){{Sfn|Renardy|1978|p=11-15}}, 23 [[techniques mixtes]]{{Sfn|Renardy|1978|p=93-98}}, 29 travaux d'illustration de différents livres, magazines ou journaux{{Sfn|Renardy|1978|p=41-50}}, et enfin {{nobr|33 œuvres}} décoratives dans divers immeubles privés et publics{{Sfn|Renardy|1978|p=105-111}}.
Des œuvres d'Émile Berchmans sont présentes dans les collections du [[Musée de la Vie wallonne]] ([[Liège]])<ref name=":12" />, du musée de [[La Boverie]] ([[Liège]])<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":11" />, du [[Grand Curtius]] ([[Liège]])<ref name=":10" />, de l'[[Université de Liège]]<ref name=":11" />, du [[Musée d'Ixelles]] ([[Bruxelles]])<ref name=":11" />, des [[Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]] ([[Bruxelles]])<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":11" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Émile Berchmans |titre=Œuvre « Au crépuscule » – Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique |url=https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/emile-berchmans-au-crepuscule?artist=berchmans-emile-1 |site=www.fine-arts-museum.be |consulté le=2022-05-16}}</ref>, du [[Vleeshuis]] ([[Anvers]])<ref name=":11">{{Lien web |titre=BALaT KIK-IRPA |url=http://balat.kikirpa.be/results.php?typesearch=simple&who=Berchmans,%20%C3%89mile&what=&when=&where=&christian=&free=&style=col4&limit=40 |site=balat.kikirpa.be |consulté le=2022-03-27}}</ref>, de la [[Bibliothèque nationale de France]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=BnF Catalogue général |url=https://catalogue.bnf.fr/rechercher.do?motRecherche=%C3%89mile+Berchmans&critereRecherche=0&depart=0&facetteModifiee=ok |site=catalogue.bnf.fr |consulté le=2022-04-01}}</ref> et du [[Museum of Modern Art]]<ref name=":9" />.
 
Des œuvres d'Émile Berchmans sont présentes dans les collections du Musée de la Vie wallonne (Liège){{Sfn|Parisse|1991|p=104}}{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Œuvres d'Émile Berchmans|site=collections.viewallonne.be|éditeur=Musée de la Vie wallonne |url=http://collections.viewallonne.be?queryid=831f62d0-4921-4de2-bbfa-0a3b05e81ef7|consulté le=2024-06-05}}.</ref>, du musée de La Boverie (Liège)<ref name=":11" />{{,}}<ref name=":20" />{{,}}{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}{{,}}{{Sfn|Piron|2003-2006|p=82}}, du Grand Curtius (Liège)<ref name=":10" />, du [[Musée Wittert]] (Liège)<ref name=":11" />, du [[Musée d'Ixelles]] (Bruxelles)<ref name=":11" />, des [[Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]] (Bruxelles){{Sfn|des Ombiaux|1907|p=75}}{{,}}<ref name=":11" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Émile Berchmans |titre=Œuvre ''Au crépuscule''|url=https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/emile-berchmans-au-crepuscule?artist=berchmans-emile-1 |site=fine-arts-museum.be |consulté le=2024-06-05}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Piron|2003-2006|p=82}}, du [[Vleeshuis]] ([[Anvers]])<ref name=":11">{{Lien web |titre=Œuvres d'Émile Berchmans|éditeur=[[BALaT]]|url=http://balat.kikirpa.be/results.php?typesearch=simple&who=Berchmans,%20%C3%89mile&what=&when=&where=&christian=&free=&style=col4&limit=40 |site=balat.kikirpa.be |consulté le=2024-06-05}}.</ref>, de la [[Bibliothèque nationale de France]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Œuvres d'Émile Berchmans|url=https://catalogue.bnf.fr/rechercher.do?motRecherche=%C3%89mile+Berchmans&critereRecherche=0&depart=0&facetteModifiee=ok |site=catalogue.bnf.fr|éditeur=[[Bibliothèque nationale de France]] |consulté le=2024-06-05}}.</ref>, du [[British Museum]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Œuvre ''Renouveau''|url=https://www.britishmuseum.org/collection/object/P_1898-0712-255 |site=britishmuseum.org|éditeur=[[British Museum]] |consulté le=2024-06-05}}.</ref>, du [[Musée national d'Art de Catalogne]]<ref>{{Lien web |langue=ca |titre=Œuvres d'Émile Berchmans|url=https://www.museunacional.cat/ca/advanced-piece-search/63400 |site=museunacional.cat|éditeur=[[Musée national d'Art de Catalogne]] |consulté le=2024-06-05}}.</ref>, du [[Delaware Art Museum]]<ref>{{Lien web|langue=fr |titre=Œuvres d'Émile Berchmans |url=https://emuseum.delart.org/people/1520/emile-berchmans/objects |site=emuseum.delart.org |éditeur=[[Delaware Art Museum]]|consulté le=2024-06-05}}.</ref>, du [[Musée des Beaux-Arts (Boston)|Musée des Beaux-Arts de Boston]]<ref>{{Lien web|langue=en |titre=Œuvres d'Émile Berchmans|url=https://collections.mfa.org/search/Objects/peopleSearch%3A%C3%89mile%20Berchmans |site=collections.mfa.org|éditeur=[[Musée des Beaux-Arts (Boston)|Musée des Beaux-Arts de Boston]] |consulté le=2024-06-05}}.</ref>, de la [[National Gallery of Art]]<ref>{{Lien web|langue=en |titre=Œuvres d'Émile Berchmans |url=https://www.nga.gov/collection/artist-info.21920.html |site=nga.gov|éditeur=[[National Gallery of Art]] |consulté le=2024-06-05}}.</ref> et du [[Museum of Modern Art]]<ref name=":9" />.
 
=== Galerie ===
<gallery heights="150170" mode="packed" widths="170">
Fichier:Émile Berchmans - Portrait de Nade Martiny (1918-1924).jpg|alt=Femme en robe rouge avec des éléments blanc, assise.|''Portrait de Nade Martiny'', 1918-1924 ([[Fusain]], [[aquarelle]], [[gouache]] et [[encre de Chine]] ; Inv. Renardy {{n°|G-13}} ; {{Dunité|131.2|86.9|cm}}), [[Liège]], [[La Boverie]].
Fichier:Émile Berchmans - L'empereur et Bernard acétyléno-producteur (1900).jpg|[[Établissements Lempereur & Bernard|''Lempereur & Bernard'']] ''acétyléno-producteur'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 100 x 68 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
Fichier:LeÉmile ToutBerchmans Liège- auFarandole Kursaald'ouvriers et de Chaudfontainefemmes (1900).jpg|alt=Farandole d'hommes et femmes.|'Le'Farandole toutd'ouvriers Liègeet aude Kursaalfemmes (Cramignon de Chaudfontainenuit)'', 18951900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 74; xInv. 100Renardy {{n°|A-6}} ; {{Dunité|53|90|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Émile Berchmans - Banquet offert par le Liège Cyclists'Union à ses dévoués coureurs.jpg|alt=Femme tenant le portrait de {{nobr|4 hommes}}, encadrés, au-dessus d'elle.|''Banquet offert par le Liège Cyclists'Union à ses dévoués coureurs'', 1891 ([[Photogravure]] ; Inv. Renardy {{n°|B-35}} ; {{Dunité|20|14|cm}}), [[Liège]], [[Musée de la Vie wallonne]].
Fichier:Émile Berchmans - Farandole d'ouvriers et de femmes (1900).jpg|''Farandole d'ouvriers et de femmes'', 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 53 x 90 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
Fichier:Liège, Grand Curtius, piano en style art nouveau (Serrurier, meubles; Berchmans, peintures, 1902).JPG|alt=Photographie d'un piano, ornée, sur le côté d'une peinture.|[[Gustave Serrurier-Bovy]] (meubles) et Émile Berchmans (peintures), piano en style [[Art nouveau]] (Inv. Renardy {{n°|J-2}}), 1902, [[Liège]], [[Grand Curtius]].
Fichier:Émile Berchmans - Assurances contre le vol de bijoux et de tous objets précieux.jpg|''Assurances contre le vol de bijoux'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 74 x 54 cm), [[Anvers]], [[Vleeshuis]]
Fichier:(Ouvriers se reposant.jpg|alt=deux ouvriers, un assis, et l'autre coucher, se reposant, à côté d'un tas de pavés.|''Ouvriers se reposant (pause de midi)'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|A-17}} ; {{Dunité|53|86|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Liège, Grand Curtius, piano en style art nouveau (Serrurier, meubles; Berchmans, peintures, 1902).JPG|[[Gustave Serrurier-Bovy]] (meubles) et Émile Berchmans (peintures), piano en style [[Art nouveau]], 1902, [[Liège]], [[Grand Curtius]]
Fichier:Émile Berchmans - Programme de festivités organisées par le Liège Cyclist Union.jpg|alt=Programme avec en décoration un enfant faisant tourner une roue de vélo.|''Programme de festivités organisées par le Liège Cyclist Union'', 1892 (Impression sur papier en [[bichromie]] ; {{Dunité|15|9|cm}}), [[Liège]], [[Musée de la Vie wallonne]].
</gallery><gallery heights="150">
Fichier:Émile Berchmans - Ouvrier tirant une charette avec son chien (1900).jpg|alt=Un ouvrier tirant une caleche, le dos courbé sous le poids, avec deux chiens, de part et d'autre, l'aidant.|''Ouvrier tirant une charette avec son chien (Marchand de charbon ambulant)'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]] ; Inv. Renardy {{n°|A-14}} ; {{Dunité|53|90|cm}}), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]].
Fichier:Émile Berchmans - Portrait de Nade Martiny (1918-1924).jpg|''Portrait de Nade Martiny'', 1918-1924 ([[Fusain]], [[aquarelle]], [[gouache]] et [[encre de Chine]], 131,2 x 86,9 cm), [[Liège]], [[La Boverie|Musée de La Boverie]]
Fichier:Émile Berchmans - VenteLe d'objetsSouvenir. artistiquesConfidence.jpg|alt=Deux aufemmes, profiten derobe, l'ambulancediscutant, belge (1899)assises.jpg|''VenteLe d'objets artistiques au profitSouvenir. de l'ambulance belgeConfidence'', 1899avant 1916 ([[LithographiePeinture à l'huile|LithographieHuile ensur couleurstoile]], 58; xInv. 79Renardy {{n°|F-65}} ; {{Dunité|136|111|cm}}), [[AnversLiège]], [[VleeshuisLa Boverie]].
Fichier:Émile Berchmans - N'employez que le Sunlight Savon (affiche avant la lettre).jpg|''N'employez que le Sunlight Savon'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 75 x 51 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
Fichier:Émile Berchmans - Société protectrice des enfants martyrs Liège.jpg|''Société protectrice des enfants martyrs'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 54 x 32 cm), [[Anvers]], [[Vleeshuis]]
Fichier:Émile Berchmans - Ouvrier tirant une charette avec son chien (1900).jpg|''Ouvrier tirant une charette avec son chien'', vers 1900 ([[Lithographie|Lithographie en couleurs]], 53 x 90 cm), [[Paris]], [[Bibliothèque nationale de France]]
</gallery>
 
== Le professeur et ses élèves ==
== Élèves ==
En tant que professeur à l'Académie royale des Beaux-Arts de Liège, Émile Berchmans adopte une pédagogie respectueuse envers ses étudiants, comme le décrit Marcel Laruelle : {{Citation|Jamais, il ne voulait imposer son point de vue aux élèves… Animateur, plus que professeur, soucieux des idées des autres dont il était à l'écoute{{Sfn|Renardy|1978|p=1}}}}. [[Flory Roland]], une de ses anciennes élèves, le confirme : {{Citation|Émile Berchmans n'a jamais voulu imposer sa façon de faire, il donnait de simples conseils ; il était un excellent professeur, tout ce que l'on peut lire dans les traités les plus célèbres, il nous l'a montré à sa manière, au fur et à mesure des difficultés que nous rencontrions{{Sfn|Renardy|1978|p=6}}.}}
Quelques élèves notables d'Émile Berchmans<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" /> :
 
=== Élèves notables ===
{{Sources de section|Jacques Goijen, ''Dictionnaire des peintres de l'école Liégeoise du Paysage''|Pierre Somville, Marie-Christine Depouhon et Gilbert Depouhon, ''Le Cercle royal des Beaux Arts de Liège 1892-1992''}}[[Fichier:Émile Berchmans - Le Printemps (Lithographie sanguine, 1899, 32 x 30 cm).jpg|vignette|''Le Printemps'', 1899 ([[Lithographie]] [[sanguine]] ; Inv. Renardy {{n°|A-19}} ; {{Dunité|32|30|cm}}), Collection privée|alt=Femme, de côté, tenant une statuette représentant un ange avec un arc.]]
* [[Joseph Bonvoisin]] (1896-1960)
* [[Robert Crommelynck]] (1895-1968)
* [[Paul Daxhelet]] (1905-1993)
* [[Marcel de Lincé]] (1886-1957)
* [[Jean Donnay]] (1897-1992)
* [[:Wikidata:Q55769067|Eva Herbiet]] (1913-1985)
* [[Ludovic Janssen]] (1888-1954)
* [[Luc Lafnet]] (1899-1939)
* [[Alfred Martin (peintre)|Alfred Martin]] (1888-1950)
* [[Régine Renchon]] (1900-1985)<ref>{{Article|langue=|auteur1=Jacques De Decker|titre=Des souvenirs précieux où Tigy raconte ses années folles avec Simenon.|périodique=Le Soir|date=10/12/2004|issn=|lire en ligne=|pages=}}</ref>
* [[Régine Renchon]] (1900-1985)<ref>{{Article|auteur1=Jacques De Decker|titre=Des souvenirs précieux où Tigy raconte ses années folles avec Simenon.|périodique=Le Soir|date=10/12/2004|lire en ligne=|pages=}}.</ref>
* [[Toussaint Renson]] (1898-1986)
* [[Flory Roland]] (1905-1978)
* [[Edgar Scauflaire]] (1893-1960)
 
== Expositions notables ==
* [[1888 en arts plastiques|1888]] : ''Association pour l'Encouragement des Beaux-Arts'', Liège{{Sfn|Goijen|2014|p=56}}{{,}}{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}.
* [[1895 en arts plastiques|1895]] : {{2e|salon}} de [[La Libre Esthétique]], Bruxelles{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}{{,}}{{Sfn|Baudson|Marchant|5=1980|p=134}}.
* [[1896 en arts plastiques|1896]] : {{3e|salon}} de La Libre Esthétique, Bruxelles{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}{{,}}{{Sfn|Baudson|Marchant|5=1980|p=134}}.
* [[1899 en arts plastiques|1899]] : {{6e|salon}} de La Libre Esthétique, Bruxelles{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}{{,}}{{Sfn|Baudson|Marchant|5=1980|p=134}} ; [[Salon des indépendants]], Paris{{Sfn|Fornari|Josse|Rouffin|5=1995|p=BERCHMANS, Émile}}.
* [[1905 en arts plastiques|1905]] : ''Exposition internationale des Beaux-Art'', du 27 avril au 6 novembre, enceinte de l'Exposition universelle de Liège de 1905, Liège<ref name=":18" />.
* [[1939 en arts plastiques|1939]] : ''Exposition de la gravure liégeoise'', Musée des Beaux-Arts, Liège<ref name=":7" />.
* [[1964 en arts plastiques|1964]] : ''{{125e|anniversaire}} de l'Académie royale des Beaux‑Arts'', du 11 avril au 10 mai, Musée des Beaux-Arts, Liège<ref name=":7">{{Lien web |auteur=Marc Renwart (Art-info.be) |titre=Biographie développée d'Adrien de Witte |url=https://art-info.be/bd/artistes/de-witte-adrien |site=art-info.be |page=14, 17-18, 20, 23-25}}.</ref>.
* [[1978 en arts plastiques|1978]] : ''Émile Berchmans 1867-1947'', du 7 février au 4 mars, Affaires culturelles de la [[Province de Liège]], Liège{{Sfn|Renardy|1978|p=1}}.
* [[1980 en arts plastiques|1980]] : ''Gérardy Paul et ses amis'', du 20 mars au 20 avril, Cabinet des Estampes et des Dessins, Liège<ref name=":7" /> ; ''Affiches de l'imprimerie Bénard. Collection du Musée de la Vie wallonne, Liège'', du 24 avril au 22 mai 1980, Belgisches Haus, [[Cologne]]{{Sfn|Lebrun|De Buck|De Croës|Fraikin|1980|p=3}} ; ''Affiches de l'imprimerie Bénard : 1888-1918'', du 5 au 28 septembre 1980, [[Musée de la Vie wallonne]], Liège<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Affiches de l'imprimerie Bénard : 1888-1918 (Catalogue de l'exposition organisée au musée de la Vie wallonne á Liège du 5 au 28 septembre 1980) |url=https://search.worldcat.org/title/1032454476 |site=search.worldcat.org |consulté le=2024-06-10}}</ref>.
* [[1984 en arts plastiques|1984]] : Exposition personnelle du 26 juin au 19 août, Cabinet des Estampes et des Dessins, Liège<ref name=":7" />.
* [[1992 en arts plastiques|1992]] : ''Le Cercle royal des Beaux-Arts de Liège 1892-1992'', du 18 septembre au 20 avril 1993, Cercle royal des Beaux-Arts, Liège{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}.
* [[1996 en arts plastiques|1996]] : ''{{nobr|125 ans}} d'art liégeois - peinture, sculpture, gravure en province de Liège 1870‑1995'', du 27 novembre au 31 janvier 1997, ING Espace Culturel, [[Liège]]<ref name=":7" />.
* [[1997 en arts plastiques|1997]] : ''Choix de dessins par Jacques Parisse'', du 22 mars au 20 avril, Galerie Liehrmann, Liège<ref name=":7" />.
* [[2022]] : ''Autour d’Auguste Bénard. L’âge d’or de l’affiche à Liège'', du 19 septembre au 30 novembre, Fonds Patrimoniaux, Liège<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Autour d’Auguste Bénard. L’âge d’or de l’affiche à Liège – Les Musées de Liège |url=https://lesmuseesdeliege.be/autour-dauguste-benard/ |consulté le=2022-12-30}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Autour d’Auguste Bénard. L’âge d’or de l’affiche à Liège |url=https://www.visitezliege.be/fr/offre/autour-d-auguste-benard-l-age-d-or-de-l-affiche-a-liege |site=www.visitezliege.be |consulté le=2022-12-30}}</ref>.
 
Il expose également de 1892 à 1903 au ''Cercle royal des Beaux-Arts'' de Liège{{Sfn|Somville|Depouhon|Depouhon|1992|p=18}}.
* [[1888]] : ''Association pour l'Encouragement des Beaux-Arts'', [[Liège]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />.
* [[1895]] : 2ième salon de [[La Libre Esthétique]], [[Bruxelles]]<ref name=":3" />.
* [[1896]] : 3ième salon de [[La Libre Esthétique]], [[Bruxelles]]<ref name=":3" />.
* [[1899]] : 6ième salon de [[La Libre Esthétique]], [[Bruxelles]] ; [[Salon des indépendants]], [[Paris]]<ref name=":3" />.
* [[1964]] : ''<abbr>125<sup>e</sup></abbr> anniversaire de l'Académie royale des Beaux‑Arts'', du 11 avril au 10 mai, Musée des Beaux-Arts, [[Liège]]<ref name=":7">{{Lien web |auteur=Marc Renwart |titre=Art-info.be {{!}} de Witte Adrien |url=https://art-info.be/bd/artistes/de-witte-adrien}}</ref>.
* [[1978]] : ''Émile Berchmans 1867-1947'', du 7 février au 4 mars, Affaires culturelles de la [[Province de Liège]], [[Liège]]<ref>{{Ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=Cécile Renardy|titre=Émile Berchmans 1867 - 1947 ; Essai d'inventaire de l'oeuvre|lieu=Liège|éditeur=Affaires culturelles de la Province de Liège|date=1978|oclc=1067697711|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/emile-berchmans-1867-1947-essai-dinventaire-de-loeuvre-exposition-organise-par-les-affaires-culturelles-de-la-province-de-lige-du-72-au-431978/oclc/1067697711|consulté le=2022-05-16}}</ref>.
* [[1980]] : ''Gérardy Paul et ses amis'', du 20 mars au 20 avril, Cabinet des Estampes et des Dessins, [[Liège]]<ref name=":7" />.
* [[1984]] : du 26 juin au 19 août, Cabinet des Estampes et des Dessins, [[Liège]]<ref name=":7" />.
* [[1996]] : ''125 ans d'art liégeois - peinture, sculpture, gravure en province de Liège'' ''1870‑1995'', du 27 novembre au 31 janvier 1997, ING Espace Culturel, [[Liège]]<ref name=":7" />.
* [[1997]] : ''Choix de dessins par Jacques Parisse'', du 22 mars au 20 avril, Galerie Liehrmann, [[Liège]]<ref name=":7" />.
 
Il expose également de [[1892]] à [[1903]] au ''Cercle des Beaux-Arts'' de [[Liège]]<ref name=":1" />.
 
== Prix et distinctions ==
* [[1900 en arts plastiques|1900]] : médaille d'argent à l'[[Exposition universelle de 1900]] à Paris{{Sfn|Duchesne|2018|p=189}}.
 
* [[1900]] : médaille d'argent à l'[[Exposition universelle de 1900]] à [[Paris]]<ref name=":6">{{Ouvrage|auteur1=Jean-Patrick Duchesne|responsabilité1=rédaction de l'article|auteur2=Alain Delaunois|responsabilité2=conseil éditorial|auteur3=Régine Rémon|responsabilité3=direction|titre=La Boverie. Catalogue des collections du Musée des beaux-arts de Liége. Volume 2|passage=188-189|lieu=Gand|éditeur=Éditions Snoeck|date=2018|pages totales=296|isbn=978-94-6161-532-9}}</ref>.
 
== Réception critique ==
 
{{Citation bloc|C'est une œuvre d'art qu'Émile Berchmans a réalisée là. Les attitudes des personnages sont d'une simplicité très neuve. Les groupes se relient sans effort, ils se complètent l'un l'autre. [...] Ici le charme naît de tonalités très différentes, harmonisées par des roses tendres et des lilas infiniment distingués qui feraient penser, si toute comparaison de ce genre n'était oiseuse, aux admirables compositions du grand peintre vénitien [[Giambattista Tiepolo|Tiepolo]].|[[Maurice des Ombiaux]] au sujet des peintures murales de l’[[Théâtre royal de Liège|Opéra royal de Wallonie]]|référence=<ref name=":2" />}}{{Citation bloc|Cet artiste possède une souplesse de talent et une chaleur d'imagination vraiment surprenantes qui lui font traiter avec une égale aisance les sujets les plus variés, changeant de technique comme il change d'inspiration.|[[Vittorio Pica]], cité par [[Alfred Micha]]|référence=<ref name=":21">{{Ouvrage|auteur1=[[Alfred Micha]]|titre=Les graveurs liégeois|passage=107-139|lieu=Liège|éditeur=Imprimerie Bénard|date=1908|pages totales=141}}</ref>}}{{Citation bloc|Émile Berchmans voit la figure humaine comme l'expression la plus haute du même paysage. L'âme des ruines, l'âme du vent, l'âme du couchant, l'âme de l'aube prennent à ses yeux des formes humaines. [...] La sensualité de Berchmans apparaît aussi dans ses nus. Ils évoquent la jeunesse d'un bel animal. Ils participent du jeu régulier des forces naturelles. La lumière caresse amoureusement ces corps qui vivent en elle. [...] L'œuvre du peintre liégeois exprime cette même ardeur à animer la vie dans ses métamorphoses, cette même harmonie, ce rayonnement de la beauté, cette félicité ineffable.|[[Maurice des Ombiaux]]|référence=<ref name=":2" />}}{{Citation bloc|Émile Berchmans se caractérise par un sens de l'allégorie souple et ondoyant : il possède l'imagination, le caprice, le goût et la grâce. Comme [[Auguste Donnay|Donnay]], mais autrement, il a l'esprit métaphorique : il pense en aimables images ; le jeu et l'amusement des allégories sont comme le tour naturel de son art. C'est un esprit meublé de lignes et de formes, comme un répertoire, et il y puise avec sûreté les éléments d'une œuvre qui trouve encore le moyen d'être personnelle. La femme, la beauté des attitudes sans voiles lui ont fourni des thèmes de dilection, où se révéla sa maîtrise adroite et rythmique.|[[Camille Lemonnier]], cité par [[Alfred Micha]], lors d'une conférence à l'[[Exposition universelle de Liège de 1905|Exposition universelle et internationale de Liège]] en 1905|référence=<ref name=":21" />}}
{{Citation bloc|Cet artiste possède une souplesse de talent et une chaleur d'imagination vraiment surprenantes qui lui font traiter avec une égale aisance les sujets les plus variés, changeant de technique comme il change d'inspiration.|[[Vittorio Pica]], cité par [[Alfred Micha]]{{Sfn|Micha|1908|p=119}}.}}
 
{{Citation bloc|Ce peintre amoureux des [[Mythologie|légendes mythologiques]], qu'il interprète avec une poésie toute lyrique, a peu travaillé de la [[pointe sèche|pointe]] et du [[brunissoir]] ; mais dans les planches qu'on lui doit, on retrouve le souple talent, la magnifique fantaisie, la coloration chaude et nuancée qui distinguent ses suaves [[pastels]], ses [[peinture (art)|toiles]] et ses [[peinture murale|fresques]] harmonieusement composées, où des figures nues, aux chairs palpitantes, évoquent les fables [[Païen|païennes]] et les [[Antiquité|temps antiques]]… La joie chez lui, la joie de vivre, de sentir, d'aimer, de se mêler à la vie des herbes et des fleurs, à la vie des eaux et du ciel, règne souverainement dans ses estampes.|[[Sander Pierron]]{{Sfn|Pierron|1923|p=43-44}}.}}
 
{{Citation bloc|Émile Berchmans voit la figure humaine comme l'expression la plus haute du même paysage. L'âme des ruines, l'âme du vent, l'âme du couchant, l'âme de l'aube prennent à ses yeux des formes humaines. […] La sensualité de Berchmans apparaît aussi dans ses nus. Ils évoquent la jeunesse d'un bel animal. Ils participent du jeu régulier des forces naturelles. La lumière caresse amoureusement ces corps qui vivent en elle. […] L'œuvre du peintre liégeois exprime cette même ardeur à animer la vie dans ses métamorphoses, cette même harmonie, ce rayonnement de la beauté, cette félicité ineffable.|Maurice des Ombiaux{{Sfn|des Ombiaux|1907|p=78}}.}}
 
{{Citation bloc|Émile Berchmans a prouvé son goût et sa gracieuse imagination dans bien des œuvres qui suffisent à assurer sa réputation. Il a composé d'admirables affiches : les plus claires, les plus spirituelles, les plus légères peut-être que jamais l'[[Art]] [[Belgique|belge]] ait produites ; il a illustré les ''Dialogues des Courtisanes'' de [[Lucien de Samosate|Lucien]] ; il a dessiné des diplômes, composé des couvertures et il a même orné de panneaux décoratifs une crèche de Liège. Bref, il a dépensé en menue monnaie une souplesse ondoyante, un goût délicat, un esprit plein d'images aimables et de [[métaphores]] ingénieuses.|[[Jules Bosmant]]{{Sfn|Bosmant|1930|p=191}}.}}
 
{{Citation bloc|Auguste Donnay fut avec Rassenfosse, Émile Berchmans et [[François Maréchal|Maréchal]] parmi les premiers peintres, graveurs et dessinateurs [[Wallonie|wallons]] qui firent preuve d'une belle originalité.|Jeanne de la Ruwière{{Sfn|de la Ruwière|1959|p=88}}.}}
 
== Notes et références ==
Ligne 138 ⟶ 273 :
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* Jacques Goijen, ''Dictionnaire des peintres de L'école Liégeoise du Paysage'', Liège, École Liégeoise du Paysage Éditions, 2014.
* {{Ouvrage|auteur1=Pierre Baudson|responsabilité1=direction scientifique et supervision|auteur2=C. Marchant|responsabilité2=recherches biographiques|titre=L'Art de l'Affiche en Belgique : 1900-1980. Catalogue de l'exposition à la Galerie [[Caisse générale d'épargne et de retraite|CGER]], Bruxelles, du 4 avril au 4 mai 1980|lieu=Bruxelles|éditeur=Europalia|date=1980|pages totales=152|oclc=715448827|plume=oui}}
* Rita Lejeune et Jacques Stiennon, ''La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture'', Bruxelles, La Renaissance du Livre, tome II, p. 562 (article de Georges Comhaire et Francis Vanelderen) ; tome III, p. 341 (article de Fabienne Dumont), 1978-1979.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Maurice Bauwens|auteur2=Hayashi Tadamasa|lien auteur2=Hayashi Tadamasa|auteur3=Julius Meier-Graefe|lien auteur3=Julius Meier-Graefe|auteur4=Joseph Pennell|lien auteur4=Joseph Pennell|auteur5=La Forgue|titre=Les Affiches étrangères illustrées|lieu=Paris|éditeur=G. Boudet Éditeur|date=1897|pages totales=205|oclc=1008276305|lire en ligne=https://ia600900.us.archive.org/21/items/lesaffichesetran00unse/lesaffichesetran00unse.pdf|plume=oui}}
* Alfred Micha, ''Les graveurs liégeois'', Liège, Imprimerie Bénard, 1908.
** {{Article|auteur1=Maurice Bauwens|responsabilité1=rédaction de l'article|titre=Belgique|périodique=Les Affiches étrangères illustrées, {{op. cit.}}|date=1897|lire en ligne=|pages=89-132|plume=oui}}
* Maurice des Ombiaux, ''Quatre artistes liégeois: A. Rassenfosse - Fr. Maréchal - A. Donnay - Em. Berchmans'', Bruxelles, Librairie Nationale d'Art et d'Histoire G. Van Oest & Cie, 1907.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jules Bosmant|titre=La peinture et la sculpture au Pays de Liège de 1793 à nos jours|lieu=Liège|éditeur=Mawet éditeur|date=1930|pages totales=316|oclc=458651068|lien auteur1=Jules Bosmant|plume=oui}}
* Liliane Sabatini, ''Le Musée de l'Art wallon'', collection ''Musea Nostra'', Bruxelles, Ministère de la Communauté française de Belgique / Crédit Communal de Belgique, 1988.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|titre=[[Dictionnaire des peintres belges|Dictionnaire des Peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains]]|volume=1|titre volume=A-K|lieu=Bruxelles|éditeur=[[La Renaissance du Livre]]|date=1995|isbn=9782804120122|isbn2=2804120120|oclc=301497369|plume=oui}}
* Pierre Somville, Marie-Christine Depouhon et Gilbert Depouhon, ''Le Cercle Royal des Beaux Arts de Liège 1892-1992'', Bruxelles, Crédit Communal, 1992.
** {{Article|auteur1=Bruno Fornari|responsabilité1=rédaction de l'article|auteur2=Micheline Josse|responsabilité2=rédaction de l'article|auteur3=Christine Rouffin|responsabilité3=rédaction de l'article|titre=BERCHMANS, Émile|périodique=Dictionnaire des Peintres belges, {{op. cit.}}|date=1995|lire en ligne=https://peintres.kikirpa.be/Detail_notice.php?id=280|plume=oui}}
* Jacques Stiennon, Jean-Patrick Duchesne, Yves Randaxhe (dir.), ''de Roger de le Pasture à Paul Delvaux. Cinq siècles de peinture en Wallonie'', Bruxelles, Éditions Lefebvre & Gillet, Les Éditeurs d'Art Associés, Art&Fact, 1988, 336 p.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jacques Goijen|titre=Dictionnaire des peintres de l'École liégeoise du paysage|lieu=Liège|éditeur=École liégeoise du paysage Éditions|date=2014|pages totales=657|isbn=9782960045901|isbn2=2-9600459-04|oclc=980910178|plume=oui}}
* ''Vers la modernité, le XIXe siècle au Pays de Liège'', catalogue d'exposition (Liège, {{date-|5 octobre 2001}}-{{date-|20 janvier 2002}}), Liège, 2001.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Maurice Kunel|lien auteur1=Maurice Kunel|titre=François Maréchal Aquafortiste|lieu=Liège|éditeur=Éditions de l'œuvre des artistes|date=1931|pages totales=141|oclc=247395390|plume=oui}}
* {{Ouvrage|auteur1=André Lebrun|responsabilité1=rédaction du catalogue|auteur2=Adelin De Buck|responsabilité2=conception du catalogue|auteur3=Catherine De Croës|responsabilité3=conception du catalogue|auteur4=Jean Fraikin|responsabilité4=conception du catalogue|titre=Affiches de l'imprimerie Bénard. Collection du Musée de la Vie Wallonne, Liège. Catalogue de l'exposition à la Belgisches Haus, Cologne, du 24 avril au 22 mai 1980|lieu=Belgique|éditeur=Édition Lebeer Hossmann|année=1980|pages totales=92|oclc=7779405|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Rita Lejeune|lien auteur1=Rita Lejeune|responsabilité1=direction|auteur2=Jacques Stiennon|lien auteur2=Jacques Stiennon|responsabilité2=direction|titre=La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres-arts-culture|tome=II|titre volume=du XVIe siècle au lendemain de la Première Guerre mondiale|lieu=Bruxelles|éditeur=[[La Renaissance du livre]]|date=1978|pages totales=600|oclc=70306409|lire en ligne=https://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/la-wallonie-le-pays-et-les-hommes-lettres-arts-culture-tome-ii-du-xvie-siecle-au-lendemain-de-la|plume=oui}}
** {{Article|auteur1=Pierre Somville|responsabilité1=rédaction de l'article|titre=Livre second. De 1815 au lendemain de la première guerre mondiale ; Deuxième partie : Les arts|sous-titre=I La peinture, Les artistes symbolistes en Wallonie|périodique=La Wallonie. Le Pays et les Hommes, {{op. cit.}}|date=1978|lire en ligne=https://connaitrelawallonie.wallonie.be/sites/wallonie/files/livres/fichiers/wph_culture_tii_p545-550.pdf|pages=545-550|plume=oui}}
** {{Article|auteur1=Georges Comhaire|lien auteur1=Georges Comhaire|responsabilité1=rédaction de l'article|auteur2=Francis Vanelderen|responsabilité2=rédaction de l'article|titre=Livre second. De 1815 au lendemain de la première guerre mondiale ; Deuxième partie : Les arts|sous-titre=II Dessin, gravure et lithographie en Wallonie au XIXe siècle|périodique=La Wallonie. Le Pays et les Hommes, {{op. cit.}}|date=1978|lire en ligne=https://connaitrelawallonie.wallonie.be/sites/wallonie/files/livres/fichiers/wph_culture_tii_p551-564.pdf|pages=551-564|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Rita Lejeune|lien auteur1=Rita Lejeune|responsabilité1=direction|auteur2=Jacques Stiennon|lien auteur2=Jacques Stiennon|responsabilité2=direction|titre=La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres-arts-culture|tome=III|titre volume=de 1918 à nos jours|lieu=Bruxelles|éditeur=[[La Renaissance du livre]]|date=1979|pages totales=442|oclc=70306409|lire en ligne=https://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/la-wallonie-le-pays-et-les-hommes-lettres-arts-culture-tome-iii-de-1918-nos-jours|plume=oui}}
** {{Article|auteur1=Fabienne Dumont|responsabilité1=rédaction de l'article|titre=Quatrième partie : Les arts|sous-titre=II L'expression graphique, L'affiche en Wallonie de la fin du XIXe siècle à nos jours|périodique=La Wallonie. Le Pays et les Hommes, {{op. cit.}}|date=1979|lire en ligne=https://connaitrelawallonie.wallonie.be/sites/wallonie/files/livres/fichiers/wph_culture_tiii_p341-344.pdf|pages=341-344|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alfred Micha|lien auteur1=Alfred Micha|titre=Les graveurs liégeois|lieu=Liège|éditeur=[[Auguste Bénard|Imprimerie Bénard]]|date=10 mars 1908|pages totales=141|oclc=889846599|lire en ligne=https://archive.org/details/lesgraveursligeo00mich/mode/2up|plume=oui}}
* {{Article|auteur=Montfrileux|titre=Émile Berchmans|périodique=[[Revue illustrée]]|numéro=9|lieu=Paris|éditeur=Librairie d'Art Ludovic Baschet éditeur|date=15 avril 1899|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62590493/f17.item|pages=17-20|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Maurice des Ombiaux|titre=Quatre artistes liégeois: [[Armand Rassenfosse|A. Rassenfosse]] - [[François Maréchal|Fr. Maréchal]] - [[Auguste Donnay|A. Donnay]] - Em. Berchmans|lieu=Bruxelles|éditeur=Librairie Nationale d'Art et d'Histoire G. Van Oest & Cie|date=1907|pages totales=109|oclc=894210857|lien auteur1=Maurice Des Ombiaux|lire en ligne=https://archive.org/embed/quatreartistesl00ombigoog|plume=oui}}
* {{Article|auteur=Frédéric Paques|titre=Caprice-Revue. Avant la norme.|périodique=Art & Fact|numéro=27|lieu=Liège|date=2008|lire en ligne=https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/26304/1/220738-Pages%20081-089%20Paques.pdf|pages=81-89|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jacques Parisse|titre=[[Auguste Donnay]], un visage de la terre wallonne|lieu=Liège|éditeur=Crédit Communal (Massoz)|date=1991|pages totales=262|isbn=2-87193-122-4|oclc=463668247|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Sander Pierron|titre=L'École de Gravure de Liège|lieu=Bruxelles|éditeur=Édition de "Savoir et Beauté" Revue d'Art et d'Enseignement|date=1923|pages totales=102|oclc=65411706|lien auteur1=Sander Pierron|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Paul Piron|lien auteur1=Paul Piron|titre=Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des {{s2-|XIX|XX}}|volume=1|titre volume=A-K|lieu=Ohain - Lasne|éditeur=Éditions Art in Belgium|date=2003-2006|pages totales=800|isbn=9782930338118|isbn2=9782930338538|isbn3=2930338113|oclc=493737398|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Régine Rémon|responsabilité1=direction|auteur2=Alain Delaunois|responsabilité2=conseil éditorial|titre=Catalogue du Musée des beaux-arts de Liége|volume=2|lieu=Gand|éditeur=Éditions Snoeck|date=2018|pages totales=296|isbn=978-94-6161-532-9|oclc=972161089|plume=oui}}
** {{Article|auteur=Jean-Patrick Duchesne|titre=Émile Berchmans : Portrait de Nade Martiny|périodique=Catalogue du Musée des beaux-arts de Liége, {{op. cit.}}|date=2018|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Renardy|titre=Émile Berchmans 1867 - 1947 ; Essai d'inventaire de l'œuvre|lieu=Liège|éditeur=Affaires culturelles de la Province de Liège|date=1978|pages totales=118|oclc=1067697711|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jeanne de la Ruwière|titre=La Peinture moderne en Belgique de [[Léon Navez|Navez]] à [[Anne Bonnet]]|lieu=Bruxelles|éditeur=Éditions Artis|date=1959|oclc=490997008|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Liliane Sabatini|titre=Le Musée de l'Art wallon|lieu=Bruxelles|éditeur=Ministère de la Communauté française de Belgique et Crédit Communal de Belgique|date=1988|pages totales=128|oclc=231872025|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Catherine Sadzot|titre=Émile Berchmans (1867-1947), mémoire de licence en histoire de l'art et archéologie|lieu=Liège|éditeur=Université de Liège|date=1987}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pierre Somville|auteur2=Marie-Christine Depouhon|auteur3=Gilbert Depouhon|titre=Le Cercle royal des Beaux Arts de Liège 1892-1992|lieu=Bruxelles|éditeur=Crédit Communal|date=1992|pages totales=128|oclc=35121530|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jacques Stiennon|lien auteur1=Jacques Stiennon|auteur2=Jean-Patrick Duchesne|auteur3=Yves Randaxhe|titre=de [[Rogier van der Weyden|Roger de le Pasture]] à [[Paul Delvaux]] : cinq siècles de peinture en Wallonie|lieu=Bruxelles|éditeur=Lefebvre & Gillet|date=1988|isbn=9782871480167|isbn2=287148-0168|oclc=489961289|pages totales=335|plume=oui}}
** {{Article|auteur1=Régine Remon|responsabilité1=rédaction de l'article|auteur2=Albert Lemeunier|responsabilité2=rédaction de l'article|auteur3=Pierre Somville|responsabilité3=rédaction de l'article|titre=Le symbolisme et le renouveau de l'art sacré|périodique=de [[Rogier van der Weyden|Roger de le Pasture]] à [[Paul Delvaux]] : cinq siècles de peinture en Wallonie, {{op. cit.}}|date=1988|lire en ligne=|pages=217-230|plume=oui}}
** {{Article|auteur1=Emmanuelle Sikivie|responsabilité1=rédaction de l'article|titre=Ombres et lumières de la ville|périodique=de [[Rogier van der Weyden|Roger de le Pasture]] à [[Paul Delvaux]] : cinq siècles de peinture en Wallonie, {{op. cit.}}|date=1988|lire en ligne=|pages=231-257|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Vers la modernité : le XIXe siècle au pays de Liège (cataloque de l'exposition organisée au Musée de l'Art wallon et à la salle Saint-Georges, à Liège, du 5 octobre 2001 au 20 janvier 2002)|lieu=Liège|éditeur=Ville de Liège|date=2001|pages totales=565|oclc=66405174}}.
 
=== Liens externes ===
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* [http://www.wittert.ulg.ac.be/fr/flori/opera/berchmans/berchmans_notice.html Emile Berchmans (1867-1947)] sur le site des [http://www.wittert.ulg.ac.be/ Collections artistiques de l'Université de Liège].
 
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{{DEFAULTSORTCLEDETRI:Berchmans, Emile}}
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[[Catégorie:Peintre belge du XIXe siècle]]
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[[Catégorie:Décès en novembre 1947]]
[[Catégorie:Décès à 79 ans]]
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