« Franc-maçonnerie sous la Deuxième République » : différence entre les versions
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La '''franc-maçonnerie sous la Deuxième République''' française connait une période qui
== Historique ==
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=== À la {{Citation|république maçonnique}} ===
[[File:Victor Schœlcher - Galerie contemporaine - Étienne Carjat.jpg|thumb|redresse|Victor Schœlcher.]]
Le gouvernement provisoire adopte des mesures qui font partie des souhaits exprimés par les loges maçonniques. La plus emblématique étant celle de l'[[abolition de l'esclavage]], action portée par deux francs-maçons, [[Victor Schoelcher]] et [[
À Paris, des francs-maçons affichent dans la ville un {{Citation|Appel aux Maçons}}, invitation le 14 mars pour constituer un comité central maçonnique pour préparer les élections de la Constituante. Réclamant l'avènement d'une république démocratique, le projet de constitution propose une direction du pays par un comité exécutif élu par l'Assemblée nationale qui garde le pouvoir de le destituer. L'école gratuite pour les pauvres et obligatoires serait sous la surveillance de l'État. Dans les villes de Province comme à Paris, les francs-maçons travaillent et débattent des élections qui se tiennent les 23 et 24 avril. Plus d'une centaine de francs-maçons sont élus pour représenter le peuple dans la nouvelle assemblée et plusieurs sont nommés au sein du nouveau gouvernement{{sfn|André Combes|2008|p=19|id=AC2008}}{{,}}{{sfn|Roger Dachez|2020|p=92|id=RD2020}}.
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Le rêve d'une {{Citation|république maçonnique}} disparait rapidement. Les émeutes ouvrières des 23 et 26 juin, déclenchées après la fermeture des [[ateliers nationaux]], voient le nouveau gouvernement d'[[Eugène Cavaignac]] mettre en œuvre une répression sur la presse et les clubs. Dans un premier temps, la franc-maçonnerie est relativement épargnée, le GODF ayant pris la précaution d’inviter les membres et les loges à la prudence pour maintenir l'ordre dans l'obédience{{sfn|Roger Dachez|2020|p=92|id=RD2020}}. Paris est en état de siège à la fin des émeutes, les tenues de loges sont suspendues et le gouvernement ne compte plus qu'un seul franc-maçon dans son organisation, comme ministre de la Justice, en la personne d'[[Eugène Bethmont]]. Le préfet de Paris accorde aux loges l'autorisation de reprendre leurs réunions en septembre 1948{{sfn|André Combes|2008|p=20|id=AC2008}}.
=== Vers le bonapartisme ===
En décembre 1848, le prince Louis Napoléon Bonaparte est élu président de la République. Ses partisans, avec l'aide de francs-maçons favorables à sa victoire, laisse croire qu'il est membre de l'ordre maçonnique et invite les ateliers à voter pour lui. Les autres candidats réagissent avec virulence. Élu, Louis Napoléon, refuse poliment une invitation du GODF à être initié en franc-maçonnerie{{sfn|André Combes|2008|p=21|id=AC2008}}. Les parties de droites coalisées remportent les élections, les gouvernements ne comportent plus aucun franc-maçon et les républicains sont rejetés dans l'opposition{{sfn|André Combes|2008|p=22|id=AC2008}}.▼
[[File:Napoléon III par Jean Hippolyte Flandrin.jpg|thumb|redresse|Napoléon III par Jean Hippolyte Flandrin.]]
▲En décembre 1848, le prince [[Louis Napoléon Bonaparte]] est élu président de la République. Ses partisans, avec l'aide de francs-maçons favorables à sa victoire, laisse croire qu'il est membre de l'ordre maçonnique et invite les ateliers à voter pour lui. Les autres candidats réagissent avec virulence. Élu, Louis Napoléon, refuse poliment une invitation du GODF à être initié en [[franc-maçonnerie]]{{sfn|André Combes|2008|p=21|id=AC2008}}. Les parties de
Le 10 aout 1849, le GODF, sous la pression de ces membres et pour tenter d'unifier la franc-maçonnerie française, modifie sa constitution après débat et inscrit dans sa constitution la devise de la république, {{incise|Liberté, Égalité, Fraternité}}, mais également, ajoute pour la première fois, la croyance en Dieu et en l'immortalité de l'âme comme base de la franc-maçonnerie. Si la franc-maçonnerie française verse progressivement dans l'action politique, elle conserve toutefois des références spirituelles et religieuses dans un anticléricalisme grandissant. Les tenants du socialisme spiritualiste, à l'image de [[Pierre Leroux]] dénonçant le détournement du message chrétien par l'[[Église catholique]] qui vise originellement à la délivrance des peuples
Le Suprême conseil de France, pour sa part, connait une scission de membres rejetant le poids et l'autorité des hauts grades sur les loges. Et, voit la création d'une obédience qui prend le nom, de {{Citation|Grande Loge nationale de France}}, dont les principes sont explicitement politiques et publiquement affirmées, ce qui lui vaut une surveillance accrue des autorités{{sfn|Roger Dachez|2020|p=93|id=RD2020}}. En octobre 1850, une circulaire du ministre de l'Intérieur, précise aux préfets de police, l'attitude à tenir si des loges perçues comme {{citation|rouge}} tiennent des discours {{citation|démagogique}}. En leur donnant pouvoir de fermer provisoirement les loges, dans l'attente d'une saisine des instances obédientielles qui devront se prononcer sur une suspension ou une démolition de la loge{{sfn|André Combes|2008|p=22|id=AC2008}}. L'activisme de la nouvelle obédience, aboutie à la fermeture de plusieurs de ces loges, et à sa dissolution en 1851, mais également de 1850 à 1851 à la fermeture de plusieurs loges tant du GODF que du Suprême Conseil, de nouveau sous le regard suspicieux des préfets{{sfn|Roger Dachez|2020|p=94|id=RD2020}}.
=== Tutelle du Second Empire ===▼
Le [[coup d'État du 2 décembre 1851]], met un terme à la Seconde république, de nombreux francs-maçons, en s'y opposant, sont victimes de la répression qui s'ensuit. Certains choisissent l'exil à [[Londres]] ou la loge {{Citation|Les Philadelphes}} organise leur accueil, les affilient ou les initient, à l'image de [[Louis Blanc]], [[Martin Nadaud]], [[Pierre Leroux]] ou le [[colonel Charras]]. La déception d'autres francs-maçons qui, opposé à la [[monarchie de juillet]] espérant dans la Seconde République le début d'une époque de justice et de fraternité, connaissent alors une grande déception, poussant une partie d'entre eux à soutenir le nouveau régime{{sfn|André Combes|2008|p=23|id=AC2008}}
En décembre 1851, [[Louis Napoléon Bonaparte]], met un terme à la Seconde République. S'il fait le choix de ne pas inquiéter la franc-maçonnerie française, à l'instar du [[Premier Empire]] et de [[Napoléon Ier]], il la place sous tutelle. En janvier 1852, Grand Orient de France élit en qualité de grand-maître le prince [[Lucien Murat]]{{sfn|Roger Dachez|2020|p=96|id=RD2020}}.▼
▲En décembre 1851, [[Louis Napoléon Bonaparte]], met un terme à la Seconde République. S'il fait le choix de ne pas inquiéter la franc-maçonnerie française, à l'instar du [[Premier Empire]] et de [[Napoléon Ier]], il la place sous tutelle. En janvier 1852, le Grand Orient de France se soumet l'autorité bientôt impériale et élit en qualité de grand-maître le prince [[Lucien Murat]], cousin de Napoléon III{{sfn|Roger Dachez|2020|p=96|id=RD2020}}.
== Notes et références ==
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== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Franc-maçonnerie sous le Second Empire]]
* [[Franc-maçonnerie sous la Troisième République]]
* [[Franc-maçonnerie en France]]
=== Bibliographie ===
* {{article|titre=La Maçonnerie sous la IIᵉ République (1848-1852) : de l’illusion lyrique à la tentation bonapartiste|auteur1=André Combes|périodique=[[La Chaîne d'union]]|numéro=45|année=2008|passage=12-15|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/cdu.045.0012|id=AC2008|accès url=payant|plume=oui}} via Cairn.info.
* {{ouvrage|auteur1=[[Roger Dachez]]|titre=Histoire de la franc-maçonnerie française|édition=PUF|collection=Que sais-je ?|année=2020|pages totales=128|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/puf.dache.2020.01 |isbn=9-78-2-715404-403|id=RD2020|plume=oui|accès url=payant}} via Cairn.info.
{{portail|Franc-maçonnerie|politique française|France au XIXe siècle}}
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