« Missing middle housing » : différence entre les versions

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Le concept de '''{{langue|en|texte=missing middle housing}}''' {{incise|soit « manque de logement intermédiaire »}} désigne aux [[États-Unis]], et dans une moindre mesure au [[Canada]] et en [[Australie]] l'absence d'échelon de logement entre la [[maison détachée|maison individuelle]] et l'immeuble de logement collectif de grande hauteur. À proprement parler, ce manque n'est que ''fonctionnel'' et ne reflète pas une carence en matière ''sociale''.
 
Il date de la période à laquelle a commencé le {{Lien | fr = [[zonage aux États-Unis | langue = en | trad = Zoning in the United States}}]], dans la première moitié du vingtième siècle. Jusqu'au début du {{s-|XXI}}, cette carence est due à une interdiction juridique de construire quoi que ce soit d'autre que des maisons individuelles dans la grande majorité du territoire de chaque ville.
 
Ce manque est très pénalisant pour la société et l'urbanisme nord-américains, dans la mesure où il empêche l'existence de formes urbaines intermédiaires permettant en particulier la mixité des usages urbains. Ce manque d'une strate intermédiaire dans la typologie des formes urbaines nord-américaines est également à la fois la cause et la conséquence de la construction de hautes tours d'habitation, où logent en particulier tous ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter une maison individuelle.
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Le {{Lien | fr = zonage[[Zonage aux États-Unis | langue = en | trad = Zoning in the United States | texte = zonage fonctionnel américain}}]] est extrêmement normatif et interdit, dans la plus grande partie du territoire d'une agglomération, la construction de tout autre bâtiment que des maisons individuelles<ref name="National Association of Realtors"> {{Lien web | langue = en | auteur = Brad Broberg | titre = On Common Ground — Missing Middle Housing | année = 2016 | mois = mai | jour = 18 | url = https://www.nar.realtor/articles/missing-middle-housing | éditeur = {{Lien | fr = National Association of Realtors | langue = en | trad = National Association of Realtors}} | consulté le = 11 mars 2023}}.</ref>. Dans l'agglomération de [[Boston]], par exemple, 70 % des municipalités consacrent plus de 80 % de leur territoire exclusivement à l'habitat pavillonnaire<ref name="Death to Single-Family Zoning page 114" />.
 
Ce cadre de zonage fonctionnel a pour but explicitement affiché d'empêcher les implantations d'activités ressenties comme nuisibles, en particuliers des activités industrielles polluantes, à proximité des habitations. Mais il est créé majoritairement entre 1900 et 1950, à une époque où la [[Ségrégation raciale aux États-Unis|ségrégation raciale]] est particulièrement forte. Un objectif sous-jacent à la mise en place de ce zonage est aussi de séparer physiquement les populations issues de groupes raciaux différents, et particulièrement d'exclure les « indésirables » des banlieues. Cela permet aux habitants relativement aisés de la banlieue résidentielle, à l'échelon de la collectivité la plus locale, de payer des impôts qui ne servent qu'au bénéfice d'une population homogène et aisée. En conséquence, l'habitat au centre-ville est subi et non choisi par les populations les plus modestes<ref name="Le malaise urbain aux Etats-Unis"> {{Article | langue = fr | prénom1 = Sophie | nom1 = Body-Gendrot | titre = Le malaise urbain aux Etats-Unis : de quoi parle-t-on ? | périodique = Revue des politiques sociales et familiales | numéro = 31 | année = 1993 | pages = 55-62 | issn = 2490-7944 | doi = 10.3406/caf.1993.1562 | url texte = https://www.persee.fr/doc/caf_1149-1590_1993_num_31_1_1562 | consulté le = 11 mars 2023}}.</ref>{{,}}<ref name="Death to Single-Family Zoning page 115" />.