« Écomobilité » : différence entre les versions

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Selon Tight {{et al.}} (2004), un autre enjeu est de [[Découplage (écologie)|découpler]] la croissance économique de celle des transports<ref>{{Article|langue=en|auteur1=M. R. Tight|auteur2=P. Delle Site|auteur3=O. Meyer-Rühle|url=https://eprints.whiterose.ac.uk/2444/2/Decoupling_secure.pdf|titre=Decoupling transport from economic growth: towards transport sustainability in Europe|périodique=European Journal of Transport and Infrastructure Research|numéro=4|volume=4|date=2004|pages=381-404}}.</ref>, y compris en Europe selon Dominic Stead et David Banister<ref>{{Chapitre |langue=en |auteur1=Dominic Stead |auteur2=David Banister |année=2006 |titre chapitre= 2.2 Decoupling transport growth and economic growth in Europe |url=https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=ssnfPejKyl4C&oi=fnd&pg=PA136&ots=MO6QnQ3cpX&sig=Epj7GVwIzv-zvHLhsHARJFEFXwQ |titre ouvrage=Towards better Performing Transport Networks |page=136}}.</ref>.
 
En France, la stratégie nationale bas carbone mise en place en 2020 mise sur une {{Citation|demande de mobilité croissante mais découplée de la croissance économique par rapport à la tendance actuelle}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Stratégie nationale bas carbone |url=https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/2020-03-25_MTES_SNBC2.pdf |format=PDF |site=[[ministèreMinistère de l'Écologie (France)]] |date=2020-03 |page=22 et 84}}.</ref>. En 2022, le [[Conseil d'orientation des infrastructures]] envisage quant à lui une {{Citation|stabilisation globale ou au plus une croissance modérée des [[Volume de transport|circulations]]}}<ref>{{lien web |auteur institutionnel=[[Ministère de l'Écologie (France)|Ministère chargé des Transports]] et [[Conseil d'orientation des infrastructures]]|titre=Investir plus et mieux dans les mobilités pour réussir leur transition |url=https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/COI_2022_Programmation_Synthese%20-%20def_0.pdf |format=pdf |site=[[ministèreMinistère de l'Écologie (France)]] |date=2022-12 |page=152}}.</ref>.
 
== Promotion de l'écomobilité ==
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==== Leviers pour la décarbonation des transports ====
[[Fichier:Décomposition Kaya Transports - Les 5 leviers de décarbonation entre sobriété et technologie.png|vignette|upright=2|alt=L'illustration porte l'équation CO2 = Demande de transport × Report modal × Taux de rempliassage (des véhicules) × Efficacité énergétique des véhicules × Intensité carbone de l'énergie. Ces facteurs sont ainsi classés selon leur proximité avec la sobriété énergétique pour les premiers et la technologie pour les derniers.|Décomposition des émissions de dioxyde de carbone des transports en cinq facteurs. Ceux-ci correspondent à cinq leviers permettant de les réduire<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Aurélien Bigo |nature ouvrage=thèse de doctorat en sciences économiques |titre=Les transports face au défi de la transition énergétique. Explorations entre passé et avenir, technologie et sobriété, accélération et ralentissement |éditeur=[[Institut polytechnique de Paris]] |date=23/11/2020 |pages=340 |url=http://www.chair-energy-prosperity.org/wp-content/uploads/2019/01/These-Aurelien-Bigo.pdf |format=PDF |site=chair-energy-prosperity.org |passage=33, 98 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Stratégie nationale bas carbone |url=https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/2020-03-25_MTES_SNBC2.pdf |format=PDF |site=[[ministèreMinistère de l'Écologie (France)]] |date=2020-03 |page=81 }}.</ref>.]]
 
Pour estimer les émissions de {{CO2}} dues aux transports, The Shift Project (TSP) fait appel à une adaptation de l'[[identité de Kaya]] à la problématique des transports<ref name="Kaya">{{Lien web|titre=Décarboner la mobilité dans les zones de moyenne densité|sous-titre=Note méthodologique|url=https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2017/11/shift_mobilite_note_methodologique_v5.9_tw_acc.pdf|format=PDF|site=[[The Shift Project]]|page=20}}.</ref> :
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En France, en 2017, 48,8 % des trajets domicile-travail d'au plus {{unité|1|km}} sont réalisés en voiture. Cette part s'élève à 60 % pour les trajets d'au plus {{unité|5|km}}, qui représentent un tiers des déplacements totaux. Au-delà de {{unité|5|km}}, le recours à la voiture dépasse 80 %<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5013868|titre=La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances|auteur1=Chantal Brutel|auteur2=Jeanne Pages|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques]]|date=2021-1-19|passage={{nobr|figure 1}}, texte et {{nobr|figure 3}}}}.</ref>.
 
En 2019, les Français ont réalisé en moyenne {{nobr|6,3 voyages}} à plus de {{nb|80 km}} de leur domicile<ref>{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/la-mobilite-locale-et-longue-distance-des-francais-enquete-nationale-sur-la-mobilite-des-0 |titre=La mobilité locale et longue distance des Français - Enquête nationale sur la mobilité des personnes en 2019 |date=2023-4-12 |site=[[Ministère de l'Écologie (France)|ministèreMinistère de l'Écologie]], Données et études statistiques}}.</ref>.
 
Le taux d'occupation moyen des voitures est de {{nobr|1,58 passager}}<ref>{{Article |titre=Les parts modales des transports individuel et collectif évoluent modérément |périodique= Études & documents |éditeur= [[Commissariat général au développement durable]] |titre numéro= Vingt-cinq années de transport intérieur de voyageurs |date= 2016-5 |numéro= 148 |url= https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2018-11/ed148-transport-interieur-voyageurs-mai-2016.pdf#page=13 |format= pdf |passage= 11-12}}.</ref> en France.
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La totalité des rues, routes et parkings en France occupe une surface de {{unité|17000 km2}}<ref name="Science et Vie 1184">''[[Science et Vie]]'', {{n°|1184}}, mai 2016, {{p.|94}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2018-10/de80.pdf|titre= L’artificialisation s’étend sur tout le territoire |site=[[Ministère de l'Écologie (France)]], Données et études statistiques |auteur= Annie Coutellier, [[Institut français de l'environnement]] |date= janvier-février 2003}}.</ref>.
 
Selon une étude de l'Office allemand pour l'environnement, dans les villes (de {{nobrnombre|100 000100000 habitants}} ou plus), le nombre de voitures ne devrait pas dépasser {{nobr|150 véhicules}} pour {{nobrnombre|1 0001000 habitants}}. Il faut renforcer l'offre en transports en commun, complétée par des voitures en [[autopartage]]. Les espaces de rue ou de parking ainsi gagnés peuvent devenir des espaces verts, ou des terrains à construire. En outre, ces mêmes villes devraient proposer des voies pour les vélos et les piétons<ref>{{Lien web|langue=de}} [|url=https://www.umweltbundesamt.de/presse/pressemitteilungen/die-stadt-fuer-morgen-deutlich-mehr-geld-fuer-busse |titre=La ville de demain-plus d'argent pour les bus], sur |site=''umweltbundesamt.de'', site de l'Office fédéral de l'environnement en Allemagne}}.</ref>.
 
Le groupement allemand {{Lien|fr=Alliance pour le rail|lang=de|trad=Allianz pro Schiene}} rappelle que les infrastructures ferroviaires sont certes beaucoup moins dévoreuses d'espace que ne le sont les constructions routières. Mais le problème réside dans le fait que les espaces naturels doivent s'effacer devant les coups de boutoir constamment portés par la totalité des infrastructures liées aux transports, qui occupent actuellement 5 % de la surface de l'Allemagne<ref name="EmpriseAuSol">{{Lien web |langue=de |titre=Flächenverbrauch: Platzsparend mobil auf der Schiene |traduction titre=Consommation d'espace : mobilité ferroviaire à faible emprise au sol |url=https://www.allianz-pro-schiene.de/themen/umwelt/flaechenverbrauch |site={{Lien |fr=Alliance pour le rail |lang=de |trad=Allianz pro Schiene}}}}.</ref>. L'association [[France Nature Environnement]] souligne que les mesures de compensation environnementale, pourtant prévues dans le cadre des grandes infrastructures, fussent-elles ferroviaires, peinent à voir leur concrétisation<ref group="FNE">[https://fne.asso.fr/communique-presse/lgv-tours-bordeaux-une-mise-en-service-entachee-de-casseroles-environnementales « LGV Tours-Bordeaux : une mise en service entachée de casseroles environnementales »], 28 juin 2017.</ref>. D'anciens sites industriels ont vu leur sol pollué à la [[créosote]] (par exemple à [[Steinbourg]] ou [[Neuf-Brisach]]), tandis que les anciennes traverses de chemin de fer sont réutilisées çà et là, souvent dans les jardins, en dépit de leur dangerosité<ref>[http://robindesbois.org/dechets-dangereux-le-cas-des-traverses-de-chemins-de-fer-traitees-a-la-creosote-et-des-autres-bois-traites-a-larsenic/ « Déchets dangereux : le cas des traverses de chemins de fer traitées à la créosote et des autres bois traités à l'arsenic »], 9 octobre 2013, sur ''robindesbois.org''.</ref>.
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En dehors du vélo, du [[vélo couché]] et des rollers, de nombreuses formes de [[Véhicule à propulsion humaine|véhicules à propulsion humaine]] ont été conçues, principalement terrestres, mais aussi aériens et aquatiques, par exemple les [[Sous-marin à propulsion humaine|sous-marins à propulsion humaine]].
 
La bicyclette connaît un regain d'intérêt, notamment pendant la [[pandémie de Covid-19]]<ref>{{Lien web|url= https://www.24heures.ch/le-coronavirus-dope-lutilisation-du-velo-199473213635|titre= Le coronavirus dope l’utilisation du vélo|date= 2020-6-12|périodique= [[24 Heuresheures (Suisse)|24 Heuresheures]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url= https://www.rtbf.be/info/monde/detail_dans-la-jungle-urbaine-de-nairobi-la-pandemie-alimente-la-fievre-naissante-du-cyclisme?id=10701216|titre= Dans la jungle urbaine de Nairobi, la pandémie alimente la fièvre naissante du cyclisme|date= 2021-2-19|site= [[Radio-télévision belge de la Communauté française]]}}.</ref>. Certains observateurs estiment que ce phénomène devrait se poursuivre après la pandémie<ref>{{Lien web|url= https://www.la-croix.com/Velo-boom-2020-sera-durable-2021-01-06-1201133428|titre= Vélo, le boom de 2020 sera durable|périodique= [[La Croix]]|date= 2021-1-6|auteur=Marine Lamoureux}}.</ref>.
 
Selon Frédéric Héran, la faible croissance économique est un atout pour la bicyclette, qui coûte moins cher que la voiture, aussi bien pour l'utilisateur qu'en matière d'aménagements publics<ref name="Héran">Frédéric Héran, ''Le Retour de la bicyclette'', [[La Découverte]], Paris, 2014 {{ISBN|978-2-7071-8202-9}}.</ref>{{,}}<ref>Frédéric Héran, « Le vélo une solution d'avenir ? », ''Les Grands Dossiers des Sciences Humaines'', {{n°|40}}, septembre-octobre-novembre 2015, {{p.}}26.</ref>.
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