« Antisémitisme en Belgique » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Pautard (discuter | contributions)
m lorsqu'un
Mellonne (discuter | contributions)
m lien interne
Balises : Révoqué Éditeur visuel
Ligne 1 :
[[Fichier:Tag antisemite bruxelles.jpg|vignette|Tag antisémite « Joden » (signifiant [[Juifs]]) sur une [[boîte à livres]] à Bruxelles en février 2020]]
L’saxL’'''[[antisémitisme]] en Belgique''' comprend les actes d'hostilité contre les Juifs et la [[haine]] érigée parfois en [[doctrine]], sur le territoire de la [[Belgique]], à travers les époques. L’époque chrétienne produit l’[[antijudaïsme]] tandis que l'antisémitisme « [[Modernité|moderne]] », comme idéologie [[racisme|raciste]], date de la seconde moitié du {{s-|XIX}}<ref group ="Note">Pour [[Joël Kotek]] : ''Cest donc au Moyen Âge, pas au {{s-|XIX}}, que l'antijudaïsme théologique se change en antisémitisme''", et il donne comme explication : ''L'antijudaïsme déteste le Juif pour ce qu'il est, un adepte du judaïsme. Avant les croisades, on était plutôt là-dedans. On reprochait aux Juifs de ne pas accepter le message de Jésus. L'antisémitisme rejette par contre le Juif pour ce qu'il n'est pas, à savoir un ennemi du genre humain, qui empoisonne les puits, propage les maladies, qui tue et cannibalise les enfants, etc.'' , voir dans l'article de Joël Kotek : [https://www.cclj.be/actu/politique-societe/joel-kotek-stereotypes-antisemites-dans-carnaval-remontent-au-13e-siecle ''Les stéréotypes antisémites dans le carnaval remontent au {{s-|XIII}}''] du 2 mars 2020 </ref>. Au {{s-|XX}} apparaît le [[nazisme]] et de nos jours une nouvelle vague d'antisémitisme est dénoncée<ref name="Rubinfeld">{{Ouvrage |auteur1=Joël Rubinfeld |titre=Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe, chapitre ''La Belgique'' |éditeur= |année=2004 |isbn= |lire en ligne=https://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2012/08/Collection-Dissidence.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Déom|titre=Qu’est-ce que l’antisémitisme. Quelques éléments de réponse|éditeur=Fondation de la mémoire contemporaine|année=2012|isbn=}}</ref>.
 
== Persécutions des Juifs avant la révolution belge ==
Ligne 246 :
En 1980 à lieu à [[Kiel]] en [[Allemagne]], le procès des principaux responsables de la déportation des 26 000 Juifs et [[Tsiganes]] de Belgique depuis la Caserne Dossin. [[Maxime Steinberg]] était l'expert belge représentant la partie civile. [[Ernst Ehlers]] parvint de se suicider avant sa condamnation, Constantin Canaris voit son cas disjoint pour maladie et le tribunal allemand condamnera finalement [[Kurt Asche]] à sept années de réclusion et commentera sa « clémente décision » en justifiant l'âge avancé de l'inculper. La durée de la procédure judiciaire, la légèreté de la peine et le fait qu'il ait été autorisé à quitter le tribunal librement en attente de la ratification furent des aspects vivement critiqués<ref>{{Ouvrage|auteur1=Bernard Wasserstein|titre=Vanishing Diaspora|sous-titre=The Jews in Europe Since 1945|éditeur=|année=1996|passage=112|isbn=}}</ref>.
 
Après la guerre, des collaborateurs engagés dans la persécution des Juifs sont arrêtés et condamnés uniquement pour leur collaboration avec l'occupant, en particulier René Bollaerts, Antoon Lint et Gustaaf Vanniesbecq. René Lambrichts, Jozef Vranken, Constant Van Dessel et [[Ward Hermans]] sont condamnés à mort. Cependant, aucune des condamnations à mort ne fut exécutée, et les criminels furent libérés de manière anticipée après peu de temps. Le procès Felix Lauterborn et ses acolytes est l'un des rares où la persécution des Juifs fit l’objet d’une attention particulière<ref name="SL" />. {{formatnum:53000}} citoyens belges sont condamnés pour collaboration avec l'Allemagne nazie. D'après les travaux d'[[Aline Sax]] sur les collaborateurs flamands, dans deux tiers des cas, la collaboration était motivée par un engagement idéologique et de fidélité à l'Allemagne nazie<ref>{{Lien web|url=https://www.levif.be/actualite/belgique/collaboration-la-verite-des-historiens/article-normal-322341.html|titre=Collaboration : la vérité des historiens|auteur=Oliver Rogeau|date=2014}}</ref>. De nombreuses figures politiques se disent favorables à l'amnistie des collaborateurs, ainsi les peines sont progressivement réduites<ref>{{Lien web|url=https://plus.lesoir.be/248491/article/2019-09-19/un-demi-siecle-de-combat-flamand-pour-lamnistie|titre=Un demi-siècle de combat flamand pour l’amnistie|auteur=LeSoir|date=2019}}</ref>. Par exemple, [[Leo Delwaide]], qui joua un role instrumental dans l'application des mesures anti-juives en Flandres<ref>Turnhout van, David, and Dirk Verhofstadt. A Tailor in Auschwitz. Pen and Sword History, 2022.</ref>, ne sera pas poursuivi pour sa participation dans le génocide<ref>Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008</ref>. En 2007, [[Bart De Wever]] le président de la [[N-VA]], s'oppose aux « excuses » pour la déportation des Juifs ainsi que pour la collaboration active dont il nie l'existence. Il rejette la responsabilité, par une critique d'[[Israël]]<ref>{{lien web|url=http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2007/10/30/le-nationalisme/|titre=Le nationalisme flamand et l’antisémitisme|auteur=Jean Quatremer, Libération|date=2007}}</ref>.
En 2011, après la demande du ministre de la Justice [[Stefaan De Clerck]] d'ouvrir un débat sur l'[[amnistie]], le [[Comité de coordination des organisations juives de Belgique|CCOJB]] et le [[CCLJ]] condamnent « toute demande d’oubli ou d’amnistie des crimes de la collaboration » et affirment : « Nous ne pouvons oublier que des collaborateurs belges ont concouru activement, souvent avec zèle, à la traque d’hommes, de femmes et d’enfants voués par les Nazis à la déportation »<ref>{{Lien web|url=v|titre=L'amnistie, c'est l'amnésie|auteur=CCLJ|date=2011}}</ref>. Albert Edelson déplore alors un manque de culpabilité quant à la responsabilité de la collaboration belge dans la déportation ainsi qu'un manque de sensibilité pour les victimes<ref>{{Ouvrage|auteur1=Albert Edelson|titre=Sailing against the Current|éditeur=|année=2014|passage=31|isbn=}}</ref>.