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Dans le cadre de la [[Pandémie de maladie à coronavirus de 2019-2020|pandémie de coronavirus]], le président de la République annonce, le {{date-|17 mars 2020}}, {{citation|l’interdiction des marches et des rassemblements, quels que soient leurs motifs}}, expliquant qu'il ne s'agit pas d'{{citation|une atteinte aux libertés}}, mais d’{{citation|une mesure de protection de la santé publique}}<ref>[https://www.elwatan.com/a-la-une/abdelmadjid-tebboune-assure-que-letat-a-pris-ses-dispositions-pour-lutter-contre-le-coronavirus-des-moyens-supplementaires-seront-engages-18-03-2020 Abdelmadjid Tebboune assure que l’état a pris ses dispositions pour lutter contre le coronavirus : «Des moyens supplémentaires seront engagés»], ''El Watan'', 18 mars 2020.</ref>. Les organisateurs avaient peu avant décrété la suspension des marches<ref>{{Lien web|titre=En Algérie, le "Hirak" forcé de muter face au coronavirus - Le Point|jour=23|mois=mars|année=2020|url=https://www.lepoint.fr/monde/en-algerie-le-hirak-force-de-muter-face-au-coronavirus-23-03-2020-2368304_24.php|site=Le Point|éditeur=lepoint.fr|consulté le=13 mai 2020}}.</ref>. Le vendredi 20 mars, aucune marche, aucun rassemblement n'est constaté<ref>[https://www.tsa-algerie.com/coronavirus-le-hirak-observe-la-treve/ Coronavirus : le hirak observe la trêve], tsa-algerie.com, 20 mars 2020.</ref>. [[Amnesty International]] estime qu’au moment {{citation|où tous les regards, au niveau national et international, scrutent la gestion de la pandémie de Covid-19, les autorités algériennes consacrent du temps à accélérer les poursuites et les procès contre des militants, des journalistes et des partisans du mouvement du Hirak}}. Le journaliste Akram Belkaïd, du ''[[Quotidien d'Oran]]'', indique : {{citation|Des journalistes et des militants pour la démocratie sont enfermés sous des motifs aussi divers et variés alors qu'en réalité, c'est juste l'expression d'opinions pacifiques qui leur vaut châtiment. Ces initiatives liberticides relèvent du même objectif qui est de faire taire les Algériens et de leur signifier que les cinquante-six semaines du Hirak n'étaient qu'une parenthèse}}<ref name=rep/>.
 
Le {{date-|1 mars 2020}}, Abdelmadjid Tebboune déclare, au sujet de l'emprisonnement de plusieurs journalistes, dont [[Khaled Drareni]], et de la censure des médias Radio-M, Maghreb émergent et Interlignes : {{citation|Il y a {{nombre|8000}} journalistes et, pour trois ou quatre d'entre eux qui ne font pas partie de la presse nationale mais de la presse étrangère, financée par l'étranger, il y a eu tout un boucan autour d'atteintes à la liberté de la presse. Nous parlons de souveraineté nationale. Ils ramènent des financements étrangers pour casser des institutions. Quels sont les pays développés, les pays démocratiques qui acceptent cela […] ? Pourquoi devrions-nous l'accepter ?}}<ref name=rep>{{Lien web|titre=La liberté de la presse se dégrade en Algérie|jour=02|mois=mai|année=2020|url=https://www.lepoint.fr/monde/la-liberte-de-la-presse-se-degrade-en-algerie-02-05-2020-2373844_24.php#|site=lepoint.fr|consulté le=13 mai 2020}}.</ref>. Malgré un dossier vide<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Le PrésidentMonde]] avec a[[AFP]] rappelé|titre=Algérie que: "lesle insultesjournaliste etKhaled laDrareni défensecondamné desà intérêtstrois étrangersans ainside queprison laferme perception|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/10/algerie-le-journaliste-khaled-drareni-condamne-a-trois-ans-de-prison-ferme_6048600_3212.html |site=lemonde.fr |périodique=[[Le Monde]] |date=2020-08-10 |consulté le=2020-08-10}}</ref>, le 15 septembre 2020, journée internationale de fondsla étrangersdémocratie, Khaled Drareni est chosecondamné en appel à deux ans de prison inacceptable"ferme<ref> {{Lien web |titre=Khaled Drareni condamné à deux ans de prison ferme |url=https://www.apselwatan.dzcom/algerieedition/153563actualite/khaled-parlerdrareni-decondamne-pretenduesa-restrictionsdeux-auxans-libertesde-enprison-algerieferme-procede15-de09-tentatives-de-destabilisation2020 |urlsite=El Watan|date= |consulté le=2020-09-15}}</ref>.
 
Peu après le début de son mandat, des lois criminalisant la diffusion de {{citation|fausses nouvelles}} et les {{citation|discours de haine}} sont adoptés de manière expéditive. L'historienne Karima Direche indique : {{citation|La pandémie est du pain bénit pour le pouvoir en place qui bénéficie d'une chance insolente. La période de confinement se prête à l'acharnement policier et judiciaire. Ce qui explique les dizaines d'arrestations de personnes connues et inconnues dans toutes les villes d'Algérie. Les détentions et les jugements prouvent encore une fois que le pouvoir judiciaire est totalement inféodé à l'exécutif}}. Akram Belkaïd estime pour sa part que {{citation|c'est le retour à l'ordre de fer, le même qui, dans les années 1970, imposait à toutes les Algériennes et tous les Algériens de la boucler et de filer droit}}<ref>{{Lien web|titre=Algérie: le pouvoir veut enterrer la contestation grâce au virus, selon des analystes|jour=10|mois=mai|année=2020|url=https://www.lepoint.fr/monde/algerie-le-pouvoir-veut-enterrer-la-contestation-grace-au-virus-selon-des-analystes-10-05-2020-2374869_24.php|site=lepoint.fr|consulté le=13 mai 2020}}.</ref>. Un nouveau code pénal, permettant de poursuivre des militants, est ainsi adopté durant le confinement<ref>{{Lien web|titre=Algérie: le régime serre la vis pour empêcher le réveil du "Hirak"|jour=19|mois=juin|année=2020|url=https://information.tv5monde.com/afrique/algerie-le-regime-serre-la-vis-pour-empecher-le-reveil-du-hirak-363987|site=tv5monde.com|consulté le=20 juin 2020}}.</ref>.
Peu après le début de son mandat, des lois criminalisant la diffusion de {{citation|fausses nouvelles}} et les {{citation|discours de haine}} sont adoptés<ref>{{Lien web |titre= |url= |site=https://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2020/F2020025.pdf}}</ref>.
 
Le {{date-|2 juillet 2020}}, à l'approche de la fête de l'indépendance, les opposants [[Karim Tabbou]], Amira Bouraoui et Amir Belarbi sont remis en liberté provisoire<ref name="monde">{{Lien web|titre=En Algérie, la justice libère Karim Tabbou, Amira Bouraoui, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, figures de la contestation|jour=02|mois=juillet|année=2020|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/02/en-algerie-la-justice-decide-de-liberer-karim-tabbou-figure-du-hirak_6044959_3212.html|site=Le Monde.fr|éditeur=Le Monde|issn=1950-6244|consulté le= 3 juillet 2020}}.</ref>.
Le {{date-|18 février 2021}}, Abdelmadjid Tebboune déclare que le Hirak {{citation|a sauvé l'Algérie}}. "Grâce à son pacifisme, le Hirak authentique est sorti victorieux sous la protection des services de sécurité et de l'armée", a soutenu le Président Tebboune dans une entrevue accordée à la chaîne Al Jazeera le 08 juin 2021<ref>{{Lien web |titre=https://www.aps.dz/algerie/123307-president-tebboune-le-hirak-authentique-beni-a-sauve-l-etat-algerien-de-la-deliquescence |url=https://www.aps.dz/algerie/123307-president-tebboune-le-hirak-authentique-beni-a-sauve-l-etat-algerien-de-la-deliquescence |site=https://www.aps.dz/algerie/123307-president-tebboune-le-hirak-authentique-beni-a-sauve-l-etat-algerien-de-la-deliquescence}}</ref>
 
Le {{date-|18 février 2021}}, alors que quelque {{unité|70|personnes}} sont emprisonnées en lien avec le Hirak ou les libertés individuelles selon le [[Comité national pour la libération des détenus]], Abdelmadjid Tebboune déclare que le Hirak {{citation|a sauvé l'Algérie}} et annonce qu’il accorde la [[Grâce (droit)|grâce]] {{citation|à une trentaine de personnes pour lesquelles une décision de justice avait été rendue ainsi qu'à d'autres pour lesquelles aucun verdict n'a été prononcé}}, soit au total une soixantaine de personnes. Le lendemain, la Cour d'appel décide de libération conditionnelle du journaliste [[Khaled Drareni]] et de l’homme politique [[Rachid Nekkaz]]<ref>{{Lien web |titre=Le président algérien dissout le Parlement et appelle à des élections anticipées |url=https://www.lefigaro.fr/international/le-president-algerien-dissout-le-parlement-et-appelle-a-des-elections-anticipees-20210218 |date=18 février 2021 |site=lefigaro.fr |consulté le=18 février 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Algérie : le journaliste Khaled Drareni a été libéré de prison |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/algerie/algerie-le-journaliste-khaled-drareni-a-ete-libere-de-prison_4303643.html |date=19 février 2021 |site=francetvinfo.fr |consulté le=19 février 2021}}.</ref>.
 
D’une façon générale, sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune, les voix dissidentes ou les critiques font régulièrement l'objet par les autorités, au travers de communiqués ou de déclarations, d'accusations de {{citation|complots}} qui seraient fomentés par des {{citation|parties hostiles à l'Algérie}}, organisés et soutenus depuis ou par des pays étrangers, sans que ces accusations, souvent vagues et imprécises, soient rarement plus explicites<ref>[https://www.algeriepatriotique.com/2021/05/05/complotisme-arme-de-la-paresse-intellectuelle-et-de-la-gouvernance-institutionnelle/ « Complotisme : arme de la paresse intellectuelle et de la gouvernance institutionnelle »], sur ''algeriepatrotique.com'', 5 mai 2021.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/07/crise-sociale-en-algerie-le-gouvernement-met-en-garde-contre-des-actes-subversifs_6079450_3212.html « Crise sociale en Algérie : le gouvernement met en garde contre des actes « subversifs » »], sur ''lemonde.fr'', 7 mai 2011.</ref>.