« Convivencia » : différence entre les versions

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Des exemples habituels de coexistence sont ceux des villes de [[Tolède]] ou de [[Cordoue]] sous domination musulmane, du {{sp-|IX|au|X}}. Cordoue fut {{citation|l'une des plus importantes villes du monde}} où {{citation|les chrétiens et les juifs étaient à la cour royale et dans la vie intellectuelle de la ville<ref>{{chapitre |langue=en |auteur1=Amir Hussain |titre chapitre=Muslims, Pluralism, and Interfaith Dialogue |titre ouvrage=Progressive Muslims: On Justice, Gender, and Pluralism |auteurs ouvrage=Omid Safi (éd.) |éditeur=Oneworld Publications |année=2003}}.</ref>}}. [[María Rosa Menocal]] décrit également Cordoue comme une {{citation|référence globale sociale importante, représentant la quasi-perfection{{sfn|Menocal|2002}}}}.
 
José-Vicente Niclós y Albarracin (en {{lang-es|José Vicente Niclós Albarracín}}) distingue, dans la [[péninsule Ibérique]], quatre périodes de dialogue interreligieux{{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|p=11}} associées à autant de zones géographiques : au sud de la péninsule ([[Grenade (Espagne)|Grenade]] et Cordoue) du {{sp-|VIII|au|XI}} ; la ''{{langue|es|convivencia pacifica}}''{{sfn|id=IHE|Valdeon Baruque 1999|p=191}} des {{s2-|XII|XIII}} au centre de la péninsule ([[Tolède]]) ; la fin du {{s-|XIII}} dans la zone méditerranéo-catalane ([[Barcelone]]) {{incise|période de naissance des universités européennes}} et la période [[Renaissance]] et post-Moyen Âge, du {{sp-|XV|au|XVII}} dans la ville de [[Valence (Espagne)|Valence]].
 
Pour Fernando Girǒn (en {{Lang-es|Fernando Girón}}), la ''Convivencia'' doit se comprendre par la mise en place de conditions favorables au maintien de l'activité des intellectuels, venant éventuellement d'autres religions et vivant sous le statut de ''[[dhimmi]]'' en l'absence de manifestation pouvant gêner les musulmans{{sfn|id=Ciencias|Oriente islámico medieval|p=19}}. Il s'agit alors d'une pratique beaucoup plus largement répandue que dans les seule Espagne médiévale, dont Cordoue n'apparaît que comme l'un des foyers{{sfn|id=Ciencias|Oriente islámico medieval|p=19}}. Dans un premier temps, la diffusion du savoir en arabe se base sur la traductions d'ouvrages compilés dans l'[[Empire byzantin]]<ref>[[Sylvain Gouguenheim]], historien médiéviste français, dans son livre ''[[Aristote au mont Saint-Michel]]'', rappelle que le savoir a régulièrement [[Influence de Byzance en Occident|circulé entre les Grecs et l'Occident]] car les [[États grecs|Grecs]] ont volontiers transmis leur savoir aux lettrés d'Al-Andalus : ainsi, l'empereur [[Romain Ier Lécapène|Romain {{Ier}} Lécapène]] (Ρωμανός Α' ο Λεκαπηνός) envoie bibliothèques et traducteurs à [[Hasdaï ibn Shaprut]], ministre du [[Califat de Cordoue|calife de Cordoue]], [[Abd al-Rahman III]] : H. Floris Cohen, ''The Scientific Revolution : A Historiographical Inquiry'', chap. « The Emergence of Early Modern Science », University of Chicago Press 1994, p.395 ; Paul Tannery, ''Mémoires scientifiques, tome IV : Sciences exactes chez les Byzantins'', Jacques Gabay, Paris, {{ISBN|978-2-87647-186-3}} et Nikolaos G. Svoronos, Ιστορια των μησων χρονων, Athènes, 1955 ; Histoire du Moyen Âge, P.U.F. 1956.</ref>. Cette politique est discontinue durant l'[[âge d'or islamique]] temporellement comme géographiquement, dépendant tant de la progression de l'islamisation des sociétés conquises que des changements de gouvernance{{sfn|id=Ciencias|Oriente islámico medieval|p=19}}.
 
== Contexte historique ==
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== ''Convivencia'' dans les territoires contrôlés par les musulmans ==
Ramon Menendez Ridal, (en {{lang-lien|langue=es|RamónRamon MenéndezMenendez PídalPidal}}), et Américo Castro décrivent une situation de ''convivencia'' {{incise|''pax musulmana''}} à partir de 929 après la proclamation, par [[Abd al-Rahman III]], d'Al Andalus comme califat indépendant, c'est-à-dire au moment où le souverain refuse l'autorité religieuse des [[Abbassides]] de Bagdad{{note |groupe=Note|texte=Cette proclamation intervient dans la foulée de la victoire de l’émir sur [[Omar Ben Hafsun]] et 20 après la proclamation du [[califat fatimide]] d’obédience chiite (909-1171) qui régnait sur l'essentiel de l'Afrique du nord et en Sicile. La création du califat de Cordoue (sunnite) est aussi une réponse politique à l'établissement de ce califat chiite auquel le califat de Bagdad affaibli par des dissensions est incapable de répondre. Les deux califats - fatimide et omeyyade - sont de facto ennemis et luttent âprement en Afrique du Nord. L'émir Abd al-Rahman III est victorieux seul sur Omar Ben Hafsun qui a fait appel à l'appui du calife fatimide, ce qui rend sa victoire symbolique et justifie sa nouvelle dignité.}}. La mise en place de la ''convivencia'' résulte essentiellement, selon Sarah Mae-Thomas, de facteurs politiques<ref name=theconvivencia>{{article |langue=en |url=http://www.fountainmagazine.com/Issue/detail/the-convivencia-july-2013 |numéro=94 |mois=juillet-août |année=2013 |titre=The Convivencia in Islamic Spain |auteur1=Sarah-Mae Thomas |périodique=The Fountain}}</ref>. En effet, durant son règne, de 912 à 961, il mène une politique de réconciliation générale entre musulmans, juifs, chrétiens, Berbères, Arabes et Hispaniques. Il travaille directement avec des [[mozarabe]]s, renouvelle son administration et met au pouvoir certains anciens esclaves juifs et chrétiens. Il permet alors aux juifs et aux chrétiens de pratiquer librement leur religion et met fin aux persécutions. Il s'appuie sur les juifs pour la diplomatie et le pouvoir. Son [[vizir]] juif, [[Hasdaï ibn Shaprut|Hasdaï Ibn Shaprut]], est emblématique de sa politique ; leur collaboration débouche sur {{citation|un pratique mariage d'idées{{sfn|Lewis|1984}}}} : chacun des deux aurait eu pour ambition de couper sa propre communauté de sa base orientale pour une indépendance religieuse et une avancée de la pensée. Ils créent de nombreux centres d'études, développent l'étude d'[[Aristote]] et de la [[philosophie grecque]]<ref name=theconvivencia/> et se placent globalement dans la ligne des traductions en arabe des textes syriaques et grecs commencées dans les [[maison de la sagesse|maisons de la sagesse]] de Bagdad durant le siècle précédent{{sfn|id=Ciencias|Oriente islámico medieval|p=19}}{{,}}{{note |groupe=Note|texte=Outre Cordoue et Bagdad, de tels travaux en arabe sont également menés dans diverses villes. Dans le monde musulman, les villes de [[Bassorah]], [[Gundishapur]], [[Alexandrie]], [[Nusaybin]] sont également des centres de traduction majeurs{{sfn|id=Ciencias|Oriente islámico medieval|p=21}}. Les villes de [[Damas]] et du [[Le Caire|Caire]] sont également citées.}}. Pour Robert Hillenbrand, il s'agit de la première unification sociale en Espagne<ref>{{chapitre |langue=en |titre chapitre=The Ornaments of the World: Medieval Cordoba as Cultural Centre |auteur1=Robert Hillendrand |titre ouvrage=The Legacy of Muslim Spain |auteurs ouvrage=Salma Khadra Jayussi (éd.) |lieu=Leyde |année=1992}}</ref>.
 
Quant aux juifs, maltraités par les [[Wisigoths]], l'hypothèse traditionnelle{{note |groupe=Note|texte=Cette hypothèse de trahison est notamment soutenue par les chroniques médiévales apparues au {{s-|XIII}}{{sfn|id=BravoLopez|Fernando Bravo López|The Treason of the Jews}}, mais semble être battue en brèche par les études contemporaines{{sfn|Niclós y Albarracin 2001|id=tresCulturas|p=45}}. En tout état de cause ces chroniques sont postérieure de cinq siècles aux événements et correspondent à l'amplification des tensions entre communautés à cette époque. Il existe peu de sources permettant l'étude des événements qui mènent à la conquête arabe de 711 et leur étude doit prendre en compte leurs objectifs politiques{{sfn|id=SeguraGonzalez|Segura Gonzalez|El comienzo de la conquista musulmana de España}}.}} est qu'ils accueillent bien les musulmans avec qui ils connaissent une période initiale de stabilité et de liberté religieuse<ref>{{article |langue=fr |nom1=Saenz Badillos |prénom1=Angel |titre=Les recherches sur les juifs d'al-Andalus dans les vingt-cinq dernières années |périodique=Revue du monde musulman et de la Méditerranée |numéro=63-64 |année=1992 |titre numéro=Minorités religieuses dans l'Espagne médiévale |passage=63-79 |doi=10.3406/remmm.1992.1539 }}</ref>. [[María Rosa Menocal]] est d'avis que la tolérance était un aspect inhérent à la société andalouse. Les dhimmis juifs, bien que considérés comme des citoyens de seconde classe, étaient mieux traités qu'ailleurs dans le monde{{sfn|Menocal|2002}}. Al-Andalus était considéré par les juifs, ainsi que par des chrétiens adhérant à des sectes jugées hérétiques par Rome, comme une terre d'accueil. Al Andalus concentre alors les plus grandes communautés juives d'Europe, c'est l'[[âge d'or de la culture juive en Espagne]]. Pour Cyrille Aillet, ce {{s-|X}} est également l’âge d’or des Mozarabes qui constituent alors une {{citation|communauté dynamique qui s’attachait à marier christianisme et culture arabe{{sfn|id=Poutrin|« Les Mozarabes, des chrétiens arabisés dans l’Espagne médiévale », Conversion/Pouvoir et religion (hypotheses.org), 8 juillet 2014.}}}}. Depuis l'instauration du Califat andalou et durant les {{s2-|IX|X}}, il existait en Europe {{citation|deux civilisations{{note |groupe=Note|texte=Le terme est utilisé par la plupart des spécialistes, notamment : [[Évariste Lévi-Provençal|Levi-Provençal]], [[Joseph Pérez]], [[Reinhart Dozy]], Americo Castro, Sanchez Albornoz.}}}}, celle chrétienne et celle d'Al-Andalus.
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Plusieurs juifs accèdent aux plus hautes fonctions politiques, en infraction avec leur statut de [[dhimmi|''dhimmi'']], qui en principe n'autorise pas des non-musulmans à commander aux musulmans, ou à porter les armes. Il existe cependant un fort contraste entre la haute société juive, versée dans les sciences et les arts, influente à la cour, et le reste de la population juive. {{citation|Si Cordoue est alors une ville de dialogue […] elle l'est sous l'autorité de l'Omeyyade, pour une toute petite frange des Cordouans, son élite intellectuelle : les juifs arabisés [qui maîtrisent bien le Coran]{{sfn|id=CSG|Christine Mazzoli-Guintard|p=24}}}}.
 
Dès le {{s-|X}}, la communauté juive voit son temple détruit sur ordre des jurisconsultes musulmans{{sfn|Dufourcq|1978|p=201}}. José-Vicente Niclós y Albarracin (en {{lang-es|José Vicente Niclós Albarracín}}) {{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|loc=chap. ''Déclin de la communauté juive à Cordoue''}} répertorie de nombreuses humiliations et injustices imposées par ces juristes, et S. Fanjul inventorie les restrictions et obligations documentées et associées par le statut de ''dhimmi''<ref>{{Ouvrage|langue=es|auteur1=S. Fanjul|titre=La quimera de al-Andalus|éditeur=Siglo XXI|lieu=Madrid|année=2004|passage=42|isbn=}}</ref>{{,}}{{sfn|id=Cabrera|Cabrera 2011|p=131-132}} phénomènes qui augmentent durant le {{s-|XI}}{{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|p=53-56}}. Durant la période califale, les jurisconsultes essaient fermement de séparer chacune des religions{{note |groupe=Note|La question de savoir s'ils agissent sur ordre du Calife ou si au contraire s'ils peuvent imposer leurs vues n'est pas tranchée.}}, en imposant une {{citation|coexistence dans l'évitement {{sfn|id=CSG|Christine Mazzoli-Guintard|p=24}}}}. Leurs succès sont cependant limités, notamment dans la ville de Cordoue. Emmanuelle Teixer Dumesnil souligne cependant que {{citation|quand on répète inlassablement que les dhimmî ne doivent pas monter à cheval, doivent porter des signes distinctifs et ne peuvent se mélanger aux musulmans, c’est précisément parce qu’il se passe le contraire au sein de sociétés auxquelles ils sont pleinement intégrés{{sfn|id=tixier|La Tolérance andalouse a-t-elle existé|p=71}}}}. Si les groupes confessionnels ne sont pas intimes, les quartiers populaires de la Qaturba ne sont pas confessionnels et l'espace public est partagé. Les mariages entre chrétiens et musulmans restent nombreux parmi les domestiques et esclaves{{sfn|id=CSG|Christine Mazzoli-Guintard|p=24}},{{note|groupe=Note|texte=Les lois réglant le mariage dans l'islam son relativement claires : un musulman peut épouser une juive ou une chrétienne et avoir des relations sexuelles avec ses esclaves quelques soient leurs religions. Une musulmane ne le peut pas car elle serait {{citation|en position d'infériorité par rapport à un dhimmi}}{{ouvrage|titre=Ragnhild Johnsrud Zorgati|titre=Pluralism in the Middle Ages: Hybrid Identities, Conversion, and Mixed Marriages in Medieval Iberia|lieu=New York|année=2012}}}}.
 
Après la guerre civile (1011-1031) et l'effondrement du califat (1031), Al Andalus est divisé en royaumes, les [[taïfa]]s. L'orthodoxie religieuse à laquelle le calife était censé veiller se relâche et les croyants d'autres religions peuvent accéder plus facilement au pouvoir. D'autre part, les nouveaux seigneurs, considérés comme des {{citation|usurpateurs{{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|p=61}}}}, sont des Berbères et d'anciens esclaves (notamment [[Saqaliba|slaves]]), essentiellement intéressés par des guerres avec leurs voisins. Ils n'ont confiance ni dans les Arabes ni dans les andalous. Dans ces conditions, ils s'entourent de juifs, ce qu'ils considèrent comme moins risqué{{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|p=61-63}}. Ainsi, le juif [[Samuel ibn Nagrela]] devient [[vizir]] d'abord afin d'organiser l'administration de Grenade dont le roi Ziri et la tribu régnante n'avaient réorganisé que la levée de l'impôt{{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|p=61}}. Il reste chef d'armée du sultan pendant plus de vingt-cinq ans au {{s-|XI}}, durant la phase d'effondrement du califat en taïfas. [[Yekoutiel ben Hassan|Yekoutiel ben Isaac ibn Hassan]] fut, au {{s-|XI}}, ministre du roi [[taïfa de Saragosse]], Ahmad ibn Sulayman al-Muqtadir, et [[Abu al-Fadl Hasdai]], vizir de l'émir [[Houdides|houdide]] de [[Saragosse]], [[Ahmad Ier al-Muqtadir|Ahmad {{Ier}} al-Muqtadir]]. Durant le {{s-|XI}}, malgré les saccages de la guerre civile, les guerres entre taïfas rivales, des avancées chrétiennes, malgré {{citation|l'instabilité et la décadence sociale{{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|p=69-70}}}} le rayonnement d'Al Andalus augmente, en particulier à Cordoue{{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|p=69-70}}. Les érudits religieux se multiplient : lexicographes, historiens, philosophes, qui comptent parmi les plus brillants de leur époque{{sfn|id=tresCulturas|Niclós y Albarracin 2001|p=69-70}}.
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*{{article|url=https://pocram.hypotheses.org/302|id=Poutrin|titre=Les Mozarabes, chrétiens arabisés dans l’Espagne médiévale|auteur=[[Isabelle Poutrin]]|périodique=hypotheses|date=8 juillet 2014}}
*{{Ouvrage|titre=Les Mozarabes. Christianisme, islamisation et arabisation en péninsule Ibérique ({{sp-|IX|-|XII}})|éditeur=Casa de Velázquez|lieu=Madrid|année=2010|isbn=|lire en ligne=https://journals.openedition.org/remmm/8144|id=Aillet}}.
*{{Ouvrage|langue=es|auteur1=Fernando Girón|auteur2={{lien|langue=es|Francisco Javier Puerto Sarmiento}}|directeur2=oui|titre=Historia de la ciencia y de las tecnicas|volume=7|titre volume=Oriente islámico medieval|éditeur=Akal|lieu=Madrid|année=1994|passage=21|isbn=84-460-0294-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=NSnENfWp-JMC&pg=PA21&dq=traduccion+griego+Alejandria+Bagdad|titre chapitre=El movimiento de las traducciones y los inicios de la ciencia islamica|id=Ciencias}}
* {{article |langue=fr| auteur=Christophe Cailleaux|titre=Chrétiens, juifs et musulmans dans l’Espagne médiévale. La ''convivencia'' et autres mythes historiographiques|périodique=Cahiers de la Méditerranée|numéro=86 |passage=257-271|date=15 décembre 2013|consulté le= 24 mai 2018|url=http://journals.openedition.org/cdlm/6878 }}
* {{article|langue=fr|id=Amour|périodique=Atalaya|sous-titre=Revue française d'études médiévales et hispaniques|année=1991|titre volume=Amours et symboles|titre=Le collier de la colombe|passage=l'art|auteur = Gabriel Martinez|url=https://books.google.fr/books?id=6lKnQ_ZqFkIC&pg=PA10&lpg=PA10&dq=poeta+al-Ramadi&source=bl&ots=fFDIw0BkoA&sig=5XuRY4qpY-WRCvvkhGt9ZqaCWR0&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj22oDW5qPdAhXjyYUKHWyZD9sQ6AEwAnoECAYQAQ#v=onepage&q=poeta%20al-Ramadi&f=false}}
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