« Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683) » : différence entre les versions

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== À la cour d'Espagne ==
 
=== NaissanceJeunesse ===
 
Née le 10 septembre 1638, Marie-Thérèse est baptisée par le cardinal [[Gaspar de Borja y Velasco]], le {{date-|7 octobre}}, avec pour parrain [[François Ier d'Este|François {{Ier}}]], [[Duché de Modène et Reggio|duc de Modène]] et pour marraine, [[Marie de Bourbon (1606-1692)|Marie de Bourbon, la princesse de Carignan et sœur du comte de Soissons]]. Elisabeth de France choisit Sainte Thérèse pour protéger sa fille cadette d’une série de naissances précoces. Elle lui donna alors le nom de Thérèse pour la protéger, soit Marie-Thérèse<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Henri (1815-1900) Auteur du texte|nom1=Duclos|titre=Madame de La Vallière et Marie-Thérèse d'Autriche, femme de Louis XIV : avec pièces et documents inédits / par M. l'abbé H. Duclos,...|date=1869|pages totales=6|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6439399z|consulté le=2022-04-04}}</ref>.
 
Elle fut élevée par la gouvernante royale Luisa Magdalena de Jesus<ref>{{Lien web |titre=Luisa Enríquez Manrique de Lara {{!}} Real Academia de la Historia |url=https://dbe.rah.es/biografias/109414/luisa-enriquez-manrique-de-lara |site=dbe.rah.es |consulté le=2022-04-04}}</ref>. Dès l'âge de cinq ans, lL'éducation religieuse de Marie-Thérèse fut assurée par Jean de Palme <ref>{{Lien web |langue=espagnol |titre=Juan de Palma {{!}} Real Academia de la Historia |url=https://dbe.rah.es/biografias/46961/juan-de-palma |site=dbe.rah.es |consulté le=2022-04-04}}</ref>, commissaire des Indes qui avait été le directeur d'Elisabeth de France, fut chargé par Philippe IV de soigner sa fille, comme il avait soigné la mère de la princesse. Enfin, dans les derniers temps ce fut le Père Vasquez, homme reconnu en Espagne pour sa grande éducation et sa grande vertu; c'était lui qu'on avait préposé à la direction spirituelle et religieuse de la jeune infante<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Henri (1815-1900) Auteur du texte|nom1=Duclos|titre=Madame de La Vallière et Marie-Thérèse d'Autriche, femme de Louis XIV : avec pièces et documents inédits / par M. l'abbé H. Duclos,...|passage=17|date=1869|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6439399z|consulté le=2022-04-04}}</ref>. Elle fut donc élevée très strictement et religieusement dans le sens de la [[Contre-Réforme|contre-réforme catholique]] et a reçu une éducation soignée.
 
Sa mère [[Élisabeth de France (1602-1644)]], née princesse de France et souffrant beaucoup d'être éloignée de son pays natal, décrivait à la jeune infante les beautés de la France. Elle lui promit qu'elle se marierait avec son cousin [[Louis XIV]]. Le 6 octobre 1644, la reine succomba en couches et laissa un vide immense dans le cœur de Marie-Thérèse<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Bruno Cortequisse|titre=Madame Louis XIV|sous-titre=Marie-Thérèse d'Autriche|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=1992|pages totales=195|isbn=2-262-00876-0}}</ref>.
 
Elle a été élevée très strictement et religieusement dans le sens de la [[Contre-Réforme|contre-réforme catholique]] et a reçu une éducation relativement modeste. Trois [[Ordre des Frères mineurs|franciscains]] veillaient l'un après l'autre sur son éducation. À l'âge de cinq ans, elle est confiée au père Jean de la Palme, puis à André de Guadalupe et enfin à Alfonso Vázquez, qui l'accompagnera jusqu'en France.
=== Education et jeunesse ===
Elle fut élevée par la gouvernante royale Luisa Magdalena de Jesus<ref>{{Lien web |titre=Luisa Enríquez Manrique de Lara {{!}} Real Academia de la Historia |url=https://dbe.rah.es/biografias/109414/luisa-enriquez-manrique-de-lara |site=dbe.rah.es |consulté le=2022-04-04}}</ref>. Dès l'âge de cinq ans, l'éducation religieuse de Marie-Thérèse fut assurée par Jean de Palme <ref>{{Lien web |langue=espagnol |titre=Juan de Palma {{!}} Real Academia de la Historia |url=https://dbe.rah.es/biografias/46961/juan-de-palma |site=dbe.rah.es |consulté le=2022-04-04}}</ref>, commissaire des Indes qui avait été le directeur d'Elisabeth de France, fut chargé par Philippe IV de soigner sa fille, comme il avait soigné la mère de la princesse. Enfin, dans les derniers temps ce fut le Père Vasquez, homme reconnu en Espagne pour sa grande éducation et sa grande vertu; c'était lui qu'on avait préposé à la direction spirituelle et religieuse de la jeune infante<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Henri (1815-1900) Auteur du texte|nom1=Duclos|titre=Madame de La Vallière et Marie-Thérèse d'Autriche, femme de Louis XIV : avec pièces et documents inédits / par M. l'abbé H. Duclos,...|passage=17|date=1869|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6439399z|consulté le=2022-04-04}}</ref>. Elle fut donc élevée très strictement et religieusement dans le sens de la [[Contre-Réforme|contre-réforme catholique]] et a reçu une éducation soignée.
 
La mort de [[Balthazar-Charles d'Autriche]], le 9 mars 1646, fait de Marie-Thérèse l'héritière présomptive du trône d'Espagne et de ses possessions coloniales. Bien qu'il soit reconnu aux femmes le droit de monter sur le trône, [[Philippe IV (roi d'Espagne)|Philippe IV]] redoute que l'absence d'un héritier masculin puisse engendrer des troubles profonds susceptibles de déstabiliser la [[Monarchie catholique espagnole|Monarchie catholique]]. Il se remarie alors en 1649 avec sa nièce [[Marie-Anne d'Autriche (1634-1696)|Marie-Anne d'Autriche]] (1634-1696), l'union étant destinée à poursuivre l'alliance matrimoniale et politique entre les [[Maison de Habsbourg|Habsbourg d'Autriche]] et les [[Maison de Habsbourg en Espagne|Habsbourg d'Espagne]]. La proximité de l'âge entre Marie-Anne et Marie-Thérèse favorisa une affection et une amitié profonde entre elles.
 
En raison du fait qu'elle est désormais sa seule héritière, Philippe IV apprends à la jeune infante des notions d'[[histoire]] et de [[politique]]. Elle dévoilera une fois en France ses compétences dans ce domaine pendant sa régence. Marie-Thérèse accompagne également son père dans ses déplacements officiels et tient un rôle crucial de représentation. L'infante jouissait d'une grande popularité en Espagne notamment car elle n'avait pas la gravité de caractère de ses ascendants Habsbourg et se montrer enjouée et charmante comme l'était sa mère, elle aussi très populaire.
 
Le 12 juillet 1651, la nouvelle reine accouche de [[Marguerite-Thérèse d'Autriche]]. Marie-Thérèse devient sa marraine et les deux sœurs resteront très proches, notamment par correspondance, jusqu'à la mort de Marguerite-Thérèse en 1673.
 
La naissance de son demi-frère [[Philippe-Prosper d'Autriche]] le 20 novembre 1657 marque un tournant pour l'infante, qui n'est alors plus l'héritière présomptive du trône d'Espagne et se retrouve en seconde position. A l'annonce l'infante faillit s'étouffer avec un œuf de rage, ce qui prouve l'ambition devenir reine d'Espagne qu'avait Marie-Thérèse. Ses relations avec sa belle-mère se tendent alors et une rivalité naît entre les deux princesses.
 
=== Projets de mariage et traité des Pyrénées ===
[[File:Diego Velázquez 030b.jpg|thumb|left|150px|Marie Thérèse d'Autriche, adolescente par [[Diego Velasquez|Vélasquez]]|alt=]]
Pour les mêmes raisons qui ont poussé son père à se remarier au sein de la Maison des Habsbourg, Marie-Thérèse est un temps promise à son cousin (et frère de sa belle-mère), [[Ferdinand IV de Habsbourg|Ferdinand de Habsbourg]] (1633-1654), [[Archiduc|archiduc d'Autriche]], élu [[Roi des Romains]] puis, au décès de celui-ci, à son frère [[Léopold Ier (empereur du Saint-Empire)|Léopold de Habsbourg]] (1640-1705), futur [[Liste des souverains du Saint-Empire|Empereur élu]] du [[Saint-Empire romain germanique]]. Bien que Marie-Thérèse n'avait son réellement son mot à dire sur son propre mariage, elle laissa entendre plusieurs fois à son père qu'elle n'était pas intéresser par ces partis et qu'elle désirait être reine de France ou se retirait dans un couvent.
 
Heureusement pour elleCependant, les aléas de la politique empêchent cette union d'aboutir. En effet, le Royaume d'Espagne et le Royaume de France sont en guerre depuis 1635. En 1658, alors que la guerre avec la France commençait à s'achever, une union entre les familles royales d'Espagne et de France a été proposée comme moyen d'assurer la paix. Le roi d'Espagne tardant à réaliser ce projet, [[Jules Mazarin]] (1602-1661), cardinal et principal ministre de Louis XIV, fait courir le bruit que le roi de France envisage de se marier à [[Marguerite-Yolande de Savoie]]. Lorsque Philippe IV d'Espagne entend parler d'une réunion à Lyon entre les maisons de France et de Savoie en novembre 1658, il s‘exclamé en parlant de l'union franco-savoyarde que « cela ne peut pas être et ne sera pas ». Philippe envoie ensuite un ambassadeur à la cour française, qui dira à [[Jules Mazarin|Mazarin]] : « Le mariage savoyard n’est pas digne du roi de France, [[Philippe IV d'Espagne|Philippe IV]] roi d’Espagne propose sa fille, l'infante Marie-Thérèse qui a toutes les qualités pour devenir l’épouse de [[Louis XIV]] ». La France et l'Espagne ouvrent alors des négociations pour la paix et un mariage royal.
 
Bien qu'elle demeure une puissance européenne de premier ordre, l'Espagne appauvrie, ne parvient pas à l'emporter durant les négociations et est contrainte de signer le [[traité des Pyrénées]] (1659) avec [[Louis XIV]]. Outre les changements territoriaux dont la plus grande partie profite au Roi-Soleil, un projet de mariage est engagé pour sceller la paix.
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=== Mariage ===
[[Fichier:Louis XIV wedding.jpg|vignette|Mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche par [[Jacques Laumosnier]], [[musée de Tessé]].]]
L'infante se marie par procuration le 3 juin 1660 à [[Fontarrabie]]. Le 7 juin, son père et toute la cour espagnole l'accompagnent à l'[[île des Faisans]], une île située dans la rivière [[Bidassoa]] qui sert de frontière entre la France et l'Espagne. Elle y rencontre pour la première fois son mari, ainsi que la famille royale et cour française, à qui elle plut beaucoup.
 
Marie-Thérèse dit alors adieu à son père, [[Philippe IV (roi d'Espagne)|Philippe IV]], sachant tous deux qu'ils ne se reverront plus jamais ; leurs adieux sont déchirants. Si bien que Louis XIV et Phillipe d'Orléans lâchèrent s'échapper eux aussi quelques larmes. Mais le roi d’Espagne insiste auprès de sa fille sur le fait qu’elle est désormais Française avec ces termes : « Vous devez oublier que vous avez été infante pour vous souvenir seulement que vous êtes reine de France »<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Marie-Thérèse d'Autriche, la reine effacée |url=https://www.histoire-et-secrets.com/marie-therese-dautriche-la-reine-effacee/ |site=Histoire et Secrets |date=2019-04-04 |consulté le=2021-07-23}}</ref>.
 
Le mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse a lieu le 9 juin 1660, en l'[[Église Saint-Jean-Baptiste (Saint-Jean-de-Luz)|église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz]] (ville près de la [[Frontière entre l'Espagne et la France|frontière]] entre l'Espagne et la France où elle demeura à la [[maison de l'Infante|maison Joanoenia]], dite désormais {{citation|maison de l'Infante}}).
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== À la cour de France ==
 
=== ArrivéeDébut àdu Parisrègne ===
[[File:Detail of Marie Thérèse d'Autriche by Nocret.jpg|thumb|Portrait de Marie-Thérèse d'Autriche par Nocret, 1660.]]
 
Le 26 août 1660, le couple royal fait son entrée à [[Paris]], où la reine s'est fait accueillir par la noblesse, les dignitaires ecclésiastiques et les professeurs de la [[Sorbonne]]. La reine et le roi furent acclamés devant des centaines de milliers de spectateurs venus assisté à la cérémonie. Marie-Thérèse fut une très bonne impression tant par son apparence que par son caractère. Mais la nuit précédente, la reine a rêver que son habit de parade était en fait un suaire ce qui la troubla durant toute la journée<ref name=":0" />. Une fois installée à la Cour de France, à l'époque située au Louvre, sa belle-mère (et tante paternelle), [[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]] (1601-1666) la prend sous son aile. Marie-Thérèse apprend avec elle son métier de reine, les coutumes françaises ainsi que le français. Marie-Thérèse atteindra une bonne maîtrise du français mais conservera cependant un fort accent espagnol jusqu'à la fin de sa vie.<ref name=":1" />
 
La [[reine mère]] Anne d'Autriche s'occupa de la jeune reine comme s'il s'agissait de sa propre fille et essaya de la protéger des intrigues de la cour. Une amitié étroite mutuelle se développa. Marie-Thérèse se retirait souvent dans le cercle de sa belle-mère, où elle pouvait parler en espagnol et boire du chocolat chaud, loin du regard inquisiteur de la Cour. Ensemble, elles priaient, pratiquaient des œuvres de bienfaisance, faisaient des dons pour les pauvres et visitaient des monastères et des églises. Des courtisans accusèrent [[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]] de trop couver Marie-Thérèse et de développer son inclinaison naturelle pour le retirement<ref name=":3" />.
 
La première fois que la reine vit le château de Versailles fut le 25 octobre 1660. À cette époque, ce n'était qu'une petite résidence royale qui avait été le pavillon de chasse de [[Louis XIII]] non loin de Paris. A cette époque comme durant les premiers mois du mariage, celui-ci semble heureux et Louis XIV porte beaucoup d'attention à son épouse, mais il finit par se lasser et, peu à peu, le roi n’échange plus que des banalités avec son épouse. De plus, la reine a du mal à s'habituer à la Cour de France, où l'étiquette est très différente de celle de [[Madrid]] où les courtisans n'avaient même pas le droit d'effleurer sa robe. Gênée par cette proximité nouvelle, Marie-Thérèse a du mal à trouver sa place à la Cour et se retire volontiers dans ses appartements avec son cercle d'intime<ref name=":4" />.
 
Durant les premiers mois, le mariage semble heureux et Louis XIV porte beaucoup d'attention à son épouse, mais il finit par se lasser et, peu à peu, le roi n’échange plus que des banalités avec son épouse. De plus, la reine a du mal à s'habituer à la Cour de France, où l'étiquette est très différente de celle de Madrid, ce qui la pousse à se mettre en retrait.
=== Accouchement du Dauphin et premières rivalités ===
[[File:Anne d'Autriche, Marie-Thérèse et le Dauphin 02.jpg|thumb|Marie-Thérèse et son fils, le Dauphin]]
 
Au début de l'année 1661, à la grande joie de la Cour française, Marie-Thérèse tombe enceinte. Elle reste alors la plupart du temps dans son lit et se déplace exclusivement en [[chaise à porteurs]]. En effet, la reine a peur de mourir comme sa mère, disparue des suites d'une fausse couche<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Lien du sang : le drame de Louis XIV et Marie-Thérèse - |url=https://plume-dhistoire.fr/lien-du-sang-le-drame-de-louis-xiv-et-marie-therese/ |date=2017-09-02 |consulté le=2021-09-04}}</ref>.
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Mais, durant l'été 1661, Louis XIV profite de l'immobilité de son épouse et se rapproche de sa belle sœur, la duchesse d'Orléans [[Henriette d'Angleterre]], avant de tomber sous le charme d'une de ses filles d'honneur : [[Louise de La Vallière]]. On a d'abord tenté de cacher les infidélités de Louis XIV à Marie-Thérèse pour éviter une dispute en pleine grossesse, mais, se doutant que quelque chose se tramait, la reine réussit à force de questions à faire avouer une de ses suivantes. Elle se plaint alors à [[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]] qui intervient auprès du roi, sans succès<ref name=":1" />.
 
Marie-Thérèse accouche d'un fils très attendu le {{1er}} novembre 1661, [[Louis de France (1661-1711)|Louis de France]] dit le Dauphin. L'accouchement fut très difficile et on allât jusqu'à craindre le pire pour la reine. Louis XIV l'assistera tout le long ; comme il le fera pour les autres accouchements. Le roi de France eu très peur pour la vie de son épouse et Madame de Motteville écrira: " Tant qu'elle fut dans les grands maux, le Roi parut si affligé et si sensiblement pénétré de douleur qu'il ne laisser nul lieu de douter que l'amour qu'il avait pour elle ne fut plus avant dans son cœur que dans celui des autres." Son demi-frère [[Philippe-Prosper d'Autriche]] meurt le même jour, mais heureusement pour la Monarchie Catholique, la reine [[Marie-Anne d'Autriche (1634-1696)|Marie-Anne d'Autriche]] accouche six jours plus tard d'un fils, [[Charles II (roi d'Espagne)|Charles II]]. Cependant, le nouvel héritier est contrefait et souffreteux.
 
AprèsLa l'accouchementreine, Marie-Thérèse est très attristée de la relation entre le Louis XIV et [[Louise de La Vallière]]. Elle passe beaucoup de temps à pleurer mais essaye de garder bonne figure en participant aux bals et aux spectacles malgré sa timidité. La Reine manifestera d'ailleurs un vif intérêt pour la comédie espagnole et Louis XIV en fera jouer assez fréquemment pour la contenter<ref name=":0" />. Mais Marie-Thérèse est aussi d'une dévotion intense et elle, passe beaucoupl'essentiel de son temps aux soins aux malades, aux pauvres et aux déshérités. Elle fréquente l'hôpital de [[Saint-Germain-en-Laye]]. Elle soulage même les « pauvres honteux » en accordant en secret des dots aux filles de nobles pauvres. Malgré sa piété, Marie-Thérèse ne néglige pas son rôle de reine ; elle est par ailleurs la dernière reine de France à conduire la parade monarchique<ref name=":1" />.
 
Marie-Thérèse retombe enceinte peu de temps après et accouche le 18 novembre 1662 d'un nouvel enfant, cette fois si une fille [[Anne-Élisabeth de France]], du nom de ses deux grands-mères. La petite princesse ne passera pas l'année et s'éteindra un mois plus tard. Première sur la liste des enfants morts prématurément du couple royal ce décès provoquera une vive émotion au sein de la famille royale.
 
=== Une cohabitation difficile ===
[[File:Anne of Austria with Queen Marie Thérèse by André Simon Renard de Saint.jpg|thumb|Anne d'Autriche avec la reine Marie-Thérèse par [[Simon Renard de Saint-André]].]]
 
Louis XIV continue ses aventures extra-conjugales, et Marie-Thérèse ne veut pas rester les bras croisés. Elle utilise alors ses suivantes, notamment ses servantes espagnoles, pour espionner le roi et ainsi savoir comme il s'y prend pour aller chez ses maîtresses (en effet, le roi cache ses relations adultères pour ne pas choquer Anne d'Autriche). La [[première dame d'honneur]] de Marie-Thérèse, [[Suzanne de Navailles]] essaye alors d'empêcher l'accès au roi à la chambre de ses conquêtes, en allant même jusqu'à placer des barreaux aux entrées secrètes des chambres. Louis XIV devient furieux et la bannit de la cour, malgré les vives protestations de Marie-Thérèse et Anne d'Autriche.
 
La première campagne de construction du château de Versailles (1664-1668) a commencé avec les Plaisirs de l'Île enchantée de 1664, une célébration d'une semaine à Versailles tenue officiellement en l'honneur des deux reines de France, la mère et l'épouse de Louis XIV. En réalité, les festivités sont dédiées à [[Louise de La Vallière]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les fêtes des Plaisirs de l’Île Enchantée |url=http://www.chateauversailles.fr/decouvrir/histoire/grandes-dates/fetes-plaisirs-ile-enchantee |site=Château de Versailles |date=2016-10-05 |consulté le=2021-02-28}}.</ref>. Marie-Thérèse se risquera même à jouer elle même un rôle d'actrice et se travestira en avocat.
 
Le 17 septembre 1665, [[Philippe IV (roi d'Espagne)|Philippe IV]] meurt, laissant le trône à son fils [[Charles II (roi d'Espagne)|Charles II]]. Louis XIV en profitera pour demander une part d'héritage ([[guerre de Dévolution]]). En effet, comme la [[dot]] de Marie-Thérèse n'a pas été payée, la reine est toujours considérée comme ayant des droits de succession sur le trône espagnol. Marie-Thérèse approuve Louis XIV et ne semble pas inquiétée par le fait que la France fasse la guerre à son pays natal.
 
La mort d'[[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]] le 20 janvier 1666 est un coup dur pour Marie-Thérèse ; elle perd alors un soutien important à la cour. En effet, lorsqu'il y avait une dispute au sein du couple royal, la reine -mère prenait souvent le parti de sa belle-fille.
 
=== Dernières années de règne ===
[[File:Anonymous - Marie Thérèse of Austria, Queen of France - Carnavalet P 2142.jpg|thumb|Marie Thérèse D'Autriche, reine de France en 1680 (musée Carnavalet).]]
 
Marie-Thérèse souffre beaucoup des adultères du roi, en effet, depuis la mort d'Anne d'Autriche, Louis XIV ne veut plus prendre la peine de cacher ses aventures aux yeux de la reine. D'autant plus que le roi est tombé à l'automne 1666 sous le charme de [[Madame de Montespan]]. Son orgueil, son arrogance et son esprit vif tranchent avec la première maîtresse, la sensible [[Louise de La Vallière]], qui prenait soin d'éviter de blesser la reine. Marie-Thérèse ne put résister longtemps face à la nouvelle favorite et dut s'éclipser après quelques éclats de colère.
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Une période de cohabitation débute alors entre la reine et les deux favorites. Louis XIV force Marie-Thérèse à prendre comme dames de compagnie [[Louise de La Vallière]] et [[Madame de Montespan]]. De plus, il voyage ouvertement avec son épouse et ses deux maîtresses. Confronté à ce spectacle, le peuple murmure, goguenard ou affligé, « ''Le roi promène les trois reines'' ». Marie-Thérèse utilise alors les privilèges dus à son rang pour mener la vie dure à ses rivales.
 
Marie-ThérèseElle souffre également, à partir de 1667, des légitimations successives des [[Enfant naturel|enfants naturels]] de son mari qui éclipse selon elle son fils. La reine fit de nombreux reproches à son mari sur sa conduite, en vain.
 
La nuit du {{1er}} mars 1672 vers {{heure|22}}, elle trouve en sueur sa seule fille survivante, [[Marie-Thérèse de France (1667-1672)|Marie-Thérèse de France]], néequ'elle cinqvoulait ansfaire plureine tôtd'Espagne. La petite meurt peu de temps après dans ses bras, emportée par la tuberculose. La reine et Louis XIV avait beaucoup, sc'espoirest enun elleénième etcoup voulaitdur faire d'elle une reine d'Espagne. Vivement touchée par le décès de sa fillepour la reine se tourne encore plus vers la religion. souveraine<ref name=":1" />.
=== Résignation et régence ===
[[File:Louise-Adelaide Desnos - A royal meeting, 1838.jpg|thumb|Marie-Thérèse pardonne Louise de la Vallière, par [[Louise Adélaïde Desnos]] en 1838]]
 
La nuit du {{1er}} mars 1672 vers {{heure|22}}, elle trouve en sueur sa seule fille survivante, [[Marie-Thérèse de France (1667-1672)|Marie-Thérèse de France]] née cinq ans plu tôt. La petite meurt peu de temps après dans ses bras, emportée par la tuberculose. La reine et Louis XIV avait beaucoup s'espoir en elle et voulait faire d'elle une reine d'Espagne. Vivement touchée par le décès de sa fille la reine se tourne encore plus vers la religion. <ref name=":1" />.
 
Durant la [[guerre de Hollande]] en 1672, [[Louis XIV]] lui confie les rênes du pouvoir. Pendant la régence, Marie-Thérèse reçoit les courriers du roi, qui la tient au courant de l'avancée des troupes et elle transmet ensuite les nouvelles aux ministres. Elle assume la fonction d'ordonnateur suprême des finances de l'État, peut lever des troupes et reçoit les ambassadeurs et les correspondances des monarques étrangers. La reine préside également le conseil des ministres.
 
Ses contemporains furent étonnés de l'application de la reine durant la régence. [[Jacques-Bénigne Bossuet]] dira : « Cette régence dura peu mais servit à prouver la capacité de la reine dans les affaires, et toute la confiance que le Roi avait en elle »<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Joëlle Chevé|titre=Marie-Thérèse d'Autriche, épouse de Louis XIV|passage=Pages 366-367|lieu=Paris|éditeur=[[Pygmalion (maison d'édition)|Pygmalion]]|année=2008|pages totales=560|isbn=}}</ref>.
 
En 1673, Marie-Thérèse se rebelle contre Louis XIV, qui a prévu de renvoyer toute sa suite espagnole. Elle obtient finalement le droit de conserver une seule de ses dames espagnoles grâce au soutien inattendu de sa rivale, [[Madame de Montespan]]<ref name=":2" />.
Durant sa période en temps que régente, Marie-Thérèse à donner naissance le 14 juin 1672 à son dernier enfant, [[Louis-François de France]]. Il s'éteindra prématurément seulement quatre mois plus tard. Par la suite, Marie-Thérèse fera une [[fausse couche]] en 1675 qui la rendra stérile car aucune grossesse ne se déclarera, malgré l'application de Louis XIV.
 
En 1673, Marie-Thérèse se rebelle contre Louis XIV, qui a prévu de renvoyer toute sa suite espagnole. En effet une lettre suspecte de la part d'une dame de la reine à était envoyé à la régente d'Espagne [[Marie-Anne d'Autriche (1634-1696)|Marie-Anne d'Autriche]] alors que les deux pays sont en guerre. Marie-Thérèse souhaite seulement conserver une seule de ses dames espagnoles, qui est une demi-sœur [[Bâtard|bâtarde]] à elle et qui est en dehors de l'affaire. Grâce au soutien inattendu de sa rivale, [[Madame de Montespan]] cette dame pourra rester <ref name=":2" />.
 
En 1674, au grand étonnement de la Cour, [[Louise de La Vallière]], première favorite de son mari, convertie et repentante, lui demande publiquement pardon avant de se retirer au [[couvent des Carmélites du faubourg Saint-Jacques]]. La reine, miséricordieuse, accepte ses excuses et lui rendra souvent visite par la suite.
 
La jalousie de Marie-Thérèse vis-à-vis des favorites de son époux laisse peu à peu place à la résignation et elle finit par se replier sur elle-même. Elle supporte son sort avec dignité et ne fait plus de scène à son mari, qui continue à lui faire tous les honneurs dus à sa position et s'assure que Madame de Montespan ne lui manque pas de respect. La reine se réfugie alors dans la religion et se rend de plus en plus au carmel Sainte-Thérèse, [[rue du Bouloi]], qu'elle avait fondé en 1664<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Ville |nom=Data |titre=Visite de la chapelle du Carmel de Créteil |url=https://ville-data.com/que-faire/agenda/Visite-de-la-chapelle-du-Carmel-de-Creteil/Creteil/94-144029-94028 |site=ville-data.com |consulté le=2021-09-04}}</ref>.
 
=== Regain de faveur ===
[[File:Anonymous - Marie Thérèse of Austria, Queen of France - Carnavalet P 2142.jpg|thumb|Marie Thérèse D'Autriche, reine de France en 1680 (musée Carnavalet).]]
 
L'[[Affaire des poisons]] éclate en 1679 et [[Madame de Montespan]] ainsi que d'autre femmes de la haute noblesse sont inquiétées. Les rumeurs disent que Madame de Montespan aurait participé à des messes noires et qu'elle aurait essayé d'attenter à la vie du roi. La [[Chambre ardente (tribunal)|Chambre ardente]], fut créée et l'affaire fut étouffée. Au grand soulagement de Marie-Thérèse, la marquise tombe peu à peu en disgrâce après plus de dix années de règne informel.
 
Le 7 mars 1680, le roi marie à la hâte le Dauphin à [[Marie-Anne de Bavière (1660-1690)|Marie-Anne de Bavière]] sans la consulter, car il était épris d'une autre femme. Marie-Thérèse fut énervéetrès en colère car elle souhaitait qu'il épouse [[Marie-Antoinette d'Autriche (1669-1692)|Marie-Antoinette d'Autriche]], la fille de sa demi-sœur, l’impératrice [[Marguerite-Thérèse d'Autriche]]. La reine devient alors jalouse de sa belle-fille, d'autant plus qu'elle trouvait que les festivités données pour son mariage étaient moins grandioses que ce que l’on avait fait pour la dauphine<ref name=":2" />. Mais avec le temps la reine s'acclimatera de la dauphine et se rapprochera d'elle.
La même année, Marie-Thérèse, compte tenu de sa correspondance, jouera un rôle de diplomate dans le cadre du mariage de sa nièce [[Marie-Louise d'Orléans]] avec son demi-frère [[Charles II (roi d'Espagne)|Charles II]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Elisabetta Lurgo|titre=Marie-Louise D'orléans - La Princesse Oubliée, Nièce De Louis Xiv|éditeur=Perrin|pages totales=380|isbn=9782262082109}}</ref> .
 
Le 7 mars 1680, le roi marie à la hâte le Dauphin à [[Marie-Anne de Bavière (1660-1690)|Marie-Anne de Bavière]] sans la consulter, car il était épris d'une autre femme. Marie-Thérèse fut énervée car elle souhaitait qu'il épouse [[Marie-Antoinette d'Autriche (1669-1692)|Marie-Antoinette d'Autriche]], la fille de sa demi-sœur, l’impératrice [[Marguerite-Thérèse d'Autriche]]. La reine devient alors jalouse de sa belle-fille, d'autant plus qu'elle trouvait que les festivités données pour son mariage étaient moins grandioses que ce que l’on avait fait pour la dauphine<ref name=":2" />. Mais avec le temps la reine s'acclimatera de la dauphine et se rapprochera d'elle.
 
À partir de l'été 1680, sous l'influence de [[Madame de Maintenon]], Louis XIV se rapproche de son épouse, qu'il avait publiquement délaissée. « La reine est fort bien à la cour », remarquera [[Madame de Sévigné]]. Marie-Thérèse, comblée de bonheur et émue par les attentions inattendues de son volage époux dira : « Dieu a suscité Madame de Maintenon pour me rendre le cœur du roi ! Jamais il ne m'a traitée avec autant de tendresse que depuis qu'il l'écoute ! ». En signe de reconnaissance, la reine se montre alors très bienveillante vis à vis de Madame de Maintenon.
 
Le 6 mai 1682, la Cour s'installe définitivement à [[Versailles]]. Marie-Thérèse est alors bientôt grand-mère d'un petit duc de Bourgogne qui naît le 6 août 1682. Elle commence enfin à trouver sa place de reine et à être à l'aise avec après la disgrâce de Madame de Montespan.
 
=== Mort ===
[[Image:Grave of Marie Thérèse of Austria at the Royal Basilica of Saint Denis.jpg|thumb|right|Tombeau de Marie-Thérèse d'Autriche à la [[basilique Saint-Denis]], où la plupart des monarques français sont inhumés.]]
 
Mais Marie-Thérèse ne profita guère de ce regain de faveur. Le 20 juillet 1683, au retour d'une tournée royale des forteresses édifiées par [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]] en Bourgogne, un abcès à son bras gauche lui a été découvert. Violacé et purulent, il n'est pas incisé mais combattu vainement par des [[Saignée (médecine)|saignées]] et des emplâtres humides, qui affaiblissent Marie-Thérèse<ref name=":4">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Simone Bertière|titre=Les femmes du Roi-Soleil (Les reines de France au temps des Bourbons)|passage=323|date=6 octobre 1999|pages totales=607|isbn=978-2-253-14712-1}}</ref>.
 
Le {{date|30|juillet|1683}}, à {{heure|3}} de l'après-midi la reine succombe sans qu'on ait eu le temps de lui administrer l'[[Onction des malades|extrême onction]]. Ses derniers mots sont : « Depuis que je suis reine, je n'ai eu qu'un seul jour heureux ». Louis XIV aurait dit de cette mort : « Voilà le premier chagrin qu'elle me cause »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Marc Lefrançois|titre=Histoires insolites des Rois et Reines de France|éditeur=City Edition|année=2013|passage=33|isbn=}}</ref>.
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=== Personnalité ===
[[File:Official portraitAnne of Austria with Queen Marie Thérèse depictedby asAndré theSimon patronRenard ofde the Cathedral of Notre-Dame, Paris from the studio of the Beaubrun brothersSaint.jpg|thumb|Marie-ThérèseAnne dépeinted'Autriche enavec patronnela dereine laMarie-Thérèse par [[CathédraleSimon Notre-DameRenard de ParisSaint-André]], 1660.]]
 
Marie-Thérèse était introvertie, charitable, gourmande et superstitieuse. D'un caractère effacé, elle passait la plupart de son temps libre avec ses dames de compagnie qui l'ont suivie depuis l'Espagne, ses nains, ses petits chiens et son chocolat. Elle chaussait des talons très hauts pour compenser sa petite taille mais ils la faisaient souvent tomber, elle persistait pourtant à les porter, ce qui lui attirait les moqueries des courtisans.
 
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=== Légende de la Mauresse de Moret ===
{{Article détaillé|Louise Marie Thérèse|Marie-Anne_de_France}}
[[File:Daughters of France.jpg|thumb|Marie-Anne de France et sa sœur Anne-Elisabeth de France]]
 
Selon une hypothèse travaillée par les écrivains du {{XIXe siècle}}, dont [[Victor Hugo]], Marie-Thérèse aurait été la mère d'une nonne noire, [[Louise Marie Thérèse]], dit la Mauresse de Moret. Elle se prétendait être de sang royal et cette femme reçut beaucoup d'honneur de la part de [[Louis XIV]] pour une simple religieuse. La théorie est que le troisième enfant de la reine, [[Marie-Anne de France]], était noire. Le père serait un nain noir de la reine, « Nabo ». Pour cacher le scandale, la fille est déclarée morte mais elle est en réalité confiée à un couvent.
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#[[Louis-François de France]] (14 juin 1672 - 4 novembre 1672), duc d'Anjou (1672).
 
Seul l'aîné atteindra l'âge adulte, les médecins de l'époque supputèrent que laen raison de ces morts prématurées était les conséquences du comportement de Louis XIV. Mais, de nos jour, la cause de la consanguinité entre les deux époux est privilégiée. En effet les deux époux sont [[Double cousin|doubles cousins]] germains ; le père de Louis XIV ([[Louis XIII]]) est le frère de la mère de Marie-Thérèse ([[Élisabeth de France (1602-1644)|Élisabeth de France]]) et la mère de Louis XIV ([[Anne d'Autriche (1601-1666)|Anne d'Autriche]]) est la sœur du père de Marie-Thérèse ([[Philippe IV (roi d'Espagne)|Philippe IV]]).
 
Elle est la grand-mère paternelle de [[Philippe V (roi d'Espagne)|Philippe de France]], [[Liste des comtes et ducs d'Anjou|duc d'Anjou]] (1683-1746), qui succède à [[Charles II (roi d'Espagne)|Charles II]] sur le trône d'Espagne, en 1700, sous le nom de Philippe V, grâce aux droits de succession qu'elle transmet à la [[Maison de Bourbon]].