« Chutes du Niagara » : différence entre les versions
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[[Fichier:Chutes du Niagara en 2023.jpg|vignette|Prise de côté des chutes du Niagara depuis le Canada]]
Les '''chutes du Niagara'''<ref>{{lien web|url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/chutes-du-niagara/|titre=Chutes du Niagara|auteur=Jacques Soppelsa|site=[[Encyclopædia Universalis]]|consulté le=29 août 2019}}.</ref> ou '''chutes Niagara''' (toponyme officiel au [[Canada]]<ref name=":1">{{Lien web |auteur institutionnel=Ressources naturelles Canada |titre=Chutes Niagara |url=http://www4.rncan.gc.ca/recherche-de-noms-de-lieux/unique/FEHRF |site=[https://www.rncan.gc.ca/cartes-outils-et-publications/cartes/toponymes-canada/10804 Toponymes du Canada|Ressources naturelles Canada] |date= |champ libre=fournisseur: Secrétariat Commission de toponymie du Canada }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |format=pdf |nom1=Services publics et Approvisionnement Canada |prénom1=Direction générale des services intégrés |auteur institutionnel=Canada.Ressources naturelles Canada. Comité permanent canadien des noms géographiques. |titre=Noms géographiques du Canada approuvés en anglais et en français : avec directives concernant la traduction : M86-32/2006-PDF - Publications du gouvernement du Canada - Canada.ca |description=description en ligne: http://publications.gc.ca/site/fra/392063/publication.html |url=https://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/earthsciences/pdf/namesef_nomsaf2006.pdf |site=publications.gc.ca |lieu=Ottawa, Ontario, Canada |année=2006 |consulté le=2019-08-22 |page=1 }}</ref> ; en [[anglais]] {{anglais|Niagara Falls}}), sont un ensemble de trois [[Chute d'eau|chutes
* les « [[chutes du Fer-à-Cheval]] » ({{anglais|Horseshoe Falls}}) ou « chutes canadiennes » ;
* les « [[chutes américaines]] » ({{anglais|American Falls}}) ;
* les « [[Chutes du Voile de la Mariée (chutes du Niagara)|chutes du Voile de la Mariée]] » ({{anglais|Bridal Veil Falls}}).
Bien
Renommées pour leur beauté, les chutes du Niagara sont aussi une source immense
== Formation ==
[[Fichier:Niagara-Profil.PNG|gauche|vignette|Profil des Grands Lacs{{Note|L'axe vertical de quelques centaines de mètres, utilise une échelle beaucoup détaillée que l'axe horizontal qui représente {{unité |3560| kilomètres}}.|groupe=N}}]]
Les chutes du Niagara, ainsi que la [[Niagara (rivière)|rivière Niagara]] et les [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs nord-américains]], sont apparues lors de la déglaciation qui a suivi la [[glaciation du Wisconsin|période glaciaire du Wisconsin]], il y a environ {{formatnum:30000}} à {{formatnum:50000}} ans. Durant cette période, cette région était couverte par un énorme [[glacier]] continental ([[inlandsis laurentidien]]) qui en fluant vers le sud depuis le territoire
Pendant et après la fonte de l'[[inlandsis]], les [[
La rivière nouvellement établie rencontra d'abord la résistante formation du Lockport, dont
Les deux tiers inférieurs de l'escarpement laissent apparaître la formation de Rochester (Bas [[Silurien]]), une couche beaucoup plus tendre et friable, avec un pendage plus fort. Elle est principalement composée de [[
Submergée sous la rivière, dans la vallée inférieure, à
À
Les chutes tombent
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Le [[Paul Ragueneau|Père Paul Ragueneau]] écrivait du [[Huronie|pays des Hurons]], le {{Date|16 avril 1648}} : {{Citation|De la nation Neutre, tirant jusqu'au midi, on trouve un grand lac quasi de deux cents lieues de tour, nommé Érié, qui se forme de la décharge de la [[Lac Huron|Mer Douce]], et qui va se précipiter par '''une chute d'eau d'une effroyable hauteur''' dans un troisième lac nommé Ontario, que nous appelons lac Saint-Louis. Ce lac nommé Érié était autrefois habité, en ses côtes qui sont vers le midi, par de certains peuples que nous nommons la nation du Chat, qui ont été obligés de se retirer bien avant dans les terres pour s'éloigner de leurs ennemis, qui sont plus vers l'occident. Ces gens de la nation du Chat ont quantité de bourgades arrêtées, car ils cultivent la terre et sont de même langue que nos [[Hurons-Wendat|Hurons]]."<ref>Relation, 1648 p. 62</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Le Canada-français : revue publié sous la direction d'un comité de professeurs de l'Université Laval, Volume 2|éditeur=L. J. Demers & frère|année=1889|passage=395|lire en ligne=1889|titre chapitre=Le pays des grands lacs au XVIIe siècle}}</ref>.}}
Paul Ragueneau visita les chutes 35 ans avant Hennepin<ref>
Hennepin fut aussi le premier à décrire les [[chutes de Saint Anthony]] dans le [[Minnesota]]. Il revendiqua par ailleurs avoir descendu le fleuve [[Mississippi (fleuve)|Mississippi]] jusqu’au [[golfe du Mexique]], ce qui fut ultérieurement réfuté et porta le doute sur la validité de ses écrits et croquis des chutes du Niagara.
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Certains attribuent au naturaliste finno-suédois [[Pehr Kalm]] la description originale manuscrite faite lors d’une expédition dans la région au début du {{XVIIIe siècle}}.
Pendant le {{S|XIX}}, le tourisme devint populaire, et ce fut une des zones touristiques les plus visitées à partir du milieu du siècle. Le frère de [[Napoléon Bonaparte|Napoléon]], [[Jérôme Bonaparte]] les visita avec sa jeune femme au début du {{s-|XIX}}<ref>{{Lien web |langue=en
Il fut supplanté, en [[1855]], par le « pont suspendu des chutes Niagara » du [[Allemagne|germano]]-américain [[John Augustus Roebling]]. En [[1886]], Leffert Buck remplaça le pont de Roebling fait de bois et de pierre par un pont en acier qui aujourd’hui encore continue de transporter des trains au-dessus de la rivière Niagara. La première voûte en acier construite à côté des chutes fut achevée en [[1897]]. Aujourd'hui connu comme le [[Whirlpool Rapids Bridge]] (pont des rapides tourbillonnants), il transporte des véhicules, des trains, ainsi que des piétons entre le [[Canada]] et les [[États-Unis]] en passant juste au-dessous des chutes. En [[1941]], la « Commission des ponts des Chutes du Niagara » réalisa la troisième traversée dans la région des chutes du Niagara avec le [[Rainbow Bridge (pont)|Rainbow Bridge]] (pont de l'arc-en-ciel), qui transporte à la fois des piétons et des véhicules<ref>Les ponts du Niagara, [http://timbresponts.free.fr/articles_et_publications/les_ponts_du_niagara_michel_krem.htm Michel Krempper].</ref>.
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[[Fichier:ChutesNiagara VuePanoramique.jpg|vignette|600px|Vue panoramique des chutes du Niagara, américaines à gauche, canadiennes à droite.]]
En {{date|août 2005}}, la compagnie ''Ontario Power Generation'', qui gère les centrales de ''Sir Adam Beck'', a décidé de construire un nouveau tunnel de {{unité|10.2|km}} de long, afin d'aller collecter de l'eau plus en amont du Niagara qu'il n'est possible à présent. La fin de la construction de ce tunnel, prévue pour [[2009]], devait permettre d'augmenter la production d'électricité de ''Sir Adam Beck'' de {{unité|182|MW}} (4,2 %). La mise en service du tunnel a finalement eu lieu début mars 2013, permettant la production annuelle supplémentaire de {{unité|1500|MW}} d'électricité<ref>[http://news.ontario.ca/mei/fr/2013/03/le-projet-du-tunnel-de-niagara-produira-de-lenergie-renouvelable-pendant-100-ans.html Le tunnel de Niagara produira de l'énergie renouvelable pendant 100 ans]
Afin de contourner les chutes, le transport fluvial emprunte le [[canal Welland]]. Il fut inauguré en [[1829]] et ne cessa d'être amélioré jusqu'à nos jours, les derniers travaux importants datant des [[années 1960]]-[[années 1970|1970]]. Il fait maintenant partie du réseau [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]]-[[Voie maritime du Saint-Laurent]]<ref>Le réseau Grands Lacs Voie maritime du Saint-Laurent [http://www.grandslacs-voiemaritime.com/fr/home.html] & {{pdf}} le canal Welland [http://www.grandslacs-voiemaritime.com/fr/pdf/welland.pdf]</ref>. Ces détournements de trafic fluvial se sont faits aux dépens de la ville voisine de [[Buffalo (New York)|Buffalo]], contribuant ainsi au déclin économique de nombre de ses entreprises, entreprises [[sidérurgie|sidérurgiques]] et céréalières en particulier. Cependant l'augmentation d'électricité a aussi provoqué un essor économique dans la vallée de la rivière Niagara dans les années 1970. Un essor économique régional qui est depuis retombé.
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Pendant les deux premiers siècles après l'installation des Européens, les terres des deux côtés des chutes du Niagara appartenaient à des personnes privées. Dans les années 1870, les chutes du Niagara devinrent une importante destination touristique, le site des chutes accueillant chaque année un quart de million de visiteurs. Cependant, les touristes visitant les chutes du Niagara des deux côtés de la rivière étaient consternés par les pratiques commerciales privées qui se développaient aux abords des chutes sans aucun contrôle. Les visiteurs se voyaient souvent harcelés et l’accès au site ne leur était possible que moyennant le paiement de commissions exorbitantes.
Le mécontentement populaire a conduit à la formation du mouvement ''Free Niagara'' (« Libérer le Niagara »), qui comprenait l'artiste [[Frederic Edwin Church]], l'architecte paysagiste [[Frederick Law Olmsted]] et le journaliste Jonathan Baxter Harrison. Une série de lettres qu'Harrison a envoyées aux journaux à Boston et à New York (réunies en 1992 dans le pamphlet ''The Condition of Niagara Falls, and the Measures Needed to Preserve Them'' (« ''La Situation des chutes du Niagara, et les mesures nécessaires pour les préserver'' ») ont eu une influence toute particulière dans le retournement de l'opinion publique en faveur de la préservation<ref>{{
[[Fichier:Niagara watervallen canada.jpg|vignette|Les [[chutes du Fer-à-Cheval]], une des trois chutes du Niagara.]]
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[[Fichier:dryniagara.jpg|vignette|Les chutes américaines, éteintes en 1969]]
Outre le détournement de l'eau vers les centrales hydroélectriques, les efforts de contrôle de l'érosion ont établi des déversoirs souterrains visant à rediriger les courants les plus dévastateurs, et finalement des renforcements mécaniques en haut des chutes. Les travaux les plus spectaculaires ont eu lieu en 1969. En juin, le cours d'eau fut complètement détourné des chutes américaines pendant plusieurs mois grâce à la construction d'un barrage temporaire de terre et de pierre (clairement visible en haut à droite de la photo), ce qui eut pour effet d'arrêter les chutes américaines. Pendant que les chutes canadiennes accueillaient le débit supplémentaire, le corps des ingénieurs de l’''[[United States Army]]'' a étudié le lit de la rivière et a comblé mécaniquement les fissures qui auraient autrement accéléré le retrait des chutes américaines. Un projet datant de 1954 d'enlever une énorme quantité d'alluvions fut finalement abandonné pour raison budgétaire, et en novembre 1969, le barrage temporaire fut dynamité, redonnant leur débit aux chutes américaines qui avaient été stoppées quelque temps, l'armée ayant fait dévier le cours du fleuve<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=These Photos Show Niagara Falls Without Water, 1969 |url=https://
Après cette entreprise, Luna Island, le petit bout de terre situé entre la chute principale et celles du Voile de la Mariée, est restée interdit au public pour des années en raison des craintes d'instabilité et du risque de voir l'île s'effondrer dans la rivière Niagara à tout moment.
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Le {{date-|9 juillet 1960}}, au cours de ce qui fut ensuite appelé « le miracle des chutes du Niagara », [[Roger Woodward]], un garçon américain de 7 ans fut jeté par-dessus les chutes du Fer à Cheval, protégé uniquement par son [[gilet de sauvetage]]. Deanne, sa sœur de 17 ans, fut rattrapée par deux touristes, à seulement {{unité|6|mètres}} de la chute, au niveau de l'île de la chèvre<ref>[http://www.infoniagara.com/other/history/roger.html Informations historiques sur Roger Woodward]</ref>. Roger fut recueilli dans les bassins bouillonnant aux pieds de la chute du Fer à Cheval, après avoir réussi à attraper une bouée de sauvetage envoyée par l'équipe du bateau ''Maid of the Mist''. Son histoire fit le tour du monde.
Le {{date-|2 juillet 1984}}, le Canadien [[Karel Soucek]] réussit à plonger des chutes du Fer à Cheval dans un tonneau en n'ayant que de légères blessures. Il fut condamné à {{unité|500|dollars}} d'amende pour avoir réalisé sa cascade sans autorisation. Il périt quelques mois plus tard, le {{date-|20 janvier 1985}}, lors d'un autre défi à la mort.
Le {{date-|20 octobre 2003}}, Kirk Jones fut le premier à sauter des chutes sans matériel de flottaison. Bien qu'on ne sache toujours pas s'il souhaitait ou non se suicider, il survécut à l'équivalent d'une chute de 16 étages avec seulement quelques côtes cassées, des éraflures et des [[ecchymose]]s.
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=== Cinéma et télévision ===
Alors que les chutes du Niagara étaient déjà un immense lieu touristique et l'un des hauts-lieux des lunes de miel, les visites connurent une hausse soudaine à partir de 1953, avec la sortie de ''[[Niagara (film, 1953)|Niagara]]'', un film avec [[Marilyn Monroe]]. Plus tard, les chutes figurèrent également dans ''[[Superman 2]]'' et furent le sujet d'un film populaire en technologie [[IMAX]]. Une grande partie de l'épisode ''Le Retour du Technodrome'', dans la série ''[[
=== Littérature ===
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