« Lesbianisme séparatiste » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Buts poursuivis : selon elle ajouté
Ligne 4 :
 
== Buts poursuivis ==
Pour l'historienne [[Alice Echols]], le séparatisme lesbien, pensé séparément du {{Lien|trad=feminism separatist|fr=féminisme séparatiste}}, prend sa source dans un double rapport entre féministes lesbiennes et féministes hétérosexuelles : selon elle, d'une part, il permet aux lesbiennes d'échapper à la [[lesbophobie]] des organisations féministes, telles que la [[National Organization for Women]] ; d'autre part, il rend le lesbianisme plus confortable aux yeux des hétérosexuelles, en en évacuant la dimension [[Sexualité lesbienne|sexuelle]]<ref>Echols, Alice. "The Eruption of Difference", from ''Daring to be Bad: Radical Feminism in America, 1967–1975'', 1989, University of Minnesota Press, {{ISBN|0-8166-1787-2}}, p218.</ref>.
 
La temporalité de ce séparatisme varie suivant les organisations et les projets : pour la militante et écrivaine [[Elana Dykewomon]], il s'agit au contraire d'un choix de mode de vie s'inscrivant dans la durée, tandis que pour [[Charlotte Bunch]], co-fondatrice de [[The Furies Collective]], il est avant tout une stratégie temporaire visant un [[développement personnel]] ou l'accomplissement de certains objectifs militants spécifiques<ref>Davis, Flora. Moving the Mountain: The Women's Movement in America since 1960, University of Illinois Press, 1999, {{ISBN|0-252-06782-7}}, p271</ref>. Elle souligne aussi que, dans une perspective où l'[[hétérosexualité]] est un système de pouvoir, le séparatisme lesbien permet d'échapper à cette domination<ref>Bunch, Charlotte. ''Learning from Lesbian Separatism'', Ms. Magazine, Nov. 1976</ref>.