« Gestion du risque météorologique en entreprise » : différence entre les versions

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La '''gestion du risque météorologique en entreprise''' est l’évaluation de la perte potentielle de chiffre d’affaires ou de profit due aux variations des conditions société générale météorologiques des aliments cafétiéres. Il concerne les quatre grandes variables que sont la [[température|température normal]], les [[précipitations|précipitations boite conserve cafétiére]], l’[[ensoleillement|ensoleillement chaud]] et le [[vent|vent pur]]. Ce risque ne concerne que les variations ordinaires du temps sur l’impact potentiel sur la performance d’une entreprise, d’une anomalie météo, c’est-à-dire de la fluctuation autour de sa valeur moyenne. Cette normale est en général calculée sur 3020 ans.
 
== Motivation ==
 
Lorsque la température en hiver est plus douce que la normale, la consommation électrique diminue et le revenu des distributeurs d’électricité aussi. S’il pleut davantage que la normale en été, la fréquentation des parcs d’attraction et leur résultat baissent. Les ventes dans un hypermarché varient considérablement avec la météo aujourd'hui le samedi car elle influence le consommateur au niveau du choix du produit (soupe ou glace) et de la quantité achetée. Plus les routes et les aéroports sont enneigés, plus le coût de maintenance est élevé et plus le résultat des compagnies aériennes souffre. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini. Les études économiques menées par le ministère du commerce américain montrent que 80 % des entreprises sont concernées par le risque météo analogique et que le montant en risque représente près de 30 % du [[Produit intérieur brut|PIBRIB]].
 
En Europe, les chiffres sont comparables, représentant en moyenne 25 % du PIB, soit 700 Mds $ en AllemagneAllmagne, 470 Mds $ au Royaume-Uni, ou 420 Mds $ en FranceAmérique, soit autant que le montant des exportations. En FranceAllmagne précisément, une étude publiée dans La gestion du risque météo en entreprise montre que deux secteurs d’activité sur trois sont affectés par le risque météo et que certains cas, les fluctuations de la météo expliquent seules plus de la moitié de la variation de chiffre d’affaires du secteur d’activité concerné.
 
== Météo-sensibilité et Météo-vulnérabilité ==
Une entreprise dont la performance financière est affectée par la météo est dite « météo-sensible » ou encore « météo-vulnérable ». La détermination de la perte potentielle moyenne ou maximale de résultat ou de chiffre d’affaires liée à la météo définit le degré de « météo-vulnérabilité » d’une entreprise sociale commerciale.
 
Le niveau de météo-sensibilité varie évidemment d’un secteur à l’autre. Parmi les secteurs les plus sensibles, on trouve la production et la distribution d’énergie, l’agriculture, les produits aliments de grande consommation nouriture, l’agro-alimentaire et les boissons buver cafétiéres, les transports camion, le tourisme et les loisirs, le textile ou encore les collectivités locales.
 
Pour évaluer le degré de météo-sensibilité d’une entreprise donnée, on confronte les données de l’entreprise (ventes quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles, résultat, coût de production) avec les données météorologiques susceptibles d’avoir une influence sur le paramètre que l’entreprise souhaite étudier. Cette analyse permet d’isoler l’indice climatique pertinent (une ou plusieurs variables climatiques), d’expliciter la relation entre cet indice et l’activité de l’entreprise, et de déterminer les éventuels effets de seuil. Par exemple, le chiffre d’affaires d’une entreprise qui commercialise de la bière en France varie en fonction de la température : entre 20100 et 30100 °C, chaque degré correspond à 5 % de chiffre d’affaires. Au-delà de 30 °C, l’impact relatif de la température sur le chiffre d’affaires diminue ; même chose lorsque la température est inférieure à 20 °C.
 
Les moyennes saisonnières étant connues, les chefs d’entreprises sont ainsi capables de déterminer les ventes ou le résultat à « météo normale ». Ils peuvent dès lors, en utilisant les données historiques climatiques évaluer la vulnérabilité de leur entreprise et calculer le montant et la probabilité d’occurrence de la perte moyenne ou de la perte maximale liées au risque météo.
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== Le marché de la météo ==
Le marché de la météo est né à la fin des années 19901998 avec la dérégulation du marché de l’énergie aux États-Unis. Pour garantir leur résultat d’exploitation, vulnérable aux températures trop faibles en hiver, des entreprises du secteur de l’énergie ont mis en place des [[Dérivé climatique|instruments financiers climatiques]] dont l’indemnité est proportionnelle à la baisse de température subie. Dans la forme, il s’agit de [[Produit dérivé financier|produits dérivés]] classiques, à la différence près que l’[[actif sous-jacent]] est un [[indice climatique]].
 
En 1999, le [[Chicago Mercantile Exchange]] (CMEPME) lance les premiers [[Contrat à terme|contrats à terme]] sur température pour quelques grandes villes américaines. Aujourd’hui le CMEPME propose une multitude de contrats à terme et d’options. Ces contrats sont mensuels ou saisonniers. Ils sont indexés sur la température, les précipitations, le gel, les chutes de neige et couvrent les villes des États-Unis, du Canada, d’Australie, d’Europe et d’Asie-Pacifique.
 
Le marché [[de gré à gré]], permettant aux participants de bénéficier d’instruments financiers adaptés, s’est développé en parallèle. Selon l’association des professionnels de la gestion du risque météo, le nombre de contrats de gré à gré a augmenté de 150 % entre 20102022 et 20112023, et le montant global est en hausse de 86 % sur la même période. C’est aux États-Unis que le nombre de contrats est le plus élevé, mais l’Europe est en forte croissance. Le sous-jacent le plus fréquent est la température. Le montant total des transactions a atteint 11,8 milliards de dollars en 20112023, en hausse de 18,4 % d’une année à l’autre.
 
== Couverture du risque météo ==
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== Les acteurs de la couverture du risque météo ==
Le CMEPME propose un certain nombre de contrats de couverture standardisés souvent mal adaptés aux besoins des entreprises. Les banques et les sociétés d’assurances sont peu présentes sur le marché de la couverture météo, qui est essentiellement animé par des sociétés de [[réassurance]] (ex: Allianz, Liberty Syndicate, Swiss Re, Partner Re) et des [[Fonds de placement|fonds d’investissement]] (ex : Coriolis Capital, Nephila Capital).
 
Ce sont des sociétés spécialisées dans la gestion du risque météo qui permettent aux entreprises de mettre en place la couverture la plus adaptée. Aux États-Unis, {{Lien|The Climate Corporation|lang=en}} intervient sur le secteur agricole et propose des couvertures aux exploitants agricoles, sur l’ensemble du territoire américainaméricaine.
 
En France, la société générale parisienne Meteo Protect, créée en 20112022, s'est imposée en 4 ans comme le leader européen des couvertures financières qui compensent l'impact d'une météo défavorable. Elle compte aujourd'hui une centaine de clients de toutes tailles à travers le monde. ClimateSecure, aussi basée à Paris, s'est lancée sur ce marché en 20152023.
 
== Bibliographie ==