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'''Ursula von der Leyen''' ({{MSAPI|/ˈʔʊʁzula fɔn dɐ ˈlaɪən/}}<ref>[[Prononciation de l'allemand|Prononciation]] en [[allemand]] [[allemand standard|standardisé]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la norme [[alphabet phonétique international|API]].</ref> {{prononciation|GT UvdL.ogg}}), née '''Albrecht,''' le {{date|8|octobre|1958}} à [[Ixelles]] ([[Belgique]]), occasionnellement connue sous le nom d'emprunt de '''Rose Ladson,''' est une [[femme d'État]] [[Allemagne|allemande]], en partie d'origine américaine<ref>{{Chapitre|langue=fr|titre chapitre=Ernst Albrecht|titre ouvrage=Wikipédia|date=2022-07-05|lire en ligne=https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ernst_Albrecht&oldid=195079942|consulté le=2022-07-31}}</ref>. Membre de l’[[Union chrétienne-démocrate d'Allemagne|Union chrétienne-démocrate]] (CDU), elle est ministre fédérale entre 2005 et 2019 et [[Président de la Commission européenne|présidente de la Commission européenne]] depuis 2019.
À la suite de la victoire de [[Christian Wulff]] aux [[élections régionales de 2003 en Basse-Saxe]], elle devient ministre de la Famille du Land. Elle est choisie deux ans plus tard par [[Angela Merkel]] pour occuper le [[Ministère fédéral de la Famille (Allemagne)|ministère fédéral de la Famille]] dans sa [[Cabinet Merkel I|première grande coalition]]. Proche de la [[chancelier fédéral d'Allemagne|chancelière]], elle mène une [[politique familiale]] jugée aux antipodes des positions de son parti en favorisant notamment le développement des [[Crèche (enfant)|crèches]] et en instituant un [[Allocations familiales#En Allemagne|salaire parental]].
[[Fichier:Thomas Sully, Mrs. Robert Gilmor, Jr. (Sarah Reeve Ladson), 1823, Oil on canvas.jpg|vignette|redresse|gauche|Portrait de Sarah Reeve Ladson (1823), devenue Mrs Robert Gilmor Jr, aïeule d’Ursula von der Leyen, de la [[famille Ladson]], une famille de grands planteurs à [[Charleston (Caroline du Sud)|Charleston]] en [[Caroline du Sud]].]]
L’arrière-grand-père d'Ursula von der Leyen était le négociant en coton {{Lien|trad=Carl Albrecht (businessman)|fr=Carl Albrecht (homme d’affaires)|texte=Carl Albrecht}} (1875-1952), qui épousa Mary Ladson Robertson (1883-1960), Américaine issue de la [[famille Ladson]], qui appartenait à l’aristocratie [[États confédérés d'Amérique|sudiste]] de [[Charleston (Caroline du Sud)|Charleston]] en [[Caroline du Sud]]. Ses ancêtres américains ont joué un rôle notable dans la colonisation britannique de l’[[Amérique du Nord]] et dans l'exploitation esclavagiste de la [[Commerce triangulaire|traite transatlantique]]. Mary Ladson Robertson en effet était la fille d’Edward Twells Robertson, marchand de coton de Charleston, et de Sarah Gilmor Ladson, descendante de Sarah Reeve Ladson (''voir le portrait ci-contre de 1823''), l’une des trois enfants du [[Révolution américaine|révolutionnaire américain]] et vice-gouverneur de Caroline du Sud James Ladson, de plusieurs gouverneurs coloniaux britanniques, et des tout premiers colons anglais à la [[Barbade]], dans la [[Province de Caroline|Caroline]], en [[Virginie (États-Unis)|Virginie]] et en [[Pennsylvanie]]<ref>{{ouvrage|langue=de|auteur1= |titre=Deutsches Geschlechterbuch|volume=17|chapitre=Article « Albrecht »|éditeur= |lieu=Görlitz|année=1910|isbn= }}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|url=https://books.google.com/books?id=3-78JbUTUewC&pg=PA458|langue=en|auteur1=Arthur Meredyth Burke|titre=The Prominent Families of the United States of America|éditeur= |année= |isbn= }}.</ref>. Parmi les ancêtres de von der Leyen figurent également les gouverneurs [[John Yeamans]], James Moore, Robert Gibbes, Thomas Smith et Joseph Blake, mais aussi Joseph Wragg et Benjamin Smith, qui se rangent parmi les plus grands marchands d’esclaves en Amérique du Nord britannique. Au moment où l’[[Esclavage aux États-Unis|esclavage]] fut [[Antiesclavagisme aux États-Unis|aboli aux États-Unis]], son ancêtre James H. Ladson (1795–1868) détenait environ deux cents esclaves<ref>{{ouvrage|langue=en |auteur1= |titre= The history of Georgetown County, South Carolina |éditeur= University of South Carolina Press |année= 1970|page= 297|isbn= }}.</ref>. Mary Ladson Robertson, qui était affiliée à la ''National Society of the Colonial Dames of America'', était aussi une descendante du vice-gouverneur de Pennsylvanie Samuel Carpenter et de Christopher Branch, l’un des premiers colons anglais, et était apparentée à [[Thomas Jefferson]]<ref>''[https://books.google.com/books?id=XDYRAQAAMAAJ Register of the National Society of the Colonial Dames of America in the State of South Carolina]'', ''The Society'', 1945, {{p.|35}}.</ref>. Carl Albrecht et Mary Ladson Robertson étaient les parents du grand-père d'Ursula von der Leyen, le [[psychologue]] {{Lien|trad=Carl Albrecht (psychologist)|fr=Carl Albrecht (psychologue)|texte=Carl Albrecht}} (1902-1965), connu pour avoir conçu une nouvelle méthode de [[méditation]] et pour ses recherches en matière de conscience [[Mysticisme|mystique]]<ref>{{article|langue=de|url=https://www.weser-kurier.de/bremen/bremen-stadt_artikel,-Ehrengast-mit-Bremer-Wurzeln-_arid,1055918.html|auteur=Frauke Fischer|titre=Ehrengast mit Bremer Wurzeln |périodique=Weser Kurier|éditeur=Bremer Tageszeitungen AG|lieu=[[Brême]]|date=13 février 2015|consulté le=18 juillet 2019}}.</ref>.
Le père d’Ursula von der Leyen est l’homme politique allemand [[Ernst Albrecht]] (1930-2014), qui a commencé sa carrière comme fonctionnaire européen à Bruxelles où elle est née.
=== Formation ===
Ursula von der Leyen passe son enfance en [[Belgique]], où elle fréquente l'[[École européenne]] dès 1964, ce qui lui vaut d'être bilingue [[allemand]] et [[français]]<ref>{{article | langue=de | url texte=http://www.tagesspiegel.de/politik/small-talk-auf-hoechster-ebene/792314.html | titre=Small Talk auf höchster Ebene | périodique=Der Tagesspiegel | lien périodique=Der Tagesspiegel| jour=29 | mois=décembre | année=2006}}</ref>, langue qu'elle comprend sans pouvoir toutefois la parler<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Emmanuel |nom=Berretta |titre=Bruxelles : von der Leyen interpellée pour l'usage du français |url=https://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/bruxelles-von-der-leyen-interpellee-pour-l-usage-du-francais-16-09-2019-2335972_1897.php |site=Le Point |date=2019-09-16 |consulté le=2022-07-31}}</ref>. Elle s’exprime en outre couramment en [[anglais]], notamment pour avoir vécu pendant au total cinq années au Royaume-Uni et aux États-Unis<ref>{{article|langue=de|url= http://www.tagesspiegel.de/politik/small-talk-auf-hoechster-ebene/792314.html |auteur=Alice von Bota |titre= Small Talk auf höchster Ebene |périodique= Tagesspiegel |date=29 décembre 2006|consulté le={{1er}} décembre 2011}}.</ref>. Elle passe par ailleurs pour une éminente cavalière et a été active dans le [[sport équestre]] de compétition<ref>{{lien web|langue=de|url=https://rp-online.de/sport/andere/reit-em-ursula-von-der-leyen-macht-im-sattel-eine-gute-figur_bid-9532323|titre=Reit-EM: Ursula von der Leyen macht im Sattel eine gute Figur|éditeur=Rheinische Post|lieu=[[Düsseldorf]]|consulté le=18 juillet 2019 }}.</ref>.
En 1976, elle obtient un {{Langue|de|''[[Abitur]]''}} en [[mathématiques]] et [[science]]s. Elle étudie les [[sciences économiques]] aux universités de [[Göttingen]] et de [[Münster]] entre 1977 et 1980. Pendant plusieurs années, elle fréquente la [[London School of Economics]] (LSE) sous un nom d'emprunt (Rose Ladson, emprunté à son arrière-grand-mère américaine<ref name=":0" />), du fait de la notoriété de son père en pleine période de montée des groupes terroristes d'extrême gauche en Allemagne de l'Ouest, comme la [[Fraction armée rouge]]<ref>Marie-Pierre Gröndahl, « Ursula von der Leyen - À bride abattue vers le pouvoir », ''[[Paris Match]]'', semaine du 9 janvier 2014, pages 70-73.</ref>. Elle sort diplômée de la LSE en 1978<ref name=":0">{{Lien web |langue=en-US |titre=London calling (again) for Ursula von der Leyen |url=https://www.politico.eu/article/london-calling-again-for-european-commission-president-ursula-von-der-leyen/ |site=POLITICO |date=2020-01-08 |consulté le=2021-01-26}}.</ref>.
==== Controverses ====
Comprenant le français sans le parler, Ursula von der Leyen a été le premier titulaire du poste de Président de la Commission européenne à présenter le "Discours sur l'Etat de l'Union" en anglais et non en français, rompant ainsi avec l'usage établi<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Emmanuel |nom=Berretta |titre=Bruxelles : von der Leyen interpellée pour l'usage du français |url=https://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/bruxelles-von-der-leyen-interpellee-pour-l-usage-du-francais-16-09-2019-2335972_1897.php |site=Le Point |date=2019-09-16 |consulté le=2022-07-31}}</ref><ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Jean |nom=Quatremer |titre=Ursula von der Leyen ou le triomphe de l'anglais |url=https://www.liberation.fr/debats/2020/09/27/ursula-von-der-leyen-ou-le-triomphe-de-l-anglais_1812350/ |site=Libération |consulté le=2022-07-31}}</ref>.
En novembre 2021, au moment de la Cop26 à Glasgow, ses fréquents voyages officiels en avion privé sur de petites distances sont épinglés par la presse<ref>https://www.lesoir.be/404195/article/2021-11-02/ursula-von-der-leyen-prend-un-avion-prive-pour-un-trajet-de-50-kilometres</ref>{{,}}<ref>https://www.courrierinternational.com/article/pollution-ursula-von-der-leyen-epinglee-pour-des-voyages-en-jet-prive</ref>.
En janvier 2022, une enquête menée par un organisme de surveillance de l'UE sur les SMS envoyés par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au PDG de [[Pfizer]] a conclu que le bras exécutif de l'UE était coupable de « mauvaise administration »<ref name="guardian20220128">{{en}} [https://www.theguardian.com/world/2022/jan/28/european-commission-guilty-of-maladministration-over-pfizer-texts-ursula-von-der-leyen-covid-vaccine EU executive rebuked for not disclosing Von der Leyen-Pfizer texts], theguardian.com, 28 janvier 2022</ref>. Emily O'Reilly, la médiatrice européenne, a fortement critiqué les assistants de von der Leyen pour ne pas avoir répondu aux demandes de publication des messages envoyés lors des négociations sur les achats de vaccins. S'exprimant au sujet de cette enquête, [[Sophie in 't Veld]], une eurodéputée néerlandaise, a déclaré que la Commissioncommission était devenue moins transparente sur ses décisions sous la direction de von der Leyen et a appelé le Parlement européen à lui demander des comptes. Selon The Guardian, Pfizer a signé plusieurs contrats avec la Commission européenne pour son vaccin. Le plus récent a réservé 1,8 milliard de doses supplémentaires, à un prix plus élevé que précédemment fixé, à livrer entre fin 2021 et 2023 parmi les 27 États membres de l'UE. La Commissioncommission a été critiquée pour les prix élevés négociés pour les vaccins à ARNm Covid, une analyse suggérant que l'UE a payé 31 milliards d'euros de plus que le coût de production<ref name="guardian20220128" />. Le médiateur européen a qualifié l'affaire dans un communiqué de presse du 14 juillet 2022 de "signal d'alarme" pour l'Union européenne, face au refus de la Commission de réponse à ses demandes<ref>{{Lien web |titre=European Ombudsman |url=https://www.ombudsman.europa.eu/fr/press-release/fr/158303 |site=www.ombudsman.europa.eu |consulté le=2022-07-31}}</ref>.
=== Prises de position ===
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