« Énergie renouvelable » : différence entre les versions

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Une alternative aux centrales d'appoint, du moins pour pallier les variations de la production à court terme, peut être le stockage de l'énergie en périodes excédentaires, laquelle est restituée en période de creux. Celui-ci permet de valoriser les énergies renouvelables et « [[Énergie propre|propres]] » lorsqu'elles sont intermittentes. Des moyens différents sont nécessaires selon la taille du système : petits stockages délocalisés ({{unité|1 à 100 kW}}), stockages semi-massifs ou régionaux ({{unité|1 MW}} à {{unité|1 GW}}) et systèmes importants et centralisés (plusieurs gigawatts)<ref name="OPECST2011">{{Lien web |auteur institutionnel=[[Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques]] |titre=Énergies alternatives : gestion de l'intermittence et maturité des technologies |description=audition de l'OPECST au Sénat |url=http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20111121/office.html |site=[[Sénat (France)|Sénat]] |série=Comptes rendus de l'Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques |date=24 novembre 2011}}.</ref>. Les analyses menées dans le cadre d’études de scénarios où les énergies renouvelables deviennent prépondérantes ([[Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie]]<ref name=":8">{{Ouvrage |langue=fr|titre=Un mix électrique 100 % renouvelable ? Analyses et optimisations |lieu=Angers |éditeur=ADEME |date=juillet 2015 |pages totales=40 |format=pdf |isbn= |lire en ligne=https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/annexe_couts.pdf}}.</ref>, {{lien|langue=de|Agora Energiewende}}<ref name=":9">{{Ouvrage |langue=en |titre=Renewables versus fossil fuels : comparing the costs of electricity systems |lieu=Berlin |éditeur=Agora Energiewende |année= |isbn=}}.</ref>) démontrent que le besoin de flexibilité, en particulier de stockage d’électricité, augmente de manière non linéaire avec leur taux de pénétration<ref name=":10">{{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Alain Grandjean |auteur2=Philippe Quirion |auteur3=Behrang Shirizadeh |titre=La montée en puissance des énergies renouvelables électriques |lieu=Paris |éditeur=Groupe Moniteur SAS |année= |pages totales=8 |passage=5 |isbn= |lire en ligne=https://alaingrandjean.fr/wp-content/uploads/2020/01/developpement-enr-electrique.pdf |format=pdf}}.</ref>.
 
Une étude publiée en 2015 par le [[département de [[recherche et développement]] d'EDF]] simule le fonctionnement du système électrique européen avec 60 % d'énergies renouvelables, dont 40 % d'énergies intermittentes, en utilisant les données météorologiques des {{nobr|30 dernières}} années. Elle conclut que {{unité|500 GW}} de centrales [[Production acheminable|pilotables]] (thermiques, hydrauliques et biomasse) resteront nécessaires pour assurer la sécurité d'alimentation. Une capacité installée de {{unité|705 GW}} d'éolien et solaire verrait sa production journalière varier de 50 % selon les aléas météorologiques ; pour {{unité|280 GW}} d'éolien terrestre, la production horaire moyenne d'un jour d'hiver pourrait varier selon les années entre {{unité|40 et 170 GW}}. D'importants renforcements de réseau seront nécessaires, mais ne pourront pas apporter de solution aux problèmes climatiques affectant l'ensemble de l'Europe (anticyclones)<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Alain Burtin |auteur2=Vera Silva |titre=Technical and economic analysis of the European electricity system with 60% RES |éditeur=EDF R&D |date=17 juin 2015 |pages totales=25 |isbn= |lire en ligne=https://www.edf.fr/sites/default/files/Lot%203/CHERCHEURS/Portrait%20de%20chercheurs/summarystudyres.pdf |format=pdf}}.</ref>.
 
Un article à paraître en 2022 dans ''{{langue|en|The Energy Journal}}'' étudie les capacités de production et de stockage qui permettraient de satisfaire la demande d'électricité au moindre coût pour la France métropolitaine en 2050 en n'utilisant que des sources renouvelables, sans aucune heure de défaillance pendant {{nobr|18 années}} météorologiques<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Behrang |nom1=Shirizadeh |prénom2=Quentin |nom2=Perrier |prénom3=Philippe |nom3=Quirion |titre=How Sensitive are Optimal Fully Renewable Power Systems to Technology Cost Uncertainty? |périodique=The Energy Journal |volume=43 |numéro=1 |date=2022-01-01 |issn=0195-6574 |doi=10.5547/01956574.43.1.bshi |lire en ligne=https://doi.org/10.5547/01956574.43.1.bshi |consulté le=2021-04-28 }}.</ref>. Les auteurs ont étudié {{nobr|315 scénarios}} en faisant varier le coût des principales technologies de production d'électricité et de stockage d'énergie. Dans leur scénario de coût central, qui repose sur les prospectives du [[Centre commun de recherche]] de la Commission européenne, les sources de production mobilisées sont l'éolien terrestre (46 %), l'éolien maritime (11 %), le [[Énergie solaire photovoltaïque|solaire photovoltaïque]] (31 %), l'[[Énergie hydroélectrique|hydraulique]] (11 %) et le [[biogaz]] (3 %). Trois techniques de stockage sont mobilisées : la [[méthanation]] (qui fait partie des techniques de [[conversion d'électricité en gaz]]), utilisée pour le stockage de long terme, les [[Pompage-turbinage|stations de transfert d'énergie par pompage]] et les [[Batterie d'accumulateurs#Batteries lithium-ion|batteries lithium-ion]], utilisées pour le stockage de court terme. Le coût total annualisé de la production et du stockage s'élève alors à {{unité|51 €/MWh}} consommé, dont 85 % pour la production et 15 % pour le stockage.