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Outre le mur proprement dit, certaines sections de la structure comportent un [[fossé (infrastructure)|fossé]] extérieur profond, séparé de la [[courtine]] par un [[glacis (fortification)|glacis]] large d'environ {{unité|7|m}}{{Sfn|Fields|2008|p=10}}. Ce fossé remplace probablement l'à-pic du relief naturel lorsque le mur n'est pas construit sur la crête d'une colline{{Sfn|Volpe|2020|p=26-27|gr=V20}}. Au-delà du fossé, une couronne reste vierge de toute construction ou végétation pour faciliter la surveillance de la part des défenseurs et contraindre les attaquants à manœuvrer à découvert{{Sfn|Cifani|2014|p=204}}.
[[Fichier:Servian wall-Termini station2.jpg|vignette|alt=Photographie en couleurs d'un mur composé d'un empilement de gros blocs.|Mur de soutènement (gare de Termini).]]
Le long de son périmètre nord-est, sur l'[[Esquilin]], le secteur le plus exposé aux assauts en raison de sa [[topographie]], un {{latin|[[agger]]}}, rampe de terre défensive amassée à l'intérieur de l'enceinte vient contrebuter la courtine : cela élargit le dispositif défensif, renforce la solidité du mur et offre aux défenseurs une base pour se tenir et repousser les attaques. La terre de creusement du fossé est sans doute utilisée, quand c'est possible, pour édifier l'{{latin|agger}}{{Sfn|Cifani|2012|p=82-83}}. Le remblai est retenu dans lasa partie la plus basse par un mur de soutènement en cappellaccio dont les blocs, récupérés et remployés dans la mesure du possible, proviennent de l'enceinte primitive{{Sfn|Cifani|2012|p=83}}{{,}}{{Sfn|Volpe|2021|p=249|gr=V21}}. àCes moinsblocs qu'ilsconstituent ne constituentparfois, comme c'est le cas à la gare de Termini, le mur archaïque encore en place mais qui, partiellement arasé, a changé de fonction{{Sfn|Cifani|2016|p=89-90|gr=C16}}. Un réseau de drainage est mis en place au pied de l'{{latin|agger}} pour en absorber les eaux d'infiltration et de ruissellement{{Sfn|Cifani|2016|p=84-85|gr=C16}}. Si l'aménagement de cet {{latin|agger}} n'a été observé en détail qu'au niveau de l'Esquilin, il n'est pas exclu qu'il ait été réalisé sur presque tout le périmètre de l'enceinte{{Sfn|Volpe|2019|p=122-123|gr=V19}} sans s'accompagner nécessairement d'un fossé extérieur{{Sfn|Volpe|2020|p=27|gr=V20}}.
 
Une reconstitution du dispositif défensif entre la [[porte Colline]] et la [[porte Esquiline]] montre, de l'intérieur vers l'extérieur, l'{{latin|agger}} large de {{unité|7|à=42|m}} selon les sites et dont le base est retenue par un mur de soutènement. Viennent ensuite la courtine large de {{unité|3|m}} puis un fossé large de {{unité|36|m}} et profond de {{unité|13|m}}. Le fond de ce fossé est peut-être en eau localement grâce à une nappe phréatique atteinte lors de son creusement{{Sfn|Fabbri|2009|p=225|gr=F9}}{{,}}{{Sfn|Cifani|2014|p=206}}. Ces dimensions sont mentionnées dans des textes de [[Denys d'Halicarnasse]], mais les fouilles donnent pour le fossé une profondeur allant jusqu'à {{unité|18|m}} pour une largeur parfois nettement inférieure à {{unité|36|m}}{{Sfn|Volpe|2021|p=247-248|gr=V21}}, traduisant sans doute davantage des réfections successives du dispositif que des erreurs de mesure de Denys{{Sfn|Fiorelli|2020|p=213}} qui, en outre, décrivait les vestiges de l'Esquilin et non l'ensemble de la muraille{{Sfn|Volpe|2020|p=26|gr=V20}}. Des ponts de bois permettent aux voies entrant dans la ville de franchir les fossés{{Sfn|Cifani|2016|p=84|gr=C16}}.
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